Les
membres du Comité sont unanimes à améliorer la vie des mères et des enfants
dans le monde. Le Comité recommande :
- Que le premier ministre encourage
ses homologues du G8, d'autres pays, ainsi que les donateurs des secteurs
public et privé, à verser collectivement des fonds suffisants pour remplir les
engagements en matière de santé maternelle lors du sommet du G8 de 2009. Pour
que cet objectif soit atteint, le Comité recommande que le niveau de
financement qui sera promis au prochain sommet du G8, tenu au Canada, soit
suffisant pour combler l’écart entre le niveau actuel et ce qui est nécessaire
pour réaliser d’ici 2015 les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)
concernant la santé infantile et maternelle, soit 30 milliards de dollars
sur les cinq prochaines années. Tous les engagements en matière de
développement seraient assortis d’une échéance, avec des dates précises de
début et de fin; ils préciseraient si les fonds s’ajoutent aux engagements
antérieurs ou en font partie; et indiqueraient clairement le montant versé par
chacun des pays donateurs et partenaires.
- Que le gouvernement du Canada
fasse preuve d’un solide leadership au sommet du G8 de Muskoka en s’engageant
fermement à verser sa part des fonds du G8 qui seront nécessaires pour
atteindre les OMD concernant la santé infantile et maternelle d’ici 2015, somme
évaluée à 1,4 milliard de dollars sur les cinq prochaines années. Il s’agirait
de nouveaux fonds qui ne seraient pas alloués au détriment de programmes
existants.
- Que le gouvernement du Canada
veille à ce que le soutien financier apporté aux pays en développement pour
améliorer la santé maternelle et infantile soit conforme aux engagements pris
dans la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide en s’inscrivant dans
les plans nationaux de santé maternelle et néonatale lorsqu’ils existent.
- Que l’engagement financier du
gouvernement du Canada à l’égard de l’initiative du G8 en matière de santé
maternelle et infantile prévoie des fonds pour toutes les interventions
éprouvées qui entrent dans l’ensemble continu de soins destinés aux mères et
aux enfants, comme le préconisent le Plan d’action de Maputo et le Programme
d’action du Caire. Ce plan global devrait porter entre autres sur les points
suivants : formation et soutien des travailleurs de la santé de première
ligne; meilleure alimentation et apport en micronutriments; traitement et
prévention de maladies comme la pneumonie, la diarrhée, le paludisme et la
sepsie; dépistage et traitement des maladies transmissibles sexuellement, comme
le VIH et le sida; médicaments adéquats; immunisation; eau saine et
désinfection; conseils, services et matériel en matière de santé génésique et
de planification familiale; accès à des avortements sécuritaires là où
l’avortement est légal; soins d’urgence de bonne qualité en cas de
complications dues à un avortement pratiqué dans des conditions dangereuses; soins
donnés par des personnes qualifiées aux femmes et aux nouveau-nés pendant et
après la grossesse; accès à des soins obstétriques d’urgence; accouchements
assistés par du personnel qualifié. Le Comité
recommande que le Canada encourage ses homologues du G8 à faire de même.
- Que le G8 favorise un contexte
stratégique permettant l’administration communautaire des traitements
applicables aux principales maladies et blessures de l’enfance, en mettant
l’accent sur la pneumonie, la diarrhée, le paludisme, la rougeole, les
oreillons et la rubéole, de même que la sepsie chez les nouveau-nés.
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