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FAIT Rapport du Comité

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Avant-propos du président

Au cours de cet examen, le Comité a reçu des mots d'encouragement du général Lee Butler, l'ancien commandant de l'arsenal nucléaire des États-Unis et probablement l'un des plus grands experts au monde en matière d'armes nucléaires. Dans sa lettre (reproduite intégralement en annexe), le général commente en ces termes l'importance de la tâche :

Il s'agit selon moi de la plus importante question en matière de sécurité de l'après-guerre froide. Elle sera le fondement du règlement des conflits internationaux pour des décennies à venir. Qui plus est, elle régira le rythme et l'espoir de relever les normes d'un comportement civilisé entre les états et les peuples.

À la rédaction du rapport, les membres du Comité étaient conscients de s'attaquer à une question primordiale pour l'humanité. La gravité de la tâche a été soulignée par tous nos témoins, canadiens et étrangers, spécialistes et simples citoyens. Tous - ceux qui préconisaient les mesures les plus radicales et immédiates pour réduire sans délai les arsenaux nucléaires et ceux qui insistaient sur la nécessité de faire preuve de prudence dans l'intérêt de la sécurité - nous ont bien fait comprendre le besoin d'appuyer le Traité de non-prolifération (TNP), dont l'un des principaux objectifs consiste à travailler à une réalisation à long terme, soit retirer des arsenaux nationaux les armes nucléaires et leurs systèmes de lancement. Tous partagent le même objectif, mais la façon d'y arriver en divise plusieurs. Cette division s'est également fait sentir parmi les membres, qui cherchaient tous des façons pratiques de réaliser la non-prolifération et le désarmement nucléaire mais avaient souvent des vues différentes sur la meilleure façon de procéder. Même s'il ne s'agit pas, malheureusement, d'un rapport unanime, quatre des partis ont pu se rallier sans réserve aux recommandations, ce qui prouve la capacité des membres de travailler dans un esprit de coopération et de compromis. L'opinion minoritaire, en dissidence avec les grandes orientations du rapport, ne rejette pas précisément aucune des recommandations.

Il est très regrettable que les délibérations du Comité aient été marquées par la fuite d'une précédente version du projet de rapport, dont des parties ont été, d'une façon sélective et irréfléchie, publiées dans la presse. Il est louable que les membres aient pu surmonter les malentendus qui ont nécessairement résulté de telles actions, pour malgré tout en venir à un consensus. Conséquence malheureuse et particulièrement déplorable de ce geste malicieux, le public a eu l'impression que le Comité défendait certaines positions alors que, en fait, il s'agissait seulement de concepts soumis au Comité sous forme d'ébauche. Il semblerait que ce type de comportement se produise de plus en plus lorsque les comités étudient leurs rapports, et c'en est un qui risque de miner le travail des comités et, par conséquent, de l'un des piliers de notre démocratie parlementaire.

Le présent rapport est le fruit de la collaboration de nombreuses personnes. Il n'aurait pu voir le jour sans les efforts considérables de notre dévouée et efficace greffière, Janice Hilchie. La qualité du rapport témoigne du labeur accompli par nos agents de recherche, en particulier Jim Lee assisté de Gerald Schmitz. Ils ont consacré de longues heures à organiser nos séances, à trouver les témoins appropriés, à résumer leurs exposés, à nous aider à les analyser, à les réduire à des proportions pratiques et à préparer les ébauches du rapport, toujours sous une forte tension.

Je désire également souligner le travail du personnel du Comité, Caroline Martin et Diane Lefebvre, de même que celui des employés et adjoints de recherche des membres. La contribution de notre rédacteur-correcteur, Louis Majeau, et de nos traducteurs se voit également dans le texte. Nos sincères remerciements aux interprètes, pupitreurs, transcripteurs et employés du Service des publications. Pour terminer, je dois de nouveau souligner les efforts des membres qui ont travaillé dans des conditions parfois très difficiles pour garantir que cet important rapport reflète les préoccupations et les points de vue de nos concitoyens et les meilleurs avis spécialisés, afin qu'un sujet aussi crucial pour le genre humain puisse être examiné dans une perspective parlementaire canadienne.