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SECU Rapport du Comité

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ANNEXE C

LISTE DES RECOMMANDATIONS DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE SUR LES ACTIONS DES RESPONSABLES CANADIENS RELATIVEMENT À MAHER ARAR

Liste de recommandations dÉcoulant De l’EnquÊte sur les faits

Recommandation 1 :

La GRC devrait s’assurer que ses activités dans les affaires relatives à la sécurité nationale demeurent dans les limites de son mandat d’organisme d’application de la loi.

(a) La GRC devrait prendre des mesures actives pour s’assurer de demeurer en deçà des limites de son mandat de service policier d’exécuter les fonctions d’agents de la paix de façon à prévenir les crimes et à poursuivre ceux qui les commettent.  Elle devrait s’assurer de respecter le rôle distinct du SCRS visant à recueillir et analyser des informations et du renseignement ayant trait aux menaces envers la sécurité du Canada.

(b) La GRC devrait continuer de développer sa capacité d’action en matière d’application de la loi axée sur le renseignement, tout en veillant à demeurer dans les limites de son mandat d’application de la loi.

(c) La GRC devrait mettre en place des contrôles internes pour toutes les enquêtes relatives à la sécurité nationale, de façon à s’assurer qu’en entamant ou en exécutant des enquêtes et en recueillant de l’information, elle demeure dans les limites de son mandat d’application de la loi consistant à prévenir le crime, enquêter sur les crimes et poursuivre ceux qui les commettent.

Recommandation 2 :

La GRC devrait continuer de participer à des opérations intégrées et coopératives dans les enquêtes relatives à la sécurité nationale, mais les accords ou ententes à cet égard devraient être consignés par écrit.

a) Les initiatives de la GRC en matière de services policiers intégrés avec d’autres services policiers canadiens sont nécessaires et profitables, et devraient continuer.

b) Tout en respectant leurs mandats distincts, la GRC et le SCRS devraient continuer de coopérer entre eux et trouver des moyens supplémentaires d’assurer cette coopération.

c) La GRC devrait continuer de respecter et de raffiner sa politique de coopération avec les autres organismes et ministères fédéraux s’intéressant aux enquêtes relatives à la sécurité nationale.

d) La GRC devrait continuer de coopérer avec des organismes étrangers aux fins de l’exécution de son mandat d’application de la loi dans les enquêtes relatives à la sécurité nationale.

e) Les accords ou ententes conclus par la GRC avec d’autres entités à l’égard d’opérations intégrées relatives à la sécurité nationale devraient être consignés par écrit.

Recommandation 3 :

La GRC devrait veiller à ce que ceux qui participent à des enquêtes relatives à la sécurité nationale ont reçu une formation adéquate sur les caractéristiques particulières de ces enquêtes.

a) Les enquêteurs dans le domaine de la sécurité nationale ont besoin de toutes les compétences et de tout le savoir-faire des enquêteurs spécialisés dans d’autres affaires criminelles, mais ils devraient aussi recevoir une formation portant expressément sur les aspects liés à la sécurité nationale.

b) La GRC devrait s’assurer que les types précis d’information qui sous-tendent les enquêtes relatives à la sécurité nationale sont analysés avec exactitude, précision et une profonde compréhension du contexte d’où provient l’information, le tout en vue de dégager du renseignement qui pourra mener au succès de la prévention des crimes et des poursuites contre ceux qui les commettent.

c) Le programme du cours de la GRC sur l’application de la loi dans le domaine de la sécurité nationale devrait être ré-examiné à la lumière des conclusions et recommandations de la Commission.  À l’avenir, les programmes de formation devraient être revus périodiquement par la GRC et par l’organisme d’examen indépendant proposé.

d) La formation des enquêteurs chargés des affaires de sécurité nationale devrait comprendre un volet consacré aux pratiques de partage d’information avec la vaste gamme d’organismes et de pays qui peuvent entrer en ligne de compte dans une enquête relative à la sécurité nationale.

e) La GRC devrait continuer de fournir une formation sur le contexte social en élargissant sa portée, ce qui est nécessaire pour effectuer des enquêtes efficaces tout en assurant l’équité envers les particuliers et les communautés.

Recommandation 4 :

La GRC devrait maintenir sa pratique actuelle de surveillance centralisée des enquêtes relatives à la sécurité nationale.

Recommandation 5 :

Le ministre responsable de la GRC devrait continuer de donner des directives ministérielles à la GRC sur l’orientation à donner aux enquêtes relatives à la sécurité nationale, compte tenu des implications possibles de ces enquêtes.

Recommandation 6 :

La GRC devrait maintenir sa politique préconisant le partage avec d’autres organismes et services de police, tant au pays qu’à l’étranger, d’information obtenue dans le cadre d’enquêtes relatives à la sécurité nationale, conformément aux principes évoqués dans les présentes recommandations.

Recommandation 7 :

La Direction des renseignements criminels (DRC) de la GRC, ou une autre unité centrale dotée de compétences en matière d’enquêtes relatives à la sécurité nationale, devrait être chargée de superviser le partage d’information relative à la sécurité nationale avec d’autres ministères et organismes du pays et de l’étranger.

Recommandation 8 :

La GRC devrait s’assurer que quand elle communique de l’information à d’autres ministères ou organismes, qu’ils soient étrangers ou canadiens, elle le fait conformément aux politiques clairement établies au sujet du filtrage visant pertinence, la fiabilité et l’exactitude, et en respectant la législation pertinente sur les renseignements personnels et les droits de la personne.

a) La GRC devrait maintenir sa politique prescrivant le filtrage au plan de la pertinence de l’information avant de la partager.

b) La GRC devrait s’assurer que l’information communiquée à d’autres pays est fiable et exacte, et elle devrait modifier son manuel des opérations en ce sens.

c) La GRC devrait aussi filtrer l’information à partager au plan des dispositions législatives pertinentes sur les renseignements personnels.

Recommandation 9 :

La GRC ne devrait jamais partager de l’information dans le cadre d’une enquête relative à la sécurité nationale sans y rattacher des réserves écrites conformément à la politique existante.  La GRC devrait examiner les réserves existantes pour s’assurer que chacune précise exactement quelles institutions peuvent avoir accès à l’information visée par la réserve et quelle utilisation elles peuvent faire de l’information.  Les réserves devraient aussi, de façon générale, préciser des modalités efficaces permettant aux destinataires de demander un changement à la diffusion et à l’utilisation autorisées de l’information.

a) La politique actuelle de la GRC exigeant que des réserves soient ajoutées à tous les documents fournis à d’autres organismes est judicieuse et elle devrait être strictement respectée.

b) La GRC devrait examiner la formulation de ses réserves existantes pour s’assurer qu’elles communiquent clairement les restrictions voulues à l’utilisation de l’information partagée.  Les réserves devraient indiquer clairement qui peut utiliser l’information, quelles restrictions s’appliquent à cette utilisation et à qui le destinataire peut s’adresser s’il souhaite obtenir qu’on modifie ces restrictions.

Recommandation 10 :

Les pratiques et ententes de la GRC en matière de partage d’information devraient être sujettes à examen par un organisme indépendant.

Recommandation 11 :

Les organismes canadiens autres que la GRC qui partagent de l’information ayant trait à la sécurité nationale devraient passer en revue les recommandations 6 à 10 ci-dessus pour s’assurer que leurs politiques en matière de partage d’information sont conformes, dans la mesure pertinente, aux normes que je préconise pour la GRC.

Recommandation 12 :

Lorsque des organismes canadiens apprennent que des organismes étrangers ont utilisé à mauvais escient de l’information fournie par un organisme canadien, une plainte formelle devrait être déposée auprès de l’organisme étranger et du ministre des Affaires étrangères du pays destinataire.

Recommandation 13 :

Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) devrait transmettre ses rapports annuels évaluant la situation des droits de la personne dans divers pays à la GRC, au SCRS et aux autres ministères et organismes du gouvernement du Canada qui peuvent avoir des interactions avec ces pays dans le cadre d’enquêtes.

Recommandation 14 :

La GRC et le SCRS devraient examiner leurs politiques quant aux circonstances dans lesquelles elles communiquent de l’information à des gouvernements étrangers ayant un dossier douteux en matière de droits de la personne.  On ne devrait jamais communiquer d’information à un pays où il y a un risque crédible qu’elle entraînerait un recours à la torture ou y contribuerait.  Les politiques devraient comprendre des directives visant expressément à éliminer toute possibilité de complicité du Canada dans la torture, à éviter le risque d’autres transgressions des droits de la personne et à assurer la responsabilisation.

Recommandation 15 :

Les organismes canadiens ne devraient accepter de l’information de pays ayant des antécédents douteux en matière de droits de la personne qu’après avoir convenablement examiné les implications pour les droits de la personne.  Une information provenant de ces pays devrait être identifiée en tant que telle et des mesures adéquates prises pour évaluer sa fiabilité.

Recommandation 16 :

Le gouvernement du Canada devrait élaborer un protocole assurant la coordination et la cohérence entre toutes les instances gouvernementales face aux questions survenant lorsqu’un Canadien est détenu dans un autre pays relativement à une activité liée au terrorisme.  Ce protocole devrait prévoir, entre autres éléments essentiels, des consultations parmi les organismes canadiens pertinents, une démarche cohérente et unifiée face à la problématique et une reddition de comptes politique à l’égard des mesures adoptées.

Recommandation 17 :

Le gouvernement canadien devrait élaborer des politiques et une formation précise sur la situation des Canadiens détenus dans des pays où il y a un risque crédible de torture ou de mauvais traitement.

a) Les responsables consulaires en poste dans des pays ayant la réputation de violer les droits de la personne devraient recevoir de la formation sur la conduite d’entrevues dans une prison, afin de pouvoir le mieux possible déterminer s’il y a eu torture ou mauvais traitement.

b) S’il existe de l’information crédible qu’un Canadien détenu à l’étranger est ou a été torturé, le ministre des Affaires étrangères devrait être informé et il devrait participer aux décisions concernant la réaction du Canada.

c) Les responsables canadiens devraient normalement insister sur le respect de tous les droits consulaires d’un détenu.

Recommandation 18 :

Les responsables consulaires devraient clairement indiquer aux personnes détenues à l’étranger les circonstances dans lesquelles l’information obtenue auprès des détenus peut être communiquée à d’autres personnes à l’extérieur de la Direction générale des affaires consulaires, avant de recueillir l’information.

Recommandation 19 :

Les organismes canadiens menant des enquêtes relatives à la sécurité nationale, y compris le SCRS, la GRC et l’ASFC, devraient se doter de politiques écrites claires indiquant que de telles enquêtes ne doivent pas être fondées sur un profilage racial,  religieux ou ethnique.

Recommandation 20 :

Les organismes canadiens participant à des enquêtes antiterroristes, et surtout la GRC, le SCRS et l’ASFC, devraient poursuivre et bonifier la formation qu’ils donnent à leurs membres et employés sur les questions entourant le profilage racial, religieux et ethnique et sur l’interaction avec les communautés musulmane et arabe du Canada.

Recommandation 21 :

Les organismes canadiens devraient avoir des politiques claires sur le recours aux avis de surveillance à la frontière.

a) La GRC et le SCRS devraient élaborer des lignes directrices sur les circonstances dans lesquelles on peut demander des avis de surveillance à la frontière, au Canada ou dans d’autres pays.

b) L’ASFC devrait consigner par écrit des critères clairs sur l’établissement d’un avis de surveillance à l’égard d’une personne donnée.

c) L’ASFC devrait élaborer des politiques ou lignes directrices claires au sujet des critères permettant d’examiner et photocopier des documents et d’extraire de l’information d’ordinateurs et autres dispositifs électroniques lorsque des personnes cherchent à entrer au Canada.

d) Douanes Canada devrait expurger l’information sur Mme Mazigh et ses enfants de son Système de gestion du renseignement.

Recommandation 22 :

Le gouvernement du Canada devrait présenter aux gouvernements des États-Unis et de la Syrie une plainte officielle sur la façon dont ils ont traité M. Arar et les responsables canadiens qui sont intervenus dans son cas.

Recommandation 23 :

Le gouvernement du Canada devrait évaluer la demande de dédommagement de M. Arar à la lumière des constatations de ce rapport, et y répondre en conséquence.

Liste des recommandations formulées dans la foulée de l’examen de la politique

Recommandation 1 :

Il conviendrait d’améliorer les mécanismes actuels de reddition de comptes pour les activités de la GRC relatives à la sécurité nationale en créant un organisme indépendant d’examen doté de pouvoirs renforcés.

Recommandation 2 :

L’organisme indépendant d’examen devrait être intégré à la Commission des plaintes du public contre la GRC, restructurée et rebaptisée, pour mieux illustrer son rôle élargi, Commission indépendante d’examen des plaintes contre la GRC et des activités en matière de sécurité nationale (CIE).

Recommandation 3 :

La CIE devrait avoir le pouvoir :

a) à l’instar du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité qui examine les activités du SCRS, de mener de sa propre initiative des examens des activités de la GRC relatives à la sécurité nationale pour s’assurer qu’elles sont conformes à la loi, aux politiques, aux directives ministérielles et aux obligations internationales ainsi qu’aux normes de convenance auxquelles on s’attend dans la société canadienne;

b) d’enquêter puis de faire rapport sur les plaintes de personnes et de tiers (groupes ou particuliers) concernant les activités de la GRC relatives à la sécurité nationale;

c) d’effectuer de concert avec le CSARS et le commissaire du CST des examens ou des enquêtes sur des opérations intégrées de sécurité nationale auxquelles participe la GRC;

d) d’effectuer à la demande du ministre de la Sécurité publique des examens ou des enquêtes sur les activités de la GRC relatives à la sécurité nationale;

e) d’effectuer à la demande du gouverneur en conseil des examens ou des enquêtes sur les activités relatives à la sécurité nationale d’un ou de plusieurs ministères, organismes, employés ou entrepreneurs fédéraux;

f) de faire au ministre de la Sécurité publique des recommandations concernant les éléments visés aux alinéas a) à d), et aux ministres compétents, des recommandations concernant les éléments visés à l’alinéa e).

Recommandation 4 :

La CIE devrait être investie :

a) de vastes pouvoirs d’enquête semblables à ceux exercés lors d’enquêtes publiques menées sous le régime de la Loi sur les enquêtes afin d’obtenir l’information et la preuve qu’elle considère nécessaires pour effectuer des examens et des enquêtes approfondis; elle devrait entre autres pouvoir contraindre la GRC ainsi que tout autre organe ou représentant fédéral, provincial, municipal ou privé à produire des documents et à témoigner;

b) du pouvoir de surseoir à une enquête ou à un examen parce qu’il porterait préjudice à une enquête ou à une poursuite criminelle en cours;

c) du pouvoir de mettre en œuvre des programmes d’éducation du public et d’informer celui-ci sur son rôle et ses activités;

d) du pouvoir d’effectuer ou de commander des recherches sur des questions qui l’intéressent en qualité d’organisme d’examen.

Recommandation 5 :

Le processus suivi devrait permettre :

a) dans un premier temps à la CIE de renvoyer une plainte à la GRC pour que celle-ci fasse enquête ou, le cas échéant, d’enquêter elle-même sur la plainte;

b) au plaignant de demander à la CIE d’examiner sa plainte s’il est insatisfait de l’enquête de la GRC et du règlement obtenu;

c) à la CIE de rejeter à n’importe quelle étape d’une enquête une plainte qui est jugée futile ou vexatoire ou qui a été portée de mauvaise foi;

d) à la CIE d’établir un programme de médiation ou de règlement à l’amiable, sauf lorsque le plaignant n’a pas l’information concernant les activités de la GRC relatives à la plainte;

e) au commissaire de la GRC et à ses membres visés par la plainte de faire des observations à la CIE et, si une audience est tenue, de présenter des éléments de preuve et d’être entendus personnellement ou par l’intermédiaire d’un avocat;

f) au plaignant de faire des observations à la CIE et, si une audience est tenue, de présenter des éléments de preuve et d’être entendu personnellement ou par l’intermédiaire d’un avocat;

g) à la CIE de tenir, dans la mesure du possible, des audiences publiques et transparentes mais aussi des audiences à huis clos en totalité ou en partie lorsqu’elle l’estime nécessaire pour protéger la confidentialité liée à la sécurité nationale, des enquêtes policières en cours ou l’identité des sources;

h) à la CIE, aux fins des audiences sur les plaintes, de nommer les avocats indépendants de la GRC et du gouvernement possédant l’habilitation de sécurité nécessaire pour vérifier le besoin de préserver la confidentialité à l’égard de certaines informations ainsi que de l’information qui ne peut être divulguée au plaignant ou au public;

i) à la CIE de demander à d’autres organismes de reddition de comptes comme la Commission des droits de la personne, le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada et le Commissariat à l’information du Canada d’exprimer leurs opinions ou leurs observations.

Recommandation 6 :

La CIE devrait être structurée afin que seuls les membres désignés enquêtent sur les plaintes et effectuent les examens concernant les activités de la GRC relatives à la sécurité nationale.  Leur désignation devrait avoir comme objectif d’inspirer au public confiance en leur jugement et leur expérience.  Les personnes désignées devraient être des personnalités tenues en haute estime et du calibre des membres du CSARS.

Recommandation 7 :

La CIE devrait présenter au ministre de la Sécurité publique (le ministre) et au commissaire de la GRC :

a) les rapports d’examens effectués de sa propre initiative ou les rapports d’enquêtes sur des plaintes qui devraient comprendre des conclusions et des recommandations n’ayant pas force exécutoire;

b) un rapport annuel sur ses activités à l’intention du ministre, qui déposerait ensuite devant chaque Chambre du Parlement une version expurgée excluant toute information relative à la sécurité nationale.

Les rapports susmentionnés pouvant contenir de l’information confidentielle (notamment de l’information régie par le principe de confidentialité en matière de sécurité nationale), la CIE devrait également en préparer une version expurgée pour diffusion au grand public.

Recommandation 8 :

La CIE devrait disposer d’un budget lui permettant de remplir son mandat à l’égard des activités de la GRC relatives à la sécurité nationale, y compris des examens auxquels elle procède de sa propre initiative.

Recommandation 9 :

Il conviendrait de procéder à un examen indépendant, notamment les enquêtes sur les plaintes et les examens effectués à l’initiative des organismes compétents, des activités relatives à la sécurité nationale de l’Agence des services frontaliers du Canada, de Citoyenneté et Immigration Canada, de Transports Canada, du Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada et du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international.

Recommandation 10 :

La CIE devrait examiner les activités relatives à la sécurité nationale de l’Agence des services frontaliers du Canada, et le Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité, celles des quatre autres organisations.

Recommandation 11 :

Le gouvernement devrait établir des passerelles législatives entre les organismes examen des activités relatives à la sécurité nationale, la CIE y compris, pour permettre l’échange d’informations, le renvoi d’enquêtes à un autre organisme, l’institution d’enquêtes conjointes et la coordination de la préparation des rapports.

Recommandation 12 :

Le gouvernement devrait créer un comité qui s’appellerait le Comité de coordination pour l’examen intégré des questions de sécurité nationale (CCEISN) et qui réunirait les résidents de la CIE et du CSARS, le commissaire du CST et une personne indépendante en qualité de président.  Le Comité aurait le mandat :

  • de veiller à ce que les passerelles législatives reliant les organismes d’examen indépendants fonctionnent bien;
  • de prendre des mesures pour éviter la répétition des examens;
  • d’offrir un mécanisme de réception centralisé des plaintes concernant les activités relatives à la sécurité nationale d’organisations fédérales;
  • de faire rapport sur la reddition de comptes concernant les pratiques et tendances dans le domaine de la sécurité nationale au Canada, notamment les effets de ces pratiques et tendances sur les droits et libertés individuels;
  • de mettre en œuvre des programmes d’information du public concernant le mandat du Comité, en particulier le mécanisme de réception des plaintes;
  • d’entamer la discussion sur la collaboration avec les organismes indépendants d’examen des forces policières provinciales et municipales qui participent aux activités relatives à la sécurité nationale.

Recommandation 13 :

Dans cinq ans, le gouvernement devrait demander à une personne indépendante de réexaminer le cadre de l’examen indépendant recommandé dans le présent rapport afin de déterminer si les objectifs fixés sont atteints et de formuler des recommandations pour veiller à ce que l’examen des activités relatives à la sécurité nationale demeure d’actualité.