GOUVERNEMENT DU CANADA
PLAN D’ACTION POUR LE RAPPORT DE MARS 2009 DE LA VÉRIFICATRICE GÉNÉRALE DU CANADA
CHAPITRE 1 – LA SÉCURITÉ NATIONALE : L’ÉCHANGE DE RENSEIGNEMENTS ET D’INFORMATION

Recommandations

Évaluation du BVG

Responsable ministère /organisme

Commentaires
Mesures prises jusqu’à maintenant et initiatives en cours

Examen externe et établissement de rapports pour le Parlement

Le gouvernement devrait évaluer l'étendue de la surveillance et les rapports au Parlement visant les organismes de sécurité et de renseignement afin de veiller à ce que les organismes qui détiennent des pouvoirs d'intrusion soient assujettis à des mécanismes de surveillance externe et à des obligations de divulgation proportionnels au degré d'intrusion. (paragraphe 10.162)

Satisfaisant

BCP

SP


Des rapports récents et des commissions d’enquête ont fait des recommandations sur le renforcement du cadre d’examen de la sécurité nationale du Canada.

En réponse à ces recommandations, le gouvernement élabore actuellement une proposition visant à renforcer l’organisme d’examen et de traitement des plaintes pour la GRC afin de fournir un examen intégral et réel des activités liées à la sécurité nationale menées par la GRC.   

Le gouvernement élabore également des options pour le renforcement du cadre d’examen élargi de la sécurité nationale. 

Cadre intégré de la Politique de sécurité nationale

Le conseiller à la sécurité nationale devrait tenir compte des éléments suivants pour l'élaboration du cadre intégré prévu :

  • une compréhension commune de la sécurité nationale;

  • des rôles, des responsabilités et une structure de responsabilisation bien définis;

  • des buts et des objectifs clairs qui reposent sur l'évaluation des risques, des menaces et de la vulnérabilité. (paragraphe 3.68)

Satisfaisant

BCP

Le gouvernement s’est doté de politiques et de plans appliqués à l’ensemble de la collectivité de la sécurité et du renseignement qui permettent de mieux répondre à cette recommandation. Chaque année, les priorités du renseignement sont établies dans le but de fournir à la collectivité de la sécurité et du renseignement des lignes directrices stratégiques basées sur les niveaux de risque, de menace et de vulnérabilité. Les ministères et organismes font rapport au Cabinet de la réalisation de ces priorités, et les résultats sont mesurés en conséquence.

La Loi sur la gestion des urgences entrée en vigueur en août 2007 clarifie le rôle et les responsabilités des ministres fédéraux et confère un rôle de direction au ministre de la Sécurité publique dans le cadre des activités liées aux quatre piliers de la gestion des urgences.

Leçons retenues

De concert avec le ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile, le conseiller à la sécurité nationale devrait procéder à une analyse des leçons retenues, à l'échelle du gouvernement, après tout incident de sécurité important. Une telle analyse devrait comporter un plan d'action prévoyant les façons de combler les lacunes constatées et un suivi régulier permettant de juger des progrès accomplis. (paragraphe 3.76)

Satisfaisant

SP

BCP

Sécurité publique Canada recueille des rapports après action et des leçons retenues à partir d’exercices et de véritables événements. Les deux types de rapports indiquent où le gouvernement peut concrètement améliorer ses interventions pour tout type de danger ou de menace à l’égard de la nation. Sécurité publique Canada travaille de concert avec tous les ministères et organismes fédéraux du gouvernement.

Comme le prévoit la Loi sur la gestion des urgences de 2007, les ministres et les sous-ministres s'assurent que les plans et les procédures appropriées sont en place pour répondre aux urgences relevant des mandats de leur ministère et organisme. En cas d’incidents graves, les leçons retenues sont examinées par un comité présidé par le conseiller national pour la sécurité.

Équilibrer les questions de protection de la vie privée et de sécurité nationale

1.47 Le Bureau du Conseil privé et Sécurité publique Canada, avec le concours du ministère de la Justice et du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, devraient redoubler d’efforts pour examiner la question et guider les intéressés en ce qui concerne l’échange de renseignements entre les ministères et organismes, tout en assurant l’équilibre entre les impératifs de protection des renseignements personnels et ceux de la sécurité nationale. (1.41–1.46

Insatisfaisant

JUS

BCP

SP

SCT

Ministère de la Justice

Le ministère de la Justice a mis sur pied le Comité de la sécurité nationale et du renseignement de Justice (CSNRJ) en juillet 2008. Ce comité a pour but d'améliorer la coordination et la planification stratégique des questions de sécurité nationale et de renseignements. Le président du CSNRJ est un sous-ministre délégué et les autres membres sont des sous-ministres adjoints. Le comité se rencontre tous les mois.

Le ministère de la Justice dirige une initiative qui vise à analyser les questions juridiques issues de l’échange de renseignements touchant la sécurité nationale.

Cette initiative sur l’échange de renseignements a pour but d’évaluer le cadre juridique et stratégique actuel régissant la collecte et l’échange de renseignements personnels et d'autres renseignements sensibles par des ministères et des organismes fédéraux dans le contexte de la sécurité nationale; à comparer le cadre avec celui de partenaires internationaux, comme les É.-U., le R.U. et l'UE, entre autres; à recenser les obstacles qui risquent d’empêcher l’échange de renseignements sur la sécurité nationale; à formuler des principes directeurs sur lesquels devrait s'appuyer l'approche du gouvernement en ce qui concerne l’échange de renseignements dans le domaine de la sécurité nationale; et à développer des options administratives et législatives qui permettraient d'atteindre les objectifs relatifs à l’échange de renseignements tout en respectant les principes directeurs.

Bureau du Conseil privé

Le Bureau du Conseil privé coordonne l’élaboration des politiques à l’échelle des ministères et des organismes. Il a mis sur pied à cette fin un comité composé de membres jusqu’au niveau de sous-ministre qui donne des directives, notamment sur la mise en œuvre des priorités du gouvernement.

Le Bureau du Conseil privé participe à l’initiative susmentionnée dirigée par Justice Canada, veillant à ce que cette initiative soit harmonisée avec d’autres initiatives pertinentes en matière d’échange de renseignements lancées par d’autres ministères.  

Sécurité publique Canada

Sécurité publique Canada participe à l’initiative susmentionnée dirigée par Justice Canada.

Jusqu’à présent, des mesures ont été prises pour élaborer de meilleures lignes directrices régissant l’échange de renseignements entre les organismes du portefeuille de la sécurité publique et le ministère, et entre les organismes eux-mêmes, ainsi que pour améliorer la collaboration interministérielle sur les dossiers de sécurité nationale.

Par exemple, en septembre 2006, la GRC et le SCRS ont modifié un protocole d’entente en vigueur afin de clarifier, entre autres, les principes et les mécanismes d’échanges d’information et de renseignements entre les deux organismes, ainsi que le type d’information et de renseignements à échanger.

Le Secrétariat du Conseil du Trésor

Le SCT offre soutien et conseils stratégiques afin de guider les ministères du gouvernement responsables de l’échange d’information et les aider à harmoniser la création et la tenue d’initiatives avec les politiques du Conseil du Trésor, les priorités pangouvernementales et les résultats souhaités du gouvernement du Canada. 

Échange d’information entre les organismes relativement aux contrôles de sécurité des personnes dans les aéroports

1.57 En attendant de recevoir des directives concernant l’échange de renseignements personnels, Transports Canada et la Gendarmerie royale du Canada devraient redoubler d’efforts pour échanger de l’information concernant les personnes qui demandent une autorisation de sécurité afin de travailler dans les aéroports. Transports Canada devrait clarifier ses critères et sa procédure en ce qui a trait à l’octroi d’une autorisation de sécurité aux personnes qui ont des antécédents criminels. (1.48–1.56)

Insatisfaisant

TC

GRC

Le 8 avril 2009, la GRC et Transports Canada ont signé un nouveau protocole d’entente (PE) sur l’échange de renseignements qui renforcera la sécurité des aéroports et des ports canadiens.

Le PE contient des dispositions qui, d’une part, visent à améliorer le processus par lequel sont repérés, grâce à la vérification de casiers judiciaires de la GRC, l’information et les renseignements criminels établissant l’existence d’un lien entre un candidat qui demande une autorisation de sécurité et une ou des organisation(s) criminelle(s). D’autre part, le PE stipule l’engagement de l’une et l’autre parties à se rencontrer, à des intervalles d’au plus six mois, afin de réexaminer le processus de contrôle de sécurité et la mise en œuvre du plan provisoire.

Échange de renseignements et interopérabilité

Les ministères responsables des solutions rapides et d'autres questions ayant trait à l'interopérabilité et à l’échange de renseignements devraient redoubler d'efforts pour régler les problèmes détectés. Le Secrétariat du Conseil du Trésor et le ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile devraient surveiller ces efforts.  (paragraph 3.84)

Satisfaisant

SP

SCT

Sécurité publique Canada coordonne un meilleur système d’échange de renseignements sur l’application de la loi entre les ministères fédéraux responsables de la sécurité publique. Le ministère élabore également des stratégies afin de faire progresser le déploiement d’un réseau des communications secrètes de manière à permettre un échange rapide des renseignements classifiés Secret entre les ministères.

Le SCT fournit aux ministères une orientation stratégique pour la gestion et la supervision efficaces des biens et projets de GI-TI du gouvernement du Canada. Le SCT prodigue aussi des conseils stratégiques précis en lien avec l’échange de renseignements, lesquels servent à protéger la vie privée des particuliers et leur identité, et à faire coïncider la sécurité gouvernementale avec la protection des renseignements personnels.

Le ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile, ainsi que le conseiller à la sécurité nationale, avec le concours du Secrétariat du Conseil du Trésor, devraient coordonner et surveiller la mise en place d'un système d'envois secrets à l'échelle du gouvernement. (paragraphe 3.88)

Satisfaisant

SP

Depuis l’été 2008, le ministère de la Sécurité publique a terminé de tester le système et a validé sa sécurité. Le Ministère a demandé aux ministères fédéraux et aux organismes centraux de discuter davantage du déploiement du système.   

Délai d’exécution pour les analyses d’empreintes digitales

La Gendarmerie royale du Canada devrait trouver et apporter une solution à ce problème d'arriérés d'analyse dactyloscopique. (paragraphe 3.107)

Satisfaisant

GRC

Arriéré de demandes relatives aux empreintes digitales :

L’arriéré de demandes relatives aux empreintes digitales a été éliminé à l’automne 2008. Lorsque nous aurons terminé la mise en œuvre de la phase I du Projet d’ITR, qui porte sur les transmissions à des fins pénales, nous nous attendons à ce que le système d’ITR assure la fonctionnalité et la capacité requises pour traiter la charge de travail quotidienne.

Arriéré de demandes relatives aux casiers judiciaires :

L’arriéré de demandes relatives aux casiers judiciaires s’établissait à 472 995 dossiers en avril 2009. Nous avons entrepris un examen des Services des sciences judiciaires et de l'identité (SSJ&I) en ce qui concerne la dotation en personnel et le déroulement des travaux et avons simplifié certains processus, ce qui a permis de réduire l’arriéré de 80 569 dossiers (il s’établissait à 553 564 dossiers au 31 mars 2009).

Nous avons adopté un processus de planification dynamique et un nouveau calendrier de formation pour les analystes des casiers judiciaires. Nous faisons également un usage stratégique des heures supplémentaires afin de réduire l’arriéré. Nous avons établi un processus de tri pour repérer et traiter les dossiers prioritaires. Les projets visant à réduire l’arriéré sont examinés et surveillés de près afin d’optimiser le rendement des investissements à ce chapitre.

L’arriéré de demandes relatives aux casiers judiciaires pourrait continuer de fluctuer jusqu’à l’achèvement du Projet d’ITR, prévu pour la fin de 2010. Après sa mise en œuvre intégrale, le système d’ITR contribuera à stabiliser et finalement à éliminer l’arriéré, ce qui permettra aux SCICTR de gérer la charge de travail quotidienne de manière efficiente.

La Gendarmerie royale du Canada et le ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile devraient accorder la priorité à la mise en place du système d'Identification en temps réel. (paragraphe 3.109)

Satisfaisant

GRC

La phase 1 du projet d’Identification en temps réel (ITR) a pris fin en septembre 2008. Les systèmes élaborés à la phase 1 ont permis d’automatiser les processus de vérification des empreintes digitales à des fins civiles, à des fins de recherche d’empreintes latentes (sur des lieux de crime) et à des fins d’identité judiciaire. Le système d’ITR donne des résultats en permettant l’identification de centaines d’empreintes digitales latentes, ce qui n’était pas possible avec l’ancienne technologie. La phase 2 (élaboration de la composante relative aux casiers judiciaires) a été entamée en 2008 et continuera en 2009. Le projet sera achevé à la fin de 2010.

Contrôle de la qualité : listes de surveillance et avis de signalement

1.82 L’Agence des services frontaliers du Canada, avec le concours des autres organismes qui communiquent de l’information relative aux avis de signalement, devrait établir des processus pour faire en sorte que l’information dont l’Agence se sert soit exacte et valide. (1.72–1.81)

Insatisfaisant

ASFC

Le BVG a reconnu que l’ASFC avait mis en place des mesures depuis la publication de la version originale du rapport en 2004 pour améliorer la précision et la validité des avis de surveillance. En particulier, les procédures des avis de surveillance, mises en œuvre en novembre 2008, s’adressent à la révision et l’entretien de tous avis de surveillance indépendamment des systèmes dans lesquels ils sont placés. Par conséquent, tous les avis de surveillance sont examinés régulièrement pour veiller à ce qu’ils soient précis et valides.

En réponse au rapport de 2009, l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) s’est engagée à repérer les lacunes et à prendre éventuellement des mesures pour rehausser la précision et la validité des avis de surveillance provenant de partenaires externes. À long terme, l’ASFC étudiera la possibilité de mettre en œuvre le système d’interface automatique avec ses partenaires externes.