Les effectifs du secteur de la santé au Canada sont en crise. Le stress de la pandémie de COVID-19 a amplifié les difficultés qui assaillaient déjà le réseau de la santé, entraînant une pénurie généralisée de personnel, ainsi que l’épuisement et le surmenage des professionnels de la santé. Le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes (le Comité) a consacré sept réunions à une étude sur les effectifs du secteur de la santé au Canada pour déterminer comment il serait possible de venir à bout de la crise. Il s’est concentré sur le recrutement et le maintien en poste des professionnels de la santé. Le Comité a entendu les témoignages de représentants d’organismes nationaux et régionaux de professionnels de la santé, d’établissements d’enseignement et d’organismes sans but lucratif, ainsi que de professionnels de la santé individuels et d’autres intervenants du secteur.

De vive voix et par écrit, les témoins ont décrit l’ampleur de la crise des effectifs dans le réseau de la santé au Canada. Les témoignages ont fait ressortir l’existence de problèmes de longue date dans ce domaine qui ont été exacerbés par la pandémie de COVID-19, en particulier la pénurie de professionnels de la santé, ainsi que les problèmes de santé mentale que vivent les professionnels de la santé en exercice. Des témoins ont déclaré que la sortie de crise passe par des solutions à court et à long terme et que le gouvernement fédéral aura un rôle à jouer pour rebâtir les effectifs en santé au Canada. Ils ont proposé diverses solutions afin de donner un nouveau souffle aux effectifs du réseau de la santé au Canada, que ce soit le recrutement et la formation de travailleurs de la santé formés à l’étranger, l’autorisation d’exercer à l’échelle du Canada, l’amélioration de la collecte de données et l’adoption de modèles novateurs de prestation de soins de santé, ou divers soutiens et incitatifs financiers pour les travailleurs de la santé.

Ce rapport souligne les constatations du Comité et présente 20 recommandations dont le gouvernement fédéral pourrait s’inspirer pour collaborer avec les provinces, les territoires, les peuples autochtones et les acteurs du secteur de la santé afin de remédier à ce problème pressant. Voici quelques-unes des initiatives recommandées : augmentation du nombre de postes de résidence offerts tout particulièrement aux médecins de famille et aux médecins diplômés à l’étranger; amélioration et élargissement des voies d’accès au permis d’exercice pour les médecins étrangers; établissement d’un permis d’exercice pancanadien pour les professionnels de la santé; élaboration d’une stratégie pancanadienne en matière de données sur la santé pour améliorer la collecte de telles données, l’accès à celles-ci, leur communication et leur utilisation; mise en œuvre d’une stratégie pancanadienne en matière de santé mentale pour les travailleurs de la santé.