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e-3588 (Santé)

Pétition électronique
Lancée par Kanji Nakatsu de Kingston (Ontario)

Langue d'origine de la pétition : Anglais

Pétition adressée au gouvernement du Canada

Attendu que :
  • Des traitements précoces en consultation externe utilisant de multiples médicaments repositionnés pour la COVID-19 ont fait leurs preuves dans de nombreux essais cliniques pour faire baisser le nombre d’hospitalisations et de décès;
  • L’efficacité du vaccin diminue avec le temps, notamment à cause des nouveaux variants, de sorte que tout le monde est susceptible d’être infecté par le SRAS CoV 2;
  • Par conséquent, les personnes vaccinées et non vaccinées atteintes de la COVID-19 peuvent bénéficier d’un traitement précoce;
  • Le British Ivermectin Recommendation Development panel a déterminé que l’ivermectine est un médicament très efficace dans la prophylaxie (~86 % de cas en moins) et le traitement (~68 % de décès en moins) de la COVID-19;
  • L’ivermectine s’est avéré très sûr, puisqu’un tiers de la population mondiale (~7 850 000 000 de personnes) a pris ce médicament pour prévenir diverses infections parasitaires (vers); il n’y a eu que 16 décès et 5 663 cas d’effets indésirables signalés par la pharmacovigilance de l’OMS/VigiAccess de 1992 à septembre 2021;
  • Plusieurs pays (dans beaucoup de régions ou toutes), dont l’Afrique du Sud, le Bangladesh, le Bélize, la Bulgarie, l’Égypte, l’Inde, le Japon, le Nigeria, le Pérou, le Portugal, la Slovaquie ont rendu l’ivermectine facilement disponible (souvent en vente libre ou gratuit);
  • L’ivermectine est déjà approuvé au Canada pour un usage antiparasitaire et est maintenant un médicament générique et peu coûteux;
  • L’ivermectine pourrait être utilisé dans la protection ou prévention contre la COVID-19;
  • De nombreuses personnes, au Canada, prennent de l’ivermectine à usage vétérinaire, avec les risques que cela peut représenter pour leur santé, comme le rapporte Santé Canada;
  • Les médicaments inscrits à l’Annexe II permettent d’offrir une sécurité supplémentaire grâce aux conseils d’un pharmacien.
Nous, soussignés, médecins, scientifiques et autres résidents inquiets du Canada, demandons au gouvernement du Canada d’examiner de toute urgence les preuves en faveur de l’ivermectine et d’envisager de rendre l’ivermectine disponible immédiatement pour la population canadienne en tant que médicament inscrit à l’Annexe II que les gens pourront se procurer directement auprès d’un pharmacien.

Réponse du ministre de la Santé

Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : Adam van Koeverden

Santé Canada suit de près tous les traitements thérapeutiques, vaccins, tests diagnostiques, instruments médicaux et désinfectants potentiels actuellement disponibles et en cours de développement au Canada et à l’étranger. Chaque jour, nous approfondissons nos connaissances sur la COVID-19, en suivant les nouvelles preuves scientifiques à mesure qu’elles apparaissent.

Santé Canada autorise les médicaments sur la base des renseignements sur l’innocuité, l’efficacité et la qualité qui sont soumis par les sociétés pharmaceutiques souhaitant commercialiser leurs produits au Canada. L’ivermectine (nom de marque STROMECTOL) est un médicament antiparasitaire sur ordonnance autorisé par Santé Canada en 2018 pour le traitement des infections par des vers parasites, plus précisément la strongyloïdose intestinale et l’onchocercose. À ce jour, Santé Canada n’a reçu aucune demande d’une société pharmaceutique visant à obtenir une autorisation de mise en marché de l’ivermectine pour la prévention ou le traitement de la COVID-19. Ainsi, l’efficacité de l’ivermectine comme option thérapeutique pour l’indication de COVID-19 n’a pas été établie par Santé Canada.

Pour l’instant, Santé Canada n’a pas l’intention de changer le statut de l’ivermectine de médicament sur ordonnance à médicament sans ordonnance. Ces types de changements sont généralement initiés par un fabricant qui dépose une demande auprès de Santé Canada afin de passer du statut de médicament sur ordonnance à celui de médicament sans ordonnance. Les demandes doivent être appuyées par des preuves démontrant que le médicament et ses conditions d’utilisation demeurent sûrs et efficaces dans un environnement d’autosoins. Étant donné que l’ivermectine n’a pas été autorisé comme médicament sur ordonnance pour l’utilisation contre la COVID-19, son utilisation comme produit d’autosoins n’a pas été établie. Aucun fabricant d’ivermectine n’a présenté de demande pour que ce médicament passe au statut de médicament sans ordonnance.

Il existe des risques graves d’interaction entre l’ivermectine et d’autres médicaments d’usage courant, tels que les anticoagulants, ce qui soulève des préoccupations quant à la sécurité de ce médicament sans ordonnance sans la surveillance d’un médecin des risques et complications possibles. À l’heure actuelle, il serait inapproprié de retirer ce produit de la Liste des drogues sur ordonnance.

Santé Canada encourage les fabricants de médicaments qui pourraient être utiles pour traiter la COVID-19 à mener des essais cliniques. Des données probantes provenant d’études bien conçues sont nécessaires pour déterminer si un médicament pourrait être utile dans la prévention ou le traitement de la COVID-19 et donner l’occasion aux milieux de la santé de recueillir des renseignements sur l’efficacité du traitement et les risques qui y sont associés. À ce jour, Santé Canada n’a reçu aucune demande d’essai clinique pour l’ivermectine chez les patients atteints de la COVID-19.

Santé Canada est au courant de l’information accessible au publique qui fait la promotion de l’utilisation de l’ivermectine chez les patients atteints de la COVID-19. Le ministère ne peut toutefois pas conclure que l’ivermectine offre des avantages cliniques pour le traitement ou la prévention de la COVID-19 sans procéder à un examen complet des données sur l’innocuité, l’efficacité et la qualité qui seraient fournies dans le cadre d’une présentation de drogue. Les recommandations fondées sur des données probantes publiées par l’Université McMaster concluent également qu’un effet positif ne peut être établi pour l’ivermectine dans le traitement de la COVID-19.

Les professionnels de la santé peuvent prescrire des médicaments, y compris l’ivermectine, en dehors de leurs indications autorisées (également appelé «?utilisation hors indication?»), sur la base d’autres sources d’information, telles que la littérature médicale. L’utilisation hors indication relève de la pratique de la médecine et est réglementée à l’échelle provinciale et territoriale. Santé Canada n’a pas de compétence sur la façon dont les professionnels de la santé prescrivent les médicaments une fois autorisés. Compte tenu des risques potentiels décrits ci-dessus, il serait plus approprié que l’utilisation hors indication de l’ivermectine soit effectuée sous les soins et la supervision d’un médecin. Le maintien du statut de médicament sur ordonnance de l’ivermectine permet d’assurer cette surveillance professionnelle. 

Ouverte pour signature
26 octobre 2021 à 11 h 31 (HAE)
Fermée pour signature
25 décembre 2021 à 11 h 31 (HAE)
Présentée à la Chambre des Communes
Dean Allison (Niagara-Ouest)
2 mars 2022 (Pétition n° 441-00201)
Réponse du gouvernement déposée
25 avril 2022
Photo - Dean Allison
Niagara-Ouest
Caucus Conservateur
Ontario