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HESA Rapport du Comité

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SOMMAIRE

 

En avril 2019, le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes (le Comité) s’est rendu dans les diverses régions du pays afin de constater par lui‑même les répercussions de l’augmentation de la consommation problématique de méthamphétamine, qui devient rapidement une crise de santé publique dans certaines collectivités. Pendant sa mission d’étude aux quatre coins du pays et ses six réunions à Ottawa, le Comité a entendu le point de vue de nombreux intervenants, y compris des fournisseurs de services de première ligne, des fournisseurs de soins de santé, des représentants d’organismes d’application de la loi, des fonctionnaires, des membres d’organisations autochtones, des travailleurs spécialistes du soutien par les pairs ainsi que des personnes ayant déjà consommé de la méthamphétamine et des membres de leur famille. Ces intervenants ont expliqué au Comité que la consommation de méthamphétamine pose des défis particuliers en raison du faible coût de cette drogue, de ses effets à long terme, du risque de dépendance élevé qui y est associé et de l’instabilité psychique qu’elle peut causer chez certaines personnes qui la consomment, tant à court qu’à long terme. Bien souvent, il n’existe aucun endroit où les personnes peuvent avoir accès à des traitements pour lutter contre leur dépendance à la méthamphétamine ou atténuer les effets de la drogue, et donc, elles se retrouvent aux services d’urgence, qui sont déjà débordés, ou dans les cellules des services de police.

Des témoins ont expliqué au Comité que cette situation est inacceptable. Ils ont mentionné que la consommation problématique de substances et la toxicomanie sont des problèmes de santé qui découlent d’un ensemble complexe de facteurs sociaux et économiques, notamment les expériences négatives vécues pendant l’enfance, les traumatismes, les problèmes de santé mentale, la pauvreté et l’itinérance. Pour lutter contre la consommation problématique de substances et la toxicomanie, tous les ordres de gouvernement, les fournisseurs de soins de santé et la société dans son ensemble doivent mettre en œuvre des mesures d’intervention plus efficaces et plus globales.

Des témoins ont parlé des mesures que le gouvernement fédéral pourrait prendre, en collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, pour mieux lutter contre ce problème dans le contexte de la Stratégie canadienne sur les drogues et autres substances, dans des domaines comme la sensibilisation et l’éducation du public, le renforcement de la résilience des enfants, des jeunes, des parents et des collectivités, l’amélioration de l’accès à des mesures novatrices de réduction des méfaits, les investissements dans les services de gestion du sevrage et de traitement en établissement et dans les soins psychiatriques, un meilleur accès au logement et à des mesures de soutien répondant aux besoins des personnes ayant des problèmes de consommation de substances, ainsi que la réévaluation de la criminalisation de la possession simple de substances psychoactives et l’élargissement des tribunaux de traitement de la toxicomanie. Le Comité souscrit aux propositions formulées par les témoins. Le présent rapport contient ses 23 recommandations, qui visent à donner une orientation au gouvernement fédéral sur les mesures à prendre pour aller de l’avant dans ces domaines et lutter contre les graves méfaits associés à l’abus de méthamphétamine, tant pour les particuliers que pour les collectivités et la société canadienne.