HAFF Rapport du Comité
Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.
HOUSE OF COMMONS CHAMBRE DES COMMUNES OTTAWA, CANADA |
37th Parliament, 3rd Session | 37e Législature, 3e Session |
The Standing Committee on Procedure and House Affairs has the honour to present its | Le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre a l’honneur de présenter son |
TWENTY-SECOND REPORT | VINGT-DEUXIÈME RAPPORT |
1. Pursuant to the Order of Reference made by the House on Thursday, March 25, 2004, the Committee has considered the question of privilege relating to the disclosure of confidential proceedings of an Ontario Liberal caucus meeting. | 1. Conformément à l’ordre de renvoi adopté par la Chambre le jeudi 25 mars 2004, le Comité a examiné la question de privilège concernant la divulgation des délibérations confidentielles d’une réunion du caucus libéral de l’Ontario. |
2. On Thursday, March 11, 2004, Mr. John O'Reilly, Member for Haliburton—Victoria—Brock, and Mr. Derek Lee, Member for Scarborough—Rouge River, raised a question of privilege in the House of Commons concerning the recording, disclosure to the media, and subsequent publication of the confidential proceedings of a meeting of the Ontario Liberal caucus which took place in Room 253-D of the Centre Block on Wednesday, February 25, 2004. | 2. Le jeudi 11 mars 2004, M. John O'Reilly, député de Haliburton—Victoria—Brock, et M. Derek Lee, député de Scarborough—Rouge River, ont soulevé une question de privilège à la Chambre au sujet de l’enregistrement, de la distribution aux médias et de la publication subséquente des délibérations confidentielles d’une réunion du caucus libéral de l’Ontario qui a eu lieu dans la salle 253-D de l’édifice du Centre le mercredi 25 février 2004. |
3. On March 4, 2004, various newspapers owned by Sun Media published articles based on a copy of a tape of the caucus meeting, including extracts of comments made by various Members in attendance at the meeting. Mr. O’Reilly argued that this action was not only a breach of his privacy and that of his constituents, it was also an event that adversely affected his ability to speak out in private on behalf of his constituents. Mr. Lee, in his comments, asked the Speaker to consider three aspects of this matter: first, he argued that the disclosure of the meeting by the newspapers constituted a breach of privilege; second, he submitted that an offence under the Criminal Code may have been committed; and, third, he brought to the attention of the Speaker the conduct of the media in and around Parliament, the special privileges granted to them by the House, and the apparent violation of the confidentiality of private meetings. | 3. Le 4 mars 2004, plusieurs journaux appartenant à Sun Media ont publié des articles s’appuyant sur un enregistrement de la réunion du caucus, notamment des citations prononcées par différents députés présents à la réunion. M. O’Reilly a fait valoir que ce geste portait atteinte à sa vie privée et à celle de ses électeurs et que cet événement avait nui à sa capacité de parler en privé au nom de ses électeurs. Pour sa part, M. Lee a demandé au Président de tenir compte de trois choses dans ce dossier : premièrement, il a affirmé que la divulgation de la réunion dans les journaux portait atteinte au privilège parlementaire. Deuxièmement, il a dit qu’une infraction au Code criminel avait peut-être été commise. Troisièmement, il a attiré l’attention du Président sur la conduite des médias dans le Parlement et autour de celui-ci, les privilèges spéciaux que leur accorde la Chambre et l’apparente atteinte à la confidentialité des réunions privées. |
4. In his ruling, the Speaker reiterated that he took allegations of electronic eavesdropping on a caucus meeting very seriously, as had his predecessors. He assured Members that even before the matter was raised in the House, he had asked for a full report on the leak of this meeting. That report revealed that human error had been involved; specifically, during their verification of equipment prior to the meeting, staff responsible for the room set-up inadvertently left the equipment in “lock-in” rather than “lock-out” mode. It was still necessary for someone to activate the broadcast button on the console in the meeting room, but how that function came to be activated and by whose hand was unclear. The Speaker assured the House that he had asked House officials to take all reasonable administrative precautions to guard against this situation being repeated. | 4. Dans sa décision, le Président a rappelé que, à l’instar de ses prédécesseurs, il prend très au sérieux les allégations d’écoute clandestine électronique d’une réunion de caucus. Il a assuré aux députés que, bien avant que la question ne soit soulevée en Chambre, il avait demandé un rapport exhaustif sur cette fuite. Le rapport a révélé qu’une erreur humaine était à l’origine de la fuite, c’est-à-dire que pendant leur vérification de l’équipement avant la réunion, les employés chargés de la préparation de la salle avaient par erreur laissé l’équipement en mode « enclenché » au lieu de « verrouillé ». Néanmoins, le mode « radiodiffusion » du pupitre de régie de la salle a dû être activé, mais comment ce mode a été activé et par qui demeurent des questions sans réponse. Le Président a déclaré à la Chambre qu’il avait demandé aux agents supérieurs de la Chambre de prendre toutes les mesures administratives raisonnables pour que cette situation ne se répète pas. |
5. The Speaker went on to comment that were this case simply to involve a complaint about House services that could be traced back directly to human error, it would not constitute a prima facie question of privilege. He noted, however, that although human error by staff had been identified, that did not explain the eventual activation of the broadcast function that made the leak possible. This might have involved malicious intent by a person or persons unknown and an offence under the Criminal Code may have been committed, although the Speaker indicated that this was not for him to determine, and it was an allegation that Members might wish to pursue elsewhere. The Speaker concluded by saying that the crux of the matter was not the leak of this information, but “the publication of leaked information that was manifestly from a private meeting. The concept of caucus confidentiality is central to the operations of the House and to the work of all Hon. Members. The decision to publish information leaked from a caucus meeting is, in my view, an egregious example of a cavalier and contemptuous attitude to the privacy of all Members and that privacy is something upon which all Members depend to do their work. It is a situation in my view that cannot go unanswered.” | 5. Le Président a déclaré par la suite que s’il s’agissait simplement d’une plainte visant les services de la Chambre et pouvant être reliée directement à une erreur humaine, il n’y aurait pas, de prime abord, de question de privilège. Il a fait remarquer, cependant, que bien que l’on ait déterminé qu’il s’agissait d’une erreur humaine du personnel, cela n’expliquait pas l’activation du mode « radiodiffusion », qui a permis la fuite d’information. Il pourrait s’agir de malveillance par une ou plusieurs personnes inconnues et d’une infraction au Code criminel, mais le Président a précisé qu’il ne lui incombait pas de déterminer si tel était le cas et que c’était une allégation que les députés pourraient vouloir approfondir par d’autres moyens. Le Président a conclu en disant que l’essentiel de la question n’était pas la fuite des renseignements, mais « la publication d’une fuite de renseignements provenant manifestement d’une réunion privée. Le respect de la confidentialité des affaires du caucus est essentiel aux opérations de la Chambre et aux travaux des députés. La décision de publier une fuite provenant d’une réunion de caucus est, à mon avis, un exemple flagrant d’une attitude cavalière et méprisante à l’égard du droit à la vie privée dont les députés ont besoin pour faire leur travail. Il s’agit là d’une situation qui ne peut rester sans réponse. » |
6. The Speaker, therefore, having examined the matter of the publication of a leak from the caucus meeting of February 25, 2004, found that there was a prima facie breach of privilege. Accordingly, Mr. O’Reilly moved, and the House adopted, the following motion: “That this House refer the matter in question on privilege to the Standing Committee on Procedure and House Affairs for study and report back to this House on its findings.” | 6. Par conséquent, le Président, après avoir examiné la question de la publication d’une fuite provenant de la réunion du caucus du 25 février 2004, a jugé qu’il y avait, à prime abord, atteinte au privilège. M. O’Reilly a donc proposé la motion suivante, que la Chambre a adoptée : « Que la Chambre renvoie la question de privilège au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre pour qu'il l'étudie et fasse rapport de ses conclusions à la Chambre. » |
7. The Committee considered this matter on Tuesday, April 20, 2004. Messrs. O’Reilly and Lee appeared before the Committee first to elaborate on their concerns and arguments. Subsequently, the Committee heard from Mr. William Corbett, the Clerk of the House of Commons, who was accompanied by Mr. Rob Walsh, the Law Clerk and Parliamentary Counsel, and M/Gen. M.G. Cloutier, the Sergeant-at-Arms. The Committee greatly appreciates the assistance and guidance of all of these witnesses, and the insights and perspectives that they offered. | 7. Le Comité a étudié le dossier le mardi 20 avril 2004. MM. O’Reilly et Lee ont témoigné devant le Comité en premier pour expliquer leurs préoccupations et leurs arguments. Par la suite, le Comité a entendu M. William Corbett, greffier de la Chambre des communes, qui était accompagné de M. Rob Walsh, légiste et conseiller parlementaire, et du mgén M.G. Cloutier, sergent d’armes. Le Comité est reconnaissant à tous ces témoins de leur aide, de leurs conseils et des renseignements et perspectives qu’ils ont fournis. |
8. In his appearance before the Committee, Mr. Corbett expanded on the findings of a site visit to Room 253-D by the Speaker and House officials. He explained the set-up of the room, and the procedures that are followed before a regional caucus meeting is held. His report indicated what had been done on the morning in question. As indicated by the Speaker in his ruling, an error was made in not returning the equipment rack to “lock-out” mode following the verification procedures. By itself, however, this would not have caused the broadcast of proceedings. Instead, it would only have triggered the recording function for transcription purposes. As Mr. Corbett explained, the Recording Centre is inactive on Wednesday mornings (when no public committee meetings are scheduled). Moreover, the hard-drive back-up recording is protected by special security measures, and the Clerk advised the Committee that no access occurred in this incident. In order for the meeting to be broadcast more widely, the broadcast mode had to be activated separately, by touching an icon on the computer touch-screen installed at the console in Room 253-D. This would have resulted in anyone with an FM receiver connected to the parliamentary network having access to the proceedings if their receiver was set to the frequency for Room 253-D. Anyone with one of the receivers in their office would have been able to listen to and tape the meeting. There are approximately 500 receivers on the Hill. | 8. M. Corbett a expliqué plus en détails au Comité les conclusions de la visite de la salle 253-D par le Président et les agents supérieurs de la Chambre. Il a décrit la préparation de la salle et la procédure suivie avant la réunion d’un caucus régional. Son rapport indique ce qui a été fait le matin en question. Comme l’a dit le Président lorsqu’il a rendu sa décision, une erreur a été commise lorsque l’équipement n’a pas été remis en mode « verrouillé » après la vérification. Cet oubli n’aurait pas permis, seul, la diffusion des délibérations. Il aurait simplement activé l’enregistrement aux fins de la transcription. Comme l’a expliqué M. Corbett, le Centre d'enregistrement n’est pas ouvert le mercredi matin (quand aucune réunion publique de comité n’est prévue). De plus, l’enregistrement de secours sur disque dur est protégé par des mesures de sécurité spéciales et le greffier a déclaré au Comité que personne n’y avait accédé lors de cet incident. Pour que la réunion soit diffusée à plus large échelle, le mode « radiodiffusion » a dû être activé séparément, au moyen d’une icône sur l’écran tactile du pupitre de régie de la salle 253-D. Les récepteurs FM branchés au réseau parlementaire ont pu capter les délibérations si leur fréquence était réglée à celle de la salle 253-D. Ainsi, quiconque a un tel récepteur dans son bureau aurait pu écouter et enregistrer la réunion. Il y a environ 500 récepteurs sur la Colline. |
9. Mr. Corbett concluded that, to the best of the knowledge of the House Administration, no House staff were involved in activating the broadcast mode. The tape made of the proceedings was not made by or disseminated by House staff. He assured the Committee that the matter had been treated with the greatest seriousness by the House, and, as a result of the incident, several changes have been made to the security and the procedures of the Information Services Directorate. | 9. M. Corbett a conclu que, selon les renseignements que détient l’Administration de la Chambre, aucun employé de la Chambre n’est responsable de l’activation du mode « radiodiffusion ». L’enregistrement des délibérations et sa distribution ne sont pas attribuables au personnel de la Chambre. Il a assuré le Comité que la Chambre prenait cet incident très au sérieux et que la Direction des services de l’information avait depuis apporté plusieurs changements à la sécurité et aux procédures. |
10. It is unlikely that we will ever be able to find out precisely what happened on February 25, 2004, or how. There is no evidence that anyone deliberately planted a listening device or activated the broadcast mode in Room 253-D. Through human error, it appears that the equipment was left in “lock-in” mode by mistake. Someone in the room then must have activated the broadcast mode by touching the icon on the computer touch-screen on the console. It seems likely that this may have been done inadvertently, perhaps when the microphones were activated for the caucus meeting. It should be noted that the screen indicating the status of the recording of the meeting in Room 253-D would have indicated whether the meeting was being broadcast, but its location is not currently readily apparent when the room is set up for a caucus meeting. Mr. Corbett assured us that this will be rectified shortly. | 10. Il est peu probable que nous puissions jamais déterminer ce qui s’est précisément passé ce 25 février 2004, ou comment une telle chose a pu se produire. Rien ne semble démonter que quiconque ait délibérément dissimulé un dispositif d’écoute ou activé le mode « radiodiffusion » dans la salle 253-D. Il semble que, à la suite d’une erreur humaine, l’équipement ait été laissé en mode « enclenché ». Quelqu’un, dans la pièce, a dû par la suite activer le mode « radiodiffusion » en touchant l’icône correspondante se trouvant sur l’écran tactile de l’ordinateur du pupitre de régie. Il semble probable que cette activation du mode « radiodiffusion » ait été faite par inadvertance, peut-être au moment d’activer les microphones en prévision de la réunion du caucus. Il convient de noter que l’écran permettant de savoir, dans la salle 253-D, si la réunion est enregistrée devait indiquer que cette dernière était radiodiffusée, mais son emplacement actuel fait qu’il n’est pas aisément visible lorsque la salle est configurée pour une réunion de caucus. M. Corbett nous a assuré qu’il allait être rapidement remédié à cet état de fait. |
11. It appears from media reports that Sun Media obtained a tape of part or all of the caucus meeting. It is not clear who made this tape. | 11. La revue de presse fait apparaître que Sun Media a obtenu un enregistrement de tout ou partie de la réunion du caucus. Il n’a pas été possible d’établir qui avait effectué cet enregistrement. |
12. National caucuses meet on Wednesday mornings, and, for this reason, no House or committee activities are scheduled at that time. Larger party caucuses often organize sub-caucuses, based on provinces or regions, or sub-regions. In addition, there are also subject-matter and special-interest caucuses. These meetings generally take place in private. Usually, only Members of Parliament are in attendance, although, on occasion, some staff members, or third parties, may be invited to participate. Interpreters and other staff may also be present to facilitate the meeting. Most caucus meetings take place within the parliamentary precincts, particularly when the House is sitting. From time to time, special meetings of caucus are held at other locations in Canada, for instance during parliamentary breaks. Caucuses deal with many matters – including party policies, House strategy, electoral preparedness, and so forth. No recordings are kept, and, in fact, the party concerned – not the House– is responsible for the organization, planning, and holding of meetings. | 12. Les caucus nationaux se réunissent traditionnellement le mercredi matin et, pour cette raison, aucune activité n’est planifiée pour cette matinée, que ce soit à la Chambre ou aux comités. Les caucus les plus imposants sont souvent divisés en sous-caucus provinciaux ou régionaux. Il existe de plus d’autres types de caucus, organisés autour d’un sujet ou d’un centre d’intérêt particulier. Les réunions des caucus ne sont généralement pas ouvertes au public. Habituellement, seuls les députés du parti y assistent, bien que certains membres du personnel administratif du parti, ou certains tiers, puissent y être invités à l’occasion. Des interprètes, ou d’autres membres du personnel de la Chambre, peuvent également y assister afin d’en faciliter le déroulement. La plupart des réunions de caucus se tiennent dans l’enceinte de la cité parlementaire, tout particulièrement lorsque la Chambre siège. Il arrive, à l’occasion, qu’un caucus organise une réunion spéciale ailleurs au Canada, généralement durant les congés parlementaires. Les caucus traitent de nombreux sujets, dont la politique interne du parti, la stratégie adoptée à la Chambre, la préparation des élections, etc. Aucun enregistrement n’en est conservé et c’est, de fait, le parti concerné, et non la Chambre, qui est responsable de l’organisation, de la planification et de la tenue de ces réunions. |
13. The hallmark of caucus meetings is that they are held in private, and that their proceedings are confidential. This confidentiality is essential if Members are to be able to be honest and forthright. They must be assured that their comments will not be reported or broadcast outside the room. Members must be able to trust and rely on the privacy of the meeting. | 13. La principale caractéristique d’une réunion de caucus est qu’elle n’est pas ouverte au public et que ses travaux demeurent confidentiels. Il est essentiel que cette confidentialité soit respectée afin que les députés puissent s’exprimer de façon franche et directe. Ils doivent pouvoir êtres assurés que leurs commentaires ne seront pas rapportés ou diffusés hors de la salle de réunion. Les députés doivent pouvoir compter sur le fait que le caractère privé de ces réunions sera respecté. |
14. To the extent that caucus confidentiality is breached by Members by disclosing what was said or went on to non-members of caucus, this is a matter to be dealt with by each party caucus. Any unauthorized recording of caucus meetings, however, is a matter for the House itself. Not only does this arguably impede Members in carrying out their parliamentary functions, but it also could constitute a contempt of the House of Commons. Mr. Corbett told the Committee that while there are very few precedents in the past practice of the House relating to leaks from caucuses, they have always been considered prima facie matters of privilege by Speakers. Any deliberate interference or eavesdropping on a caucus meeting – especially if done within the parliamentary precincts – would be a matter of grave concern for the Speaker and, indeed, all Members of the House. | 14. Si un député enfreint la confidentialité d’une réunion de caucus en dévoilant à un tiers non-membre du caucus ce qui s’est dit ou produit au sein de ce dernier, l’infraction devra, le cas échéant, être sanctionnée par le caucus du parti concerné. Tout enregistrement non autorisé d’une réunion de caucus, cependant, constitue une infraction qui relève de la Chambre proprement dite. Car une telle infraction empêche non seulement les députés de s’acquitter de leurs fonctions parlementaires, mais elle peut également constituer un outrage à la Chambre des communes. M. Corbett a déclaré au Comité que, bien que de tels cas de fuite lors d’un caucus soient très rares dans les annales de la Chambre, ils ont été toujours considérés, de prime abord, comme une question de privilège par le Président. Toute ingérence ou toute indiscrétion délibérée dont ferait l’objet une réunion de caucus, tout particulièrement lorsque cette dernière se tient dans l’enceinte de la cité parlementaire, devrait, de fait, être considérée comme un cas d’espèce grave par le Président et, plus généralement, par l’ensemble des députés. |
15. The Committee considers the leak of the proceedings of the Ontario Liberal Caucus of February 25, 2004, extremely regrettable. Its seriousness cannot be underestimated. It severely undermines the confidentiality of caucus meetings, and inhibits the ability of Members to speak frankly and openly without fear or concern that their remarks will leave the room. As the Speaker said in his ruling, “The concept of caucus confidentiality is central to the operations of the House and to the work of all Hon. Members.” All Members and all parties share the concern that this incident must not be repeated. | 15. Le Comité juge que la fuite relative aux travaux du caucus libéral de l’Ontario qui s’est produite le 25 février 2004 constitue un événement extrêmement regrettable. La gravité de cet incident ne saurait être sous-estimée. Il porte une atteinte grave au caractère confidentiel des réunions de caucus et prive les députés de la possibilité de s’exprimer de manière franche et directe sans craindre ou de s’inquiéter que leurs propos puissent sortir de la salle. Comme le Président l’a déclaré dans sa décision : « Le respect de la confidentialité des affaires du caucus est essentiel aux opérations de la Chambre et aux travaux des députés ». Tous les députés de tous les partis sont d’avis qu’un tel incident ne doit en aucun cas pouvoir se reproduire. |
16. There is, however, no evidence that the apparent broadcast of the Ontario Liberal Caucus meeting was done deliberately. While the recording of the broadcast would appear to have been intentional, we do not know who was responsible. The subsequent reporting of the contents of this tape is also highly unfortunate from the point of view of the Members in attendance, but understandable from the perspective of the media. The Speaker referred to “the publication of leaked information that was manifestly from a private meeting.” The reporting of the contents of a private meeting within the precincts of Parliament is clearly an invasion of the privacy of the Members concerned. Sun Media clearly knew that it was reporting on a confidential meeting, but, as was pointed out by various members of the Committee, the media are in the business of seeking out information that they believe is newsworthy, and of obtaining information that is not necessarily public. The apparent broadcast of the Ontario Liberal caucus meeting does not appear to have been the fault of the media, but was occasioned through a mistake or failure of established procedures. Unlike the practice in Great Britain and other countries, we in Canada have not punished the media for unauthorized disclosure of confidential parliamentary information. The issue of leaks is endemic to modern political life. The House has had to grapple with the premature reporting of committee reports and in camera evidence in recent years. On April 29, 1999, in fact, this Committee tabled its 73rd Report on the leaking of committee reports. | 16. Cependant, rien ne semble indiquer que la radiodiffusion de la réunion du caucus libéral de l’Ontario, si elle est avérée, ait résulté d’un acte délibéré. S’il semble bien que l’enregistrement de cette radiodiffusion ait été quant à lui délibéré, il nous a été impossible de déterminer qui était l’origine de cet acte. La décision de publier la teneur de cet enregistrement est extrêmement regrettable pour les députés ayant assisté à ladite réunion, mais tout à fait compréhensible du point de vue des médias. Le Président a fait état de « la publication d’une fuite de renseignements provenant manifestement d’une réunion privée ». La publication de la teneur d’une réunion privée s’étant tenue dans l’enceinte de la cité parlementaire constitue sans conteste une atteinte à la vie privée des députés concernés. Sun Media savait pertinemment qu’il publiait des propos tenus lors d’une réunion confidentielle mais, comme l’ont souligné différents députés siégeant au Comité, la mission des médias consiste précisément à rechercher des informations qu’elles jugent dignes d’être publiées et à obtenir ces dernières même si celles-ci n'ont pas nécessairement été rendues publiques. La radiodiffusion de la réunion du caucus libéral de l’Ontario, si elle est avérée, ne semble pas devoir être imputée aux médias, mais à une erreur ou à une faille dans la procédure établie. Contrairement à d’autres pays tels que la Grande-Bretagne, le Canada n’a pas l’habitude de poursuivre les médias ayant dévoilé sans autorisation des informations parlementaires d’ordre confidentiel. Le problème des fuites est endémique à la vie politique moderne. La Chambre a déjà été aux prises, ces dernières années, avec des cas de publication inopinée de rapport de comités sur le point d’être présentés ou de témoignages déposés à huis clos. De fait, le soixante-treizième rapport de ce Comité, présenté le 29 avril 1999, portait sur les fuites relatives aux rapports des comités. |
17. The Committee appreciates the detailed report that was provided by the Clerk, and his indications of the corrective measures that have been taken by the House Administration. The Committee is satisfied that these initiatives will minimize the chances of a similar leak occurring in the future. Obviously, this is an issue that the Speaker and the House Administration – and, indeed, this Committee – will be monitoring very carefully in the future, to ensure that it does not happen again. | 17. Le Comité s’estime satisfait du rapport présenté sur l’incident par le greffier ainsi que des mesures correctives prises par l’Administration de la Chambre dont ce dernier l’a informé. Le Comité juge satisfaisantes les initiatives prises en vue de minimiser les risques d’une nouvelle fuite. Il est bien évident que le Président et l’Administration de la Chambre, tout comme ce Comité, prêteront une attention toute particulière à la question afin de s’assurer qu’un tel incident ne se reproduise plus. |
18. Several Members of the Committee did express concern over the possible breach of the Criminal Code. As the Speaker indicated in his ruling, this is not an issue for the Speaker to determine, although Members may wish to pursue it elsewhere. The Law Clerk provided the Committee with a memorandum on this aspect of the case. We believe that it would be more appropriate for individual Members of the House to pursue this matter if they wish. | 18. Plusieurs membres du Comité se sont posé la question de savoir s’il y avait infraction au Code criminel. Comme le Président l’a indiqué dans sa décision, il ne lui revient pas de se prononcer sur cette question, bien qu’il s’agisse d’une allégation à laquelle les députés voudront peut-être donner suite ailleurs. Le légiste de la Chambre a remis au Comité une note à ce sujet. Nous croyons qu’il serait préférable que les députés concernés donnent eux-mêmes suite à cette affaire s’ils le désirent. |
19. In all of the circumstances, and after carefully reviewing all of the evidence, the Committee believes that this matter has been adequately handled. | 19. Compte tenu des circonstances, et après un examen approfondi des preuves disponibles, le Comité juge que l’affaire a été traitée de manière satisfaisante. |
A copy of the relevant Minutes of Proceedings (Meetings Nos. 12, 14 and 15) is tabled. | Un exemplaire des procès-verbaux pertinents (réunions nos 12, 14 et 15) est déposé. |
Respectfully submitted, | Respectueusement soumis, |
Le président,
PETER ADAMS Chair |