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FAAE Rapport du Comité

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Sommaire

 

Des facteurs déstabilisateurs mondiaux, par exemple la pandémie de COVID-19, l’éclatement d’une guerre en Europe et la fréquence croissante des catastrophes naturelles causées par le changement climatique, combinés à une propension de nombreux États à l’autoritarisme, ont de plus en plus précarisé la situation des droits de la personne dans le monde. Lorsque les droits de la personne sont menacés, les effets se font beaucoup plus sentir sur les populations plus vulnérables, dont les femmes. Les témoignages qui proviennent de l’Afghanistan, de l’Arabie saoudite et de l’Iran illustrent bien la situation.

Afin de protéger les personnes les plus marginalisées, le Canada et la communauté internationale doivent reconnaître les violations des droits à la fréquence et à la gravité croissantes que les femmes subissent dans bien des pays, puis prendre les mesures nécessaires. Pour ce faire, le Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes a entendu des spécialistes des droits de la personne, des militants des droits de la personne, des dirigeants de la société civile ainsi que des fonctionnaires pendant trois réunions. Les témoignages de ces personnes se sont révélés précieux pour expliquer certains risques qui pèsent sur les femmes par le seul fait de leur genre.

Bien qu’ils se prononcent sur la situation dans certaines différentes et vastes parties du monde, les témoins s’entendent tous pour dire que la reconnaissance et la protection des droits des femmes reculent, en plus de s’être radicalement détériorées tout particulièrement en Afghanistan. Dans le but de régler cette situation, le rapport contient neuf recommandations. Deux d’entre elles proposent au gouvernement du Canada des stratégies qui atténueraient les effets des restrictions imposées par le régime taliban en Afghanistan quant à l’éducation des femmes et des filles en appuyant la création de programmes d’éducation indépendants dans ce pays et des voies envers les études au Canada. Trois autres recommandations portent sur les difficultés éprouvées par les femmes défenseures des droits de la personne dont la vie et le gagne-pain sont sous le coup de menaces pressantes et imprévisibles à cause de leur travail. Elles proposent de mieux protéger davantage de ces militantes en leur offrant un refuge temporaire d’urgence crucial ici au Canada et en leur créant des soutiens afin qu’elles poursuivent leur travail essentiel. Pour donner suite aux témoignages sur la situation en Iran, une recommandation traite de la possibilité de désigner le Corps des gardiens de la révolution islamique à titre de groupe terroriste pour son rôle précis dans la violation des droits des femmes, tandis que la recommandation suivante souligne l’utilité des tribunes internationales pour dénoncer les États qui contreviennent aux droits de la personne et pour consolider les partenariats avec les pays aux mêmes vues que celles du Canada. La recommandation suivante appelle à la bonification de l’aide humanitaire du Canada qui finance les organisations des droits des femmes dans le monde. La dernière recommandation presse le gouvernement d’harmoniser ses objectifs de développement international avec les autres objectifs de la politique étrangère.

Le sort des femmes dans le monde se dégrade, parfois plus rapidement dans certaines régions que d’autres. Un soutien insuffisant des droits des femmes ne fera que permettre à ces tendances de poursuivre leur déclin et menacer la force générale de la société civile. Des témoins ont exhorté le Canada à se faire l’agent du changement pour ces femmes. En accordant une place importante aux droits des femmes dans sa politique et sa diplomatie, le Canada peut prendre les rênes du mouvement et favoriser le respect des droits de la personne dans le monde.