HUMA Rapport du Comité
Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.
CONCLUSIONLes témoins qui se sont exprimés devant le Comité étaient d’accord quant aux avantages de la Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée aux Autochtones (SFCEA). Vu l’appui important d’un large spectre de témoins, le Comité recommande que le gouvernement fédéral renouvelle la SFCEA pour une période d’au moins cinq ans commençant à la fin de la période en cours. Le développement des compétences et la formation offerts par cette stratégie ont aidé les Autochtones à se préparer au marché du travail, à trouver un emploi et à le conserver. Les programmes offerts par la Stratégie contribuent au perfectionnement des compétences des Autochtones et à une formation de grande qualité qui leur permet de surmonter les obstacles pour trouver un emploi stimulant. La plupart des témoins ont exposé au Comité des exemples de réussite. Un thème commun à être soulevé par ces témoins fut que les Autochtones ont de meilleures chances de réussir lorsque les programmes sont offerts dans leurs collectivités, ou à proximité, par des instructeurs et des organismes de services autochtones. Des témoins ont également fait part au Comité des obstacles que doivent surmonter beaucoup d’Autochtones avant même de pouvoir se mettre en quête d’un emploi. Le principal obstacle, ont-ils dit, est l’écart de scolarisation entre les Autochtones et les autres Canadiens. Si le taux d’achèvement des études secondaires reste faible chez les Autochtones, il est tout aussi inquiétant que de nombreux Autochtones terminent leurs études secondaires, mais ne possèdent tout de même pas les compétences essentielles requises pour bien s’intégrer au marché du travail ou encore pour mener à bien des études postsecondaires. Le Comité recommande donc qu’une partie des fonds accordés à la SFCEA soit affectée au développement des compétences essentielles et à l’acquisition de connaissances équivalant à celles du niveau secondaire afin d’aider les Autochtones à poursuivre des études postsecondaires ou à trouver un emploi. Des témoins ont expliqué au Comité qu’il est important de fournir des modèles aux jeunes autochtones. Des campagnes d’information et de sensibilisation peuvent être un bon moyen pour l’industrie d’encourager les jeunes autochtones à se prévaloir des possibilités d’emploi, notamment dans le secteur des ressources naturelles. Des activités de sensibilisation dirigées par l’industrie peuvent également être l’occasion d’entrer en relation avec les jeunes Autochtones tôt dans leur vie et de les informer quant aux débouchés d’emploi qui existent dans leurs collectivités et dans différents secteurs de l’économie. De cette façon, les jeunes ont la chance de se préparer au marché du travail et de trouver un emploi rémunérateur, et l’industrie peut compter sur la main-d’œuvre spécialisée dont elle a besoin. Le Stratégie peut porter fruit grâce au soutien et aux partenariats entre le secteur privé et les organismes et communautés autochtones. Dans les secteurs où la demande de main-d’œuvre est élevée, par exemple dans le secteur des ressources, des employeurs investissent dans des programmes de formation et d’éducation postsecondaire en partenariat avec des établissements locaux, afin d’élaborer des programmes communautaires et de formation en cours d’emploi. D’autres employeurs investissent dans le développement d’entreprises autochtones. Conscient de l’importance de la participation du secteur privé, le Comité invite les employeurs à continuer d’appuyer le développement des compétences et la formation des Autochtones. À maintes reprises, les témoins ont signalé le besoin de maintenir des services de garde d’enfants afin que les parents, principalement des femmes, puissent se prévaloir des possibilités de formation et d’emploi. Le Comité recommande donc que le gouvernement fédéral envisage d’étendre le programme de garde d’enfants à tous les Autochtones qui reçoivent une formation prévue par la SFCEA. Le Comité est également conscient qu’il est nécessaire d’offrir une formation de sensibilisation culturelle dans les établissements d’enseignement postsecondaire et dans le milieu de travail. Les Autochtones doivent surmonter un obstacle imposant sur le plan de la formation postsecondaire et de l’emploi lorsqu’ils doivent quitter leurs communautés. De nombreux témoins ont parlé du choc culturel qui en résulte et ont suggéré l’adoption de mesures de soutien facilitant la transition. Les Autochtones, une population jeune et en pleine croissance, représentent un bassin possible de main-d’œuvre interne dans lequel puiser pour alléger certaines pressions démographiques dues au vieillissement de la main-d’œuvre canadienne. Comme l’éducation est une importante force motrice de l’emploi et de la participation au marché du travail, l’amélioration des résultats de la formation professionnelle et de l’éducation sera capitale pour les jeunes autochtones qui intègrent le marché du travail ainsi que pour la productivité canadienne en général, d’autant plus que les Autochtones représentent une proportion grandissante de la main-d’œuvre. Les Autochtones font face à des défis nombreux et uniques et il n’existe pas de programme qui puisse répondre à tous les besoins. C’est pourquoi les signataires d’ententes au titre de la SFCEA doivent s’assurer que les organismes de prestation de services aient les moyens d’adapter les programmes aux besoins uniques de chaque personne. La SFCEA est une réussite. Or, le Comité reconnaît également qu’il reste beaucoup à faire pour que les Autochtones puissent tirer parti des nouvelles possibilités d’emploi. Il espère que ses recommandations seront prises en considération dans le renouvellement d’une stratégie de l’emploi et de la formation autochtones et qu’on continuera ainsi à tirer parti des progrès réalisés grâce à la SFCEA. |