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SDIR Communiqué de presse de comité

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Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international
House of Commons / Chambre des communes
Subcommittee on International Human Rights of the Standing Committee on Foreign Affairs and International Development

Pour publication immédiate


COMMUNIQUÉ DE PRESSE


LA SITUATION DES RELIGIONS MINORITAIRE AU BANGLADESH

Ottawa, 17 juin 2015 -

Le Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international a publié aujourd’hui une déclaration sur la situation des droits de la personne au Bangladesh, plus particulièrement sur la situation des minorités religieuses dans ce pays. En voici le libellé :

Depuis plusieurs années, le Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes (le Sous comité) porte une grande attention au sort réservé aux minorités religieuses dans différentes régions du monde. En février et mars 2015, il a entendu des témoignages sur la situation des droits de la personne au Bangladesh, principalement sur celle des minorités religieuses. Ces rencontres ont profondément préoccupé le Sous-comité en raison des violations et des abus continus commis contre la liberté de religion et autres droits de la personne reconnus à l’échelle internationale au Bangladesh.

Le Sous-comité constate que la Constitution du Bangladesh reconnaît le droit des citoyens bangladais de professer, de pratiquer et de diffuser leur religion et interdit la discrimination fondée sur la religion. Le gouvernement du Bangladesh adhère également à des traités internationaux des droits de la personne qui garantissent la liberté de religion ou de croyance. Néanmoins, le Sous-comité a observé que les minorités religieuses du pays sont incapables de jouir pleinement de ces droits.

Le Sous-comité a été consterné d’apprendre que des minorités religieuses au Bangladesh font encore l’objet de discrimination, de harcèlement et de violence de la part d’acteurs tant étatiques que non étatiques. Certaines d’entre elles ont été victimes de violence collective, notamment d’attaques contre des temples, des boutiques et des résidences appartenant à des hindous près de Chittagong en 2012 et 2013. Des témoins ont évoqué devant le Sous-comité les attaques violentes et les confiscations de terres perpétrées contre les communautés autochtones de Chittagong Hill Tracts, des actes impliquant à la fois l’armée bangladaise et les colons bengalis.

Le Sous-comité s’alarme également de l’assassinat de trois blogueurs athées connus pour s’exprimer ouvertement contre l’extrémisme religieux au Bangladesh. Il souligne que l’ambassadeur canadien pour la liberté de religion, M. Andrew Bennett, a condamné ces meurtres.

De plus, il est troublé par les récits d’enlèvements, de viols et de mariages forcés contre les femmes et les filles, ainsi que par les signes selon lesquels les pratiquants de religions minoritaires risquent de se voir forcés de se convertir à l’islam, et qu’il y a des camps d’entraînement de l’État Islamique en Iraq et au Levant (EIIL) au Bangladesh.

Le Sous-comité croit fermement que tous les Bangladais ont droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Les membres de communautés religieuses minoritaires, comme tous les autres au Bangladesh, ont également le droit à la liberté d’expression et au droit de vivre exempts de discrimination. Le Sous-comité constate aussi que le défaut de respecter ces droits influe négativement sur l’exercice d’un grand nombre d’autres droits de la personne reconnus à l’échelle internationale.

Par conséquent, le Sous-comité :

• Condamne la discrimination, le harcèlement et les attaques dont sont victimes les communautés en situation minoritaire du Bangladesh, y compris les peuples autochtones et les minorités religieuses.

• Condamne également l’assassinat sordide des blogueurs athées Avijit Roy, Ananta Bijoy Das et Oyashiqur Rahman et exprime ses condoléances aux membres de leurs familles.

• Somme le gouvernement du Bangladesh de défendre les droits de tous ceux et celles qui souhaitent adhérer à leurs croyances en la paix et la sécurité, sans faire l’objet d’attaques violentes.

• Insiste pour que le gouvernement du Bangladesh protège efficacement les lieux de culte, les icônes et les biens religieux des communautés religieuses minoritaires, ainsi que la liberté des personnes, sans égard à leur confession religieuse, de manifester leur religion en public ou en privé, individuellement ou avec d’autres membres de leur communauté, et ce, sans discrimination.

• Exhorte les autorités bangladaises à mener des enquêtes indépendantes et efficaces sur les violents incidents qui portent atteinte à la liberté de pensée, de conscience et de religion, de même qu’à la liberté d’expression au Bangladesh, ainsi qu’à traduire les responsables en justice.

• Condamne toutes les conversions religieuses forcées au Bangladesh.

• Condamne en outre toutes les formes de mariage d’enfants, et de mariage précoce et forcé au Bangladesh.

• Appuie les efforts du Canada visant à mettre fin au mariage d’enfants, et au mariage précoce et forcé au Bangladesh.

• Encourage l’ambassadeur canadien pour la liberté de religion à continuer de veiller au respect de la liberté de religion au Bangladesh.

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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Mike MacPherson, Greffier du Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international
Téléphone: 613-995-8525
Courriel: SDIR@parl.gc.ca