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conclusion

Deux grandes tendances économiques sont à l’origine des transformations structurelles de l’économie canadienne. Premièrement, cela fait plus de cinquante ans que la demande canadienne de services croît rapidement, en termes absolus et par rapport à la demande de marchandises. Deuxièmement, depuis plus de cinq ans, le boom des produits de base à l’échelle mondiale entraîne une restructuration de l’économie axée sur les ressources naturelles et les services, au détriment de la fabrication. La conjugaison de ces tendances est favorable au Canada : la richesse augmente et l’économie connaît une expansion effrénée depuis 2002. Cette expansion économique touche tout autant le secteur de la production des biens que celui des services, à l’exception des activités sensibles à la valeur du dollar canadien comme le tourisme et la fabrication. L’emploi progresse; la création d’emploi atteint des niveaux spectaculaires, et le taux d’emploi n’a jamais été aussi élevé et le taux de chômage aussi bas depuis 33 ans.

Dans le secteur des services aussi l’activité et l’emploi affichent une croissance robuste et durable. Depuis 2002, le secteur des services enregistre une progression annuelle moyenne supérieure d’un demi-point à celle de l’ensemble de l’économie et il a justifié de près de 70 p. 100 de l’ensemble de l’activité économique au Canada en 2007. L’emploi dans le secteur des services a également crû, de 2,4 p. 100 en moyenne depuis 2002, et il représente maintenant plus de 75 p. 100 du total des emplois au Canada. Le secteur des services a en fait été à l’origine de près de 93 p. 100 de la progression de l’emploi au Canada entre 2002 et 2007.

Tout n’est pas rose cependant. Le secteur des services fait notamment face à des pénuries de main-d’œuvre qui vont s’aggraver à mesure que la population vieillit, que le nombre des retraités augmente et que la population active se contracte. D’après Finances Canada, le rapport emploi-population va devenir négatif en 2010 en raison des départs à la retraite massifs des membres de la génération du baby-boom. Le Comité estime cependant possible d’atténuer, voire de contrer, le ralentissement de la croissance économique induit par la contraction de la population active et une pénurie de main-d’œuvre par l’adoption de mesures visant à : (1) accroître les taux d’activité parmi les gens qui ne sont pas pleinement actifs; (2) augmenter la valeur du travail des actifs; et (3) relever le niveau de compétence des personnes qui entrent pour la première fois sur le marché du travail. Le Comité formule des recommandations pour pallier les pénuries de main-d’œuvre dont les retombées ne se limitent pas au secteur des services.

Certains sous-secteurs des services comme le tourisme, les technologies de l’information et des communications, la culture, les services de santé et le commerce de détail éprouvent des difficultés qui leur sont propres, et le Comité a recommandé
à leur égard un certain nombre de mesures fiscales ciblées. Le Comité estime que
la mise en œuvre de ses recommandations par le gouvernement du Canada en temps opportun – c’est-à-dire quand la situation budgétaire le permettra – aidera à assurer la croissance et la prospérité du secteur des services.




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