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FAAE Rapport du Comité

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RÉSUMÉ

 

La participation des femmes au sein des institutions de sécurité renforce l’efficacité des opérations militaires et policières, et la participation des femmes aux processus de paix améliore la durabilité de la paix. Les investissements dans le programme relatif aux femmes, à la paix et à la sécurité et, plus généralement, dans l’égalité entre les sexes visent ultimement l’établissement de sociétés plus stables, plus inclusives et plus équitables. Par conséquent, le Comité permanent des affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes recommande au gouvernement du Canada de faire des femmes, de la paix et de la sécurité l’une des principales priorités de sa politique étrangère.

Le programme relatif aux femmes, à la paix et à la sécurité est en grande partie concrétisé par huit résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations Unies sur une période de 15 ans. Essentiellement, ces résolutions portent sur l’autonomisation des femmes afin de prévenir les conflits armés, y mettre fin et s’en rétablir. Il est nécessaire de renouveler les engagements par rapport à ce programme puisqu’il semble que les normes prévues dans les résolutions du Conseil de sécurité à cet effet ne produisent pas d’effets clairs et cohérents là où ils sont le plus nécessaires : dans les États fragiles et touchés par les conflits. Les femmes doivent constamment réclamer l’inclusion et la participation dans les processus de paix et de reconstruction, et elles sont encore sous-représentées au sein des institutions de sécurité. Souvent, les organismes communautaires de femmes n’ont pas les ressources ni le soutien politique nécessaires pour poursuivre leurs travaux essentiels. Qui plus est, la violence sexuelle et la violence fondée sur le sexe constituent un problème généralisé dans les conflits armés, et ce, malgré le solide régime juridique international qui interdit ce type de crimes.

Les Nations Unies, à titre d’institution, doivent elles-mêmes prendre des mesures si l’on veut concrétiser le plein potentiel du programme relatif aux femmes, à la paix et à la sécurité. La première étape consisterait à éliminer le problème d’exploitation et de violence sexuelles dans les opérations de soutien de la paix, qui a miné la réputation et l’efficacité des missions des Nations Unies.

Le Canada doit jouer un rôle de chef de file plus uniforme en ce qui concerne les femmes, la paix et la sécurité. Le renouvellement du plan d’action national du Canada relativement à ce programme est l’occasion parfaite de définir un rôle ambitieux pour le Canada sur la scène internationale.

L’efficacité du nouveau plan d’action du Canada dépendra non seulement de son contenu et de la quantité de ressources qui lui sont consacrées, mais également de la manière dont il est conçu et perçu par le gouvernement. Des consultations exhaustives auprès de parlementaires et de la société civile dans le cadre de la conception d’un nouveau plan d’action doivent avoir lieu. Pour s’assurer que le plan ne perdra pas de sa pertinence, le Comité recommande que le plan soit assorti de directives ministérielles définissant sa mise en œuvre. Au final, l’objectif est que le programme relatif aux femmes, à la paix et à la sécurité soit intégré aux politiques et aux structures décisionnelles du gouvernement, si bien qu’il façonnera toutes les interventions du Canada concernant les crises ou les situations qui touchent la paix et la sécurité.