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CIMM Rapport du Comité

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CONCLUSION

            Si nous voyons la frontière comme un continuum qui englobe notre voisin, les États-Unis, et qui déborde jusque dans les bureaux des visas que nous avons à l’étranger, il devient évident que la sécurité de la frontière ne peut pas être assurée sans une coopération et une coordination régionales, nationales et internationales. Ce point a été maintes fois souligné au Comité pendant l’étude. Soucieux d’assurer la sécurité de l’Amérique du Nord, fortement ébranlée par les événements du 11 septembre, nous sommes encouragés de voir déjà autant de collaboration, notamment sur le terrain, entre les agents canadiens et américains qui travaillent côte à côte à la frontière chaque jour. Nous devons continuer de faciliter l’échange de renseignements et de données à tous les niveaux.

            Après avoir parlé au personnel des deux côtés de la frontière et constaté la situation qui règne dans les différents points d’entrée du pays, nous sommes convaincus que les gouvernements des deux pays doivent veiller avant tout à faciliter le trafic fréquent et à faible risque — autant les voyageurs que les transporteurs commerciaux— afin de pouvoir accorder plus d’attention et de ressources aux problèmes majeurs de sécurité : les terroristes, les criminels, les passeurs de clandestins, les contrebandiers, les personnes à haut risque et celles qui cherchent à tirer indûment parti de l’aide humanitaire généreuse que le Canada accorde aux réfugiés légitimes. Le système de protection des réfugiés ne doit pas faire l’objet d’abus, mais on aurait tort de voir avant tout dans les réfugiés une menace grave à la sécurité. Il faut diriger notre action avec précision et, surtout, dans la bonne direction.

            Le Comité ne saurait trop insister sur la nécessité de ressources accrues. En somme, il faut que Citoyenneté et Immigration Canada et ses organismes partenaires de la sécurité des frontières disposent de plus de ressources : ressources humaines, services de renseignement, formation, outils technologiques, nouvelles installations. Les attentes sont élevées, mais elles ne pourront pas être comblées sans un nouvel apport de ressources. Le personnel des points d’entrée subit déjà une pression inhabituelle et doit répondre à des attentes plus élevées depuis la tragédie du 11 septembre. Le Comité tient à saluer leur compétence et leur dévouement. Le moment est venu de leur donner un coup de main salutaire.

            L’immigration a joué un rôle fondamental dans l’évolution du Canada. Il doit continuer d’en être ainsi. Nous devons certes régler le problème complexe de la sécurité à la frontière, mais sans oublier que la sûreté publique, notre prospérité et notre réputation de nation humanitaire reposent sur une politique d’immigration qui protège les Canadiens tout en accueillant les nouveaux arrivants.