Rapport supplémentaire du Nouveau Parti démocratique du Canada
Le
Nouveau Parti démocratique approuve la majorité des recommandations formulées
dans le présent rapport, mais il réitère son opposition à la mission de combat
et de formation en Iraq et en Syrie des Forces canadiennes.
Il est
clair que le Canada doit jouer un rôle constructif à long terme dans la région,
et c’est pour cette raison que notre parti a demandé cette étude.
Nous
sentons également le besoin d’ajouter les recommandations suivantes :
- Le
gouvernement du Canada devrait accroître considérablement sa participation aux
efforts humanitaires d’aide aux victimes de l’EIIL et veiller à ce que ses
engagements financiers soient respectés en totalité le plus rapidement
possible. L’aide humanitaire et en matière de gouvernance dans la région devrait
être l’élément central de l’intervention du Canada contre l’EIIL.
- Le
gouvernement du Canada devrait limiter sa contribution militaire au transport
d’armes et de matériel vers les autorités irakiennes et kurdes, pour les aider
à combattre l’EIIL sur le terrain. Plus particulièrement, le Canada ne devrait
pas participer à des frappes aériennes ni à d’autres activités militaires en
Syrie.
- Le
gouvernement du Canada devrait éviter de combiner l’humanitaire et le
militaire. L’aide humanitaire repose sur la perception d’impartialité et
l’indépendance. Elle ne doit pas être associée à des activités militaires.
- Le
gouvernement du Canada devrait prendre des mesures immédiates et précises pour
respecter ses obligations internationales en matière de déplacement, de
financement et d’armement des groupes terroristes et extrémistes, conformément
aux résolutions 2170, 2178 et 2199 du Conseil de sécurité des Nations
Unies. Dans le cadre de tels efforts, le gouvernement devrait signer et
ratifier immédiatement le Traité sur le commerce des armes des Nations Unies
pour démontrer son engagement à mettre un terme à l’approvisionnement en armes
des groupes armés illégaux et de ceux qui violent les droits de la personne.
- Le gouvernement
du Canada devrait créer des partenariats avec des communautés locales pour
élaborer une stratégie de lutte contre la radicalisation.