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ACVA Rapport du Comité

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Cannabis médical et bien-être des vétérans

Rapport supplémentaire du Nouveau Parti Démocratique (NPD)

Le NPD est d’accord avec les recommandations dans le rapport, mais pense qu’il manque encore quelques points essentiels. Nous ne croyons pas que les politiciens ni les bureaucrates du gouvernement se trouvent dans une position pour décider les sortes de traitement et le dosage qu’un Ancient combattant devrait recevoir. Ces décisions devraient être basé sur la science, et non sujet de politique partisane.

La deuxième recommandation du rapport est que le département d’Ancien Combattant modifie ses politiques pour réduire l’utilisation des produits de cannabis à haute teneur en THC.

Alors que le NPD respecte la nécessité de limiter la consommation de produits de cannabis à haute teneur en THC, plusieurs témoins ont relevé l’impact négatif que ce celui-ci pose pour ceux et celles atteints de troubles mentaux incapacitants. Le NPD croit que cette recommandation n’aborde pas la limite de trois grammes qui a été imposé par le département d’Ancien Combattant. Les témoins qui ont abordé ce sujet en comité ont rapporté que ce changement a été fait afin de s’aligner avec les directives du Collège des médecins de famille du Canada. Cependant, ces directives ont été conçues pour la population entière, et non pour les anciens combattants qui ont des maladies et blessures liées au service. Lorsque Dr. Celeste Thirlwell a été posé une question concernant le dosage requis pour les anciens combattants, elle a répondu : 

Nous parlons de grammes de fleurs séchées. Je fais référence à ce que j'essayais de faire valoir au début de mon exposé. Disons que le cerveau d'un civil tourne tout au plus à 400 ou à 500 kilomètres à l'heure.

Trois grammes par jour sont adéquats dans ce cas-là, mais ce n'est pas pour le cerveau d'un militaire ou le cerveau d'une personne qui a subi des traumatismes. Ces gens ont besoin d'au moins cinq à huit grammes, une fois que leur état est stabilisé. Tout comme on administre de fortes doses de morphine après une chirurgie et qu'on les diminue par la suite, pendant la phase initiale de stabilisation, les anciens combattants doivent pouvoir obtenir de huit à dix grammes régulièrement afin de ne pas ressentir de symptômes de TSPT d'anxiété parce qu'ils craignent de manquer de médicaments ou que leur traitement prenne fin.1

Le NPD n’est pas d’accord avec la déclaration qui réfère que le changement à trois grammes par jour était justifié.

Le NPD croit fortement que la majorité des membres du comité, députés, et fonctionnaires n’ont pas l’expérience ni l’éducation nécessaire pour effectuer des décisions qui portent sur les options de traitements disponibles pour les anciens combattants. Ces décisions devraient être exclusivement entre les mains des fournisseurs de soins de santé pour les anciens combattants. Par conséquent, le NPD recommande :

Qu’Anciens Combattants Canada modifie sa Politique de Remboursement du Cannabis à des Fins Médicales afin de payer le cout total de cannabis médicale recommandé par les fournisseurs de soins de la santé des anciens combattants.

La majorité des témoins ont relevé une nécessité d’élaborer plus de recherche. Ceci est illustré dans la première recommandation du rapport. De plus amples recherches sont requises afin d’assurer que les anciens combattants reçoivent le meilleur traitement disponible. Pour que cette recherche représente la vie des anciens combattants, le NPD recommande :    

Qu'Anciens Combattants Canada examine toutes les politiques relatives au cannabis médical chaque fois qu'une recherche approfondie sur le sujet, examinée par des pairs, devient disponible, et qu’il modifie ces politiques au besoin en fonction des preuves les plus récentes.

1 Dr. Celeste Thirlwell (Directrice, Sleep Wake Awareness Program), Témoignages, ACVA, 27 Février 2019, 1640.