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TÉMOIGNAGES

[Enregistrement électronique]

Le jeudi 5 octobre 1995

.0810

[Traduction]

Le président suppléant (M. McKinnon): La séance du Sous-comité chargé de l'étude des oppositions déposées au sujet des propositions de délimitation des circonscriptions électorales pour les provinces de l'Ouest du Comité permanent des procédures et des affaires de la Chambre est maintenant en cours.

Messieurs, nous allons examiner les préoccupations exprimées. Je propose que nous commencions par la province la plus à l'est, c'est-à-dire le Manitoba, puis que nous passions aux provinces plus à l'ouest, l'une après l'autre. Y a-t-il des objections à cette façon de procéder... à moins que, Randy, vous préfériez que nous passions directement à la Colombie-Britannique.

M. Solomon (Regina - Lumsden): D'accord.

M. White (Fraser Valley-Ouest): Monsieur le président, j'ai indiqué l'autre jour mon inquiétude à propos du changement de l'heure de cette réunion.

Le président suppléant (M. McKinnon): Oui.

M. White: Le greffier a vérifié auprès de notre bureau et je dois assister à une autre réunion à 8 h 30. Je croyais que l'on avait pris des dispositions pour me permettre avant que je me rende à cette réunion, d'exprimer au moins mes...

Une voix: Commençons par l'ouest alors.

Le président suppléant (M. McKinnon): Commençons par la Colombie-Britannique, puis dirigeons-nous vers l'est.

Combien de présentations avons-nous reçues en ce qui concerne la Colombie-Britannique?

Le greffier du Comité: Quatre.

.0815

Le président suppléant (M. McKinnon): Ce qui distingue la Colombie-Britannique, c'est que les zones de croissance sont encore très fortes dans certaines régions de la province et que c'est un facteur dont il faudrait tenir compte.

Monsieur White, auriez-vous des recommandations ou des commentaires à faire?

M. White: Oui, monsieur le président, mais j'aimerais d'abord que notre attachée de recherche nous indique les deux régions qui posent des problèmes au niveau des circonscriptions. Je sais que la mienne en fait partie mais il y en a une autre. Les oppositions déposées concernent deux régions particulières, je crois.

Mme Laura Snowball (attachée de recherche du Comité): Je ne peux pas vous répondre sur-le-champs.

M. White: Vous ignorez quelles sont les circonscriptions dont la population actuelle est de quelques centaines de milliers d'habitants?

Mme Snowball: Les populations les plus importantes? Non, je ne les connais pas.

Le président suppléant (M. McKinnon): La circonscription de M. White en serait une.

M. White: J'émettrai donc l'hypothèse que Victoria pourrait être l'une des régions qui pose problème mais je pensais en fait qu'il s'agissait de Surrey - White Rock - South Langley. C'est l'une des deux.

La difficulté dans Fraser Valley-Ouest, qui compte 200 000 habitants, c'est que la commission cherche à régler à l'échelle de la province un problème qui n'existe essentiellement que dans deux circonscriptions à très forte croissance. Il serait préférable de prendre une circonscription comme Fraser Valley-Ouest, qui est une circonscription suffisamment importante sur le plan géographique et qui compte deux collectivités distinctes, et de simplement la séparer, plutôt que de procéder d'est en ouest dans la province et de répartir la population en fonction d'un quotient électoral.

Je recommande donc qu'on examine les deux circonscriptions qui posent réellement des problèmes, qu'on s'en occupe et qu'on ne touche pas aux autres circonscriptions.

Le président suppléant (M. McKinnon): Monsieur Solomon, avez-vous des commentaires?

M. Solomon: Non.

Le président suppléant (M. McKinnon): La présidence n'a aucun commentaire mais j'ai l'impression que ce serait une solution au problème que représente le fait d'avoir, comme dans le cas de M. White, le double du quotient électoral. On pourrait alors le ramener au pourcentage voulu.

M. White: Oui. Cela représenterait un changement pour la circonscription de Fraser Valley-Ouest et la diviserait, mais ce serait tout à fait acceptable pour Fraser Valley-Ouest.

Le président suppléant (M. McKinnon): Monsieur Solomon, êtes-vous d'accord avec cette recommandation?

M. Solomon: Tout à fait.

Le président suppléant (M. McKinnon): En tant que président suppléant, je vous demande la permission de céder la présidence à Mme Cowling.

M. Solomon: La permission vous est accordée. Vous avez fait un excellent travail.

La présidente: Merci, Glen.

M. McKinnon (Brandon - Souris): Je vous en prie.

Madame la présidente, nous avons commencé par l'ouest.

La présidente: Monsieur White, avez-vous une autre proposition?

M. White: Non.

M. McKinnon: En gros, la proposition prévoyait de laisser les limites telles quelles et de prendre les régions à forte croissance et de les diviser de la manière appropriée pour obtenir le quotient électoral dans ces régions à forte croissance.

.0820

La circonscription de M. White compte environ 200 000 habitants. Si on la divise en deux, on ramène ce nombre à 100 000. Il faudrait alors laisser à peu près telles quelles les limites des circonscriptions du reste de la province.

Il existe une autre zone de croissance dont nous ne sommes pas sûrs. M. White pense qu'elle se trouve à Victoria et que le mécanisme général devrait être mis en place pour l'île également.

M. White : Il s'agit donc de Victoria ou de Surrey - White Rock - South Langley, l'une ou l'autre. Ce sont les circonscriptions qui posent problème puisque ce sont des circonscriptions importantes sur le plan géographique. La commission aurait dû donc examiner ces circonscriptions et les diviser, parce qu'il y a désormais deux villes dans Fraser Valley-Ouest.

M. McKinnon : Il faudrait alors tenir compte des préoccupations de M. Cummins et revenir aux anciennes limites qu'il recommandait, et faire la même chose avec M. Hart.

M. White : Ce serait la même chose avec M. Hart, ce qui laisserait la circonscription de Fraser Valley-Est telle quelle. La ville de Hope, dont parlait M. Hart, se trouve dans Fraser Valley-Est. Il n'y aurait donc aucun problème.

M. McKinnon : D'accord. C'est tout ce dont nous avons discuté, madame la présidente.

La présidente: Je suppose que le tout le monde est d'accord avec cette proposition particulière. Avez-vous d'autres propositions?

M. White : Oui, mais tant que je reste, je suivrai mes collègues.

M. McKinnon : Il avait été proposé de passer de la Colombie-Britannique à une autre province.

M. Solomon : En ce qui concerne la Colombie-Britannique, j'avais l'intention de proposer au Comité de recommander que la Commission de délimitation des circonscriptions électorales pour la province de la Colombie-Britannique envisage de changer le nom de la circonscription de Burnaby-Nord par celui de Burnaby - Douglas.

La présidente: Merci. Êtes-vous d'accord?

Des voix : Nous sommes d'accord.

La présidente: Y a-t-il autre chose en ce qui concerne la Colombie-Britannique? Dans la négative, je propose que nous passions à la présentation que j'ai faite au nom de Dauphin - Swan River pour le Manitoba.

Il a été proposé que je quitte la pièce pour cette présentation afin de ne pas participer à la discussion. Vous avez la parole. Je continuerai à occuper le fauteuil mais je ne dirigerai pas la discussion.

M. Solomon : S'agit-il de la proposition présentée par Laura Snowball en ce qui concerne Dauphin - Swan River? Est-ce bien ce que nous sommes en train d'examiner?

Mme Snowball : Elle se trouve à la page 10, qui est le résumé de la discussion. C'est la présentation qui a été faite, oui.

M. McKinnon : Madame la présidente, si vous le voulez, je pourrais commencer.

Je crois que le principal argument avancé était que nous n'avons pas vraiment abordé le problème de l'expansion croissante des circonscriptions électorales, ce qui rend leur représentation très difficile. Nous faisons face à certains obstacles d'ordre géographique qui empêchent les déplacements dans certaines circonscriptions, entre autres parce qu'elles ne sont pas accessibles par la route.

.0825

Si je comprends bien l'argument avancé, il s'agirait en fait de revenir aux limites en vigueur en 1993 et de les laisser telles quelles. On continuerait donc à respecter l'écart de 25 p. 100 prévu en ce qui concerne la population de la circonscription.

Certains Manitobains s'inquiètent bien sûr du changement démographique en cours. Comme l'a indiqué M. White, de nombreuses circonscriptions urbaines comptent une population de plus en plus importante dans les zones de croissance des Prairies.

L'autre argument présenté par Mme McLellan, c'est que nous devrions tâcher dans la mesure du possible d'éviter de créer des circonscriptions en partie urbaines et en partie rurales; une circonscription urbaine doit rester urbaine. Par conséquent, je proposerais que nous discutions un peu de ce principe général. J'aimerais savoir ce qu'en pensent nos collègues.

La présidente: Merci, monsieur McKinnon.

Monsieur Solomon.

M. Solomon : En ce qui concerne le mélange urbain-rural... je m'écarte de la proposition concernant la circonscription de Dauphin, la proposition de Mme Cowling. J'ai effectivement un commentaire à faire à propos des circonscriptions en partie urbaines et en partie rurales. En Saskatchewan, par exemple, il existe une tendance en ce sens, soit un mélange de régions urbaines et rurales parce que dans les villes en Saskatchewan, dans les grandes villes de Saskatoon et de Regina, la zone commerciale est surtout alimentée de l'extérieur. Il existe plusieurs banlieues et communautés rurales où l'on fait régulièrement le trajet vers la ville et dont la principale zone commerciale est soit Saskatoon, soit Regina. Mais c'est un phénomène assez restreint puisque les limites actuelles sont assez justes, étant donné que les régions rurales ne sont pas très étendues.

Dans certains cas, ces régions s'étendent jusqu'à 60 ou 70 milles vers l'extérieur. Ce n'est pas si mal. Mais les limites proposées s'étendent beaucoup plus loin jusqu'à 100 à 150 milles en dehors de la ville. On a donc une partie de la région urbaine de Regina et une partie de la région urbaine de Saskatoon qui s'étendent sur près de 100 milles ou plus dans la région rurale, ce que je trouve très étrange. Cela diminue également le nombre de sièges en région rurale.

En ce qui concerne la proposition de la députée de Dauphin - Swan River, j'estime qu'elle a du mérite. J'ai traversé Minnedosa et Dauphin et ces endroits un certain nombre de fois. Il y a un bon réseau routier qui mène à Neepawa et à Minnedosa. Mais il ne fait aucun doute que si elle est dans l'intérêt des autres députés du Manitoba qui ont présenté des observations et qu'elle respecte les critères qui régissent les changements aux limites des circonscriptions, je n'ai aucune objection aux recommandations formulées par Mme Cowling.

M. White: Ce qui me préoccupe, après avoir écouté toutes ces présentations, madame la présidente, c'est que dans bien des cas, il ne semble pas y avoir de fondement logique aux changements qui ont été apportés, ni de raisons permettant de justifier comment on en est arrivé à recommander de tels changements.

Comme je viens d'une circonscription à la fois rurale et urbaine, et dans une perspective politique, j'estime qu'un député est capable de gérer une circonscription mixte rurale-urbaine ou rurale ou urbaine. Mais je ne crois pas au changement simplement pour le changement.

En ce qui concerne le Manitoba et la proposition que nous sommes en train d'examiner, je suis d'accord avec les recommandations qui y sont faites. Je constate en particulier que l'égalisation des circonscriptions électorales en fonction de quotients n'est pas forcément préférable à des unités de gestion géographique, si vous voyez ce que je veux dire. On ne doit pas uniquement tenir compte des chiffres lorsqu'on établit des circonscriptions. Il faut également déterminer si l'on peut passer du point A au point B. Il faut tenir compte de l'aspect pratique.

.0830

Non seulement suis-je d'accord avec les recommandations mais j'estime qu'il ne faudrait apporter aucune modification au Manitoba et en Saskatchewan à moins qu'il existe des explications plus rationnelles à l'appui de ces changements. Mais à ma connaissance, il n'y en a pas.

M. McKinnon : J'appuierais les recommandations formulées pour la circonscription de Dauphin - Swan River.

La présidente: Avez-vous d'autres choses à dire au sujet de cette présentation en particulier?

Je crois comprendre que vous aimeriez partir tout de suite, monsieur White. Auriez-vous d'autres commentaires à faire?

M. White : Ce que je viens de dire s'applique à la Saskatchewan et au Manitoba. J'estime que les auteurs des présentations avaient tout à fait raison. Absolument rien ne justifie de tels changements. Je suis d'accord avec leur recommandation.

La présidente: Je vous remercie d'avoir participé à cette réunion.

Y a-t-il des recommandations particulières que le Comité aimerait faire en ce qui concerne la Colombie-Britannique? Il y a eu une recommandation générale.

M. McKinnon : tenons-en-nous à ce qui a été recommandé lorsque M. White était présent, c'est-à-dire examiner les limites actuelles et les utiliser autant que possible.

Dans les zones de croissance, nous pourrions simplement envisager deux solutions. L'une consisterait à les diviser lorsque cela s'y prête ou à faire un léger remaniement pour rétablir l'équilibre. Il ne faut pas non plus oublier que les zones de croissance se trouvent dans la partie continentale et également sur l'Ile de Vancouver. Il ne faut surtout pas essayer d'en changer une pour arranger l'autre. Cela ne convient pas. Nous devons traiter l'Ile de Vancouver comme une entité et le reste de la province comme une entité. Ce serait mon observation.

M. Solomon : Je n'ai pas de recommandations particulières à faire sauf en ce qui concerne le changement de nom de la circonscription de M. Robinson. Sa recommandation était de changer l'appellation Burnaby-Nord par Burnaby - Douglas, ce dont nous avons déjà convenu.

La situation en Colombie-Britannique est différente de celle qui existe en Saskatchewan et au Manitoba. En Saskatchewan et au Manitoba, le nombre de circonscriptions n'a pas changé mais il a changé en Colombie-Britannique. Leur situation est donc différente.

Je m'en remettrai donc aux membres du Comité qui ont entendu les présentations des députés de la Colombie-Britannique pour décider de ce qui convient. Mais il ne fait aucun doute que dans les circonscriptions rurales, où il n'y a pas eu de changements démographiques majeurs, il ne faudrait modifier que légèrement les limites simplement pour tenir compte des changements démographiques, si telle est la volonté du Comité.

La présidente: Êtes-vous d'accord, monsieur McKinnon?

M. McKinnon : Je suis d'accord.

La présidente: Merci.

Y a-t-il autre chose? La Saskatchewan?

M. Solomon : Oui, et l'Alberta.

.0835

En ce qui concerne la Saskatchewan, quatre témoins qui ont comparu devant notre comité ont indiqué que les limites proposées étaient déroutantes et incompréhensibles et qu'elles ne rimaient à rien.

Compte tenu du fait que les 14 circonscriptions de la Saskatchewan ne présentent à l'heure actuelle aucun écart de plus de 20 p. 100, il a été recommandé de conserver les limites telles quelles. Cela éviterait beaucoup de confusion pour les résidents et permettrait de faire de grandes économies puisqu'on aurait pas à établir de nouveaux bureaux de vote et de nouvelles cartes de circonscription. Par ailleurs, j'estime que les circonscriptions qui existent à l'heure actuelle représentent assez fidèlement les collectivités de la Saskatchewan.

Conformément aux recommandations des quatre témoins qui ont comparu devant nous, je propose que les limites des circonscriptions en Saskatchewan demeurent telles quelles et que par conséquent on rejette les recommandations de la Commission de délimitation des circonscriptions.

La présidente: Êtes-vous d'accord?

Des voix : Nous sommes d'accord.

M. McKinnon : J'aimerais ajouter brièvement que les nouvelles limites semblent très asymétriques pour ce qui est du mélange rural-urbain.

La présidente: Tout à fait. En ce qui concerne la Saskatchewan, j'ai constamment entendu dire qu'apporter ces changements équivaudrait à gaspiller l'argent du contribuable. Êtes-vous d'accord également avec cette déclaration?

M. Solomon : Oui.

La présidente: Y a-t-il autres choses à dire en ce qui concerne la Saskatchewan? Sinon, nous pouvons passer à une autre province.

Mme Snowball : La Saskatchewan se trouvait à la fin de cette liasse. Nous devrions peut-être revenir à la page 1 et examiner le cas d'Edmonton.

M. McKinnon : Madame la présidente, j'aimerais simplement dire que la proposition de la ministre McLelland était bien documentée et renfermait certains renseignements extrêmement intéressants sur sa ville. J'ai l'impression que de toute façon nous n'avons pas vraiment eu une description très complète de l'ensemble de la province et nous devons donc émettre certaines hypothèses, à savoir que le reste de la province n'a pas tellement changé, ce dont je doute fort, ou que l'on est satisfait des nouvelles limites.

J'aimerais entre autre poser quelques questions à propos des changements qu'a connus Calgary, le cas échéant, et comment ces changements ont influé sur l'aspect rural-urbain.

La présidente: Très bien, nous pourrions peut-être demander l'aide de notre l'attachée de recherche.

.0840

Mme Snowball : J'ai ici une carte de Calgary à laquelle les membres du Comité aimeraient peut-être jeter un coup d'oeil. Les lignes vertes indiquent les circonscriptions actuelles et les lignes violettes les circonscriptions proposées.

La présidente: D'accord, madame McLellan?

Mme Snowball : Elle vient d'Edmonton.

La présidente: D'accord, examinons Edmonton.

M. Solomon : Les lignes violettes représentent les unités.

Mme Snowball : Oui, elles deviennent plus foncées lorsqu'elles sont surimposées l'une sur l'autre.

M. Solomon : Propose-t-elle que cette région soit exclue ou incluse?

Mme Snowball : Si je me souviens bien, la ministre s'intéressait particulièrement aux collectivités riveraines.

M. Solomon : J'ai sa proposition ici.

Mme Snowball : Oui, je pense qu'elle voulait que cette région reste dans Edmonton-Sud-Ouest. Elle a obtenu toute la région marquée entre Stoney Plain Road et Whitemud. Mais une partie de la collectivité riveraine que la ministre McLelland a obtenue est en fait liée à une partie de la collectivité qui continue à faire partie d'Edmonton-Sud-Ouest.

La présidente: Cela modifie donc des tendances historiques.

M. Solomon : Elle propose que la ligne vienne jusqu'ici pour redonner une partie du territoire au sud-ouest plutôt qu'au nord-ouest.

Il n'y a donc pas eu de changements importants à Edmonton, simplement des changements mineurs. C'est une carte qui se tient. Je félicite la Commission de délimitation des circonscriptions électorales de ne pas avoir massacré la circonscription comme elle l'a fait en Saskatchewan.

Mme Snowball : Le principal changement que l'on constate ici se trouve à Edmonton - Strathcona. La circonscription s'est maintenant déplacée vers l'est mais ces circonscriptions ne ressemblent pas aux circonscriptions qui entourent Saskatoon et Regina.

M. McKinnon : Elles restent urbaines.

Mme Snowball : Oui.

M. Solomon: Toutes ces circonscriptions sont urbaines. La carte a respecté totalement les limites des municipalités.

La présidente: Sommes-nous prêts à faire des suggestions quant aux changements qui devraient être - -

M. McKinnon: J'aimerais vraiment que mon collègue réagisse à mon propos, s'il a quelque chose à dire.

La présidente: Êtes-vous prêt, monsieur Solomon, à faire des observations?

M. Solomon: Nous avons entendu la proposition de la ministre; elle contenait suffisamment d'information pour que le Comité puisse prendre ses décisions. La ministre semblait avoir l'appui du député d'Edmonton-Sud-Ouest dont le territoire est touché. Tout ce qu'il a à dire c'est que la proposition est à sa convenance de même qu'à celle de la collectivité, ce qui est important. La collectivité qui est touchée est celle dont nous parlons maintenant et à l'égard de laquelle la ministre a fait des recommandations. Par conséquent, les recommandations que fait la ministre en ce qui concerne le changement mineur à apporter à la limite de la circonscription ne me posent aucun problème.

La présidente: C'est fantastique. Nous donnerons donc suite à la proposition de la ministre.

Si on passait à M. Hill?

Mme Snowball: Nous en avons pour ainsi dire terminé avec la Colombie-Britannique. Je crois qu'il nous faut revenir au Manitoba pour les trois dernières objections.

La présidente: Revenons alors au Manitoba. C'est à la page 12.

.0845

M. Solomon: Madame la présidente, si je me souviens bien, nous n'avons fait aucune recommandation concrète en ce qui concerne les propositions de MM. Cummins et Hart.

La présidente: Oui, vous avez raison.

M. Solomon: Il y a aussi M. Martin.

La présidente: C'est exact.

Mme Snowball: En ce qui concerne M. Cummins, passez à la page 3.

La présidente: Monsieur Cummins.

M. McKinnon: Madame la présidente, j'estime qu'indirectement nous avons fait des recommandations vu que nous disions que nous revenions à la limite initiale de 1993.

M. Solomon: Voulez-vous dire en Colombie-Britannique ou seulement les régions rurales?

M. McKinnon: En Colombie-Britannique.

M. Solomon: Pas la zone urbaine.

M. McKinnon: Eh bien! M. Hart s'opposait à une expansion est-ouest plutôt qu'en fonction des limites géographiques nord-sud. Par conséquent, si vous revenez aux limites de 1993, vous tiendriez compte des objections de M. Hart.

De même, M. Cummins s'interrogeait sur - et il a utilisé le mot «arracher» - une portion de territoire qui faisait partie de la circonscription de Delta. On le plaçait dans la circonscription limitrophe. Autrement dit, elle avait été incluse jusqu'aux élections de 1993. En philosophe, j'ai donc estimé qu'on avait réglé cette question. Nous reviendrions aux limites sauf pour les régions à forte croissance et nous subdiviserions simplement dernières en tailles appropriées de quotient électoral.

Mais nous n'avons pas désigné précisément ces circonscriptions, comme l'a indiqué M. Solomon.

La présidente: Avez-vous quelque chose à dire, monsieur Solomon?

M. Solomon: Je ne comprends pas bien les recommandations vu que deux autres circonscriptions sont ajoutées. Je ne vois pas trop comment nous pouvons conserver les anciennes limites et ajouter deux circonscriptions. Auriez-vous l'amabilité de m'expliquer cela?

M. McKinnon: Jetez un coup d'oeil à la zone de croissance de la circonscription de M. White. Là où il y en a une, il y en aurait maintenant deux.

M. Solomon: C'est exact.

M. McKinnon: Jetez un coup d'oeil à la zone de croissance sur l'île de Vancouver et prenez la zone à plus forte croissance - zone dont M. White n'est pas sûr - nous la subdivisons en deux. Vous obtiendriez ainsi une nouvelle circonscription sur le continent et une autre sur l'île de Vancouver. Et si je me rappelle les observations faites par M. Martin, je crois que c'est ce qu'il donnait à entendre.

M. Solomon: Où cela cadre-t-il avec la recommandation de M. Robinson selon laquelle la limite proposée de Burnaby - Nord devienne Burnaby - Douglas? Cela veut-il dire que cette nouvelle limite que l'on propose ne serait ni Burnaby - Nord ni Burnaby - Douglas mais demeurerait Burnaby - Kingsway comme toujouVancouver - Kingsway et que Burnaby - Nord et Vancouver - Est se partageraient en quelque sorte la circonscription?

M. McKinnon: Je ne sais pas. Je connais mal le centre de Vancouver.

M. Solomon: J'ai la carte ici. J'avais l'impression que ces modifications aux limites en ce qui concerne les circonscriptions adjacentes à Burnaby - Nord - la circonscription proposée de Burnaby - Nord pour laquelle nous recommandions le nom Burnaby - Douglas - seraient telles que proposées. Je suis donc unembarrassé en ce qui concerne le changement de nom vu que M. Robinson ne voit aucun inconvénient en ce qui a trait aux recommandations relatives aux circonscriptions à l'intérieur et autour de la sienne et qui y sont adjacentes. J'aimerais que le président m'éclaire à ce sujet.

Mme Snowball : Si votre appui à l'objection formulée par M. Robinson à savoir que le nom de la nouvelle circonscription soit changé, dépend de la mise en place de la nouvelle circonscription, je crois que vous simplifiez le problème. Si le Comité recommande que toutes les limites sauf la subdivision des deux zones à forte croissance restent comme telles, aucun changement n'est alors apporté à la circonscription de M. Robinson et aucun changement de nom n'est nécessaire.

.0850

M. McKinnon : Je crois qu'il faudrait ajouter une condition à savoir que si des changements de l'ordre de ceux dont parlent MM. Robinson et Solomon devaient se produire à Vancouver, il faudrait respecter le changement de nom, le cas échéant.

La présidente : Etes-vous d'accord là-dessus monsieur Solomon?

M. Solomon : Si la circonscription doit être appelée Burnaby - Nord, alors il nous faut accepter qu'elle doit être appelée Burnaby - Douglas. Je ne puis vous faire part des commentaires de M. Robinson en ce qui concerne le statu quo pour la division des deux circonscriptions. Je ne sais pas ce qu'il en pense. Je devrais donc m'abstenir de voter en ce qui concerne la Colombie-Britannique, mais il y a ici deux autres personnes qui peuvent voter.

La présidente: D'accord.

M. McKinnon : En toute justice - je ne peux vraiment pas faire des commentaires. Je partage simplement les points de vue de M. White, à savoir que les mouvements de population ont lieu en périphérie de Vancouver. La circonscription de M. White, Fraser Valley, se trouve à l'est si je ne m'abuse.

Mme Snowball : Fraser Valley - Ouest.

M. McKinnon : Ouest. Plus de 200 000 personnes y habitent.

Vous avez raison monsieur Solomon, lorsque vous dites qu'il nous faut ajouter deux autres circonscriptions de manière à tenir compte de la population.

La présidente: Il nous faut en venir à une conclusion et à formuler une recommandation précise.

M. McKinnon : Je crois que nous allons nous en remettre à la sagesse de la présidence.

La présidente: Et je vais me tourner du côté de l'attaché de recherche.

Mme Snowball : Comme j'ai essayé de le dire plus tôt, M. Robinson est d'avis que cette nouvelle circonscription est acceptable et qu'on devrait l'appeler Burnaby - Nord. Quant au changement de nome qu'il propose, il faut que la Commission de délimitation des circonscriptions électorales donne suite à ce qu'elle a proposé.

M. Solomon : D'accord.

Mme Snowball : Ainsi, si la Commission de délimitation des circonscriptions électorales devait tout redessiner avec sérieux pour donner suite aux propositions de ce Sous-comité, alors comme nous ne saurions pas de quoi aurait l'air les limites, nous ne saurions pas si le changement de nom proposé par M. Robinson est lié à cela.

M. Solomon : Je crois que M. Robinson aimerait que sa circonscription soit nommée Burnaby - Douglas ou au pis aller conserve le même nom; la redivision des limites pose toutefois un autre problème, ce qui signifie qu'il nous faudrait à tenir toute une nouvelle série d'audiences.

En ce qui concerne la Colombie-Britannique, je m'abstiendrai, à partir de maintenant, à participer à d'autres discussions.

La présidente: Merci.

M. McKinnon : J'accepterais certainement la demande de M. Robinson. Elle semble logique, à supposer que l'on déplace la limite.

La présidente: D'accord. Je crois comprendre alors que nous accepterons la solution de M. Robinson. Le groupe semble être d'accord.

M. McKinnon : Exact.

La présidente: D'accord. Alors nous devrions poursuivre.

M. McKinnon : Il y a aussi la suggestion de M. Gerrard. Nous sommes-nous penchés sur celle-ci au Manitoba?

Mme Snowball : Non. Nous avons étudié les suggestions de Mme Cowling en ce qui concerne le Manitoba. Il nous en reste trois au Manitoba...

M. McKinnon : Exact. Iftody...

Mme Snowball : - et nous sommes en quelque sorte revenus à la Colombie-Britannique afin de voir s'il y avait des observations particulières en ce qui concernait certaines circonscriptions.

.0855

La présidente: C'est exact.

Avons-nous terminé en ce qui a trait à la Colombie-Britannique pour l'instant? Y a-t-il d'autres suggestions en ce qui concerne cette province?

M. McKinnon : Pas ici, madame la présidente.

La présidente: Monsieur Solomon?

M. Solomon : Aucune, je vous remercie.

La présidente: Nous passerons donc à une autre question. Nous devrions revenir au Manitoba. Je crois que c'est à la page 12, M. Duhamel.

M. Solomon : Madame la présidente: je propose que nous acceptions les recommandations de M. Duhamel sans y apporter de modifications.

M. McKinnon : Cela cadre avec les préoccupations de M. Iftody dans une certaine mesure, en ce sens qu'il gagnait, je crois, une partie du territoire je crois. M. Iftody s'inquiétait du déplacement nord-sud qui le privait de Pine Falls et incluait ce territoire à Churchill, la circonscription de M. Harper. Les liens étaient plus forts vers le Sud que vers le Nord à son avis.

La présidente: Exact.

M. McKinnon: Il se retrouvait également avec une partie du territoire de M. Duhamel, dans Provencher.

Mme Snowball: D'après la carte il semble que la partie de Saint-Boniface qui a été retirée de la circonscription de M. Duhamel a été placée dans une circonscription du nom de Winnipeg - Sud.

M. McKinnon: S'agit-il de M...?

Mme Snowball: Je ne crois pas que nous ayons entendu personne de Winnipeg - Sud.

La présidente: Non, en effet.

Mme Snowball: Les limites entre Saint-Boniface et Winnipeg - Sud ne semblent pas avoir été modifiées là où celles-ci partagent la limite avec Provencher. Non.

M. McKinnon: Je reconnais mon erreur.

La présidente: Le gros changement pour David Iftody, je crois, c'était dans la partie nord de la circonscription.

Mme Snowball: Il a aussi gagné du territoire à l'ouest, je crois.

M. McKinnon: Je crois qu'il s'est retrouvé avec Winkler et Morden. Ou est-ce plutôt Jon Gerrard. Je fais erreur. Portage - Lisgar a récupéré ce territoire.

Mme Snowball: Oui, pas à l'ouest, mais Provencher a obtenu du territoire de la circonscription de Selkirk - Red River.

.0900

M. McKinnon: La carte numéro 1 du Manitoba est-elle conforme à celle-ci?

Mme Snowball: La carte que vous avez dans le rapport correspond aux lignes violettes.

M. McKinnon: Qu'en est-il d'Interlake?

Mme Snowball: Ce serait la partie du territoire qui faisait partie de Selkirk - Red River, une région plus urbaine à laquelle, je crois, M. Iftody a fait allusion.

M. McKinnon: Oui.

Qu'en est-il de la circonscription de M. Alcock, Winnipeg - Sud?

La présidente: M. Alcock n'a pas présenté de mémoire.

M. McKinnon: Mais quel changement a-t-on apporté là-bas? Il gagne une partie de Saint-Boniface si je ne m'abuse?

Mme Snowball: Oui.

M. McKinnon: M. Duhamel ne demandait-il pas qu'une partie de ce secteur en violet soit récupérée par Saint-Boniface? Est-ce que je me trompe?

Mme Snowball: Oui. M. Duhamel veut récupérer une partie qui selon lui fait historiquement partie de Saint-Boniface - la communauté de Riel.

M. McKinnon: La ligne violette est-elle la nouvelle limite?

Mme Snowball: Oui, c'est la nouvelle limite.

M. McKinnon: Où est l'ancienne?

Mme Snowball: Elle se trouve beaucoup plus au sud.

M. McKinnon: Il a donc perdu cette partie en jaune.

Mme Snowball: Oui.

La présidente: Je crois que la tombe de Louis Riel se trouve ici. Cette circonscription comporte un haut lieu historique.

M. McKinnon: D'accord. Mais si nous acceptons la suggestion de M. Duhamel, nous modifierions alors Winnipeg - Sud-Centre, si je ne m'abuse?

Mme Snowball: Oui. Il semble que vous ayez tout un changement ici. Vous aviez une limite divisant Winnipeg - St. James et Winnipeg - Sud. Nous avons maintenant une circonscription à l'ouest du nom de Charleswood - Assiniboine qui semble prendre des parties de ces deux circonscriptions.

Winnipeg - Sud qui se trouvait à l'ouest a été déplacée de sorte qu'elle se trouve vraiment au sud.

M. Solomon: C'est la région dont nous parlons -

M. McKinnon: C'est exact.

M. Solomon: - à partir de cette ligne, River Road et nord. Non, cela restera au sud. M. Duhamel veut récupérer ce secteur.

Je ne lui ai pas posé cette question, mais Bishop Grandin Boulevard est une artère importante et une ligne de division naturelle n'importe où dans la ville. Il reconnaît de toute évidence cela, mais continue à penser que c'est assez important pour la conserver dans son district. Je m'en remettrai donc à la décision des députés du Manitoba.

M. McKinnon: Ainsi tout ce qu'il veut vraiment c'est que l'on redonne à Saint-Boniface ce petit secteur tout en haut?

M. Solomon: Oui.

M. McKinnon: Oh. Je croyais qu'il voulait le tout.

Mme Snowball: Non, c'est tout ce qu'il demande.

M. McKinnon: Merci. Comme je n'ai pas entendu son exposé, je m'y perds encore plus.

Je propose que la commission accepte la recommandation de M. Duhamel en ce qui concerne un déplacement mineur.

M. Solomon: D'accord.

La présidente: Y a-t-il autre chose dont il faudrait discuter en ce qui concerne M. Duhamel?

M. McKinnon: Avons-nous décidé quelque chose au sujet de M. Iftody -

La présidente: Non.

Nous passons maintenant à la suggestion de M. Gerrard qui se trouve à la page 14.

M. McKinnon: Je ne l'ai pas entendue non plus.

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La présidente: J'ai entendu l'exposé et je propose que nous acceptions les recommandations de M. Gerrard. Il exprimait de sérieuses réserves au sujet de la division de sa collectivité entre les Francophones et les Métis de même qu'au sujet de l'écart de 25 p. 100. Je recommande que nous approuvions ses recommandations.

M. Solomon : Aux fins d'éclaircissement, madame la présidente, ne sommes-nous pas convenus de recommander que les limites rurales du Manitoba ne soient pas modifiées et que les limites des municipalités le soient en fonction des changements que nous avons apportés? Des recommandations individuelles s'imposent-elles?

Mme Snowball : Je suppose qu'il s'agit de savoir si le Comité désire faire une recommandation globale lorsqu'il y a des points communs à l'intérieur d'une province ou s'il y a des aspects particuliers des exposés sur lesquels le Comité désire insister davantage. S'il y a quelque chose qui semble particulièrement probant, il se peut que le Comité veuille faire des observations à cet égard également.

M. Solomon : Eh bien! Si nous recommandons de ne pas modifier les limites, nous donnerons nos raisons, lesquelles seraient les raisons de M. Gerrard, de M. Cowling et d'autres. Nous répétons peut-être la même décision.

M. McKinnon : Si nous abondons dans le sens de M. Solomon, nous donnerons par conséquent suite aux observations de M. Gerrard et à nos préoccupations s'y rapportant.

La présidente: D'accord?

Des voix : D'accord.

Mme Snowball : Cela nous amène à M. Iftody, qui vient aussi du Manitoba.

M. McKinnon : Je suis d'avis que d'une manière très pratique, M. Iftody est beaucoup mieux en mesure de représenter cette région déplacée que M. Harper le serait si nous devions aller au nord, vu que ce dernier représente à l'heure actuelle les deux tiers de la province géographiquement. Je crois donc que M. Iftody a raison en ce qui concerne cette région qui est rajoutée à la circonscription septentrionale de Churchill. En outre, il y a le fait qu'il y a plus de liens communs vers le sud que vers le nord; C'est de plus en plus éloigné.

Je recommande que nous appuyions la suggestion de M. Iftody.

La présidente: Merci.

Mme Snowball : J'ai suffisamment d'informations pour préparer une ébauche de recommandations que j'essaierai de distribuer aux députés pendant la semaine de relâche. Je crois qu'il faudra que vous réunissiez au début de la semaine lorsque la Chambre reprendra ses travaux afin d'approuver l'ébauche de rapport ou d'apporter des changements selon le cas.

La présidente: Vous recevrez une copie des recommandations. Je recommanderais que vous me laissiez le soin de convoquer la prochaine réunion pour que je puisse prendre des dispositions quant à l'heure et au local. Etes-vous d'accord?

M. Solomon : Je recommanderais, madame la présidente, que nous nous rencontrions mardi, si cela est possible, lorsque la Chambre reprendra ses travaux. Je serai ici lundi, mardi et mercredi, mais je m'absenterai pour le reste de la semaine.

M. McKinnon : Ça me convient.

M. Solomon : Merci.

La présidente: Merci. La séance est levée.

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