La fabrication à valeur
ajoutée dans l’industrie forestière est un moteur de plus en plus important de
la croissance économique et de l’emploi au Canada. De récentes innovations dans
les produits forestiers ont renforcé la compétitivité industrielle et le
rendement environnemental dans une vaste gamme d’industries, qu’il s’agisse des
secteurs des ressources naturelles, de l’agriculture ou de la fabrication ou
encore des secteurs de la chimie, des produits cosmétiques et des soins de
santé. Compte tenu de la richesse du Canada en ressources forestières, de son
solide bilan au chapitre de l’environnement et de son efficacité à titre de
pays exportateur, de nombreux experts estiment que la bioéconomie canadienne
fondée sur les produits forestiers n’a pas encore atteint son plein potentiel.
Parmi les priorités pour un développement industriel durable, on retient les
suivantes :
- Protéger les forêts et les ressources
primaires du Canada : La fabrication à valeur
ajoutée dans l’industrie forestière repose sur la durabilité des ressources de
biomasse forestières et sur la solidité des chaînes d’approvisionnement du
secteur. Le Canada peut protéger ses ressources forestières en s’adaptant aux
répercussions à court et à long terme des changements climatiques, y compris
les feux de forêt, les infestations de ravageurs et les variations de
température et de biodiversité; en appliquant des pratiques de gestion
forestière durables; et en appuyant l’innovation dans les opérations
forestières, comme des technologies de récolte de pointe.
- Promouvoir l’intégration, l’innovation
et le développement des talents dans l’industrie : Une chaîne d’approvisionnement de valeur
ajoutée intégrée est un élément fondamental du développement d’une bioéconomie
de pointe. L’innovation dans le secteur forestier repose sur un vaste réseau de
processus interdépendants qui comprend, entre autres, la gestion, la récolte et
la transformation (ou le raffinage) des ressources primaires et la recherche,
le développement, la mise à l’essai, la commercialisation et la mise en vente
de produits à valeur ajoutée. Étant donné que de nombreuses industries reposant
sur les ressources forestières sont hautement spécialisées et nécessitent
beaucoup de capital, les innovations transformatrices et les améliorations
technologiques dépendent de l’accès à des investissements en capitaux patients
et à une main-d’œuvre spécialisée, notamment dans des régions rurales. Le
Comité a en outre appris que la diversité et l’inclusion – notamment des
femmes, des membres des minorités et des Autochtones – sont des pierres
angulaires de l’innovation.
- Renforcer les partenariats avec les gouvernements
et les collectivités autochtones : La
bioéconomie constitue, pour les gouvernements et les industries du Canada, une
occasion de renforcer leurs partenariats avec les collectivités autochtones,
dont 70 % se situent dans les forêts ou à proximité. Les peuples
autochtones s’inquiètent de la durabilité des ressources forestières et des
emplois créés par l’industrie; ils veulent participer pleinement tant aux
opérations forestières traditionnelles qu’aux nouvelles opérations forestières
de valeur ajoutée, ainsi qu’à la fabrication des produits. Il est possible
d’encourager leur participation au secteur de la foresterie au moyen de
programmes de perfectionnement de la main-d’œuvre ciblés et adaptés sur le plan
culturel ainsi que par des investissements dans des entreprises forestières
autochtones et des installations de valeur ajoutée. Par ailleurs, le Comité a
appris que les projets bioénergétiques intéressent particulièrement les
collectivités hors réseau, qui importent, à coûts onéreux, des combustibles
polluants afin de produire leur énergie.
- Optimiser les débouchés au Canada et à
l’international : L’intérêt grandissant pour
les produits et les solutions de foresterie renouvelables s’inscrit dans une
tendance mondiale animée par des préoccupations sur la durabilité de
l’environnement et un souci de protection des ressources. On compte, parmi les
débouchés, la production de bioénergie, la construction de pointe d’édifice en
bois et le bioraffinage visant la production de nouveaux produits et de
produits de remplacement aux substances et matériaux pétrochimiques utilisés
dans de nombreuses industries. Le Comité a appris que les gouvernements fédéral
et provinciaux devraient s’investir activement dans le développement ou la
commercialisation des produits forestiers canadiens à valeur ajoutée (et leurs
applications), tant dans les marchés nationaux qu’internationaux.
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