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ENVI Rapport du Comité

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OPINION COMPLÉMENTAIRE

Opinion du Parti libéral du Canada sur le rapport relatif aux pratiques de conservation urbaine au Canada

Tous les partis sont d’accord pour adopter le rapport. Après tout, la majorité des Canadiens seraient sans doute d’accord sur l’importance d’interagir avec la nature, sur le fait que cette interaction devrait être mise en valeur dans le plan de conservation du gouvernement, et l’importance, pour le gouvernement, d’assurer l’élaboration d’une approche holistique à l’égard de la conservation urbaine, ce qui suppose des partenariats et le partage de renseignements entre les intervenants.

Cependant, le Parti libéral est déçu de la méthodologie utilisée pour le rapport. Il en résulte que le rapport ne va pas assez loin, et que ses recommandations sont trop timides, notamment en matière de leadership, d’objectifs, de cibles et de financement. Il importe de noter, par exemple, que le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada a dressé une liste de 668 espèces sauvages dont 297 sont en voie de disparition, 159 sont menacées, 190 sont préoccupantes et 22 sont disparues du pays (on ne les trouve plus à l’état sauvage). Il est donc regrettable que le rapport se limite à recommander l’établissement de « repères convenables », une mesure bien peu contraignante. De plus, les sujets controversés qui exigent un véritable débat, comme la zone d’étude, les principes guidant le plan de gestion et le rôle de l’agriculture dans le parc de la Rouge, ont été supprimés du rapport.

Le Parti libéral se préoccupe notamment du fait que le rapport ne fasse aucune mention des craintes exprimées par plusieurs témoins concernant des modifications faites récemment aux lois fédérales sur l’environnement, et plus particulièrement de la Loi sur les pêches. Le Parti libéral est d’accord avec leurs préoccupations, tel que démontré dans son rapport dissident du projet de loi C-38, partie 3. Le Parti a recommandé, entre autres, que : que les dispositions du projet de loi C‑38 relatives à l’environnement soient supprimées; que le gouvernement entame une refonte des lois environnementales dans le respect des droits ancestraux, titres et droits issus de traités des Autochtones dûment reconnus par la Constitution, en faisant participer tous les intéressés au pays; que le gouvernement présente à la Chambre des communes les types de projets qui seront inclus ou exclus en vertu des changements apportés à la LCEE, notamment la proportion et les types d’évaluations qui ne feront plus l’objet d’une surveillance fédérale; que le gouvernement dépose à la Chambre des communes une évaluation des processus d’évaluation de chaque province et territoire et précise comment il décidera si tel processus est équivalent ou non au processus fédéral et comment l’évaluation des effets cumulatifs sera effectuée; que le gouvernement protège le poisson et son habitat et ne compromette pas 144 années d’histoire, et que le Ministère élabore de nouvelles règles et politiques en matière de pêche de concert avec toutes les parties intéressées; et que le gouvernement définisse les ressources halieutiques qui relèvent de la pêche autochtone, commerciale et récréative, et précise les critères applicables.