Passer au contenu

FEWO Rapport du Comité

Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.

PDF

Opinion complémentaire du Bloc Québécois

 

« Je sens notre devoir de mémoire envers les femmes et les filles qui sont disparues, qui ont été assassinées. Nous devons faire ce travail avec rigueur, sérieusement, pour honorer leur mémoire, pour qu'elles ne soient pas décédées en vain. C'est le souhait que j'ai en entendant les témoins, aujourd'hui. » Andréanne Larouche, députée de Shefford, 21 mars 2024.

 

RAPPORT SUR L’ALERTE ROBE ROUGE

 

Au cours des derniers mois, nous avons mené cette étude avec détermination et humilité, en collaboration avec plusieurs collègues députés de tous les partis. Bien que notre mandat ait été décrit comme un défi de taille, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des communautés autochtones, nous croyons avoir atteint notre objectif grâce aux efforts extraordinaires de chacun. Cela a été possible notamment parce que les parlementaires ont su utiliser leur voix leur permettant de convoquer et contraindre la transmission d’informations.

 

Cette étude vise avant tout à assurer la sécurité des femmes, des filles et des personnes bispirituelles autochtones. Le comité a permis aux communautés d'être écoutées, de s'exprimer librement et d'être comprises, favorisant ainsi un changement profond dans notre société.

 

Divers témoins experts, notamment des survivantes et des proches de femmes, filles et personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, en questionnement, intersexes et asexuelles (2ELGBTQQIA+) autochtones disparues ou assassinées (FFADA), des représentants d'organismes œuvrant dans les communautés touchées par la crise des personnes FFADA et 2ELGBTQQIA+, des policiers et des représentants de ministères fédéraux, ont apporté leur expertise et leurs nombreuses années d'expérience pour mettre en place un système d'alerte robe rouge au Canada. Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude envers les témoins pour avoir partagé leurs récits, inspirant ainsi notre démarche. Leur courage et leur détermination à faire entendre leur voix ont été essentiels pour que l’urgence soit reconnue et traitée sérieusement. Merci à eux pour leur contribution inestimable à cette cause vitale.

 

Le personnel qui nous a soutenus a accompli un travail remarquable, assurant une étude exhaustive et complète malgré des contraintes de temps et de ressources. Nous leurs sommes reconnaissants pour leurs efforts inlassables, dont ce rapport est le témoignage.

 

Le Bloc Québécois réaffirme tout d’abord son soutien face aux 231 appels à la justice pour s’attaquer aux causes profondes de la violence faite aux femmes, aux filles, aux personnes bispirituelles et aux personnes de diverses identités de genre des Premières Nations, Inuites et Métis. Le Bloc Québécois réitère l’importance de ces appels à la justice ainsi que des suivis réguliers les concernant.

 

C’est à la suite de plusieurs témoignages que le Bloc Québécois conclut que des études parallèles sur les enjeux spécifiques de la violence contre les autochtones, sur l’état de leur santé mentale ainsi que sur la réponse des services de police face à ces communautés doivent être entreprises. De nombreux témoins ont soulevé des enjeux fondamentaux des communautés autochtones qui doivent être adressés par des études complémentaires à l’étude de l’alerte robe rouge.

 

Recommandation :

Que, compte tenu de l'importance et de la complexité de l’étude d’alerte robe rouge, le Bloc Québécois demande au gouvernement fédéral de réaliser des études complémentaires sur : les inégalités et les disparités systémiques profondes des communautés autochtones; les enjeux spécifiques de la violence contre les autochtones; l’état de la santé mentale des autochtones ainsi que sur la réponse des services de police face aux autochtones.