FEWO Rapport du Comité
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SOMMAIREAu cours des 50 dernières années, la sécurité économique et la participation des femmes à l’économie canadienne ont connu une profonde transformation. La participation des femmes au marché du travail a augmenté régulièrement, passant d’environ 24 % en 1953 à 76 % en 1990. En 2016, les femmes représentaient approximativement 47,3 % de la main-d’œuvre canadienne. Bien que cette évolution ait été avantageuse pour les Canadiennes et l’économie dans son ensemble, il y a encore des obstacles importants à la participation pleine et égale des femmes dans l’économie canadienne. L’amélioration de la sécurité économique des femmes est essentielle puisqu’elle contribue grandement au maintien et à la croissance de l’économie canadienne. Par conséquent, le Comité permanent de la condition féminine de la Chambre des communes (le Comité) a convenu le 14 novembre 2016 de mener une étude sur la sécurité économique des femmes au Canada. Le Comité a tenu 22 réunions du 2 février au 9 novembre 2017 et a entendu le témoignage de 108 personnes; dont 19 présentés à titre personnel et le reste par des représentants de 69 organismes. Le Comité a aussi entendu des responsables de 11 ministères et organismes gouvernementaux. En outre, le Comité a reçu des mémoires écrits de différents organismes ainsi que des notes d’allocution écrites et des réponses aux questions posées par ses membres. Au cours des audiences, le Comité a pris connaissance des progrès réalisés et des obstacles persistants à la sécurité et au leadership économiques des femmes au Canada. Plus particulièrement, trois grands thèmes se sont dégagés des témoignages entendus au cours de l’étude, à savoir :
Les facteurs qui contribuent à l’insécurité économique des femmes sont nombreux et comprennent, entre autres, les obstacles systémiques et structurels au sein du système économique; la discrimination, les préjugés et le sexisme; le harcèlement et la violence fondés sur le sexe; l’écart de rémunération entre les sexes; le manque d’investissement dans l’infrastructure sociale; la précarité de l’emploi et le travail à temps partiel; la pénurie de services de soutien complets; et le fardeau et les effets du travail non rémunéré. Bien que toutes les femmes soient touchées par ces facteurs, le Comité reconnaît que certaines femmes sont plus susceptibles de vivre l’insécurité économique, par exemple les femmes autochtones, les femmes vivant dans des collectivités rurales ou éloignées, les mères monoparentales, les immigrantes et les réfugiées, les femmes vivant avec des handicaps et les aînées. Les témoins ont proposé de nombreuses mesures pouvant renforcer la sécurité et le leadership économiques des femmes. En ce qui concerne la sécurité économique, le Comité est d’accord avec les témoins que les mesures visant à améliorer les services de garde d’enfants, l’assurance-emploi, les congés de maternité et les congés parentaux, l’équité salariale, l’accès à l’éducation, la sécurité du revenu, la retraite et la protection des pensions, et l’élaboration de politiques économiques sensibles au sexe sont des approches recommandées pour renforcer la sécurité économique des femmes. Parmi les autres mesures qui, de l’avis du Comité, pourraient avoir des effets positifs sur le leadership économique des femmes, on compte la mise en place de politiques en milieu de travail favorisant les femmes et l’accroissement du nombre de femmes dans les milieux de travail à prédominance traditionnellement masculine, dans des postes de haute direction et au sein des conseils d’administration. Le Comité souhaite que le présent rapport donne au gouvernement fédéral une orientation quant aux efforts et initiatives qui peuvent être mis en place pour améliorer la sécurité économique des femmes. Les 86 recommandations qui y sont formulées tracent la voie vers l’égalité réelle pour les femmes en misant sur leur sécurité économique et leur participation au sein de l’économie canadienne. |