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FAIT Rapport du Comité

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Opinion complémentaire du Bloc Québécois
au rapport du Comité permanent des affaires étrangères et du commerce international sur la situation au Kosovo

Le Bloc Québécois a participé activement et d'une manière constructive aux travaux du Comité permanent des Affaires étrangères et du commerce international. En fait, comme c'est fréquemment le cas, le Bloc Québécois a souvent joué le rôle dévolu normalement à l'Opposition officielle. Lors de l'étude du rapport du Comité sur le Kosovo, le Bloc a d'ailleurs proposé une série d'amendements au rapport initial, dont la majorité a été adoptée. Le Bloc Québécois souscrit donc à ce rapport dans son ensemble. Malheureusement, il comporte une omission majeure, que le parti ministériel n'a pas voulu corriger. Le Bloc Québécois estime qu'aucune solution permanente au conflit qui oppose les Kosovars aux Serbes, au sein de l'ex-République fédérale de Yougoslavie, ne sera possible sans la reconnaissance du droit à l'autodétermination du peuple Kosovar.

Ce que les Kosovars en feront ne regarde qu'eux, pour autant que c'est dans le respect de la démocratie et des droits de leurs minorités. Vivront-ils leur avenir dans un Kosovo indépendant? Vivront-ils dans une province d'une république fédérale de Yougoslavie qui sera respectueuse de leurs droits et de leur spécificité? Il leur appartient d'en décider. En revanche, il incombe à la communauté internationale, et au premier chef aux pays membres de l'OTAN, de les accompagner sur la voie qu'ils auront choisie et de les aider à rebâtir leur société. Sans cette reconnaissance de leur droit à l'autodétermination, la communauté internationale, qui assume actuellement la difficile tâche d'administrer provisoirement le territoire, risque fort de se transformer aux yeux du peuple Kosovar en puissance d'occupation qui ne respecte pas la volonté du peuple.

Ce serait une tragédie, tant pour le peuple Kosovar que pour la crédibilité de l'ONU et nous avons le devoir et la possibilité de l'éviter. Le gouvernement libéral, dans son obsession pour l'unité du Canada, en vient à oublier cette vérité toute simple: les peuples ont le droit de choisir leur avenir politique. Si la communauté internationale, et particulièrement le Canada, ne défend pas ce droit de tout son poids, c'est à une multiplication des conflits régionaux qu'il faut s'attendre. Et le Canada n'aura personne d'autre à blâmer que lui-même.