RAPPORT D’ÉTAPE SUR LA MISE EN ŒUVRE DES RECOMMENDATIONS ÉMANANT DE L’ENQUÊTE
SUR LES FAITS DU JUGE O’CONNOR
Recommandation 1
La GRC devrait s’assurer que ses activités dans les affaires relatives à la
sécurité nationale demeurent dans les limites de son mandat d’organisme
d’application de la loi.
(a) La GRC devrait prendre
des mesures actives pour s’assurer de demeurer en deçà des limites de son
mandat de service policier d’exécuter les fonctions d’agents de la paix de
façon à prévenir les crimes et à poursuivre ceux qui les commettent. Elle
devrait s’assurer de respecter le rôle distinct du SCRS visant à recueillir et
analyser des informations et du renseignement ayant trait aux menaces envers la
sécurité du Canada.
-
La GRC et le SCRS ont adopté une stratégie nationale commune de lutte contre le
terrorisme ayant pour but de favoriser une connaissance approfondie des mandats
de la GRC et du SCRS par ceux qui participent à des activités de sécurité
nationale et de faire progresser l’assistance et la coopération mutuelle.
-
La GRC a renforcé le contrôle centralisé du programme de sécurité nationale, ce
qui a entraîné une diligence accrue dans la surveillance de toutes les enquêtes
criminelles relatives à la sécurité nationale, y compris la surveillance de
chaque enquête afin de s’assurer que la GRC demeure à l’intérieur de son mandat
d’application de la loi.
-
En septembre 2006, la GRC et le SCRS ont conclu un Protocole d’entente (PE) révisé
décrivant brièvement les rôles respectifs de chaque organisme en matière de
soutien aux enquêtes relatives à la lutte contre le terrorisme et de promotion
d’initiatives communes de formation ainsi que d’autres moyens d’offrir du
soutien mutuel tout en se conformant à leurs mandats respectifs.
-
La GRC a remanié son cours destiné aux enquêteurs criminels chargés des affaires
relatives à la sécurité nationale, mettant davantage l’accent sur les
différences entre les mandats respectifs de la GRC et du SCRS.
-
L’Association canadienne des chefs de police (ACCP) a adopté une structure commune pour la
sécurité nationale afin d’exposer plus clairement les rôles complémentaires
mais distincts de tous les membres de la communauté de la sécurité, des
renseignements et de l’application de la loi.
(b) La GRC devrait
continuer de développer sa capacité d’action en matière d’application de la loi
axée sur le renseignement, tout en veillant à demeurer dans les limites de son
mandat d’application de la loi.
-
Le 1er octobre 2006, les Enquêtes relatives à la sécurité nationale (qui ont par la
suite pris le nom d’Enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale) se
sont séparées de la Direction des renseignements criminels pour devenir un
programme autonome dirigé par un commissaire adjoint. Cette séparation
reconnaît la nature distincte des enquêtes criminelles relatives à la sécurité
nationale ainsi que la nécessité d’une surveillance et d’une supervision
attentives, notamment afin de veiller à ce que la GRC respecte son mandat
d’application de la loi.
-
Dorénavant, les priorités stratégiques
nationales du SCRS guident les priorités tactiques nationales en matière de
sécurité nationale de la GRC, assurant ainsi que les enquêtes criminelles
relatives à la sécurité nationale s’harmonisent avec les renseignements
produits par le SCRS.
(c) La GRC devrait mettre
en place des contrôles internes pour toutes les enquêtes relatives à la
sécurité nationale, de façon à s’assurer qu’en entamant ou en exécutant des
enquêtes et en recueillant de l’information, elle demeure dans les limites de
son mandat d’application de la loi consistant à prévenir le crime, enquêter sur
les crimes et poursuivre ceux qui les commettent.
-
La GRC a renforcé le contrôle centralisé du programme de sécurité nationale, ce
qui a entraîné une diligence accrue dans la surveillance de toutes les enquêtes
criminelles relatives à la sécurité nationale, y compris la surveillance de
chaque enquête afin de s’assurer que la GRC demeure à l’intérieur de son mandat
d’application de la loi. Cette nouvelle structure de gouvernance indique la
manière dont s’effectue le contrôle centralisé des enquêtes criminelles
relatives à la sécurité nationale.
-
Le personnel des Enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale a élaboré
un guide d’examen de l’assurance de la qualité (AQ) nationale à l’intention des
unités d’enquête de la sécurité nationale lors de l’examen annuel de l’AQ au
niveau du service, permettant ainsi d’assurer la mise en place d’un processus
structuré de surveillance ainsi que le respect du mandat et des politiques de
la GRC dans l’exécution de toutes les enquêtes criminelles relatives à la
sécurité nationale.
-
Afin d’améliorer la surveillance centralisée de toutes les enquêtes criminelles
relatives à la sécurité nationale et des projets principaux, la GRC a adopté un
nouveau système protégé de gestion des dossiers permettant d’obtenir un accès
centralisé en temps réel aux enquêtes en cours, et elle est en train
d’instaurer un logiciel de Gestion électronique sécurisée des cas graves
utilisé à la grandeur du pays au soutien des projets principaux.
-
Les Enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale appliquent des
principes de gestion des cas graves. L’application
constante de ceux-ci démontre qu’ils permettent d’augmenter les chances de
succès des enquêtes criminelles. Au début de l’année 2008, les Enquêtes criminelles
relatives à la sécurité nationale ont créé le
Bureau des normes et pratiques d’enquête, une unité de surveillance qui veille
à ce que les principes de gestions des cas graves soient utilisés dans toutes
les enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale et qui agit comme
mesure de protection. Le Bureau des normes et pratiques d’enquête étudie les
dossiers en cours d’une façon qui complète la surveillance qui est effectuée
quotidiennement par la Direction générale. Dans l’exécution de ses tâches de
surveillance, le Bureau des normes et pratiques d’enquête s’assure que les
enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale s’effectuent
conformément au mandat d’application de la loi de la GRC. Le Bureau des normes
et pratiques d’enquête transmet directement au commissaire adjoint des Enquêtes criminelles
relatives à la sécurité nationale les résultats
de son évaluation, y compris ses recommandations.
Recommandation 2
La GRC devrait continuer de participer à des opérations intégrées et coopératives
dans les enquêtes relatives à la sécurité nationale, mais les accords ou
ententes à cet égard devraient être consignés par écrit.
(a) Les initiatives de la
GRC en matière de services policiers intégrés avec d’autres services policiers
canadiens sont nécessaires et profitables, et devraient continuer.
-
Des Équipes intégrées de la sécurité nationale sont présentes dans quatre grandes villes
canadiennes.
-
Au mois d’août 2007, l’ACCP a adopté une structure commune pour la sécurité
nationale en reconnaissance du rôle et de la valeur ajoutée par les forces
policières canadiennes dans les enquêtes concernant les menaces à la sécurité
nationale.
(b) Tout en respectant leurs mandats distincts, la GRC et le SCRS devraient continuer de coopérer
entre eux et trouver des moyens supplémentaires d’assurer cette coopération.
-
En septembre 2006, la GRC et le SCRS ont conclu un PE révisé décrivant brièvement
les rôles respectifs de chaque organisme en matière de soutien aux enquêtes
relatives à la lutte contre le terrorisme et de promotion d’initiatives
communes de formation ainsi que d’autres moyens d’offrir du soutien mutuel tout
en se conformant à leurs mandats respectifs.
-
Les priorités tactiques nationales des
Enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale de la GRC sont
actuellement guidées par les priorités stratégiques nationales du SCRS.
-
La GRC (Division équipes intégrées de la sécurité nationale et les sections de la
sécurité nationale) et le SCRS (Régions) assistent à des réunions mensuelles
communes afin de participer à un processus de résolution d’incompatibilité et
d’identifier les enquêtes qui sont d’intérêt commun. Les Équipes intégrées
de la sécurité nationale et les sections de la
sécurité nationale transmettent ensuite leur liste des enquêtes à la Direction
générale à des fins d’examen, y compris l’examen de leur mandat.
-
La GRC et le SCRS ont élaboré deux ateliers mixtes permettant aux employés de
chaque organisme de partager leurs idées, d’en apprendre davantage sur leurs
mandats respectifs et de trouver des moyens qui leur permettraient de
travailler ensemble de manière plus efficace et coopérative.
-
En plus des ententes de détachements existantes établies entre le SCRS et la GRC,
une autre personne du SCRS a été détachée à la Sous direction des affaires
criminelles relatives à la sécurité nationale située à la Direction générale de
la GRC, augmentant ainsi la coopération entre les deux organismes.
-
Tout en respectant leurs mandats respectifs, la GRC et le SCRS ont augmenté leur
coopération au soutien d’enquêtes internationales récentes.
(c) La GRC devrait
continuer de respecter et de raffiner sa politique de coopération avec les
autres organismes et ministères fédéraux s’intéressant aux enquêtes relatives
à la sécurité nationale.
-
Les équipes intégrées de la sécurité nationale comprennent des représentants
d’autres ministères et organismes fédéraux (p. ex. SCRS, ASFC, ministère de la
Justice) ainsi que des services policiers provinciaux et municipaux afin
d’assurer une gestion optimale des activités d’enquêtes criminelles relatives à
la sécurité nationale et de la coopération entre les organismes.
-
La GRC et le Centre de la sécurité des télécommunications Canada (CSTC)
poursuivent leur collaboration et ont signé un PE révisé en juin 2009.
-
En septembre 2006, la GRC et le SCRS ont conclu un PE révisé décrivant brièvement
les rôles respectifs de chaque organisme en matière d’aide aux enquêtes
relatives à la lutte contre le terrorisme et les moyens d’accroître leur
coopération, y compris des initiatives conjointes de formation ainsi que
d’autres moyens de fournir du soutien mutuel, tout en se conformant à leurs
mandats respectifs.
(d) La GRC devrait continuer de coopérer avec des organismes étrangers aux fins de l’exécution de
son mandat d’application de la loi dans les enquêtes relatives à la sécurité
nationale.
-
La coopération avec des partenaires étrangers est essentielle aux enquêtes en
matière de menaces relatives à la sécurité nationale. Dans le contexte de son
mandat d’application de la loi, la GRC continue de collaborer avec les
autorités chargées de l’application de la loi et les services de renseignements
ou de sécurité d’autres pays.
-
Cette collaboration est de grande envergure. Parmi les exemples récents, mentionnons
: les visites des chefs du programme de sécurité nationale de la GRC aux États
Unis, au Royaume Uni, en France, en Allemagne, en Suisse et en Autriche à
l’hiver 2008/2009; la prise en charge de la présidence du programme de
formation multilatéral en leadership en matière de lutte contre le terrorisme
au printemps 2009, et l’augmentation des efforts de coopération opérationnelle
en Afrique et en Asie du Sud Ouest.
-
La coopération et l’échange d’information avec les organismes d’application de la
loi, de sécurité ou de renseignements étrangers sont assujettis au contrôle
centralisé et menés par la Sous direction des affaires criminelles relatives à
la sécurité nationale à partir des bureaux de la Direction générale.
-
L’information transmise par les services de renseignements et de sécurité étrangers est
reçue, examinée, contrôlée et diffusée de façon centralisée par le Groupe du
traitement des renseignements sensibles situé à la Direction générale.
(e) Les accords ou ententes conclus par la GRC avec d’autres entités à l’égard d’opérations
intégrées relatives à la sécurité nationale devraient être consignés par écrit.
-
Les ententes ou les accords, selon le cas, sont consignés par écrit et approuvés
par le commissaire adjoint des Enquêtes criminelles relatives à la sécurité
nationale.
-
Le modèle du PE est régulièrement réévalué afin de s’assurer qu’il soit conforme à
la politique sur la sécurité nationale et à la direction ministérielle,
telle que la Direction ministérielle sur les accords et la coopération relatifs
à la sécurité nationale communiquée en novembre 2003.
Recommandation 3
La GRC devrait veiller à ce que ceux qui participent à des enquêtes relatives à la
sécurité nationale ont reçu une formation adéquate sur les caractéristiques
particulières de ces enquêtes.
(a) Les enquêteurs dans le
domaine de la sécurité nationale ont besoin de toutes les compétences et de
tout le savoir faire des enquêteurs spécialisés dans d’autres affaires
criminelles, mais ils devraient aussi recevoir une formation portant
expressément sur les aspects liés à la sécurité nationale.
-
Le cours
destiné aux enquêteurs criminels chargés des affaires relatives à la sécurité
nationale a été remanié afin d’y inclure une formation dans des domaines
tels que la Loi antiterroriste, l’échange d’information avec des
partenaires canadiens et étrangers ainsi qu’au sein de la GRC, les politiques
et les procédures, la lutte contre le financement des activités terroristes, la
diversité culturelle, la protection des renseignements personnels et les droits
de la personne, et les techniques d’enquêtes criminelles relatives à la
sécurité nationale.
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2007-2008 : cinq cours ont été donnés (132 participants au total).
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2008-2009 : six cours ont été donnés (142 participants au total).
-
Le nombre total d’employés ayant complété avec succès la
formation de 11 cours s’élève à 274.
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La GRC et le SCRS ont élaboré l’atelier opérationnel mixte permettant aux
employés de chaque organisme de partager leurs idées, d’en apprendre davantage
sur leurs mandats respectifs et de trouver des moyens qui leur permettraient de
travailler ensemble de manière plus efficace et coopérative.
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2007-2008 - deux ateliers ont été donnés (24 participants au total)
-
2008-2009 - deux ateliers ont été donnés (22 participants au total)
-
L’atelier d’orientation en matière de sensibilisation culturelle
-
2007-2008 - cinq ateliers ont été donnés (à une centaine de participants en tout)
-
2008-2009 - un atelier a été donné (à une vingtaine de participants)
-
La GRC et le SCRS ont élaboré un atelier stratégique mixte pour les cadres
supérieurs qui a été donné pour la première fois en février 2009.
-
Le cours (en ligne) sur les signes précurseurs d’un incident est actuellement en
développement à la Direction de la formation et de l’apprentissage avec la
participation des Experts en Matière des Enquêtes criminelles relatives à la
sécurité nationale.
-
Des cours supplémentaires destinés aux responsables des enquêtes criminelles relatives à la sécurité
nationale : un atelier sur l’utilisation tactique de l’Internet et des
cours de techniques d’enquêtes en matière de financement des activités
terroristes, ont été élaborés et seront offerts, selon les besoins.
(b) La GRC devrait s’assurer
que les types précis d’information qui sous tendent les enquêtes relatives à la
sécurité nationale sont analysés avec exactitude, précision et une profonde
compréhension du contexte d’où provient l’information, le tout en vue de
dégager du renseignement qui pourra contribuer à la prévention efficace de la
criminalité et au succès des poursuites intentées.
-
Les Enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale ont révisé leur
politique afin de s’assurer de l’exactitude et de la précision de tous les renseignements
lorsqu’il y a échange d’une information décrivant des personnes ou des
événements.
-
Avant la diffusion, tous les renseignements doivent faire l’objet d’une évaluation de
leur fiabilité, de leur pertinence et de leur exactitude, plus particulièrement :
-
en étudiant la fiabilité de l’information, y compris l’évaluation de la source de l’information;
-
en examinant la raison pour laquelle un autre ministère ou organisme demande l’information (la
nécessité d’obtenir l’information), la nature de l’enquête ainsi que la façon
dont est utilisée l’information; et
-
en s’efforçant de s’assurer que tous les renseignements sont exacts et précis lorsqu’il y a
échange d’une information décrivant des faits ou des événements.
-
Tout doute au sujet de la fiabilité ou de l’exactitude de l’information ou de la
source de celle ci doit être communiqué clairement au destinataire.
-
Une nouvelle structure de gouvernance indiquant de quelle manière s’effectue le
contrôle centralisé des enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale
a été mise sur pied. Cela se traduit par un niveau de responsabilité plus élevé
lorsque l’information est partagée avec des organismes canadiens et étrangers.
-
Le Bureau des normes et pratiques d’enquête des Enquêtes criminelles relatives à
la sécurité nationale, créé au début de l’année 2008, est une unité de
surveillance qui examine les enquêtes des cas graves et veille à ce que les
principes de gestion des cas graves soient utilisés dans les enquêtes
criminelles relatives à la sécurité nationale. Le Bureau des normes et
pratiques d’enquête, par le biais de ces initiatives en matière de formation
(par exemple: atelier sur la pensée critique) et de ses fonctions de
surveillance, favorise et encourage la pensée critique à toutes les étapes d’une
enquête.
(c) Le programme du cours
de la GRC sur l’application de la loi dans le domaine de la sécurité nationale
devrait être réexaminé à la lumière des conclusions et des recommandations de
la Commission. À l’avenir, les programmes de formation devraient être revus
périodiquement par la GRC et par l’organisme d’examen indépendant proposé.
-
À la suite des recommandations de la commission du juge O’Connor, le cours sur
l’application de la loi dans le domaine de la sécurité nationale a été examiné
et révisé. Il s’agit maintenant du cours destiné aux enquêteurs criminels
chargés des affaires relatives à la sécurité nationale. Il comprend de la
formation dans des domaines tels que la Loi antiterroriste, l’échange
d’information avec des partenaires canadiens et étrangers ainsi qu’au sein de
la GRC, les politiques et les procédures, la lutte contre le financement des
activités terroristes, la diversité culturelle, la protection des
renseignements personnels et les droits de la personne et les techniques d’enquêtes
criminelles relatives à la sécurité nationale.
-
La GRC évalue régulièrement sa formation et continue à développer son programme en
fonction des contextes sociaux, de l’échange d’information et de la
sensibilisation aux réalités culturelles afin de s’assurer que la formation
concernant les sujets liés à la sécurité nationale soit pertinente, opportune
et à jour.
(d) La formation
des enquêteurs chargés des affaires de sécurité nationale devrait comprendre un
volet consacré aux pratiques d’échange d’information avec la vaste gamme
d’organismes et de pays qui peuvent entrer en ligne de compte dans une enquête
relative à la sécurité nationale.
-
Le cours destiné aux enquêteurs criminels chargés des affaires relatives à la
sécurité nationale a été examiné et remanié et il comprend maintenant de la
formation dans des domaines tels que l’échange d’information avec des
partenaires canadiens et étrangers ainsi qu’au sein de la GRC, les politiques
et les procédures, la protection des renseignements personnels et les droits de
la personne et la diversité culturelle.
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La GRC et le SCRS ont élaboré un atelier opérationnel mixte pour les enquêteurs
principaux et les agents du renseignement. Les sujets abordés comprennent les
différences entre les mandats respectifs des organismes, les différences entre
le renseignement de sécurité et l’élément de preuve, l’échange d’information
entre les organismes et les autorisations légitimes.
(e) La GRC devrait
continuer de fournir une formation sur le contexte social en élargissant sa
portée, ce qui est nécessaire pour effectuer des enquêtes efficaces tout en
assurant l’équité envers les particuliers et les communautés.
-
Le cours destiné aux enquêteurs criminels chargés des affaires relatives à la
sécurité nationale a é té remanié afin d’y inclure de la formation dans des
domaines tels que la Loi antiterroriste, l’échange d’information avec
des partenaires canadiens et étrangers ainsi qu’au sein de la GRC, les
politiques et les procédures, la lutte contre le financement des activités
terroristes, la diversité culturelle, la protection des renseignements
personnels et les droits de la personne et les techniques d’enquêtes
criminelles relatives à la sécurité nationale.
-
Les analystes de la GRC qui participent
aux enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale suivent également
cette formation et contribuent à une meilleure compréhension du contexte, de la
nature et de l’origine de l’information liée à la sécurité nationale.
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L’atelier d’orientation en matière de sensibilisation culturelle demeure une formation
essentielle pour le personnel de la sécurité nationale.
-
2007-2008 - cinq ateliers ont été donnés (à une centaine de participants en tout)
-
2008-2009 - un atelier a été donné (à une vingtaine de participants)
-
La collectivité musulmane canadienne a été consultée pour l’élaboration du
programme de sensibilisation aux réalités culturelles de la GRC. Par exemple,
depuis sa création en 2005, le comité consultatif communautaire sur la sécurité
nationale de la région de la capitale nationale (RCN) a participé à plusieurs
initiatives visant notamment à : élaborer des modules de formation sur la
sensibilisation aux réalités culturelles portant sur l’Islam, les musulmans et
la culture arabe; présenter un cours de sensibilisation à la culture arabe et
musulmane à environ 300 membres de la GRC; contribuer à la stratégie des
services de police dépourvus de préjugés; appuyer les initiatives de
recrutement; fournir une rétroaction sur des questions comme les dispenses
relatives à la tenue pour les cadets musulmans; et élaborer des lignes
directrices à l’intention des enquêteurs chargés d’affaires relatives à la
sécurité nationale.
Recommandation 4
La GRC devrait maintenir sa pratique actuelle de surveillance centralisée des
enquêtes relatives à la sécurité nationale.
-
La direction ministérielle qui est entrée en vigueur en novembre 2003 requiert que toutes
les enquêtes liées à la sécurité nationale soient supervisées de façon
centralisée à partir des bureaux de la Direction générale. Depuis la
publication de la première partie du rapport du juge O’Connor, il y a eu un
élargissement du rôle de la Direction générale. La Sous direction des affaires
criminelles relatives à la sécurité nationale de la Direction générale
supervise et offre une surveillance de tous les dossiers de sécurité nationale;
fournit de l’orientation de même que des conseils et attribue des tâches aux
unités d’enquête de la sécurité nationale, plus particulièrement en ce qui a
trait à l’échange d’information, aux secteurs sensibles, aux déplacements à
l’étranger liés à la sécurité nationale et aux relations avec les organismes
étrangers; gère les partenariats internationaux et intérieurs; et contrôle
l’échange d’information avec l’étranger. La politique sur la sécurité nationale
a été révisée et rédigée de nouveau afin de s’assurer qu’elle soit conforme aux
recommandations du juge O’Connor, en mettant davantage l’accent sur la
recommandation quant au maintien de la surveillance centralisée.
-
Depuis la publication de la première partie du rapport du juge O’Connor, la GRC a
renforcé son approche quant à la surveillance centralisée des enquêtes
criminelles relatives à la sécurité nationale en adoptant une structure de
gouvernance pour le contrôle centralisé des enquêtes criminelles relatives à la
sécurité nationale en vertu de laquelle la responsabilité et la
responsabilisation demeurent celles du commissaire adjoint des Enquêtes
criminelles relatives à la sécurité nationale à l’égard de tous les aspects de
la sécurité nationale, y compris les enquêtes criminelles relatives à la
sécurité nationale.
-
L’adoption d’un nouveau système protégé de gestion des dossiers permet aux cadres
supérieures et à la Sous direction des affaires criminelles relatives à la
sécurité nationale d’obtenir en temps réel un accès centralisé aux enquêtes en
cours.
-
En plus du système protégé de gestion des dossiers, un logiciel de Gestion
électronique sécurisée des cas graves est installé dans l’ensemble du Programme
de sécurité nationale, y compris la Direction générale, permettant ainsi un
accès centralisé en temps réel aux enquêtes majeures.
-
La réception, la révision et la diffusion de l’information reçue des organismes de
renseignement et de sécurité étrangers relèvent du Groupe du traitement des
renseignements sensibles qui est situé à la Direction générale, offrant ainsi
un contrôle et une surveillance centralisés du renseignement de sécurité.
-
La gouvernance des enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale - plus
précisément le contrôle central - est un angle de départ significativement
différent de la culture opérationnelle non centralisée, traditionnellement
adopté par la GRC. Comme n’importe quel changement culturel au sein d’une
organisation, l’application du contrôle central fut un défi de temps à autres,
plus particulièrement avec des régions se trouvant loin de la Direction
générale telle que la Colombie Britannique. La mise en pratique efficace du
contrôle central est basée sur le besoin d’augmenter la vigilance à tous les
niveaux quant aux enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale.
Recommandation 5
Le ministre responsable de la GRC devrait continuer de donner des directions
ministérielles à la GRC sur l’orientation à donner aux enquêtes relatives à la
sécurité nationale, compte tenu des implications possibles de ces enquêtes.
-
Une direction ministérielle concernant les activités liées à la sécurité nationale
de la GRC a été émit en novembre 2003.
-
Selon l’Instruction du ministre – Sécurité nationale – Responsabilité et obligation
de rendre compte, la Direction générale de la GRC doit coordonner de façon centralisée toutes
les enquêtes relatives à la sécurité nationale qui sont menées dans l’ensemble
du pays.
-
Selon l’Instruction du ministre – Accords et coopération reliés à la sécurité nationale, il faut
obtenir l’approbation du ministre avant de conclure un accord avec des
organismes étrangers de sécurité ou du renseignement.
-
Selon l’Instruction du ministre – Enquêtes liées à la sécurité nationale dans les secteurs exigeant
des précautions spéciales, il faut assurer une meilleure centralisation et
obtenir l’approbation de la Direction générale avant de mener des enquêtes
criminelles relatives à la sécurité touchant des secteurs sensibles.
-
Le gouvernement suit ce dossier de près et transmettra de nouvelles directions
ministérielles, s’il y a lieu.
-
La GRC continuera à intégrer les directions ministérielles à l’égard des enquêtes
criminelles relatives à la sécurité nationale.
Recommandation 6
La GRC devrait maintenir sa
politique préconisant l’échange d’information avec d’autres organismes et
services de police, tant au pays qu’à l’étranger, d’information obtenue dans le
cadre d’enquêtes relatives à la sécurité nationale, conformément aux principes
évoqués dans les présentes recommandations.
-
La GRC continue d’échanger avec ses partenaires canadiens et étrangers des
informations obtenues dans le cadre d’enquêtes criminelles relatives à la
sécurité nationale, conformément aux principes évoqués dans les recommandations
figurant à la partie I du rapport du juge O’Connor.
-
La GRC a revu et reformulé sa politique sur la sécurité nationale pour qu’elle
soit conforme aux recommandations et aux directions ministérielles sur
l’échange d’information avec des organismes d’application de la loi canadiens
et étrangers, des services de renseignement ou de sécurité étrangers et
d’autres organismes chargés de la sécurité nationale.
-
La politique sur la sécurité nationale
comprend notamment des exigences comme les suivantes :
-
l’échange d’information
avec des organismes d’application de la loi étrangers et des services de
renseignement et de sécurité étrangers est contrôlé de façon centralisée par la
Sous-direction des affaires criminelles relatives à la sécurité nationale, à la
Direction générale; on examine la pertinence, la fiabilité et l’exactitude de
ces informations avant de les diffuser;
-
les considérations avant
d’échanger des renseignements avec des pays ayant des antécédents douteux en
matière de respect des droits de la personne;
-
les mises en garde devant accompagner toute information partagée avec des organismes
canadiens et étrangers ou au sein de la GRC en tout temps.
-
Le cours révisé destiné aux enquêteurs criminels chargés des affaires relatives à
la sécurité nationale, offert à tous les enquêteurs criminels et analystes de
la sécurité nationale, met l’accent non seulement sur les avantages et le
besoin d’échanger l’information avec ses partenaires, mais aussi sur la
nécessité des mesures de protection et le processus d’échange d’information,
conformément à la politique et aux directions ministérielles. Le cours couvre
aussi la raison d ‘être de la politique et des procédures régissant l’échange
des informations (raison d’être du contrôle centralisé et des mises en garde).
-
Les mises en garde font partie intégrante de toute information partagée avec des
partenaires canadiens et étrangers et au sein de la GRC.
-
La GRC continue de recevoir des informations d’organismes de sécurité et de
renseignement, mais ces informations sont désormais contrôlées et diffusées de
façon centralisée par le Groupe du traitement des renseignements sensibles, à
la Direction générale. Ce processus garantit que l’information est traitée
adéquatement au cours d’une enquête criminelle.
-
La conférence sur la police et la sécurité nationale tenue en février 2008, co
organisée par le SCRS, la GRC, et le Comité du contre-terrorisme et de la
sécurité nationale de l’ACCP est un exemple de l’engagement de la GRC à
maintenir et à améliorer sa bonne pratique d’échange d’information. Cette
conférence visait à resserrer les liens entre les agents de renseignements
criminels des organismes d’application de la loi de tous les niveaux
(municipal, provincial, fédéral), et à améliorer les pratiques d’échange
d’information relatives à la sécurité nationale.
Recommandation 7
La Direction des renseignements criminels (DRC) de la GRC, ou une autre unité
centrale dotée de compétences en matière d’enquêtes relatives à la sécurité
nationale, devrait être chargée de superviser l’échange d’information relative
à la sécurité nationale avec d’autres ministères et organismes du pays et de
l’étranger.
-
Les Enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale, le successeur de la
Direction des renseignements criminels, situé à la Direction générale, sont
chargées de surveiller l’échange d’information relatif à la sécurité nationale.
-
Le Groupe du traitement des renseignements sensibles (GTRS), à la Direction
générale, constitue une partie intégrante des Enquêtes criminelles relatives à
la sécurité nationale. Il a pour mandat de recevoir, d’examiner, de contrôler
de façon centralisée et de diffuser les informations provenant d’organismes de
sécurité et de renseignement étrangers.
-
Le nouveau système protégé de gestion des dossiers offre un accès centralisé en
temps réel aux enquêtes en cours, ce qui facilite considérablement la capacité
de la Sous direction des affaires criminelles relatives à la sécurité nationale
et des cadres supérieurs à surveiller l’échange d’information avec les
partenaires canadiens et étrangers, et à fournir des directives au besoin.
-
En plus du système protégé de gestions des dossiers, un logiciel de Gestion
électronique sécurisée des cas graves est installé dans l’ensemble du Programme
de sécurité nationale, y compris la Direction générale, permettant ainsi un
accès centralisé en temps réel aux enquêtes majeures.
-
Le cours révisé destiné aux enquêteurs criminels chargés des affaires relatives à
la sécurité nationale, offert à tous les enquêteurs criminels et analystes de
la sécurité nationale, met l’accent non seulement sur les avantages et le
besoin d’échanger les informations avec ses partenaires, mais aussi sur la
nécessité des mesures de protection et le processus d’échange d’information,
conformément à la politique et aux directions ministérielles, et la raison
d’être de la politique et des procédures régissant l’échange d’information.
-
Les Enquêtes criminelles relatives à
la sécurité nationale examinent les PE et les
ententes sur l’échange de renseignements avec les partenaires pour veiller à ce
qu’ils soient conformes à la politique de la GRC sur les ententes, aux
directions ministérielles et à la politique sur la sécurité nationale.
-
Toutes les ententes sur l’échange d’information concernant les enquêtes criminelles
relatives à la sécurité nationale sont approuvées par le commissaire adjoint
aux Enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale.
Recommandation 8
La GRC devrait s’assurer que quand elle communique de l’information à d’autres
ministères ou organismes, qu’ils soient étrangers ou canadiens, elle le fait
conformément aux politiques clairement établies au sujet du filtrage visant la
pertinence, la fiabilité et l’exactitude, et en respectant la législation
pertinente sur les renseignements personnels et les droits de la personne.
(a) La GRC devrait maintenir
sa politique prescrivant le filtrage au plan de la pertinence de l’information
avant de l’échanger.
-
La GRC s’assure que, quand elle communique de l’information à d’autres ministères
ou organismes, qu’ils soient étrangers ou canadiens, elle le fait conformément
aux politiques clairement établies au sujet du filtrage visant la pertinence,
la fiabilité et l’exactitude.
(b) La GRC devrait s’assurer
que l’information communiquée à d’autres pays est fiable et exacte, et elle
devrait modifier son manuel des opérations en ce sens.
-
La politique révisée sur la sécurité nationale stipule qu’il faut évaluer la
fiabilité, la pertinence et l’exactitude de toute information avant de la
diffuser. Il faut aussi appliquer les principes du " besoin de connaître
" et du " droit de savoir " avant de diffuser les l’information.
-
Tout doute au sujet de la fiabilité ou de l’exactitude de l’information ou de la
source de celle ci doit être communiqué clairement au destinataire.
(c) La GRC devrait aussi
filtrer l’information à échanger au vu des dispositions législatives
pertinentes sur les renseignements personnels.
-
L’échange
des informations est conforme à toutes les dispositions législatives
pertinentes sur les renseignements personnels et les droits de la personne
(e.g. la Loi sur la protection des renseignements personnels).
Recommandation 9
La GRC ne devrait jamais échanger de l’information dans le cadre d’une enquête
relative à la sécurité nationale sans y rattacher des réserves écrites
conformément à la politique existante. La GRC devrait examiner les réserves
existantes pour s’assurer que chacune précise exactement quelles institutions
peuvent avoir accès à l’information visée par la réserve et quelle utilisation
elles peuvent faire de l’information. Les réserves devraient aussi, de façon
générale, préciser des modalités efficaces permettant aux destinataires de
demander un changement à la diffusion et à l’utilisation autorisées de
l’information.
(a) La politique actuelle
de la GRC exigeant que des réserves soient ajoutées à tous les documents
fournis à d’autres organismes est judicieuse et elle devrait être strictement
respectée.
-
La politique de la GRC sur la sécurité
nationale exige que des réserves soient ajoutées à toute information partagée
qui concerne une enquête criminelle relative à la sécurité nationale. Cette
exigence et sa raison d’être font partie du cours des Enquêtes criminelles relatives
à la sécurité nationale.
-
L’échange d’information avec des organismes étrangers est examiné par le réviseur de la
Sous direction des affaires criminelles relatives à la sécurité nationale situé
à la Direction générale et approuvé par le directeur de la Sous-direction des
affaires criminelles relatives à la sécurité nationale. L’échange d’information avec
des organismes provinciaux et municipaux canadiens est examiné par l’enquêteur
sur le terrain et approuvé par l’agent de la police criminelle divisionnaire.
(b) La GRC devrait
examiner la formulation de ses réserves existantes pour s’assurer qu’elles
communiquent clairement les restrictions voulues à l’utilisation de
l’information partagée. Les réserves devraient indiquer clairement qui peut
utiliser l’information, quelles restrictions s’appliquent à cette utilisation
et à qui le destinataire peut s’adresser s’il souhaite obtenir qu’on modifie
ces restrictions.
-
Les réserves actuelles ont été révisées et reformulées afin qu’elles communiquent
clairement l’utilisation que l’institution peut
faire de l’information, et la procédure
à suivre si le destinataire souhaite qu’on modifie ces restrictions quant à la
diffusion et à l’utilisation autorisées de l’information.
-
Les réserves ont été reformulées en fonction de la catégorie de destinataire
(organisme étranger, organisme canadien, programme de la GRC autre que le
Programme de sécurité nationale). L’utilisation des réserves, leur raison
d’être et la politiques sont évoqués pendant le cours destiné aux enquêteurs
criminels chargés des affaires relatives à la sécurité nationale.
Réserves
Tous les renseignements classifiés ou liés à la sécurité nationale qui sont transmis
à un ministère ou organisme étranger doivent être accompagnés de la
réserve suivante :
Ce document appartient à la
Gendarmerie royale du Canada (GRC), Programme de sécurité nationale. Il est
expressément prêté à votre organisme à titre confidentiel et aux fins d’usage
interne seulement. Il ne peut être reclassifié, copié, reproduit, utilisé en
tout ou en partie ou diffusé à un plus large auditoire sans le consentement de
l ‘auteur. Il ne peut être utilisé dans des affidavits, des procédures
judiciaires ou des citations à comparaître ou encore à toute autre fin
juridique ou judiciaire sans le consentement de l’auteur. Si vous êtes
assujetti à une législation sur l’accès à l’information ou à toute autre loi
intérieure qui vous empêche de prévenir la divulgation de ces renseignements,
veuillez en aviser immédiatement le Programme de sécurité nationale de la GRC
et retourner le document. La présente mise en garde fait partie intégrante de
ce document et doit accompagner tous les renseignements qui en sont extraits.
Si le destinataire désire modifier ces conditions, il doit communiquer avec
l’officier responsable de la Sous-direction des affaires criminelles relatives
à la sécurité nationale, GRC.
Tous les renseignements classifiés et liés à la
sécurité nationale qui sont partagés avec un ministère ou un organisme
canadien doivent être accompagnés de la mise en garde suivante :
Ce document appartient à la
Gendarmerie royale du Canada (GRC), Programme de sécurité nationale. Il est
expressément prêté à votre organisme à titre confidentiel et aux fins d’usage
interne seulement. Il ne peut être reclassifié, copié, reproduit, utilisé en
tout ou en partie ou diffusé à un plus large auditoire sans le consentement de
l ‘auteur. Il ne peut être utilisé dans des affidavits, des procédures
judiciaires ou des citations à comparaître ou encore à toute autre fin juridique
ou judiciaire sans le consentement de l’auteur. Le traitement et l’entreposage
de ce document doivent respecter les directives établies par le gouvernement du
Canada pour le traitement et l ‘entreposage des renseignements classifiés. Si
votre service ne peut pas appliquer ces lignes directrices, veuillez lire le
document et le détruire. La présente mise en garde fait partie intégrante de ce
document et doit accompagner tous les renseignements qui en sont extraits. Si
vous avez des questions au sujet des renseignements ou de la mise en garde,
veuillez communiquer avec l’officier responsable de la Sous-direction des
affaires criminelles relatives à la sécurité nationale, GRC.
Toute la correspondance interne renfermant des renseignements relatifs à la
sécurité nationale doit contenir la mise en garde suivante :
Ce document
appartient à la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Programme de sécurité
nationale. Il est fourni à votre section ou service et il ne doit pas être
diffusé, en totalité ou en partie, sans le consentement préalable de l’auteur.
Il ne doit pas être déclassifié sans la permission écrite de l’auteur. Ce
document peut renfermer des " renseignements opérationnels spéciaux "
au sens de la Loi sur la protection de l’information. Le traitement et
l’entreposage de ce document doivent respecter les directives établies par le
gouvernement du Canada pour le traitement et l’entreposage des renseignements
classifiés. Si votre service ne peut pas appliquer ces lignes directrices,
veuillez lire le document et le détruire. Le défaut de se conformer à cette
mise en garde constitue une infraction à la politique de la GRC et aux lois
fédérales. Pour toute question concernant les renseignements, veuillez
communiquer avec l’auteur du document.
Recommandation 10
Les pratiques et ententes de la GRC en matière d’échange d’information devraient
être sujettes à examen par un organisme indépendant.
-
Les pratiques et ententes de la GRC en matière d’échange d’information sont
sujettes à examen par la Commission des plaintes du public et par la Vérificatrice
générale, conformément à leur mandat.
-
Le gouvernement s’est engagé à améliorer le cadre d’examen de la sécurité
nationale du Canada. Il étudie actuellement diverses options visant à
moderniser et à renforcer l’organisme de la GRC responsable de l’examen et du
traitement des plaintes à la lumière de cette recommandation et de celles
exposées dans le deuxième rapport publié par la Commission d’enquête sur les
actions des responsables canadiens relativement à Maher Arar, Un nouveau mécanisme
d’examen des activités de la GRC en matière de sécurité nationale.
Recommandation 11
Les organismes canadiens autres que la GRC qui échangent de l’information ayant
trait à la sécurité nationale devraient passer en revue les recommandations 6 à
10 ci-dessus pour s’assurer que leurs politiques en matière d’échange
d’information sont conformes, dans la mesure du possible, aux recommandations
faites à la GRC.
-
Quant aux aspects des recommandations 6 à 10 qui concernent le SCRS, les politiques
et les pratiques recommandées ont été mises en œuvre et, dans bien des cas,
elles sont en vigueur depuis la création du SCRS. Par exemple :
-
le Service continue d’échanger des renseignements avec d’autres organismes, tant au pays qu’à
l’étranger, conformément aux principes exposés dans le rapport de la Commission
O’Connor (recommandation no 6);
-
les politiques et les pratiques concernant l’échange d’information avec des organismes canadiens ou
étrangers sont et ont toujours été centralisées à l’Administration centrale
sous la responsabilité des gestionnaires des directions (recommandation no 7);
-
selon les politiques du SCRS, le Service doit s’assurer d’analyser toute l’information qu’il recueille
afin d’en déterminer la fiabilité avant de la communiquer. Lorsqu’il ne peut
l’affirmer, il doit joindre à l’information une mise en garde quant aux degrés
de fiabilité et d’exactitude accordé à l’information (recommandation no 8);
-
le SCRS a toujours eu pour politique d’annexer les mises en garde nécessaires à toute information
communiquée à un service étranger ou canadien (recommandation no 9);
-
depuis la création du SCRS, ses activités sont assujetties à un examen constant de la part du Comité
de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS) et de
l’Inspecteur général du SCRS (recommandation no 10).
-
Un examen approfondi des lignes directrices et des
procédures relatives à la politique sur l’échange d’information de
l’ASFC a été mené à bonne fin. Une nouvelle politique sur l’échange
d’information touchant le renseignement a été élaborée et approuvée. Des
politiques sur les mises en garde ont été élaborées dans le cadre de la
nouvelle politique sur l’échange
d’information touchant le renseignement.
-
Une formation sur les procédures adéquates en matière
d’avis de surveillance et l’échange approprié d’information a été préparée à l’intention
des agents du renseignement de 1’ASFC. Les sujets suivants sont abordés dans le
cadre de la formation : les cas où les informations peuvent
être échangées, quelles informations peuvent être échangées et avec
qui, les restrictions en matière de communication, le recours approprié aux mises en
garde et l’obligation de documenter par écrit l’échange d’information. Une formation
intégrée sur l’échange et la communication d’information
intégrée a débuté au cours de l’exercice 2007-2008.
-
Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) ne
participe pas aux enquêtes relatives à la sécurité nationale. Toutefois, le
MAECI respecte toutes les mises en garde annexées à toute information relative
à la sécurité nationale qu’il reçoit de la part du SCRS et de la GRC.
-
L’échange d’information entre le CSTC et des partenaires canadiens et étrangers est
assujetti à des politiques et à des procédures exhaustives, lesquelles doivent
faire l’objet d’un examen juridique complet. L’échange d’information avec des
alliés étrangers est assujetti aux ententes établies avec les alliés
relativement à la gestion et à l’utilisation de l’information. Toutes les
activités du CSTC, y compris l’échange d’information, sont soumises à l’examen
du commissaire du CSTC et d’autres personnes habilitées à effectuer un examen,
telles que le Commissaire à la protection de la vie privée.
Recommandation 12
Lorsque des organismes canadiens apprennent que des organismes étrangers ont utilisé à
mauvais escient de 1’information fournie par un organisme canadien, une plainte
formelle devrait être déposée auprès de l’organisme étranger et du ministre des
Affaires étrangères du pays destinataire.
-
Le cas échéant, le SCRS s’assurerait que les autorités concernées sont informées,
signifierait son objection a l’organisme en cause et prendrait des mesures pour
éviter que l’information ne se propage et pour éviter que l’organisme ne
recommence. Ces mesures pourraient aller jusqu’à la suspension de l’entente
d’échanger des renseignements conclue en vertu de article 17 de la Loi sur
le SCRS.
-
Dans le cadre de la nouvelle politique de l’ASFC sur l’échange d’information touchant
le renseignement, on a élaboré et approuvé de nouvelles procédures permettant à
1’ASFC d’intervenir immédiatement dans les
situations ou l’information n’a été pas été utilisée comme il se doit et de prévenir les abus ultérieurs.
-
Si de l’information canadienne est échangée de façon inadéquate, le MAECI sera
informé de la situation. Le Ministère communiquera alors avec le ministre des
Affaires étrangères du pays concerné afin d’examiner directement et
officiellement le problème.
Recommandation 13
Le MAECI doit fournir ses rapports annuels visant à évaluer les antécédents en
matière de respect des droits de la personne d’un pays avec lequel la GRC, le
SCRS et d’autres ministères du Canada sont susceptibles d’échanger de
l’information dans le cadre d’une enquête.
-
Depuis de nombreuses années, les rapports du MAECI portant sur les droits de la
personne et de l’information sont distribués à d’autres ministères ayant des
programmes et des intérêts dans les pays concernés, y compris le SCRS, mais pas
la GRC. Le MAECI met maintenant ces rapports à la disposition de tous les
ministères et organismes faisant partie du milieu de la sécurité et du
renseignement du gouvernement du Canada (incluant la GRC), par l’entremise du
système de communication protégé du gouvernement.
-
L’ASFC distribue tous les rapports du MAECI portant sur les droits de la personne à
ses bureaux régionaux du renseignement.
-
Le SCRS continue d’utiliser les rapports du MAECI et examine l’information
transmise par des organismes de défense des droits de la personne et d’autres
organismes lorsqu’il évalue les antécédents en matière de respect des droits de
la personne d’organismes et de pays étrangers avec lesquels il échange de
l’information conformément à l’article 17 de la Loi sur le Service canadien
du renseignement de sécurité.
Recommandation 14
La GRC et le SCRS devraient examiner leurs politiques quant aux circonstances dans
lesquelles elles communiquent de l’information à des gouvernements étrangers
ayant un dossier douteux en matière de droits de la personne. On ne devrait
jamais communiquer d’information à un pays où il y a un risque crédible qu’elle
entraînerait un recours à la torture ou y contribuerait. Les politiques
devraient comprendre des directives visant expressément à éliminer toute possibilité
de complicité du Canada dans la torture, à éviter le risque d’autres
transgressions des droits de la personne et à assurer la responsabilisation.
-
La GRC a examiné et révisé sa politique quant aux circonstances dans lesquelles
elle communique de l’information à des gouvernements étrangers ayant un dossier
douteux en matière de droits de la personne.
-
L’échange d’information entre la GRC et les organismes étrangers est examiné et approuvé
par le directeur de la Sous direction des affaires criminelles relatives à la
sécurité nationale. L’échange d’information avec des organismes provinciaux et
municipaux canadiens est examiné par l’agent de la Police criminelle
divisionnaire, ce qui garantit une vigilance accrue à tous les niveaux du
processus.
-
La GRC analyse les antécédents en matière de respect des droits de la personne
d’un pays avec lequel elle entend échanger des informations. Cette analyse
s’appuie sur les rapports annuels du MAECI, qui évaluent les antécédents de ce
pays en cette
matière. On peut aussi consulter les rapports produits par des organismes de
défense des droits de la personne.
-
La GRC n’accepte pas et ne tolère pas la torture ou les violations des droits de
la personne. Lorsqu’on évalue les répercussions de l’échange d’information avec
un pays ayant des antécédents douteux en matière de respect des droits de la
personne, on ne ménage aucun effort pour s’assurer que la démarche n’équivaut
pas à accepter ou à tolérer la torture ou les violations des droits de la
personne.
-
On consulte le MAECI avant de prendre des décisions au sujet des échanges avec un
pays ayant des antécédents douteux en matière de respect des droits de la
personne.
-
On consigne par écrit toutes les décisions concernant les échanges faits avec un
pays ayant des antécédents douteux en matière de respect des droits de la
personne, en expliquant notamment l’importance que revêt l’obtention ou la
communication de ces informations et les répercussions qu’ils auront sur les
obligations du Canada au chapitre du respect des droits de la personne.
-
Lorsqu’il est établi qu’un Canadien est placé sous garde à l’étranger en rapport avec une
enquête relative à la sécurité nationale, la Sous direction des affaires
criminelles relatives à la sécurité nationale en informera immédiatement le
MAECI.
-
Le commissaire adjoint aux Enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale doit
approuver tous les échanges d’information avec un pays sur lequel des
informations crédibles ont été reçus concernant le recours possible à la
torture.
-
La politique sur l’échange d’information avec des pays ayant un dossier douteux en
matière de droits de la personne et la sensibilisation à cette question font
partie intégrante du cours destiné aux enquêteurs criminels chargés des
affaires relatives à la sécurité nationale.
-
Conformément à la direction ministérielle et à la politique interne du SCRS, celui-ci tient
compte des droits de la personne lorsqu’il évalue ses ententes en cours ou
éventuelles d’échange de renseignements avec des organismes étrangers. Cette
pratique fait écho aux politiques opérationnelles du SCRS portant sur les
enquêtes et les ententes avec l’étranger.
-
Le SCRS à mis à jour ses directives internes sur la collecte et l’échange
d’information afin de réitérer que le dossier à l’égard des droits de la
personne des pays avec lesquels il échange de l’information est au cœur de ses
préoccupations. La directive interne du SCRS sur l’échange de renseignements
avec des organismes étrangers qui ont un piètre dossier en matière de droits de
la personne expose en détail les principes qui guident les employés lorsqu’il
s’agit d’échanger des renseignements provenant d’organismes ou de gouvernements
étrangers qui violent les droits de la personne, de leur en demander et de les
utiliser.
Ces lignes directrices soulignent les mesures précises que le SCRS doit prendre lorsqu’il soupçonne un
service étranger de lui avoir fait parvenir des renseignements obtenus par
suite de mauvais traitements.
-
Le SCRS a rédigé une mise en garde (conforme aux recommandations 8 et 9) qui est
annexée aux renseignements qu’il communique aux services étrangers, dans
laquelle il demande l’assurance que tout Canadien détenu par un gouvernement
étranger à la suite d’échanges de renseignements, soit jugé(e) équitablement
conformément aux normes et aux principes du droit international, qu’il/elle
sera assujetti(e) à une application régulière de la loi et qu’il/elle aura
accès au personnel diplomatique canadien, s’il/si elle en fait la demande.”
Recommandation 15
Les organismes canadiens ne devraient accepter de l’information de pays ayant des
antécédents douteux en matière de droits de la personne qu’après avoir
convenablement examiné les implications pour les droits de la personne. Une
information provenant de ces pays devrait être identifiée en tant que telle et
des mesures adéquates prises pour évaluer sa fiabilité.
-
La GRC peut accepter de l’information de pays ayant des antécédents douteux en
matière de droits de la personne, mais seulement après avoir convenablement
examiné les implications pour les droits de la personne.
-
Les informations fournies par des pays ayant des antécédents douteux en matière de
droits de la personne sont identifiées en tant que telles et évaluées en
conséquence par la GRC.
-
Pour évaluer les antécédents en matière de respect des droits de la personne d’un
pays dont lequel la GRC a reçu des informations, on consulte les rapports
annuels du MAECI qui évaluent les antécédents de ce pays en cette matière. On
peut aussi consulter les rapports produits par des organismes de défense des
droits de la personne.
-
Toutes les décisions prisent par la GRC concernant les échanges faits avec un pays
ayant des antécédents douteux en matière de respect des droits de la personne
seront documentés par la GRC en expliquant notamment l’importance que revêt
l’obtention ou la communication de ces informations et les répercussions sur
les obligations du Canada au chapitre du respect des droits de la personne.
-
La sensibilisation à l’égard de l’échange d’information avec un pays ayant des
antécédents douteux en matière de respect des droits de la personne et les
politiques applicables font partie intégrante du cours destiné aux enquêteurs
criminels chargés des affaires relatives à la sécurité nationale de la GRC.
-
La Loi sur le SCRS exige l’approbation de deux ministres lorsque le SCRS
envisage de conclure des ententes de liaison avec l’étranger. Quand le SCRS
demande l’autorisation ministérielle pour conclure de telles ententes,
conformément à la DM et à la politique du
Service, le SCRS est dans l’obligation d’évaluer le dossier du pays en question
en matière de droits de la personne et de présenter un rapport à ce sujet.
-
Le SCRS à mis à jour ses directives internes sur la collecte et l’échange
d’information et ses ententes avec l’étranger afin de réitérer que le dossier a
l’égard des droits de la personne des pays avec lesquels il échange de
l’information est au cœur de ses préoccupations. La directive interne du SCRS
sur l’échange de renseignements avec des organismes étrangers qui ont un piètre
dossier en matière de droits de la personne expose en détail les principes qui
guident les employés lorsqu’il s’agit d’échanger des renseignements provenant
d’organismes ou de gouvernements étrangers qui violent les droits de la personne,
de leur en demander et de les utiliser. Ces lignes directrices soulignent les
mesures précises que le SCRS doit prendre lorsqu’il soupçonne un service
étranger de lui avoir fait parvenir des renseignements obtenus par suite de
mauvais traitements.
-
La pratique courante de l’ASFC consiste à examiner et à évaluer la fiabilité de
toutes les informations reçues de sources externes, y compris à déterminer si
les informations ont été obtenues par des
moyens qui contreviennent aux droits de la personne. Des directions à cet égard
figurent dans la politique sur l’échange d’information touchant le
renseignement, laquelle a été complétée et approuvée.
-
Dans la mesure où le MAECI reçoit de l’information
provenant de sources étrangères,
le Ministère continuera à veiller
à ce que les implications, sur le plan des droits de la personne, des
renseignements recueillis soient pesées avec soin, notamment en identifiant la
source et ses antécédents.
-
Ces évaluations font habituellement partie de l’évaluation que le MAECI fait de
tous les renseignements concernant les politiques et la conduite d’un pays et
des implications des rapports que le Canada entretient avec le pays.
-
Le CSTC s’engage à veiller à ce que les liens établis avec des partenaires
étrangers soient conformes aux politiques étrangères, de défense et de sécurité
du Canada. La politique de consultation entre le CSTC et le MAECI permet
de tenir cet engagement.
Recommandation 16
Le gouvernement du Canada devrait élaborer un
protocole assurant la coordination et la cohérence entre toutes les instances
gouvernementales face aux questions survenant lorsqu’un Canadien est détenu
dans un autre pays relativement à une activité liée au terrorisme. Ce protocole
devrait prévoir, entre autres éléments essentiels, des consultations parmi les
organismes canadiens pertinents, une démarche cohérente et unifiée face à la
problématique et une reddition de comptes politique à l’égard des mesures
adoptées.
-
Par l’entremise d’un échange de lettre, le Canada et les États-Unis ont convenu de
signer le protocole Monterrey le 13 janvier 2004. Aux termes du protocole,
chaque partie s’engage à aviser et à consulter l’autre partie concernant les
affaires touchant le renvoi de Canadiens et d’Américains vers des pays tiers.
-
Le MAECI, le SCRS et la GRC collaborent de façon plus étroite, autant à
l’administration centrale que dans le cadre des missions à l’étranger, en
déployant des efforts concertés en vue de gérer des dossiers consulaires de
nature délicate touchant la sécurité nationale.
-
Le personnel de la Direction générale des affaires consulaires et le personnel des
missions sont en contact étroit par téléphone et par voie électronique.
-
Les chefs de missions connaissent les différents mandats des divers programmes du
gouvernement du Canada qui relèvent d’eux. Les représentants consulaires qui
participent aux missions précisent leurs responsabilités liées au programme
auprès des agents de liaison de la GRC et des agents des services en pays
étrangers (ASPE).
-
Le 2 novembre 2007, le SCRS et le MAECI ont signé un protocole d’entente, lequel
confirme la primauté du mandat consulaire du MAECI et énonce les étapes que
chaque partie doit suivre pour traiter les dossiers consulaires touchant la
sécurité nationale ou le terrorisme. Le 5 avril 2008, le MAECI et la GRC ont
signé un protocole d’entente similaire.
-
Le directeur général des Affaires consulaires du MAECI s’est engagé à maintenir un
dialogue continu avec les principaux agents responsables du SCRS et de la GRC
afin de mieux faire connaître les objectifs du programme des services
consulaires.
Recommandation 17
Le gouvernement du Canada devrait élaborer des politiques et des programmes de
formation portant
explicitement sur la situation des Canadiens détenus dans les pays où il y a un
risque plausible qu’ils subissent la torture ou des mauvais traitements.
(a) Les représentants consulaires affectés dans des pays qui ont la réputation de
violer les droits de la personne devraient être formés à la conduite
d’entrevues dans des milieux carcéraux pour qu’ils soient aptes à déterminer si
la personne a été victime d’actes de torture ou de mauvais traitements.
(b) S’il existe de l’information plausible selon laquelle un Canadien détenu à
l’étranger est ou a été torturé, le ministre des Affaires étrangères devrait
être informé et il devrait participer aux décisions concernant l’intervention
du Canada.
(c) Les représentants canadiens devraient normalement insister sur le respect de tous les droits consulaires
d’un détenu.
-
En février 2005, le MAECI a élaboré un atelier sur la sensibilisation à la torture
en partenariat avec le Centre canadien pour victimes de torture. Le contenu de
l’atelier a été révisé à l’automne 2006. L’atelier de deux jours vise à sensibiliser les
participants aux cas potentiels de torture ou de violence et à fournir au
personnel consulaire les outils pour mieux reconnaître les signes de torture ou
de mauvais traitements et pour prendre les mesures nécessaires.
-
L’atelier est offert régulièrement au personnel consulaire qui se trouve à
l’administration centrale ou sur le terrain. Il fait partie de la formation
obligatoire du nouveau personnel de direction et consulaire et de la formation
annuelle des représentants consulaires qui se rendent à l’étranger.
-
Les ateliers ont permis d’améliorer la qualité des rapports sur les visites en
prison, ce qui renforce la confiance démontrée envers notre évaluation du sort
d’un détenu.
-
Le personnel du Bureau des services juridiques du MAECI participe à la formation
destinée aux agents du SCRS portant sur les questions internationales relatives
aux droits de la personne, particulièrement les questions relatives à une
situation où un gouvernement viole
les droits de la personne d’un détenu canadien.
Recommandation 18
Les représentants consulaires devraient clairement informer les personnes sous
garde des circonstances dans lesquelles une information qu’ils fournissent
peut être communiquée à des personnes extérieures à la Direction générale des
affaires consulaires, avant qu’ils la fournissent.
-
En 2005, le MAECI a modifié le site Web, le formulaire Inscription des
canadiens à l’étranger et le document intitulé Guide à l’intention des
Canadiens emprisonnés à l’étranger. Le contenu indique clairement qu’en
vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels les
renseignements personnels peuvent être divulgués à d’autres ministères ou
organismes gouvernementaux dans des circonstances particulières.
-
Par l’entremise de séances de formation, d’ateliers et de conférences, on rappelle
au personnel consulaire et aux chefs de missions les responsabilités et les
obligations auxquelles ils sont tenus en vertu de la Loi sur la protection
des renseignements personnels.
-
La formation destinée aux représentants consulaires comprend un exposé de la Division
de l’accès à l’information.
Recommandation 19
Les organismes canadiens menant des enquêtes relatives à la sécurité nationale, y
compris le SCRS, la GRC et l’ASFC, devraient se doter de politiques écrites
claires indiquant que de telles enquêtes ne doivent pas être fondées sur un
profilage racial, religieux ou ethnique.
-
La politique de la GRC sur la sécurité
nationale stipule que toutes les enquêtes criminelles relatives à la sécurité
nationale doivent être conformes aux directives de la GRC sur les services de
police sans préjugés.
-
Les directives de la GRC sur les services
de police sans préjugés donnent notamment la définition suivante :
« Traitement équitable de toutes les personnes par tous les employés de la
GRC dans l’exercice de leurs fonctions, conformément à la loi et sans abus de
pouvoir, indépendamment de la race, de l’origine ethnique ou nationale, de la
couleur, de la religion, du sexe, de l’orientation sexuelle, de l’état civil,
de l’âge, des déficiences mentales ou physiques, de la citoyenneté, de la
situation de famille ou de la situation socio-économique de la personne, ou
d’une condamnation pour laquelle une réhabilitation a été accordée.»
-
Les enquêtes du SCRS sur la sécurité nationale ne sont pas fondées sur le profilage
racial, religieux ou ethnique. Le choix des cibles et les demandes de mandats
sont assujettis à un processus rigoureux prévoyant à la fois des mécanismes
internes de contrôle et un examen indépendant par un avocat du ministère de la
Justice, du Ministre de la Sécurité publique et de la Cour fédérale du Canada.
Enfin, selon la Loi sur le SCRS, le CSARS examine toutes les activités du SCRS
pour s’assurer qu’elles sont conformes à la politique, à la DM et aux lois
canadiennes. Ensemble, ces mécanismes ont fait du SCRS le service de
renseignements le plus surveillé au monde par des organismes externes.
-
Les procédures de
l’ASFC sur le renseignement, lesquelles renferment des directives à tous les
agents sur le terrain qui prennent part à des enquêtes sur la sécurité nationale,
précisent que les activités de ciblage et les avis de surveillance doivent se
fonder sur des formules objectives d’évaluation des risques. Les éléments, tels
la race, la religion ou l’ethnicité, ne constituent pas des facteurs de risques
servant aux calculs en matière de ciblage ou à la préparation d’avis de
surveillance.
Recommandation 20
Les organismes canadiens participant à des enquêtes antiterroristes, et surtout la
GRC, le SCRS et l’ASFC, devraient poursuivre et bonifier la formation qu’ils donnent
à leurs membres et employés sur les questions entourant le profilage racial,
religieux et ethnique et sur l’interaction avec les communautés musulmane et
arabe du Canada.
-
La Table ronde transculturelle sur la sécurité créée en
2005, composée de six représentants des communautés ethniques et religieuses
canadiennes, soutient et favorise les activités de rapprochement.
-
La GRC poursuit et bonifie la formation qu’elle donne à ses employés sur les
questions entourant le profilage racial, religieux et ethnique, l’interaction
avec les communautés musulmane et arabe du Canada, les questions des droits de
la personne, ainsi que la sensibilisation aux questions sociétales et aux
réalités culturelles.
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En plus de la formation sur les réalités culturelles offerte dans le cadre du
cours sur les Enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale, l’atelier
d’orientation en matière de sensibilisation culturelle continue de fournir une
formation de base aux employés de la sécurité nationale.
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2007-2008 - cinq ateliers ont été donnés (à une centaine de participants en tout)
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2008-2009 - un atelier a été donné (à une vingtaine de participants)
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À la Direction générale et dans les divisions, le programme de sensibilisation de la
GRC a connu un grand succès. Il a permis de bâtir une confiance et une
compréhension mutuelles entre la Gendarmerie et les membres des collectivités
les plus touchées par les opérations criminelles relatives à la sécurité
nationale. Ce programme demeure une meilleure pratique, mais est administré de
façon ad hoc.
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En outre, la collectivité musulmane canadienne a été consultée pour l’élaboration
du programme de sensibilisation aux réalités culturelles de la GRC. Par
exemple, depuis sa création en 2005, le comité consultatif communautaire sur la
sécurité nationale de la région de la capitale nationale a participé à
plusieurs initiatives visant notamment à : élaborer des modules de formation
sur la sensibilisation aux réalités culturelles portant sur l’Islam, les
musulmans et la culture arabe; présenter un cours de sensibilisation à la
culture arabe et musulmane à environ 300 membres de la GRC; contribuer à la
stratégie des services de police dépourvus de préjugés; appuyer les initiatives
de recrutement; fournir une rétroaction sur des questions comme les dispenses
relatives à la tenue pour les cadets musulmans; et élaborer des lignes
directrices à l’intention des enquêteurs chargés d’affaires relatives à la
sécurité nationale.
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Le programme de formation des agents de renseignements du SCRS comporte de
nombreuses séances d’information sur l’importance de respecter la diversité
culturelle et les droits de la personne dans leurs relations avec le public et
leurs collègues du Service. De plus, le SCRS met pleinement à contribution ses
employés d’origines diverses en invitant ceux qui sont membres de groupes
minoritaires à organiser des activités de sensibilisation a l’intention de
leurs collègues.
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Le SCRS entretient des relations avec divers fronts importants des communautés
arabe et musulmane canadiennes, et tente en permanence de mieux comprendre les
valeurs culturelles, les mœurs et les façons de penser. Les employés du SCRS
partout au Canada continueront de rencontrer les représentants des divers
groupes communautaires.
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Le SCRS examine continuellement ses programmes de recrutement et de formation pour
s’assurer qu’ils respectent les principes d’équité en matière d’emploi et de
sensibilité aux réalités culturelles.
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Le SCRS a conclu des partenariats avec des groupes ethno-culturels par l’entremise
de son agent de relations publiques et participe assidûment à des activités de
rapprochement avec ces groupes.
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Le livre intitulé Les religions au Canada, publié par le ministère de la
Défense nationale, continue d’être distribué par le SCRS aux gestionnaires
supérieurs et aux nouveaux superviseurs afin de les aider à comprendre les
différences culturelles et à en tenir compte.
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Tous les employés de l’ASFC peuvent recevoir la formation sur la diversité et les
relations interraciales. Cette formation est obligatoire
dans le cadre de notre Programme de formation des recrues pour les points
d’entrée, dont l’objectif consiste à «
procurer aux employés de l’ASFC un
certain nombre de stratégies qui peuvent être appliquées à leur travail afin
de promouvoir la prestation d’un service professionnel et équitable à la clientèle
multiculturelle de l’ASFC ct à leurs propres collègues ». La
formation en ligne sur la diversité est obligatoire pour tous les agents
des services frontaliers. En 2007-2008, 1 037
agents des services frontaliers ont
suivi ce cours. De nombreux secteurs de l’ASFC organisent des activités sur
la formation liée à la diversité se rapportant aux collectivités
qu’elles desservent.
Recommandation 21
Les organismes canadiens devraient avoir des politiques claires sur le recours aux
avis de surveillance à la frontière.
(a) La GRC et le SCRS devraient élaborer des lignes directrices sur les circonstances dans lesquelles
on peut demander des avis de surveillance à la frontière, au Canada ou dans
d’autres pays.
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Le ministre de la Sécurité publique a envoyé une lettre à
la secrétaire à la Sécurité intérieure des États‑Unis afin de l’informer
des mesures qui ont été prises relativement aux listes de surveillance de
l’ASFC.
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La GRC a élaboré une politique claire sur le recours aux avis de surveillance à la frontière.
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La Sous direction des affaires criminelles relatives à la sécurité nationale
(SDACSN), à l’administration centrale, doit approuver l’envoi des listes de
surveillance à l’étranger et doit être informée de toutes les listes de
surveillance à la frontière envoyées à l’ASFC par les groupes d’enquête. Le
service demandeur doit régulièrement examiner ses demandes d’avis de
surveillance aux postes frontaliers afin de déterminer s’ils sont pertinents et
s’ils doivent être conservés. Le service demandeur doit aussi rapidement
modifier ou supprimer une demande d’avis de surveillance pour tenir compte du
changement de statut de l’individu ou des circonstances de l’enquête.
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Un certain nombre de politiques du SCRS contiennent des instructions et des lignes
directrices sur la coopération avec 1’ASFC et Citoyenneté et Immigration Canada
(CIC) ainsi que sur le soutien à leur apporter en matière d’application de la
loi ou de filtrage. L’une de ces politiques porte sur la communication à
l’ASFC de renseignements personnels sur les personnes qui pourraient
représenter une menace pour la sécurité du pays. En collaboration avec l’ASFC,
le SCRS examine régulièrement ses lignes directrices sur ses avis de
signalement aux postes frontaliers.
b) L’ASFC devrait établir
par écrit des critères précis pour ce qui est de l’inscription du nom de
personnes sur une liste d’avis de surveillance.
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Une nouvelle politique sur les avis de surveillance de l’ASFC (2006) et des
procédures connexes (2008) ont été menées à bien afin d’établir des contrôles
internes et la surveillance adéquate sur la délivrance, la tenue jour et la
clôture des avis de surveillance de l’ASFC, ainsi que sur les rapports a cet
égard.
c) L’ASFC devrait élaborer des politiques ou lignes directrices précises sur les critères d’examen et de
reproduction des documents, ainsi que sur l’extraction de renseignements des
ordinateurs et appareils électroniques lorsque des personnes cherchent à entrer
au Canada.
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Dans le cadre de l’engagement visant à se conformer entièrement a la recommandation
21, l’ASFC a commencé à apporter des précisions aux lignes directrices touchant
l’examen et la reproduction de documents que des voyageurs ont en leur
possession. La Direction du renseignement est en train de faire la collecte de
l’information en vue d’ébaucher une politique sur la reproduction de
documents.
d) L’Agence du revenu du Canada
(ARC) devrait supprimer les données sur Mme Mazigh et sur ses
enfants de son Système de gestion du renseignement.
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L’ASFC a supprimé les noms de Mme. Mazigh et de ses enfants de son Système de gestion
du renseignement.
Recommandation 22
Le gouvernement du Canada devrait présenter aux gouvernements des États-Unis et de
la Syrie une plainte officielle sur la façon dont ils ont traité M. Arar et les
responsables canadiens qui sont intervenus dans cette affaire.
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Le premier ministre du Canada a discuté avec le président des États-Unis, et le
ministre des Affaires étrangères a écrit le 6 octobre 2006 au
secrétaire d’État des États-Unis ainsi qu’au ministère des Affaires étrangères
de la Syrie pour se plaindre officiellement des actions de leur gouvernement
dans l’affaire Arar. Les ambassadeurs à Washington et à Damas ont discuté des
résultats découlant du rapport avec les hauts fonctionnaires du département
d’État des États-Unis et du ministère des Affaires étrangères de la
Syrie.
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Le ministre de la Sécurité publique a envoyé une lettre à la secrétaire du
département de la Sécurité intérieure des États‑Unis afin de lui faire
part de certains résultats découlant du rapport, de lui expliquer que le Canada
a supprimé toutes les informations relatives à M. Arar figurant sur les listes
de surveillance du Canada, et de lui demander de modifier les données des
États-Unis en conséquence.
Recommandation 23
Le gouvernement du Canada devrait évaluer la demande de dédommagement de M. Arar à
la lumière des résultats du rapport et y répondre en conséquence.
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M. Arar a reçu un dédommagement du gouvernement du Canada.
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