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AVANT-PROPOS


Les membres de la communauté internationale sont de plus en plus nombreux à reconnaître l'extrême importance du problème de l'exploitation de la main-d'oeuvre infantile. Grâce aux ONG, à diverses organisations internationales comme l'UNICEF et, depuis peu, à de nombreux jeunes militants du monde entier, des pressions croissantes forcent les gouvernements à voir en face la servitude imposée aux enfants dans les usines, les armées, le commerce du sexe, et diverses autres circonstances inacceptables. Aujourd'hui, il importe d'attaquer ce fléau sous un angle plus large. Conscient de l'urgence de la situation, le Comité permanent des affaires étrangères et du commerce international, à la demande de ses membres, a confié cette mission à un sous-comité créé expressément.

Nous, membres du Comité, estimons important que le gouvernement fédéral établisse une politique plus ferme et plus audacieuse, afin que le Canada devienne un chef de file dans ce dossier. Depuis longtemps, notre pays porte la bannière des droits de la personne dans le monde entier. Le Comité a acquis la conviction que le gouvernement doit accorder la priorité à la question de l'exploitation de la main-d'oeuvre infantile. Nous croyons fermement qu'une approche cohérente et ciblée dans les ministères et dans les instances internationales assurerait non seulement un développement humain plus durable, mais aussi, et surtout, la protection des êtres humains les plus vulnérables : les enfants.

Certes, le rapport couvre certains sujets que la communauté des ONG connaît depuis longtemps, comme l'amélioration de la coopération entre le gouvernement et les ONG, ou encore l'octroi de ressources plus importantes au titre de la protection des enfants et des droits de la personne, mais les membres du Comité ont aussi accordé une attention particulière aux questions des codes de conduite, des instruments relatifs au commerce et de la participation de la jeunesse au mouvement. À cet égard, nous recommandons que le gouvernement établisse en essai le programme Rugmark. Nous voudrions aussi qu'une importante composante «jeunesse» soit incluse dans toute stratégie globale de lutte contre le travail des enfants. Les membres ont été fort impressionnés des commentaires et suggestions avancés par les jeunes qui ont témoigné aux audiences. Nous souhaitons que ce rapport incite le gouvernement à lutter avec plus de vigueur contre l'exploitation de la main-d'oeuvre infantile, et nous avons bon espoir que la mise en oeuvre de nos recommandations fera du Canada un maître d'oeuvre mondial dans ce domaine.

En tant que président, j'aimerais remercier tout le personnel du Comité, et en particulier le recherchiste, Gerald Schmitz, et la greffière, Christine Fisher. Gerald et Christine ont consacré de longues heures et beaucoup de soin à leur travail. Ils sont exemplaires dans leurs fonctions respectives. Par leur énergie, leur expérience et leur sagesse, ils sont un atout incomparable pour la Chambre des communes. Leur apport a été extrêmement précieux. À titre de président, je remercie aussi mon adjoint, Gordon Shields, qui comme Gerald et Christine, a fait montre d'un courage, d'un dévouement et d'une serviabilité dépassant de très loin ses obligations. Plusieurs recherchistes et adjoints des autres membres du Comité ont également apporté une contribution fort utile à notre travail, notamment les adjointes du Bloc québécois, Sylviane Fortin du bureau de Maud Debien et Sylvie Perras, du bureau de Philippe Paré.



John English
Président du Sous-comité


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