441-01576 (Santé)
- Mots-clés
- Cancer du sein
- Dépistage médical
Langue d'origine de la pétition : Anglais
PÉTITION AU MINISTRE DE LA SANTÉ
ATTENDU QUE :
- Une femme canadienne sur huit recevra un diagnostic de cancer du sein au cours de sa vie;
- Actuellement, les lignes directrices nationales établies par l’Agence de la santé publique du Canada recommandent que le dépistage régulier du cancer du sein commence à l’âge de 50 ans;
- Plus de 16 % des cas de cancer du sein se produisent avant l’âge de 50 ans;
- De nombreuses femmes de moins de 50 ans, particulièrement les femmes de couleur, soit ne demandent pas le dépistage, soit se voient refuser leur demande;
- Des études aux États-Unis et au Royaume-Uni montrent que les femmes noires ont une prédisposition disproportionnée au cancer du sein triple négatif à début précoce avant l’âge de 50 ans;
- Les femmes noires ont 40 % plus de risque de mourir du cancer du sein que les femmes blanches;
- Les femmes hispaniques et asiatiques présentent aussi un risque accru de cancer du sein à un jeune âge;
- Des études canadiennes, dont une publiée récemment dans Current Oncology, montrent que les provinces où les femmes de 40 à 49 ans reçoivent un dépistage annuel présentent de meilleurs résultats médicaux en matière de cancer du sein que celles qui n’offrent pas de mammographie annuelle dans ce groupe d’âge, la détection précoce augmentant le taux de survie;
- De nombreux services de santé provinciaux, dont ceux de l’Alberta et de la Colombie-Britannique, ont abaissé l’âge de dépistage.
Nous soussignés, citoyens et résidents du Canada, prions le ministre de la Santé d’abaisser à 40 ans, dans les lignes directrices, l’âge d’admissibilité au dépistage du cancer du sein, afin que tous les habitants du Canada reçoivent les meilleurs soins de santé qui soient.
Réponse du ministre de la Santé
Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : Adam Van Koeverden
Le gouvernement du Canada reconnaît que le cancer du sein est un problème de santé majeur. Il s’agit du cancer le plus fréquemment diagnostiqué et la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes canadiennes. Nous sommes conscients qu’un diagnostic de cancer du sein peut être dévastateur et avoir un impact énorme non seulement sur la personne diagnostiquée, mais aussi sur sa famille et ses amis.
Les lignes directrices sur le dépistage du cancer du sein actuelles ont été mises à jour et diffusées en 2018 par le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (Groupe d’étude), un organisme indépendant financé par l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC). Le rôle du groupe d'étude est d’élaborer des lignes directrices fondées sur des données probantes afin d’aider les prestataires de soins de santé dans les milieux de soins primaires. Le groupe d’étude se compose d’au plus 15 membres experts en soins primaires, en santé publique, en médecine préventive et en méthodologie des lignes directrices. L’ASPC apporte un soutien scientifique au groupe de travail, mais n’influence pas ses recommandations indépendantes. Les recommandations du groupe de travail ont un caractère consultatif et les provinces et territoires décident individuellement de les mettre en œuvre.
Les lignes directrices actuelles sur le dépistage du cancer du sein décrivent les avantages et les inconvénients du dépistage pour les femmes canadiennes et soulignent l’importance d’une prise de décision partagée entre les femmes et leurs prestataires de soins de santé afin de favoriser une décision éclairée. Les lignes directrices précisent que les femmes de moins de 50 ans qui estiment qu’elles pourraient bénéficier d’un dépistage peuvent demander à leur médecin de suivre cette procédure.
Le groupe d’étude surveille régulièrement la littérature sur tous les thèmes des lignes directrices. Le 7 juin 2023, le groupe d’étude a annoncé qu’il accélérerait la révision prévue de sa recommandation de 2018 sur le dépistage du cancer du sein. Cette révision, y compris la synthèse des données et les activités d’engagement, est actuellement en cours. Les lignes directrices actualisées devraient être publiées à la fin de l’automne 2023. Le 8 juin 2023, le gouvernement du Canada a également annoncé un financement supplémentaire de 500 000 dollars pour le groupe d’étude, afin de l’aider à accélérer la révision de ces importants conseils.
En collaboration avec des partenaires cliniques, Statistique Canada a examiné l’impact des programmes de dépistage organisés sur le stade du cancer du sein au moment du diagnostic chez les femmes dans la quarantaine et la cinquantaine, respectivement. Statistique Canada et ses partenaires cliniques ont également examiné la survie nette à 10 ans pour le cancer du sein en fonction du statut juridictionnel. Statistique Canada s'est engagé à publier les résultats de cette analyse.
Le gouvernement du Canada s’est engagé à combler les lacunes en matière de connaissances sur le cancer du sein et à soutenir la recherche qui fait progresser la prévention, le traitement, le diagnostic et le dépistage. Entre 2017-2018 et 2021-2022, plus de 129,4 millions de dollars ont été investis dans la recherche sur le cancer du sein par l’intermédiaire des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Cela comprend un investissement de 4,9 millions de dollars sur quatre ans pour un projet international dirigé par le Dr. Jacques Simard du Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Québec-Université Laval, qui vise à fournir des données probantes pour faciliter la mise en œuvre d’une approche de dépistage du cancer du sein personnalisée et fondée sur le risque, afin d’améliorer les avantages et de réduire les inconvénients des programmes de dépistage du cancer du sein existants au Canada.
En outre, en février 2023, le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire des IRSC, a investi 1,7 million de dollars sur un an pour soutenir 17 projets visant à réduire le fardeau du cancer du sein pour les individus et les familles. Ces projets se concentreront sur les stratégies de prévention, le dépistage, le diagnostic, les traitements efficaces, les systèmes de soutien psychosocial et les soins palliatifs. Deux possibilités de financement soutiendront la recherche sur des aspects sous-financés de la santé des femmes, notamment l’autodétection précoce du cancer du sein (environ 2 millions de dollars sur un an, finançant jusqu’à 13 subventions) et la recherche transnationale relative au cancer du sein (environ 450 000 dollars sur trois ans pour un subvention). D’autres projets récemment financés portent sur les populations mal desservies, y compris la population inuite du Canada (400 000 dollars sur trois ans), les obstacles à l’accès aux soins, y compris la marginalisation sociale (100 000 dollars sur deux ans), et les stratégies de dépistage dans les communautés où le taux de mortalité par cancer du sein est élevé (400 000 dollars sur deux ans).
Enfin, le gouvernement du Canada soutient la collaboration avec de nombreuses parties prenantes sur le programme de recherche sur le cancer du sein. En 2021, les IRSC et l’ASPC, ainsi qu’une série de partenaires, ont organisé un événement dans le cadre du Programme d’échanges Meilleurs Cerveaux pour discuter d’un programme de recherche pancanadien visant à combler les lacunes sur les données probantes liées aux approches de dépistage novatrices et émergentes pour le dépistage du cancer du sein au Canada. Comme annoncé le 8 juin 2023, l’ASPC a l’intention d’accueillir un événement d’échange de connaissances à l’automne 2023 pour réunir des experts, partenaires, des gens ayant une expérience vécue et les intervenants pour discuter de l’état actuel de la science, incluant les lacunes dans les connaissances reliées au dépistage relié au cancer du sein.
Le gouvernement du Canada s’est engagé à continuer à travailler avec tous les partenaires et à soutenir le groupe de travail dans le partage d’informations crédibles, notamment sur le dépistage du cancer du sein. En travaillant dans tous les secteurs, nous espérons aider toutes les personnes au Canada à prendre des décisions éclairées qui favoriseront un mode de vie sain et la prévention des maladies chroniques.
- Présentée à la Chambre des Communes
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Hedy Fry
(Vancouver-Centre)
20 juin 2023 (Pétition n° 441-01576) - Réponse du gouvernement déposée
- 16 août 2023
Seules les signatures validées sont comptées dans le nombre total de signatures.