e-3974 (Justice)
Langue d'origine de la pétition : Anglais
Pétition à la Chambre des communes
- Plus de trois ans après la légalisation du cannabis au Canada, moins de 1 000 pardons ont été accordés pour des infractions antérieures liées au cannabis;
- Quelque 50 000 Canadiens doivent composer avec des condamnations pour des infractions non violentes liées à la possession de cannabis et survenues avant la légalisation, lesquelles entravent gravement leur capacité à décrocher un emploi, à se loger, à faire du bénévolat ou à voyager;
- Certaines administrations, comme l’État de New York, ont mis en place un processus automatique de radiation qui visent les personnes reconnues coupables de possession avant la légalisation et qui leur donne l’occasion d’être les premiers à ouvrir des magasins de cannabis ou à créer leur marque;
- La Chambre des représentants des États-Unis a adopté la loi MORE, qui retirerait le cannabis de la liste américaine des substances contrôlées et établirait un processus de radiation des condamnations fédérales antérieures liées au cannabis;
- L’industrie du cannabis, qui contribue maintenant à l’économie canadienne à hauteur de plus de 8 milliards de dollars, a été bâtie par ceux qui sont aujourd’hui incarcérés ou qui ont été condamnés par le passé et dont les condamnations antérieures les empêchent de travailler dans les industries légales du cannabis médical et récréatif, et continue de discriminer injustement ceux qui ont été condamnés pour des infractions mineures;
- Une loi visant à radier rapidement et sans frais les condamnations non violentes liées au cannabis est une première étape essentielle que le gouvernement fédéral doit franchir pour reconnaître les répercussions d’un casier judiciaire obtenu pour une infraction maintenant légale et d’une situation touchant de manière disproportionnée les communautés marginalisées qui essaient de tourner la page.
Réponse du ministre de la Sécurité publique
Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : Pam Damoff, députée
Le gouvernement continue de tenir sa promesse de travailler envers l'élimination de la stigmatisation associée auxcondamnations pour simple possession de drogue.
Présenté initialement au Parlement le 7 décembre 2021, le projet de loi C-5, Loi modifiant le Code criminel et la Loiréglementant certaines drogues et autres substances (LRCDAS), a été modifié en septembre pour répondre auxpréoccupations concernant la stigmatisation continue associée à un dossier de condamnations pour simple possessionde drogues. Il précise maintenant que les condamnations passées en vertu du paragraphe 4(1) de la LRCDAS pourpossession de drogues contrôlées doivent être conservées séparément des autres condamnations criminelles, dans lesdeux ans suivant l’entrée en vigueur du projet de loi. Pour les condamnations postérieures à l’entrée en vigueur, lecasier judiciaire doit être classé à part des autres condamnations criminelles deux ans après la fin de la peine. Lamodification tient compte des demandes des organismes de santé publique et de ceux qui travaillent avec despersonnes souffrant de toxicomanie. Il contribue à éliminer les obstacles à une réintégration réussie dans la société et às'attaquer à une cause qui contribue à la crise actuelle des opioïdes, à savoir la stigmatisation des personnes quiconsomment des drogues. Le projet de loi C-5 a été sanctionné le 17 novembre 2022.
Les casiers judiciaires ont un impact durable sur la capacité des personnes réhabilitées à se réinsérer avec succès dans lasociété après avoir surmonté des difficultés personnelles dans leur vie. Traiter la possession simple de drogues commeun problème sanitaire et social signifie éliminer la stigmatisation associée aux condamnations pour possession simple.
- Ouverte pour signature
- 19 avril 2022 à 16 h 29 (HAE)
- Fermée pour signature
- 19 mai 2022 à 16 h 29 (HAE)
- Présentée à la Chambre des Communes
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Matthew Green
(Hamilton-Centre)
15 février 2023 (Pétition n° 441-01144) - Réponse du gouvernement déposée
- 31 mars 2023