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Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la vingtième réunion du Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire.
Conformément à l'article 81(4) du Règlement et à l'ordre de renvoi adopté le mardi 1er mars 2022, le Comité entreprend son étude du Budget principal des dépenses 2022‑2023.
Je vais commencer par quelques rappels.
La réunion d'aujourd'hui se déroule selon une formule hybride, conformément à l'ordre de la Chambre du 25 novembre 2021. Les délibérations sont diffusées sur le site Web de la Chambre des communes. À titre d'information, la diffusion Web montrera toujours la personne qui parle plutôt que l'ensemble du Comité.
Les captures d'écran ou la prise de photos de votre écran ne sont pas autorisées.
[Traduction]
Chers collègues, je vous rappelle que tout cela s'inscrit dans le respect du protocole lié à la COVID‑19 adopté par le Bureau de la régie interne.
Il est bon de revoir une salle de comité bondée. On a graduellement l'impression que les choses rentrent dans l'ordre. Comme je l'ai dit, nous allons étudier le Budget principal des dépenses.
Nos invités sont présents. Nous accueillons la ministre Marie-Claude Bibeau. Bienvenue et merci d'agir avec leadership et de bien défendre vos dossiers.
Sont également présents Sylvie Lapointe, vice-présidente, Politiques et programmes, et Philippe Morel, vice-président, Opérations, qui représentent tous les deux l'Agence canadienne d'inspection des aliments.
Pour le ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, nous recevons Paul Samson, sous-ministre délégué.
Bienvenue, monsieur Samson.
Il est accompagné de Marie-Claude Guérard, sous-ministre adjointe, Direction générale de la gestion intégrée.
Bienvenue à vous deux, qui êtes sur place, ainsi qu'à nos invités qui se joignent à nous de façon virtuelle, soit Mme Lapointe et M. Morel.
Nous allons commencer par la déclaration de la ministre d'une durée maximale de sept minutes et demie, puis nous passerons aux questions. La deuxième heure sera consacrée aux hauts fonctionnaires.
Madame la ministre, vous avez la parole.
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Merci, monsieur le président. Comme vous l'avez dit, il est bon de revenir dans une salle remplie.
Nous sommes ici pour étudier le Budget principal des dépenses d'Agriculture et Agroalimentaire Canada pour l'exercice 2022‑2023, ce qui totalise plus de 3,2 milliards de dollars. Ce budget est à l'image de l'engagement important du gouvernement envers la réussite de nos agriculteurs et transformateurs de produits alimentaires.
Plus de la moitié de ce budget, soit plus de 1,8 milliard de dollars, soutiendra des programmes clés dans le cadre du Partenariat canadien pour l'agriculture avec les provinces et territoires, qui promeut la croissance durable, l'innovation et la compétitivité du secteur. Cela comprend nos programmes de gestion du risque, soit plus de 56 millions de dollars pour aider les agriculteurs à mieux gérer le risque par l'élimination de la limite de la marge de référence du programme Agri-stabilité.
Uniquement pour le présent exercice, le gouvernement consacre aussi plus de 589 millions de dollars au soutien de nos producteurs et transformateurs des filières du lait, de la volaille et des œufs afin de les aider à s'adapter aux conséquences de l'accord commercial avec l'Union européenne et du partenariat transpacifique.
Une somme de 137 millions de dollars est prévue pour aider les agriculteurs à adopter des pratiques écologiques et les récompenser pour celles‑ci, ce qui comprend les Solutions agricoles pour le climat et le Programme des technologies propres en agriculture, qui a été renouvelé.
Le Budget principal des dépenses comprend également de l'aide pour les producteurs de pommes de terre insulaires qui doivent gérer un surplus de production en raison de la fermeture de la frontière. Monsieur le président, grâce aux efforts communs de l'industrie et du gouvernement, le 1er avril dernier, les États-Unis ont rouvert leur frontière à la pomme de terre de consommation de l'Île-du-Prince-Édouard.
Dans le budget fédéral, le gouvernement s'est engagé à investir 28 millions de dollars en argent frais par l'intermédiaire de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, ou APECA, et de l'Agence canadienne d'inspection des aliments, soit l'ACIA, dans la viabilité à long terme de l'industrie de la pomme de terre à l'Île-du-Prince-Édouard. Bien que le Budget principal des dépenses brosse le portrait actuel des finances, je tiens à vous rappeler que nous pouvons encore nous engager à faire de nouvelles dépenses au cours de l'exercice en fonction des besoins qui surviennent grâce au Budget supplémentaire des dépenses.
[Français]
Depuis notre dernière rencontre, la situation en Ukraine s'est aggravée. J'ai rencontré le ministre de l'Agriculture ukrainien lors de la rencontre du G7 en Allemagne, la semaine dernière, et je lui ai réitéré que le Canada appuie pleinement l'Ukraine dans ses efforts visant à poursuivre sa production et ses exportations.
L'Ukraine étant l'un des principaux producteurs mondiaux de céréales, le monde se tourne vers les autres grands producteurs, comme le Canada, pour qu'ils prennent le relais.
Nos producteurs agricoles sont prêts à relever le défi, mais, en même temps, ils doivent faire face à des coûts d'intrants plus élevés.
Nous travaillons avec nos partenaires et avec les dirigeants de l'industrie pour nous assurer que nos productrices et producteurs agricoles continuent d'avoir accès aux engrais.
Pour aider les producteurs à composer avec les problèmes de liquidités ce printemps, nous avons modifié le Programme de paiements anticipés afin qu'ils puissent obtenir d'emblée la totalité de leurs avances de fonds, dont les premiers 100 000 $ sont sans intérêt.
De plus, nous avons reporté la date limite d'Agri-stabilité pour aider un plus grand nombre de producteurs à gérer les risques auxquels ils sont exposés.
Depuis notre dernière rencontre, nous avons continué d'investir de nouveaux fonds pour aider les productrices et producteurs agricoles du Canada à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à accroître leur résilience quant aux changements climatiques.
Dans le budget de 2022, nous nous sommes engagés à verser plus d'un milliard de dollars en nouveaux fonds pour aider nos producteurs à réduire leurs émissions de carbone et à continuer de nous approvisionner en aliments dans un contexte de changements climatiques.
Nous triplons nos investissements dans le Programme des technologies propres en agriculture et nous élargissons le Fonds d'action à la ferme pour le climat.
Nous investissons 100 millions de dollars dans la recherche et la science pour favoriser le développement de cultures et de technologies durables.
Nous ajoutons 150 millions de dollars pour collaborer avec les provinces et les territoires à la mise en œuvre du programme de paysages agricoles résilients.
L'accès à la main-d'œuvre continue d'être un défi important pour le secteur.
Le budget de 2022 réaffirme notre engagement à faire en sorte que les travailleurs étrangers temporaires arrivent en temps voulu et que leur entrée ainsi que leur séjour soient sécuritaires.
Nous investissons plus de 150 millions de dollars pour réduire les formalités administratives pour les employeurs de confiance, pour permettre à ces derniers d'embaucher rapidement des travailleurs afin de répondre à leurs besoins de main-d'œuvre à court terme et pour mieux protéger les travailleurs.
Nous avons aussi annoncé d'importantes améliorations au Programme des travailleurs étrangers temporaires, ou PTET, qui permettront aux employeurs de la transformation alimentaire d'embaucher jusqu'à 30 % de leur main-d'œuvre par le truchement de ce programme.
Bien que nous nous affairions à surmonter les défis actuels, comme la grippe aviaire, nous gardons également à l'œil ce qui se profile à l'horizon.
Avec mes collègues ministres des provinces et des territoires, nous continuons de travailler avec l'industrie pour élaborer le prochain cadre stratégique pour l'agriculture, qui s'étendra de 2023 à 2028.
Nous avons eu une excellente réunion plus tôt ce mois-ci en préparation à notre rencontre annuelle, qui aura lieu en Saskatchewan en juillet.
Je suis convaincue qu'en travaillant ensemble, nous pourrons concrétiser notre vision commune, soit de veiller à ce que le Canada continue d'être un chef de file mondial dans la production alimentaire durable.
Je vous remercie, monsieur le président.
Je suis prête à répondre aux questions des membres du Comité.
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Je vous remercie, madame la ministre.
Dans un autre ordre d'idées, j'aimerais aborder la question tout aussi importante du manque de main-d'œuvre. Vous en avez parlé plus tôt relativement à la possibilité, pour les employeurs, d'embaucher plus de travailleurs étrangers temporaires, surtout dans le secteur de la transformation. Le problème existe aussi dans le secteur de la production, mais, dans le cas de la transformation, le manque de main-d'oeuvre est flagrant. Pas plus tard qu'hier, nous avons appris que, faute de main-d'œuvre, l'entreprise Olymel, dans une seule de ses usines, était obligée de diminuer le nombre de porcs abattus, qui est passé de 37 000 à 25 000 par semaine.
Nous savons que des ententes ont été conclues entre Agriculture et Agroalimentaire Canada et deux autres ministères, soit Emploi, Développement de la main-d'oeuvre et Inclusion des personnes en situation de handicap Canada ainsi qu'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
Y a-t-il un plan clair à cet égard? Depuis les annonces faites en janvier, je n'ai pas eu connaissance de l'arrivée de nouveaux employés pour travailler dans ces usines.
Vous avez raison. Nos agriculteurs sont en première ligne. Ce sont les premiers touchés par les changements climatiques. Ils se sont vraiment engagés à se surpasser. Nous sommes conscients qu'ils ont toujours fait de la protection de l'environnement une priorité. À vrai dire, j'étais heureuse de constater que, selon le dernier sondage de Statistique Canada, les deux tiers de nos agriculteurs avaient déjà commencé à adopter des pratiques plus durables.
Nous avons un budget plus important afin d'étendre la portée de notre plan Mesures à la ferme pour le climat, un plan qui fournit des incitatifs financiers directs aux fermes qui adoptent de bonnes pratiques, comme la culture de couverture, le pâturage en rotation ou une meilleure gestion des engrais. Nous avons également triplé l'enveloppe du Programme des technologies propres en agriculture, qui a été extrêmement bien accueilli à son lancement l'an dernier. Nous voyons bien que les producteurs sont enthousiastes à l'idée de pouvoir se procurer ces nouvelles technologies. Nous investissons également dans la recherche et l'innovation afin d'accélérer le développement et la commercialisation de ces technologies.
Vous avez probablement vu passer un autre programme qui sera bientôt offert, en collaboration, je l'espère, avec les provinces dans le cadre d'une entente de partenariat, soit le programme de paysages agricoles résilients, une nouveauté destinée à accroître la séquestration du carbone. Nous avons pris l'engagement ferme de soutenir les agriculteurs dans l'adoption de meilleures pratiques et l'accès à de nouvelles technologies écoénergétiques.
Oui, la semaine dernière, nous sommes allés à Stuttgart, en Allemagne, dans le cadre du G7. Le ministre ukrainien de l'Agriculture s'est d'ailleurs joint à nous pendant une journée entière. C'était une occasion pour nous de mieux comprendre ce qui se passe. L'Ukraine a toujours bon espoir de maintenir sa production dans une partie du pays, mais il est évident que cela pose des défis majeurs. Le port d'Odessa n'est pas accessible pour l'instant, donc les responsables cherchent d'autres voies d'exportation.
De pair avec les autres pays du G7, le Canada évalue de quelle façon il peut apporter son soutien afin de permettre la vente des céréales de la saison dernière aux pays qui en ont désespérément besoin. C'est une question très importante. Le ministre a également expliqué que des infrastructures agricoles ont été ciblées et détruites. Les céréales sont volées et vendues. Les défis sont énormes.
Le Canada a beaucoup d'expérience dans la production et l'exportation de céréales, et nous partageons avec l'Ukraine certaines des plus grandes sociétés, puisqu'elles sont établies dans les deux pays, donc nous connaissons déjà les acteurs. Nous essayons diverses stratégies pour soutenir l'Ukraine.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Heureux de vous recevoir de nouveau, madame la ministre. Il est bon de vous revoir.
Ma première question porte sur les nouvelles d'avril dernier, quand on a apporté des changements au Programme des travailleurs étrangers temporaires. Vous avez présenté une augmentation de la durée maximale du poste, la capacité d'embaucher jusqu'à 30 % de la main-d'œuvre dans sept secteurs, etc., et je sais que, dans votre lettre de mandat de décembre dernier, le vous a demandé de collaborer avec plusieurs de vos collègues au sein du Cabinet, dont la et le .
Je sais que la majorité des fermes entretiennent des liens très forts avec leurs travailleurs, mais il y a eu des signalements du Syndicat national des cultivateurs, ainsi que de la Migrant Workers Alliance for Change à propos des droits de ces travailleurs. Ils jouent un rôle absolument crucial dans l'économie agricole nationale, mais on a documenté des cas d'abus.
Dans votre lettre de mandat, on vous demande entre autres de renforcer plus particulièrement le régime d'inspection pour assurer la santé et la sécurité des travailleurs étrangers temporaires. Nous voulons veiller à ce que toute personne qui vient travailler ici soit traitée avec dignité et payée adéquatement pour son travail, à ce qu'elle évolue dans des conditions de travail adéquates et sécuritaires.
Pouvez-vous communiquer au Comité les progrès que vous avez réalisés par rapport à cette directive dans votre lettre de mandat?
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Oui, nous travaillons en étroite collaboration avec le ministère de l'Environnement et l'équipe d'Agriculture Canada, cela va de soi, qui compte d'excellents chercheurs, comme vous l'avez dit.
Permettez-moi de clarifier une chose: il ne s'agit pas de réduire la quantité d'engrais, mais bien de réduire les émissions qu'ils provoquent. Je veux m'assurer que tout le monde est sur la même longueur d'onde.
Oui, nous tentons de faire plus, et nous sommes ambitieux. Notre cible est ambitieuse, mais je crois que c'est ce dont nous avons besoin pour nous motiver, nous tous, que ce soit l'industrie, les chercheurs, les entreprises ou les agriculteurs, afin de vraiment agir et d'expérimenter pour trouver de nouvelles façons de faire. J'estime que, compte tenu de l'ampleur des investissements publics dans la recherche et l'innovation, nous trouverons de nouveaux types d'engrais ou de nouvelles pratiques qui nous aideront à atteindre cet objectif.
Dernièrement, j'ai eu une conversation sur la Supergrappe des industries des protéines. Elle propose quelque chose qui pourrait se traduire par un nouveau type d'engrais aux émissions réduites. Ce n'est là qu'un exemple. J'ai bon espoir que nous y arriverons.
Selon moi, en nous forçant à innover dans nos pratiques, dans nos techniques et dans les résultats comme tels, nous trouverons la voie de l'avenir.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci, madame la ministre, de vous joindre à nous encore une fois et de répondre à nos questions sur le Budget principal des dépenses.
Je vais partager mon temps avec mon collègue, M. Louis.
J'ai quelques questions par rapport à la grippe aviaire et le canola, ainsi que sur la situation mondiale.
Premièrement, des cas de grippe aviaire ont été signalés dans de nombreux pays — en Asie, en Europe et, plus près de nous, aux États-Unis — et dans sept provinces canadiennes. J'aimerais que vous disiez ce qui se passe lorsque l'élevage d'une exploitation agricole est infecté. J'aimerais aussi savoir si, dans un tel cas, les producteurs perdent tout ce qu'ils ont.
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C'est très aimable de votre part. Je remercie la députée d'Aurora—Oak Ridges—Richmond Hill.
Madame la ministre, je vous remercie de votre présence. C'est un réel plaisir de vous accueillir au Comité.
Des aliments sont gaspillés tous les jours, à toutes les étapes de la ferme à l'assiette: production, transformation et distribution, vente au détail, services alimentaires et même à la maison. Environ la moitié de la production alimentaire canadienne est gaspillée, et cela a des répercussions économiques, environnementales et sociales pour le secteur agroalimentaire et pour les Canadiens en général.
Dans ma circonscription de Kitchener—Conestoga, il y a une entreprise appelée Enviro-Stewards. J'ai eu l'occasion de rencontrer ses dirigeants à plusieurs reprises. L'entreprise a une approche holistique et se concentre sur la conservation des ressources, avec d'autres entreprises, pour les aider à obtenir des marges plus élevées tout en ayant une empreinte réduite. Cela présente de multiples avantages, notamment la réduction des pertes alimentaires, l'augmentation de l'efficacité énergétique et les économies d'eau.
Pouvez-vous nous parler des plus récentes initiatives prises par le gouvernement pour s'attaquer au problème du gaspillage alimentaire?
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Je peux vous parler des programmes de haut niveau, mais si vous voulez obtenir la ventilation en détail, Mme Guérard pourra peut-être vous aider.
[Français]
Si ma mémoire est bonne, environ 700 millions de dollars ont été investis dans les programmes liés à l'innovation scientifique.
[Traduction]
Pendant qu'elle cherche les montants, si c'est la réponse que vous souhaitez obtenir, je dirais que nous investissons dans la science et dans l'innovation par l'entremise de divers canaux.
Par exemple, nous avons parlé du Programme des technologies propres. Il compte un volet de recherche et innovation. Nous avons aussi le mécanisme agri-science, qui reçoit un financement du gouvernement fédéral en vertu de l'accord de partenariat canadien.
Nous investissons dans la recherche et l'innovation par l'entremise de divers volets. Comme vous le savez, le ministère de l'Innovation appuie d'autres solutions en matière d'innovation. La supergrappe représente une autre façon de faire. Cela fait partie des 700 millions de dollars.
Vous pourriez peut-être poser la question à nouveau aux représentants du ministère pendant la deuxième série de questions, pour obtenir plus de détail sur ce montant.
Vous savez peut-être que, l'une des priorités de la ministre Bibeau et de ses homologues provinciaux et territoriaux, c'est la possibilité de faciliter le commerce interne, particulièrement en ce qui concerne les activités d'abattage des bêtes.
Par suite de l'Énoncé de Guelph, l'une des priorités sur laquelle nous devons travailler, c'est de rédiger un rapport sur les progrès. Ce rapport sera envoyé à la ministre au mois de juillet.
Nous avons de nombreuses discussions avec plusieurs provinces pour mettre en place des projets pilotes et pour explorer les possibilités qui s'offrent à nous, surtout en ce qui concerne la capacité d'abattage dans les communautés situées à la frontière de deux provinces.
Je pense que, au mois de juillet, nous allons avoir plus de progrès à signaler sur cette importante question.
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Merci, monsieur le président.
J'ai examiné les programmes agricoles d'autres pays afin de voir ce qu'ils font pour essayer de contrer les changements climatiques. Deux exemples notables sont l'Australie et la France.
L'Australie a une stratégie nationale pour les sols. La France, par l'intermédiaire de son plan sur le développement rural, essaie vraiment d'investir à grande échelle dans l'agroforesterie.
Au cours de notre étude sur l'environnement, nous avons entendu des témoins parler de l'importance des sols, mais l'un d'entre eux, M. Eric Toensmeier, a expliqué que l'agroforesterie, en particulier, est l'un des moyens les plus efficaces de retirer le carbone de l'atmosphère et de le stocker sous terre.
Monsieur Samson, le ministère s'inspire‑t‑il de pratiques exemplaires d'autres pays pour adapter la politique canadienne? Pouvez-vous fournir des exemples? Je ne voudrais pas que nous ignorions ce qui fonctionne dans le monde et qui pourrait être appliqué avec succès au Canada.
Pouvez-vous nous donner des réponses à cet égard?
:
D'accord, je comprends cela. Encore une fois, c'était juste un peu plus pendant que nous vous avions ici... Dans la région de l'Atlantique, l'Université de l'Île‑du‑Prince-Édouard, par exemple, cherche des moyens de bonifier ses capacités afin que nous puissions travailler avec l'Agence canadienne d'inspection des aliments. Je vous remercie. Je suis heureux de travailler avec vous en personne, car cela me permet de fournir cette information au Comité.
C'est tout le temps que je prendrai, chers collègues. Merci de m'avoir laissé poser ces questions.
Nous avons des crédits que, je l'espère, vous voudrez bien adopter. Je vous ai parlé de cela hors ligne. Puis‑je obtenir le consentement unanime pour que nous procédions à la mise aux voix des cinq motions d'un seul coup? Je pense que cela ne posera pas de problème.
Un député: Avec dissidence.
Le président: D'accord, nous allons procéder. Est‑ce que tous les crédits renvoyés au Comité aux termes du Budget principal des dépenses sont adoptés?
COMMISSION CANADIENNE DU LAIT
Crédit 1--Dépenses de programme..........4 153 333 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
COMMISSION CANADIENNE DES GRAINS
Crédit 1--Dépenses de programme..........5 299 399 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'AGROALIMENTAIRE
Crédit 1--Dépenses de fonctionnement..........608 022 545 $
Crédit 5--Dépenses en capital..........38 309 523 $
Crédit 10--Subventions et contributions..........582 506 527 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
Le président: C'est adopté avec dissidence.
Dois‑je faire rapport des crédits à la Chambre?
Des députés: D'accord.
Le président: À nos invités, aux fonctionnaires, à nos interprètes, madame la greffière et à toute notre équipe, merci pour le travail que vous faites. Merci beaucoup, chers collègues.
Nous nous reverrons le 30 mai.
Mes excuses, monsieur Turnbull. Vous aviez peut-être quelque chose à nous dire, rapidement.