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FAAE Rapport du Comité

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APPUYER LA PAIX ET LE DÉVELOPPEMENT À LONG TERME AU GUATEMALA ET EN COLOMBIE

Rapport du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international

Opinion complémentaire du Nouveau Parti démocratique du Canada

Le Nouveau Parti démocratique tient à remercier les nombreuses personnes qui ont aidé le Comité lors de son déplacement au Guatemala et en Colombie en août 2016. Quelle belle occasion de constater les réalisations et les possibilités d’amélioration de l’aide canadienne dans les deux pays. En particulier, nous souhaitons remercier les nombreuses femmes qui ont mis le Comité au défi d’examiner de plus près l’importance de la pleine participation des femmes aux processus relatifs aux femmes, à la paix et à la sécurité dans leur pays respectif. Nous célébrons leur leadership, leur courage et leur perspicacité.

Le NPD souscrit certes, en grande partie, au rapport final du Comité, mais il croit que les recommandations de ce dernier ne sont pas suffisamment ambitieuses et audacieuses, surtout celles à l’égard du financement canadien. La contribution annuelle du Canada à l’aide publique au développement (APD) est inférieure à la moyenne des pays de l’OCDE. Si le Canada souhaite consolider sa réputation dans le monde et contribuer sérieusement à l’éradication de la pauvreté, il doit augmenter son budget d’aide publique au développement.

Le Comité a déjà recommandé, dans un rapport précédent, que le Canada augmente son APD à 0,7 % pour atteindre plus facilement les Objectifs de développement durable. Ainsi, nous croyons que le Comité aurait dû recommander, suivant les véritables besoins qu’il a constatés sur le terrain au Guatemala (voir notamment le paragraphe 93), l’élargissement du programme de coopération pour le développement du Canada dans ce pays parallèlement à l’augmentation du budget canadien d’aide internationale. Comme le rapport le reconnaît à juste titre, les grands défis du Guatemala correspondent aux principaux domaines d’intérêt stratégique du Canada, à savoir la primauté du droit, la gouvernance responsable et le respect des droits des femmes et des peuples autochtones. Le Canada devrait donc envisager d’augmenter son aide dans ces domaines.

Le déplacement en Colombie et au Guatemala a aussi mis en évidence les rôles importants des femmes dans la paix et la sécurité, et la nécessité pour le Canada d’accorder une aide suffisante dans ce secteur de programmation. Nous profitons donc de l’occasion pour réaffirmer les recommandations que nous, Nouveau Parti démocratique, avons formulées dans notre précédent rapport complémentaire au rapport de 2016 du Comité sur les femmes, la paix et la sécurité : si le Canada tient à faire du programme relatif aux femmes, à la paix et à la sécurité le principal objectif de sa politique étrangère, il doit consacrer un budget spécial au Plan d’action national du Canada, notamment des fonds pour du personnel, des consultations, de la sensibilisation, le renforcement des capacités canadiennes et la gestion des connaissances. En outre, nous croyons que le Canada doit consacrer au moins 15 % de son aide internationale aux programmes relatifs à la paix et à la sécurité aux projets dont l’objectif principal est de faire avancer l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

Le Canada a beaucoup à offrir à l’échelle mondiale, tant au chapitre des femmes, de la paix et de la sécurité que de celui du développement durable. Pour qu’il y arrive, nous devons joindre le geste à la parole et raffermir nos engagements. Ce n’est pas seulement la meilleure chose à faire, c’est aussi la plus sage.