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Monsieur le Président, c'est un grand privilège d'intervenir aujourd'hui afin d'appuyer le projet de loi , la loi d'exécution du budget de 2024. Ce budget porte sur le genre de pays que nous voulons construire ensemble et dans lequel nous voulons vivre.
Depuis des générations, le Canada est un pays où chacun peut aspirer à un avenir meilleur pour lui-même et ses enfants, et où la croissance économique a créé des possibilités de réussite pour tous. Cependant, pour que chaque Canadien réussisse au XXIe siècle, nous savons que la croissance économique doit être davantage axée sur l'innovation, la productivité et la durabilité. Nous devons bâtir une économie où chaque Canadien peut se réaliser pleinement, où chaque entrepreneur dispose des outils nécessaires pour développer son entreprise et où le travail acharné porte ses fruits.
Bâtir l'économie de demain, c'est créer des emplois dans l'économie du savoir, dans l'industrie manufacturière, dans l'exploitation minière et forestière, dans les métiers, dans l'énergie propre et dans l'ensemble de l'économie, et ce, dans toutes les régions du pays. Pour ce faire, le plan économique du gouvernement consiste à investir dans les technologies, les mesures incitatives et les mesures de soutien essentielles pour accroître la productivité, favoriser l'innovation et attirer davantage d'investissements privés au Canada. C'est ainsi que nous bâtirons une économie qui ouvre de nouvelles voies pour que chaque génération gagne sa juste part. Le projet de loi est une étape cruciale dans l'ouverture de ces nouvelles voies.
Le projet de loi nous fait avancer en partant du principe qu'au XXIe siècle, une économie compétitive est une économie propre. Il n'y a pas de meilleure preuve que les 2,4 billions de dollars d'investissements réalisés dans le monde rien que l'année dernière pour la transition vers des économies carboneutres. Les experts affirment que nous nous trouvons à un tournant mondial: les investissements dans les énergies propres dépassent les investissements dans les énergies conventionnelles, le coût des technologies renouvelables — éoliennes, énergie solaire et thermopompes — diminue considérablement à mesure que la technologie progresse et se déploie à grande échelle, et les entreprises qui parviennent à se décarboner plus rapidement que les autres sont plus concurrentielles et offrent un meilleur rendement à leurs parties prenantes.
Alors que d'importantes décisions d'investissement sont prises à l'échelle mondiale afin d'assurer l'accès aux chaînes d'approvisionnement mondiales de l'économie propre émergente, nous devons veiller à ce que le Canada soit le mieux placé pour soutenir la concurrence et tracer la voie à suivre en saisissant les occasions exceptionnelles d'attirer des investissements et de stimuler la croissance économique de façon à assurer la prospérité du pays pendant des décennies. C'est pourquoi le gouvernement place le Canada dans le peloton de tête dans le cadre de cette course mondiale afin d'attirer les investissements et de saisir les occasions offertes par l'économie propre grâce à un plan économique carboneutre qui investira plus de 160 milliards de dollars pour maintenir et accroître la longueur d'avance du pays en tant que chef de file de cette course mondiale.
La pierre angulaire de notre plan est un ensemble sans précédent de crédits d'impôt à l'investissement qui contribueront à attirer des investissements grâce à des incitatifs dont la valeur atteindra 93 milliards de dollars d'ici 2034-2035. Cela comprend des mesures pour le captage, l'utilisation et le stockage du carbone, le crédit d'impôt à l'investissement dans les technologies propres, le crédit d'impôt à l'investissement pour l'hydrogène propre, le crédit d'impôt à l'investissement dans la fabrication de technologies propres, des mesures pour l'électricité propre ainsi qu'une autre mesure ajoutée dans le budget de 2024, le crédit d'impôt à l'investissement dans la chaîne d'approvisionnement de véhicules électriques. Ces crédits d'impôt à l'investissement procureront aux entreprises et aux autres investisseurs la certitude dont ils ont besoin pour investir et construire ici, au Canada. Ils encouragent déjà de grands projets qui créent des emplois, ce qui nous permet de rester concurrentiels à l'échelle mondiale.
Par exemple, il y a quelques semaines à peine, j'ai assisté à l'annonce faite à Alliston, en Ontario, où Honda a fait le plus important investissement de l'histoire automobile du Canada, soit plus de 15 milliards de dollars. C'est un énorme vote de confiance à l'égard de notre économie. De tous les pays du monde, Honda a choisi le Canada pour construire sa chaîne d'approvisionnement complète de véhicules électriques de bout en bout, ce qui se traduira par des milliers d'emplois bien rémunérés pour les décennies à venir. Les crédits d'impôt fédéraux à l'investissement ont fait du Canada une destination concurrentielle pour cet investissement générationnel. Qu’il s’agisse de nouveaux projets d’électricité propre qui fourniront une énergie verte et abordable aux ménages et aux entreprises canadiens ou de projets de captage de CO2 qui décarboniseront l’industrie lourde, nos principaux crédits d’impôt à l’investissement font avancer le Canada sur la voie d’une économie carboneutre d’ici 2050.
En novembre 2023, le gouvernement a présenté le projet de loi pour offrir les deux premiers crédits d'impôt à l'investissement et donner aux entreprises la certitude dont elles ont besoin pour prendre des décisions d'investissement au Canada aujourd'hui. Ce projet de loi comprenait également des exigences en matière de main-d'œuvre pour faire en sorte que les travailleurs reçoivent une rémunération identique à celle des travailleurs syndiqués et que les apprentis aient la possibilité d'acquérir de l'expérience et de réussir sur le marché du travail.
En adoptant le projet de loi , la loi d'exécution du budget de 2024, nous créerons deux autres crédits d'impôt à l'investissement économique importants afin d'attirer plus d'investissements privés, de créer plus d'emplois bien rémunérés et de stimuler l'économie.
Tout d'abord, le projet de loi mettra en œuvre le crédit d'impôt à l'investissement pour la fabrication de technologies propres de 30 %, qui sera offert à partir du 1er janvier 2024. Il s'agit d'un crédit d'impôt à l'investissement remboursable pour la fabrication et la transformation de technologies propres, ainsi que pour l'extraction et la transformation de minéraux critiques clés, correspondant à 30 % du coût en capital des biens admissibles associés aux activités admissibles.
Les investissements faits par des sociétés dans certains biens amortissables qui sont utilisés pour des activités admissibles seraient admissibles au crédit. En général, les biens admissibles comprendraient les machines et le matériel utilisés dans la fabrication, la transformation ou l'extraction de minéraux critiques, ainsi que les systèmes de contrôle connexes.
Les investissements admissibles incluraient des activités essentielles pour assurer notre avenir, notamment la fabrication de certains matériaux liés à l'énergie renouvelable comme l'énergie solaire, éolienne, hydraulique ou géothermique. Ils incluraient la fabrication de matériel lié à l'énergie nucléaire et de matériel de stockage de l'énergie électrique utilisé pour fournir du stockage à l'échelle du réseau. Ils incluraient la fabrication de matériel pour les systèmes de thermopompe à air et de pompe géothermique; la fabrication de véhicules à zéro émission, y compris la conversion de véhicules routiers; et la fabrication de batteries, de piles à combustible, de systèmes de recharge et de postes de ravitaillement en hydrogène pour les véhicules à zéro émission, sans parler de la fabrication de matériel utilisé pour produire de l'hydrogène par électrolyse. Voilà les technologies qui alimenteront notre avenir.
Le crédit d'impôt à l'investissement dans la fabrication de technologies propres prévu dans le projet de loi stimulerait l'investissement nécessaire pour les construire aujourd'hui et ici même, au Canada.
Le projet de loi permettrait également de concrétiser le crédit d'impôt à l'investissement dans l'hydrogène propre, qui soutiendrait exclusivement les investissements dans des projets de production d'hydrogène propre par des moyens de production admissibles. Ce crédit d'impôt remboursable serait offert à compter du 28 mars 2023 et pourrait être demandé lorsque l'équipement peut être utilisé à un taux de crédit applicable établi en fonction de l'intensité carbonique de l'hydrogène produit.
L'équipement admissible pourrait comprendre, notamment, l'équipement nécessaire à la production d'hydrogène par électrolyse, y compris les électrolyseurs, les redresseurs et d'autres appareils électriques auxiliaires, l'équipement de traitement et de conditionnement de l'eau, et les équipements utilisés pour la compression et le stockage de l'hydrogène. Certains équipements nécessaires à la production d'hydrogène à partir de gaz naturel ou d'autres hydrocarbures admissibles, avec réduction des émissions au moyen du captage, de l'utilisation et du stockage du carbone, seraient également admissibles. Les biens nécessaires à la conversion de l'hydrogène propre en ammoniac propre peuvent également être admissibles au crédit, sous réserve de certaines conditions, à un taux de crédit de 15 %.
Il est important de comprendre que ces crédits d'impôt à l'investissement dans l'économie propre encouragent les investissements et demeurent concurrentiels, mais ils ne font pas cavalier seul. Ils font simplement partie de la boîte à outils qui comprend aussi des mesures législatives comme la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité, la et les modifications à la Loi canadienne sur la protection de l'environnement; des règlements comme le Règlement sur les combustibles propres, la tarification du carbone et le plafonnement des émissions du secteur pétrolier et gazier; des programmes comme le Fonds stratégique pour l'innovation et bien d'autres; ainsi que les fonds de financement mixtes que le gouvernement a lancés, y compris le Fonds de croissance du Canada et la Banque de l'infrastructure du Canada. Tout cela fonctionne ensemble, et c'est pourquoi nous voyons les résultats que nous voyons.
L'appui du projet de loi à ces investissements arrive à un moment charnière où nous pouvons choisir de renouveler et de doubler les investissements dans l'économie de l'avenir, de bâtir une économie plus productive et plus concurrentielle, ou de risquer d'abandonner toute une génération.
Grâce au projet de loi C‑69, nous ne ferions pas cette erreur. Les importants crédits d'impôt à l'investissement font avancer le Canada vers une économie qui sera carboneutre d'ici 2050. Je ne pourrais pas être plus fier de notre travail dans ce domaine.
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Monsieur le Président, je suis honoré de prendre la parole aujourd'hui au sujet d'un projet de loi aussi important, un projet de loi fondé sur le principe de l'égalité qui vise à ouvrir des perspectives aux générations les plus jeunes.
Je fais partie de la génération X. Bien franchement, il est de plus en plus difficile pour les générations plus jeunes que la mienne, telles que les milléniaux et la génération Z, de jouir des mêmes perspectives que celles qui m'ont été offertes. Ce projet de loi d'exécution du budget vise à ouvrir des perspectives et à rééquilibrer les règles du jeu au bénéfice des générations qui représentent notre avenir. Voyons de quelle façon nous nous y prenons.
Il y a différentes façons de concevoir la responsabilité sociale de l'État. Habituellement, les gouvernements conservateurs, avec un c minuscule, adoptent une philosophie plutôt libertaire. Ils préfèrent ne pas trop intervenir et laisser agir les forces du marché en laissant les gens se débrouiller seuls afin que leur prospérité dépende strictement de leurs propres capacités et de leur propre mérite. Toutefois, un gouvernement peut également contribuer équilibrer les règles du jeu en faisant en sorte que les préjugés systémiques, divers scénarios ou les changements environnementaux n'aient pas d'effet négatif majeur sur les futures générations.
Bien franchement, c'est la réalité où nous nous trouvons. Je sais que les conservateurs vont dire que tout est la faute du gouvernement et que c'est lui qui a mis en place les politiques qui ont engendré la situation actuelle, mais rien ne saurait être plus loin de la vérité.
La même situation prévaut partout dans le monde. Les conservateurs ne parlent jamais de ce qui se passe aux États‑Unis, en Europe ou dans d'autres pays du G7 parce que s'ils le faisaient, ils devraient reconnaître que le Canada est en bien meilleure posture que certains de ses homologues. C'est une bien mince consolation pour les gens qui éprouvent des difficultés en ce moment, mais je trouve néanmoins que nous sommes en meilleure posture. Par exemple, notre taux d'inflation est plus bas que celui des États‑Unis, notre plus proche allié. Tout indique que nous sommes mieux placés en ce qui concerne la politique monétaire, puisque la Banque du Canada, dont elle relève, pourra commencer à utiliser les outils dont elle dispose pour faire baisser les taux d'intérêt.
Je dirais que nous sommes en bonne voie de mettre de l'ordre dans nos affaires dans le but de rééquilibrer les règles du jeu et d'ouvrir des perspectives au bénéfice des générations futures. C'est extrêmement important, car je pense que beaucoup de gens se demanderont: « Et moi alors? J'ai travaillé dur. J'ai fait tout ce qu'il fallait tout au long de ma vie. On ne m'a pas fait de cadeaux. Aucune perspective ne s'est offerte. » Beaucoup d'entreprises et d'entrepreneurs diront la même chose.
Ma réaction à cela, ce serait de rappeler que lorsque l'économie se porte bien, que la classe moyenne se porte bien, que les gens sont prospères et, surtout, que les jeunes adultes comme les milléniaux et la génération Z se portent bien, tout le monde s'en porte mieux, et l'économie aussi. Les entreprises et les gens riches se portent manifestement mieux lorsque l'économie fonctionne à plein régime et qu'elle a des retombées considérables, ce qui leur permet d'ouvrir des perspectives à toutes les générations qui y participent.
La prochaine chose dont je veux parler concerne en particulier les perspectives offertes aux personnes handicapées afin que celles-ci soient mieux outillées pour jouer un rôle dans notre économie.
J'ai appris une chose intéressante à l'époque où j'œuvrais sur la scène politique municipale et où je faisais partie du comité sur l'accessibilité de la Ville de Kingston: lorsqu'il est question d'améliorer l'accessibilité et d'offrir des possibilités, je crois que beaucoup de gens pensent d'abord à l'accessibilité physique. On pense à faire tomber les barrières pour permettre l'accès physique, comme modifier l'entrée d'un magasin, la taille de l'embrasure de la porte, installer une rampe pour les fauteuils roulants, etc.
Toutefois, l'accessibilité fait souvent référence à l'accessibilité financière. Le fait est que, lorsque l'on donne des outils aux gens et qu'on leur offre des possibilités, on ouvre de nouvelles perspectives sur le plan financier. Pour les personnes handicapées en particulier, les mesures qui seront offertes visent non seulement à soutenir les gens, mais elles visent aussi à leur donner la possibilité de participer à l'économie, pour que celle-ci puisse continuer de croître et de prospérer.
On a formulé des critiques assez fondées, à mon avis, au sujet des mesures de soutien, notamment en ce qui concerne la prestation pour les personnes handicapées, auxquelles je répondrais en faisant valoir qu'il s'agit d'un point de départ. C'est la première fois, dans l'histoire du pays, qu'un programme fédéral est mis en place précisément pour venir en aide aux personnes handicapées du pays. Nous pouvons construire sur cette base. Nous pouvons améliorer le programme. Nous pouvons continuer à nous efforcer de faire plus et de faire mieux.
Dans le cadre de ce programme pancanadien d'une valeur de plus de 6 milliards de dollars, ce qui nous préoccupe vraiment, c'est le risque que les provinces profitent de l'occasion, avec la prestation pour les personnes handicapées, pour dire qu'elles peuvent récupérer 200 $, puisque le gouvernement fédéral offre 200 $. Ce ne serait toutefois jamais aussi explicite. Doug Ford, en Ontario, n'avouera pas qu'il compte récupérer 200 $ parce que le gouvernement fédéral verse ce montant. Ce qu'il est plus susceptible de faire, c'est de procéder à un gel des prestations. Il laisserait ensuite l'inflation lentement faire son œuvre pour récupérer l'équivalent de 200 $ dans la valeur des prestations.
Nous voulons nous assurer que les provinces ne considèrent pas ce programme comme une occasion de dire que le gouvernement fédéral s'occupe maintenant du dossier, de se retirer et de réduire leur contribution, que ce soit directement ou, comme je l'ai décrit, en utilisant l'inflation. Il y a du travail à faire dans ce domaine. Je ne manquerai pas de plaider pour que l'on continue à faire pression, car je crois, comme je l'ai dit tout à l'heure, qu'il ne s'agit pas seulement de venir en aide à ceux qui ont le plus besoin d'aide. Il s'agit également d'ouvrir des perspectives économiques en donnant aux gens plus de possibilités de venir participer à notre économie.
L'un des programmes que j'ai été très heureux de voir dans ce projet de loi d'exécution du budget, c'est le programme national d'alimentation dans les écoles. Je tiens à remercier les nombreuses écoles de ma collectivité qui ont préparé les pétitions présentées par les différentes écoles afin de demander ce programme à la .
Je tiens à féliciter tout particulièrement Brenda, qui habite dans ma circonscription. Je ne vais pas donner son nom de famille parce qu'on ne m'en a pas donné l'autorisation, mais je tiens à féliciter tout particulièrement Brenda pour son travail dans ce dossier et pour sa tournée des écoles.
Lorsque je lui ai téléphoné pour lui en parler, Brenda m'a raconté quelque chose. Lorsque le et la ont fait cette annonce, j'ai aussitôt appelé Brenda et je lui ai dit: « Brenda, vous savez maintenant que les efforts que vous avez faits pour défendre cette cause ont valu la peine et qu'ils étaient importants. » Elle m'a dit qu'elle était très heureuse d'avoir l'occasion de m'en parler parce que, lorsqu'elle allait dans les écoles, certains lui demandaient pourquoi elle se donnait cette peine. Ils disaient que ces efforts et ces pétitions importaient peu. Or, ils ont bel et bien de l'importance. Les voix de nos concitoyens comptent.
Je tiens à remercier Brenda du travail qu'elle a fait pour cette cause, en visitant toutes les écoles de la région de Kingston pour recueillir les signatures afin que je puisse ensuite présenter les pétitions ici. Je sais que, en faisant entendre leur voix, les gens ont apporté leur contribution, aussi modeste soit-elle, à l'établissement de cette mesure. Je félicite Brenda de tout son travail exceptionnel pour faire entendre les gens de notre région sur la création d'un programme national d'alimentation en milieu scolaire. Nous présentons maintenant ce programme, que nous pourrons bonifier dans les années à venir, pour aider véritablement les enfants à avoir le meilleur départ possible tous les jours d'école.
J'ai déjà raconté cette histoire à la Chambre, mais j'y reviens aujourd'hui. À Kingston, il y a le Food Sharing Project. Andy Mills et d'autres personnes s'impliquent bénévolement dans ce projet sans but lucratif. Un grand nombre de bénévoles travaillent avec un très petit budget. Ils trouvent des aubaines sur des aliments, apportent toutes les denrées dans un petit entrepôt situé dans un vieux quartier industriel de Kingston, préparent les envois et font la livraison dans les écoles tous les jours, et ce, avec un budget minime. Ils le font depuis des dizaines d'années.
Je suis allé à l'entrepôt avec ma famille. On nous a invités à faire une visite guidée. J'avais dit que j'amènerais ma famille un matin et que nous pourrions aider à préparer toutes les boîtes de nourriture qui seraient envoyées. Andy a accepté volontiers. Nous y sommes allés, et mon fils de 7 ans a dit: « Voilà d'où vient la nourriture. » Du point de vue de mon enfant de 7 ans, ce n'était pas de la nourriture gratuite pour les enfants pauvres ou de la nourriture qui avait été spécialement mise de côté pour une classe en particulier. C'était de la nourriture pour tout le monde.
Ce programme vise à donner aux enfants des aliments nutritifs pour commencer leur journée, et ce, tout au long de la journée. Il fait en outre un travail incroyable pour briser les stéréotypes. Ces stéréotypes, assurément, j'en ai été témoin et ils m'ont influencé lorsque j'étais jeune, lorsque je voyais des enfants qui n'avaient pas un repas complet lorsqu'ils venaient à l'école.
Lorsque mon fils de 7 ans a fait cette remarque sur la provenance de la nourriture, je me suis rendu compte qu'il ne savait pas du tout ce qu'il en était. À ses yeux, c'était simplement de la nourriture pour les enfants à l'école. Voilà pourquoi, à mon avis, un programme national d'alimentation scolaire est si crucial. Il s'agit simplement d'une occasion fondamentale d'avoir des aliments nutritifs à l'école. Je suis extrêmement fier d'être à la Chambre pour voir cette mesure être présentée dans un budget.
J'étais très perplexe lorsque les conservateurs ont refusé de voter en faveur du programme avant même que des fonds y soient affectés. Je trouve encore plus inquiétant que les conservateurs ne cessent de parler du recours aux banques alimentaires et des difficultés qu'éprouvent les Canadiens, alors qu'ils ne voteront pas en faveur d'un programme national d'alimentation scolaire, pas plus qu'ils ne voteront, comme ils l'ont indiqué, en faveur de l'allocation d'argent à ce programme.
C'est un peu fort et très hypocrite de la part des conservateurs d'intervenir à la Chambre pour dire que le gouvernement n'en fait pas assez pour soutenir les familles et leur donner la nourriture dont elles ont besoin, alors que nous proposons littéralement de nourrir les enfants dans les écoles et qu'ils s'y opposent. Je trouve cela très inquiétant.
Je veux maintenant parler de quelque chose qui se dégage des banquettes conservatrices depuis quelques semaines. Je pense en particulier à un discours du au sujet des lois et du droit criminel. Il a insisté sur le fait qu'il utiliserait tous les outils et toutes les ressources à sa disposition pour imposer ses lois, comme s'il était le chef suprême et qu'il avait le dernier mot. Selon lui, c'est facile: il ferait adopter toutes les lois qu'il désire et il recourrait à la disposition de dérogation, quelque chose qu'aucun gouvernement fédéral n'a fait depuis la mise en place de la Charte des droits.
C'est extrêmement inquiétant d'entendre le commencer à faire de telles déclarations. En gros, il affirme qu'il a une idée, qu'il a une loi, qu'il sait à quoi la loi va ressembler et qu'il va l'imposer. Si quelqu'un a un problème avec cela, et même si la loi est potentiellement inconstitutionnelle, il n'aura qu'à attendre quelques années afin de voter pour quelqu'un d'autre. À quoi sert la Constitution si on ne croit pas à la protection des droits des minorités? C'est la raison d'être de la Constitution.
Je sais pourquoi les conservateurs agissent ainsi. À mon avis, les conservateurs n'ont que faire de la Constitution parce qu'ils ne sont qu'une réincarnation de l'ancien Parti réformiste. Les conservateurs de Brian Mulroney ne sont plus. Flora MacDonald, une progressiste-conservatrice qui venait de ma circonscription, ne reconnaîtrait même pas ce que l'on voit en face en ce moment. C'est l'ancien Parti réformiste du Canada et, comme on le sait, il n'a jamais été en faveur de la Constitution. Stephen Harper...
Des voix: Bravo!
M. Mark Gerretsen: Bravo! Bien. Ils sont honnêtes.
Madame la Présidente, j'ai souvent reproché au Parti conservateur d'être l'ancien Parti réformiste, mais c'est la première fois que les conservateurs m'applaudissent. En toute franchise, je respecte leur honnêteté à cet égard. Je respecte le point de vue des conservateurs. Je respecte le fait qu'ils soient honnêtes à ce sujet, et je le pense sincèrement.
Ils sont le Parti réformiste. Ils ne croient pas en la Constitution. C'est ainsi. Le laisse régulièrement entendre qu'il utiliserait la disposition de dérogation, à son gré, pour veiller à ce que toutes les lois qui, selon lui, devraient être assujetties à la loi du pays, soient maintenues. Nous avons une Constitution pour une raison: pour protéger les minorités et pour protéger les droits des minorités. C'était la raison d'être de la Constitution.
En toute justice, je respecte le fait que les conservateurs soient si ouverts à ce sujet. Vendredi, le député de a précisé qu'ils n'utiliseraient la disposition de dérogation qu'aux fins de la justice pénale. C'est intéressant. Cela semble raisonnable, du moins aux yeux du profane, n'est-ce pas? Réfléchissons à ce qu'il dit. Il dit que, en ce qui concerne les affaires pénales, ils sont prêts à utiliser la disposition de dérogation. Si le Parti réformiste avait eu la même approche dans les années 1990, il aurait pu invoquer la disposition de dérogation quand la Cour suprême a invalidé l'infraction criminelle associée à l'avortement. On voit donc que le Parti conservateur du Canada commence littéralement à parler de restreindre et de retirer des droits aux Canadiennes.
Cette question me tient à cœur. J'ai une fille de 5 ans et je veux que ma fille grandisse avec les mêmes droits que sa mère. Je n'arrive même pas à croire que nous soyons en train de parler de revenir sur le droit des femmes au libre choix.
Le député de a dit aujourd'hui, au nom de ses concitoyens, qu'il voulait revenir sur la décision découlant de la Charte et demander au gouvernement d'adopter des mesures plus restrictives pour les personnes, en particulier les femmes, qui essaient d'exercer leur droit de choisir. Avec ce discours, nous nous aventurons en terrain très dangereux. Je connais leur point de vue politique. Ils s'imaginent que le Canadien moyen ne sait pas ce qu'est la disposition de dérogation, ce qu'elle signifie et quelles en sont les répercussions, alors cela n'a pas vraiment d'importance. Ils se contenteront de faire bonne impression et les gens les croiront.
Les députés veulent-ils savoir quelque chose? Je ne vais pas me prononcer à savoir si c'est bien ou mal, mais je dirai que le simple fait de tenir ce discours et de s'engager dans cette voie, en pensant qu'ils peuvent traiter ainsi les gens et prendre des mesures, et que ceux-ci ne s'en rendront pas compte, c'est extrêmement dangereux. C'est ce que nous constatons.
Ce n'est pas une coïncidence que, lorsque l'arrêt Roe c. Wade a été renversé il y a presque un an jour pour jour aux États‑Unis, les conservateurs ont soudainement estimé qu'ils avaient le droit d'entamer ces discussions. Nous n'aurions rien entendu de la sorte de la part des conservateurs il y a un an ou cinq ans de cela. Stephen Harper évitait intentionnellement d'en parler parce qu'il ne voulait aucunement aborder le sujet, même s'il avait ses propres opinions sur la Constitution. Il n'a jamais abordé le sujet parce qu'il savait qu'il n'était pas judicieux de le faire.
Le examine les possibilités qui s'offrent aux États‑Unis, se fait l'écho de la politique républicaine d'extrême droite MAGA des États‑Unis et tente d'utiliser exactement les mêmes points de discussion et les mêmes façons de procéder au Canada.
À tous les Canadiens qui nous regardent et, en fait, à tous les Canadiens, je m'engage à faire tout ce qui sera en mon pouvoir pour veiller à ce que la Constitution et la Charte des droits continuent de signifier quelque chose et d'être des choses sur lesquelles ils peuvent compter pour protéger les droits des minorités dans ce pays.
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec mon honorable collègue le député de .
Après neuf ans, le n’a toujours pas compris. Il n’a pas compris beaucoup de choses. Il n’a pas compris que les budgets ne s’équilibrent pas d’eux-mêmes. Il n’a pas compris qu’on ne peut pas vivre indéfiniment sur la carte de crédit des Canadiens. Il n’a pas compris que, diriger un pays, c’est beaucoup plus que juste sourire aux photographes.
Après neuf ans, il n’a visiblement pas compris que les Canadiens en ont assez de payer pour son incompétence et celle de son gouvernement. Je parle d’incompétence, parce qu’après neuf ans, la qualité de vie de trop de familles a souffert de ses politiques inflationnistes. Tout coûte plus cher: la nourriture, les loyers, l’essence, les taxes, les paiements hypothécaires, tout ce qu’on doit acheter à crédit, les repas au restaurant et les loisirs. La liste pourrait être longue. Absolument tout coûte plus cher.
Le premier ministre libéral a littéralement fait exploser la taille de la fonction publique, ce qui me fait dire que le gouvernement aussi coûte beaucoup plus cher après neuf ans de ce premier ministre.
Le gouvernement libéral a embauché 100 000 fonctionnaires de plus, rien de moins. On pourrait s’attendre, avec autant de nouveaux employés de l’État, à ce que les services se soient améliorés d’une manière au moins aussi importante. On pourrait penser que, l’attente pour avoir un passeport, c’est du passé, que les immigrants qui attendent un membre de la famille sont tous très heureux du processus de réunification des familles et du processus d’immigration, que c’est facile de parler à un agent de l’Agence du revenu du Canada ou à un agent de l’assurance-emploi. En effet, 100 000 fonctionnaires de plus, c’est quand même 200 000 mains de plus pour pitonner et trouver des solutions aux problèmes des citoyens. Ce serait logique, mais non, ce n’est pas ce qui est arrivé malgré les milliards de dollars de plus que ce gouvernement a dépensés pour grossir l’État fédéral.
Le et les ministres de ce gouvernement ont tellement créé le chaos que même 100 000 fonctionnaires de plus n’ont pas réussi à corriger neuf années de laxisme. Parlons des passeports, des citoyens qui attendent des paiements d’assurance-emploi et des milliers de citoyens qui doivent rembourser des milliards de dollars au gouvernement parce que les libéraux ont échoué en ce qui a trait à leurs mesures pandémiques.
Parlons de l’immigration et de son ancien ministre, qui a réussi non seulement à créer la pire crise de gestion à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, mais aussi à perdre la trace de 1 million de personnes. Aujourd’hui, c’est ce ministre que l’on a nommé pour régler la crise du logement au pays. Je me demande ce que ce ministre a à dire à Cédric Dussault, porte-parole du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec, qui dit: « Des locataires nous contactent avec des projets de suicide très clairs. Ce n’est pas juste un état de désespoir: ils ne voient pas de solution et veulent en finir. Nous en sommes à ce stade, maintenant. » On en est là au Canada après neuf ans de ce premier ministre.
Ce n’est qu’un léger aperçu de l’incompétence libérale. En plus d’avoir embauché des dizaines de milliers de fonctionnaires, ce gouvernement libéral a littéralement doublé le coût associé à l'embauche de consultants externes. Ces dépenses étaient souvent injustifiées. Je vais donner un seul exemple, celui d’ArriveCAN: 60 millions de dollars de l’argent des contribuables ont été versés pour une application développée dans un sous-sol par deux personnes qui n’ont aucune connaissance en informatique. C’est une application qui devait coûter 80 000 $. Faisons le calcul avec une règle de trois. Le montant est passé de 80 000 $ à 60 millions de dollars, et c’est la manière dont ce gouvernement gère les finances publiques.
J’ai dit plus tôt que ce premier ministre ne valait pas le coût de son gouvernement qui a explosé depuis neuf ans. Revenons en 2015, alors que ce même premier ministre avait promis aux Canadiens qu’il allait faire de tout petits déficits de 10 milliards de dollars pour revenir à l’équilibre budgétaire en quatre ans. Depuis ce temps, non seulement il n’a pas réussi à respecter sa promesse, mais il est devenu le premier ministre le plus dépensier de toute l’histoire du Canada. À lui seul, il a endetté le Canada plus que tous les précédents premiers ministres.
Là, je ne parle du fait que l'un a dépensé plus que l'autre. Je parle de l'addition des dettes de tous les premiers ministres ensemble. Ce a réussi à dépenser plus que tous les premiers ministres précédents réunis. Il a fait passer la dette des Canadiens de 700 milliards à 1 300 milliards de dollars en seulement neuf ans. Il faut savoir que 1 300 milliards, c'est 1,3 billion. Je ne pensais jamais utiliser le terme « billion » en français à la Chambre, mais cela illustre à quel point les dépenses de ce gouvernement sont incontrôlées.
Cela veut dire qu'aujourd'hui, ne serait-ce que pour payer les intérêts sur cette dette gigantesque, les Canadiens doivent payer plus de 57 milliards de dollars par année. Que représentent 57 milliards de dollars? Les gens se le demandent parce que maintenant on est tellement dans les grands chiffres qu'on n'arrive plus à réaliser l'impact. C'est plus que ce que le gouvernement fédéral retourne aux provinces en matière de santé chaque année. C'est l'équivalent de toute la taxe sur les produits et services, ou TPS, qui est perçue quand on achète des biens et des services. Autrement dit, chaque fois qu'on paie de la TPS quelque part, ça ne sert pas à améliorer l'environnement, la défense nationale ou les logements sociaux, ça sert à payer les intérêts sur la dette de ce premier ministre.
Ce premier ministre a tellement gonflé la dette qu'il n'a plus de vision des effets de ces dépenses sur les Canadiens. Ces dépenses qui contribuent à augmenter l'inflation, qui est à l'origine de la hausse du prix de tout et qui force la Banque du Canada à garder des taux d'intérêt élevés, c'est ça, neuf budgets de ce premier ministre. Ce neuvième budget ne fait pas exception. Il y a encore et encore des nouvelles dépenses, des services qui stagnent, des prix qui continuent d'augmenter et de la corruption qui se révèle jour après jour. C'est la définition parfaite d'un premier ministre incompétent qui n'en vaut pas le coût.
Je voulais aussi profiter de cette occasion pour parler d'un sujet qui me préoccupe depuis que je fais de la politique, c'est-à-dire depuis 25 ans. C'est un thème qui, au fil des années, m'a conforté dans mon choix d'être un conservateur au Québec. Je veux parler de cette façon de penser qui fait en sorte que, quoi que les libéraux fassent, quoi que la gauche propose, que ce soit le NPD, le Bloc québécois ou le Parti libéral, il y a toujours juste une personne qui écope pour toutes leurs bonnes idées. Cette personne, c'est le Canadien; c'est le Québécois qui travaille fort pour faire vivre sa famille; c'est la Québécoise qui se démène pour payer sa maison, pour donner une éducation décente à ses enfants, pour être une bonne citoyenne en faisant du bénévolat auprès de celles et ceux qui en ont besoin. C'est vrai. Je parle aux gens à la maison. Le seul payeur pour toutes ces dépenses, ce n'est pas le premier ministre, ce ne sont pas ses ministres, ce n'est pas le gouvernement libéral, ce sont les gens à la maison avec leur travail acharné.
Qui paie plus cher pour l'essence parce que quelqu'un s'est dit un jour que ce serait une bonne idée que l'essence soit plus chère, car les gens vont en prendre moins? Qui paie plus cher pour l'électricité parce que c'est mal de gaspiller l'électricité et parce que, si on augmente le prix, les gens vont comprendre que ça coûte trop cher et vont en prendre moins? S'ils en ont besoin, il va falloir qu'ils paient pareil. Le premier ministre l'a dit lui-même lorsqu'il a été invité à commenter la hausse du prix de l'essence avant même l'imposition de la taxe sur le carbone: c'est exactement ce que nous voulons, que les Canadiens paient plus cher. Pire, les partis de gauche comme le Bloc québécois ne se cachent même pas pour dire que ce n'est pas assez. Les bloquistes disent que la taxe sur le carbone — ils veulent probablement parler aussi de la tarification du carbone qui s'applique au Québec — devrait être radicalement augmentée. Ce sont les citoyens qui paient chaque fois que ces gens-là disent avoir une bonne idée.
Qui paie ces taxes, ces sacs, ces services, ces tickets modérateurs, ce gros gouvernement censé régler tous les problèmes? Ce sont les Canadiens. C'étaient les Canadiens avant, ce sont les Canadiens maintenant et ce seront les Canadiens tant et aussi longtemps qu'on aura un gouvernement libéral. C'est pour ça que les conservateurs ont un plan de gros bon sens pour réduire les taxes et les impôts, bâtir des logements, réparer le budget et stopper les crimes. Le « Bloc libéral » ne veut pas qu'on le répète, mais c'est un plan de gros bon sens qui va faire en sorte que nous serons capables de redonner un peu de fierté aux Canadiens, pour que les Canadiens réalisent que ce n'était pas comme ça avant les libéraux et que ce ne sera sûrement pas comme ça une fois qu'ils ne seront plus au pouvoir.
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Madame la Présidente, c'est toujours un plaisir de prendre la parole à la Chambre des communes au nom des gens de Barrie—Innisfil et, dans le cas présent, pour parler de la Loi d'exécution du budget.
À entendre les libéraux — j'ai été présent à la Chambre presque toute la journée —, on pourrait avoir l'impression que la vie n'a jamais été aussi facile pour les Canadiens.
Le député d' a pris la parole plus tôt et je me souviens de lui avoir posé une question au sujet de la productivité au Canada. La productivité, les investissements et le capital investi diminuent, seuls les investissements gouvernementaux augmentent; la productivité du Canada s'approche présentement de celle des pays en développement.
Il est évident que la capacité des Canadiens à s'offrir un certain style de vie ou une qualité de vie a nettement diminué après neuf années sous l'actuel gouvernement néo-démocrate—libéral. À mon bureau dans Barrie—Innisfil, il n'est jamais arrivé que je reçoive un coup de fil ou un courriel d'une personne qui veut me dire que sa vie s'est améliorée après neuf années sous la direction du gouvernement néo-démocrate—libéral. Je dirais plutôt qu'au bureau de circonscription, mon personnel et moi passons la majeure partie de notre temps à accueillir des gens qui sont au bord du gouffre parce qu'ils sont très inquiets au sujet de leur avenir financier.
Je me rappelle que, il y a quelques mois, un aîné s'est présenté à mon bureau. Heureusement, il avait une hypothèque, mais il devait la renouveler. Avec les nouveaux taux d'intérêt, il allait lui rester seulement 600 $ à la fin du mois pour payer les impôts fonciers, le chauffage, l'électricité et l'épicerie. Voilà qui en dit long sur neuf années de politique économique ratée, ce qui a de graves répercussions sur les Canadiens partout au pays.
Il n'y a rien dans le budget actuel à ce sujet. En fait, je souscris à l'idée que le budget aggrave la situation des Canadiens, en particulier les jeunes. En 2015, les jeunes Canadiens ont voté pour le . Il disait qu'il allait leur donner de l'espoir plutôt qu'attiser la peur, et ainsi de suite. Il a dit que les choses allaient s'améliorer pour la prochaine génération. En réalité, les choses ont empiré.
En ce moment, non seulement les jeunes ont l'impression qu'on leur a menti et qu'on les a laissés tomber, mais aussi qu'ils ont été laissés pour compte après neuf ans de gouvernement libéral—néo-démocrate.
J'irai même plus loin. Tous les jeunes avec qui je discute ces temps-ci ont un autre sentiment. Les jeunes d'aujourd'hui sont découragés, parce qu'ils n'ont pas l'impression qu'ils auront les mêmes possibilités que leurs parents.
Pourtant, ils font tout ce qu'il faut. Ils ont un diplôme universitaire. Ils sont instruits. Certains d'entre eux doivent occuper trois ou quatre emplois pour réussir à joindre les deux bouts. Cependant, en raison des politiques économiques du gouvernement, ils n'arrivent toujours pas à accumuler la mise de fonds nécessaire pour acheter une maison.
Ceux qui sont déjà propriétaires d'une maison doivent maintenant subir les contrecoups de la pire crise du renouvellement des hypothèques que notre pays ait connu depuis des générations. Les mères de famille ne peuvent fermer l'œil de la nuit parce qu'elles se demandent comment elles vont payer leur hypothèque après que les politiques économiques inefficaces du gouvernement libéral ont fait tripler les taux hypothécaires.
À écouter le gouvernement libéral, on a presque l'impression que les libéraux ne réalisent pas qu'ils sont au pouvoir depuis neuf ans et que ce sont leurs politiques économiques inefficaces qui ont créé le gâchis dans lequel notre pays se trouve actuellement. Quand on injecte autant de liquidités dans le système et qu'on crée autant de dettes et de déficits qu'en ce moment, où pense-t-on que cela va nous mener?
Il y a trois ou quatre ans, le prédisait que les taux d'intérêt allaient augmenter. Le seul levier dont dispose la Banque du Canada pour juguler l'inflation est d'augmenter les taux d'intérêt.
Nous avons entendu d'anciens ministres des Finances libéraux et d'anciens gouverneurs de la Banque du Canada qui ne cessent de dire la même chose: c'est presque comme si la Banque du Canada appuyait sur les freins pendant que le gouvernement libéral jette plus d'huile sur le feu de l'inflation.
Il n'y a pas de meilleur exemple que ce qui se trouve dans le budget: 40 milliards de dollars de dépenses supplémentaires et 56,1 milliards de dollars en frais d'intérêt, uniquement pour le service de la dette. Le a doublé la dette; son appétit insatiable pour les dépenses met en péril la prospérité économique de millions de jeunes Canadiens, y compris mes enfants. Ces 56,1 milliards de dollars représentent plus que ce que nous dépensons en transferts aux provinces pour les soins de santé, et équivalent presque à ce que nous percevons en TPS.
C'est l'ancien chef du NPD, Thomas Mulcair, qui a dit, peu après la présentation du budget, que la TPS est conçue pour financer de nombreux services sur lesquels les Canadiens comptent. Chaque fois que quelqu'un fait le plein d'essence, sort pour souper ou achète un billet pour un événement quelconque, il paie la TPS. Il la paie en sachant que cela servira à assurer le filet de sécurité sociale sur lequel les Canadiens comptent. Cependant, à l'heure actuelle, presque chaque sou de la TPS est consacré au service de la dette accumulée par le et l'expérience ratée de coalition néo-démocrate—libérale.
Comme l'a dit Thomas Mulcair, ce n'est plus la TPS, c'est la TSD, la taxe sur le service de la dette. Il a tout à fait raison.
Le gouvernement se cache derrière l'équité générationnelle, mais le budget ne réparera pas le gâchis générationnel qu'il a créé pour les jeunes Canadiens. Il sera réparé par un gouvernement qui vit selon ses moyens et qui se concentre sur les recettes plutôt que seulement sur les dépenses. Je veux dire par là qu'il ne s'en prendra pas aux secteurs de notre économie qui produisent des revenus et qui ont toujours créé beaucoup de richesse pour notre pays, comme le secteur des ressources naturelles et le secteur agricole. Ces secteurs ont grandement contribué non seulement à fournir ce filet de sécurité sociale, mais aussi à subvenir aux besoins des Canadiens.
Le secteur des ressources naturelles pourrait jouer un rôle important en fournissant une énergie canadienne propre au reste du monde. Le meilleur exemple est la visite du président de l'Allemagne au Canada pour nous supplier de fournir à son pays du gaz naturel liquéfié. La sécurité énergétique est le principal problème auquel l'Europe fait face à l'heure actuelle. Il est venu au Canada, et le a refusé sa demande, en faisant valoir que ce ne serait pas rentable. Deux semaines plus tard, le même président allemand a signé un accord de 27 milliards de dollars avec le Qatar, qui a des normes moins rigoureuses sur le plan de l'environnement, du travail et du respect des droits de la personne. Le Canada aurait pu utiliser ces 27 milliards de dollars pour améliorer les soins de santé, l'éducation et la qualité de vie de la prochaine génération et des générations à venir.
Le coût du logement a augmenté. Le prix des loyers et des maisons a doublé. Les taux hypothécaires ont triplé dans certains cas. Des centaines de milliers de ménages doivent renouveler leur hypothèque. Les deux prochains mois et le budget ne feront rien pour apaiser les craintes qu'ont les mères qui doivent renouveler leur hypothèque, alors que sévissent une crise du coût de la vie et une crise de l'accès au logement.
La dernière chose sur laquelle je voudrais insister, c'est le fait que le gouvernement a encore augmenté la taxe sur le carbone de 23 %, et que ce n'est pas fini. Nous en sommes actuellement à 80 $ la tonne, et nous nous dirigeons vers 170 $. Après les élections de 2019, le gouvernement a dit que la taxe ne dépasserait jamais 50 $ la tonne. Nous avons déjà dépassé ce seuil, et on s'attend à ce qu'il double, ce qui fera augmenter tous les coûts, comme ceux des produits de première nécessité, ainsi que le prix des logements, le prix des produits d'épicerie et le coût du transport des marchandises. Tout deviendra plus cher dans notre pays, et, comme notre productivité continuera à diminuer, la qualité de vie des Canadiens fera de même.
Je voterai contre le budget, car il ne fera rien pour améliorer la qualité de vie des générations futures ou de la génération actuelle.
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Madame la Présidente, je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui au sujet du projet de loi d'exécution du budget et de l'incidence du budget de 2024 sur les bonnes gens de Charlottetown, que je suis fier de représenter.
Je tiens d'abord à féliciter la de son excellent travail, qui consiste à répondre judicieusement aux priorités les plus pressantes des Canadiens tout en tenant compte des dépenses. Au cours des dernières semaines, nous avons entendu beaucoup de discours sur le déficit budgétaire, mais pas assez sur l'importance d'investir pour répondre aux besoins des personnes qui en ont le plus besoin.
Les Canadiens méritent un gouvernement qui peut investir dans les mesures de soutien dont ils ont besoin pour vivre en santé et en sécurité, tout en gérant les dépenses à long terme. La santé est de loin la question la plus importante pour la population de l'Île-du-Prince-Édouard. Le budget confirme la résolution du gouvernement à affecter 200 milliards de dollars sur 10 ans pour renforcer le système de santé public et universel. Grâce à des ententes bilatérales signées par le gouvernement fédéral avec toutes les provinces et tous les territoires, le budget continue de favoriser la collaboration afin de fournir des soins de santé publics de qualité à tous les Canadiens.
Le budget de 2024 prévoit également 1,5 milliard de dollars sur 5 ans pour le premier régime national d'assurance-médicaments, qui comprend les contraceptifs gratuits, une mesure qui permet à chaque femme de choisir le moyen de contraception qui lui convient, et les médicaments pour traiter le diabète, ce qui améliore la vie de 3,7 millions de Canadiens atteints de diabète. À l'Île‑du‑Prince‑Édouard, le programme pilote de 2023 visant à améliorer l'accès à des médicaments sur ordonnance abordables avait déjà réduit la quote-part à 5 $ pour les médicaments admissibles utilisés pour traiter les maladies cardiovasculaires, le diabète et la santé mentale. Le programme a également permis un nombre important d'ajouts à la liste des médicaments assurés à l'Île‑du‑Prince‑Édouard afin qu'elle soit comparable à celle des autres provinces de l'Atlantique.
Le régime national d'assurance-médicaments accroît encore plus l'accès des Canadiens aux médicaments vitaux. Dans ma province, l'Île‑du‑Prince‑Édouard, un habitant sur trois est diabétique ou prédiabétique. Cet investissement contribuera grandement à les aider et à prévenir d'autres complications en réduisant les obstacles financiers à l'obtention de médicaments appropriés.
Enfin, le budget de 2024 comprend le Régime canadien de soins dentaires. Au cours de la prochaine année, plus de neuf millions de Canadiens qui ne sont pas couverts par une assurance pourront obtenir les soins dentaires dont ils ont besoin. Je tiens à préciser que je comprends pourquoi les dentistes et les autres fournisseurs de soins buccodentaires hésitent à s'inscrire au programme. Cependant, le s'est montré extrêmement proactif: il a écouté leurs préoccupations et il s'affaire à y répondre. On observe déjà des progrès. Je suis certain que les fournisseurs feront le bon choix en collaborant avec le gouvernement fédéral pour résoudre les problèmes et aider les 400 000 aînés qui se sont déjà inscrits au programme, d'un bout à l'autre du pays.
J'ai eu l'occasion de rencontrer à mon bureau un groupe de dentistes, dont le président de l'association dentaire de l'Île‑du‑Prince‑Édouard. Ils ont passé en revue la liste de leurs préoccupations par rapport au programme, mais ils ont terminé sur une note très positive, à savoir que tous les dentistes et tous les fournisseurs de soins buccodentaires sont là pour leurs patients et agissent dans leur intérêt. Le nombre de gens qui se sont inscrits au programme prouve qu'il est couru et nécessaire. Je suis convaincu que, au bout du compte, les fournisseurs de soins de santé agiront dans l'intérêt de leurs patients pour contribuer au succès du programme. Je le crois fermement et je leur fais confiance à cet égard. Je fais également confiance au pour veiller à ce que leurs préoccupations soient prises en compte.
La deuxième priorité dont je tiens à parler est le logement. Le budget prévoit plusieurs mesures louables; elles sont trop nombreuses pour que je les énumère toutes, mais je tiens à en souligner quelques-unes. La première est l'investissement supplémentaire de 400 millions de dollars dans le Fonds pour accélérer la construction de logements, qui, depuis son lancement, a permis d'accélérer la construction de 750 000 logements au cours de la prochaine décennie.
Dans ma province, les ententes conclues avec les municipalités dans le cadre du Fonds pour accélérer la construction de logements vont permettre la construction de 895 logements au cours des 3 prochaines années, dont 300 dans la capitale, Charlottetown. C'est un programme qui fonctionne. C'est un programme dont les municipalités veulent se prévaloir. C'est un programme exceptionnellement populaire. C'est un programme qui va continuer d'offrir les logements abordables et durables dont les Canadiens ont besoin.
J'aimerais aussi parler d'une autre initiative. Il s'agit de l'élimination de la TPS sur les résidences dans les établissements d'enseignement postsecondaire. L'Île-du-Prince-Édouard compte plus de 8 000 étudiants. Cette initiative aidera les établissements à offrir aux étudiants des logements sûrs sur les campus. C'est un dossier qui préoccupe les recteurs d'université. J'en ai discuté avec eux. Cette initiative du gouvernement est bien accueillie, car elle tient compte d'un important besoin, tant à l'Île-du-Prince-Édouard qu'ailleurs au pays.
Le budget prévoit des investissements majeurs dans l'enseignement postsecondaire et dans l'avenir des milléniaux et des jeunes de la génération Z pendant leur parcours académique. En effet, grâce à des investissements dans l’infrastructure de recherche stratégique et le soutien fédéral à la recherche, à des subventions de recherche de base, ainsi qu'à une bonification du Programme canadien de bourses aux étudiants et du Programme canadien de prêts aux étudiants, le budget de 2024 place les étudiants sur la voie de la réussite en veillant à ce que tous puissent avoir accès à un enseignement postsecondaire de classe mondiale sans que les coûts ne soient un obstacle. En outre, cela permet au Canada de rester à l’avant-garde de la recherche et de la technologie innovatrices dans un environnement mondial qui évolue rapidement.
Non seulement le budget aide les étudiants de niveau postsecondaire, mais il prévoit la mise en œuvre d'un programme national d'alimentation scolaire, qui fournirait chaque année des repas nutritifs à 400 000 enfants de la maternelle à la 12e année. Bien que les écoles relèvent des provinces, les accords bilatéraux conclus d'un océan à l'autre sur les services de garde à 10 $ par jour sont la preuve que le gouvernement est tout à fait capable de collaborer avec les provinces et les territoires progressistes dans le but de soutenir les personnes qui en ont le plus besoin.
Tout comme l'infrastructure d'éducation préscolaire et de garde des jeunes enfants du Québec a inspiré les services de garde à 10 $ par jour, le Programme d'alimentation scolaire de l'Île‑du‑Prince‑Édouard peut servir de modèle de réussite pour notre programme national. Au cours des trois ou quatre derniers mois, j'ai eu le plaisir d'accueillir la responsable afin qu'elle constate les avantages du programme d'un bout à l'autre de la province.
Le programme a été lancé en 2020. Il a permis la distribution de 600 000 repas en 2023, et on estime que ce nombre augmentera à 800 000 cette année. Il y a beaucoup à apprendre de la structure et des bienfaits du programme, qui peut certainement être élargi pour répondre aux besoins à l'échelle nationale. Le gouvernement ne ménage aucun effort pour sortir les enfants de la pauvreté — un objectif que le programme d'alimentation scolaire contribue à réaliser —, de manière à ce qu'ils aient accès aux aliments nutritifs dont ils ont besoin aujourd'hui pour préparer leur avenir.
J'aimerais parler de certaines mesures qui auront une incidence positive sur l'Île-du-Prince‑Édouard en particulier. Dans le budget de 2024, le gouvernement propose de prolonger de cinq semaines les prestations d'assurance-emploi versées aux travailleurs saisonniers pendant encore deux années. Quoique cette mesure est loin de rétablir une seule zone d'assurance-emploi à l'Île-du-Prince‑Édouard, elle offre une aide indispensable à près de 3 000 travailleurs saisonniers de la province.
Une autre mesure du budget est le gel du péage du pont de la Confédération et le maintien des frais de traversier pour la Nouvelle‑Écosse jusqu'en 2026. Ces mesures sont importantes pour que les déplacements entre l'Île-du-Prince-Édouard et le reste du pays demeurent abordables. Elle profitera aux Insulaires qui se déplacent régulièrement pour le travail, pour voir leurs proches ou pour recevoir des soins de santé.
J'ai également été ravi de voir l'établissement de la réserve de parc national à Pituamkek sur la côte nord de l'Île-du-Prince‑Édouard. Non seulement cette région a une importance écologique certaine, parce que peu fréquentée par l'humain, mais elle est également importante pour comprendre et préserver la culture et les types de peuplement micmacs. C'est donc une initiative importante qui nous permettra d'interpréter le passé, tout en protégeant la biodiversité pour l'avenir.
Grâce à ces mesures et à d'autres, le budget de 2024 présente aux Canadiens un plan solide que je suis fier d'appuyer. Il renforce l'économie, appuie la classe moyenne et ceux qui travaillent dur pour en faire partie, et assure véritablement l'équité pour toutes les générations.
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Madame la Présidente, je suis heureuse de prendre la parole au sujet du projet de loi d'exécution du budget au nom des formidables gens de North Island—Powell River.
Je tiens à reconnaître que nous traversons une période très difficile. Les défis à relever sont énormes, non seulement au Canada, mais dans de nombreux autres pays. Je crois fondamentalement que nous devons rehausser le niveau de dignité dans notre pays afin que les Canadiens puissent vivre dans la dignité et le respect, mais nous savons tous que ces valeurs font cruellement défaut à l'heure actuelle.
J'aimerais parler brièvement des éléments du budget que j'appuie et exprimer certaines de mes préoccupations.
Premièrement, je veux parler du lancement du nouveau programme national d'alimentation scolaire. Mon collègue le député de et moi-même avons visité la vallée de Comox avec notre . Nous avons rencontré des représentants de Lush Valley, un organisme qui fait un travail remarquable dans notre région pour fournir des aliments sûrs et locaux, notamment en collaborant avec de nombreuses écoles pour veiller à offrir des aliments sains. Ils nous ont dit très clairement à quel point ils sont reconnaissants envers le gouvernement de la Colombie‑Britannique qui a défendu leur cause et fourni du financement. Cependant, les besoins augmentent à un point tel qu'il faudrait que le gouvernement fédéral égale ce financement.
Nous savons que les jeunes d'un bout à l'autre du Canada sont confrontés à des défis, et il est très difficile d'apprendre quand on n'a pas déjeuné. L'un des aspects de ce programme auquel je crois fondamentalement, c'est qu'il doit être accessible à tous. La dignité, c'est d'offrir la même chose à tout le monde, plutôt que de donner un repas à quelqu'un en lui disant « Voilà, c'est pour toi, parce que tout le monde sait que tu es pauvre », ce qui est vraiment dévastateur. Je suis très fière du travail qui se fait ici. Je sais que Lush Valley et de nombreux organismes de ma circonscription seront reconnaissants de cet argent, car il fournira de la nourriture de façon ouverte et amicale et fera en sorte que personne, même ces jeunes enfants, ne perde sa dignité.
J'ai également été heureuse de voir que le transfert en matière de santé a augmenté. Il n'est pas nécessairement aussi élevé que je le souhaiterais, car dans ma circonscription, les soins de santé sont, dans certains cas, à un stade très critique. Le gouvernement provincial a pris les choses en main et a fait un travail de la plus haute importance, mais il y a encore beaucoup à faire et cela requiert de l'argent.
Je pense aux habitants de Port Hardy. Je m'y suis rendue il n'y a pas très longtemps, et j'ai beaucoup discuté avec les gens sur le fait que l'urgence de leur hôpital est fermée pendant plusieurs heures la nuit et qu'il est difficile pour les gens de devoir se rendre à Port McNeill en cas d'urgence. Depuis Alert Bay, ils doivent maintenant prendre un traversier au lieu de se rendre à leur hôpital pour obtenir l'aide dont ils ont besoin.
Dans ma circonscription, il y a de nombreuses personnes qui souhaiteraient pouvoir vieillir chez elles. Elles veulent passer leurs vieux jours dans leur localité, là où les gens se connaissent et se soutiennent les uns les autres. C'est très important, et je me réjouis donc de cette augmentation. J'espère vraiment qu'elle permettra de soutenir ces gens de manière significative. Il faut que les soins de santé soient pris en charge. Il faut que les urgences soient ouvertes et que les services de santé soient accessibles. Nous devons veiller à ce qu'ils aident les gens à rester dans la localité de leur choix. Notre pays est vaste, et c'est quelque chose de particulier au Canada. Cela dit, nous devons veiller à ce que cette augmentation soit réellement utile.
Je me réjouis également de l'élargissement de la portée du programme d'exonération de remboursement de prêts d'études canadiens pour inclure les pharmaciens, les dentistes, les hygiénistes dentaires, les sages-femmes, les éducateurs de la petite enfance, les enseignants, les travailleurs sociaux, les préposés aux services de soutien à la personne, les physiothérapeutes et les psychologues qui choisissent de travailler dans des régions rurales et éloignées. C'est extrêmement important parce qu'une telle mesure crée une stratégie d'attraction pour montrer aux gens les magnifiques endroits où ils peuvent vivre partout au Canada. Cependant, je m'inquiète du fait que rien ne soit prévu pour maximiser la rétention.
Nous savons que beaucoup de gens s'installent dans de petites collectivités, y vivent quelques années et, trop souvent, déménagent une fois que leurs prêts d'études sont remboursés, dans cet exemple en particulier. Il faut prévoir des mesures favorisant la rétention. Lorsque je parle à des professionnels de la santé, ils me disent parfois qu'ils craignent que ces régions n'aient pas suffisamment de places en garderie ou de ressources pour faire certaines choses indispensables pour eux. De tels services doivent être offerts dans les régions rurales et éloignées. Nous savons que les gens qui s'y installent vivent des vies beaucoup plus riches en raison des liens étroits avec la communauté. Malheureusement, on voit actuellement un flux incessant de gens qui arrivent dans les régions et qui les quittent. Nous devons vraiment nous pencher sur la question de la rétention. Je suis heureuse que cette mesure ait été prise, mais il faut en faire plus pour la rétention.
En ce qui concerne le coût de la vie, j'ai été heureuse de voir les mesures prises pour sévir contre les prêteurs à conditions abusives. Nous devons obliger ces prêteurs à rendre des comptes davantage, parce que trop de gens ont un faible revenu et se rendent dans ces établissements de prêts et doivent payer des intérêts si élevés qu'ils ne seront jamais capables de rembourser leur prêt.
C'est ce que j'entends au sujet des personnes qui prodiguent des soins aux aînés. Elles gagnent si peu d'argent qu'elles doivent continuellement emprunter juste pour joindre les deux bouts, ce qui crée un système dont nous ne voulons pas. Cela me préoccupe, parce que nous savons aussi que, dans le budget précédent, le gouvernement s'était engagé à faire en sorte que les préposés aux services de soutien gagnent au moins 25 $ l'heure. Nous savons que les provinces et les territoires n'ont pas adhéré à cette idée. Il y a donc quelque chose qui ne fonctionne pas et qui ne rend pas l'idée suffisamment attrayante.
Nous devons augmenter le salaire des personnes qui donnent des soins, qui vont chez les gens pour les aider, qui travaillent dans les établissements de soins de longue durée ou les résidences avec assistance et qui font ce travail important de prestation de soins. Nous savons que ce sont en grande partie des femmes et, malheureusement, elles ne sont pas assez payées. Je suis donc heureuse de voir une certaine reddition de comptes pour ces prêteurs aux pratiques abusives, parce que les dommages qu'ils causent peuvent être extrêmement graves et mettre les emprunteurs au pied du mur.
Je remercie le député de de son travail incroyable. Nous avons vu le crédit d'impôt pour les pompiers volontaires et le crédit d'impôt pour les volontaires en recherche et sauvetage doubler et passer de 3 000 $ à 6 000 $. C'est incroyable. Il est important de comprendre que, dans les collectivités rurales, les habitants ne pourraient pas assurer leur maison s'il n'y avait pas ces gens extraordinaires qui se portent volontaires comme pompiers, puisque cela crée une certaine sécurité. Nous devons donc veiller à ce que ces volontaires extraordinaires reçoivent plus d'argent. Cela nous a permis d'atteindre les 6 000 $, et nous voulons que ce montant soit encore plus élevé, car nous savons que les personnes qui s'occupent de nos collectivités et assurent notre sécurité ont besoin d'être reconnues.
Je me réjouis de voir que des fonds sont affectés à des programmes de garantie de prêts autochtones. Nous devons faire en sorte que les communautés autochtones reçoivent le soutien dont elles ont besoin pour bâtir leurs entreprises. Nous savons que notre programme législatif, tant à l'échelle provinciale qu'à l'échelle fédérale, a trop longtemps visé à empêcher les communautés autochtones de participer à notre économie. Nous essayons toujours de surmonter certains de ces problèmes systémiques; il est donc bon de voir les choses progresser un peu.
J'ai également été heureuse de voir que ceux qui gagnent beaucoup d'argent grâce au travail des Canadiens ordinaires devront payer un peu plus d'impôts. Nous savons qu'un impôt minimum mondial de 15 % a été instauré afin que les grandes multinationales commencent à payer à peu près leur juste part, quel que soit l'endroit où elles font des affaires. C'est très important, car il est grand temps que cela se fasse.
Toutefois, j'ai des réserves sur certains éléments du budget. Je suis ravie que nous soyons intervenus pour éviter que les services aux Autochtones subissent les importantes compressions budgétaires qui étaient prévues. Nous avons travaillé très dur pour que ce financement ne soit pas annulé.
Je m'inquiète aussi beaucoup pour le financement destiné aux langues autochtones. En effet, le First Peoples' Cultural Council nous a dit très clairement que c'est un gros problème. Dans ma circonscription, le Collège de North Island a collaboré avec plusieurs communautés autochtones de la région pour préparer des cours de langue ouverts à tous. C'est très touchant de voir des Autochtones et des non-Autochtones se réunir pour apprendre la langue du premier peuple à avoir vécu là où ils habitent. Je pense d'ailleurs à la Première Nation 'Namgis, qui a déclenché une véritable révolution culturelle dans sa région et qui aide énormément les enfants pour qu'ils soient élevés la majorité du temps ou même exclusivement dans leur propre langue pendant une certaine période, de façon à ce qu'ils l'assimilent durablement. Je sais que la Nation des Tla'amins, qui vit près de Powell River, accomplit aussi un travail phénoménal à cet effet. C'est donc malheureux que le financement en lien avec les langues ne figure pas dans le budget, car nous savons que c'est essentiel.
Je répondrai avec plaisir aux questions de mes collègues.