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PRHA Rapport du Comité

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Coats of Arms

HOUSE OF COMMONS

CHAMBRE DES COMMUNES

CANADA

The Standing Committee on Procedure and House Affairs has the honour to present its

Le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre a l'honneur de présenter son

THIRTY-FIFTH REPORT

TRENTE-CINQUIÈME RAPPORT

 TABLE OF CONTENTS

INTRODUCTION

GENERAL ELECTORAL ISSUES

1.0 Election Officials
2.0 Register of Electors
3.0 Voting
4.0 Nomination Procedures
5.0 Campaigning
6.0 Advertising and Information
7.0 Broadcasting Issues
8.0 Special Voting Rules
9.0 Voting Procedures
10.0 Offences and Enforcement
11.0 General Non-Electoral Finance Issues

ELECTORAL FINANCE ISSUES

12.0 Registration of Parties
13.0 Constituency Associations
14.0 Election Expenses
15.0 Spending Limits
16.0 Official Agents
17.0 Donations
18.0 Third Party Intervention
19.0 Blackout Provisions
20.0 Auditing and Returns
21.0 Reporting and Disclosure
22.0 Surplus Funds
23.0 Reimbursement
24.0 General Electoral Finance Issues

MISCELLANEOUS AND "TECHNICAL"
ISSUES

25.0 Miscellaneous Issues
26.0 "Technical" Issues

REQUEST FOR A COMPREHENSIVE
RESPONSE

 

APPENDIX

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION

QUESTIONS ÉLECTORALES,
GÉNÉRALITÉS

1.0 Personnel électoral
2.0 Liste des électeurs
3.0 Scrutin
4.0 Procédures de nomination
5.0 Campagne électorale
6.0 Publicité et information
7.0 Radiodiffusion
8.0 Règles électorales spéciales
9.0 Procédures de vote
10.0 Infractions et application de la Loi
11.0 Questions financières non électorales,
généralités

QUESTIONS FINANCIÈRES ÉLECTORALES

12.0 Enregistrement des partis
13.0 Associations de circonscription
14.0 Dépenses d'élection
15.0 Limites de dépense
16.0 Agents officiels
17.0 Dons
18.0 Intervention des tiers
19.0 Interdiction de publicité
20.0 Vérification et rapports
21.0 Rapports et divulgation
22.0 Fonds excédentaires
23.0 Remboursement
24.0 Questions financières générales

DIVERS ET QUESTIONS « TECHNIQUES »

25.0 Points divers
26.0 Questions « techniques »

DEMANDE D'UNE RÉPONSE GLOBALE

 

ANNEXE

 

 

INTRODUCTION

INTRODUCTION

 

 

The Canadian electoral system has evolved over many years, and is considered to be a model for many emerging democracies. It has many strengths and advantages, and has served the country and its citizens well. An electoral system, however, is never perfect or complete - it can always be improved and refined.

Le système électoral du Canada a évolué au fil des ans et il est maintenant considéré comme un modèle pour les nouvelles démocraties. Il comporte plusieurs points forts, plusieurs avantages, et il a bien servi le pays et ses citoyens. Toutefois, un système électoral n'est jamais parfait ni complet : il peut toujours être amélioré et peaufiné.

In recent years there have been several studies and reports that have recommended changes to Canada's federal electoral laws. Many of these recommendations, however, have not been dealt with.

Ces dernières années, un grand nombre d'études et de rapports ont recommandé des changements aux lois électorales fédérales du Canada, mais une bonne partie des recommandations n'ont pas eu de suite.

  • In November 1989, the federal government appointed a five-person Royal Commission on Electoral Reform and Party Financing - often referred to as the "Lortie Commission," after its chairman, Pierre Lortie. Its four-volume Report, entitled Reforming Electoral Democracy, was tabled in the House of Commons on February 13, 1992. The Report contained 267 separate recommendations, including draft legislation. The Royal Commission also commissioned extensive research of various aspects of Canadian electoral law and policy, and much of this has subsequently been published.

  • En novembre 1989, le gouvernement fédéral nommait cinq personnes pour constituer la Commission royale sur la réforme électorale et le financement des partis, souvent appelée la « Commission Lortie » du nom de son président, Pierre Lortie. Son rapport en quatre volumes, intitulé Pour une démocratie électorale renouvelée, a été déposé à la Chambre des communes le 13 février 1992. Le Rapport contient 267 recommandations distinctes, dont un avant-projet de loi. La Commission royale a également commandé des recherches approfondies sur divers aspects de la loi et de la politique électorales canadiennes, une bonne partie ayant par la suite fait l'objet de publications.
  • In February 1992, the House of Commons established an eight-person Special Committee on Electoral Reform to undertake a comprehensive review of the Report of the Royal Commission. The Committee, which was chaired by Jim Hawkes, M.P., met a total of 63 times and produced five reports to the House. The Special Committee's Third Report formed the basis for Bill C-114, which was passed by Parliament in the spring of 1993. Although the Special Committee tabled a Fifth Report in May 1993, dealing with the second phase of its study, Parliament was dissolved before any of these recommendations could be implemented or legislation introduced. Other matters, which the Special Committee had intended to deal with as phase three of its study, were never addressed.
  • En février 1992, la Chambre des communes chargeait le Comité spécial sur la réforme électorale, composé de huit personnes, d'entreprendre un examen exhaustif du rapport de la Commission royale. Le Comité, sous la présidence du député Jim Hawkes, s'est réuni 63 fois et a produit cinq rapports à l'intention de la Chambre. Son troisième rapport a constitué le fondement du projet de loi C-114, adopté par le Parlement au printemps de 1993. Le Comité spécial a déposé un cinquième rapport en mai 1993, couvrant la deuxième phase de son étude, mais le Parlement a été dissous sans qu'on ait pu appliquer les recommandations ni présenté de projet de loi. D'autres aspects que le Comité spécial avait l'intention d'aborder dans la phase trois de son étude n'ont jamais été examinés.
  • On February 29, 1996, Jean-Pierre Kingsley, the Chief Electoral Officer, presented a report entitled Canada's Electoral System: Strengthening the Foundation, as an Annex to his report on the 1993 federal general election. The report contained 122 recommendations to modernize the Canada Elections Act. The report built on the work of the Royal Commission, the Special Committee, Bill C-114, and other related developments. This report, which was prepared in accordance with section 195 of the Canada Elections Act, was referred to the Standing Committee on Procedure and House Affairs, but had not been taken up when the 36th federal election was called.
  • Le 29 février 1996, Jean-Pierre Kingsley, directeur général des élections, présentait un rapport intitulé Le système électoral du Canada : Consolider les assises, en tant qu'annexe à son rapport sur l'élection générale fédérale de 1993. Le rapport, avec 122 recommandations visant à moderniser la Loi électorale du Canada, faisait fond sur le travail accompli dans le cadre de la Commission royale, du Comité spécial, du projet de loi C-114 et d'autres initiatives. Préparé conformément à l'article 195 de la Loi électorale du Canada, il a été renvoyé au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre mais n'avait pas encore été abordé lorsque la 36e élection fédérale a été déclenchée.
  • Following the June 1997 federal general election, the Chief Electoral Officer prepared the Report of the Chief Electoral Officer of Canada on the 36th General Election, pursuant to the Canada Elections Act. This was tabled in the House of Commons by the Speaker on September 24, 1997, and stands referred to the Committee. In this Report, Mr. Kingsley makes a number of specific recommendations for legislative changes, as does the Broadcasting Arbitrator.
  • Dans la foulée de l'élection générale de juin 1997, le directeur général des élections a préparé le Rapport du directeur général des élections du Canada sur la 36e élection générale, conformément à la Loi électorale du Canada. Le document a été déposé à la Chambre des communes par le Président, le 24 septembre 1997, et a été renvoyé au Comité. Dans son rapport, M. Kingsley formule un certain nombre de recommandations précises en vue de changements législatifs, tout comme le fait l'arbitre en matière de radiodiffusion.
  • Given all the work that has been done, the Committee felt that it was important that it deal with the issue of electoral reform as a priority. The members of the Committee also felt that it was important to deal with this matter while the experience of the 1997 general election was still fresh in their minds. As the next federal election gets closer, it will become more difficult - both administratively and politically - to implement legislative changes.

    Étant donné tout le travail accompli, le Comité a jugé important de traiter sans délai de la réforme électorale et il estimait qu'il fallait le faire alors que l'expérience de l'élection générale de 1997 était encore fraîche à la mémoire. Plus les élections générales approchent et plus il devient difficile - sur les plans administratif et politique - d'apporter des modifications législatives.

    On November 20, 1997, Mr. Kingsley and his officials appeared before the Committee to discuss the 36th general election and his report generally. Subsequently, in December 1997, letters were sent to the 10 political parties that are registered under the Canada Elections Act, and a memorandum was sent to all Members of the House of Commons soliciting their observations and recommendations on the Canadian electoral system and the Canada Elections Act. As of June 1, 1998, written briefs had been received from eight registered parties, one non-registered party, one coalition group, 11 Members of Parliament and other individuals. The Committee held three meetings (February 26, March 12, and March 17, 1998) at which it heard from Members of the House on the subject of electoral reform. The Committee also convened a round table discussion on March 11, 1998, to which it invited representatives of the five recognized parties in the House of Commons to discuss the issues. Throughout May and June 1998, the Committee held a series of meetings at which it considered the various issues and proposals for amendments to the Canada Elections Act. These discussions have formed the basis for this report.

    Le 20 novembre 1997, M. Kingsley et ses adjoints ont comparu devant le Comité pour parler de la 36e élection générale et du rapport dans son ensemble. Par la suite, en décembre 1997, on a envoyé une lettre aux dix partis politiques inscrits en vertu de la Loi électorale du Canada et une note à tous les députés, demandant des observations et des recommandations sur le système électoral canadien et sur la Loi électorale du Canada. Au 1er juin 1998, des mémoires avaient été reçus de huit partis enregistrés, d'un parti non enregistré, d'un groupe de coalition, de 11 députés et d'autres personnes. Le Comité a eu trois séances (26 février, 12 mars et 17 mars 1998) au cours desquelles il a entendu des députés au sujet de la réforme électorale. Il a également organisé, le 11 mars 1998, une table ronde où il a invité les représentants des cinq partis reconnus à la Chambre des communes. Durant les mois de mai et juin 1998, il a tenu une série de rencontres à l'occasion desquelles il a examiné les diverses questions et propositions de modification relatives à la Loi électorale du Canada. Ces discussions constituent le fondement du présent rapport.

    The Committee would like to express its appreciation to all the people who submitted briefs and appeared before it to discuss electoral reform. Their ideas and experiences were important in its review of the Act and in its assessment of proposed changes. The Committee would also like to thank the staff of Elections Canada for the expert assistance that they provided to the Committee, particularly Mr. Jacques Girard, Director of Legal Services and Registrar of Political Parties, Ms. Janice Vézina, Director of Election Financing, and Ms. Diane Bruyère, Assistant Director of Operations. The Committee also benefited greatly from the participation of party officials during its deliberations, especially Peter Julian, Assistant Federal Secretary of the New Democratic Party, and Lorraine Godin, Officer of the Bloc Québécois. The Committee also thanks Marie Carrière, the Clerk of the Committee, and James R. Robertson, of the Parliamentary Research Branch of the Library of Parliament.

    Le Comité aimerait remercier tous ceux qui lui ont envoyé un mémoire ou ont comparu pour discuter de réforme électorale. Les idées et les expériences dont le Comité a été saisi l'ont aidé à examiner la Loi et à évaluer les changements proposés. Le Comité voudrait également remercier le personnel d'Élections Canada pour l'aide professionnelle qu'il lui a fournie, et en particulier M. Jacques Girard, directeur des services juridiques et registraire des partis politiques, Mme Janice Vézina, directrice du Financement des élections, et Mme Diane Bruyère, directrice adjointe des opérations. Il a de plus grandement profité de la participation des représentants des partis aux délibérations, notamment celle de Peter Julian, secrétaire fédéral adjoint du Nouveau Parti démocratique, et de Lorraine Godin, agente du Bloc québécois. Le Comité remercie enfin le greffier du Comité, Marie Carrière, et l'attaché de recherche de la Bibliothèque du Parlement James R. Robertson.

    The Committee undertook a comprehensive review of the various recommendations and proposals that have been made by the Royal Commission, the Special Committee, the Chief Electoral Officer, and various MPs and parties. One of the Committee's aims was to synthesize the work that has previously been done, and to gather together in one place the various recommendations that have been made over the years. This is itself an important contribution to the debate. It also quickly becomes clear how inter-related many of the issues are.

    Le Comité a entrepris un examen global des diverses recommandations et propositions formulées par la Commission royale, le Comité spécial, le directeur général des élections ainsi que les députés et les partis. L'un de ses buts était de faire une synthèse du travail déjà accompli et de rassembler les recommandations formulées au fil des ans. C'est là, en soi, une importante contribution au débat, qui montre de surcroît combien les sujets sont interreliés.

    The Committee agreed to exclude three types of proposals from its consideration at this time:

    Le Comité a convenu d'exclure pour l'instant de son étude trois types de propositions :

    • A certain number of issues are currently being challenged before the courts. While these judicial decisions may ultimately require legislative changes, the Committee decided to defer discussion of all such issues until they have been disposed of by the courts. The issues involved were: voting rights of inmates (Sauvé); de-registration of political parties for failure to nominate sufficient candidates, increase in candidate deposits, seizure of assets of de-registered parties (Figueroa); and electoral boundaries readjustment (Société des Acadiens et Acadiennes du Nouveau- Brunswick). In addition, with the exception of section 19.1, the Committee has not generally considered issues relating to the prohibition of publication of opinion polls during the election as this issue was pending before the Supreme Court of Canada during its deliberations and a decision was rendered only on May 29, 1998 (Thomson Newspapers Co.).

  • Un certain nombre de questions font actuellement l'objet d'une contestation devant les tribunaux. Les décisions judiciaires exigeront peut-être des dispositions législatives, mais le Comité a décidé d'entreprendre la discussion de ces points seulement lorsque la cour se sera prononcée. C'est le cas des droits de vote des détenus (Sauvé), du désenregistrement des partis politiques pour insuffisance de candidats, de l'augmentation des dépôts des candidats, de la saisie des biens des partis désenregistrés (Figueroa), et de la délimitation des circonscriptions électorales (Société des Acadiens et Acadiennes du Nouveau-Brunswick). Par ailleurs, excepté au point 19.1, le Comité n'a généralement pas pris en considération les questions ayant trait à l'interdiction de publier les sondages d'opinions durant la campagne car, lors de ses délibérations, la Cour suprême du Canada étudiait le cas et n'a rendu sa décision que le 29 mai 1998 (Thomson Newspapers Co.).
  • Certain of the issues raised by the Royal Commission and in various briefs to the Committee would entail constitutional amendment or considerations, represent fundamental changes, or significantly involve other statutes. The Committee felt that these issues required further and more detailed study, and would be better dealt with when the Committee has more time, under a special order from the House, or by a special committee. The issues involved are: proportional representation; the size of House of Commons; aboriginal constituencies; recall of MPs; fixed election dates; and referendums and citizen initiatives. As indicated in section 25.8 below, the Committee has also not dealt in detail with a number of other issues raised by the Royal Commission.
  • Quelques questions soulevées par la Commission royale et dans différents mémoires au Comité nécessiteraient une modification constitutionnelle ou des considérations de cet ordre, représenteraient des changements fondamentaux ou toucheraient d'une façon marquée d'autres lois. Ces aspects, qui exigent une étude plus détaillée et plus approfondie, seront mieux traités par le Comité lorsqu'il aura davantage de temps pour le faire, en vertu d'un ordre de renvoi spécial de la Chambre, ou par un comité spécial. Cette catégorie comprend la représentation proportionnelle, la taille de la Chambre des communes, les circonscriptions autochtones, la destitution de députés, les dates fixes d'élection et les référendums et initiatives de citoyens. Comme il est dit au point 25.8, le Comité n'a pas non plus examiné en détail certains sujets discutés par la Commission royale.
  • In various submissions to the Committee, issues were raised that are essentially administrative in nature and do not require legislative changes. At the Committee meeting on April 28, 1998, Mr. Kingsley announced the establishment of a new consultative committee composed of himself and representatives of the registered political parties to address such issues. Accordingly, a list was made of these administrative issues and referred to this committee. As part of its on-going responsibility for electoral matters, the Committee will monitor these issues, and will re-visit them, if necessary, in the future. A list of these administrative issues is included in the Appendix.
  • Diverses présentations au Comité ont abordé des questions de nature essentiellement administrative n'exigeant pas de changement législatif. À la séance du 28 avril 1998, M. Kingsley a annoncé la constitution d'un comité consultatif formé de lui-même et de représentants des partis inscrits, pour examiner les questions de cet ordre. Par conséquent, une liste des aspects administratifs a été établie et transmise au Comité. Dans le cadre de notre responsabilité permanente à l'égard des questions électorales, nous surveillerons ces points et les réexaminerons à l'avenir, si besoin est. La liste se retrouve à l'annexe.
  • During its discussions, the Committee canvassed the arguments for and against each recommendation, and the views of members of the Committee and other participants. This was generally followed by a "straw vote", in which the members indicated their general support or opposition to each proposal. While these have provided guidance in the preparation of this report, they were not intended to be binding on members of the Committee. It should also be noted that the views of individual members are not intended to be representative of their parties' positions.

    Durant ses délibérations, le Comité sollicitait les arguments pour et contre chaque recommandation, ainsi que les opinions de ses propres membres et d'autres participants. Cet exercice était généralement suivi d'un « vote d'essai », par lequel les membres exprimaient en gros leur appui ou leur opposition à l'égard de chaque proposition. Si les points de vue ont aidé à préparer le présent rapport, les membres du Comité n'y étaient pas assujettis. À noter également que les opinions personnelles d'un député ne représentent pas nécessairement la position de son parti.

    Although the focus of this report is legislative change, the Committee specifically decided not to include draft wording for amendments. The discussion of issues is very much at the level of general principles, and in providing basic guidance or direction to the government. The Committee appreciates that many details remain to be worked out, and that in drafting specific provisions, other issues may emerge. Any bill that is tabled by the government to amend the Canada Elections Act will, of course, be debated by the House of Commons and, presumably, studied by this Committee, thus providing further opportunities for discussion of the issues involved.

    Même si ce rapport porte sur les changements législatifs, le Comité a choisi de ne pas y proposer de textes de modification. Le Comité aborde les problèmes plutôt au niveau des principes généraux, à titre d'orientation pour le gouvernement. Le Comité reconnaît qu'il reste beaucoup de détails à préciser et que, lors de la rédaction des dispositions, d'autres problèmes risquent de surgir. Tout projet de loi déposé par le gouvernement en vue de modifier la Loi électorale du Canada sera évidemment débattu à la Chambre des communes et probablement renvoyé à ce Comité, ce qui permettra d'approfondir davantage les composantes.

     

     

    GENERAL ELECTORAL ISSUES

    QUESTIONS ÉLECTORALES, GÉNÉRALITÉS

     

     

    1.0  Election Officials

    1.0  Personnel électoral

     

     

    1.1  In his Report on the 36th general election, Mr. Kingsley recommended that returning officers should be appointed for 10-year terms by the Chief Electoral Officer on the basis of formal competitions, rather than by the Governor in Council. A similar recommendation had been made in the Annex to his report on the 1993 federal general election, Canada's Electoral System: Strengthening the Foundation.

    1.1  Dans son rapport sur la 36e élection générale, M. Kingsley recommande que les directeurs du scrutin soient nommés par le directeur général des élections au moyen de concours officiels plutôt que par le gouverneur en conseil. Une semblable recommandation a été formulée dans l'annexe de son rapport sur l'élection générale de 1993, Le système électoral du Canada : Consolider les assises.

    The argument is that the current appointment procedure is an anachronism, and inconsistent with the non-partisan nature of Canada's electoral system. Returning officers should be - and should be perceived as being - neutral, rather than being appointed by the party in power. Among the practical difficulties that have arisen is the fact that some appointees are not fully aware of the nature of the job, which has led to resignations. Other problems arose prior to the 1997 general election when, because of redistribution, a large number of new returning officers were appointed, many of whom had no previous experience with electoral administration. In the 1996 Annex, it was suggested that persons being considered for appointment by the Governor in Council could be required to take a test of competence to ensure that they are capable of performing the responsibilities of a returning officer. The Chief Electoral Officer's preferred option, however, and that contained in the Report on the 36th general election is that formal competitions open to all Canadians be held in any electoral district where is a vacancy, with the appointment made by the Chief Electoral Officer based on an objective test of competence. This recommendation would be implemented gradually, as present returning officers resign or electoral boundaries change.

    On fait valoir que la procédure de nomination actuelle est un anachronisme et est incompatible avec la nature non partisane du système électoral du Canada. Les directeurs du scrutin devraient être neutres et perçus comme tel, plutôt que d'être nommés par le parti au pouvoir. Des difficultés pratiques sont apparues comme le fait que certains titulaires ne connaissent pas suffisamment la nature du travail, ce qui a entraîné des démissions. D'autres problèmes sont survenus avant l'élection générale de 1997 quand, en raison du redécoupage, un grand nombre de nouveaux directeurs du scrutin ont dû être nommés, sans nécessairement avoir d'expérience dans l'administration d'élections. Dans l'annexe de 1996, on propose de faire subir un test de compétences aux personnes dont le nom pourrait être soumis au gouverneur en conseil, de façon à garantir que les individus pressentis sont capables de s'acquitter des fonctions d'un directeur du scrutin. Toutefois, l'option privilégiée par le Directeur général des élections et énoncée dans le rapport sur la 36e élection générale est que des concours officiels, ouverts à tous les Canadiens, soient tenus dans la circonscription où il y a vacance, la nomination se faisant par le directeur général des élections à partir d'un test objectif des compétences. Le processus recommandé serait mis en vigueur graduellement, à mesure que les actuels directeurs du scrutin prennent leur retraite ou que les limites des circonscriptions électorales changent.

    The members of the Committee belonging to the Reform Party, Bloc Québécois, New Democratic Party and Progressive Conservative Party agree with the recommendation of the Chief Electoral Officer. With respect to the concern expressed by one member of the Committee that the 10-year term could lead to problems if a vacancy occurred just prior to or during an electoral event, it was suggested by Stéphane Bergeron, M.P., that this could be remedied by the inclusion of a provision similar to that found in section 505 of Quebec's Election Act whereby a returning officer remains in office at the end of his or her term until re-appointed or replaced.

    Les membres du Comité appartenant au Parti réformiste, au Bloc québécois, au Nouveau Parti Démocratique et au Parti progressiste-conservateur souscrivent à la recommandation du directeur général des élections. En réponse à la préoccupation exprimée par l'un des membres à l'effet que le mandat de 10 ans pouvait causer des problèmes si une vacance se produisait juste avant ou durant une opération électorale, le député Stéphane Bergeron a suggéré de remédier à la situation en adoptant une disposition semblable à l'article 505 la Loi électorale du Québec, selon lequel un directeur du scrutin reste en poste à la fin de son mandat jusqu'à ce qu'il soit nommé de nouveau ou remplacé.

    Several members of the Committee, however, disagree. The Liberal Party position is that generally the competence level of returning officers appointed under the existing system is high. Moreover, it is vitally important that those appointed as returning officers should be familiar with the political process at the constituency level, rather than being technocrats.

    Plusieurs membres du Comité ne sont toutefois pas d'accord. La position du Parti libéral est que, règle générale, le niveau de compétence des directeurs du scrutin nommés en vertu de l'actuel système est élevé. Qui plus est, il importe beaucoup plus que les personnes nommées comme directeurs du scrutin, au lieu d'être des technocrates, connaissent bien le processus politique au niveau de la circonscription.

    1.2  In its brief to the Committee, the Reform Party proposed that poll clerks should be selected on the basis of ability, experience and impartiality; the hiring should be merit-based, with positions advertised locally. Assistant returning officers, who are currently appointed by the returning officers, and other election officials could be appointed in the same manner. This proposal is directly related to changes in the appointment of returning officers, so unless that recommendation is adopted, this proposal is academic.

    1.2  Dans son mémoire au Comité, le Parti réformiste propose que les officiers d'élection de scrutin soient choisis en fonction de la compétence, de l'expérience et de l'impartialité. La procédure d'embauche devrait être fondée sur le mérite, et les appels de candidatures devraient être faits localement. On pourrait procéder de la même façon pour les directeurs adjoints du scrutin, qui sont actuellement nommés par les directeurs du scrutin, ainsi que pour les autres membres du personnel électoral. Cette proposition étant directement liée aux changements concernant la nomination des directeurs du scrutin, elle reste spéculative à moins que la première recommandation ne soit adoptée.

    1.3  It was recommended by Mr. Kingsley in his 1996 and 1997 reports that the Chief Electoral Officer be empowered to remove returning officer (and other election officials) for incompetence or unsatisfactory performance. This proposal is closely related to the appointment procedure for returning officers.

    1.3  Dans ses rapports de 1996 et de 1997, M. Kingsley recommande que le directeur général des élections soit habilité à démettre de leurs fonctions les directeurs du scrutin (et autres membres du personnel électoral) pour incompétence ou rendement insatisfaisant. Cette proposition est étroitement liée à la procédure de nomination des directeurs du scrutin.

    1.4  In the 1996 Annex, it was recommended that the Governor in Council should no longer appoint the Assistant Chief Electoral Officer but should be selected though the Public Service, as is the case with all other members of the staff of the Chief Electoral Officer. There was no consensus on this proposal.

    1.4  D'après l'annexe de 1996, le gouverneur en conseil ne devrait plus nommer le directeur général adjoint des élections, mais ce dernier devrait être choisi par l'entremise de la fonction publique comme c'est le cas pour tous les autres membres du personnel du directeur général des élections. La proposition n'a pas fait l'unanimité.

    1.5  In Strengthening the Foundation, the Chief Electoral Officer recommended that the Public Service Staff Relations Act should be amended so that the right to strike is removed for employees of the Office of the Chief Electoral Officer. The rationale was that employees of the Office of the Chief Electoral Officer perform an essential role under electoral legislation. With respect to the suggestion that the right to strike be removed only during an electoral event, it is pointed out that Elections Canada must always be ready as elections and referendums are not predictable, and that much of the preparation for elections is carried out between events, including electoral boundaries readjustment and the implementation of new legislation. Concerns were expressed about implications under the Charter of Rights and Freedoms of the removal of the right to strike, and alternatives such as binding arbitration suggested. The members of the Committee were divided on this proposal.

    1.5  Dans Consolider les assises, le directeur général des élections recommande que la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique soit modifiée de manière à retirer le droit de grève aux membres du Bureau du directeur général des élections. On a fait valoir que le personnel du Bureau du directeur des élections joue un rôle essentiel dans le cadre de la législation électorale. À la suggestion que le droit de grève soit retiré seulement durant une opération électorale, on a fait remarquer qu'Élections Canada doit toujours se préparer à des élections ou à des référendums, lesquels ne sont pas tenus à date fixe, et qu'une bonne partie du travail préparatoire aux élections se fait entre les scrutins, y compris la révision des limites des circonscriptions électorales et la mise en oeuvre des nouvelles dispositions législatives. D'aucuns ont exprimé des inquiétudes quant aux répercussions du retrait du droit de vote dans le contexte de la Charte des droits et libertés et l'on a proposé des solutions de rechange comme l'arbitrage exécutoire. Les membres du Comité sont restés divisés relativement à cette proposition.

     

     

    2.0  Register of Electors

    2.0  Liste des électeurs

     

     

    2.1  Various witnesses before the Committee, as well as members of the Committee, suggested that the Register of Electors and voting lists provided by Elections Canada should contain additional information, such as: telephone numbers, occupation, date of birth and gender. Several of these issues were discussed in 1996 during the consideration of Bill C-63 which established the Register of Electors, or permanent voters' list. The inclusion of some additional information would assist other levels of government which might want to use the lists, and would be useful to candidates in terms of tracking voters. Against this, there are privacy concerns, and difficulties in obtaining such information now that the final enumeration has been completed.

    2.1  Plusieurs témoins et des membres du Comité ont suggéré que la liste des électeurs et les listes électorales fournies par Élections Canada portent des renseignements supplémentaires comme les numéros de téléphone, les professions ou métiers, la date de naissance et le sexe. Certaines de ces questions ont été discutées en 1996, lors de l'étude du projet de loi C-63 qui a établi la liste des électeurs ou liste permanente. L'inclusion de ces détails aiderait d'autres ordres de gouvernement susceptibles d'utiliser les listes et servirait aux candidats pour retracer les électeurs. Par contre, on invoque des problèmes concernant le respect de la vie privée et la difficulté d'obtenir de tels renseignements maintenant que le recensement final est terminé.

    During the discussion of these proposals, the majority of members expressed support for the inclusion of telephone numbers, where these are publicly available. There was little support for the inclusion of occupations, and mixed support for the addition of birth dates and gender.

    La majorité des membres se sont dits d'accord avec l'inclusion des numéros de téléphone, lorsqu'ils sont du domaine public. L'inscription des professions et métiers a suscité peu d'appui tandis que les avis étaient partagés dans le cas des dates de naissance et du sexe.

    2.2  In its submission to the Committee, the New Democratic Party suggested that in areas where requiring traditional identification or proof of address would disenfranchise qualified voters, alternative identification should be used. The majority of members shared this concern, although it was unclear whether legislative changes would be required or whether the matter could be handled administratively.

    2.2  Dans son mémoire au Comité, le Nouveau parti démocratique soutient que, pour ce qui est des régions où l'obligation de fournir une preuve d'identité et de résidence traditionnelle ferait perdre à des électeurs qualifiés leur droit de vote, il faudrait accepter d'autres pièces d'identité. La majorité des membres partagent cet avis, mais il reste à déterminer si des changements législatifs s'imposent à cet effet ou si la question peut être réglée par voie administrative.

    2.3  Jean-Guy Chrétien, M.P., in his brief to the Committee, proposed that the concept of a voter's residence should be reviewed, as he felt that the current rules do not take into account the concepts of permanent and second or temporary residence and can be abused. Allegations have been made at the provincial level that voters have used their cottage residences rather than their principal residences for purposes of enumeration. The Committee is advised, however, that the existing provision in the Canada Elections Act - which uses the concept of "ordinary residence" - is clear and is virtually the same as that found in the Québec Civil Code. The Committee, therefore, believes that this proposal is unnecessary.

    2.3  Le député Jean-Guy Chrétien, dans son mémoire au Comité, propose l'examen de la notion de résidence de l'électeur, étant donné que les règles actuelles ne tiennent pas compte des notions de résidence permanente ou résidence temporaire, et peuvent être transgressées. Il semble qu'au niveau provincial certains électeurs aient donné l'adresse de leur chalet au lieu de celle de leur résidence principale aux fins du recensement. Cependant, la disposition qui figure dans la Loi électorale du Canada (qui utilise la notion de « résidence ordinaire ») est claire et pratiquement identique à celle du Code civil du Québec. Le Comité juge par conséquent la proposition inutile.

    2.4  In his appearance before the Committee, Peter Milliken, M.P., (who is the only current Member of the House who served on the 1992-1993 Special Committee on Electoral Reform) recommended that with the development of a permanent voters' list, election day registration should be discontinued for both urban and rural voters. Prior to 1993, election day registration was only permitted for rural voters; Bill C-114 removed this distinction and allowed any voter to register on election day if he or she had not been enumerated. In addition to consistency, the intent of this amendment was to facilitate participation in the electoral system and to prevent a challenge under the Charter of Rights and Freedoms. Mr. Milliken's point was that if we are to go to the time and expense of maintaining a permanent voters' list, this should no longer be necessary and the integrity of the list should be respected. It would also assist candidates and parties in their campaigning to have as complete a list as possible prior to election day.

    2.4  Lors de sa comparution devant le Comité, le député Peter Milliken (le seul membre du Comité spécial sur la réforme électorale de 1992-1993 qui soit député à l'heure actuelle) recommande de mettre fin à l'inscription le jour du scrutin, dans les régions tant urbaines que rurales, puisqu'il existe dorénavant une liste électorale permanente. Avant 1993, seuls les électeurs en milieu rural pouvaient s'inscrire le jour du scrutin; le projet de loi C-114 a supprimé cette distinction, permettant à tout électeur de s'inscrire le jour de l'élection s'il n'a pas été recensé. En plus d'assurer plus d'uniformité, cette modification visait à faciliter la participation au système électoral et à éviter les contestations en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés. Selon M. Milliken, si l'on engage le temps et les dépenses nécessaires pour tenir une liste électorale permanente, il ne devrait plus être nécessaire de permettre des inscriptions le jour du scrutin, et il serait préférable de respecter l'intégrité de la liste permanente. Il serait d'ailleurs utile pour les candidats des partis d'avoir, pour leur campagne, une liste aussi complète que possible avant le jour du scrutin.

    The majority of members disagree with this proposal. A number of members expressed concerns about the rights of voters who are left off the lists, particularly as they may not realize it until election day as there will be no door-to-door enumeration. One member argued that while the current system is capable of abuse, one solution would be to require persons registering on election day to take an oath about their qualifications to vote, or otherwise make the application more formal. It was also suggested that the distinction that allows vouching in rural ridings, but not in urban ones, should be abolished.

    La majorité des membres ne sont pas d'accord avec cette proposition. Bon nombre s'inquiètent des droits des électeurs qui ne figurent pas sur les listes, surtout que ceux-ci risquent de ne pas s'en rendre compte avant le jour du scrutin puisqu'il n'y a pas de recensement de porte à porte. Un membre suggère, pour éviter les abus auxquels peut donner lieu le système actuel, d'exiger que les personnes qui s'inscrivent le jour du scrutin prêtent serment au sujet de leur capacité électorale ou que l'inscription se fasse d'une autre façon, plus officielle. Il est également suggéré de supprimer la distinction qui permet le recours à un répondant dans les circonscriptions rurales, mais pas dans les circonscriptions urbaines.

    2.5  A Bloc Québécois Member suggested that the voters' lists should be allowed to be used in emergency situations, with the consent of the Chief Electoral Officer. Apparently, an issue arose during the ice storm when some of the information contained in the voters' lists would have been useful to the authorities. When Bill C-63 was passed in 1996, it was specifically provided that the lists could only be used for electoral purposes and protections were included to prevent unauthorized use. Concerns were expressed about use of the lists for such purposes, even with safeguards. One member suggested that there are more reliable sources of information.

    2.5  Un député bloquiste suggère que les listes électorales puissent être utilisées en cas d'urgence, avec le consentement du directeur général des élections. Il semble en effet qu'au moment de la tempête de verglas, il aurait été utile que les autorités aient accès à certains des renseignements contenus dans les listes électorales. Le projet de loi C-63 adopté en 1996 stipule expressément que les listes peuvent être utilisées uniquement à des fins électorales, et prévoit des mécanismes pour éviter une utilisation non autorisée. L'utilisation de ces listes à des fins non électorales, même avec des mesures de précaution, suscite certaines craintes. Un des membres du Comité a souligné qu'il existe des sources d'information plus fiables.

     

     

    3.0  Voting

    3.0  Scrutin

     

     

    3.1  It was proposed, by the Marxist-Leninist Party of Canada and the Progressive Group for Independent Business Youth, that the age of voting should be lowered from the current 18 years to 16. The Committee notes that this issue has been the subject of private Members' motions in the past. The Royal Commission looked at this issue, and concluded that the minimum age of voting remain at 18, but that it should be reviewed from time to time. While it is possible to obtain a driver's licence and do certain other things at age 16, in most provinces the age of majority is at 18 or 19. Most members of the Committee agree that the minimum age of voting should remain at 18.

    3.1  Le Parti marxiste-léniniste du Canada et le Progressive Group for Independent Business Youth proposent que l'âge électoral soit ramené de 18 à 16 ans. Le Comité constate que la question a fait l'objet de motions d'initiative parlementaire dans le passé. La Commission royale s'est penchée sur le sujet et a décidé que l'âge électoral minimum devrait rester à 18 ans, mais faire l'objet d'un examen à l'occasion. Il est vrai qu'il est possible d'obtenir un permis de conduire et de s'adonner à certaines autres activités à l'âge de 16 ans mais, dans la plupart des provinces, l'âge de la majorité est de 18 ou 19 ans. La plupart des membres du Comité conviennent que l'âge électoral minimum devrait rester à 18 ans.

    3.2  In his report on the 36th general election, the Chief Electoral Officer recommended that returning officers should have the right to vote to federal elections. This was presented as a corollary to the appointment of returning officers by the Chief Electoral Officer on the basis of open competitions, although the reasoning can stand alone. At present, returning officers only have a right to vote in the event of a tie. Mr. Kingsley argued that they should have the some right to vote as all other Canadians, and that provision should be made for a second ballot, to be held according to the rules for a by-election, within time limits specified in a statute.

    3.2  Dans son rapport sur la 36e élection générale, le directeur général des élections recommande que les directeurs du scrutin aient le droit de voter aux élections fédérales. Cette notion est proposée en corollaire à la nomination des directeurs de scrutin par le directeur général des élections en fonction d'un concours ouvert, bien qu'elle puisse se justifier de façon indépendante. À l'heure actuelle, les directeurs du scrutin n'ont le droit de voter que s'il y a égalité des voix. Selon M. Kingsley, il y aurait lieu de reconnaître leur droit de vote comme à tous les autres Canadiens et de faire en sorte qu'un deuxième tour de scrutin ait lieu selon les règles régissant les élections partielles, et que les limites de temps soient stipulées dans la loi.

    The right to vote is enshrined in section 3 of the Canadian Charter of Rights and Freedoms, and the courts have ruled that it should not be denied unless there are very strong extenuating reasons. While there is a cost to holding a by-election, it is likely that a tie would be extremely rare. Arguing that the existing system has worked very well, most members of the Committee opposed this recommendation. Stéphane Bergeron, M.P., of the Bloc Québécois, expressed concerns about the returning officers have a casting vote so long as the current appointment process by the Governor in Council remains unchanged.

    Le droit de vote est garanti à l'article 3 de la Charte canadienne des droits et libertés, et les tribunaux ont statué que ce droit ne pouvait être refusé que dans des situations extrêmes. Il est vrai que la tenue d'une élection partielle entraîne des coûts, mais une égalité de voix est extrêmement rare. Affirmant que le système actuel fonctionne très bien, la plupart des membres du Comité s'opposent à la recommandation. Stéphane Bergeron, député bloquiste, juge inquiétant que les directeurs du scrutin aient une voix prépondérante alors qu'ils sont nommés par le gouverneur en conseil.

     

     

    4.0  Nomination Procedures

    4.0  Procédures de nomination

     

     

    4.1  The Chief Electoral Officers' report on the 36th general election recommended that the Canada Elections Act establish that the verification of nomination documents is the responsibility of the returning officer, and a reasonable period of time be allowed for carrying out that duty. Currently, there is no specific provision allowing the nomination papers of a candidate to be checked. The members of the Committee unanimously agreed with this proposal.

    4.1  Dans le rapport sur la 36e élection générale, le directeur général des élections recommande que la Loi électorale du Canada précise que la responsabilité de vérifier les documents de candidature incombe aux directeurs du scrutin et leur accorde un délai raisonnable pour l'exécution de cette tâche. À l'heure actuelle, il n'existe aucune disposition prévoyant la vérification des documents de candidature. Les membres du Comité approuvent à l'unanimité cette proposition.

    4.2  The Chief Electoral Officer also recommended that candidates should obtain a document from the returning officer within 48 hours to confirm their nomination. Concerns were expressed that there should be a proviso allowing minor clerical or technical deficiencies to be corrected. With this caveat, members of the Committee endorse this recommendation.

    4.2  Le directeur général des élections recommande aussi que les candidats obtiennent, dans les 48 heures, un document du directeur du scrutin confirmant leur candidature. Les membres du Comité signalent qu'il faut une disposition conditionnelle prévoyant la correction d'erreurs d'écriture ou techniques mineures. Ils adoptent la recommandation avec cette mise en garde.

    4.3  Mr. Kingsley proposed in his 1997 report that nomination procedures should be simplified so that they are easier for election officers to administer and easier for prospective candidates to understand - for instance, the formalities of signatures and witnesses established by section 80 should be simplified. Members of the Committee agree.

    4.3  M. Kingsley propose aussi dans son rapport de 1997 que la procédure de mise en candidature soit simplifiée afin qu'elle soit non seulement plus facile à administrer pour les officiers d'élection, mais aussi plus simple à comprendre pour les candidats éventuels (p. ex., il faudrait faciliter les formalités de signature et de témoignage établies à l'article 80). Les membres du Comité sont d'accord.

    4.4  The Chief Electoral Officer recommended in Strengthening the Foundation that the returning officer be required to accept the nomination paper of any prospective candidate who is present at 2:00 p.m. at a place or places fixed for nomination. The difficulty arises from the current wording of the Canada Elections Act, which seems to require that papers be actually filed before 2:00 p.m. This can be contrasted with the rules for voting, whereby all persons who are in the polling station at the close of polling are allowed to cast their votes. The Committee agrees that persons with nomination papers should be allowed to file them so long as they are in the place or places fixed for nomination at the time of the deadline.

    4.4  Le directeur général des élections recommande dans Consolider les assises que le directeur du scrutin soit tenu d'accepter le bulletin de présentation de tout aspirant candidat qui, à 14 heures, se trouve au lieu fixé pour la présentation des candidatures. En effet, le libellé actuel de la Loi électorale du Canada semble indiquer que le bulletin ne peut être déposé après 14 heures. Pourtant, en matière de scrutin, toutes les personnes qui se trouvent dans le bureau de scrutin à l'heure de fermeture ont le droit de voter. Le Comité convient que les personnes munies d'un bulletin de présentation devraient pouvoir les déposer du moment qu'elles se trouvent à 14 heures au lieu fixé pour la présentation des candidatures.

    4.5  In Strengthening the Foundation, the Chief Electoral Officer recommended that the reference to Schedule III in section 80.1 be repealed and that provisions be made allowing candidates in all electoral districts to submit their nomination papers using data transmission technologies (such as the facsimile and electronic mail), provided that the $1,000 nomination deposit is received by the returning officer prior to the deadline for nomination and that all original documents are submitted to the returning officer within 10 days of the nomination day. This recommendation would remove a discrepancy in the legislation, whereby only candidates running in Schedule III ridings and file their nomination papers electronically. The ridings contained in Schedule III are historically larger ridings. The Committee agrees with this recommendation, although it believes that 10 days is too long, and should be replaced by five days.

    4.5  Dans Consolider les assises, le directeur général des élections recommande que le renvoi à l'annexe III dans l'article 80.1 soit supprimé et que des mesures soient adoptées pour permettre aux candidats de toutes les circonscriptions d'utiliser les techniques de transmission des données (télécopie, courrier électronique, p. ex.) pour envoyer leur bulletin de présentation, pourvu que le directeur du scrutin reçoive le dépôt de 1 000 $ avant la clôture des présentations et que tous les originaux lui parviennent dans les 10 jours de la journée des présentations. Cette recommandation aurait pour effet d'uniformiser la loi, qui à l'heure actuelle autorise seulement les candidats dans les circonscriptions figurant à l'annexe III à transmettre leur bulletin de présentation par voie électronique. Les circonscriptions de l'annexe III ont toujours été très vastes. Le Comité approuve cette recommandation, bien qu'il estime trop long le délai de 10 jours et propose de le ramener à cinq.

    The Committee also discussed the fact that in Schedule III ridings, only 50 signatures are required on nomination papers, whereas 100 signatures are required in other ridings. The Committee believes that the number of signatures required should be the same in all ridings. (One member questioned the continued need for a requirement of 100 signatures.)

    Le Comité discute aussi du fait que, dans les circonscriptions de l'annexe III, il faut seulement 50 signatures sur les bulletins de présentation, alors qu'il en faut 100 dans les autres circonscriptions. Le Comité estime qu'il faudrait exiger le même nombre de signatures dans toutes les circonscriptions. (Un membre du Comité se demande s'il ne faudrait pas diminuer ce nombre.)

    Given the proposal in 4.2 above and the shortened electoral period, it was pointed out that the time limits for nominations may have to be reviewed generally to ensure that there is sufficient time to print ballots.

    Étant donné la proposition au point 4.2 ci-dessus et la période électorale plus courte, quelqu'un a signalé qu'il sera peut-être nécessaire de revoir l'ensemble des délais fixés pour les nominations afin de prévoir suffisamment de temps pour imprimer les bulletins de vote.

    4.6  It follows from the previous recommendation that if nomination papers are allowed to be filed electronically, appropriate provisions should be established to address the failure of a candidate to submit the nomination paper within the specified time frame. The Committee agrees. It also notes there would have to be provisions to ensure that the documents submitted were identical to those filed electronically. The wording of any legislative provision to implement this proposal would have clearly set out the consequences of failing to comply.

    4.6  Il découle de la recommandation précédente que s'il est permis de déposer les bulletins de présentation par voie électronique, des dispositions doivent être prises pour statuer sur le cas d'un candidat qui ne remet pas son bulletin de présentation dans les délais prescrits. Le Comité est d'accord. Il ajoute qu'il faut également des dispositions stipulant que les documents soumis doivent être identiques à ceux déposés par voie électronique. Le libellé d'une telle disposition législative de mise en oeuvre de la proposition devra énoncer clairement les conséquences en cas de non-observance.

    4.7  At present, section 87 of the Canada Elections Act requires every employer to grant an employee a leave of absence, with or without pay, to seek nomination as a candidate and to be a candidate for election. This section does not extend to those working outside of federal jurisdiction. The 1996 Annex included a recommendation that the right to a leave of absence without pay for the purpose of being a candidate at a federal election be extended to all employees, whether the individual is employed pursuant to a federal, provincial or territorial law, and that the foregoing not exclude an employer from authorizing paid leave. It was argued that such an extension would be in accordance with section 3 of the Charter of Rights and Freedoms, and would be consistent with section 148 of the Canada Elections Act which requires every employer to give employees three consecutive hours for the purpose of voting. Concerns were expressed about the effect that such a provision would have on small employers, and, as a result, opinions were evenly divided on this proposal.

    4.7  À l'heure actuelle, l'article 87 de la Loi électorale du Canada oblige les employeurs à accorder un congé, payé ou non, à tout employé souhaitant briguer une investiture et être candidat à une élection. Cet article ne vise pas toutefois les personnes qui travaillent dans des secteurs qui échappent à la compétence fédérale. L'annexe de 1996 recommande notamment que le droit à un congé non payé pour se porter candidat à une élection fédérale soit accordé à tous les employés sans exception, qu'il soit régi par une loi fédérale, provinciale ou territoriale, et que cette disposition n'empêche pas l'employeur d'accorder un congé payé. En effet, l'attribution du droit au congé à tous les employés respecterait l'esprit de l'article 3 de la Charte canadienne des droits et libertés et serait conforme à l'article 148 de la Loi électorale du Canada qui oblige les employeurs à accorder aux employés trois heures consécutives pour aller voter. Des préoccupations sont exprimées quant à l'incidence d'une telle disposition sur les petits employeurs, et que les avis sur la proposition sont partagés.

     

     

    5.0  Campaigning

    5.0  Campagne électorale

     

     

    5.1  The Chief Electoral Officer, in both his 1996 and 1997 reports, proposed that the Canada Elections Act should explicitly state that there is no exception to the right of a candidate or representative to enter any apartment building and other multiple residences - including condominiums, university residences, nursing homes, and public housing - where electors reside, between the hours of 9:00 a.m. and 9:00 p.m., for the purpose of conducting the campaign. The Committee supports this recommendation.

    5.1  Dans ses rapports de 1996 et de 1997, le directeur général des élections propose que la Loi électorale du Canada précise expressément que le droit d'un candidat ou de son représentant d'entrer entre 9 heures et 21 heures dans tout immeuble ou autre édifice à logements multiples où habitent des électeurs (p. ex. condominiums, résidences universitaires, foyers pour personnes âgées, logements subventionnés) pour y faire campagne ne souffre aucune exception. Le Comité appuie cette recommandation.

    5.2  In its brief to and appearance before the Committee, the Liberal Party of Canada argued that clarification is required regarding access by candidates and their representatives to commercial or educational sites, and places of business, including government buildings. It was pointed out that this would not authorize any interruption or interference with people who are working. Concerns, however, were expressed about campaigning on private property that is not primarily a residence.

    5.2  Dans son mémoire et lors de sa comparution, le Parti libéral du Canada a affirmé qu'il faut des éclaircissements concernant l'accès des candidats ou de leurs représentants pour ce qui est des sites commerciaux ou éducatifs et des lieux d'affaires, y compris les immeubles gouvernementaux. Il est souligné qu'il ne s'agit pas d'autoriser l'interruption des personnes au travail. Certaines préoccupations sont exprimées toutefois au sujet du fait de mener une campagne électorale dans des lieux privés n'étant pas avant tout une résidence.

    5.3  The Chief Electoral Officer recommended that an offence be created for non-compliance with the provisions related to the authority of candidates to enter a building. There was general agreement with this proposal.

    5.3  Le directeur général des élections recommande de décréter que quiconque contrevient à la disposition autorisant les candidats à entrer dans un immeuble se rend coupable d'une infraction. Le Comité approuve dans l'ensemble cette proposition.

    5.4  The Liberal Party of Canada felt that it should be illegal for apartment leases or condominium declarations to prohibit or restrict the displaying of signs relating to a political campaign. While there was general support for this proposition, concerns were expressed that it not be phrased too broadly. For instance, it was pointed out that there are differences between prohibitions and restrictions, and that some rules might be reasonable, such as restrictions on the size or placement of signs

    5.4  Le Parti libéral du Canada estime qu'il faudrait rendre illégal le fait de restreindre ou d'empêcher, dans les baux d'appartement et les règlements de condominium, l'affichage relatif à une campagne politique. Cette proposition jouit d'un appui général, mais on tient à ce que le libellé ne soit pas trop vaste. Il est souligné par exemple qu'il existe des différences entre « restreindre » et « empêcher » et que certaines règles peuvent être raisonnables, par exemple des restrictions quant à la taille ou l'emplacement des affiches.

     

     

    6.0  Advertising and Information

    6.0  Publicité et information

     

     

    6.1  The Green Party proposed, in its submission to the Committee, that clear guidelines for media coverage of electoral campaigns be developed, with special reference to parties that are not represented in Parliament. Its point was that during a campaign all parties with parliamentary representation are treated similarly, but other registered parties are often ignored. The Committee does not support this recommendation.

    6.1  Le Parti Vert propose, dans son mémoire au Comité, l'élaboration de lignes directrices claires pour la couverture médiatique des campagnes électorales, avec une référence spéciale aux partis non représentés au Parlement. Il estime en effet que pendant une campagne électorale, les partis représentés au Parlement sont traités équitablement, alors que les autres partis inscrits sont souvent négligés. Le Comité n'appuie pas cette recommandation.

    6.2  The Green Party also proposed that information about party platforms should be circulated to voters at public expense. There was no support among members of the Committee for this proposal.

    6.2  Le Parti Vert propose également de faire circuler aux frais de l'État des informations sur la plate-forme des partis. Aucun des membres du Comité n'appuie cette proposition.

    6.3  Paul DeVillers, M.P., suggested to the Committee that a study should be undertaken on the advisability of allowing, explicitly or implicitly, negative advertising. While members of the Committee are concerned about negative advertising, they foresaw difficulties with such a study. It was suggested, however, that the consultative committee of the registered parties may wish to pursue this matter.

    6.3  Le député Paul DeVillers suggère au Comité qu'une étude soit entreprise sur l'opportunité de permettre, implicitement ou explicitement, la publicité négative. Celle-ci inquiète les membres du Comité, mais ils entrevoient des difficultés liées à une telle étude. Ils suggèrent plutôt que le comité consultatif des partis enregistrés se penche sur la question.

    6.4  Suzanne Tremblay, M.P., in her brief to the Committee, suggested that the publishing of articles by analysts, journalists or corporate lobby groups should be banned for at least 72 hours before election day. This suggestion is related to the blackout period, and third party advertising, which is dealt with in sections 18 and 19 below. There was no support among members of the Committee with respect to this specific recommendation.

    6.4  La députée Suzanne Tremblay, dans son mémoire au Comité, suggère d'interdire pendant au moins 72 heures avant le scrutin la publication d'articles par des analystes, des journalistes ou des groupes de pression privés. Cette suggestion est liée à la période d'interdiction de publicité et à la publicité par une tierce partie, dont il est question aux points 18 et 19. Les membres du Comité n'appuient pas cette recommandation.

    6.5  Dick Proctor, M.P., recommended that political parties and candidates be prohibited from using the name or likeness of any individual in their advertising or promotion without having first obtained the written consent of the individual concerned. His concern arose as a result of a specific incident that arose during the last election, where a news clip involving a constituent was used in political advertising without the permission of the individual. While concerns were expressed by some members of the Committee about the enforceability and limits of such a provisions, other members supported this proposal.

    6.5  Le député Dick Proctor recommande d'interdire aux partis politiques et aux candidats d'utiliser le nom ou les images d'une personne dans une annonce publicitaire sans avoir d'abord obtenu le consentement écrit de la personne visée. Sa suggestion découle d'un incident qui s'est produit au cours des dernières élections, où un électeur figurait dans une séquence d'un bulletin d'actualités qui a été utilisée pour faire de la publicité politique sans la permission de l'intéressé. Certains membres du Comité s'interrogent quant à la possibilité d'appliquer de telles dispositions et quant aux limites à fixer, mais d'autres appuient la proposition.

     

     

    7.0  Broadcasting Issues

    7.0  Radiodiffusion

     

     

    The Report of the Chief Electoral Officer of Canada on the 36th General Election includes, as an Appendix, the Report of the Broadcasting Arbitrator, Mr. Peter S. Grant. The role of the Broadcasting Arbitrator, which is set out in sections 307-316 of the Canada Elections Act, is to arbitrate between the registered political parties with respect to various broadcasting issues, and to make decisions if the parties are unable to reach an agreement.

    Le Rapport du directeur général des élections du Canada sur la 36e élection générale comprend, en annexe, le Rapport de l'arbitre en matière de radiodiffusion, M. Peter S. Grant. Le rôle de l'arbitre, énoncé dans les articles 307 à 316 de la Loi électorale du Canada, est de trancher les différends entre les partis politiques enregistrés, pour ce qui est de problèmes de radiodiffusion, et de prendre des décisions si les partis sont incapables d'en arriver à un accord.

    7.1  The Broadcasting Arbitrator has discretion under the Canada Elections Act to vary the allocation of paid time to registered parties, but not to new parties - that is, parties which have been accepted for registration, subject to their nominating candidates in at least 50 constituencies in the next general election. The Broadcasting Arbitrator believes that the Act is unfair to new parties in limiting them to no more than five minutes of paid time on broadcast stations. He argues that the distinction between registered and new parties is no longer a valid one since in either case a failure to field 50 candidates by the close of nominations will lead to any allocated time for that party lapsing. The Broadcasting Arbitrator recommends that the Act be amended. While the Royal Commission made far-reaching recommendations in this area, however, he believes that lesser changes are possible, and proposes that the present system could be materially improved by simply providing a base-line minimum of paid time for any party that manages to field 50 or more candidates in a general election. He suggests that the minimum be set at between 10 and 20 minutes per party. This minimum would apply to both new parties and registered parties.

    7.1  En vertu de la Loi électorale du Canada, l'arbitre peut modifier l'attribution du temps d'émission payant aux partis enregistrés, mais non pas aux nouveaux partis, c'est-à-dire ceux dont la demande d'enregistrement a été acceptée à la condition qu'ils nomment des candidats dans au moins 50 circonscriptions lors de l'élection générale suivante. L'arbitre estime que la Loi est injuste pour les nouveaux partis auxquels on ne peut octroyer plus de cinq minutes de temps d'émission payant sur les stations de radiodiffusion. Il fait valoir que la distinction entre les partis enregistrés et les nouveaux partis n'est plus valide quand on constate que, dans les deux cas, le fait de ne pas présenter 50 candidats à la clôture des mises en candidature entraîne la perte du temps d'émission attribué. L'arbitre recommande donc de modifier la Loi. La Commission royale a formulé des recommandations de grande portée, mais il croit que des changements moins importants seraient possibles et propose d'améliorer sensiblement le système actuel en garantissant simplement une période minimum de temps d'émission payant à tout parti réussissant à présenter au moins 50 candidats à l'élection générale. Il propose que le minimum s'inscrive entre 10 et 20 minutes par parti et qu'il s'applique à la fois aux nouveaux partis et aux partis enregistrés.

    As an alternative, the Broadcasting Arbitrator suggested that the discretion currently given to the Arbitrator under the Canada Elections Act could be extended to the allocation of time to new parties. Once the minimum amounts are allocated, the remaining time could be allocated utilizing the statutory factors - seats won, votes obtained, and candidates fielded in the last election. This approach would continue to give predominant weight to measures based on performance in the last election, but by providing a base-line minimum, it would ensure that each party has a minimum amount of time necessary to make a meaningful case to the public.

    Une autre solution proposée par l'arbitre serait d'étendre la latitude que lui confère la Loi électorale du Canada de façon à lui permettre d'attribuer du temps d'émission aux nouveaux partis. Une fois les périodes minimums attribuées, le temps d'émission restant pourrait être réparti en fonction des critères de la Loi, c'est-à-dire le nombre de sièges, le nombre de votes obtenus et le nombre de candidats présentés à la dernière élection. Cette formule continuerait d'accorder une importance prédominante aux critères fondés sur la performance à l'élection précédente, mais l'établissement d'un seuil garantirait au moins à chaque parti le minimum de temps nécessaire pour exposer sérieusement ses positions au public.

    Members of the Committee discussed both of these proposals, but there was no consensus with respect to either one. While Members understand the issue raised by Mr. Grant, and the problem encountered by new registered parties, they are not convinced that the proposed solutions are satisfactory.

    Les membres du Comité ont examiné les deux propositions, mais il n'y a eu consensus dans ni l'un ni l'autre des cas. Ils comprennent la difficulté soulevée par M. Grant et le problème auquel se butent les nouveaux partis enregistrés, mais ils ne sont pas convaincus de la pertinence des solutions proposées.

    7.2  Paragraph 321(a) of the Canada Elections Act provides that the rates charged to political parties must not exceed the lowest rates charged for equal amounts of equivalent time made available to any other persons at any time within the same advertising period. There two basic problems: First, broadcasters apply a demand rate card that continually changes - the rate charged at the beginning of the campaign can be higher than rates charged a few months earlier. Second, commercial advertisers are typically charged a blended rate, reflecting time bought in low-demand as well as high-demand time periods, both before and after the campaign period. This makes it virtually impossible to make comparisons as to equivalent time. The Broadcasting Arbitrator suggests that consideration be given to clarifying the wording of paragraph 321(a) so that the obligations of broadcasters would be expressed in terms that take into account current rate card practices with respect to the rates charged to political parties. The members of the Committee unanimously agreed with this proposal.

    7.2  L'alinéa 321a) de la Loi électorale du Canada prévoit que les tarifs imposés par les radiodiffuseurs aux partis politiques ne doivent pas être supérieurs aux tarifs les plus bas exigés pour des périodes égales de temps d'antenne équivalent mises à la disposition d'autres personnes à n'importe quel moment pendant la même période publicitaire. Deux problèmes fondamentaux se posent : premièrement, les radiodiffuseurs appliquent un barème axé sur la demande, qui change continuellement - les tarifs exigés au début de la campagne peuvent être supérieurs à ceux exigés des mois plus tôt. Deuxièmement, les tarifs appliqués aux annonceurs commerciaux sont généralement mixtes, combinant du temps d'émission acheté en période de faible demande et en période de demande élevée, tant avant qu'après la campagne électorale. De ce fait, toute comparaison est pratiquement impossible. L'arbitre suggère de préciser l'alinéa 321a) pour que les obligations des radiodiffuseurs tiennent compte des pratiques tarifaires actuelles en ce qui concerne les taux imposés aux partis politiques. Les membres du Comité appuient à l'unanimité cette proposition.

    7.3  In his report, the Broadcasting Arbitrator notes that the obligations of broadcasters to provide free time currently apply only to conventional radio and television networks. With recent developments in the Canadian broadcasting system, he argues that it is more difficult to justify the exemption of non-network television stations from obligations to provide equivalent free time. Independent, non-network English language television stations are not covered, despite their share of viewing and broadcast revenue. (Because of differences in licensing, this is only a problem with regard to English-language television.) The Broadcasting Arbitrator suggests that if the system of free time is to be retained in its current form, it should apply not just to the conventional television networks but also the independent television stations. The term "network" is no longer a sufficient ground for distinguishing the obligations. The Broadcasting Arbitrator proposes that provincial educational television services should not be included. He further notes that the case for including speciality services is not as strong, given the narrowness of their format and relatively small viewing shares; but this is a matter that should be reviewed on a regular basis as new speciality services are added and their role in the broadcasting system evolves. There was general agreement among the members of the Committee with this suggestion.

    7.3  Dans son rapport, l'arbitre en matière de radiodiffusion note que l'obligation des radiodiffuseurs de libérer du temps gratuit s'applique seulement aux réseaux traditionnels de radio et de télévision. Il soutient que, le système de radiodiffusion ayant changé, il est plus difficile de justifier que les stations de télévision non reliées à un réseau ne soient pas assujetties à la même obligation de donner du temps gratuit. Les stations de télévision de langue anglaise indépendantes, hors réseau, ne sont pas couvertes malgré qu'elles aient une part importante de l'auditoire et des revenus de radiodiffusion (en raison des différences dans la délivrance des permis, ce problème ne touche que la télévision de langue anglaise). D'après l'arbitre, si l'on veut garder dans sa forme actuelle le système de temps d'émission gratuit, il faudrait l'appliquer non seulement aux réseaux de télévision traditionnels, mais aussi aux stations indépendantes. La notion de « réseau » n'apparaît plus suffisante aujourd'hui pour faire la distinction entre les obligations. L'arbitre propose cependant de ne pas inclure les chaînes provinciales de télévision éducative. Il fait en outre remarquer que l'idée d'inclure les chaînes spécialisées est moins justifiable, étant donné le caractère limité de ces services et la part relativement restreinte de leur auditoire, mais la question devrait être examinée à intervalles réguliers car de nouvelles chaînes spécialisées continuent d'apparaître et leur rôle au sein du système de radiodiffusion canadien continue d'évoluer. Les membres du Comité manifestent une approbation générale à l'égard de la suggestion.

     

     

    8.0  Special Voting Rules

    8.0  Règles électorales spéciales

     

     

    8.1  In Strengthening the Foundation, the Chief Electoral Officer recommended that any elector voting under the Special Voting Rules at a polling station or in the returning officer's office be allowed to request the assistance of election officers to cast his or her vote. As he explained, there is an apparently unintentional anomaly in the 1993 enactment of the Special Voting Rules, whereby only an elector with a disability who is also a member of the Canadian Forces can request the assistance of the deputy returning officer when voting by special ballot. There does not appear to be any particular reason for not allowing other categories of special ballot electors to seek the assistance of election officials. Members of the Committee support this proposal.

    8.1  Dans Consolider les assises, le directeur général des élections recommande que tout électeur votant sous le régime des Règles électorales spéciales dans un bureau de scrutin ou au Bureau du directeur de scrutin devrait être autorisé à demander l'aide des fonctionnaires électoraux pour exercer son droit. Comme il l'explique, la promulgation des Règles électorales spéciales en 1993 aurait donné lieu à une anomalie involontaire, car seul un électeur qui a une déficience et qui est aussi membre des Forces canadiennes peut demander l'aide du scrutateur pour voter au moyen d'un bulletin de vote spécial. Il ne semble y avoir aucune raison particulière pour ne pas autoriser d'autres électeurs votant de cette façon à solliciter l'aide des membres du personnel électoral. Les membres du Comité appuient la proposition.

    8.2  In its brief to the Committee, the Reform Party of Canada suggested that the rules should be changed so that voters outside Canada have access to proper ballots with the names of all the candidates who are running in their electoral district. The Committee was advised that anyone requesting a special ballot, either from a returning officer or Elections Canada in Ottawa after the close of nominations, receives a printed list of all the candidates running in the riding with a blank ballot. The information is also available on Election Canada's Internet web site, and at Canadian consulates and embassies. There are apparently logistical problems with respect to getting ballots with this information sent to overseas voters, as well as cost implications. It is worth noting that the Royal Commission recommended that out of country electors be able to vote for a party, rather than for individual candidates. Members of the Committee are supportive of the thrust of this proposal - with respect to ensuring that voters who are outside of Canada have as complete a picture possible of who is running in their ridings - although they are not convinced that ballots with the names of all the candidates are feasible.

    8.2  Dans son mémoire au Comité, le Parti réformiste du Canada propose de modifier les règles de manière que les électeurs à l'étranger se fassent remettre des bulletins de vote portant le nom de tous les candidats de leur circonscription. Le Comité a appris que quiconque demande un bulletin de vote spécial, soit auprès du directeur du scrutin ou d'Élections Canada à Ottawa après la clôture des mises en candidature, reçoit une liste imprimée portant le nom de tous les candidats de la circonscription et un bulletin en blanc. L'information est également disponible sur le site web d'Élections Canada ainsi qu'aux consulats et ambassades du Canada. Il semble que la logistique et des problèmes financiers rendent difficile l'envoi aux électeurs d'outre-mer de bulletins de vote portant l'information voulue. À noter que la Commission royale recommandait que les électeurs à l'extérieur du pays puissent voter pour un parti plutôt que pour un candidat individuel. Les membres du Comité approuvent l'idée de garantir que les électeurs à l'extérieur du Canada aient une image aussi complète que possible des candidats de leur circonscription, mais ils ne sont pas convaincus de la faisabilité de bulletins de vote comportant le nom de tous les candidats.

    8.3  The Reform Party also proposed that consideration be given to whether a secure system could be devised for ballots to be sent by fax or over the Internet, particularly in the context of voters outside the country. Some members of the Committee expressed concerns relating to privacy and security. They were not convinced that it would increase voter participation, and, in fact, felt that it might increase the discomfort of some electors. Elinor Caplan, M.P., said that in addition to the right to vote, there is the rite of going out and actually marking your ballot. Against this, Chuck Strahl, M.P., argued that many younger people are comfortable with and rely increasingly on the Internet; he suggested that opportunities for new ways of voting, and ways of attracting people who do not currently vote, should be investigated. The majority of members of the Committee do not support this proposal.

    8.3  Le Parti réformiste propose également d'examiner s'il est possible d'envoyer les bulletins de vote en toute sécurité par télécopieur ou par Internet, particulièrement dans le cas des électeurs à l'extérieur du pays. Certains membres du Comité ont des inquiétudes quant au respect de la vie privée et à la sécurité. Ils doutent que ces méthodes augmentent la participation des électeurs et, en fait, ils estiment qu'elles risquent d'accroître l'inconfort de certains d'entre eux. Selon la députée Elinor Caplan, le droit de voter s'accompagne du rite d'aller voter. Par contre, le député Chuck Strahl soutient que bien des jeunes gens connaissent l'Internet et s'y fient de plus en plus, et il propose d'examiner de nouvelles façons de voter et d'attirer les gens qui s'en abstiennent actuellement. La proposition n'a pas reçu l'appui de la majorité des membres du Comité.

    8.4  Several Members of the House of Commons urged the Committee to review the provisions regarding special ballots - including their appropriate use, the danger of undue influence, the need to verify the identity of person making an application for a special ballot, how the ballots are completed, the need for registration agents, monitoring by candidates' agents, and monitoring criteria. There appear to have been problems during the last election, at least in some ridings. The Committee has referred the issue of special ballots to the consultative committee of registered parties with respect to the administrative aspects. It is possible, however, that legislative changes will also be required following a review of the provisions. The Committee agrees that a review of the procedures involved should be undertaken.

    8.4  Plusieurs députés ont exhorté le Comité à revoir les dispositions concernant les bulletins de vote spéciaux - leur utilisation appropriée, le risque d'une influence indue, le besoin de vérifier l'identité de la personne qui demande un bulletin spécial, comment les bulletins sont remplis, le besoin d'agents d'inscription, la surveillance par les représentants des candidats et les critères de surveillance. Il semble y avoir eu des problèmes au cours de la dernière élection, du moins dans certaines circonscriptions. Nous avons renvoyé la question des bulletins spéciaux au comité consultatif des partis enregistrés chargé des aspects administratifs. Il est toutefois possible que des changements législatifs s'imposent après un examen des dispositions. Le Comité convient qu'il faudrait entreprendre une étude des procédures en cause.

    8.5  In his 1996 report, the Chief Electoral Officer recommended that the criteria established in section 104 of Schedule II for the rejection of special ballots be applied consistently throughout the Special Voting Rules. The current criteria for the rejection of special ballots, contained in sections 92 and 104 of Schedule II, are inconsistent. The Committee agrees that equality and fairness dictate that the same criteria should be used in all cases.

    8.5  Dans son rapport de 1996, le directeur général des élections recommande que les critères définis à l'article 104 de l'annexe II relativement au rejet des bulletins de vote spéciaux devraient être appliqués uniformément dans toutes les circonstances prévues par les Règles électorales spéciales. Les actuels critères de rejet des bulletins de vote spéciaux, énoncés dans les articles 92 et 104 de l'annexe II, ne concordent pas. Le Comité convient que, pour des raisons d'égalité et de justice, les mêmes critères devraient être utilisés dans tous les cas.

     

     

    9.0  Voting Procedures

    9.0  Procédures de vote

     

     

    9.1  In its submission to the Committee, the New Democratic Party recommended that the use of the Poll Book be revived, as its assists tracking voters. The Committee, however, does not feel that this is necessary.

    9.1  Dans sa présentation au Comité, le Nouveau Parti démocratique recommande de rétablir le Registre du scrutin parce qu'il aide au pointage des électeurs. Le Comité, pour sa part, ne croit pas la mesure nécessaire.

    9.2  The Reform Party proposed that identification should be required from each voter prior to receiving a ballot, and the power to challenge eligibility would rest with electoral officers and scrutineers. While it is possible for identification to be requested, it is not required. The trend in recent years has been to facilitate voting, and the voters' lists are increasingly sophisticated and up-to-date. Some Members, however, feel that it is not unreasonable to require voters to bring some piece of identification - for example, the voter's notice of confirmation of registration - to establish his or her identity. Against this, there is a feeling a requirement for identification would set up an unnecessary barrier to voting, especially among certain groups in society. In the end, the majority of members of the Committee expressed support for this proposal.

    9.2  D'après le Parti réformiste, il faudrait obtenir une preuve d'identité de chacun des électeurs avant de lui remettre un bulletin de vote, et le pouvoir de contester le droit de vote relèverait des agents d'élection et des scrutateurs. Même s'il est possible de demander une preuve d'identité, celle-ci n'est pas obligatoire. La tendance des dernières années a été de faciliter le vote, et les listes électorales sont de plus en plus précises et à jour. D'après certains députés, toutefois, il n'est pas déraisonnable d'exiger que les électeurs apportent avec eux une quelconque pièce d'identité, par exemple l'avis de confirmation d'inscription. Par ailleurs, d'autres pensent que d'exiger une pièce d'identité dresse un obstacle inutile à l'expression du vote, notamment dans certains groupes de la société. Tout compte fait, la majeure partie du Comité se déclare en faveur de la proposition.

    9.3  At present, there is an inconsistency regarding the level of reimbursement provided for candidates' costs that are actually and reasonably incurred when a recount occurs. In the case of an automatic recount, which is required when there is a tie or the number of votes separating the two leading candidates is less than one one-thousandth of the votes cast, there is a ceiling of $500 a day (section 171), but in the case when a candidate or other person applies for a count on the basis of mistakes being made in the addition of the votes, there is no maximum financial limit on the reimbursement. In Strengthening the Foundation, the Chief Electoral Officer recommended that the actual $500 cost reimbursement ceiling found in subsection 171(5) of the Canada Elections Act apply to every type of application for recount. As there is no rationale for this inconsistency, the Committee agrees that the level of reimbursement should be the same in both cases.

    9.3  À l'heure actuelle, il existe un manque d'uniformité quant au remboursement des frais réels et raisonnables que les candidats doivent assumer en cas de recomptage. Une limite de 500 $ par jour s'applique s'il y a recomptage automatique, c'est-à-dire en cas d'égalité ou quand l'écart entre les deux candidats en tête est inférieur à un millième des votes exprimés (article 171), mais aucune limite ne vaut lorsqu'un candidat ou une autre personne demande un recomptage en alléguant des erreurs dans l'addition des votes. Dans Consolider les assises, le directeur général des élections recommande que la limite de 500 $ prévue au paragraphe 171(5) de la Loi électorale du Canada relativement au remboursement des frais réels s'applique à toutes les demandes de recomptage, quelle qu'en soit la nature. Comme il n'y a aucune justification pour ce manque d'uniformité, le Comité convient que le niveau de remboursement devrait être le même dans les deux cas.

     

     

    10.0  Offences and Enforcement

    10.0  Infractions et application de la Loi

     

     

    At present, the Canada Elections Act can only be enforced by employing the criminal justice system. The Act treats all violations as criminal offences, when they are primarily administrative or regulatory in nature. Under the current system, there is little room for flexibility or discretion. The Royal Commission on Electoral Reform and Party Financing and the Special Committee on Electoral Reform both believed that there needed to be a new approach to election law enforcement.

    En ce moment, la seule façon de faire exécuter la Loi électorale du Canada est d'avoir recours au système de justice pénale. La Loi considère toutes les violations comme des infractions criminelles alors qu'elles sont surtout de nature administrative ou réglementaire. Il y a peu de place à la souplesse ou à l'exercice d'un pouvoir discrétionnaire dans le système actuel. La Commission royale sur la réforme électorale et le financement des partis et le Comité spécial sur la réforme électorale croyaient tous deux qu'il fallait une nouvelle approche à l'exécution des dispositions électorales.

    10.1  In his 1996 Annex, the Chief Electoral Officer recommended that the Commissioner of Canada Elections be empowered to enter into compliance agreements and to issue compliance orders. The Commissioner of Canada Elections is the official appointed under the Act to conduct investigations and decide whether to institute legal proceedings in respect of any alleged infraction of the Act.

    10.1  Dans son annexe de 1996, le directeur général des élections recommande que le commissaire aux élections fédérales soit habilité à conclure des accords de conformité et à émettre des ordonnances de conformité. Le commissaire aux élections fédérales est le responsable désigné par la Loi pour mener des enquêtes et décider s'il y a lieu d'intenter des poursuites judiciaires pour toute infraction présumée à la Loi.

    The argument of the Chief Electoral Officer was that, while the criminal justice process may be necessary for violations that can influence the outcome of an election or undermine the integrity of the electoral process, it is inappropriate for dealing with offices of an administrative or regulatory nature. Moreover, the courts appear to be reluctant to treat all infringements of the Act as criminal offences, with the result that, when found guilty, respondents are often merely fined or conditionally discharged. The solution is to investigate alternatives to criminal procedures to ensure compliance with the Act. The Office of the Chief Electoral Officer submitted a report on these to the Special Committee on Electoral Reform in 1992, and included an adaptation of this report in Strengthening the Foundation. Among the alternatives are compliance agreements and compliance orders, which are non-criminal, non-judicial procedures. Responsibility for the administration of these would rest with the Commissioner of Canada Elections, who would apply them in accordance with certain criteria, including: the nature and gravity of the contravention; the record, if any of contravention; the confidence of the public in the electoral process; the desirability of achieving compliance through measures that are remedial rather than punitive; the cost of enforcement; fairness to the person in contravention; and any public interest that the Commission considers relevant. Compliance agreements would be public documents based on voluntary agreement to put into place procedures or other actions that would be taken to ensure compliance with the Act. Compliance orders, on the other hand, would be issued unilaterally by the Commissioner and would allow a problem to be dealt with quickly and effectively as warranted by circumstances and within the bounds of fairness. Such a power would be similar to that existing in other regulatory regimes, and would allow an appeal to the courts by way of an appeal on the merits. Under such an arrangement, fines can be reduced or cancelled for those who agree to take appropriate steps to ensure future compliance.

    D'après le directeur général des élections, si des poursuites au criminel peuvent s'avérer nécessaires dans le cas d'infractions risquant d'influencer les résultats d'une élection ou miner l'intégrité du processus électoral, elles ne conviennent pas dans le cas de dérogations d'ordre administratif ou réglementaire. Qui plus est, les tribunaux semblent réticents à traiter tous les manquements à la Loi comme des actes criminels. Aussi les contrevenants sont-ils souvent simplement mis à l'amende ou libérés sous condition. Il s'agit donc d'examiner les solutions de rechange aux procédures criminelles pour assurer le respect de la Loi. Le Bureau du directeur général des élections a présenté un rapport à cet effet au Comité spécial sur la réforme électorale, en 1992, et a inclus dans Consolider les assises une adaptation de ce rapport. Parmi les options envisagées se trouvent les accords de conformité et les ordonnances de conformité, les deux étant des solutions de rechange aux poursuites judiciaires. L'administration de ces mécanismes relèverait du commissaire aux élections fédérales, qui les appliquerait en fonction des critères suivants : nature et gravité de l'infraction; fréquence des infractions, le cas échéant; confiance du public dans le processus électoral; avantages que donneraient les mesures de redressement par rapport aux mesures punitives, pour assurer la conformité; coût des mesures d'exécution; équité envers le contrevenant; tout autre élément jugé d'intérêt public par le commissaire. Les accords de conformité seraient des documents publics fondés sur un engagement volontaire à mettre en place des procédures ou d'autres mesures susceptibles d'assurer le respect de la loi. Les ordonnances de conformité, en revanche, seraient prises unilatéralement par le commissaire et permettraient de traiter un problème aussi rapidement et efficacement que possible et en toute équité. Un tel pouvoir serait analogue que celui que prévoient d'autres régimes de réglementation et permettrait de saisir les tribunaux par la voie d'un appel sur le fond. En vertu d'un arrangement de cette nature, il serait possible de réduire ou d'annuler les amendes de ceux qui acceptent de prendre les dispositions nécessaires pour se conformer dorénavant à la loi.

    As was said in Strengthening the Foundation, "These compliance procedures afford a flexible means of fairly achieving the objectives of the Canada Elections Act in a manner consistent with other administrative or regulatory schemes while reserving the full weight of the criminal process for those offences that might more immediately affect the outcome of an election." (p. 73) Members of the Committee are in agreement with this proposal.

    Comme il est dit dans Consolider les assises, « Ces mécanismes permettraient de réaliser de façon souple et équitable les objectifs de la Loi électorale du Canada. Ils seraient conformes à d'autres modalités administratives ou réglementaires, et réserveraient les poursuites au criminel aux seules infractions susceptibles d'influer directement sur l'issue d'une élection » (p. 73). Les membres du Comités souscrivent à cette proposition.

    10.2  In Strengthening the Foundation, the Chief Electoral Officer recommended that the Corrupt Practices Inquiries Act and the Disenfranchising Act be repealed. The Corrupt Practices Inquiries Act was adopted in 1876 and provides for the establishment of a commission on inquiry to investigate the existence of corrupt or illegal practices. The Disenfranchising Act, which was enacted in 1894, provides for the presentation to the courts of a petition alleging bribery in an election and provides for the disenfranchisement of electors who have taken bribes. These two statutes are more of historical than practical importance: they are anachronistic and have fallen entirely into disuse. To the extent that the issues addressed by these two statutes remain relevant, they are better dealt with under the Canada Elections Act and other legislation. The Committee agrees.

    10.2  Dans Consolider les assises, le directeur général des élections recommande d'abroger la Loi relative aux enquêtes sur les manoeuvres frauduleuses et la Loi sur la privation du droit de vote. La Loi relative aux enquêtes sur les manoeuvres frauduleuses, qui remonte à 1876, prévoit l'établissement d'une commission pour faire enquête sur l'existence de délits de corruption ou de manoeuvres frauduleuses. Quant à la Loi sur la privation du droit de vote, adoptée en 1894, elle permet la présentation au tribunal d'une pétition alléguant la corruption électorale, et la privation du droit de vote des électeurs ayant accepté des pots-de-vin. Ces deux mesures ont davantage une valeur historique que pratique : ce sont des anachronismes complètement tombés en désuétude. Si certains aspects couverts par l'une ou l'autre sont encore pertinents, ils seront mieux traités au moyen de la Loi électorale du Canada ou d'autres textes législatifs. Le Comité en convient.

    10.3  The law under which the results of an election are disputed - the Dominion Controverted Elections Act - is cumbersome, costly and time-consuming. The Act originated in the nineteenth century, when it was common for the results in a number of constituencies to be challenged on the basis of fraud. Since 1949, however, there have been only 13 cases in which an election has been controverted, the most recent being that of York North (Ontario) following the 1988 general election. The Office of Chief Electoral Officer has recommended that reform of this aspect of the electoral system is long overdue: this point was made in his 1984 statutory report and, more recently, in Strengthening the Foundation. The Committee agrees that the Dominion Controverted Elections Act should be repealed and provisions replacing that statute should be incorporated into the Canada Elections Act.

    10.3  Le texte législatif en vertu duquel les résultats d'une élection peuvent être contestés, à savoir la Loi sur les élections fédérales contestées, est lourd, et son application est coûteuse et laborieuse. Cette loi date du XIXe siècle, époque où la fraude était beaucoup plus invoquée qu'aujourd'hui pour contester les résultats. Depuis 1949, cependant, il n'y a eu que 13 contestations, le cas le plus récent étant celui de York-Nord (Ontario), après l'élection générale de 1988. Le Bureau du directeur général des élections recommande de procéder, par rapport à cet aspect du système électoral, à une réforme longtemps attendue : le point a été abordé dans son rapport de 1984 et, plus récemment, dans Consolider les assises. Le Comité convient que la Loi sur les élections fédérales contestées devrait être abrogée et les dispositions qui la remplacent, incorporées à la Loi électorale du Canada.

    10.4  The Chief Electoral Officer recommended a new procedure for dealing with controverted elections in Strengthening the Foundation. Its main components were as follows:

    10.4  Le directeur général des élections recommande, dans Consolider les assises, une nouvelle marche à suivre pour régler les élections controversées, dont voici les principaux éléments :

    (a)  contested elect results be adjudicated by the Trial Division of the Federal Court of Canada, rather than the various superior courts;

    a)  que la division de première instance de la Cour fédérale du Canada, plutôt que les différentes cours supérieures, soit chargée de statuer sur les résultats électoraux contestés;

    (b)  the only acceptable grounds for filing a petition be the candidate's ineligibility or the election result having been affected by irregularities or corrupt practices;

    b)  que les seuls motifs acceptables de contestation soient l'inéligibilité du candidat ou l'existence d'irrégularités ou de manoeuvres frauduleuses qui ont influé sur les résultats;

    (c)  the petition be submitted within 28 days of the results appearing in the Canada Gazette, within 28 days of the discovery of the irregularity that affects the result, or 28 days after a conviction of election fraud involving a candidate in that constituency;

    c)  que la période où le recours judiciaire peut être présenté soit limitée à 28 jours après la publication des résultats dans la Gazette du Canada ou à 28 jours après la découverte d'une irrégularité influant sur les résultats, ou encore aux 28 jours suivant la condamnation d'un candidat pour fraude électorale dans la circonscription;

    (d)  a deposit of $1,000 be required to file a complaint;

    d)  qu'un dépôt de 1 000 $ soit exigé au moment de la présentation du recours;

    (e)  the rules of the Trial Division of the Federal Court relating to civil actions be made to apply to an application to annul an election, with such modifications as the circumstances require;

    e)  que les règles de la division de première instance de la Cour fédérale relatives aux procès civils s'appliquent aussi à une demande d'annulation d'élection, moyennant tout changement dicté par les circonstances;

    (f)  a Member of Parliament whose election is the subject of an election petition be able to submit a defence within 15 days of the date on which he or she was notified;

    f)  que le député dont l'élection fait l'objet d'un recours judiciaire dispose de 15 jours pour présenter sa défense, à compter de la date où il en est informé;

    (g)  the adjudicating judge be empowered to dismiss any petition if it appears to be frivolous, unfounded, or to have been made in bad faith, to reject the complaint, to annul the election, or to declare another candidate elected;

    g)  que le juge ait le pouvoir de refuser tout recours lui paraissant dénué de fondement ou de sérieux ou empreint de mauvaise foi, de rejeter la plainte, d'annuler l'élection ou de déclarer élu un autre candidat;

    (h)  the adjudicating judge have the power to void an election if it is established that (i) the fraud or irregularities were widespread enough to affect the election result or (ii) the successful candidate or his or her agent is guilty of a corrupt electoral practice, even if that corrupt electoral practice did not affect the election result;

    h)  que le juge ait le pouvoir d'annuler une élection s'il est établi que (i) la fraude et les irrégularités étaient suffisamment répandues pour influer sur le résultat de l'élection ou que (ii) le candidat déclaré élu ou son agent sont coupables de fraude électorale, même si celle-ci n'a pas déterminé l'issue du scrutin;

    (i)  where the court has declared the election void, the court should have the power to remove from office the person elected and either to determine that another person has been elected and is allowed to take his or her seat or to provide for a new election being held;

    i)  que, si la cour annule l'élection, elle ait le pouvoir de démettre la personne élue de ses fonctions, de décréter qu'une autre personne a été élue à sa place ou de déclarer qu'une nouvelle élection doit avoir lieu;

    (j)  decisions be subject to appeal within 15 days to the federal Court of Appeal; and

    j)  que les parties disposent de 15 jours pour présenter une requête en appel de la décision devant la Cour d'appel fédérale;

    (k)  an application for leave to appeal to the Supreme Court of Canada would have to be made within 15 days of the decision of the Federal Court of Appeal.

    k)  que les parties disposent de 15 jours pour présenter une requête en appel devant la Cour suprême du Canada, à partir de la date où la Cour d'appel fédérale rend sa décision.

    It is argued that incorporating provisions for contesting elections in the Canada Elections Act would eliminate unnecessary complexity and complement the existing provisions of the Act that relate to the voiding of an election. A number of provinces and territories have incorporated procedures of this type into their electoral legislation. The proposed procedure, which is based on that contained in the Royal Commission's Report, would transfer jurisdiction for controverted elections from the superior courts of the province to the Federal Court, which would assist in the development of single judicial body of expertise in electoral matters.

    Certains affirment que l'ajout à la Loi électorale du Canada d'une telle disposition concernant les élections controversées simplifiera considérablement le processus et complétera les dispositions existantes de la Loi visant l'annulation d'une élection. Bon nombre de provinces et de territoires ont incorporé de tels mécanismes dans leur loi électorale. Le mécanisme proposé, qui s'inspire de celui contenu dans le rapport de la Commission royale, aurait pour effet de transférer la juridiction en matière d'élections controversées des cours supérieures provinciales à la Cour fédérale, permettant ainsi de concentrer chez un seul organisme les compétences judiciaires en matière électorale.

    The Committee has considered this proposal, and is essentially in agreement with the principle behind it. Regarding the specific details, however, the Committee does not feel that is in a position to approve these, although a number of suggestions and observations were made. For instance, John Solomon, M.P., proposed that the time for submitting a defence (paragraph (f)) be 30 days, rather than 15; other Members agreed, although Chuck Strahl, M.P., noted that the intent was to deal with the challenge in an expeditious manner. Mac Harb, M.P., expressed concern about the transfer of jurisdiction to the Federal Court if election offences will continue to be dealt with by provincial courts. Stéphane Bergeron, M.P,. opposed the power of a judge to declare another candidate elected (paragraph (g)), a concern that was shared by a number of other Members.

    Le Comité a étudié cette proposition et est essentiellement d'accord avec le principe qui le sous-tend. Cependant, il n'estime pas pouvoir en approuver les détails, malgré un certain nombre de suggestions et d'observations. Par exemple, le député John Solomon a proposé de porter à 30 jours, au lieu de 15, le délai pour présenter une défense (paragraphe f)); d'autres députés ont approuvé cette proposition, quoique le député Chuck Strahl ait souligné l'intention de régler au plus vite les contestations. Le député Mac Harb juge inquiétant le transfert de compétences à la Cour fédérale si les infractions en matière d'élections continuent d'être réglées par les cours provinciales. Stéphane Bergeron, comme nombre d'autres députés, se prononce contre le pouvoir d'un juge de déclarer élu un autre candidat (paragraphe g)).

    10.5  In its submission to the Committee, the Reform Party stated that it feels that the importance of working on an election for Elections Canada cannot be overstated. To reinforce the seriousness of the duty and to ensure the impartiality of those working on federal elections, it recommended that the legal penalties for returning officers, deputy returning officers and poll clerks, should they be found guilty of serious election violations, be reviewed to ensure they are a sufficient deterrent. The Committee agrees.

    10.5  Dans son mémoire au Comité, le Parti réformiste affirme que l'on ne saurait trop insister sur l'importance des travaux de préparation d'élections pour Élections Canada. Pour souligner la gravité des fonctions et assurer l'impartialité de ceux qui s'occupent des élections fédérales, il recommande de revoir les sanctions légales imposées aux directeurs du scrutin, aux scrutateurs et aux secrétaires de bureaux de vote jugés coupables d'infractions électorales graves, afin que ces sanctions constituent des mesures de dissuasion suffisantes. Le Comité est d'accord.

     

     

    11.0  General Non-Electoral Finance Issues

    11.0 Questions financières non électorales, généralités

     

     

    11.1  The Reform Party, in its brief to the Committee, argued that the Red River flood during the 1997 general election illustrated a weakness in the existing Canada Elections Act. The brief stated: "Quite simply, the grounds for postponing an election are too narrow. We do not dispute that the Chief Electoral Officer acted properly under the present law as the actual voting proved to be 'practicable'. We suggest that the grounds be that the conduct of the overall election campaign will be so severely hampered by the natural disaster that a significant portion of the electorate in that riding will not have a reasonable opportunity to consider the issues and make an informed choice." While the Reform Party members of the Committee supported this proposal, most others felt that the existing provision of the Act was sufficient, and provided the appropriate test to be applied.

    11.1  Dans son mémoire au Comité, le Parti réformiste déclare que l'inondation de la rivière Rouge au cours des élections générales de 1997 illustre une lacune de la Loi électorale du Canada. Il affirme dans son mémoire que : « Les raisons pour lesquelles on peut reporter une élection sont trop étroites. Nous ne contestons pas le bien-fondé de la décision du directeur général des élections dans le cadre de la loi actuelle, puisqu'il était possible de tenir les élections. Mais il devrait être possible de les reporter lorsque la campagne électorale toute entière risque d'être si gravement entravée par une catastrophe naturelle qu'une partie importante de l'électorat de la circonscription n'est pas vraiment en mesure d'examiner les enjeux et de faire un choix éclairé. » Les députés réformistes membres du Comité ont appuyé la proposition, mais la plupart des autres députés estiment que les dispositions actuelles de la Loi sont suffisantes et conviennent tout à fait comme critère à appliquer.

    11.2  In its submission to the Committee, the Green Party proposed that the power of drafting a suitable electoral law should be placed either with the courts or with a truly all-party committee having equal representation from all registered political parties. With respect to the suggestion that the courts draft legislation, Members felt that this would be inappropriate. As for involving the registered political parties, it was noted that their views had been solicited, and briefs had been received from eight of the ten registered parties as part of the Committee's review of the electoral process. It will, of course, be open to any registered party to make submissions to any legislation that might be introduced by the government.

    11.2  Dans son mémoire au Comité, le Parti Vert propose que le pouvoir de rédiger une loi électorale acceptable soit conféré aux tribunaux ou à un comité vraiment pluripartite, formé d'un nombre égal de représentants de tous les partis enregistrés. Or les membres du Comité ne jugent pas à propos de faire rédiger la loi électorale par les tribunaux. Pour ce qui est de faire appel aux partis politiques enregistrés, il est souligné que ceux-ci ont été invités à présenter leurs vues et que huit des dix partis enregistrés ont soumis des mémoires dans le cadre de l'examen du processus électoral. Naturellement, tout parti enregistré reste libre de faire part de ses vues concernant toute disposition législative proposée par le gouvernement.

    11.3  The Marxist-Leninist Party proposed, in its brief, that there should be an elected electoral commission in each constituency and a national electoral commission to oversee all aspects of the electoral system. The Royal Commission recommended the establishment of a Canada Elections Commission consisting of seven members appointed by a two-thirds vote of the House of Commons, one of whom would be designated as the chief electoral officer and who would chair the Commission. The chief electoral officer would be appointed to a seven-year term, while the other Commission members would be appointed for five-year terms. The Committee is not convinced that a national commission is either desirable or necessary, and it rejects the idea of elected electoral commissions in each constituency.

    11.3  Le Parti Marxiste-Léniniste propose dans son mémoire la création d'une commission électorale élue dans chaque circonscription et d'une commission électorale nationale chargée de surveiller tous les aspects du système électoral. La Commission royale a recommandé la création d'une commission électorale du Canada composée de sept membres nommés aux deux tiers des voix à la Chambre des communes, dont l'un serait désigné directeur général des élections et qui assumerait la présidence de la commission. Le directeur général des élections serait nommé pour un mandat de sept ans, tandis que les autres membres de la commission serviraient un mandat de cinq ans. Le Comité n'est pas convaincu qu'une commission nationale soit souhaitable ou nécessaire et il rejette l'idée d'une commission électorale élue dans chaque circonscription.

    11.4  The Reform Party recommended that by-elections be held within six months of the vacancy occurring. It stated in its brief that one of the most fundamental rights enjoyed by citizens in a democracy is the right to representation in Parliament, yet current law allows some citizens to be deprived of that representation when a seat becomes vacant and, for reasons of political expediency, the Prime Minister delays a by-election. The Parliament of Canada Act requires that a by-election must be called within six months of seat becoming vacant, but there is no limit on how far in the future the actual date of the by-election may be set - it could be held a year or more after the original vacancy. The Reform Party believes the election should be held at the latest within six months of the vacancy occurring.

    11.4  Le Parti réformiste recommande que l'élection complémentaire ait lieu en deçà de six mois de la vacance du siège. Il affirme dans son mémoire que l'un des droits fondamentaux des citoyens d'une démocratie est le droit d'être représentés au Parlement, or, en vertu de la loi actuelle, des citoyens sont privés de cette représentation quand un siège se libère et que le premier ministre, pour des raisons de nature politique, retarde l'élection partielle. La Loi sur le Parlement du Canada stipule qu'une élection complémentaire doit être annoncée dans les six mois qui suivent la vacance d'un siège, mais elle ne fixe pas de délai quant à la date où aura lieu l'élection complémentaire; celle-ci peut se tenir un an ou plus après que le siège se soit libéré. Le Parti réformiste estime que l'élection devrait avoir lieu dans les six mois qui suivent la vacance.

    The Reform Party also argues that with its computerized, permanent voting list, the practical problems faced by Elections Canada in holding a by-election should be minimal. Subject to the minimum time that the Chief Electoral Officer needs and the needs of all participants to prepare for an unanticipated election, the legislation should ensure that electors are unrepresented for no longer than necessary. It has been the practice to hold several by-elections at the same time. The Reform Party sees no reason to delay the election in one riding in anticipation that other vacancies will come along later. "The right of people to have a Member must be paramount and take precedence over any government desire for favourable optics."

    Il affirme également qu'avec une liste électorale permanente et informatisée, les problèmes pratiques auxquels fait face Élections Canada pour la tenue d'une élection complémentaire sont minimes. Tout en tenant compte du temps nécessaire pour que le directeur général des élections et tous les participants se préparent à une élection imprévue, la Loi doit s'assurer que les électeurs ne restent pas trop longtemps sans représentation. Dans la pratique, les élections complémentaires sont généralement regroupées. Le Parti réformiste ne voit aucune raison de retarder une élection dans une circonscription en attendant que des vacances se produisent ailleurs. « Le droit de la population à avoir un député doit être suprême et avoir préséance sur tout désir du gouvernement de s'assurer des perspectives favorables. »

    Members were divided on this issue. Opposition Members generally tend to support the Reform Party's proposal, arguing that six months is sufficient time to organize and hold a by-election, and that a riding should not be unrepresented in Parliament for longer than this. Other Members indicated that they agreed with the principle that electors should not be unrepresented for lengthy periods of time, and agreed that by-elections should be held within six months, but resisted the proposal that this be made a mandatory requirement. Some Members also argued that there needs to be flexibility and that there are cost advantages to combining by-elections. At the request of Elinor Caplan, M.P., a list of by-elections from the last 10 years was provided to the Committee by Elections Canada: this indicated that while some by-elections have been held longer than six months after the vacancies occurred, the trend in recent years has been to hold them within 180 days. André Harvey, M.P., suggested that provision could perhaps be made for the delay of a by-election in the last year of a government's mandate.

    Le Comité est divisé sur la question. Les membres de l'opposition ont tendance à appuyer la proposition réformiste, considérant que six mois suffisent amplement pour organiser et tenir une élection complémentaire et qu'une circonscription ne doit pas manquer de représentation au Parlement pendant plus longtemps. D'autres sont d'accord avec le principe voulant que les électeurs ne doivent pas manquer de représentation pendant de longues périodes et que les élections partielles doivent avoir lieu dans les six mois, mais ne sont pas d'accord pour en faire une exigence obligatoire. Quelques-uns affirment également qu'il faut conserver une certaine souplesse et profiter des économies que permet le regroupement des élections complémentaires. À la demande de la députée Elinor Caplan, Élections Canada a fourni au Comité une liste des élections partielles des dix dernières années; la liste permet de constater que certaines élections partielles ont eu lieu plus de six mois après que la vacance se soit produite, mais qu'au cours des dernières années, elles ont généralement eu lieu en deçà de 180 jours après la vacance. Le député André Harvey suggère une disposition qui permettrait de retarder une élection partielle quand le gouvernement en est à la dernière année de son mandat.

    11.5   In its brief to the Committee, the Reform Party proposed that the preamble to the Canada Elections Act should underline the importance of fair elections and state that the first duty of elected officials is to their constituents. Marlene Catterall, M.P., and Rey Pagtakhan, M.P., both argued that when they are elected to Parliament, their first duty is to their country. Mr. Pagtakhan went on to state that, in his mind, loyalty to one's country includes, but has primacy over, loyalty to one's constituency. Stéphane Bergeron, M.P., argued that there would be a contradiction between the proposed preamble and the existing oath of allegiance to the Queen set out in the Constitution Act, 1867 for the Members of Parliament; if the first duty of elected officials is to their constituents, the oath of allegiance itself should be amended, rather than adding a preamble to the Canada Elections Act. Chuck Strahl, M.P., explained that the intent behind this recommendation was to reduce the current commitment to political parties and leaders, by directly reinforcing that the first duty of politicians should to their electors, although he had no problem with adding a commitment to Canada. John Solomon, M.P., suggested that this was something that would be more appropriately dealt with by individual political parties and candidates. The majority of the members of the Committee disagreed with this proposal.

    11.5  Dans son mémoire au Comité, le Parti réformiste propose que le préambule de la Loi électorale du Canada souligne l'importance d'élections justes et précise que les élus doivent allégeance d'abord et avant tout à leurs électeurs. Les députés Marlene Catterall et Rey Pagtakhan affirment pour leur part que leur première allégeance, en tant qu'élus au Parlement, est à leur pays. M. Pagtakhan ajoute que dans son esprit, la loyauté à l'égard de son pays comprend la loyauté à l'égard de sa circonscription, même si elle a préséance sur elle. Stéphane Bergeron, député, a soutenu qu'il y aurait contradiction entre le préambule proposé et l'actuel serment d'allégeance à la Reine qui figure dans la Loi constitutionnelle de 1867 et que doivent prêter les députés; il a déclaré que si les élus se doivent d'abord à leurs commettants, il faudrait qu'on modifie le serment d'allégeance lui-même plutôt que d'ajouter un préambule à la Loi électorale du Canada. Chuck Strahl a expliqué que l'intention de la recommandation était de réduire l'engagement actuel à l'égard du parti politique et de son dirigeant, en renforçant directement le premier devoir d'un politicien à l'égard de ses électeurs, bien qu'il ne juge pas incompatible d'y ajouter l'allégeance au Canada. Selon John Solomon, il conviendrait davantage que ce soit les divers partis et les candidats qui s'attaquent à cette question. La majorité des membres du Comité rejettent la proposition.

    11.6  In his 1996 Report, the Chief Electoral Officer recommended that provision be made in the Canada Elections Act for Elections Canada to test new electoral procedures, after consultation with the committee of the House of Commons responsible for electoral matters. While there is a willingness on the part of members of the Committee for Elections Canada to investigate new electoral procedures, including the use of new technologies, there is also a strong feeling that this must be done in close co-operation with the House of Commons. Members had some concerns about such a provision, although Chuck Strahl, M.P., felt that some members were being far too cautious.

    11.6  Dans son rapport de 1996, le directeur général des élections recommande que la Loi électorale du Canada autorise Élections Canada à mettre à l'essai une nouvelle procédure électorale, après avoir consulté le comité de la Chambre des communes responsable des questions électorales. Les membres du Comité sont bien prêts à permettre à Élections Canada d'étudier de nouvelles procédures électorales, y compris le recours à de nouvelles technologies, mais ils tiennent absolument à ce que cela se fasse en étroite collaboration avec la Chambre des communes. Certains députés expriment des préoccupations à l'égard de la disposition, mais Chuck Strahl estime que ceux-ci pêchent par excès de prudence.

    In its brief to the Committee, the Reform Party had specifically proposed that the Chief Electoral Officer should be authorized to study and experiment with electronic voting. It indicated that advances in telecommunications technology may present opportunities for streamlining and greater efficiency. Several members of the Committee, however, were hesitant about electronic voting, and foresee difficulties with it. John Solomon, M.P., questioned the objective of such initiatives - is it to enhance voter participation or otherwise? Some Members expressed reservations - including reluctance on the part of some segments of the population to computer technology, the risk of influence when voting occurs outside polling stations, and issues such as privacy and security - just as they did with respect to the proposal regarding voting by fax or over the Internet in section 8.3 above.

    Dans son mémoire au Comité, le Parti réformiste propose expressément que le directeur général des élections soit autorisé à étudier et à mettre à l'essai le vote électronique, estimant que la technologie des télécommunications fournit des occasions nouvelles permettant de rationaliser et d'accroître l'efficacité. Cependant, plusieurs membres du Comité hésitent face au vote électronique et entrevoient des difficultés. John Solomon met en doute les objectifs d'une telle initiative : s'agit-il d'accroître la participation des électeurs ou d'autre chose? Certains députés ont exprimé des réserves touchant notamment la réticence de certains segments de la population face à l'informatique, le risque d'influences quand le vote se déroule à l'extérieur des bureaux de scrutin et des questions comme la protection de la vie privée et la sécurité, préoccupations dont il a déjà été question pour la proposition concernant le vote par fax ou via Internet, au point 8.3 ci-dessus.

     

     

    ELECTORAL FINANCE ISSUES

    QUESTIONS FINANCIÈRES ÉLECTORALES

     

     

    12.0  Registration of Parties

    12.0  Enregistrement des partis

     

     

    12.1  In Strengthening the Foundation, the Chief Electoral Officer recommended that provisions for the merging of political parties be established, which would include maintenance of the assets of the parties being kept by the new merged party. Currently, there is no such provision, with the result that if two parties that wanted to merge, one or both would have to apply to be de-registered, which would include the liquidation of assets and remitting of the balance to the Chief Electoral Officer, and the new party would then have to apply for registration. The merging of parties is provided for in the electoral legislation of various provinces, and would be similar to that for business and non-profit corporations. Such a provision would better ensure transparency of mergers. The Committee supports this recommendation.

    12.1  Dans Consolider les assises, le directeur général des élections recommande l'adoption de dispositions sur la fusion de partis politiques qui stipulent que le parti issu de la fusion garde l'actif des deux anciens partis. Il n'existe à l'heure actuelle aucune disposition de ce genre, de sorte que, si deux partis veulent fusionner, l'un ou les deux doivent demander d'être radiés, ce qui nécessite la liquidation des actifs et la remise du solde au directeur général des élections, après quoi le nouveau parti fait une demande d'enregistrement. Dans diverses provinces, la loi électorale prévoit la fusion de partis, selon un mécanisme semblable à celui qui existe pour les entreprises et les sociétés sans but lucratif. Une telle disposition augmentera la transparence des fusions, et le Comité appuie la recommandation.

    12.2  The Marxist-Leninist Party (which notes in its submission to the Committee that its real name is "The Communist Party of Canada (Marxist-Leninist)" recommended that the requirement in section 24(2) [sic] of the Canada Elections Act that the name of a registered party not so resemble another so as to be likely to confuse should be amended. The intent of section 24(4) is to prevent the likelihood of confusion with respect to the names or logos of political parties. The Committee rejects this proposal.

    12.2  Le Parti Marxiste-Léniniste (qui souligne dans son mémoire au Comité que son nom véritable est « le Parti communiste du Canada (Marxiste-Léniniste) ») recommande la modification du paragraphe 24(2) [sic] de la Loi électorale du Canada qui exige que le nom d'un parti enregistré ne ressemble pas à celui d'un autre, afin d'éviter toute confusion. L'intention du paragraphe 24(4) est d'éviter la possibilité de confusion en ce qui concerne les noms ou les logos des partis politiques. Le Comité rejette la proposition.

    12.3  In her submission to the Committee, Suzanne Tremblay, M.P., proposed that religion-based parties should not be registered under the Canada Elections Act. Members of the Committee disagreed with this suggestion, arguing that there could be implications under the Canadian Charter of Rights and Freedoms, in addition to the definitional problems of such a provision. Marlene Catterall, M.P., suggested that religious organizations that are registered under the Income Tax Act, thereby entitling them to tax benefits, should be prohibited from being registered as political parties. There was a consensus among the members of the Committee regarding Ms. Catterall's proposal, but a rejection of any other regulation of religion-based parties.

    12.3  Dans son mémoire au Comité, la députée Suzanne Tremblay propose que les partis religieux ne puissent pas s'enregistrer en vertu de la Loi électorale du Canada. Les membres du Comité rejettent la suggestion, invoquant les répercussions possibles en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés, et la difficulté d'établir les définitions pour une telle disposition. La députée Marlene Catterall suggère d'interdire aux organismes religieux qui sont inscrits en vertu de la Loi sur l'impôt sur le revenu - ce qui leur donne droit à des avantages fiscaux - d'être enregistrés comme partis politiques. Les membres du Comité s'entendent au sujet de la proposition de Mme Catterall mais rejettent tout autre règlement touchant les partis religieux.

     

     

    13.0  Constituency Associations

    13.0  Associations de circonscription

     

     

    13.1  At present, the Canada Elections Act does little more than acknowledge the existence of local constituency associations. They are not required to be registered, or to file any reports or financial returns with Elections Canada. The Royal Commission on Electoral Reform and Party Financing believed that this lack of disclosure was a major flaw in the electoral system, and recommended that all constituency associations of registered parties be required to register with Elections Canada. This recommendation was echoed by the 1992-93 Special Committee on Electoral Reform, and by various academics.

    13.1  À l'heure actuelle, la Loi électorale du Canada se contente de reconnaître l'existence d'associations de circonscription locales. Celles-ci ne sont pas obligées de s'enregistrer ou de déposer des rapports financiers ou autres auprès d'Élections Canada. Selon la Commission royale sur la réforme électorale et le financement des partis, cette divulgation incomplète constitue une grave lacune du système électoral, et toutes les associations de circonscription des partis inscrits devraient être obligées de s'enregistrer auprès d'Élections Canada. Le Comité spécial sur la réforme électorale de 1992-1993 et divers universitaires font écho à cette recommandation.

    In Strengthening the Foundation, the Chief Electoral Officer proposed another option which would have achieved the objective of financial transparency without interfering in the internal organization of political parties. Essentially, this proposal would allow - but not require - a local association to designate as a "registered electoral district agent" the person who conducts financial transactions at the local level. The registered agent would be listed with Elections Canada and would be responsible for all financial operations of the local association and would be entitled to accept contributions and to issue tax receipts. The agent would also be required to submit an audited fiscal return on all financial transactions, and would be authorized to receive campaign surpluses.

    Dans Consolider les assises, le directeur général des élections propose une autre option qui assurerait une transparence financière, sans ingérence dans l'organisation interne des partis politiques. Essentiellement, cette proposition autoriserait - mais n'obligerait pas - une association locale à désigner comme agent de circonscription la personne qui assume la responsabilité des opérations financières à l'échelon local. Cet agent serait enregistré auprès d'Élections Canada, serait responsable des opérations financières de l'association locale et serait autorisé à recevoir les contributions et à délivrer les reçus d'impôt. Il incomberait également à cet agent de présenter chaque année un rapport financier vérifié et de recevoir l'excédent électoral d'un candidat.

    Various concerns and objections were expressed: Local associations are run by volunteers, and the requirements of this proposed regime could be onerous. Some parties prefer to centralize the receipting of political contributions. Many local riding associations already file annual reports - often audited - which provide information on their financial affairs. The information from individual constituency association is then consolidated and filed as part of the party's reporting requirements. There would be extra costs and time on the part of both the local associations and Elections Canada. In short, many members felt that the proposal would be impractical and unachievable, and would involve a new and unwarranted layer of bureaucracy. While most members of the Committee were concerned that this proposal was unacceptable in its current form, there was general agreement that there needs to be increased transparency of financial transactions and accountability of local constituency associations.

    Diverses préoccupations et objections sont formulées : les associations locales sont dirigées par des bénévoles et le régime proposé pourrait être coûteux. Certains partis préfèrent centraliser la réception des contributions politiques. Bon nombre d'associations de circonscriptions locales déposent déjà des rapports annuels - souvent vérifiés - qui informent sur leur situation financière. L'information provenant des associations individuelles est ensuite réunie et déposée dans le cadre des rapports du parti. La proposition serait coûteuse et demanderait plus de temps tant aux associations locales qu'à Élections Canada. Bref, bon nombre des membres estiment que la proposition serait peu pratique et difficilement réalisable et ajouterait une nouvelle couche de bureaucratie. La plupart des membres du Comité estiment que la présente proposition n'est pas acceptable sous sa forme actuelle, mais ils s'entendent dans l'ensemble sur la nécessité d'accroître la transparence des opérations financières et l'obligation redditionnelle des associations de circonscription.

    13.2  The 1996 Report of the Chief Electoral Officer provided that, if the proposal for the registration of electoral district agents were adopted, provisions would have to be established for the de-registration of such agents in certain circumstances. Given the rejection of the main proposal, it was unnecessary for the Committee to deal with this recommendation.

    13.2  Dans son rapport de 1996, le directeur général des élections souligne que si la proposition visant l'enregistrement des agents de circonscription est adoptée, des dispositions seront nécessaires pour la radiation de ces agents dans certaines situations. Étant donné que la proposition principale est rejetée, le Comité n'a pas à se pencher sur cette recommandation.

     

     

    14.0  Election Expenses

    14.0  Dépenses d'élection

     

     

    14.1  The Canada Elections Act currently defines "election expenses" as those incurred for the "purpose of promoting or opposing, directly and during an election, a particular registered party, or the election of a particular candidate." The definition of what constitutes election expenses is closely related to two other fundamental concepts of our electoral system: spending limits on parties and candidates and public reimbursement of a percentage of certain expenses of parties and candidates. Together, these elements were designed to ensure fairness in the system.

    14.1  La Loi électorale du Canada définit les dépenses d'élection comme étant celles que l'on engage « dans le but de favoriser ou de contrecarrer directement, en période électorale, un parti enregistré en particulier ou l'élection d'un candidat en particulier ». La définition des dépenses d'élection est étroitement liée à deux autres notions fondamentales de notre système électoral : les plafonds des dépenses imposés aux partis et aux candidats et le remboursement par l'État d'un pourcentage de certaines dépenses engagées par les partis et les candidats. Ces ensembles réunis ont été conçus pour assurer l'équité du système.

    It has long been recognized that there are difficulties with the existing definition of election expenses. A number of important campaign-related expenditures, such as public opinion polling, are not caught by it. The exclusion of certain expenses has led to administrative confusion, and impede the goal of transparency. To resolve the ambiguity that surrounds what constitutes an election expense, the Chief Electoral Officer proposed in Strengthening the Foundation a more comprehensive definition that would include all expenses incurred by political parties and candidates for goods and services for use in whole or in part during a campaign. It was suggested that election expenses should be defined as the value of any goods or services used during an election period by or on behalf of a candidate or registered political party to promote or oppose the election of a candidate or a registered political party. The proposal then goes on to specify six types of expenditures that would be included in the definition, and eight types of expenditures that would not be considered election expenses, and, therefore, not subject to the election expenses limits nor to reimbursement.

    On sait depuis longtemps que la définition existante des dépenses d'élections soulève des difficultés. Nombre d'importantes dépenses liées aux campagnes électorales, comme les sondages, n'y figurent pas. L'exclusion de certaines dépenses cause une confusion administrative et nuit à la transparence. Pour pallier à l'ambiguïté qui enture la définition de dépenses d'élections, le directeur général des élections propose dans Consolider les assises une définition plus exhaustive qui regrouperait toutes les dépenses engagées par des partis politiques et des candidats pour obtenir des biens et des services dont une partie ou la totalité est utilisée pendant une campagne électorale. Il est suggéré que les dépenses d'élections soient définies comme étant la valeur de tout bien ou service utilisé pendant une période électorale par un candidat ou un parti enregistré, ou en son nom, pour favoriser ou contrecarrer l'élection d'un candidat ou d'un parti. La proposition présente ensuite six types de dépenses qui seraient inclus dans la définition et huit types qui ne seraient pas considérés des dépenses d'élections et ne seraient donc pas assujettis au plafond et ne sauraient non plus être remboursés.

    One major expense that is presently not included in the definition is polling and research conducted during the election period. It appears to be excluded on the basis that such expenditures are not directly related to the promoting or opposing of a party or candidate. Polling is an expensive proposition. If such costs are to be included as election expenses, it may be necessary to increase the spending limits accordingly. A distinction could also be made between the local and party campaigns. It is likely that most costs relating to polling and similar research are incurred at the party level. Others felt that within the last 10 years, polling has become much more prevalent at the local level, whether it is on specific issues or generally; polling is no longer restricted to the national level. John Richardson, M.P. said that polling is an important and inescapable element of modern political campaigns; it has reduced, to some extent, the reliance on less sophisticated methods of gauging public opinion. Most members of the Committee concluded that the costs of polling and other research conducted during an election should be included within the definition of election expenses.

    Une importante dépense qui n'est pas comprise actuellement dans la définition est le coût des enquêtes et sondages menés pendant la période électorale. Ces coûts semblent être exclus parce qu'ils ne sont pas directement reliés au fait de favoriser ou de contrecarrer un parti ou un candidat. Or les sondages constituent une activité très coûteuse. Si ces coûts sont inclus dans les dépenses d'élections, il sera peut-être nécessaire d'augmenter les plafonds de façon correspondante. Il pourrait également être possible d'établir une distinction entre les campagnes locales et celles menées par le parti; la plupart des coûts liés aux sondages et aux enquêtes sont très probablement engagés au niveau du parti. D'autres estiment que les sondages occupent depuis 10 ans une plus grande place au niveau local, qu'ils portent sur des questions particulières ou générales, et ne sont plus réalisés seulement au niveau national. Selon le député John Richardson, les sondages constituent un élément important et inéluctable des campagnes politiques modernes, qui réduisent dans une certaine mesure la dépendance sur des méthodes moins raffinées pour jauger l'opinion publique. La plupart des membres du Comité en concluent que le coût des sondages et des enquêtes menés pendant une campagne électorale doit être inclus dans la définition des dépenses d'élections.

    The next element of the proposed expanded definition of election expenses entailed the training of party officials and volunteers for the campaign. Members of the Committee agreed that this should be included in the new definition. Similarly, there was agreement that the costs of production of campaign commercials or advertisements should be included.

    Le prochain élément dans la nouvelle définition élargie des dépenses d'élections concerne le coût de formation des représentants de partis et des bénévoles de campagne. Les membres du Comité conviennent que cet élément doit figurer dans la nouvelle définition. On s'est également entendu pour dire que le coût de la production des messages et annonces publicitaires de la campagne devait aussi être inclus.

    There was less consensus with respect to the inclusion of personal expenses. The proposal was to include such expenses, with the exception of those expenses related to the disability of a candidate or those incurred during an election for child care or for the care of other dependent persons. This category is intended to capture expenses over and above those which would ordinarily be incurred; in other words, they are additional expenses that are incurred as a result of being a candidate in an election campaign. These expenses are reimbursed, but are not presently included within the spending limits. Concerns have been expressed by various commentators that if an excessive amount is spent on personal expenses, this can give an unfair advantage to certain candidates. There was general agreement that the extra expenses relating to the disability of a candidate or those related to child care or care of a dependent should be reimbursed, but should not be included in the spending limits of candidates. At the same time, several Members expressed concerns regarding this proposal, and there needs to be clarification and simplification as to exactly what is or is not included. It was also suggested that perhaps there should also be a maximum limit on the reimbursement of such expenses for individual candidates. Specific concerns were also voiced about the travel or transportation costs of candidates in large ridings.

    Toutefois, la question des dépenses personnelles ne remporte pas le même consensus. La proposition vise à inclure de telles dépenses, à l'exclusion de celles relatives au handicap d'un candidat ou des frais de garde d'enfants ou d'autres personnes à charge, pendant une élection. Cette catégorie est censée comprendre les frais en sus des dépenses normalement engagées; en d'autres mots, il s'agit de dépenses supplémentaires engagées par un candidat parce qu'il mène une campagne électorale. Elles sont remboursées, mais ne figurent pas actuellement dans le calcul du plafond prévu. Certains commentateurs craignent que des montants excessifs engagées à des fins personnelles ne confèrent un avantage injuste à certains candidats. On s'entend de façon générale pour dire que les dépenses supplémentaires liées au handicap d'un candidat ou aux frais de garde d'enfants ou d'autres personnes à charge doivent être remboursés, mais ne doivent pas être inclus dans le plafond des dépenses des candidats. Cependant, plusieurs membres expriment des préoccupations concernant cette proposition et estiment nécessaire de simplifier la définition et de préciser ce qui est inclus et ce qui est exclus. Il est également suggéré d'imposer une limite maximale au remboursement de telles dépenses pour chaque candidat. Certains s'inquiètent également des coûts de voyage ou de déplacement de candidats dans des grandes circonscriptions.

    Members of the Committee agreed that the definition of election expenses should include any expenses incurred after the issue of the writs, by an individual who officially becomes a candidate after the date for the issue of the writs. This would clarify the situation the status of expenses incurred in the period between the calling of the election and the formal nomination of a candidate, which can occur at any time up until the close of nominations.

    Les membres du Comité conviennent que la définition des dépenses d'élections devrait comprendre tous les frais qu'encourt, après le déclenchement de l'élection, un candidat ayant officiellement présenté sa candidature après la date d'émission de brefs. Cette mesure clarifierait la situation quant à l'état des dépenses engagées au cours de la période entre le déclenchement des élections et la présentation officielle d'un candidat, laquelle peut se produire à tout moment jusqu'à la clôture des présentations.

    It was also proposed by the Chief Electoral Officer that the definition of electoral expenses include, for a registered political party, any election expenses incurred by the leader of a registered political party, other than those election expenses directly related to that individual as a candidate in an electoral district. It is understood that effectively this is already done, but the law is obscure and should be clarified to reflect the practice. The Committee agrees.

    Le directeur général des élections propose aussi que la définition des dépenses d'élections comprennent, pour un parti politique enregistré, toutes les dépenses d'élections engagées par le chef d'un parti politique enregistré pour le compte de ce parti, sauf celles ayant trait directement à la campagne qu'il mène dans sa propre circonscription à titre de candidat. Il semble que ce soit ce qui se produit déjà à l'heure actuelle, mais la loi à cet égard est obscure et doit être précisée. Le Comité est d'accord.

    The second part of the proposal in Strengthening the Foundation consists of certain types of expenditures that should not be considered election expenses and, therefore, not be subject to the election expenses limits, nor to reimbursement.

    La deuxième partie de la proposition figurant dans Consolider les assises précise certains types de dépenses qui ne doivent pas être considérés comme des dépenses d'élections et ne doivent donc pas être assujettis à un plafond ni remboursés.

    The first exclusion would be the cost of a candidate's deposit. Committee Members agree. It was pointed out that there are currently reimbursements for filing on behalf of candidates across the country, and these would remain unaffected.

    La première dépense exclue serait le dépôt du candidat. Les membres sont d'accord. Il est souligné que les remboursements effectués à l'heure actuelle pour la production d'un bulletin de présentation par les candidats partout au pays ne seront pas touchés.

    The second exclusion relates to expenses incurred in holding a fundraising function, except for the cost of advertising. Some Members wanted to ensure that advertising relating to a specific event (including the tickets) not be considered an election expense, while others felt that there were some promotional activities for a fundraising function which should be considered an election expense. There was agreement that there should be a clear definition of what constitutes advertising.

    La deuxième exclusion vise les dépenses liées à l'organisation d'activités de financement, sauf les dépenses de publicité. Certains députés tiennent à ce que la publicité liée à un événement précis (y compris les billets) ne soit pas considérée comme une dépense d'élections, tandis que d'autres estiment que certaines activités de promotion d'une activité de financement doivent être considérées comme une dépense d'élections. Les membres s'entendent pour dire qu'il faut définir clairement ce qu'est la publicité.

    Members agreed that the following expenditures should be excluded from the definition of election expenses: the cost of obtaining any professional services needed to comply with the Canada Elections Act; any interest on a loan to a candidate or registered party for election expenses; volunteer labour; expenses incurred exclusively for the ongoing administration of the registered party or a local association represented by a registered electoral district agent; and post-election parties held and thank-you advertisements published after the close of the polls. On the other hand, members were generally opposed to the exclusion of payments to candidates' representatives at the polls, arguing that if such payments are made by candidates' campaigns, they should be included within their spending limits.

    Les membres s'entendent pour dire que les dépenses suivantes doivent être exclues des dépenses d'élections : les frais pour les services professionnels nécessaires pour respecter la Loi électorale du Canada; l'intérêt payé sur un prêt consenti à un candidat ou à un parti enregistré aux fins de la campagne; le travail bénévole; les frais liés exclusivement à l'administration courante du parti enregistré ou d'une association locale représentée par un agent de circonscription enregistré; le coût des réceptions organisées après l'élection et des messages de remerciement publiés après la clôture du scrutin. Cependant, les membres s'opposent dans l'ensemble à l'exclusion des sommes payées aux représentants des candidats aux bureaux de scrutin, jugeant que si ces paiements sont effectués dans le cadre des campagnes des candidats, ils doivent être inclus dans les plafonds de dépenses.

    14.2  As noted above, in Strengthening the Foundation, it is recommended that candidates' personal expenses should be included as election expenses. Although the expenses related to the disability of a candidate or those incurred during an election for child care or for the care of other dependent persons are not considered to be election expenses, they could be included for the purposes of the reimbursement. Candidates' personal expenses have not been subject to a spending limit since amendments to the Canada Elections Act were adopted in 1983, but they are included with election expenses for the purpose of calculating the reimbursement. "Personal expenses" are currently defined in the Act as "any reasonable amount in respect of . . . travel, living and other related expenses, including expenses incurred by a disabled candidate relating to the candidate's disability, as the Chief Electoral Officer may designate." Most members were generally supportive of this provision, but others oppose the inclusion of candidates' personal expenses in the spending limits. All members feel that it is extremely important that there be clear definitions of what constitutes a personal expense.

    14.2  Comme souligné ci-dessus, il est recommandé dans Consolider les assises que les dépenses personnelles des candidats fassent partie des dépenses d'élections. Les dépenses relatives au handicap d'un candidat ou les frais de garde d'enfants ou d'autres personnes à charge, pendant une élection, ne devraient pas être considérées comme des dépenses d'élections, mais pourraient être inclus aux fins de remboursement. Les dépenses personnelles des candidats ne sont pas assujetties à un plafond de dépenses depuis que des modifications ont été apportées à la Loi électorale du Canada en 1983, mais elles font partie des dépenses d'élections aux fins du calcul du remboursement. La Loi définit les dépenses personnelles d'un candidat comme étant « tout montant raisonnable engagé relativement aux frais de déplacement, de séjour ou autres frais assimilés », y compris les dépenses faites par un candidat handicapé relativement à son handicap, « tels que peut les désigner le directeur général des élections ». La plupart des membres appuient cette disposition, mais d'autres s'opposent à l'inclusion des dépenses personnelles des candidats dans les plafonds des dépenses. Tous les membres jugent extrêmement important de définir clairement ce qu'est une dépense personnelle.

    14.3  The Committee supports the recommendation that candidates be required to submit supporting vouchers for personal expenses that are reimbursed.

    14.3  Le Comité appuie la recommandation voulant que le candidat soit tenu de présenter des pièces justificatives pour les dépenses personnelles qui sont remboursées.

    14.4  In Strengthening the Foundation, there was a discussion of the treatment of fund-raising expenses. Currently, the expenses incurred during the conduct of a fund-raising function are not considered to be election expenses, and it is proposed that a definition of "fund-raising function" be included to avoid any misunderstandings. The proposal was that fund-raising function be defined as an event or activity held for the principal purpose of raising funds for a registered political party and/or a candidate by whom or on whose behalf the function is held, not including any routine administrative or social meeting or any method of soliciting funds other than by means of a ticketed event. The 1996 Report also addressed the issue of whether the costs of advertising such an event should be considered an election expense. It recommended that the costs associated with the conduct of a fundraising function, except for the cost of advertising, be excluded from election expenses. Members were in general agreement with this approach, but, as discussed in section 14.1 above, there was concern about the treatment of promotional and advertising expenses for fund-raising events. While it might be possible to distinguish advertising based on who it is directed to, this does not reassure all Members and the issue must be dealt with. Obviously, if the fund-raising event lost money, there would be no reimbursement from public funds.

    14.4  Une section de Consolider les assises porte sur la façon de traiter les dépenses liées aux activités de financement. À l'heure actuelle, les dépenses occasionnées par une activité de financement ne sont pas assujetties aux règles régissant les dépenses d'élections et il est proposé de définir ce qu'est une « activité de financement » pour dissiper toute équivoque. La proposition veut qu'une activité de financement soit définie comme toute manifestation ou réception organisée essentiellement pour recueillir des fonds au profit d'un parti politique enregistré ou d'un candidat par lequel ou au nom duquel l'activité est organisée, en excluant toute réunion courante de nature commerciale, administrative ou sociale et toute méthode de collecte de fonds autre que la vente de billets de participation à une telle activité. Le rapport de 1996 traite également de la question de savoir si les frais de publicité pour une telle activité doivent être considérés comme une dépense d'élections. Il est recommandé que les frais d'organisation d'une activité de financement, sauf les frais de publicité, soient exclus des dépenses d'élections. Les membres sont en général d'accord avec cette approche, mais, comme à la partie 14.1 ci-dessus, on s'inquiète de la façon dont seront traitées les dépenses de promotion et de publicité pour les activités de financement. Il est peut-être possible de distinguer la publicité d'après le public auquel elle est destinée, mais cette hypothèse ne rassure pas les membres du Comité qui estiment qu'il faut régler la question. Manifestement, aucun remboursement par l'État n'est prévu si l'activité de financement se solde par un déficit.

    14.5  The Chief Electoral Officer proposed in Strengthening the Foundation that "commercial value" in respect of contributed goods or services used during an election should be defined as the lowest amount charged for an equivalent amount of the same goods or services in the market area at the relevant time, excluding volunteer labour. The definition that is currently contained in the Canada Elections Act is unnecessarily complicated in that it needlessly distinguishes between donors who normally supply such goods and services and those who do not. The Committee supports the need for a clear and concise definition.

    14.5  Dans Consolider les assises, le directeur général des élections propose que la « valeur commerciale » des biens ou services utilisés pendant une élection et provenant de donateurs soit définie comme le plus faible montant demandé sur le marché, au moment considéré, pour un volume équivalent des mêmes biens ou services, excepté le travail bénévole. La définition inscrite actuellement dans la Loi est d'une complexité inutile : elle établit une distinction superflue entre les donateurs dont le travail normal est de fournir de tels biens et services et ceux dont ce n'est pas le cas. Le Comité reconnaît le besoin d'une définition claire et concise.

    14.6  Volunteer labour has traditionally been excluded from the calculation of election expenses in order to facilitate citizen participation in electoral campaigns. Section 2(1) of the Canada Elections Act currently defines "volunteer labour" as "any service provided free of charge by a person outside of that person's working hours, but does not include a service provided by a person who is self-employed if the service is one that is normally sold or otherwise charged for by that person." As it says in Strengthening the Foundation, this definition is unnecessarily complicated and, as a result, is difficult to apply. The Committee agrees that matter should be simplified by providing a straight-forward definition of volunteer labour. It supports the proposal that it be defined as work provided at no cost, for which the individual providing the work does not receive pay from any source for the hours volunteered. Members agree that employers should not be allowed to supply their employees to work on election campaigns while on the employer's payroll, but they want to ensure that there is nothing to prevent an employee from taking paid leave (such as holidays) and to use the time to volunteer on the campaign. Members also expressed dissatisfaction with the current distinction that is drawn between people who do something for a living and those who do it as a hobby: it was felt that anyone who contributes his or her time, talent or expertise should be considered a volunteer.

    14.6  On exclut depuis toujours le travail bénévole du calcul des dépenses d'élection pour encourager la participation des citoyens aux campagnes électorales. Le paragraphe 2(1) de la Loi électorale du Canada définit le « travail bénévole » comme étant les « services gratuits offerts par une personne en dehors de ses heures de travail, à l'exclusion des services offerts par une personne à son compte et qui sont de ceux qu'elle vend habituellement ou pour lesquels elle demande une rémunération ». Comme il est dit dans Consolider les assises, cette définition, inutilement complexe, est difficile à appliquer. Le Comité convient que le sujet pourrait être simplifié au moyen d'une définition précise du travail bénévole. Il appuie la proposition que le travail bénévole soit défini comme tout travail fait gratuitement par une personne qui ne reçoit aucune rémunération de quiconque pour les heures de bénévolat fournies. Les membres du Comité conviennent que les employeurs ne doivent pas pouvoir détacher leurs employés pour des campagnes électorales, tout en les gardant sur leur feuille de paye, mais ils veulent en même temps garantir que rien n'empêchera un employé de prendre un congé payé (p. ex., des vacances) pour travailler bénévolement à une campagne. Les membres ont également exprimé leur insatisfaction concernant l'actuelle distinction entre les personnes qui font une activité pour leur subsistance et celles qui la pratiquent comme loisir : ils sont d'avis que quiconque fait don de son temps, de ses talents et de ses connaissances devrait être considéré comme un bénévole.

    14.7  Currently, the term "contribution" is only defined in the Canada Elections Act for the purposes of section 229(3), in reference to contributions made to the political parties' local associations. The Chief Electoral Officer felt that, to ensure a full and accurate disclosure from candidates and political parties, it would be appropriate to provide a definition. He recommended that a "contribution" be defined as "any money provided that is not repayable and the commercial value of goods or services provided by way of a donation, advance, deposit or discount or otherwise of any tangible personal property or of services of any description, whether industrial, trade, professional, or other, excluding volunteer labour." Committee members agreed that this should be clarified.

    14.7  Actuellement, le terme « contribution » n'est défini dans la Loi qu'aux fins du paragraphe 229(3), à propos des contributions versées par les associations locales des partis. D'après le directeur général des élections, il conviendrait d'élargir cette définition pour assurer la pleine divulgation des contributions faites aux candidats et aux partis. Il recommande par conséquent qu'une contribution soit définie comme étant « toute somme offerte et non remboursable, ainsi que la valeur commerciale des biens et services fournis sous la forme d'un don, d'une avance, d'un dépôt ou d'un escompte, ou la valeur commerciale de tout bien personnel ou service quelconque, qu'il soit industriel, commercial, professionnel ou autre, exception faite du travail bénévole ». Les membres reconnaissent qu'une clarification s'impose.

    Members of the Committee, however, pointed out that they disagree with the current requirement that they keep records of donations of food, particularly where these are home-cooked or prepared.

    Toutefois, ils sont en désaccord avec l'actuelle exigence de consigner les dons d'aliments, notamment lorsque ces derniers sont préparés ou cuisinés à la maison.

    14.8  In its submission to the Committee, the Reform Party argued that the government should be prohibited from advertising during an election and in the three months prior to the election, except non-partisan advertising of a strictly informational nature. The costs of government advertising that promotes the governing party and its policies should be deducted from the spending limits of that party. Citizens should be able to enforce this prohibition by filing complaints with Elections Canada. The Royal Commission on Electoral Reform and Party Financing recommended that all federal government advertising during the election period be subject to certain rules. (Recommendation 1.6.28) Members of the Committee disagreed with these proposals. In addition to problems in defining and enforcing such a provision, it was pointed out that the business of the government must continue despite the election, that elections are not always foreseeable, and that advertising campaigns are often planned months in advance.

    14.8  Dans sa présentation au Comité, le Parti réformiste soutient qu'il devrait être interdit au gouvernement de faire de la publicité pendant une élection et dans les trois mois précédant les élections, sauf pour les annonces non partisanes de nature strictement informative. La publicité gouvernementale qui fait la promotion du parti au pouvoir et de ses politiques devrait être déduite des plafonds de dépense du parti, et les citoyens devraient pouvoir faire respecter cette interdiction en se plaignant à Élections Canada. La Commission royale sur la réforme électorale et le financement des partis a recommandé que toute la publicité gouvernementale fédérale en période électorale soit assujettie à certaines règles (recommandation 1.6.28). Les membres du Comité ne sont pas d'accord avec ces propositions. Outre le problème de définir et d'appliquer une disposition du genre, on a fait valoir que le gouvernement doit continuer à fonctionner malgré une élection, que les élections ne sont pas toujours prévisibles et que les campagnes publicitaires sont souvent planifiées des mois d'avance.

     

     

    15.0  Spending Limits

    15.0  Limites de dépense

     

     

    15.1  The Reform Party noted in its submission that Elections Canada does not publish the spending limits for candidates until one week into the election. Candidates need to know what their spending limit is prior to the writ being dropped. The Party recommended that Elections Canada produce annual figures for each riding that would take into account the changing population. The latest available figures from Elections Canada would be the ones used in the event of an election. Members were generally in agreement with this proposal, noting that with a permanent voters' list, it should be reasonably easy to implement, and that it would greatly assist candidates and parties in their budgeting and planning. The disagreement was over whether the annual figures would be the spending limits for any election held were held that year (as proposed by the Reform Party); a "floor," or minimum, that could be increased but not decreased; or merely an estimate or approximation.

    15.1  Le Parti réformiste fait remarquer dans sa présentation qu'Élections Canada ne publie pas les plafonds de dépense applicables aux candidats avant qu'il ne se soit écoulé une semaine à la campagne électorale. Or, les candidats ont besoin de connaître ces plafonds avant l'émission du bref d'élection. Le Parti recommande qu'Élections Canada produise pour chaque circonscription des chiffres annuels qui tiendraient compte de la population changeante. Les derniers chiffres disponibles d'Élections Canada seraient utilisés en cas d'élection. Les membres ont en général approuvé la proposition notant que, grâce à la liste permanente, elle serait assez facile à appliquer et aiderait beaucoup les candidats et les partis dans leur budgétisation et leur planification. Il reste à décider si les chiffres annuels correspondraient aux limites de dépense pour toute élection tenue dans l'année (comme le propose le Parti réformiste), à un seuil ou un minimum qui pourrait être relevé mais non baissé, ou simplement à une estimation ou une approximation.

    15.2  A recommendation in Strengthening the Foundation related to increased expense limits if a candidate dies. Currently, the Canada Elections Act provides in section 91(1) that the election is postponed if a candidate who is endorsed by a registered political party dies during the period beginning on the fifth day before the close of nominations and ending on the close of polls on polling day. At the same time, the Act provides in section 210(3) that in the event of the death of any candidate after the close of nominations and before the close of the polls, the election expense limit for the remaining candidates in the riding is increased to one and one half times the original amount to compensate for the extended campaign period. The problem is that the electoral period is only extended in the event of the death of a registered party's candidate, whereas the expense limits are increased as a result of the death of any candidate. The solution proposed by the Chief Electoral Officer was that the spending limit for candidates at an election should be increased only in the case where an election is postponed following the death of a candidate sponsored by a registered party. While a number of members of the Committee supported this, the majority did not.

    15.2  Dans une recommandation de Consolider les assises, il est question d'augmenter le plafond des dépenses en cas du décès d'un candidat. En ce moment, la Loi électorale du Canada prévoit, au paragraphe 90(1), que l'élection est ajournée lorsqu'un candidat parrainé par un parti politique enregistré décède au cours de la période qui commence le cinquième jour précédant la clôture des présentations et prend fin à la fermeture des bureaux de vote, le jour du scrutin. Parallèlement, le paragraphe 210(3) stipule que, si un candidat meurt au cours de cette période, le montant établi à l'origine pour les dépenses des autres candidats est augmenté de moitié afin de compenser pour la prolongation de la campagne. Le problème survient du fait que la période électorale est prolongée uniquement dans le cas du décès d'un candidat d'un parti enregistré alors que le plafond des dépenses est majoré à la suite du décès de n'importe quel candidat. La solution proposée par le directeur général des élections est que le plafond des dépenses des candidats à une élection soit augmenté uniquement dans les cas où l'élection est ajournée en raison du décès d'un candidat parrainé par un parti politique enregistré. Un certain nombre des membres du Comité sont en faveur de la proposition, mais non la majorité.

    There was an alternative suggestion by Chuck Strahl, M.P., that the election be postponed in any riding where a candidate dies after the close of nominations and before the close of polls on polling day. The death of a candidate is a fairly rare occurrence, so it is unlikely that this provision will be invoked very often. Members felt that this alternative also has the advantage of treating all candidates the same, rather than distinguishing between registered party and independent candidates. The majority of members supported this revised proposal. It was also suggested that this provision should be extended to situations where a candidate is severely disabled, for instance after a stroke, or in a coma, or if legally incapacitated.

    Le député Chuck Strahl a proposé une autre solution : que l'élection soit ajournée dans une circonscription où un candidat meurt après la clôture des présentations et avant la fermeture des bureaux de vote, le jour du scrutin. Le décès d'un candidat étant plutôt rare, il est peu probable que la disposition soit invoquée très souvent. Les membres du Comité croient que cette solution aurait également l'avantage de traiter tous les candidats de la même façon, plutôt que de distinguer entre les indépendants et ceux des partis inscrits. La majorité des membres appuient la proposition révisée. Il est aussi suggéré d'élargir la disposition pour qu'elle s'applique aux candidats qui tombent dans un coma ou qui sont frappés d'incapacité grave, après un accident cérébro-vasculaire par exemple, ou deviennent légalement incapables.

    15.3  The Royal Commission on Electoral Reform and Party Financing proposed that the spending limits for individual candidates and registered parties be revised, and be adjusted annually. (Recommendations 1.6.2 to 1.6.8) It should be noted that, under the Canada Elections Act, the spending limits are adjusted annually on the basis of increases in the Consumer Price Index. With respect to the revision of spending limits, this is closely related to the definition of election expenses. If the definition is to be broadened to capture new types of expenditures - such as the costs of polling and other research - then it may be necessary to increase the limits for candidates and parties. Carolyn Parrish, M.P., argued that the current spending limits are too high, and should be radically reduced. In opposition to this, Elinor Caplan, M.P., said that incumbents have a definite advantage and fairness requires that challengers have a high enough limit to offset this. Ken Epp, M.P., pointed out that the costs of conducting a campaign can vary tremendously depending on the nature of the riding. In the end result, a number of members supported decreased spending limits, few supported an increase in the limits without anything further, and most were satisfied with the existing spending limits.

    15.3  La commission royale sur la réforme électorale et le financement des partis a recommandé que les limites de dépense des candidats et des partis enregistrés soient révisées et rajustées annuellement (recommandations 1.6.2 à 1.6.8). À noter que, conformément à la Loi électorale du Canada, les limites de dépense sont rajustées annuellement en fonction des augmentations de l'indice des prix à la consommation. Pour ce qui est de la révision des limites de dépense, le sujet est étroitement relié à la définition des dépenses d'élection. Si la définition doit être élargie pour inclure de nouveaux types de dépense, comme les coûts de sondage ou d'autres recherches, il faudra peut-être alors augmenter les limites applicables aux candidats et aux partis. La députée Carolyn Parrish a soutenu que les actuelles limites de dépense sont trop élevées et devraient être fortement réduites. Par contre, la députée Elinor Caplan prétend que les titulaires ont un avantage marqué et que l'équité exige que les aspirants disposent d'une limite assez élevée pour faire contrepoids. D'après le député Ken Epp, les coûts d'une campagne peuvent varier énormément selon la nature de la circonscription. À l'issue de la discussion, un certain nombre de députés appuyaient une réduction des limites, quelques-uns étaient en faveur d'une augmentation tandis que d'autres étaient d'accord avec les actuelles limites.

     

     

    16.0  Official Agents

    16.0  Agents officiels

     

     

    16.1  The current provisions of the Canada Elections Act provide for a candidate to appoint a new official agent only in the event of the agent's death or legal incapacity. (section 215(4)) This creates uncertainty as to whether an official agent can be dismissed for not performing his or her duties satisfactorily. This can be contrasted with the provision regarding auditors (section 226(2)), whereby a new auditor can be appointed when an auditor ceases to hold office for any reason. The Chief Electoral Officer proposed that in order to make these provisions consistent and clear, the candidate should be allowed to dismiss his or her official agent at any time. A written notice of dismissal would be required, with copies provided to the returning officer and the Chief Electoral Officer.

    16.1  Le texte actuel de la Loi électorale du Canada prévoit qu'un candidat ne peut remplacer son agent officiel qu'en cas de décès ou d'incapacité légale de celui-ci (paragraphe 215(4)). Cette disposition ne permet pas de déterminer si un agent officiel peut être renvoyé parce qu'il ne remplit pas ses fonctions convenablement. Ce n'est pas le cas pour la mesure concernant les vérificateurs (paragraphe 226(2)), laquelle stipule que le candidat peut nommer un autre vérificateur si celui qu'il a désigné à l'origine cesse d'occuper son poste pour quelque raison. Le directeur général des élections propose que, pour que ces dispositions soient uniformes et claires, les candidats doivent pouvoir renvoyer leur agent officiel en tout temps. Pour ce faire, il faudrait un avis écrit, avec copie au directeur du scrutin et au directeur général des élections.

    While this proposal appears to be of a fairly technical nature, members expressed some concerns. Stéphane Bergeron, M.P., felt uncomfortable with it, since it could allow a candidate to dismiss an official agent with whom he or she disagreed, even though the agent was doing the job properly. He acknowledged that the relationship between the candidate and the agent must be based on trust, while André Harvey, M.P., pointed out that the candidate is ultimately responsible. Rey Pagtakhan, M.P., noted that the power to appoint usually includes the power to remove or revoke the appointment, but he also felt that, with the new shorter election period of 37 days, there could be confusion and problems for a replacement during the campaign. Mr. Bergeron agreed that if an official agent is to be removed, it should not be arbitrary, but should only be done in accordance with well-defined criteria. There was no agreement with respect to this recommendation.

    La proposition semble plutôt de nature technique, mais elle inspire quelque inquiétude aux membres du Comité. Le député Stéphane Bergeron se préoccupe du fait qu'elle permettrait à un candidat de renvoyer un agent officiel avec qui il est en désaccord, même si l'agent fait bien son travail. Il reconnaît que la relation entre le candidat et l'agent doit reposer sur la confiance tandis que le député André Harvey fait remarquer que c'est le candidat qui est le responsable ultime. Le député Rey Pagtakhan a signalé que le pouvoir de nommer s'accompagne habituellement du pouvoir de renvoyer ou de révoquer une nomination mais il reconnaît également que, dans une période électorale raccourcie à 37 jours, un remplacement en cours de route pourrait occasionner de la confusion et des problèmes. M. Bergeron convient que la décision de renvoyer un agent official ne saurait être arbitraire, mais doit plutôt être régie par des critères bien définis. La recommandation n'a donné lieu à aucun accord.

    16.2  The Chief Electoral Officer proposed that the official agents be required to accept their appointment in writing and to provide a copy of the letters of acceptance to the returning officer and the Chief Electoral Officer. Section 215(1) of the Canada Elections Act presently requires an official agent to provide a declaration only to the candidate accepting the appointment. While this recommendation was made in the context of the dismissal and replacement of official agents, discussed in section 16.1 above, Members felt that it was reasonable, and could be required in all cases.

    16.2  Le directeur général des élections propose que les agents officiels soient tenus d'accepter leur nomination par écrit et de fournir un double de leur lettre d'acceptation au directeur du scrutin et au directeur général des élections. Le paragraphe 215(1) de la Loi électorale du Canada exige actuellement que l'agent officiel remette uniquement au candidat une déclaration attestant son acceptation. Même si la recommandation a été formulée par rapport au renvoi et au remplacement des agents officiels, dont il a été question en 16.1, les membres ont jugé qu'elle était raisonnable et qu'elle pouvait s'appliquer à tous les cas.

    16.3  The Chief Electoral Officer has recommended that the official agent of each candidate be required to open one new account for the sole purpose of each campaign and that the account be closed after any surplus funds have been appropriately dealt with. The present wording of section 216 the Canada Elections Act apparently creates some confusion, and has been misinterpreted by official agents in the past. In some cases, pre-existing accounts have been used rather than new separate accounts, while in others a single account has been used for more than one campaign. The Committee agrees that each agent should be required to open a new bank account for the sole purpose of each campaign.

    16.3  Le directeur général des élections recommande que l'agent officiel du candidat soit tenu d'ouvrir un nouveau compte réservé à chaque campagne et que ce compte soit fermé, une fois le solde liquidé selon les règles. Il semble que le libellé de l'article 216 de la Loi électorale du Canada cause quelque confusion et a, par le passé, été mal interprété par des agents officiels. Dans certains cas, des comptes existants ont été utilisés plutôt que de nouveaux comptes distincts et, dans d'autres, un seul et même compte a servi à plus d'une campagne. Le Comité convient que chaque agent doit être tenu d'ouvrir un nouveau compte bancaire strictement destiné à chacune des campagnes.

    16.4  For the same reasons, the Chief Electoral Officer recommended that the campaign account be opened in the name of the official agent, using the title "official agent for (name of candidate)". The Committee agrees.

    16.4  Pour les mêmes raisons, le directeur général des élections recommande qu'un compte de campagne soit ouvert au nom de l'agent officiel, sous le titre de « agent officiel de (nom du candidat) », et le Comité est d'accord.

    16.5  In Strengthening the Foundation, there was a recommendation that candidates' agents be added to the list of persons who are excluded from the definition of election officers. The Canada Elections Act currently defines an "election officer" as a person having any duty to perform pursuant to the Act for which duty that person may be sworn. In practice, candidates' representatives are required to take an oath before being permitted to be present at the polling stations. Even though the candidates' agents are not election officers, they do appear to meet the criteria established by the current definition. The Committee agrees that this is a technical change, and that the clarification is desirable.

    16.5  Dans Consolider les assises, il est recommandé que les agents des candidats soient ajoutés à la liste des personnes qui sont exclues à la définition d'un fonctionnaire électoral. Selon la définition actuelle de la Loi, un fonctionnaire électoral (aussi appelé « officier d'élection ») est une personne chargée sous le régime de la Loi d'une fonction dont l'exercice nécessite la prestation d'un serment. Dans la pratique, les représentants des candidats sont tenus de prêter serment avant d'être autorisés à entrer dans les bureaux de vote. Bien que les agents des candidats ne soient pas des fonctionnaires électoraux, ils semblent répondre aux critères prévus. Le Comité convient qu'il s'agit d'un changement technique et qu'il faudrait clarifier la situation.

    16.6  The Chief Electoral Officer recommended in Strengthening the Foundation that the official agent be allowed, with the approval of the candidate, to provide written authorization for other individuals to accept donations on behalf of that candidate. According to section 217(1)(b) of the Canada Elections Act, all contributions to a campaign must paid to the official agent and not otherwise. It was felt that permitting the official agent to give someone else written authorization to collect money on behalf of a candidate would improve flexibility and accountability at the local level. While some concerns were expressed about having too many people involved in receiving donations, members of the Committee were generally supportive of this proposal, feeling that it would simplify an area that is fraught with technicalities at present.

    16.6  Le directeur général des élections recommande, dans Consolider les assises, que l'agent officiel soit autorisé, avec l'approbation du candidat, à permettre par écrit à d'autres personnes d'accepter des dons au nom de ce dernier. Aux termes de l'alinéa 217(1)b) de la Loi, toute contribution faite à une campagne doit être versée à l'agent officiel exclusivement. On y gagnerait toutefois en souplesse si l'on permettait à l'agent officiel d'autoriser par écrit une autre personne à percevoir des dons au nom du candidat, ce qui favoriserait en outre la reddition des comptes. Malgré le risque d'avoir trop de gens désignés pour percevoir les dons, les membres du comté appuient en général la proposition, étant d'avis qu'elle simplifierait un aspect rempli de complexités techniques.

    16.7  In Strengthening the Foundation, there were proposals for dealing with political party leadership contests. These did not go as far as the Royal Commission on Electoral Reform and Party Financing, which had proposed significant restrictions on such contests. It was felt that the lack of any legislation governing the financial activities of party leadership candidates is a significant omission, particularly as it is increasingly common for contributions to leadership candidates to be routed through the party's official agent, thereby allowing the donor to receive a tax credit. The Chief Electoral Officer recommended that provisions be established requiring the designation of a registered agent for each contestant for the leadership of a registered party, that the registered agent be responsible for all financial transactions relating to the leadership contest, and that the registered agent also be required to file an audited return of all transactions and a report on volunteer labour with both the Chief Electoral Officer and the chief agent of the party, within four months of the selection of the new leader. For purposes of transparency and fairness, members agree with the thrust of this proposal. They did not agree that the return should include a report on volunteer labour, for reasons that are discussed in greater detail below in section 21.11. There was also a suggestion that the deadline for filing the return should mirror that of other returns required under the Act.

    16.7  Consolider les assises contient des propositions visant les campagnes de direction des partis. Ces propositions ne vont pas aussi loin que ne l'a fait la Commission royale sur la réforme électorale et le financement des partis, laquelle a proposé d'importantes restrictions à de telles campagnes. On est d'avis que l'absence de toute loi régissant les activités financières des candidats à la direction des partis constitue une lacune importante, surtout que les contributions versées aux candidats à la direction passent souvent par l'agent officiel du parti, ce qui permet au donateur de recevoir un reçu d'impôt. Le directeur général des élections recommande qu'un agent enregistré soit obligatoirement désigné pour chaque candidat à la direction d'un parti enregistré, que cet agent soit responsable de toutes les opérations financières afférentes à la campagne du candidat, et qu'il soit tenu de présenter au directeur général des élections et à l'agent principal du parti, dans les quatre mois qui suivent l'élection du nouveau chef, un rapport financier vérifié et un rapport sur le travail bénévole accompli. Du point de vue de l'équité et de la transparence, les membres sont d'accord avec l'orientation de cette proposition, mais ils ne souscrivent pas à l'idée que le rapport porte également sur le travail bénévole, et ce, pour des raisons qui sont approfondies en 21.11. On propose par ailleurs que la date limite pour la présentation du rapport s'harmonise avec celle d'autres rapports exigés par la Loi.

    16.8  Various political parties have established trust funds to support candidates or causes. In Strengthening the Foundation, it was pointed out that these funds are currently outside the system, contrary to the principle of transparency. Recognizing that trust funds can have a positive impact, the Chief Electoral Officer proposed that they be open to public scrutiny, and that provision be made for the appointment of a registered agent for any trust fund associated with a political party and that this agent be granted the same rights and duties as the registered electoral district agent, including the obligation to submit an audited annual fiscal return to the Chief Electoral Officer and to the registered party. While the Committee has not endorsed the concept of the registered electoral district agent, Members were generally in agreement with this proposition. They felt, however, that there needed to be some clarification to ensure that any requirement not impose an undue burden on local associations.

    16.8  Divers partis politiques ont établi des fonds en fiducie pour appuyer des candidats ou des causes. Dans Consolider les assises, on fait remarquer que ces fonds ne sont pas en ce moment couvert par le système, contrairement au principe de transparence. Reconnaissant que ces fonds peuvent servir à des fins valables, le directeur général des élections propose qu'ils soient soumis à l'examen public, qu'un agent enregistré soit nommé pour tout fonds en fiducie associé à un parti politique, et que cet agent ait les mêmes droits et responsabilités que l'agent de circonscription enregistré, y compris l'obligation de présenter chaque année un rapport financier vérifié au directeur général des élections et au parti enregistré. Bien que le Comité n'ait pas avalisé le concept de l'agent de circonscription enregistré, les membres sont en général d'accord avec la proposition. Ils croient cependant qu'il faut des précisions afin que les exigences n'imposent pas une charge indue aux associations locales.

    16.9  Ken Epp, M.P., pointed out that section 261 of the Canada Elections Act provides that all printed advertisements, posters and other materials must indicate that they were authorized by the registered agent of the party or the official agent of the candidate, and must bear the name of such agent. Members of the Committee agreed that this provision should be changed, and that it would be sufficient if the material merely indicated that it was authorized by the registered agent of the party or the official agent of the candidate, rather than giving his or her name.

    16.9  Comme l'a fait remarqué le député Ken Epp, l'article 261 de la Loi électorale du Canada prévoit que tout imprimé d'une annonce, d'une affiche et d'autre matériel doit porter le nom et l'autorisation de l'agent enregistré du parti ou de l'agent officiel du candidat. Les membres du Comité pensent que cette disposition devrait être modifiée et qu'il suffirait que le matériel indique simplement l'autorisation par l'agent enregistré du parti ou l'agent officiel du candidat, sans préciser de nom.

     

     

    17.0  Donations

    17.0  Dons

     

     

    17.1  In its submission to the Committee, the Bloc Québécois strongly argued that there should be strict controls on the financing of political parties and campaigns. It believes that there should be restrictions on electoral financing, with donations only being permitted from qualified electors, and not from any groups or combinations such as corporations, unions, partnerships or associations. The Bloc argues that this idea of democratic or grassroots financing - which has been in place in Quebec since 1977 - would reduce the influence of large donors and interest groups and help bring parties closer to their members. As Stéphane Bergeron, M.P., explained, the intent of this proposal is not to make fundraising more difficult, but rather to protect candidates and parties from undue or disproportionate influence and to enhance public confidence in the electoral system.

    17.1  Dans les observations qu'il a présentées au Comité, le Bloc Québécois préconisait l'imposition d'un contrôle strict sur le financement des partis politiques et des campagnes. Il estime qu'il faudrait limiter le financement électoral, les dons ne pouvant provenir que de personnes ayant qualité d'électeur et non de groupes ou de regroupements comme des sociétés, des syndicats, des partenariats ou des associations. Le Bloc souligne que ce concept de financement démocratique ou populaire - qui existe au Québec depuis 1977 - contribuerait à réduire l'influence des gros bailleurs de fonds et des groupes d'intérêt et à rapprocher les partis de leurs membres. Comme l'expliquait le député Stéphane Bergeron, le but de cette proposition n'est pas de rendre le financement plus difficile, mais de protéger les candidats et les partis contre l'influence exagérée ou disproportionnée et d'accroître la confiance du public à l'égard du système électoral.

    Other members of the Committee argued that protection of the public interest could be ensured by public disclosure of political donations. It was also felt that it was possible to get around the Québec legislation, for instance by channelling donations from a company or union through individual officers. In the result, the Committee did not accept this proposal. The Committee notes that on October 9, 1997, the House of Commons debated the financing of federal political parties pursuant to a motion proposed by the Bloc; the motion was defeated 140 to 113.

    D'autres membres du Comité ont dit que l'on pourrait protéger l'intérêt public en divulguant publiquement les contributions politiques. On estimait également qu'il était possible de contourner les lois du Québec, par exemple en recourant à des particuliers pour acheminer les dons d'une société ou d'un syndicat. Le Comité n'a pas accepté cette proposition. Il souligne que le 9 octobre 1997, la Chambre des communes, donnant suite à une motion présentée par le Bloc, a discuté du financement des partis politiques fédéraux, et que cette motion a été rejetée par 140 voix contre 113.

    17.2  The Bloc Québécois also proposed that donations from individual voters should be limited - for instance, to $3,000 per year, although the maximum amount was less important than the principle. Again, the intent is to reduce the influence of large donors. Against this, it was argued that most donations are in the neighbourhood of $100, partly because of how the tax treatment and disclosure provisions are structured. It was also argued that there is adequate protection in the public disclosure of such donations. One Member felt that there might be implications under the Charter of Rights and Freedoms if a limit were imposed. The majority of the members of the Committee did not support this proposal.

    17.2  Le Bloc Québécois a également proposé de limiter, par exemple, à 3 000 $ par an les dons faits à titre individuel par des électeurs, le montant maximum étant toutefois moins important que le principe. Encore une fois, le but visé est de réduire l'influence des gros bailleurs de fonds. On a soutenu, par contre, que la plupart des dons sont d'environ 100 $, et que cela tient en partie à la façon dont sont structurées les dispositions sur le traitement fiscal et la divulgation. D'après un député, il se pourrait que l'on invoque la Charte des droits et libertés si une limite est imposée. Cette proposition a été rejetée par la majorité des membres du Comité.

    17.3  One of the recommendations in Strengthening the Foundation was that a duly appointed registered electoral district agent be entitled to accept contributions and to issue tax receipts, in addition to being responsible for all financial operations of the local association. This was related to the proposal that local constituency associations be registered under the Canada Elections Act. As noted above, under section 13.1, the Committee rejected the proposal that local associations be registered. It was pointed out, by Elinor Caplan, M.P., that in Ontario local riding associations can issue tax receipts, and that this has worked well. While some members expressed support for the flexibility and other advantages that would ensue from the implementation of such a recommendation, others felt that it would require much more bureaucracy and paperwork. In the result, the majority of members did not agree with this recommendation.

    17.3  Dans Consolider les assises, il est notamment recommandé qu'un agent de circonscription enregistré dûment nommé soit autorisé à recevoir des contributions et à délivrer des reçus d'impôt et qu'il soit également responsable de toutes les opérations financières de l'association locale. Cette recommandation se rattache à la proposition voulant que les associations locales des circonscriptions soient enregistrées en vertu de la Loi électorale du Canada. Comme nous l'avons mentionné précédemment au point 13.1, le Comité rejette la proposition concernant l'enregistrement des associations locales. La députée Elinor Caplan a fait remarquer qu'en Ontario, les associations locales peuvent délivrer des reçus d'impôts et que cela fonctionne bien. Tandis que certains membres ont dit approuver la souplesse et les autres avantages que présente cette recommandation, d'autres estimaient qu'elle exigerait beaucoup plus de bureaucratie et de formalités administratives. La majorité des membres étaient contre cette recommandation.

    17.4  It was recommended in Strengthening the Foundation that provision be made for the retroactive issuance of receipts for contributions to a registered party, local association, or candidate during the election period prior to the official registration or nomination, as the case may be. The Income Tax Act allows registered political parties to issue official tax receipts only for contributions received after their registration according to the Canada Elections Act takes effect, which is the day after they have sponsored candidates in at least 50 ridings. Similarly, candidates can only issue official receipts for contributions received after their nomination papers have been accepted by the returning officer. This legal framework restricts the ability of parties and candidates to raise campaign funds in the first few weeks of a campaign. It can also lead to the inconvenience of returning cheques and other confusion. The Committee endorses this suggestion.

    17.4  Dans Consolider les assises, on recommande d'adopter une disposition afin d'autoriser l'émission rétroactive de reçus pour les contributions versées à un parti enregistré, à une association locale ou à un candidat durant la période électorale, avant l'enregistrement officiel ou la présentation officielle, selon le cas. La Loi de l'impôt sur le revenu permet aux partis politiques enregistrés de délivrer des reçus d'impôt officiels uniquement pour les contributions reçues après leur enregistrement en vertu de la Loi électorale du Canada, c'est-à-dire le lendemain du jour où ils ont présenté des candidats dans au moins 50 circonscriptions. Les candidats aussi peuvent remettre des reçus officiels, mais seulement pour les contributions versées après l'acception de leur bulletin de présentation par le directeur du scrutin. Ce cadre juridique restreint donc la possibilité, aussi bien pour les candidats que pour les partis, de recueillir des fonds dans les premières semaines d'une campagne. Cela peut également entraîner, entre autres inconvénients, le renvoi de chèques. Le Comité appuie cette suggestion.

    17.5  Strengthening the Foundation contained a proposal that no registered party or candidate be permitted to return to the donor, either directly or indirectly, any portion of a contribution that was made in conformity with the law. The Income Tax Act provides for tax credits for political contributions. A practice has been reported by which a party receiving a $100 contribution returns $25 to the donor, which is the actual cost to the taxpayer after applying the tax credit. The result is that the donor is not out of pocket and the party receives $75 of public money. The Chief Electoral Officer recommended that this practice be prohibited. The Committee agrees, provided that it is clear than a candidate is not required to accept every donations and has the right to return a donation if it is inadvertently accepted. It was suggested, for instance, that the issuance of a tax receipt could be incorporated as the triggering mechanism for this provision.

    17.5  Le document Consolider les assises renferme une proposition interdisant à tout parti ou à tout candidat de remettre au donateur, directement ou indirectement, une partie d'une contribution qui a été faite conformément à la loi. La Loi de l'impôt sur le revenu prévoit des crédits d'impôt pour les contributions politiques. On a signalé une pratique selon laquelle un parti qui reçoit une contribution de 100 $ remet 25 $ au donateur, ce qui correspond à ce qu'il en coûte réellement au contribuable après application du crédit d'impôt. Le donateur n'essuie donc pas de perte tandis que le parti encaisse 75 $ de fonds publics. Le directeur général des élections a recommandé d'interdire cette pratique. Le Comité est d'accord, à condition qu'il soit clair qu'un candidat n'est pas tenu d'accepter tous les dons et qu'il a le droit de remettre un don s'il a été accepté par inadvertance. Il a été proposé, par exemple, que la délivrance d'un reçu d'impôt serve de mécanisme de déclenchement pour cette disposition.

    17.6  The Chief Electoral Officer recommended, in Strengthening the Foundation, that a campaign debt, reported in the election expenses return as an unpaid claim, which remains outstanding six months after the date on which the return was due be considered a contribution, unless the creditor has taken legal action or has made other arrangements for payment. Under the current provisions governing the financing of election campaigns, goods or services obtained during a campaign sometimes remain unpaid for a significant length of time following an election, and in a number of cases the claims are never paid. It was pointed out that this is problematic because goods or services provided at no cost are actually contributions and, consequently, should be treated as such in terms of reporting and disclosure.

    17.6  Dans Consolider les assises, le directeur général des élections recommande que toute créance impayée qui a été déclarée dans le rapport des dépenses d'élection et qui n'est toujours pas réglée six mois après la date de remise obligatoire du rapport soit considérée comme une contribution, à moins que le créancier ait entamé des poursuites en justice ou pris d'autres dispositions pour récupérer son dû. En vertu des règles actuelles de financement des campagnes électorales, les biens et services obtenus durant une campagne restent parfois impayés longtemps après une élection. Dans bien des cas, ces créances ne sont jamais réglées. Cette situation pose un problème dans la mesure où les biens et services non payés sont en fait des contributions et doivent être considérés comme tels dans les rapports et aux fins de la divulgation.

    In its brief to the Committee, the Reform Party made a similar point. It recommended that loans, trade accounts payable or other amounts over $100 that are forgiven or settled for a lower amount should be reported as a political contribution. Furthermore, any such amounts should be declared as a contribution if unpaid for one year.

    Dans les observations qu'il a présentées au Comité, le Parti réformiste a fait valoir un point semblable. Il a recommandé que les prêts, les comptes fournisseurs ou les autres montants de plus de 100 $ qui sont remis ou réglés à rabais devraient être déclarés comme contributions politiques et déclarés comme contributions s'ils restent impayés après un an.

    Members of the Committee support the principle of this proposal. It was suggested, however, that provision be made to allow creditors to indicate that they are not waiving their claim, without having to commence legal action. Similarly, it should be clear that this provision would not apply to claims that are disputed by the campaign. There is a mechanism in Bill C-411, which was recently passed by the House of Commons, which will facilitate the payment of claims after the deadlines set out in the Canada Elections Act.

    Des membres du Comité appuient le principe de cette proposition. Il a été proposé, cependant, que l'on établisse une disposition permettant aux créanciers d'indiquer qu'ils ne renoncent pas à leur créance sans qu'ils aient à entamer des poursuites en justice. De même, il faudrait établir clairement que cette disposition ne s'appliquerait pas aux créances qui sont contestées par les organisateurs de la campagne. Le projet de loi C-411, qui a été adopté récemment par la Chambre des communes, propose un mécanisme qui facilitera le paiement des créances après les délais prévus dans la Loi électorale du Canada.

     

     

    18.0  Third Party Intervention

    18.0  Intervention des tiers

     

     

    18.1  Third parties are individuals and groups who are neither candidates nor political parties. In recent years, they have played an increasing role in election campaigns, often incurring advertising and other expenditures to oppose or support individual candidates or parties. Their activities are currently unregulated, despite attempts since 1983 to impose restrictions on them. The 1993 provision of the Canada Elections Act limiting the election advertising expenses of third parties to $1,000 was declared unconstitutional by the Alberta Court of Appeal. This decision was never appealed, although doubt was cast on it by the Supreme Court of Canada in its recent decision on the Quebec referendum legislation, the Libman case. As the Chief Electoral Officer said in his Report on the 36th general election, the present situation creates an anomaly since registered political parties and candidates are subject to rules regarding their funding and the expenses that they may incur, while third parties are not subject to any such constraints. This situation, if not remedied, can be expected in the long run to erode the financial foundation of the electoral system.

    18.1  Les tierces parties sont les individus et les groupes qui ne sont ni candidats, ni partis politiques. Au cours des dernières années, les tiers ont joué un rôle de plus en plus important dans les campagnes électorales, engageant souvent des dépenses à des fins de publicité ou autres pour marquer leur appui ou leur opposition à un candidat ou à un parti. À l'heure actuelle, leurs activités ne sont pas réglementées, malgré les efforts faits depuis 1983 pour les assujettir à certaines restrictions. La disposition de 1993 de la Loi électorale du Canada qui limite à 1 000 $ les dépenses de publicité faites par des tiers dans le cadre d'une campagne électorale a été déclarée inconstitutionnelle par la Cour d'appel de l'Alberta. Ce jugement n'a jamais été porté en appel, même s'il a été remis en question récemment par la décision rendue par la Cour suprême du Canada dans l'affaire Libman concernant la législation référendaire au Québec. Comme le directeur général des élections l'a souligné dans son rapport sur la 36e élection générale, le régime actuel crée une anomalie, en ce sens que les partis enregistrés et les candidats sont assujettis à des règles concernant leur financement et le montant de dépenses qu'ils peuvent engager tandis que les tiers ne font face à aucune de ces contraintes. À plus long terme, il est à prévoir qu'une telle situation, à moins qu'elle ne soit corrigée, minera la base financière du régime actuel.

    The Chief Electoral Officer proposed that consideration be given to including in the Canada Elections Act provisions that would govern third party intervention during an election campaign, perhaps based on the Referendum Act example. Such provisions could include:

    Le directeur général des élections propose qu'on envisage d'inclure dans la Loi électorale du Canada des dispositions régissant l'intervention de tierces parties lors d'une campagne électorale, peut être en se fondant sur l'exemple de la Loi référendaire. Ces dispositions pourraient poser ce qui suit :

    • Any group or individual that expects to spend above a certain threshold (e.g. $5,000) will have to register with and receive authorization from the Chief Electoral Officer.

  • Tout groupe ou toute personne qui prévoit engager des dépenses supérieures au seuil fixé (actuellement 5 000 $ aux termes de la Loi référendaire) devra s'inscrire auprès du directeur général des élections et être autorisé par celui-ci.
  • Names of the groups and individuals registering as third parties would be disclosed.
  • Le nom des groupes et des particuliers devra être divulgué.
  • Legislated spending limits for advertising to support or oppose a political party or candidate could be established. The limits might take into account the average amounts that the various parties and candidates normally spend on advertising and will be lowered accordingly to create a level playing field.
  • Il conviendrait d'établir, par voie législative, des limites de dépenses aux fins de la publicité visant à appuyer ou à contrecarrer un parti ou un candidat. Ces limites pourraient tenir compte de la moyenne des dépenses normalement affectées à la publicité par les différents partis et par les candidats, et être abaissées en conséquence.
  • Any third party that received authorization would have to submit a report of its income and expenditures, and disclose all contributions pledged or received for the period of one year prior to the registration date to six months following election day.
  • Tout tiers qui aura été autorisé devrait soumettre un rapport faisant état de ses dépenses ainsi que de ses revenus, et déclarer toutes les contributions reçues ou promises pour la période commençant un an avant la date d'enregistrement et se terminant six mois après la date du scrutin.
  • Where a company or union is concerned, the report must include the date and resolution passed by the governing body authorizing it to intervene in the campaign.
  • Pour toute entreprise ou tout syndicat, le rapport devra faire état de la date et la résolution de l'instance gouvernante l'autorisant à intervenir dans la campagne.
  • The Act would have to include provisions prohibiting collusion between candidates and third parties and among the third parties themselves.
  • La Loi devra prévoir l'interdiction de collusion entre candidats et tiers et entre les tiers eux-mêmes.
  • Penalties would be levied for any contravention of the Act.
  • Des pénalités seraient prévues pour toute infraction à la Loi.
  • The Chief Electoral Officer believed that all Canadians have the right to know, at a minimum, who is intervening in the political debate and who is doing so through financial support, and that spending limits apply to all participants.

    Le directeur général des élections estime que les Canadiens et Canadiennes sont en droit de savoir, au minimum, qui intervient dans le débat politique et qui le fait par le truchement d'un soutien financier; ils sont également en droit de savoir qu'il y a des limites de dépenses pour tous les intervenants.

    Some members of the Committee argued that the intent is fairness and the establishment of a level-playing field for all participants, where everyone plays by the same rules. Some regulation of third party intervention is required if the regulation of political parties and candidates is to be effective and have any meaning. Many members feel that the proposal from the Chief Electoral Officer involves reasonable restrictions, and is based on disclosure - it does not prevent third parties from participating in the electoral process, but sets up a framework for their participation. Most members of the Committee agree, in principle, with the proposed approach. Ken Epp, M.P., however, expressed reservations regarding it.

    Certains membres du Comité soutiennent que ces dispositions visent l'équité et l'établissement de règles du jeu équitables auxquelles doivent se plier tous les participants. L'intervention des tiers doit être réglementée jusqu'à un certain point si nous voulons que les règles applicables aux partis et aux candidats soient efficaces et pertinentes. De l'avis de nombreux membres, la proposition du directeur général des élections appelle des restrictions raisonnables et repose sur la divulgation. Elle n'empêche pas les tiers de participer au processus électoral mais encadre leur participation. La majorité des membres du Comité souscrivent en principe à l'approche proposée, à l'exception de Ken Epp, député, qui a exprimé des réserves.

    18.2  The 1992-93 Special Committee on Electoral Reform distinguished "issue advertising," as a particular form of third party intervention, which supports or opposes a particular issue or position - such as free trade or abortion - rather than a particular candidate or party. It proposed that a system be established that requires public disclosure of contributions received and expenditures made, including spending limits. The Chief Electoral Officer indicated that the provisions of his proposal, in section 18.1 above, could be modified and adapted to address the matter of issue advocacy. Members of the Committee, except those belonging to the Reform Party, support this proposition.

    18.2  Le Comité spécial sur la réforme électorale (1992-1993) a considéré que la promotion d'une cause, où l'on appuie ou conteste un thème ou une position (le libre-échange, par exemple, ou l'avortement) plutôt qu'un candidat ou un parti, s'apparente à une intervention de tiers. Il a proposé l'établissement d'un système exigeant la divulgation publique des contributions versées et des dépenses effectuées, y compris les maximums autorisés. Le directeur général des élections a indiqué que les dispositions contenues dans sa proposition, dans le paragraphe 18.1 ci-dessus, pourraient être modifiées et adaptées pour tenir compte de la promotion d'une cause. Les membres du Comité, à l'exception des membres du Parti réformiste, sont en faveur de cette proposition.

     

     

    19.0  Blackout Provisions

    19.0  Interdiction de publicité

     

     

    19.1  At present, as a result of a court decision, the blackout on advertising at the start and end of the campaign applies to political parties but not to candidates or third parties. This anomaly has created enormous confusion and difficulties among parties, candidates, broadcasters, and others. In his Report on the 36th general election, the Chief Electoral Officer urged that the blackout rules be clarified and made consistent, a point that was echoed by the Broadcasting Arbitrator in his report. All of the political parties that appeared before the Committee agreed that this confusion had to resolved.

    19.1  Il existe aujourd'hui, par suite du jugement d'un tribunal, une interdiction de publicité qui est applicable au début et à la fin de la campagne et qui s'applique aux partis politiques, mais non aux candidats ni aux tiers. Cette anomalie cause énormément de confusion et de difficultés parmi les partis, les candidats, les radiodiffuseurs et autres intervenants. Dans son Rapport sur la 36e élection générale, le directeur général des élections souhaite que les règles soient clarifiées et uniformisées, un souhait repris par l'arbitre en matière de radiodiffusion dans son rapport. Tout les partis politiques qui ont comparu devant le Comité pensent aussi qu'il faut corriger cette anomalie.

    The original intent of the two-day blackout period seems to have been to provide a brief hiatus in the broadcast campaign and to preclude last-minute attack messages. There were differing views among members as to whether this objective remained desirable. In any event, the recent decision of the Supreme Court of Canada in Thomson Newspapers Co., striking down the prohibitions on the publication of polls in the last 72 hours of an election campaign, has added a new dimension to the issue. Members agreed that if polls are to be allowed, then, in fairness, party advertising should also be permitted.

    Il semble que le but premier de la période de deux jours d'interdiction de publicité ait été de permettre à la campagne de faire une courte halte et d'empêcher les attaques de dernière minute. Les opinions varient entre les membres quant à savoir si cet objectif tient toujours. À tout événement, le récent jugement de la Cour suprême du Canada dans l'affaire Thompson Newspapers Co., annulant l'interdiction de publication de sondages d'opinion durant les 72 dernières heures d'une campagne électorale, a ajouté une nouvelle dimension à l'affaire. Les membres sont d'avis que si l'on autorise la publication de sondages, il faut aussi en toute justice permettre aux partis de s'annoncer.

    There was a unanimous feeling on the part of the members of the Committee that both advertising and polls should be prohibited on polling day itself. The Committee strongly urges the government to implement such a provision. Some members strongly supported the use of the notwithstanding clause of the Charter of Rights and Freedoms, if necessary; other members are strongly opposed to this. Members agreed that the blackout provisions at the beginning of the electoral campaign are no longer required.

    De l'avis unanime des membres du Comité, la publicité et les sondages devraient, dans la mesure du possible, être interdits le jour même du scrutin. Le Comité demande instamment au gouvernement d'adopter une telle disposition. Certains membres préconisent le recours à la disposition dérogatoire de la Charte canadienne des droits et libertés, tandis que d'autres s'y opposent vivement Les membres s'entendent pour dire que l'interdiction de publicité au début de la campagne électorale n'est plus nécessaire.

     

     

    20.0  Auditing and Returns

    20.0  Vérification et rapports

     

     

    20.1  It is recommended in Strengthening the Foundation that the auditing and verification procedures be simplified by requiring candidates to submit their financial returns and supporting vouchers, cancelled cheques, drafts, and bank statements directly to the Office of the Chief Electoral Officer. The Canada Elections Act currently requires that official agents submit the financial returns, audit statements and supporting vouchers to the returning officers. This process has led to delays in the audit process and, consequently, to delays in the payment of reimbursements. The Chief Electoral Officer suggested that this situation could be improved by providing for the financial returns to be submitted directly to his Office. The Committee is in agreement with this proposal.

    20.1  Dans Consolider les assises, on recommande de simplifier le processus de vérification en exigeant que les candidats remettent leurs rapports financiers, pièces justificatives, chèques oblitérés, traites et relevés bancaires directement au Bureau du directeur général des élections. Actuellement, la Loi électorale du Canada exige des agents officiels qu'ils soumettent les rapports financiers, les rapports du vérificateur et les pièces justificatives au directeur du scrutin. Cette façon de procéder retarde le travail des vérificateurs au Bureau du directeur général des élections et, par conséquent, le remboursement des candidats. Selon le directeur général des élections, on remédierait à la situation en exigeant que les rapports financiers soient directement adressés à son bureau. Le Comité est d'accord avec cette proposition.

    20.2  It was pointed in Strengthening the Foundation that potential shortcomings with the external audit process have been identified, possibly increasing the risk that candidates' returns contain material errors. In particular, it was felt that the absence of any obligation to consider the completeness of recorded transactions must be addressed, and that overcoming these shortcomings would substantially improve the reliability of the information contained in the returns. The recommendation was that a new audit certificate be established, and that the auditor be required to complete and sign a checklist, including a number of questions concerning the accounting records maintained by the official agent. There was general support for this proposal.

    20.2  Dans Consolider les assises, on souligne que d'autres lacunes ont été observées dans le processus de vérification externe, qui risquent d'entraîner des erreurs importantes dans les rapports des candidats. Ainsi, on estime qu'il faudrait considérer l'obligation d'examiner l'intégralité des opérations enregistrées et qu'en comblant ces lacunes, on améliorerait sensiblement la fiabilité des renseignements fournis dans les rapports financiers. Selon la recommandation formulée, un nouveau certificat de vérification devrait être établi et le vérificateur devrait être tenu de remplir et de signer une liste de contrôle comportant notamment des questions sur les registres comptables tenus par l'agent officiel. Cette proposition fait l'objet d'un appui général.

    20.3  In Strengthening the Foundation, it was proposed that all the financial returns required under the Canada Elections Act be allowed to be submitted electronically in a format prescribed by the Chief Electoral Officer and that a signed declaration be required to be submitted along with the electronic submission. The Committee agrees.

    20.3  Dans Consolider les assises, on propose d'autoriser la présentation, sous forme électronique, de tous les rapports financiers exigés en vertu de la Loi électorale du Canada, dans la forme prescrite par le directeur général des élections, et d'exiger qu'une déclaration signée y soit jointe. Le Comité est d'accord.

    20.4  Strengthening the Foundation also contained a recommendation that the Chief Electoral Officer be allowed to extend the deadline for the submission of any annual return or election expenses returns and to permit corrections to these returns under the same conditions as those currently considered acceptable. Section 238 of the Canada Elections Act permitted a candidate or official agent to apply to a judge for an order authorizing the late filing of expense returns. This recommendation is covered by Bill C-411, which was recently passed by the House of Commons.

    20.4  Le document Consolider les assises renferme aussi une recommandation visant à autoriser le directeur général des élections à prolonger le délai de remise de tout rapport annuel ou rapport des dépenses d'élection et à permettre la correction de ces documents aux mêmes conditions que celles actuellement en vigueur. L'article 238 de la Loi électorale du Canada permet à un candidat ou à son agent officiel de demander à un juge d'émettre une ordonnance autorisant le dépôt tardif du rapport des dépenses d'élection. Le projet de loi C-411, qui a récemment été adopté par la Chambre des communes, donne suite à cette recommandation.

     

     

    21.0  Reporting and Disclosure

    21.0  Rapports et divulgation

     

     

    21.1  In Strengthening the Foundation, the Chief Electoral Officer noted that under the current requirements of the Canada Elections Act, the financial reports of political parties are not sufficiently detailed to permit a complete assessment of their financial activities. The Royal Commission on Electoral Reform and Party Financing and the Special Committee on Electoral Reform both recognized the need for political parties to produce more detailed reports. The Chief Electoral Officer proposed that political parties be required to provide more detailed financial statements, such as a balance sheet, income statement, and a statement of change in financial position, and that generally accepted accounting principles be utilized.

    21.1  Dans Consolider les assises, le directeur général des élections note qu'en vertu des exigences actuelles de la Loi électorale du Canada, les rapports financiers qu'établissent les partis politiques ne sont pas suffisamment détaillés pour permettre une évaluation précise de leurs activités. La Commission royale sur la réforme électorale et le financement des partis ainsi que le Comité spécial sur la réforme électorale ont tous deux reconnu le besoin de rapports plus détaillés de la part des partis. Le directeur général des élections propose d'obliger les partis politiques à fournir des états financiers plus détaillés, tels qu'un bilan, un état des résultats et un état de l'évolution de la situation financière, et d'appliquer les principes comptables généralement reconnus.

    There was general support for this recommendation in the interests of transparency and accountability. There was a feeling that parties should be required to disclose at least as much as candidates are required to, and that this level of financial disclosure would be consistent with that required in a number of provinces. Concerns were expressed about the reference to "generally accepted accounting principles," in light of the unique nature of political parties, and the existence of local associations. Subject to this issue being clarified, members of the Committee agreed with the proposal.

    Les membres sont en général d'accord avec cette recommandation qu'ils estiment être dans l'intérêt de la transparence et de la responsabilisation. D'aucuns ont l'impression que les exigences applicables aux partis en matière de divulgation devraient être au moins aussi strictes que celles applicables aux candidats et que ce degré de divulgation financière devrait correspondre à celui exigé dans un certaines provinces. La mention des « principes comptables généralement reconnus » suscitent certains réserves, étant donné le caractère unique des partis politiques et l'existence des associations locales. Les membres du Comité sont d'accord avec la proposition, à condition que cet aspect soit éclairci.

    21.2  In Strengthening the Foundation, the Chief Electoral Officer suggested that it may also be practical to develop a short-form report to be used by candidates who do not spend beyond a certain threshold, as this would reduce administrative time and expense. It was proposed that threshold could be set at 10% of the spending limit. The Committee agrees.

    21.2  Dans Consolider les assises, le directeur général des élections est d'avis qu'il conviendrait par ailleurs d'instituer un rapport succinct à l'intention des candidats qui ne dépassent pas un certain seuil de dépenses, ce qui réduirait les frais et les délais administratifs. On propose de fixer ce seuil à 10 p. 100 de la limite de dépenses permise. Le Comité est d'accord.

    21.3  In Strengthening the Foundation, the Chief Electoral Officer indicates that the deadlines for candidates and parties to submit their election period returns are different for no apparent reason - candidates must transmit their returns within four months, while parties have up to six months. According to the Chief Electoral Officer, it would facilitate the process of verifying candidate and party election expenses returns if all reports were available within a four-month time frame. The NDP opposed this proposal, on the basis that the candidate returns are often required before the party can finalize its own returns. It was also suggested that, as an alternative, both candidates and parties could be given a deadline of six months. Different provinces have different deadlines. There was no consensus on this issue.

    21.3  Dans Consolider les assises, le directeur général des élections indique qu'aucune raison apparente ne justifie l'établissement d'échéances différentes pour la remise des rapports des candidats et des partis relativement à la période électorale. Ainsi, les candidats doivent s'exécuter dans les quatre mois suivant le jour du scrutin, tandis que les partis ont jusqu'à six mois pour déposer leurs rapports. Selon le directeur général des élection, si tous les rapports de dépenses des candidats et des partis étaient remis dans un délai de quatre mois, il serait plus facile de les vérifier. Le NPD s'oppose à cette proposition parce que les partis ont souvent besoin des rapports des candidats avant de pouvoir mettre la dernière main à leurs propres rapports. On propose aussi, à titre de solution de rechange, d'uniformiser à six mois le délai applicable aux candidats et aux partis. Au niveau provincial, les échéances diffèrent d'une province à l'autre. Il n'y a pas de consensus sur cette question.

    21.4  The Chief Electoral Officer pointed out in Strengthening the Foundation that because the registered political parties are only required to report on activities in by-elections within the context of their annual returns, the financial information that is provided is insufficient for assessing whether the parties have complied with the relevant provisions of the Canada Elections Act. He recommended a requirement that the parties submit a detailed financial return after each by-election, similar to the requirement for a general election. It should be noted that this proposal also relates to the reimbursement of parties for their by-election expenses, as discussed below in section 23.7. The Committee agrees.

    21.4  Dans Consolider les assises, le directeur général des élections souligne que parce que les données financières que déclarent les partis enregistrés relativement aux élections partielles sont intégrées à leurs rapports annuels, il est impossible de vérifier s'ils ont respecté ou non les dispositions pertinentes de la Loi électorale du Canada. Il recommande que chaque parti soit tenu de présenter un rapport des dépenses d'élection distinct et détaillé pour chaque élection partielle, semblable à celui qui leur est demandé après une élection générale. Il y a lieu de noter que cette proposition a aussi un lien avec le remboursement aux parties de leurs dépenses d'élection partielle, dont il est question plus loin à l'article 23.7. Le Comité est d'accord.

    21.5  In Strengthening the Foundation, the Chief Electoral Officer recommended that registered political parties and candidates be required to identify all donors by name, address, and a unique identifier, such as their date of birth, and that the categories of donors be broadened by adding the following classes: registered political parties, registered electoral district agents, political organizations other than registered political parties, and others. The Royal Commission on Electoral Reform and Party Financing made similar recommendations as a means of improving transparency. Members of the Committee, however, were opposed to having a "unique identifier," arguing that the names and addresses of donors were sufficient. With respect to the proposed broadening of the categories of donors, members feel that this is unnecessary, as the information is already available from other sources.

    21.5  Dans Consolider les assises, le directeur général des élections recommande d'obliger les partis politiques enregistrés et les candidats à désigner tous leurs donateurs par leur nom, leur adresse et un critère d'identification unique (la date de naissance, par exemple) et d'ajouter aux catégories actuelles de donateurs les catégories suivantes : « partis politiques enregistrés », « agents de circonscription enregistrés », « organismes politiques autres que les partis », et « autres ». La Commission royale sur la réforme électorale et le financement des partis avait formulé des recommandations semblables comme moyen d'améliorer la transparence. Les membres du Comité s'opposent toutefois à l'idée de recourir à un « critère d'identification unique », faisant valoir que les noms et les adresses des donateurs sont suffisants. En ce qui a trait à la proposition visant à ajouter de nouvelles catégories de donateurs, les membres estiment qu'une telle mesure est inutile, étant donné que ces renseignements peuvent déjà être obtenus à partir d'autres sources.

    21.6 In Strengthening the Foundation, it is pointed out that candidates often fail to submit a statement of personal expenses to their official agent, as required by section 224(2) of the Canada Elections Act. As a result, it is often not clear whether the candidate has not incurred any personal expenses or whether the statement was overlooked. It is, therefore, proposed that all candidates should be required to submit a statement of personal expenses to their official agents and that those who incurred none be required to submit a "nil return" in a form prescribed by the Chief Electoral Officer. The Committee agrees.

    21.6  Dans Consolider les assises, on souligne que les candidats omettent souvent de faire parvenir un état de leurs dépenses personnelles à leur agent officiel, comme l'exige le paragraphe 224(2) de la Loi électorale du Canada. Il est souvent difficile, par conséquent, d'interpréter cette omission, c'est-à-dire de savoir si le candidat n'a pas eu de dépenses personnelles ou s'il a oublié de fournir l'état exigé. On propose donc d'obliger tous les candidats à remettre à leur agent officiel un état de leurs dépenses personnelles et de faire en sorte que, même en l'absence de telles dépenses, les candidats soient tenus de présenter un état portant la mention « néant », de la manière prescrite par le directeur général des élections. Le Comité est d'accord.

    21.7  The Chief Electoral Officer has recommended that all transfers made between registered political parties and candidates be clearly reported to the Chief Electoral Officer, in both the respective party and candidate returns. Members agree that this would be consistent the principle of transparency.

    21.7  Le directeur général des élections recommande que tous les transferts de fonds effectués entre des partis politiques enregistrés et des candidats soient clairement déclarés au directeur général des élections dans les rapports des partis et dans ceux des candidats. Les membres conviennent que cette mesure respecte le principe de la transparence.

    21.8  The Committee also supports the recommendations that all transfers of funds involving registered political parties or local associations be reported to the Chief Electoral Officer.

    21.8  Le Comité souscrit aussi aux recommandations concernant la déclaration au directeur général des élections de tous les transferts de fonds effectués au niveau des partis politiques enregistrés ou des associations locales.

    21.9  The Royal Commission on Electoral Reform and Party Financing reported that there are occasions when contributions are made directly to Members of Parliament between elections. The Chief Electoral Officer proposed that, in order to enhance transparency and the right of the public to scrutinize such transactions, MPs should be required to disclose such contributions received, in a manner and format that conforms to the requirements for disclosure applied to registered political entities. Members of the Committee were not convinced that this is a practical problem. Contributions directly to a Member of Parliament would not be entitled to a tax receipt, and would raise questions as to their propriety and purpose. It was suggested that, if this practice exists, it could also be dealt with as part of a code of conduct or in the Parliament of Canada Act, if not as a criminal matter. In any event, if the money is ultimately used in an election campaign, it will be disclosed in due course as a contribution. Members agreed with a suggestion of Marlene Catterall, M.P., that in considering amendments to the definitions of contributions and election expenses, it should be clear in the Canada Elections Act that the identity of the original donors must be disclosed, regardless of how the money flows to the campaign.

    21.9  La Commission royale sur la réforme électorale et le financement des partis a soulevé la question des dons faits directement à des députés, en dehors d'une période électorale. Le directeur général des élections propose qu'au nom de la transparence et du droit d'examen du public, les députés soient tenus de divulguer ces contributions, d'une manière et sous une forme qui correspondent aux règles de divulgation applicables aux candidats et aux partis enregistrés. Les membres du Comité ne sont pas convaincus qu'il s'agit là d'un problème pratique. Les contributions faites directement à un député ne peuvent faire l'objet d'un reçu d'impôt et donnent lieu à des interrogations quant à leur bien-fondé et à leur raison d'être. Si cette pratique existe bel et bien, on est d'avis qu'elle pourrait s'inscrire dans le cadre d'un code d'éthique ou de la Loi sur le Parlement du Canada, ou même d'une loi pénale. De toute façon, si l'argent finit par être utilisé lors d'une campagne électorale, le montant en sera déclaré au moment opportun au même titre que n'importe quelle autre contribution. Les membres souscrivent à la proposition formulée par la députée Marlene Catterall, à savoir qu'au moment de se pencher sur la modification des définitions de « contribution » et « dépenses d'élection », il soit clairement précisé dans la Loi électorale du Canada que le nom du donateur original doit être divulgué, quelle que soit la filière par laquelle l'argent est parvenu jusqu'aux organisateurs de la campagne.

    21.10  Various academics have criticized the fact that volunteer labour is traditionally excluded from the calculation of election expenses. It is felt that the lack of disclosure and resulting lack of transparency has led to questions about undue influence and the integrity of the electoral system. In response to such concerns, the Chief Electoral Officer proposed in Strengthening the Foundation that candidates and registered political parties should be required to disclose volunteer labour beyond a certain threshold. He recommended that they submit, along with their election expenses reports, a report including the name, profession or occupation, and number of hours of volunteer work of any individual who volunteers for more than 40 hours during an electoral period. The Committee rejects this proposal as unnecessary and unworkable.

    21.10  Différents universitaires ont critiqué le fait que le travail bénévole soit depuis toujours exclu du calcul des dépenses d'élection. Le manque de transparence qui en résulte fait craindre les abus d'influence et mine l'intégrité du système électoral. En réponse à ces préoccupations, le directeur général des élections propose, dans Consolider les assises, d'obliger les candidats et les partis politiques à divulguer le travail bénévole au-delà d'un certain seuil. Il recommande que ceux-ci soumettent, parallèlement à leurs rapports des dépenses d'élection, un compte rendu donnant le nom, la profession et le nombre d'heures de bénévolat de toute personne ayant accompli plus de 40 heures de bénévolat au cours d'une période électorale. Le Comité rejette cette proposition qu'il juge inutile et impossible à mettre en pratique.

    21.11  Nomination contests are currently not regulated by the Canada Elections Act, except for a limit on how much can be spent on the notices for nomination meetings. Concerns have been expressed that there should be public record of nomination expenses in the interests of transparency and accountability, particularly as candidates can reap the benefits from the spill-over effect of nomination campaigns on the election campaign. The Royal Commission on Electoral Reform and Party Financing proposed, among other things, that all nomination contestants should be required to submit a report on their contributions and expenditures. In Strengthening the Foundation, the Chief Electoral Officer proposed that financial reports be required only from candidates who are nominated. Under this proposal, each candidate for an election should be required to submit a report on nomination contributions and expenses and a report of contributions received between the date of nomination by a party and the date of the official nomination for an election along with the election expenses return.

    21.11  À l'heure actuelle, les courses à l'investiture ne sont pas régies par la Loi électorale du Canada, sauf pour ce qui est de la limite imposée à l'égard des dépenses engagées pour les avis d'assemblées d'investiture. Certains sont d'avis que, par souci de transparence et de responsabilisation, les dépenses de mise en candidature devraient être rendues publiques, compte tenu en particulier du fait que les candidats peuvent profiter des retombées des campagnes de mise en candidature lors d'une élection. La Commission royale sur la réforme électorale et le financement des partis proposait notamment que tous les candidats à l'investiture soient tenus de remettre un rapport sur leurs contributions et leurs dépenses. Dans Consolider les assises, le directeur général des élections propose d'exiger des rapports financiers uniquement des candidats désignés. En vertu de cette proposition, chaque candidat à une élection serait tenu de joindre à son rapport sur les dépenses d'élection, un rapport sur les contributions et les dépenses d'investiture et un relevé des contributions reçues entre la date de désignation par un parti et la date de mise en candidature officielle pour une élection.

    Stéphane Bergeron, M.P., supported the disclosure of nomination expenses, on the basis that such spending can effectively constitute advertising for the election itself. Others, however, disagreed, arguing that if controls were to placed on nomination campaigns, fairness would require that tax receipts be issued. It was also felt that the regulation of the nomination process should be considered only as part of a larger package of reforms proposed by the Royal Commission.

    Le député Stéphane Bergeron est d'accord avec l'idée d'exiger la divulgation des dépenses d'investiture parce que ces dépenses peuvent effectivement procurer une certaine forme de publicité pour l'élection elle-même. D'autres sont toutefois en désaccord, soutenant que si l'on impose des restrictions à l'égard des campagnes de mise en candidature, il serait juste en retour de permettre l'émission de reçus d'impôt. On estime aussi que la réglementation du processus de mise en candidature devrait être envisagée uniquement dans le cadre plus global des réformes proposées par la Commission royale.

    In the case of contributions prior to the official nomination, members felt that as they are usually made to the riding association, there is already a public record. The majority of the members of the Committee were opposed to both the report on nomination contributions and expenses, and the report on contributions received between the party nomination date and the official nomination date.

    Dans le cas des contributions antérieures à la mise en candidature officielle, les membres estiment que comme celles-ci sont habituellement versées à l'association de circonscription, elles sont déjà du domaine public. La majorité des membres du Comité s'opposent à l'idée d'exiger un rapport sur les contributions et les dépenses de mise en candidature ainsi que sur les contributions reçues entre la date de désignation par le parti et la date officielle de mise en candidature.

     

     

    22.0  Surplus Funds

    22.0  Fonds excédentaires

     

     

    22.1  The Chief Electoral Officer has recommended that section 232 of the Canada Elections Act be reviewed to specify the method by which the surplus must be calculated, taking into account the transfers between candidates and political parties. This must take into account the recent practice of candidates assigning a portion or all of their reimbursement of election expenses to their political parties and the fact that some parties return a portion of the funds to the candidates. The Committee agrees with this suggestion.

    22.1  Le directeur général des élections a recommandé que l'on révise l'article 232 de la Loi électorale du Canada pour préciser la méthode de calcul de l'excédent, en prenant en compte les transferts entre candidats et partis politiques. Il importe de tenir compte de l'habitude qu'ont pris les candidats récemment de céder la totalité ou une partie du remboursement de leurs dépenses d'élection à leur parti, lequel leur retourne parfois certaines sommes. Le Comité est d'accord avec cette proposition.

    22.2  The Chief Electoral Officer proposed, in Strengthening the Foundation, that the Office of the Chief Electoral Officer issue a notice of assessment to the candidates' official agents, upon completion of the audit of the candidates' election expenses returns. Candidates would be required to dispose of the surplus within 60 days after receiving notice of assessment, to notify the Chief Electoral Officer in the prescribed form, and to provide evidence of the disposal. The current provisions create administrative difficulties, the deadlines are sometimes too tight, and can result in surplus funds not being disposed of for extended periods of time. The Committee agrees.

    22.2  Dans Consolider les assises, le directeur général des élections propose que le Bureau du directeur général des élections adresse un avis d'évaluation aux agents officiels des candidats, une fois terminée la vérification de leurs rapports des dépenses d'élection. Les candidats seraient tenus de liquider l'excédent dans les 60 jours suivant la réception de l'avis, d'en informer le directeur général des élections dans les règles et de produire une preuve de la liquidation des fonds. Les dispositions actuelles créent des difficultés, les délais sont parfois trop serrés, et il arrive que la liquidation des fonds excédentaires tarde beaucoup. Le Comité est d'accord avec cette proposition.

    22.3  In Strengthening the Foundation, it was recommended that political parties and registered electoral district agents be prohibited from transferring funds to unelected candidates after polling day, except for the payment of unpaid claims as declared in a candidate's election expenses return. This was considered necessary to ensure that once the surplus funds have been transferred to a party they are not then forwarded to unelected candidates, who are beyond public scrutiny. Members were uncomfortable with the wording of this provision. They felt that it should apply to all candidates, rather than just unelected candidates, and that it should be clearly provided that this does not prevent the payment of legitimate debts to candidates.

    22.3  Dans Consolider les assises, on recommande d'interdire aux partis politiques et aux agents de circonscription enregistrés de transférer des fonds à des candidats non élus après le jour du scrutin, sauf pour acquitter des créances impayées déclarées dans leur rapport des dépenses d'élection. On veut ainsi s'assurer que des fonds excédentaires transférés à un parti ne seront pas remis par la suite à des candidats non élus, qui échappent à tout examen public. Les membres du Comité ont des réserves au sujet de la formulation de cette disposition. Ils estiment que cette interdiction devrait viser tous les candidats et pas seulement les candidats non élus et que l'on devrait préciser que cela n'empêche pas le règlement des créances légitimes des candidats.

    22.4  It was pointed out by the Chief Electoral Officer in Strengthening the Foundation that there is a discrepancy concerning the surplus funds of independent candidates or those with no political affiliation. According to section 232 of the Canada Elections Act, such candidates are required to remit all surplus funds to the Receiver General for Canada. The same section, however, permits candidates who are affiliated with a registered party to transfer their surplus funds to a local association or to the chief agent of the party. To remedy this situation, it was recommended that provision be made for the surplus funds of an independent candidate or a candidate with no political affiliation to be returned to him or her by the Chief Electoral Officer, on behalf of the Receiver General, if that candidate is officially nominated for the subsequent election. The Committee agrees that this approach would be fair, but feels that it must be clear that he or she would only be entitled to the return of the funds if he or she runs as an independent candidate or a candidate with no political affiliation in the next election. In other words, if the independent candidate runs for a registered party in the next election, he or she would not receive the surplus funds from the last election.

    22.4  Dans Consolider les assises, le directeur général des élections signale une incohérence au sujet des fonds excédentaires des candidats indépendants ou sans appartenance politique. Aux termes de l'article 232 de la Loi électorale du Canada, ces candidats doivent remettre tout excédent au receveur général du Canada. En revanche, le même article permet aux candidats affiliés à un parti politique de transférer leurs fonds excédentaires à une association locale ou à l'agent principal du parti. Pour remédier à la situation, il a été recommandé que le directeur général des élections, agissant au nom du receveur général, soit autorisé à remettre les fonds excédentaires aux candidats indépendants ou sans affiliation politique s'ils sont officiellement candidats à une élection ultérieure. Le Comité convient que cette façon de procéder serait juste, mais il estime opportun de préciser que la personne concernée ne se verra remettre les fonds en question que si elle est de nouveau un candidat indépendant ou sans affiliation politique à l'élection suivante. Autrement dit, si le candidat indépendant se présente comme candidat d'un parti enregistré à une élection ultérieure, il ne recevra pas les fonds excédentaires provenant de la dernière élection.

    22.5  The Chief Electoral Officer recommended in Strengthening the Foundation that if donations to party leadership campaigns are channelled through the party to take advantage of the tax treatment, the registered agent of a leadership contestant should be required to return to the registered political party all surplus funds raised for the purpose of the leadership campaign. For the reasons mentioned above under section 16.7, the Committee supports this proposal.

    22.5  Toujours dans Consolider les assises, le directeur général des élections recommande que, lorsque des dons destinés à financer une campagne de direction d'un parti sont remis au parti pour permettre au donateur de recevoir un reçu pour les fins de l'impôt, l'agent enregistré de tout candidat à la direction d'un parti politique soit tenu de remettre au parti tous les fonds de campagne excédentaires. Pour les raisons exposées au paragraphe 16.7 ci-dessus, le Comité est d'accord avec cette proposition.

     

     

    23.0  Reimbursement

    23.0  Remboursement

     

     

    23.1  The Christian Heritage Party argued in its brief to the Committee that, while it is valid to provide tax credits for political contributions to encourage citizen participation in the political process, it is morally illegitimate to continue direct tax subsidies to some party campaigns through a 50% refund of campaign costs: this practice compels taxpayers to financially support parties whose policies they may oppose. Members of the Committee pointed out that political parties are reimbursed only 22.5% of their eligible election expenses, while candidates receive a rebate of 50% of their election expenses. In any event, members believe that public financial support is valid, and contributes to a healthy democracy and fairness in the electoral system. There is a public interest in using public funds in this way, and the Committees disagrees with this proposal.

    23.1  Dans son mémoire au Comité, le Parti de l'Héritage Chrétien du Canada souligne qu'il estime légitime d'offrir des crédits d'impôt pour les contributions politiques afin d'encourager la participation des citoyens au processus politique, mais qu'il juge moralement inacceptable de continuer les subventions fiscales directes offertes à certains partis par le biais du remboursement de 50 p. 100 des frais des campagnes; en effet, par cette pratique, les contribuables accordent un appui financier à des partis préconisant des politiques auxquelles ils s'opposent. Les membres du Comité soulignent que les partis politiques ne se font rembourser que 22,5 p. 100 de leurs dépenses d'élection admissibles, tandis que les candidats touchent une remise de 50 p. 100 de leurs dépenses d'élection. De toute façon, les membres jugent que l'appui financier public est un mécanisme valide qui contribue à une démocratie saine et à l'équité du système électoral. Cette utilisation des fonds publics est dans l'intérêt de la population, et le Comité rejette la proposition.

    23.2  The Chief Electoral Officer has recommended that the reimbursement to registered political parties should be made on the basis of paid election expenses and be conditional on the filing of all required election expenses and fiscal period returns in accordance with the Canada Elections Act. There are two elements to this proposal: first, that the reimbursement is contingent upon the submission of all election expenses and the annual fiscal period returns required under the Act. Second, the reimbursement would be restricted to paid election expenses, rather than declared expenses, as at present. While there was general agreement with the first element, concerns were expressed, particularly by the NDP, to the second. It was pointed out that the implication of the proposal would be that contributions in kind, including the provision of paid staff, would not be reimbursed, although they would included in the calculation of election expenses. While it is possible that ways could be found around this - by issuing invoices and cheques to cover the cost of such contributions - this could create unnecessarily complications and paperwork. Against this, it was suggested that such an approach would lead to more transparency. The point behind this recommendation is that parties should only be reimbursed where they have incurred actual expenses, and have spent money, which is not the case with in-kind contributions. It is also possible that such contributions could be used to artificially increase election expenses. The Act currently restricts reimbursement of candidate expenses to those that are paid, but refers to party expenses that are declared: this recommendation is designed to treat both candidates and parties the same, and would have not change the treatment of candidate expenses. In the result, a majority of the members of the Committee supported this recommendation.

    23.2  Le directeur général des élections recommande que le remboursement des partis politiques enregistrés soit effectué sur la base des dépenses engagées pour l'élection, et sous réserve de la présentation de tous les rapports sur les dépenses d'élection et des rapports financiers annuels prescrits par la Loi électorale du Canada. La proposition comprend deux éléments : en premier lieu, que le remboursement soit effectué sous réserve de la présentation de tous les rapports sur les dépenses d'élection et des rapports financiers annuels prescrits par la Loi. En deuxième lieu, que ne soient remboursées que les dépenses d'élection engagées, plutôt que les dépenses déclarées, comme à l'heure actuelle. Le premier élément fait à peu près l'unanimité, mais le deuxième suscite des préoccupations, particulièrement chez le NPD. On souligne qu'en vertu de la proposition, les contributions en nature, y compris la prestation de personnel rémunéré, ne seront pas remboursées, malgré qu'elles soient incluses dans le calcul des dépenses d'élection. Il serait possible de contourner le problème, par exemple en émettant des factures et des chèques pour couvrir le coût de ce genre de contributions, mais cela entraînerait des complications et de la paperasserie inutile. Par contre, une telle approche favorise une plus grande transparence. Le but de la recommandation est de veiller à ce que les partis se fassent rembourser uniquement les dépenses qu'ils ont réellement engagées et l'argent qu'ils ont dépensé, ce qui ne vise donc pas les contributions en nature. Il est également possible que de telles contributions servent à gonfler artificiellement les dépenses d'élection. À l'heure actuelle, la Loi rembourse aux candidats seulement les dépenses engagées, mais rembourse aux partis les dépenses déclarées; la présente recommandation permettrait que les candidats et les partis soient traités de la même façon, sans pour autant modifier la façon dont sont traitées les dépenses des candidats. Finalement, la majorité des membres du Comité appuient la recommandation.

    23.3  In Strengthening the Foundation, there was a proposal that the reimbursement of election expenses for both parties and candidates should be an amount per vote that in total would not exceed the total amount of reimbursements paid to parties and candidates at the 1993 general election. Rather than continuing to reimburse parties on the basis to spend money, it was suggested that a more equitable system would base the reimbursement on the number of votes each party receives. A similar recommendation had been made by the Royal Commission on Electoral Reform and Party Financing. It was further suggested that the total amount of reimbursement for future general elections should not exceed the indexed value of the total of reimbursements to political parties and candidates during the 1993 general election (approximately $22.8 million). On the basis of this total, a reasonable reimbursement would be approximately $1.00 per vote. (1993 figures were employed for the purposes of this recommendation as the Report was tabled in 1996; in the 1997 general election, the total amount reimbursed to parties and candidates was approximately $27 million.) There was no support among members of the Committee for the proposal that the basis for reimbursement be on the basis of the votes obtained.

    23.3  Une des propositions dans Consolider les assises veut que le remboursement des dépenses d'élection des partis et des candidats soit fixé à un montant par voix dont le total ne dépasserait pas le total des sommes remboursées aux partis et aux candidats à l'élection générale de 1993. Le système proposé est donc plus équitable, et au lieu de continuer à rembourser les partis sur la base des dépenses engagées, le remboursement serait calculé en fonction du nombre de voix que remporte chaque parti. La Commission royale sur la réforme électorale et le financement des partis avait proposé une recommandation semblable. Il est également suggéré que le montant total du remboursement pour les futures élections générales ne dépasse pas la valeur indexée du total des remboursements effectués aux partis et aux candidats lors de l'élection générale de 1993 (soit environ 22,8 millions de dollars). En se basant sur ce montant, un remboursement raisonnable serait de l'ordre de 1 $ par voix. (Les données de 1993 sont utilisées aux fins de cette recommandation car le rapport a été déposé en 1996; aux élections générales de 1997, le montant total remboursé aux partis et aux candidats s'élevait à environ 27 millions de dollars). Les membres du Comité ne sont pas en faveur de la proposition voulant que le remboursement soit calculé en fonction des suffrages obtenus.

    23.4  The present reimbursement levels - which are 22.5% for registered political parties and 50% for candidates - have resulted in an imbalance between the financial resources of parties and candidates. The surpluses declared by candidates are large and increase with each election, whereas the parties, which have to conduct increasingly expensive national campaigns, are looking to their candidates for help. The result has been that, for varying reasons, funds are transferred from the individual campaigns to the parties. Stéphane Bergeron, M.P., suggested that the reimbursement for parties be raised to 50%, to match that accorded to candidates. It has also been suggested that the level of reimbursement could be set at 33% for both, which would represent an increase for the parties, but a decrease for the candidates. Most members of the Committee agreed with the proposition that candidates and parties be reimbursed at the same level, and, further, that 50% would seem to be good level. This issue will obviously require further study, including an assessment of the financial implications.

    23.4  Les niveaux de remboursement, actuellement de 22,5 p. 100 pour les partis et de 50 p. 100 pour les candidats, entraînent un déséquilibre dans les ressources financières des partis et des candidats. Les surplus déclarés par les candidats sont importants et augmentent à chaque élection tandis que les partis, qui doivent mener des campagnes nationales de plus en plus coûteuses, comptent sur l'aide de leurs candidats. Le résultat est que, pour diverses raisons, les fonds sont transférés des campagnes individuelles aux partis. Le député Stéphane Bergeron suggère d'augmenter le niveau de remboursement aux partis pour qu'il corresponde à celui des candidats, c'est-à-dire de le porter à 50 p. 100. Par ailleurs, il est aussi suggéré de fixer le taux de remboursement à 33 p. 100 pour les deux groupes, ce qui représenterait une augmentation pour les partis mais une baisse pour les candidats. La plupart des membres du Comité conviennent de rembourser les candidats et les partis au même taux, soit à 50 p. 100. La question devra faire l'objet d'une étude plus approfondie et d'une évaluation des répercussions financières.

    23.5  The Green Party suggested that a check-box be provided on tax returns which would allow each voter to divert a fixed amount of public money to the party of his or her choice. Members were opposed to this idea, pointing out that the current system whereby people have the opportunity to make a contribution to the party of their choice in return for a tax credit works well.

    23.5  Le Parti Vert propose aussi de mettre sur les déclarations d'impôt une case à cocher qui permettrait à chaque électeur d'attribuer un montant établi, provenant des fonds publics, au parti de son choix. Les membres du Comité sont contre cette idée, soulignant le bon fonctionnement du système actuel en vertu duquel les personnes peuvent contribuer au parti de leur choix et bénéficier en contrepartie de crédits fiscaux.

    23.6  It was recommended in Strengthening the Foundation that a registered political party be eligible for a reimbursement of by-election expenses if its candidate(s) obtain 5% of the valid votes cast in each electoral district where a by-election is held. At present, parties are reimbursed only for expenses incurred during a general election. The Committee agrees that parties should be reimbursed for the expenses in by-election on the same basis in general elections, with some members being surprised to discover that this was not already the case. The Committee notes that Bill C-243, which was introduced by Ian McClelland, M.P., and passed in the last Parliament, restricts the reimbursement of election expenses to those parties which receive either 2% of the national vote or 5% of the vote in those ridings where they endorsed candidates. The proposed formula would be consistent with this amendment.

    23.6  Il est notamment recommandé dans Consolider les assises qu'un parti politique enregistré soit admissible au remboursement des dépenses liées à une élection partielle lorsque ses candidats obtiennent 5 p. 100 des suffrages validement exprimés dans chacune des circonscriptions où se tiennent des élections partielles. À l'heure actuelle, les partis ne se font rembourser que les dépenses engagées pour une élection générale. Le Comité est d'accord pour que les partis se fassent rembourser les dépenses engagées lors d'élections partielles sur la même base que dans les élections générales, et certains membres sont même surpris d'apprendre que cela ne se fait pas déjà. Le Comité constate que le projet de loi C-243, déposé par le député Ian McClelland et adopté à la dernière législature, limite le remboursement des dépenses d'élection au seul parti qui remporte 2 p. 100 du suffrage national ou 5 p. 100 des voix dans les circonscriptions où il parraine des candidats. La formule proposée est conforme à cette modification.

     

     

     24.0  General Electoral Finance Issues

    24.0  Questions financières générales

     

     

    24.1  Section 198 of the Canada Elections Act requires that the tariff of fees and expenses for election officers be fixed by the Governor in Council on the basis of the recommendation of the Chief Electoral Officer. In practice, the Chief Electoral Officer conducts periodic reviews of the tariff in light of changes to the Consumer Price Index, minimum wages rates, and the rates paid in other electoral jurisdictions. Travel and living expenses are in accordance with Treasury Board directives. The Standing Joint Committee on Scrutiny of Regulations has expressed the view that the Canada Elections Act should be amended to grant the Governor in Council the authority to designate persons who might determine the amount of fees, costs, allowances an expenses. In Strengthening the Foundation, however, it was suggested that rather than create a situation in which the Governor in Council must delegate the authority to amend the tariff each time it requires updating, the Chief Electoral Officer could be authorized to amend the tariff. This would include the power to determine the amount of fees, costs, allowances and expenses of election officers, and would be consistent with the Chief Electoral Officer's responsibility for the operation of the Canadian electoral system. The Committee agrees with this recommendation.

    24.1  En vertu de l'article 198 de la Loi électorale du Canada, le gouverneur en conseil peut, sur l'avis du directeur général des élections, établir un tarif fixant les honoraires et dépenses à payer aux directeurs du scrutin. Dans la pratique, le directeur général des élections examine régulièrement le tarif à la lumière des variations de l'indice des prix à la consommation, des taux de salaire minimums et des taux payés dans d'autres compétences électorales. Les frais de déplacement et de subsistance sont fixés en conformité avec les directives du Conseil du Trésor. D'après le Comité mixte permanent de l'examen de la réglementation, la Loi électorale du Canada devrait être modifiée afin d'accorder au gouverneur en conseil le pouvoir de désigner des personnes chargées de fixer le montant des honoraires, des frais, des allocations et des dépenses. Toutefois, dans Consolider les assises, il est suggéré d'autoriser le directeur général des élections à modifier le tarif, au lieu de créer une situation dans laquelle le gouverneur en conseil doit déléguer le pouvoir de modifier le tarif chaque fois que celui-ci doit être mis à jour. Le directeur général des élections aurait également le pouvoir de fixer le montant des honoraires, des frais, des allocations et des dépenses à allouer aux directeurs du scrutin, pouvoir qui serait compatible avec sa responsabilité à l'égard du fonctionnement du système électoral canadien. Le Comité adopte cette recommandation.

    24.2  Another recommendation in Strengthening the Foundation was that candidates should be permitted, on application to the Chief Electoral Officer in the prescribed form, to pay unpaid election claims which were previously reported in the election expenses return within the six-month period, rather than having to obtain a court order, as is currently required. This was recently implemented by Bill C-411.

    24.2  Selon une autre recommandation contenue dans Consolider les assises, les candidats devraient être autorisés, après en avoir fait la demande en bonne et due forme au directeur général des élections, à régler, dans les six mois après la date de remise obligatoire du rapport des dépenses d'élections, les créances électorales impayées et auparavant déclarées dans le rapport des dépenses d'élection, au lieu de devoir obtenir une ordonnance judiciaire, comme la Loi l'exige à l'heure actuelle. Or le projet de loi C-411 a mis cette recommandation en oeuvre récemment.

    24.3  Section 201 of the Canada Elections Act requires that all claims relating to the conduct of an election be paid by separate cheques issued from the office of the Receiver General in Ottawa and sent directly to each person entitled to payment. This has led to difficulties and inefficiencies. The provision does not take into account existing or future methods of payment, such as direct deposit. It is also not clear whether an individual who has performed more than one function must be paid by "separate cheques" for each function. It was, therefore, recommended that the Chief Electoral Officer be made responsible for ensuring the payment of all claims relating to the conduct of an election or under the authority of the Act in a manner acceptable to the Receiver General. The Committee agrees.

    24.3  L'article 201 de la Loi électorale du Canada stipule que toutes les réclamations faites relatives à la conduite d'une élection doivent être acquittées par chèques distincts émis par le bureau du receveur général, à Ottawa, et expédiés directement à chaque personne qui a droit à un paiement. Cette disposition complique les choses et diminue l'efficacité. Elle ne tient pas compte des modes de paiement actuel ou à venir, comme les dépôts directs. De plus, on ne sait pas si une personne qui a rempli plus d'une fonction doit être rémunérée par « chèque distinct » pour chaque fonction. Il est par conséquent recommandé que le directeur général des élections soit chargé de veiller au paiement de toute réclamation relative à la conduite d'une élection ou en conformité avec la Loi, selon un mode acceptable aux yeux du receveur général. Le Comité est d'accord.

    24.4  John Harvard, M.P., suggested to the Committee that consideration be given to increasing public financial support to main party candidates in elections. Conversely, Ted White, M.P., proposed that all public financial assistance to political parties and political lobbies be removed, including refund of candidate or party expenses, the "renting" of parliamentary staff for reimbursement, tax credits for contributions to federal political parties, and the transfer of tax credits to leadership or nomination campaigns or provincial or municipal parties. Members did not support either of these positions. They feel that, generally, the current system of reimbursement and public support is appropriate, and should remain in place, subject to the point made in section 23.4 above that consideration be given to making the level of reimbursement of candidates and parties the same. As noted above, members support the principle of public financing of political parties and candidates. The current levels represent a reasonable balancing of the different interests, and achieve an element of fairness in the electoral system.

    24.4  Le député John Harvard suggère au Comité d'envisager d'accroître le soutien financier public accordé aux candidats des grands partis lors des élections. Inversement, le député Ted White propose de supprimer toute aide financière publique consentie aux partis et aux lobbies politiques, y compris le remboursement des dépenses des candidats ou des partis, l'affermage de travail au personnel parlementaire, les crédits fiscaux pour les contributions à des partis politiques fédéraux et le transfert de crédits fiscaux aux campagnes d'investiture ou de présentation ou aux partis provinciaux ou municipaux. Les membres du Comité n'appuient ni l'une ni l'autre de ces positions. Ils estiment que dans l'ensemble, le système actuel de remboursement et de financement public convient très bien et doit demeurer, sous réserve du point souligné à la partie 23.4 ci-dessus concernant la nécessité de rembourser les candidats et les partis au même taux. Comme déjà souligné, les membres du Comité appuient le principe du financement public des partis politiques et des candidats. Les niveaux actuels représentent une tentative raisonnable d'équilibrer les divers intérêts et d'assurer une certaine équité au système électoral.

     

     

    MISCELLANEOUS AND "TECHNICAL" ISSUES

    DIVERS ET QUESTIONS "TECHNIQUES"

     

     

    25.0  Miscellaneous Issues

    25.0  Points divers

     

     

    A number of miscellaneous issues arose during discussions by the Committee, or were inadvertently omitted from the previous lists.

    Divers points ont été soulevés au cours des discussions du Comité ou ont été omis par inadvertance des listes précédentes.

    25.1  In Strengthening the Foundation, it was recommended that threshold amount for the disclosure of the name of a contributor to a registered party or candidate be raised to $250. It was pointed out that the current threshold of $100 was introduced in 1974, and has not been updated or revised since then. This figure should probably be changed on the basis on the rate of inflation in the last 24 years. A figure of $250 would also be consistent with the provision in the Referendum Act. Some people feel that the $100 limit influences the contributions of some donors as they do not want their names published. The proposed increase has been recommended in the past by the Royal Commission on Electoral Reform and Party Financing and the Special Committee on Electoral Reform, and was supported by various Members who appeared before the Committee. There was general support on the Committee for this change.

    25.1  Il est recommandé, dans Consolider les assises, de faire passer à 250 $ le seuil applicable à la publication des noms des donateurs à un parti enregistré ou à un candidat. On souligne en effet que le seuil actuel de 100 $, adopté en 1974, n'a pas été revu depuis. Or, il conviendrait probablement de le modifier en fonction du taux d'inflation des 24 dernières années. La somme de 250 $ serait également conforme aux dispositions de la Loi référendaire. Selon certaines personnes, le seuil de 100 $ influe sur les contributions de certains donateurs qui ne souhaitent pas que leurs noms soient publiés. La Commission royale sur la réforme électorale et le financement des partis et le Comité spécial sur la réforme électorale ont d'ailleurs déjà recommandé cette augmentation, laquelle a été appuyée par divers députés qui ont comparu devant le Comité. Celui-ci appuie dans l'ensemble le changement.

    25.2  John Harvard, M.P., recommended to the Committee that the tax credit for small donations should be increased to encourage public participation. He suggested that the tax credit could be increased to 75% of the first $250 - rather than the existing 75% of the first $100. This would presumably result in the upward adjustment of the rest of the scale of tax credits. Members felt that this proposal was closely related to that in section 25.1 above regarding the threshold for disclosure of names of donors. In addition to a concern that the 1974 financing limits be updated and revised to account for inflation, there was also a recognition that the use of tax credits that are weighted in favour of small donations has had a positive effect the Canadian electoral system. The Committee agrees in principle with the proposal that the tax credit be increased.

    25.2  Le député John Harvard recommande au Comité que le crédit d'impôt pour les petits dons soit augmenté afin d'encourager la participation publique. Il propose d'augmenter le crédit d'impôt pour qu'il corresponde à 75 p. 100 des 250 premiers dollars, et non des 100 premiers dollars, mesure qui entraînerait sans doute un rajustement à la hausse de tout le barème des crédits d'impôt. Les membres estiment que cette proposition est étroitement liée à celle figurant au point 25.1 ci-dessus concernant le seuil applicable à la publication des noms des donateurs. En plus de vouloir réviser les limites financières établies en 1974 et les mettre à jour en fonction de l'inflation, les membres du Comité reconnaissent que les crédits d'impôt qui favorisent les petits dons ont un effet favorable sur le système électoral canadien. Le Comité adopte en principe la proposition voulant que le crédit d'impôt soit augmenté.

    25.3  The Chief Electoral Officer recommended, in Strengthening the Foundation, the repeal of section 60 of the Canada Elections Act, which permits candidates who were Members at the dissolution of Parliament immediately preceding the election to register in electoral districts other than those in which they reside. This section allows candidates who were Members of Parliament immediately preceding the dissolution to register as electors in several locations, including the ridings in which they are candidates even if they do not reside there. As this right is not available to other candidates, the Chief Electoral Officer felt that, in the interests of fairness and consistency, it should be discontinued. Members were divided on this proposal, with some agreeing with the reasoning of the Chief Electoral Officer, and others arguing that it is important provision that reflects the realities faced by Members of the House of Commons and their families.

    25.3  Le directeur général des élections recommande, dans Consolider les assises, que soit abrogé l'article 60 de la Loi électorale du Canada qui permet aux candidats siégeant à la Chambre des communes juste avant la dissolution de s'inscrire comme électeurs dans des circonscriptions électorales autres que celles où ils habitent. En vertu de cet article, les candidats qui étaient députés juste avant la dissolution peuvent donc s'inscrire comme électeurs à divers endroits, y compris dans la circonscription où ils se présentent, même si leur lieu de résidence ordinaire est ailleurs. Le directeur général des élections juge nécessaire, par souci d'équité et de cohérence, de supprimer ce droit dont ne jouissent pas les autres candidats. Les avis sont partagés au Comité concernant cette proposition, certains étant d'accord avec le raisonnement du directeur général des élections, et d'autres affirmant que cette importante disposition reflète la réalité que vivent les députés et leurs familles.

    25.4  At present, as part of the nomination requirements for candidates, there is a requirement that their "occupation" be specified. Members of the House of Commons have expressed frustration that they are not allowed to list "MP" or "Member of Parliament" as their occupation. It appears that this is based on the fact that they cease to be Members as of date of the dissolution of Parliament, although there are special provisions to continue their remuneration until the election. Technically, they are, therefore, not Members of Parliament as of the nomination date.

    25.4  À l'heure actuelle, les candidats qui se présentent doivent préciser leur « profession ». Les députés pour leur part se sentent frustrés de ne pas pouvoir inscrire « député » comme profession. Il semble en effet qu'ils cessent d'être députés dès la dissolution du Parlement, bien qu'ils continuent d'être rémunérés jusqu'au moment de l'élection. Par conséquent, en théorie, ils ne sont plus des députés au jour de la présentation.

    It was suggested that one solution would be to delete the need to indicate the candidate's occupation. It no longer serves any purpose, if it ever did, and should not be required. Most of the members agree.

    Il est suggéré notamment de cesser de demander aux candidats leur occupation. La question, si elle a déjà été utile, ne l'est plus et ne devrait plus être posée. La plupart des membres sont d'accord.

    25.5  In its submission to the Committee, the Green Party proposed that 47-day election schedule be restored. Bill C-63, which was enacted in 1996, reduced the minimum election period from 47 to 36 days, in part as a result of the establishment of the Register of Electors. While there was no explicit support for the reinstatement of the old election schedule, members of the Committee were divided over the 36-day schedule was satisfactory, or whether the minimum period should be lengthened. Some members argued that the shorter campaign reduce costs significantly and that there was public resistance to long campaigns. Against this, it was pointed out that the voter turnout was less in 1997 with the shorter campaign than it had been in 1997 with the old schedule. Some members felt that it was extremely difficulty to organize a campaign in 36 days, particularly in large, rural ridings, although it was observed that a number of provinces have short campaign periods.

    25.5  Dans son mémoire au Comité, le Parti Vert propose de rétablir le calendrier électoral de 47 jours. Le projet de loi C-63 adopté en 1996 a réduit la période électorale minimale pour la ramener de 47 jours à 36 , en partie à cause de la création de la liste permanente d'électeurs. Sans appuyer explicitement le rétablissement de l'ancien calendrier électoral, les membres du Comité sont divisés quant au bien-fondé du calendrier de 36 jours et se demandent s'il faut rallonger la période minimale. Selon certains, une campagne plus courte réduit considérablement les coûts, et la population s'oppose à de longues campagnes. Par contre, on souligne que le taux de participation au scrutin était inférieur en 1997, avec une campagne plus courte, qu'elle ne l'était aux élections antérieures, avec l'ancien calendrier. Certains membres estiment qu'il est extrêmement difficile d'organiser une campagne en 36 jours, particulièrement dans les grandes circonscriptions rurales, bien que l'on souligne que nombre de provinces prévoient de courtes périodes de campagne électorale.

    25.6  Yves Rocheleau, M.P., made a number of recommendations regarding agents at polling stations in his submission to the Committee. He pointed out that the Canada Elections Act currently allows two agents for each candidate to be present at the table at each polling station, but makes no provision for an agent to deal with the supervisor of a polling station. He suggested that the Act be amended to allow there to be an agent of each candidate to deal with the supervisor. While concerns were expressed about the number of people entitled to present at polling stations, the majority of members supported this proposition.

    25.6  Le député Yves Rocheleau, dans sa présentation au Comité, a formulé un certain nombre de recommandations concernant les représentants aux bureaux de scrutin. Il a fait valoir que la Loi électorale du Canada permet en ce moment à deux représentants d'être présents à la table, à chaque bureau de scrutin, mais ne prévoit aucun lien entre un représentant d'un candidat et le scrutateur principal. Il propose que la loi soit modifiée de façon qu'un représentant de chaque candidat puisse traiter avec le scrutateur principal. Le nombre de personnes autorisées à se trouver dans les bureaux de scrutin suscite quelques préoccupations, mais la majorité des membres sont en faveur de la proposition.

    25.7  Mr. Rocheleau also recommended that the Canada Elections Act provide for the agents of registered parties to be paid by the Chief Electoral Officer, although a requirement for a certain percentage of votes could be established in order for the candidate's agent to be remunerated - for example, based on the results of the previous election. Mr. Rocheleau argued that a serious agent who is fully apprised of the job to be done will be instrumental in enabling people to exercise their right to vote, and that the appropriate vigilance will be applied by everyone involved throughout polling day. If agents were to be paid, there would be better chance of having top-notch people.

    25.7  M. Rocheleau recommande également que, par une disposition de la Loi électorale du Canada, les représentants des candidats des partis enregistrés soient rémunérés par le directeur général des élections, même si un pourcentage des votes pourrait être établi afin de déterminer si le représentant sera rémunéré (p. ex. en fonction de l'élection précédente). D'après M. Rocheleau, un agent sérieux, pleinement au courant du travail à faire, contribuera à aider les gens à exercer leur droit de vote et tous les intervenants feront preuve de la vigilance appropriée tout au long du jour du scrutin. En payant les agents, il sera plus facile d'avoir des gens de qualité.

    The payment of agents is the practice under Quebec's electoral legislation. Stéphane Bergeron, M.P., argued that the costs involved are part of the costs to make a democratic system function smoothly. Against this, it was suggested that if the agents are to represent the interests of candidates they should not be paid by a third party, such as the Chief Electoral Officer. The majority of members were opposed to this proposal.

    La législation électorale du Québec permet le paiement des agents, et le député Stéphane Bergeron maintient qu'il s'agit de coûts normaux à assumer pour un système démocratique performant. On a par ailleurs laissé entendre que, si les agents doivent représenter les intérêts des candidats, ils ne devraient pas être payés par un tiers, comme le directeur général des élections. La majorité des membres s'opposent à la proposition.

    25.8  The Royal Commission on Electoral Reform and Party Financing contained a number measures designed to increase representation in Parliament of women and aboriginal peoples. This is not an issue that the Committee received much evidence on, nor has it had sufficient time to consider the implications of these proposals. It believes that these issues require further consideration.

    25.8  La Commission royale sur la réforme électorale et le financement des partis a énoncé un certain nombre de mesures destinées à augmenter la représentation au Parlement des femmes et des peuples autochtones. Le Comité n'a pas reçu beaucoup de témoignages sur le sujet et n'a pas non plus eu le temps d'examiner les répercussions des mesures proposées. Ces sujets devraient être approfondis.

    The Royal Commission also included various proposals regarding the internal operations of political parties, including a code of ethics and democracy within parties. The Committee notes that it has dealt with recommendations regarding nomination and leadership campaigns.

    La Commission royale a également formulé diverses propositions sur les opérations internes des partis politiques, notamment en rapport avec un code d'éthique et la démocratie au sein des partis. Le Comité fait remarquer qu'il a traité des recommandations sous les rubriques des campagnes d'investiture et de direction.

     

     

    26.0  "Technical" Issues

    26.0  Questions « techniques »

     

     

    The Committee compiled a list of "technical" or non-controversial issues, which was circulated to representatives of the recognized parties, with a request that they indicate whether they agreed with the proposal or not, or whether they wished to discuss the issue further. The following is based on the responses of the parties, and the discussions that took place in the Committee.

    Le Comité a compilé une liste de questions « techniques » ou ne prêtant pas à controverse, et l'a remise aux représentants des partis reconnus en leur demandant de préciser s'ils étaient d'accord ou non avec la proposition ou s'ils désiraient en discuter davantage. Voici un résumé des réponses des partis et des discussions du Comité.

    26.1  Bill C-63, which was passed in December 1996, changed the polling hours across the country in an effort to ensure that all results would be available at roughly the same time. As the Chief Electoral Officer says, the introduction of staggered voting hours to accommodate the country's different time zones proved successful and achieved the desired results. A problem arose in Saskatchewan, however, because the province remains on standard time in summer, and, as a result, the polls were required to stay open later than elsewhere. In his Report on the 36th general election, the Chief Electoral Officer recommended that the Canada Elections Act be amended to provide that, during the period when most of the country is on daylight saving time, the Chief Electoral Officer may adjust voting hours in electoral districts in a time zone that does not switch to daylight saving time. All of the recognized parties agreed that this problem must be addressed, and supported this proposal.

    26.1  Le projet de loi C-63, adopté en décembre 1996, a modifié les heures de scrutin dans tout le pays pour essayer de faire en sorte que l'ensemble des résultats soient disponibles à peu près en même temps. Comme l'a dit le directeur général des élections, l'introduction des heures de scrutin décalées en fonction des fuseaux horaires du pays s'est avérée un succès et a donné les résultats escomptés. Il y a cependant eu un problème en Saskatchewan parce que la province conserve l'heure normale en été et, par conséquent, les bureaux de scrutin ont dû rester ouverts plus tard qu'ailleurs. Dans son rapport sur la 36e élection générale, le directeur général des élections a recommandé que la Loi électorale du Canada soit modifiée afin de prévoir que, durant la période où la plupart du pays est à l'heure avancée, le directeur général des élections peut adapter les heures de scrutin dans les circonscriptions se trouvant dans un fuseau horaire qui ne passe pas à l'heure avancée. Tous les partis reconnus conviennent qu'il faut régler le problème et ils appuient la proposition.

    26.2  The Canada Elections Act does not require that level access be provided at revisal offices, although the Act was amended in 1992 to ensure that level access was provided at all advance polls, ordinary polling stations, and the offices of returning officers. Election Canada's policy on accessability has required that revisal offices be established on premises with level access since 1988, but this is not enshrined in legislation. In Strengthening the Foundation, the Chief Electoral Officer recommended that the Act be amended to provide that level access be provided at the revisal offices (with the exceptions authorized by the Chief Electoral Officer as is currently the case for ordinary polling stations). The parties all agreed with this recommendation. The Progressive Conservative Party observed that this probably does not need an amendment to the Act; however, the disabled community would like to have this right legally recognized.

    26.2  La Loi électorale du Canada n'exige pas l'accès de plain-pied aux bureaux de révision, mais elle a été modifiée en 1992 pour garantir un tel accès à tous les bureaux spéciaux ou ordinaires ainsi qu'aux bureaux des directeurs du scrutin. Depuis 1988, Élections Canada a pour politique d'exiger que tous les bureaux de révision soient installés dans des locaux accessibles de plain-pied, mais l'obligation n'est pas confirmée par le texte législatif. Dans Consolider les assises, le directeur général des élections recommande de modifier la loi pour que l'accès de plain-pied soit assuré aux bureaux de révision (sauf autorisation du directeur général des élections, comme c'est déjà le cas pour les bureaux de scrutin ordinaires). Tous les partis approuvent la recommandation. Le Parti progressiste-conservateur a fait observer qu'il n'est peut-être pas nécessaire de modifier la loi à cet effet, mais les personnes handicapées aimeraient que ce droit soit légalement reconnu.

    26.3  Section 102(1) of the Canada Elections Act prescribes the form of the ballot paper to be used in elections. As the length of names differs considerably, in some cases printers have had to stretch the letters of names to fill the space available. The resulting visual imbalance can result in a perception of preference or partiality. Accordingly, the Chief Electoral Officer has recommended that Form 3 of Schedule I of the Act be amended so that the candidate's name is centred and, if there is space left on either side, that the space be filled with dots, as is currently the case for the political affiliation. There was agreement among all the parties to this change.

    26.3  Le paragraphe 102(1) de la Loi électorale du Canada prescrit la formule à utiliser pour le bulletin de vote lors des élections. Comme la longueur des noms diffère considérablement, les imprimeurs ont parfois dû distancer les lettres pour remplir l'espace disponible. Le procédé peut créer un déséquilibre visuel et faire croire à un traitement préférentiel. C'est pourquoi le directeur général des élections recommande que la formule 3 de l'annexe I de la Loi soit modifiée de façon que le nom du candidat soit centré et que, s'il reste l'espace d'un côté ou de l'autre, cet espace soit rempli de points comme on le fait déjà pour l'appartenance politique. Tous les partis conviennent du bien-fondé de ce changement.

    26.4  The ballot paper prescribed by the Canada Elections Act does not contain the logos of the registered political parties. It has been recommended that because many Canadians are functionally illiterate, provision should be made for the logos of the registered political parties to be printed on the ballots. The suggestion is that logos be printed in black on the left side of the ballot paper preceding the candidates' names. While all the parties except the Progressive Conservatives agreed with this recommendation, several members of the Committee expressed concerns. It was pointed out that party logos differ in size and detail, and it could be difficult to ensure that their appearance is consistent. It was also observed that colours are also closely identified with particular parties; it appears, however, that there are technical and cost reasons to use black only. Objections were also raised to the use of colour logos because of the uneven visual impact they could have. Some members were not convinced that the use of logos would in fact increase participation by functionally illiterate voters.

    26.4  Le bulletin de vote décrit dans la Loi électorale du Canada ne contient pas les logos des partis politiques inscrits. Il a été recommandé que, parce que bon nombre de Canadiens sont considérés comme analphabètes, le logo des partis politiques inscrits soit imprimé sur les bulletins de vote. On suggère que les logos soient imprimés en noir du côté gauche du bulletin, devant les noms des candidats. Même si tous les partis sauf le Parti progressiste-conservateur se sont dits d'accord avec la recommandation, plusieurs membres du Comité ont exprimé des réserves. Certains ont fait remarquer que les logos des partis sont différents par la taille et dans leurs détails et qu'il pourrait par conséquent être difficile d'en uniformiser l'apparence. Quelqu'un a également fait valoir que les couleurs sont étroitement identifiées aux divers partis, mais il semble que des raisons techniques et financières président au choix du noir. La couleur dans les logos a aussi suscité des objections en raison de l'impact visuel inégal. D'ailleurs, d'aucuns doutent que l'utilisation des logos n'augmente la participation des électeurs analphabètes.

    26.5  Section 126(3) of the Canada Elections Act entitles any candidate to receive a transfer certificate and to vote at any specified polling station instead of the polling station set out in the list of electors for which his or her name appears. The wording of this provision has led some candidates to believe that they could obtain a transfer certificate to vote in the riding in which they were running even if they live in another one. This interpretation is not consistent with the other provisions of the Act. The intent is to allow candidates to vote elsewhere within their riding for convenience purposes, not to allow them to vote in a different riding. In Strengthening the Foundation, it was recommended that the Act be clarified to avoid any ambiguity and to provide that transfer certificates continue to be made available for candidates who wish to vote in a polling division other than the one in which they reside. All the recognized parties were in agreement with this recommendation. The Bloc Québécois indicated that it supported this proposal as long as the transfer certificates are made available only to candidates.

    26.5  Le paragraphe 126(3) de la Loi électorale du Canada autorise tout candidat à recevoir un certificat de transfert et à voter dans tout bureau de scrutin spécifié, au lieu de celui dont la liste électorale contient son nom. Le libellé de cette disposition a porté certains candidats à croire qu'ils pouvaient obtenir un certificat de transfert afin de voter dans la circonscription où ils briguaient les suffrages, même s'ils vivaient dans une autre. Cette interprétation n'est pas compatible avec les autres dispositions de la Loi. L'idée est de permettre aux candidats de voter ailleurs dans leur circonscription, pour plus de commodité, mais non pas de les autoriser à voter dans une circonscription différente. Dans Consolider les assises, il est recommandé de clarifier la Loi pour dissiper toute ambiguïté et pour faire en sorte que des certificats de transfert continuent d'êtres délivrés aux candidats qui désirent voter dans une section de vote autre que celle où ils résident. Tous les partis reconnus avalisent cette recommandation. Le Bloc québécois précise qu'il appuie la proposition pour autant que les certificats de transfert soient remis seulement aux candidats.

    26.6  It was recommended by the Chief Electoral Officer that a transfer certificate be issued to any person appointed by the returning officer to work at a polling station. According to section 126(4) of the Canada Elections Act, the returning officer may issue a transfer certificate to a deputy returning officer or a poll clerk who has been appointed after the last day of the advance polls. The current wording of this provision excludes other election officers - such as central poll supervisors, revising officers, information officers, and persons acting as interpreters. This proposal would correct this oversight, and the parties all supported it.

    26.6  Le directeur général des élections recommande qu'un certificat de transfert soit délivré à toute personne à qui le directeur du scrutin confie des fonctions dans un bureau de vote. Le paragraphe 126(4) de la Loi autorise le directeur du scrutin à délivrer un certificat de transfert à tout scrutateur ou tout greffier nommé après le dernier jour du scrutin par anticipation. Le libellé actuel de la disposition exclut les autres membres du personnel électoral comme les superviseurs de centre de scrutin, les réviseurs, les agents d'information et les personnes servant d'interprètes. Cette proposition, qui corrigerait une omission, a l'appui de tous les partis.

    26.7  Section 126(4) of the Canada Elections Act gives the returning officer discretion to issue transfer certificates to election officers. The returning officer could use this discretion to refuse to issue a transfer certificate to an elector who was appointed at the last minute to act as an election officer, thereby disenfranchising him or her. As stated in Strengthening the Foundation, no elector should be prevented from voting because of being an election officer on polling day. The Chief Electoral Officer, therefore, has recommended that returning officers be obliged to issue transfer certificates to anyone working on poling day who was appointed at any time after the advance polls and who will not be working at the polling station where he or she is registered. The recognized parties agreed with this proposal. The Bloc Québécois noted that it supported this suggestion as long as the returning officers issue transfer certificates only to those persons who have applied for them.

    26.7  Le paragraphe 126(4) de la Loi électorale du Canada donne au directeur du scrutin le pouvoir discrétionnaire de délivrer des certificats de transfert aux membres du personnel électoral. Il peut se servir de ce pouvoir pour refuser un certificat à un électeur nommé fonctionnaire électoral à la dernière minute, ce qui équivaudrait à lui retirer son droit de vote. Comme il est dit dans Consolider les assises, aucun électeur ne devrait être privé de voter parce qu'il fait partie du personnel électoral le jour du scrutin. Par conséquent, le directeur général des élections recommande que les directeurs du scrutin soient tenus de délivrer un certificat de transfert à toute personne qui, le jour du scrutin, doit travailler ailleurs qu'au bureau de vote où elle est inscrite et qui a été nommée après le scrutin par anticipation. Les partis reconnus approuvent la proposition. Le Bloc québécois, pour sa part, est en faveur de la suggestion pour autant que les directeurs du scrutin délivrent des certificats seulement aux personnes qui en ont fait la demande.

    26.8  Section 126.1(1) of the Canada Elections Act states that an elector who by reason of any disability is unable to vote without difficulty at a polling station that is without level access may apply for a transfer certificate before 10:00 p.m. on the Friday immediately preceding polling day. The experience in the last two general elections demonstrated that it would be more practical to extend this deadline. Such a change would facilitate access to the electoral process, and would be consistent with other changes in recent years to improve accessibility. The recommendation that provision be made for an elector who by reason of any disability is unable to vote without difficulty at a polling station that is without level access to apply for a transfer certificate at any time until close of polls on polling day is supported by all the parties.

    26.8  Le paragraphe 126.1(1) de la Loi stipule que tout électeur qui, en raison d'une déficience, aurait de la difficulté à voter à un bureau de scrutin inaccessible de plain-pied peut demander un certificat de transfert avant 22 h le vendredi précédant immédiatement le jour du scrutin. Comme on l'a constaté lors des deux dernières élections générales, il conviendrait de prolonger cette échéance pour améliorer l'accès au processus électoral et pour établir une constante par rapport aux changements adoptés ces dernières années en vue d'améliorer l'accessibilité. Tous les partis appuient la proposition voulant que les électeurs qui, en raison d'une déficience, auraient de la difficulté à voter dans un bureau de scrutin inaccessible de plain-pied puissent demander un certificat de transfert n'importe quand avant la fermeture des bureaux de scrutin, le jour du scrutin.

    26.9  An elector temporarily residing outside Canada has various options for submitting his or her ballot paper under the Canada Elections Act. It can be sent to the Chief Electoral Officer by mail or any other delivery method, or it can be submitted at an embassy, high commission, consulate, Canadian Forces base or any other location designated by the Chief Electoral Officer. This latter privilege, however, does not apply to an elector who resides in Canada but is temporarily abroad. The Chief Electoral Officer has recommended that all Canadian citizens who are temporarily abroad, regardless of where they reside, be allowed to submit their special ballots through an embassy, high commission, consulate, Canadian Forces base or any other location designated by the Chief Electoral Officer. All the recognized parties supported this proposal, except the Reform Party which indicated that it was opposed.

    26.9  Un électeur qui réside temporairement en dehors du Canada peut présenter son bulletin de vote de diverses façons, selon la Loi électorale du Canada. Il peut l'envoyer au directeur général des élections par la poste ou autrement, ou encore le remettre à une ambassade, un haut-commissariat, un consulat, une base des Forces canadiennes, ou tout autre endroit désigné par le directeur général des élections. Ce privilège n'est cependant pas accordé à un électeur qui réside au Canada mais séjourne temporairement à l'étranger. Le directeur général des élections recommande que tous les citoyens canadiens qui séjournent temporairement à l'étranger, peu importe leur lieu de résidence, puissent remettre leur bulletin de vote à une ambassade, un haut-commissariat, un consulat, une base des Forces canadiennes, ou tout autre endroit désigné par le directeur général des élections. Exception faite de l'opposition du Parti réformiste, les partis reconnus sont en faveur de la proposition.

    26.10  An elector who chooses to vote under the Special Voting Rules at the office of the returning officer and who does so after the regular ballots have been printed is provided with a regular ballot. In this situation, an elector is required to vote immediately and to place the regular ballot in the inner envelope (Schedule II, section 39). If an elector inadvertently spoils the ballot paper, there is currently no provision for him or her to receive another. When the same thing happens in an ordinary voting situation, the Canada Elections Act provides for a replacement ballot to be given to the elector (section 133). The Chief Electoral Officer felt it was necessary to make section 39 of Schedule II consistent with the rules governing the ordinary voting process. He, therefore, recommended that provision be made under the Special Voting Rules for the replacement of a ballot paper cast in the office of the returning officer when the original ballot paper is inadvertently spoiled by the elector. All the recognized parties except the Reform Party supported this proposal.

    26.10  L'électeur qui choisit de voter en vertu des Règles électorales spéciales au bureau du directeur du scrutin, et qui le fait après l'impression des bulletins de vote, reçoit un bulletin ordinaire. Il vote alors sans délai et place le bulletin ordinaire dans l'enveloppe intérieure (annexe II, article 39). Si, par inadvertance, l'électeur rend son bulletin de vote inutilisable, le scrutateur ne peut lui en remettre un autre. Quand le problème se produit dans une situation de vote ordinaire, la Loi électorale du Canada stipule qu'il faut remplacer le bulletin gâté (article 133). Le directeur général des élections estime qu'il importe de faire concorder l'article 39 de l'annexe II avec les règles applicables au vote ordinaire et c'est pourquoi il recommande que les Règles électorales spéciales soient modifiées de façon à prévoir le remplacement de tout bulletin de vote qu'un électeur rend inutilisable par inadvertance au bureau du directeur du scrutin. Tous les partis reconnus, sauf le Parti réformiste, appuient la proposition.

    26.11  As noted above, polling day registration has been available in both urban and rural areas since 1993. In rural areas, sections 147(3) and (4) of the Canada Elections Act specify that the deputy returning officer is responsible for filling out the polling day registration certificates and recording the names of the electors. In Strengthening the Foundation, the Chief Electoral Officer noted that this requirement is now simply impractical. The poll clerk is in a better position to complete this work, as it is more compatible with the poll clerk's general responsibilities for keeping records related to the voting. Returning officers have pointed out that in practice the poll clerks are completing these tasks, and, consequently, a number of returning officers have recommended that that the law reflect this practice. It was, therefore, recommended that provision be made for either the deputy returning officer or the poll clerk to fill out the polling day registration certificates and record the names of the electors registered on polling day in rural areas. While the Reform and Progressive Conservative Parties indicated support for this proposal, the Liberal Party and the Bloc Québécois opposed it and the NDP indicated that it wanted to discuss the matter further. The Committee has previously indicated - in sections 2.4 and 4.5 above - its belief that the distinctions between urban and rural voting should be eliminated. As a result, members are not convinced that this recommendation is required: the procedures should be the same in all ridings.

    26.11  Comme il est dit plus haut, il est possible de s'inscrire le jour même du scrutin depuis 1993, tant dans les régions urbaines que rurales. Pour les régions rurales, les paragraphes 147(3) et (4) de la Loi électorale du Canada précisent qu'il incombe au scrutateur de remplir les certificats d'inscription le jour du scrutin et d'enregistrer les noms des électeurs. Dans Consolider les assises, le directeur général des élections note que ce système n'est tout simplement plus viable. Le greffier du scrutin est mieux placé pour faire ce travail, car il a la responsabilité générale de tenir les registres du scrutin. Les directeurs du scrutin ont signalé que les greffiers exécutent efficacement ces tâches et, par conséquent, certains d'entre eux ont recommandé d'en tenir compte dans la Loi. On recommande donc que le scrutateur ou le greffier du scrutin soit chargé de remplir les certificats d'inscription le jour du scrutin et d'enregistrer les noms des électeurs inscrits ce jour-là dans les régions rurales. Les partis réformiste et progressiste-conservateur appuient la proposition, mais le Parti libéral et le Bloc québécois s'y opposent, tandis que le NPD désire en discuter davantage. Le Comité a déjà suggéré, en 2.4 et 4.5, d'éliminer les distinctions entre le vote urbain et le vote rural. Les membres ne sont donc pas convaincus que la recommandation soit pertinente : les procédures devraient être les mêmes dans toutes les circonscriptions.

    26.12  The Chief Electoral Officer has recommended that the representatives of candidates at the polling stations be required to be a minimum of 16 years of age. The Canada Elections Act provides minimum age requirements for other positions of responsibility. Since election officers must be a minimum of 16 years of age, it was considered appropriate to apply the same benchmark to the representatives of the candidates. All of the recognized parties except the New Democratic Party supported this proposal. One Member questioned the reasons for such a restriction, and wondered how it would be monitored; he also noted that party membership is open to people under the age of 16. Another Member pointed out that young people should be encouraged in the electoral process. One Member felt that there were lots of other jobs in an election campaign that could be assigned to young volunteers, and that problems could occur if an older voter were challenged by a young representative. John Solomon, M.P., said that the NDP believes that competence rather than age should be the test, and the parties are best able to determine who should represent them.

    26.12  Le directeur général des élections recommande que les représentants des candidats dans les bureaux de scrutin soient tenus d'avoir au moins 16 ans. La Loi électorale du Canada impose un âge minimum pour les titulaires d'autres postes de responsabilité. Étant donné que les membres du personnel électoral doivent avoir au moins 16 ans, il semble logique d'appliquer le même critère aux représentants des candidats. Tous les partis reconnus, sauf le Nouveau Parti démocratique, appuient la proposition. Un membre a mis en doute le bien-fondé d'une telle restriction et s'est demandé comment se ferait la surveillance; il a aussi fait valoir que les personnes de moins de 16 ans pouvaient adhérer aux partis politiques. Un autre a noté que les jeunes devaient être encouragés à participer au processus électoral. Par contre, quelqu'un était d'avis qu'il y avait beaucoup de tâches pour des jeunes bénévoles dans une campagne électorale et que des problèmes pourraient survenir si un jeune représentant défiait un électeur plus âgé. Selon le député John Solomon, le NPD estime que la compétence l'emporte sur l'âge en tant que critère et que les partis sont les meilleurs juges de ce qui leur convient.

    26.13  Section 115(2) of the Canada Elections Act allows a candidate or official agent to appoint as many agents as he or she deems necessary for a polling station, but only two agents may be present at the polling station at any one time. The Chief Electoral Officer has pointed out that allowing two agents per candidate causes problems if there are a large number of candidates running and if space is limited. The practice in most provinces is to permit only one representative per candidate at each polling station. It was recommended in Strengthening the Foundation that only one representative for each candidate be allowed to be present at a polling station at any time. The Bloc Québécois supported this proposal, arguing that problems of congestion and disruption of the smooth operation of the voting can occur if the numbers are not more limited. The other four recognized parties, however, were opposed. It was argued that there needs to be flexibility, and they do not want an exchange of information or change-over of personnel to be prevented.

    26.13  Le paragraphe 115(2) de la Loi électorale du Canada permet à un candidat ou à son agent officiel de nommer un aussi grand nombre de représentants qu'il estime nécessaire pour un bureau de scrutin, pourvu que seulement deux d'entre eux y soient présents en même temps. Le directeur général des élections souligne que cette règle risque de poser des problèmes s'il y a un grand nombre de candidats à l'élection et si l'espace est limité. Dans la majorité des provinces, chaque candidat a droit à un seul représentant par bureau de vote. Le Bloc québécois appuie cette proposition, soutenant que l'on risque d'encombrer les lieux et de nuire au bon déroulement du scrutin, si l'on ne limite pas davantage le nombre de représentants. Les quatre autres partis reconnus ne sont toutefois pas de cet avis. Certains insistent sur la nécessité de se laisser une marge de manoeuvre et disent ne pas vouloir nuire à l'échange de renseignements ou au changement de personnel.

    26.14  Under the Canada Elections Act, there are a number of positions that are staffed from lists of names provided by the parties, often those whose candidates finished first and second in the previous election. It was felt that the current procedures could be improved because of the short duration of the election and the time required to train election officers in their duties. In Strengthening the Foundation, the Chief Electoral Officer recommended that the registered political parties be provided only one opportunity to submit names of people for appointment of each category of election officers that the party is eligible to nominate. The Reform Party supported this change, but the other four recognized parties opposed it. As the Chief Electoral Officer noted, it is becoming increasingly difficult for parties to nominate these various officials. Members noted that that their parties are often asked for more names by the returning officers after they forwarded lists of names and after the deadline for the names has expired. The Act itself provides in section 97.3 that if the returning officer refuses to appoint certain of the individuals whose names appear on the parties' lists, the parties have 24 hours to recommend a replacement name. It was also suggested that if there administrative difficulties with the current practice, perhaps the issue should be reviewed by the consultative committee.

    26.14  En vertu de la Loi électorale du Canada, un certain nombre de postes sont comblés à partir des listes de noms fournis par les partis, souvent ceux dont les candidats ont terminé premier et deuxième lors de la dernière élection. On estime qu'il y aurait lieu d'améliorer les procédures actuelles, compte tenu de la courte durée de la période électorale et du temps nécessaire pour former les fonctionnaires électoraux. Dans Consolider les assises, le directeur général des élections recommande que les partis politiques enregistrés soient autorisés à présenter une fois des noms de personnes pour chacune des catégories de fonctionnaires électoraux dont la nomination incombe aux partis. Le Parti réformiste est favorable à ce changement, mais les quatre autres partis reconnus s'y opposent. Comme le souligne le directeur général des élections, il est de plus en plus difficile aux partis de trouver des postulants pour ces différents postes. Les membres font valoir que les directeurs du scrutin demandent souvent plus de noms à leurs partis une fois que ceux-ci ont fait parvenir leurs listes et que le délai fixé pour la présentation des noms est expiré. La Loi elle-même prévoit, à l'article 97.3, que si un directeur de scrutin refuse de nommer certaines des personnes dont les noms figurent sur les listes des partis, ceux-ci ont 24 heures pour proposer quelqu'un d'autre. On fait aussi valoir que si la façon de procéder actuelle pose des problèmes administratifs, peut-être la question devrait être examinée par le comité consultatif.

    26.15  The Chief Electoral Officer has recommended that a slight change in procedure could result in a considerable saving of time when the results are officially counted. This event occurs as soon as the ballot boxes have all been received and are opened by the returning officer in the presence of the candidates or their representatives. The official addition consists of reconciling the numbers entered on the official statement of votes from each polling station; no recount of the ballots occurs. Section 169 of the Canada Elections Act currently requires the returning officer to open every ballot box - as many as several hundred - to retrieve the official statement of the votes that is placed in them by the deputy returning officers. This is a very time-consuming practice, and is unnecessary as a duplicate copy of the statement of the votes is transmitted along with the ballot box. The Chief Electoral Officer's solution would be to conduct the official addition using the statements of the votes that are transmitted to the returning officer along with, but outside, the ballot box. Only in those cases where this statement is unavailable or appears to have been altered or when a dispute involving a candidate or a candidate's representative occurs should the returning officer be required to open the ballot box to obtain another statement of the votes. The parties agreed with this proposal.

    26.15  Le directeur général des élections estime qu'un léger changement de procédure pourrait entraîner une grande économie de temps à l'étape où les résultats sont officiellement compilés. L'addition officielle est une tâche exécutée quand le directeur du scrutin a reçu et ouvert toutes les urnes en présence des candidats ou de leurs représentants. Elle consiste à additionner les totaux inscrits sur les relevés officiels établis pour chaque bureau de scrutin; aucun recomptage des bulletins n'est effectué. L'article 169 de la Loi électorale du Canada oblige le directeur du scrutin à ouvrir chaque urne (il peut y en avoir plusieurs centaines) et à en retirer le relevé officiel du scrutin placé là par les scrutateurs. C'est une tâche extrêmement fastidieuse et inutile, puisqu'une copie du relevé est transmise avec l'urne correspondante. En guise de solution, le directeur général des élections propose d'effectuer l'addition officielle à partir des relevés du scrutin qui sont remis au directeur du scrutin avec l'urne correspondante, mais à l'extérieur de celle-ci. Le directeur du scrutin ne serait tenu d'ouvrir l'urne pour obtenir un autre relevé que dans les cas où le relevé extérieur est introuvable ou semble avoir été modifié, ou encore quand il y a contestation de la part d'un candidat ou de son représentant. Les partis souscrivent à cette proposition.

    26.16  Section 195 of the Canada Elections Act requires the Chief Electoral Officer to submit a report to the Speaker of the House of Commons within 60 days of the return of the writs. This deadline does not allow sufficient time for election evaluations to be conducted and for those findings to be included in the report. It also fails to allow sufficient time for substantive recommendations to be made. In order to provide greater flexibility, it has been recommended that the period within which the Chief Electoral Officer is required to publish a report following an election be increased from 60 to 90 days after the return of the writs, with the exception of the amendments that, in the opinion of the Chief Electoral Officer, are desirable for the better administration of the Act, which would be published as soon as possible after an electoral event. The parties are in agreement with this recommendation.

    26.16  En vertu de l'article 195 de la Loi électorale du Canada, le directeur général des élections doit présenter un rapport au Président de la Chambre des communes dans les 60 jours suivant le retour des brefs. Ce délai ne donne pas suffisamment de temps pour procéder à une évaluation du scrutin et pour intégrer les conclusions au rapport. Afin de laisser une plus grande marge de manoeuvre, il est recommandé que le délai pour la publication du rapport du directeur général des élections, à la suite d'une élection, soit porté de 60 à 90 jours après le retour du bref, et que les modifications législatives jugées nécessaires par le directeur général des élections pour que la Loi soit mieux administrée, soient publiées le plus tôt possible après le scrutin. Les partis sont d'accord avec cette recommandation.

    26.17  The reporting provisions related to a by-election require the Chief Electoral Officer to submit a statutory report following a by-election to the Speaker of the House of Commons within 60 days of the return of the writ. These provisions also require that poll-by-poll results from by-elections be published at the end of each year. This provision can result in unnecessary delays in the release of poll-by-poll results In Strengthening the Foundation, it was recommended that the Chief Electoral Officer be granted the discretion to publish the administrative report and the poll-by-poll results from a by-election together or separately. In either case, the administrative report (which may include the poll-by-poll results) would be published within 90 days of the return of the writs for the by-election. When it is not possible to include the poll-by-poll results within the 90-day deadline, a separate report would be published as soon as possible thereafter. All of the recognized parties agree.

    26.17  À la suite d'une élection partielle, le directeur général des élections est tenu par la Loi de présenter un rapport au Président de la Chambre des communes dans les 60 jours suivant le retour du bref. La Loi l'oblige en outre à publier à la fin de chaque année un rapport sur les résultats par section de vote des élections partielles tenues cette année-là. Cette disposition peut retarder inutilement la publication des résultats par section de vote. Dans Consolider les assises, il est recommandé que le directeur général des élections puisse, à sa discrétion, publier ensemble ou séparément le rapport administratif et les résultats par section de vote d'une élection partielle. Dans un cas comme dans l'autre, le rapport administratif (qui pourrait comprendre les résultats par section de vote) serait publié dans les 90 jours suivant le retour du bref de l'élection partielle. Si les résultats par section de vote ne pouvaient être publiés dans les 90 jours, un rapport distinct serait publié le plus tôt possible par la suite. Tous les partis reconnus sont d'accord.

    26.18  At present, the Chief Electoral Officer may report to the House of Commons only after a general election or by-election. It was recommended in Strengthening the Foundation that the Chief Electoral Officer be allowed to submit a report to Parliament on the activities of the Office if he or she deems it necessary. All of the recognized parties, except the Liberal Party, endorsed this proposal. It was suggested that the Chief Electoral Officer could always bring something to the attention of the House of Commons through the Standing Committee on Procedure and House Affairs, which has a responsibility for electoral matters.

    26.18  À l'heure actuelle, le directeur général des élections peut soumettre un rapport à la Chambre des communes uniquement après une élection générale ou une élection partielle. Dans Consolider les assises, il est recommandé que le directeur général des élections puisse présenter au Parlement un rapport sur les activités de son bureau lorsqu'il le juge nécessaire. Tous les partis reconnus, à l'exception du Parti libéral, appuient cette proposition. On fait valoir que le directeur général des élections peut toujours soumettre une question à l'attention de la Chambre des communes par l'intermédiaire du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre, qui a compétence en matière électorale.

    26.19  Following each general election, the Chief Electoral Officer publishes a report containing the contributions and expenses of registered political parties and candidates, as well as the fiscal period returns submitted by the parties. The Chief Electoral Officer has suggested that it would be practical to recognize this long-standing practice in the Canada Elections Act and to provide a reasonable deadline for the publication of this document. Accordingly, he recommended that provision be made for the publication of the report on the contributions and expenses of registered political parties and candidates and that the deadline for publications be within 12 months of the return of the writs for an election. There was agreement with this proposal on the part of the recognized parties.

    26.19  À la suite de chaque élection générale, le directeur général des élections publie un rapport sur les contributions reçues et les dépenses engagées par les partis politiques enregistrés et par les candidats, ainsi que les rapports annuels soumis par les partis. Le directeur général des élections est d'avis qu'il conviendrait de reconnaître cette pratique de longue date dans la Loi et de fixer un délai raisonnable pour la publication du rapport. Il recommande donc qu'un rapport soit publié sur les contributions et les dépenses engagées par les partis politiques enregistrés et par les candidats au cours d'une élection, et que le délai de publication soit de 12 mois suivant le retour du bref. Cette proposition fait l'objet d'un accueil favorable de la part des partis reconnus.

    26.20  The Chief Electoral Officer is currently required to publish at the same time in at least one newspaper published or circulated in every riding in which an election is held all the returns or supplementary returns respecting election expenses of candidates that relate to the election. This requirement is inefficient and increasingly expensive. In Strengthening the Foundation it was recommended that provision be made for the Chief Electoral Officer to determine the method(s) to be used for distributing or publicizing the content of the returns referred to in section 235 of the Canada Elections Act. The recognized parties agreed with this proposal. The Committee notes that this proposal is consistent with provisions contained in Bill C-69, which was drafted by the Committee in the last Parliament. Members of the Committee, however, felt that provision should be made to ensure that all of the candidates and parties receive copies of this information if it is not published in newspapers. It was suggested Elections Canada explore use of the Internet to make this information available.

    26.20  Le directeur général des élections est tenu de publier simultanément, dans au moins un journal publié ou diffusé dans chaque circonscription où une élection a été tenue, tous les rapports ou les rapports supplémentaires concernant les dépenses d'élection engagées par les candidats pour cette élection. Cette exigence est inutile et de plus en plus coûteuse. Dans Consolider les assises, il est recommandé que les méthodes de distribution ou de publication du contenu des rapports visés par l'article 235 de la Loi électorale du Canada soient déterminées par le directeur général des élections. Les partis reconnus sont d'accord avec cette proposition. Le Comité note que cette proposition est conforme aux dispositions contenues dans le projet de loi C-69, qu'il avait préparé lors de la dernière législature. Les membres du Comité sont toutefois d'avis qu'il faudrait prévoir une disposition pour faire en sorte que tous les candidats et tous les partis reçoivent des copies de ces documents, si ceux-ci ne sont pas publiés dans les journaux. On propose qu'Élections Canada envisage la possibilité de recourir à l'Internet pour assurer la diffusion des renseignements en question.

    26.21  The Chief Electoral Officer has recommended that section 84(3)(b) of the Canada Elections Act be amended to allow the reimbursement of the first half of the deposit to candidates who were elected and to those who obtained at least 15% of the valid votes cast in the electoral district. A 1993 amendment referred to the "total" votes cast, thereby creating an inconsistency in the Act. The distinction between the valid vote and the total vote is important because 15% of the valid vote constitutes a lower threshold. The parties agree with this proposed change.

    26.21  Le directeur général des élections recommande que l'alinéa 84(3)b) soit modifié de manière que les candidats soient remboursés de la première moitié de leur dépôt lorsqu'ils ont été élus ou lorsqu'ils ont obtenu au moins 15 p. 100 des votes validement exprimés dans la circonscription. L'amendement adopté en 1993 faisait référence au « total » des votes exprimés et créait ainsi une incohérence dans la Loi. La distinction entre les votes validement exprimés et le total des votes est importante, car le seuil est plus bas s'il s'agit de 15 p. 100 des votes validement exprimés. Les partis sont d'accord avec le changement proposé.

    26.22  Section 151 of the Canada Elections Act grants the powers of a justice of the peace to every returning officer during an election and grants these powers to every deputy returning officer and central poll supervisor during the hours that the polls are open. In Strengthening the Foundation, the Chief Electoral Officer argued that the granting of this power to election officials is an anachronism and serves no useful purpose. While this power may have been necessary when the section was first enacted, it is now the practice today for election officials to call the local police in the event of a disturbance. It was, therefore, recommended that section 151 of the Canada Elections Act be repealed. There was no consensus on this issue. While the Bloc Québécois supported it, the Liberal and Progressive Conservative Parties opposed it, and the Reform Party and NDP took no position. One member felt that this power enhanced the status and authority of the returning officer. It was suggested that the power of a justice of the peace could be restricted to the returning officer, rather than other election officials, but, against this, it was pointed out that it is in large ridings where the returning officers are not always available where this power likely will be most needed.

    26.22  L'article 151 de la Loi électorale du Canada confère les pouvoirs d'un juge de paix à tous les directeurs du scrutin pendant une élection, lesquels les délèguent ensuite aux scrutateurs et aux surveillants des centres de scrutin durant les heures d'ouverture des bureaux de scrutin. Dans Consolider les assises, le directeur général des élections fait valoir que cette disposition est aujourd'hui désuète et sans objet. Les pouvoirs visés étaient peut-être nécessaires à l'époque où l'article a été adopté, mais de nos jours les fonctionnaires électoraux font appel à la police locale lorsque quelqu'un trouble la paix. Il est donc recommandé que l'article 151 de la Loi électorale du Canada soit abrogé. Il n'y a pas de consensus à ce sujet. Le Bloc québécois appuie cette proposition, mais les Libéraux et les Conservateurs s'y opposent, tandis que le Parti réformiste et le NPD n'ont pas de position là-dessus. Quelqu'un fait valoir que ce pouvoir renforce la position et l'autorité du directeur du scrutin. Certains sont d'avis que les pouvoirs d'un juge de paix ne devraient être conférés qu'au directeur du scrutin, plutôt qu'aux autres fonctionnaires électoraux, tandis que d'autres font valoir, à l'encontre de cette proposition, que c'est dans les grandes circonscriptions que les directeurs du scrutin ne sont pas toujours là lorsqu'on a le plus besoin d'eux pour exercer ces pouvoirs.

    26.23  The Chief Electoral Officer has recommended that all the activities and staff of the Office of the Chief Electoral Officer be funded under the Statutory Authority. At present, the Office is financed through an annual vote, which covers the salaries of a core group of full-time employees, whereas the Statutory Authority covers all expenditures for the preparation and conduct of elections and referendums, as well as the costs of other responsibilities of Elections Canada. The distinction arose for reasons which no longer apply: the Treasury Board Secretariat is no longer responsible for the allocation and control of person-years, and there is generally no distinction between the work of Elections Canada staff. Recent changes to the role of Parliament in the budgetary process has resulted in other opportunities than the annual Estimates for the budgets and plans of agencies to be reviewed by House of Commons committees. In Strengthening the Foundation it was argued that a more effective arrangement would be for all the staff and activities of the Office of the Chief Electoral Officer to be included under the Statutory Authority. The Reform Party, Bloc Québécois and Progressive Conservative Party indicated support for this proposal. The Progressive Conservative Party indicated that the Treasury Board Secretariat should be consulted; in this regard, Strengthening the Foundation notes that the Treasury Board Secretariat agrees that there is no legal basis to establish a separate appropriation, and that it has no objection to the proposed change. Other opportunities, including a nominal amount in the Main Estimates, could be devised to ensure annual accountability to Parliament. The NDP opposed this change, and the Liberal Party indicated that it was adamantly against it.

    26.23  Le directeur général des élections recommande que l'ensemble des activités et du personnel du Bureau du directeur général des élections soient financés en vertu de l'Autorisation législative. À l'heure actuelle, le Bureau est financé à même des crédits qui sont votés chaque année pour les salaires d'un noyau d'employés à temps plein. L'Autorisation législative couvre toutes les dépenses liées à la préparation et à la conduite des élections et des référendums, de même que les coûts rattachés à l'exercice des autres responsabilités d'Élections Canada. La distinction tenait à des raisons qui n'ont plus cours : le Secrétariat du Conseil du Trésor n'assume plus la responsabilité de l'allocation et du contrôle des années-personnes, et il n'y a plus, en général, de distinction entre le travail du personnel d'Élections Canada. Les modifications apportées récemment au rôle du Parlement dans le processus budgétaire ont donné lieu à d'autres possibilités que les prévisions budgétaires annuelles pour les budgets et les plans des organismes, possibilités qui doivent être examinées par les comités de la Chambre des communes. Dans Consolider les assises, on soutient que, par souci d'efficacité, il conviendrait que toutes les activités et tout le personnel du Bureau du directeur général des élections soient régis par l'Autorisation législative. Le Parti réformiste, le Bloc Québécois et le Parti progressiste-conservateur appuient tous cette proposition. Le Parti progressiste-conservateur estime qu'il faudrait consulter le Secrétariat du Conseil du Trésor; à cet égard, on mentionne, dans Consolider les assises, que le Secrétariat du Conseil du Trésor est d'avis que l'existence d'une affectation de crédits distincte est dénuée de fondement juridique et qu'il n'a rien à redire au changement proposé. On pourrait envisager d'autres possibilités, dont l'inclusion d'un montant nominal dans le Budget des dépenses principal, afin d'assurer chaque année la reddition de comptes au Parlement. Le NPD est contre cette modification, et le Parti libéral a indiqué qu'il s'y oppose fermement.

    26.24  When the recognized political parties appeared before the Committee, they all indicated support for a proposal by the Progressive Conservative Party that a regular, consultative forum between Elections Canada and the registered parties to deal with administrative issues relating to the Canada Elections Act would be useful and should be revived. On April 28, 1998, the Chief Electoral Officer announced that he was re-establishing such a committee, which he would chair. The parties and the members of the Committee supported the proposition that provision be made in Canada Elections Act for a regular consultative forum between Elections Canada and the registered political parties to deal with administrative issues. Although the Progressive Conservative Party indicated that this does not need to be put in the legislation, the Committee feels that a statutory basis would formalize its existence and would ensure the committee continues to function. It would be made clear that the committee is for consultative purposes only, and has no decision-making authority. The Chief Electoral Officer would continue to be responsible to Parliament and the Standing Committee on Procedure and House Affairs would continue to have general responsibility for electoral matters, and would be able to deal with any issues that cannot be resolved by the consultative committee. A question was raised as to whether it was appropriate for the Chief Electoral Officer to chair the consultative committee, but the general feeling was that this would be satisfactory.

    26.24  Lorsque les partis politiques reconnus ont comparu devant le Comité, ils ont tous appuyé la proposition présentée par le Parti progressiste-conservateur voulant que l'on rétablisse une instance consultative qui permettrait à Élections Canada et aux partis enregistrés de traiter des aspects administratifs de la Loi électorale du Canada. Le 28 avril 1998, le directeur général des élections a annoncé qu'il rétablirait un tel comité et qu'il en serait le président. Les partis et les membres du Comité se sont dit généralement en faveur de l'inclusion proposée, dans la Loi électorale du Canada, d'une disposition prévoyant la constitution d'une instance consultative qui permettrait à Élections Canada et aux partis politiques enregistrés de traiter des questions administratives. Le Parti progressiste-conservateur a souligné qu'il n'est pas nécessaire d'inclure une disposition à cet égard dans la loi, mais le Comité estime que le fait de lui donner un fondement législatif officialiserait son existence et ferait en sorte que le comité puisse continuer d'exercer ses activités. Il serait clairement établi que le comité a des fins uniquement consultatives et qu'il n'est pas habilité à prendre des décisions. Le directeur général des élections continuerait d'être responsable devant le Parlement, et le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre continuerait d'assumer la responsabilité générale des questions électorales et pourrait s'occuper de tout point qui ne peut pas être réglé par le comité consultatif. On a demandé s'il convenait que le directeur général des élections préside le comité consultatif; on a conclu, en général, que ce serait correct.

    26.25  In his report on the 36th general election, the Chief Electoral Officer suggested that when considering any amendments to the Canada Elections Act, Parliament should consider a consolidation of the Act to allow clearer numbering of the sections and make referring to the legislation simpler and more effective. All the parties agreed, except the Progressive Conservative Party which felt that this should be done by the statute revision commission.

    26.25  Dans son rapport sur la 36e élection générale, le directeur général des élections a dit que lors de toute considération de modification de la Loi électorale du Canada, le Parlement devrait envisager une refonte de celle-ci pour permettre une numérotation plus claire des articles et rendre les références au texte de loi plus simples et plus efficaces. Tous les partis sont d'accord là-dessus, à l'exception du Parti progressiste-conservateur, qui estime que cela devrait être fait par la Commission de révision des lois.

    26.26  Section 114(1) of the Canada Elections Act establishes who is entitled to be present at a polling station on election day. While it is important to limit the numbers and types of people who are allowed to remain for longer than the time required for voting in order to preserve the sense of the integrity of the system and the secrecy of the vote, there are other election officials than those set out in section 144(1) as well as observers from other jurisdictions who have a legitimate reason to be present at a polling station. The Chief Electoral Officer has recommended that all necessary election officers be allowed to be present at the polling station; and that other observers and/or the staff of the Chief Electoral Officer, with the prior approval of the Chief Electoral Officer, also be allowed to be present at polling stations. The recognized parties are in agreement with this proposal. Members of the Committee also agreed, pointing out that the recommendation would allow some useful flexibility but also controls.

    26.26  Le paragraphe 114(1) de la Loi électorale du Canada établit qui peut être présent à un bureau de scrutin le jour des élections. Même s'il est important de limiter le nombre et le type de personnes qui peuvent demeurer dans la salle de scrutin plus de temps qu'il ne faut pour voter afin de préserver le sentiment d'intégrité du système et le caractère secret du vote, il y a des membres du personnel électoral autres que ceux prévus au paragraphe 114(1) de même que des observateurs d'autres juridictions dont la présence à un bureau de scrutin est justifiée. Le directeur général des élections recommande que tous les membres du personnel électoral dont la présence est nécessaire dans les bureaux de scrutin soient autorisés à y être, de même que les observateurs ou les membres du personnel du directeur général des élections qui auraient obtenu l'approbation préalable de ce dernier. Les partis reconnus appuient cette proposition. Les membres du Comité l'appuient également, soulignant que cette recommandation permettrait non seulement une souplesse utile mais aussi des contrôles.

    26.27  For purposes of the Government Employees Compensation Act, the staff of the Office of the Chief Electoral Officer are employees of the Public Service of Canada, but election officers employed at the local level during an election are not. This relates mainly to insurance coverage for job-related accidents and injuries suffered by election officers; approximately 300 to 400 claims are apparently made during each electoral event. Until 1993, such personnel were covered by this legislation, but as a result of a legal interpretation by Labour Canada, Elections Canada was required to obtain its own insurance coverage. This is contrary to the government policy of self-insurance. In Strengthening the Foundation, it was recommended that the appropriate coverage of the Government Employees Compensation Act be extended to all election officers. The recognized parties agree with this proposal.

    26.27  Aux fins de l'application de la Loi sur l'indemnisation des agents de l'État, les membres du personnel du Bureau du directeur général des élections appartiennent à l'administration publique fédérale, ce qui n'est pas le cas des fonctionnaires électoraux embauchés à l'échelon local en période électorale. Cela a trait surtout à des questions de protection, en cas de blessure ou d'accident subi par un fonctionnaire électoral dans l'exercice de ses fonctions. Il semble que de 300 à 400 réclamations sont présentées à cet égard à chaque élection. Jusqu'à 1993, ce personnel était couvert par la loi, mais par suite d'une interprétation juridique de Travail Canada, Élections Canada a dû obtenir sa propre protection en matière d'assurances. Cela va à l'encontre de la politique gouvernementale sur l'autoassurance. Dans Consolider les assises, il est recommandé que la protection de la Loi sur l'indemnisation des agents de l'État soit élargie à tous les fonctionnaires électoraux. Les partis reconnus appuient cette proposition.

    26.28  Yves Rocheleau, M.P., in his brief to the Committee, proposed that section 117(2) of the Canada Elections Act should be amended to provide that the deputy returning officer be required to initial ballot papers as needed (when electors arrive to vote), not in advance before voting opens. He argued that this practice seems inadvisable: even through the ballots are not detached from the booklets, it increases the risk of fraud. All of the parties, except the Liberal, supported this suggestion. Members, however, noted that there are numbers on all the ballots as a security feature; it appears likely that the requirement that the ballots be initialled pre-dates the current design, and is probably no longer required. The Act provides that a ballot is valid even if it is not initialled by the deputy returning officer, thereby further raising doubts the purpose or usefulness of the requirement. There was a suggestion that if initialling is retained, the Act should provide that only ballots that are properly initialled by the deputy returning officers are to be counted; against this, it was argued that the omission of initials could be inadvertent and would disenfranchise some voters. Some members felt that there were legitimate reasons for the current initialling requirement, while others felt that it was anachronistic and should be eliminated.

    26.28  Dans le mémoire qu'il a présenté au Comité, le député Yves Rocheleau propose que le paragraphe 117(2) de la Loi électorale du Canada soit modifié afin que le scrutateur soit tenu d'apposer ses initiales sur les bulletins de vote au besoin (lorsque les électeurs se présentent pour voter), non avant l'ouverture du scrutin. Il soutient que cette pratique semble déconseillée : même si les bulletins de vote ne sont pas détachés des livrets, cela augmente le risque de fraude. Tous les partis, à l'exception du Parti libéral, appuient cette suggestion. Des membres, cependant, ont mentionné que des numéros figurent sur tous les bulletins de vote par mesure de sécurité; il semble apparemment que l'exigence d'apposer des initiales sur les bulletins de vote date d'avant la conception actuelle et qu'elle n'est probablement plus nécessaire. La Loi dit qu'un bulletin de vote est valide même s'il ne porte pas les initiales du scrutateur, ce qui fait d'autant plus douter de l'objet ou de l'utilité de cette exigence. On a suggéré que, si l'on conserve la pratique des initiales, la Loi devrait prévoir que seuls les bulletins de vote qui portent les initiales des scrutateurs devraient être comptés; on a soutenu, par contre, qu'il pourrait y avoir omission des initiales par inadvertance et que cela priverait des électeurs de leurs droits. Certains membres croient que l'exigence actuelle concernant les initiales est justifiée, tandis que d'autres l'estiment anachronique et souhaitent la supprimer.

       

    REQUEST FOR A COMPREHENSIVE RESPONSE

    DEMANDE D'UNE RÉPONSE GLOBALE

    Pursuant to Standing Order 109, the Committee requests that the Government table a comprehensive response to this Report.

    Conformément à l'article 109 du Règlement, le Comité prie le Gouvernement de déposer une réponse globale à ce rapport.

       

    APPENDIX

    ANNEXE

    • Electoral maps
    • Voters' lists 3/4 format, consistency, etc.
    • Mobile polls
    • Polling stations 3/4 location, changes,
      poll numbering, polling instructions
      provided by Elections Canada
    • Notification as to locations for advance
      and election day voting
    • Elections Canada website
    • 1-800 number
    • Approval process for broadcast
      advertisements
    • Timeliness and deadlines of materials
    • Candidate's election return 3/4 format,
      etc.
    • Availability of Elections Canada
      assistance for parties and candidates
    • Returning officers 3/4 communications
      with authorized agents of candidates
    • Candidates' agents 3/4 access to training
      and information
    • Rebates 3/4 structure, notification to
      political parties
    • Instructions concerning satisfactory
      proof of identity and proof of address
    • Coloured file folders at polling stations
    • Development of quick action teams
    • Training of Elections Canada workers
    • Alternative proof of identification and
      address
    • Negative advertising
    • Location of candidates' agents at polling
      stations
    • Special ballots
    • Provision of lists of names to returning
      officers by recognized parties
  • Cartes électorales
  • Listes électorales - présentation,
    uniformité, etc.
  • Postes mobiles de vote
  • Bureaux de scrutin - emplacements,
    changements, numérotation, consignes
    données par Élections Canada
  • Avis d'emplacement pour le vote par
    anticipation et pour la journée de
    l'élection
  • Site Web d'Élections Canada
  • Numéro 1-800
  • Processus d'approbation de la publicité
    diffusée
  • Dates limites pour les documents
  • Rapport d'élection du candidat -présentation, etc.
  • Assistance offerte par Élections Canada
    aux partis et aux candidats
  • Directeurs de scrutin - communications
    avec les agents autorisés des candidats
  • Agents des candidats - accès à la
    formation et à l'information
  • Remboursements - structure, avis aux
    partis politiques
  • Consignes concernant les preuves
    acceptables d'identité et d'adresse
  • Chemises de classement colorées aux
    bureaux de scrutin
  • Constitution d'équipes d'intervention
    rapide
  • Formation des travailleurs d'Élections
    Canada
  • Autres types de preuves d'identité et
    d'adresse
  • Publicité négative
  • Emplacement des agents des candidats
    aux bureaux de scrutin
  • Bulletins de vote spéciaux
  • Prestation aux directeurs de scrutin, par
    les partis reconnus, de listes de noms
  •  

     

    A copy of the relevant Minutes of Proceedings (meetings nos. 6, 9, 14, 15, 16, 17, 25, 26, 27, 28, 29, 31, 32, 33, 34, 35 and 36) is tabled.

    Un exemplaire des Procès-verbaux pertinents (réunions nos 6, 9, 14, 15, 16, 17, 25, 26, 27, 28, 29, 31, 32, 33, 34, 35 et 36) est déposé.

     

     

    Respectfully submitted,

     

    Respectueusement soumis,

    Le président,

     

    PETER ADAMS, M.P./DÉPUTÉ
    Chair