Il est convenu, — Attendu que le Sous-comité a entendu, dans le cadre de la quatrième Semaine annuelle de la responsabilisation de l’Iran, des témoignages opportuns et convaincants au sujet de la détérioration de la situation des droits de la personne en Iran, y compris ce qui suit :
Le régime iranien a commis des violations massives et systématiques des droits de la personne de ses propres citoyens, dont des arrestations arbitraires, des détentions, des agressions et de la torture;
Les exécutions en Iran se poursuivent et se sont même intensifiées; on compte en Iran plus de personnes exécutées par habitant que dans tout autre pays, une frénésie d’exécutions qui a fait plus de 730 victimes en 2014, plus de 350 victimes en 2015 déjà, quelque 45 personnes ayant été exécutées sur une période d’une semaine en avril;
Le régime iranien a le deuxième taux d’incarcération de journalistes et de blogueurs au monde;
Le régime iranien continue à emprisonner des militants politiques, des membres de minorités religieuses et ethniques, des femmes, des défenseurs des droits de la personne, des militants étudiants, des universitaires, des artistes, des journalistes et d’autres leaders de la société civile;
Les membres de la communauté baha'ie font toujours l’objet de harcèlement et de persécution, on leur interdit l’accès à l’éducation et à l’emploi et les sept leaders de la communauté – appelés Yaran-i-Iran – entament maintenant leur huitième année d’incarcération;
Il est résolu que le Sous-comité :
condamne les attaques systématiques et généralisées sanctionnées par l’État contre les droits du peuple iranien, notamment contre les dirigeants de la société civile;
reconnaisse l’importance de ne pas permettre aux négociations avec le régime iranien sur l’enjeu nucléaire de ne pas éclipser, d’occulter, ou même d’assainir les violations des droits de la personne perpétrés par le régime;
demande au régime iranien de déclarer un moratoire sur sa politique d’exécutions gratuites orchestrées par l’État;
prie instamment le régime iranien de remettre en liberté les prisonniers politiques et les prisonniers d’opinion suivants : les sept dirigeants de la communauté baha’ie, le religieux haut placé et défenseur de longue date de la liberté de religion en Iran M. Hossein Kazamani Boroujerdi, le Canadien d’origine iranienne Saeed Malekpour et le pasteur Abedini;
demande au régime iranien de respecter la primauté du droit, de protéger l’indépendance judiciaire, de mettre fin à sa culture d’impunité, et de renoncer à l’arrestation et à l’emprisonnement des avocats tout simplement parce qu’ils défendent des victimes des violations des droits de la personne;
exhorte le régime iranien à renoncer à ses attaques persistantes et omniprésentes contre le droit des femmes, y compris des traitements cruels et inhumains, et à tenir sa promesse d’améliorer l’égalité des genres;
demande au régime iranien de mettre fin à la criminalisation de la dissidence et à l’arrestation et l’emprisonnement des journalistes et blogueurs;
exhorte le régime iranien à permettre au rapporteur spécial sur la situation des droits de la personne en Iran de visiter le pays et ses prisons;
réaffirme l’appel unanime de la Chambre des communes et du Sénat, selon lequel le gouvernement du Canada se devrait d’envisager des sanctions appropriées contre tout ressortissant étranger responsable, dans un pays étranger, de violations aux droits de la personne reconnus par la communauté internationale dans les cas où les autorités de ce pays ne peuvent pas ou ne veulent pas mener une enquête exhaustive, indépendante et impartiale sur ces violations;
exhorte le régime iranien à respecter le droit de tout Iranien de se porter candidat à des élections, et à améliorer la transparence du système électoral iranien en acceptant que les élections soient surveillées par des observateurs indépendants locaux et internationaux, dès les élections parlementaires en 2016;
exprime sa solidarité au peuple iranien, qui est lui-même ciblé et persécuté par les violations massives des droits de la personne perpétrées par le régime iranien;
demande au gouvernement de continuer à faire preuve de leadership relativement à la résolution de l’Assemblée générale annuelle des Nations Unies sur la situation des droits de la personne en Iran et à faire connaître ces préoccupations dans l’ensemble du système des Nations Unies.