L’heure réservée aux affaires émanant des députés
Une heure est réservée
à chaque séance pour l’étude des affaires
émanant des
députés [102] .
Au début d’une session, les affaires émanant des
députés sont suspendues jusqu’à ce qu’un ordre
de priorité et une liste des affaires votables aient été
établis [103] .
Une fois cette étape franchie, l’étude des affaires
émanant des députés s’amorce le
lendemain.
Le Président doit donner aux
députés un avis d’au moins 24 heures avant qu’une
affaire figurant dans l’ordre de priorité ne puisse être
étudiée. Cet avis est publié dans le Feuilleton des
Avis [104] .
Durant
l’heure réservée aux affaires émanant des
députés, les affaires sont étudiées suivant
l’ordre de priorité établi et seulement une affaire est
habituellement débattue chaque
jour [105] .
Échange d’affaires
Si le parrain d’une affaire est
incapable de présenter sa motion le jour prévu dans l’ordre
de priorité et qu’il a donné au Président un
préavis écrit d’au moins 48 heures, le Président peut
organiser un échange de positions dans l’ordre de priorité
avec un autre député après avoir obtenu la permission des
députés
concernés [106] .
Le Président consulte alors les députés et trouve une date
qui convient aux deux députés. Les députés
parrainant des affaires sur lesquelles le débat a déjà
été entrepris ne peuvent demander un échange, mais peuvent
accepter une demande d’échange provenant d’un autre
député. Si aucun échange n’est possible,
l’heure réservée aux affaires émanant des
députés est suspendue ce jour-là, la Chambre poursuit ses
travaux
normalement [107] ,
et
l’affaire du député tombe par conséquent au bas de
l’ordre de
priorité [108] .
Le lundi, la Chambre se penche sur les Ordres émanant du gouvernement
durant cette
heure [109] .
Annulations et suspensions
Une heure est habituellement
réservée aux affaires émanant des députés
chaque jour où la Chambre siège, mais cette période est
parfois annulée ou suspendue. L’annulation ou la suspension de
cette heure a toujours constitué une source de préoccupations pour
la Chambre depuis l’adoption des plus récentes règles sur
les affaires émanant des députés en
1986 [110] .
L’étude des affaires
émanant des députés peut être annulée ou
suspendue pour un certain nombre de raisons :
- Si le parrain d’une affaire devant être étudiée n’est pas présent pour proposer
l’affaire ou s’il refuse de la proposer, l’heure réservée aux affaires émanant
des députés est annulée ce jour-là et cette période ne peut être utilisée à
d’autres fins sans le consentement unanime de la Chambre;
- Si les députés ne reçoivent pas un avis de 24 heures concernant une affaire devant
être étudiée durant l’heure réservée aux affaires émanant des députés, le
Président informera la Chambre que cette période sera suspendue ce jour-là, et
la Chambre poursuivra ses travaux normalement [111] .
Si le député
qui devait présenter une affaire transmet le préavis écrit de 48 heures qui est
exigé afin d’informer la présidence qu’il sera incapable de proposer son affaire
le jour prévu et qu’aucun échange de positions n’est possible, la Chambre
reviendra également aux travaux dont elle était saisie avant le début de la
période réservée aux affaires émanant des députés [112] .
Dans les deux
cas, lorsque cette période est suspendue le lundi, la Chambre se saisit des
Ordres émanant du gouvernement durant cette heure [113] ;
- Le mardi et le jeudi, lors de l’étude des Affaires courantes, lorsque les
délibérations sous la rubrique « Dépôt de projets de loi émanant du gouvernement »
ne sont pas terminées avant les Déclarations de députés, la Chambre poursuit
l’étude des Affaires courantes immédiatement après la Période des questions et
jusqu’à l’achèvement des délibérations sous la rubrique « Dépôt de projets de loi
émanant du gouvernement », l’heure réservée à l’étude des affaires émanant des
députés étant alors écourtée ou suspendue, selon le cas [114] ;
- La période réservée aux affaires émanant des députés est annulée lors des jours
désignés pour la suite du débat sur le Budget ou sur l’Adresse en réponse au
discours du Trône [115] ;
- Lors du dernier jour des subsides en juin, la période réservée aux affaires
émanant des députés est annulée afin de donner plus de temps pour terminer
l’étude du Budget principal des dépenses [116] ;
- La période réservée aux affaires émanant des députés sera annulée lorsqu’un
ministre présente une motion concernant une question que le gouvernement juge de
nature urgente et que le débat qui s’ensuit est tenu durant cette
période [117] .
Si une telle
motion est présentée durant l’heure réservée aux affaires émanant des députés,
seule la période de temps restante qui devait être consacrée à l’étude de
l’affaire alors débattue est suspendue. Si le débat d’une durée maximale d’une
heure qui est autorisé pour cette motion se prolonge jusqu’au début de la
période réservée aux affaires émanant des députés, le début de cette période est
alors retardé [118] ;
- Comme aucun débat d’urgence ne peut être interrompu pour l’étude des affaires
émanant des députés, l’heure réservée à cette fin serait annulée si un débat
d’urgence devait être entrepris avant le début de cette période [119] ;
- L’heure réservée aux affaires émanant des députés est suspendue jusqu’à ce qu’un
ordre de priorité et une liste des affaires votables soient établis au début de
la session [120] ;
- L’heure réservée aux affaires émanant des députés est suspendue lorsque, au
cours d’une session, la Chambre doit procéder à l’élection d’un nouveau
Président [121] ;
- La période réservée aux affaires émanant des députés, ou ce qu’il en reste, est
suspendue lorsque la Chambre s’ajourne faute de quorum [122] .
Retards et interruptions
Si le
début de l’heure réservée aux affaires émanant des députés est retardé ou si
cette période est interrompue pour quelque motif que ce soit, le débat doit
alors être prolongé en conséquence ou le temps perdu être repris
ultérieurement [123] .
Ainsi, si le
début de l’heure réservée aux affaires émanant des députés est retardée en
raison de la tenue de votes différés, ou si l’étude de ces affaires est
interrompue afin de permettre aux députés d’assister à une cérémonie de sanction
royale dans la chambre du Sénat, cette heure est prolongée d’une période de
temps équivalente. De la même façon, lorsque la période réservée aux Ordres
émanant du gouvernement est prolongée de 90 minutes ou moins en raison d’une
déclaration ministérielle, le début de l’heure réservée aux affaires émanant des
députés est retardé d’une période de temps équivalente [124] .
Si le débat
sur les affaires émanant des députés ne commence pas ou ne reprend pas dans les
30 minutes suivant l’heure où se termine habituellement la période réservée à
cette fin, toute cette période ou la fraction qui en reste est ajoutée à une
autre séance [125] .
Reprise du débat
C’est
le Président, après avoir consulté le député concerné, qui déterminera quand
sera reprise toute fraction inutilisée de l’heure réservée aux affaires émanant
des députés en raison d’un retard ou d’une interruption, et ce, dans les 10
jours de séance qui suivent [126] ,
mais sans
qu’intervienne plus d’une période d’ajournement prévue dans le calendrier
parlementaire. Ces affaires reportées seront examinées durant une période
supplémentaire d’une heure réservée aux affaires émanant des députés qui viendra
s’ajouter au programme quotidien de la Chambre.
L’avis habituel de 24 heures concernant l’affaire à étudier
est transmis à la Chambre et imprimé dans le Feuilleton
des Avis le jour où le débat supplémentaire doit avoir lieu [127] .
L’inscription
dans le Feuilleton, précisant la reprise d’un débat
ou qu’un débat doit éventuellement être repris, est placée au tout début de la
liste des « Affaires dans l’ordre de priorité » [128] .
Le Règlement
ne permet pas un échange de positions entre un député dont l’affaire doit être
débattue dans le cadre d’une reprise et un autre député ayant une affaire
inscrite dans l’ordre de priorité.
Les
jours où il y a reprise d’un débat sur une affaire émanant des députés, le débat
sur la motion d’ajournement est retardé de la période de temps requise pour
terminer le débat sur les Affaires émanant des députés.