2.48
Le ministère de la Justice Canada, en consultation
avec ses partenaires du pays et de l’étranger, devrait évaluer les raisons
expliquant les retards importants observés dans le traitement des demandes
d’extradition et d’entraide juridique, et il devrait élaborer des stratégies
visant à réduire ces retards, dans la mesure du possible. |
Réponse du ministère de la Justice Canada — Recommandation acceptée. Le ministère de la Justice Canada
s’engage à fournir le meilleur service possible à ses partenaires nationaux
et internationaux. À cette fin, le ministère de la Justice Canada entreprend
régulièrement des consultations avec ses partenaires de traités et ses
partenaires nationaux importants afin de discuter des progrès accomplis dans
les dossiers et de cerner les problèmes, y compris les retards qui nuisent à
l’efficacité de la coopération internationale.
Le ministère de la Justice Canada passera en revue
son inventaire de dossiers en suspens pour l’exercice 2014-2015 afin de
repérer les dossiers présentant un retard important.
Des réunions, en personne, par téléphone ou par lien
vidéo, seront organisées au cours de l’exercice 2015-2016 avec les
partenaires pertinents pour discuter des façons d’atténuer ces retards. |
1. Faire
la revue de l’inventaire des dossiers du Service d’entraide internationale en
cours, afin de :
a) identifier
les dossiers de demandes d’extradition et d’entraide juridique présentant les
retards les plus importants et les raisons principales pour ces délais; et
b) mettre
des mesures en place lorsque possible afin de réduire ces délais dans des cas
futurs.
2. Établir
une liste de partenaires importants de traités d’extradition et d’entraide
juridique, ainsi que des partenaires clés d’application de la loi et de
poursuite judiciaire canadiens, avec lesquels entamer des discussions opérationnelles
dans le but d’améliorer l'efficacité et l’efficience des processus
d’extradition et d'entraide juridiques.
3. Établir
un horaire de réunions avec les partenaires étrangers et canadiens mentionnés
à l’action # 2 ci-dessus et engager des consultations avec eux, par
téléconférence, vidéoconférence ou en personne, afin de discuter de l’état
d'avancement des dossiers en cours, et d’identifier les retards qui réduisent
potentiellement l’efficacité et l’efficience de la coopération internationale
en matière pénale. Les discussions/rencontres seront priorisées en fonction
du volume de dossiers actifs avec chaque partenaire spécifique, du nombre de
dossiers impliquant des retards excessifs et évitables, et la longueur de ces
retards. La priorité sera accordée à des discussions avec des partenaires
avec lesquels Justice Canada a le plus grand nombre de dossiers actifs ayant
connu les retards les plus longs et évitables.
4. Tenir
à jour le contenu de la section du site web de Justice Canada, accessible au
public, sur l’extradition et l’entraide juridique afin d’assurer que les
partenaires étrangers et canadiens d’application de la loi et de poursuite
judiciaire aient facilement accès à des guides et des ressources
opérationnelles conviviaux, pratiques, et actuels pour les aider à faire des
demandes d'extradition et d’entraide juridique réussies et en temps opportun. |
1.
a) Fin juin
2015
b) Continu
2. Fin avril 2015
3. Fin juin 2016 et continu
4. Continu |
Sous-procureur général adjoint au contentieux /
Directrice générale et Avocate générale principale du Service d’entraide
internationale.
(pour toutes les actions) |
1. Le
Service d’entraide internationale est sur la bonne voie de compléter un
examen complet de l’inventaire de ces dossiers pour la fin juin 2015.
a. À
ce jour, des problèmes de retard ont été identifiés dans des dossiers avec
deux partenaires d’extradition et d'entraide juridique majeurs, à savoir, les
États-Unis et la France. Par exemple, des retards problématiques ont été
identifiés dans l’exécution de demandes d'entraide juridique formulées par le
Canada aux États-Unis concernant la recherche de dossiers des fournisseurs de
services Internet. En ce qui concerne la France, un manque de compréhension
des différences dans nos systèmes juridiques et procéduraux de droit pénal a
été identifié comme l'une des raisons de retard évitables.
b. Des
consultations bilatérales annuelles ont eu lieu en janvier 2015, avec les
États-Unis, dans le but de discuter de la mise en œuvre de mesures visant à
améliorer l’efficience et l’efficacité du processus, permettant de réduire,
lorsque possible, les retards excessifs. Par exemple, les États-Unis ont mis
en place un projet pilote au ministère de la Justice des États-Unis afin de
traiter et exécuter les demandes concernant la recherche de dossiers de
fournisseurs de services Internet vers les États-Unis, aussi rapidement que
celles qui viennent de l’intérieur du pays. Le Canada est un pays prioritaire
dans le cadre de ce projet pilote ayant pour objectif d’être complètement mis
en œuvre de façon réussie d’ici un an.
Quant à la
France, un groupe de travail bilatéral a été établi afin de mieux comprendre
les différents systèmes juridiques et procéduraux en place en France et au
Canada, et à identifier et mettre en œuvre des mesures visant à accroître
l’efficience et l’efficacité du processus. Le groupe de travail Canada-France
a tenu sa première réunion à la fin de novembre 2014.
2. Le
Service d'entraide internationale est sur la bonne voie d’identifier les
partenaires importants de traités d’extradition et d’entraide juridique,
ainsi que les partenaires clés d’application de la loi et de poursuite
judiciaire canadiens, et prévoit compléter cette action d’ici avril 2015, tel
que prévu.
À ce jour, les
États-Unis et la France ont été identifiés comme d’importants partenaires
d'entraide juridique à engager dans des discussions opérationnelles visant
l’amélioration de l’efficacité et l’efficience des processus. Des
consultations bilatérales récentes ont eu lieu avec ces deux partenaires
internationaux et d’autres réunions sont prévues dans le futur.
De plus, le
Royaume-Uni, le Mexique, Interpol Ottawa, la Gendarmerie royale du Canada
(GRC), et les autorités en matière de poursuite de l’Ontario et du Québec ont
été identifiés comme d'autres partenaires étrangers et nationaux clés avec
lesquels des discussions opérationnelles devraient avoir lieu sur
l’amélioration de l’efficacité du processus en réduisant des retards
identifiés, lorsque possible.
3. Une
consultation bilatérale annuelle avec les États-Unis a eu lieu en janvier
2015. Le progrès des dossiers actifs a été examiné afin d'identifier les
retards réduisant potentiellement l’efficacité et le succès du processus. De
plus, la première réunion du groupe de travail Canada-France a eu lieu à la
fin du mois de novembre 2014 pour discuter de l'amélioration et du
renforcement de la coopération internationale et de discuter des éléments
clés de nos systèmes juridiques différents. Une réunion avec la France par
liaison vidéo est prévue pour février 2015, et une autre réunion doit avoir
lieu en juin 2015.
Enfin, le
Service d'entraide internationale est en train d’élaborer un plan pour
organiser des réunions, qui auront lieu au cours du prochain exercice
financier, avec les autorités compétentes du Royaume-Uni, du Mexique,
d’Interpol Ottawa, de la GRC, ainsi que des autorités compétentes en matière
de poursuite de l’Ontario et du Québec.
4. Des
mises à jour régulières sont effectuées à la section du site web, accessible
au public, de Justice Canada sur l’extradition et l’entraide juridique afin
de refléter les modifications apportées aux exigences légales, procédurales
ou autres, pour faire une demande d’extradition ou d’entraide juridique que
ce soit, du ou vers le Canada. |