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INDY Rapport du Comité

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LA SCÈNE INTERNATIONALE

L'impact du problème de l'an 2000 est mondial, mais il est plus aigu dans les pays hautement industrialisés, dont certains sont déjà très avancés dans leur préparation. Le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Suède et l'Australie sont dans le peloton de tête. La façon dont chacun aborde ce problème pourrait avoir des conséquences diverses pour l'ensemble de la communauté internationale.

Pays commerçant, le Canada dépend de ses partenaires pour ses importations essentielles et l'achat de ses exportations. Si nos partenaires ne sont pas prêts pour l'an 2000, même si le Canada l'est, notre économie serait menacée. Une appréciation précise des risques pour le commerce international et pour les exportateurs canadiens que constitue le problème de l'an 2000 permettrait à l'industrie canadienne de prendre les mesures qui s'imposent, comme trouver de nouveaux fournisseurs, faire des réserves d'articles clés, réduire les stocks d'articles à exporter et la production. Il y a d'autres risques liés au passage à l'an 2000 : pour les touristes et les citoyens canadiens à l'étranger, pour la sécurité internationale et pour les missions canadiennes à l'étranger.

Compte tenu de ces risques éventuels, le gouvernement a chargé le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) de faire le point sur la situation internationale face au problème de l'an 2000. Le MAECI a indiqué au Comité qu'il avait créé une équipe spéciale à cette fin et établi un plan d'action pour les cinq domaines à risque. Le plan comporte quatre phases :

  • Phase un : définir et planifier l'ensemble de l'étude sur les risques internationaux liés au passage à l'an 2000.
  • Phase deux (en cours) : définir les principaux risques éventuels. Cela comprendra une analyse des risques par pays, du flux des échanges et du flux des capitaux.
  • Phase trois (de février à juin 1999) : d'examiner en détail les conditions de conformité des systèmes au passage à l'an 2000 pour chacun des risques éventuels de l'étape 2.
  • Phase quatre (de juillet à décembre 1999) : négocier un plan d'urgence et de le mettre en application. C'est à cette étape que les entreprises canadiennes seront informées des problèmes éventuels liés au commerce international.
Le MAECI prend aussi des mesures pour aider les Canadiens à l'étranger. Le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et l'Australie se concerteront pour venir en aide à leurs citoyens dans d'autres pays. Des mesures sont prises pour renforcer les missions canadiennes et des plans d'urgence pour assurer le maintien des opérations devraient être établis d'ici juillet prochain. D'autre part, les consuls canadiens veilleront à informer les autres pays et à les sensibiliser au problème de l'an 2000.

Sur le front humanitaire, bien des pays en développement n'ont ni les ressources ni le savoir-faire pour s'attaquer au problème de l'an 2000. Dans bon nombre de ces pays, toutefois, le problème n'a ni l'ampleur ni l'acuité qu'il a ailleurs. Dans certains cas, l'aide internationale que le Canada fournit à l'heure actuelle pourrait exacerber les problèmes dans ces pays. D'après l'évaluation faite par l'Agence canadienne de développement international (ACDI), 2 de ses 391 projets bilatéraux ont été classés à haut risque (risque de perte de vie) et 39 à risque moyen. L'ACDI a entrepris de corriger les problèmes. Elle étudie aussi la possibilité d'autres actions pour aider les pays en développement à relever le défi de l'an 2000, comme financer l'adaptation des aéroports de certains pays au passage à l'an 2000, problème qui a été signalé par l'industrie du transport aérien.