Passer au contenu

HESA Rapport du Comité

Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.

Réponse du gouvernement au septième rapport du Comité permanent de la santé

« Des enfants en santé : une question de poids »

A. Introduction

Impact de l’obésité

Le rapport du Comité permanent sur la santé, Des enfants en santé : une question de poids, reflète une compréhension croissante de l’impact et de l’étendue de l’excès de poids dans la population. Les impacts négatifs de poids malsains chez les enfants, en particulier, sur les individus, les familles, le système de soins de santé, l’économie et la société augmentent.

L’obésité aggrave presque tous les états chroniques physiques, contribue de façon importante à l’incidence des complications des maladies chroniques et peut avoir un effet défavorable sur la santé mentale. Le problème se complique du fait que les risques pour la santé associés à l’obésité augmentent avec la durée de l’obésité. Les coûts économiques sont importants : en 2001, on a estimé à 4,3 G$ les coûts directs et indirects associés à l’obésité[1].

Compréhension des déterminants

Comme le rapport le souligne, l’obésité est un problème complexe. Nous savons que le gain de poids résulte d’un déséquilibre chronique d’énergie, mais plusieurs facteurs, notamment les situations sociale et économique, l’éducation, la génétique, les facteurs sociaux, l’environnement aménagé, la culture et les médias, ont contribué à la hausse de l’excès de poids au Canada. Le grand nombre de facteurs sous-jacents en jeu laisse à penser qu’il est nécessaire que l’ensemble du gouvernement fournisse un effort, en faisant appel à divers mécanismes politiques et réglementaires, aux ressources et aux réseaux des ministères, des instituts et des agences pertinents.

La vulnérabilité particulière des enfants face aux conditions environnementales sur lesquelles ils ont peu ou pas de contrôle a mené à se préoccuper particulièrement de ce groupe d’âge. Par exemple, la publicité sur l’alimentation et les jeux sur ordinateur, les occasions réduites d’activité physique et les options d’aliments malsains à l’école jouent un rôle important dans cette situation. L’environnement du foyer, aussi, influe grandement sur le poids santé d’un enfant. La recherche a démontré que les mères plus grosses ont tendance à avoir des bébés plus gros, ce qui, par ricochet, est associé à l’obésité plus tard, que les enfants sont plus susceptibles d’avoir un excès de poids ou d’être obèses s’ils ont des parents ayant un excès de poids et qui sont obèses, et que la nutrition excessive aux premiers stades de la vie peut avoir un effet sur l’obésité pour la vie[2]. Les efforts pour s’attaquer au problème de l’obésité chez les adultes peuvent donc aider à promouvoir des poids santé chez les enfants. Un défi supplémentaire, que mentionne le Comité dans son rapport, est l’écart entre la réalité et les perceptions des parents quant à savoir si leur enfant a un surplus de poids ou s’il est obèse. Nous savons aussi que les enfants ont tendance à être obèses et que la majorité des jeunes obèses vont devenir des adultes obèses.

Étant donné la complexité des facteurs sous-jacents qui contribuent aux poids qui nuisent à la santé, il est très important de continuer à générer de nouvelles connaissances, à concentrer l’expertise et à mettre en valeur les ressources dans le domaine de la recherche sur l’obésité. Le gouvernement du Canada continue de fournir le leadership afin de combler les lacunes que comportent nos connaissances au sujet des causes de l’obésité, de voir quelles interventions fonctionnent, pour qui et sous quelles conditions. Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), l’agence de financement de la recherche en santé du gouvernement du Canada, appuient le travail de plus de 10 000 chercheurs et stagiaires dans les universités, les hôpitaux universitaires et les instituts de recherche à travers le Canada. L’Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète (INMD) des IRSC est le principal institut de recherche en santé pour la recherche liée aux poids santé et à l’obésité.

En 2002, l’INMD a défini « La recherche sur l’obésité : Vers des poids santé pour les Canadiens » comme sa principale concentration de recherche stratégique. Grâce à ces initiatives de l’INMD, les spécialistes travaillent maintenant, à travers de multiples disciplines, à développer une compréhension plus vive des causes et des conséquences de l’obésité et à déterminer des interventions efficaces. Les résultats de ce travail influenceront les activités des professionnels de la santé, des politiciens et du public canadien dans la prévention, le traitement de l’obésité et le maintien des poids santé.

Quantification du problème

Jusqu’à tout récemment, il n’existait aucun suivi pertinent de la prévalence des enfants ayant un surplus de poids et des enfants obèses, ou des comportements sous-jacents qui contribuent au problème. Cependant, en 2004, le gouvernement du Canada, grâce à l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC), cycle 2.2 , volet sur la nutrition, a entrepris une initiative majeure afin de comprendre les habitudes alimentaires, l’activité physique et les niveaux de surpoids et d’obésité. Ce cycle de l’ESCC constitue une source d’information particulièrement importante sur les enfants canadiens, parce qu’elle a mesuré la taille et le poids des enfants de 2 ans et plus et qu’elle comble une lacune statistique vieille de 35 ans sur ce que mangent les Canadiens et Canadiennes.

Cette enquête marque une réalisation majeure pour le gouvernement du Canada. Non seulement l’analyse des données de l’ESCC nous aide à comprendre l’envergure du problème et nous fournit une base qui permet de mesurer le changement, mais elle sera une source d’information, en bout de ligne, pour les politiques et les programmes futurs qu’entreprendront le gouvernement du Canada, d’autres niveaux de gouvernement et des organismes non gouvernementaux afin de s’attaquer aux poids malsains.

Enfants et jeunes autochtones

Le rapport du Comité se concentre en grande partie sur le besoin d’aborder les circonstances particulières auxquelles font face les enfants et les jeunes autochtones. Le rôle du gouvernement du Canada consiste à fournir des services et des programmes de santé, ainsi que des services sociaux et autres, aux peuples des Premières nations qui vivent dans les réserves et aux Inuits qui vivent dans les collectivités inuites. Le gouvernement fédéral appuie aussi le travail des provinces et des territoires, ainsi que des organismes autochtones sur l’élaboration de programmes de promotion de la santé pour les peuples des Premières nations, des Inuits et des Métis, peu importe leur résidence.

À l’échelon national, les partenaires clés – le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et territoriaux et les organismes autochtones nationaux – collaborent afin de traiter de la question des obstacles sectoriels et juridictionnels pour implanter un système coordonné de services qui servent de mécanismes de financement flexibles. Le gouvernement du Canada a récemment signé des plans de travail conjoints avec l’Assemblée des Premières nations et l’Inuit Tapiriit Kanatamiafin d’aborder davantage la question des besoins en matière de santé des Premières nations et des Inuits au Canada et d’explorer des approches novatrices pour satisfaire ces besoins. Le gouvernement du Canada continuera à travailler de façon respectueuse et en collaboration avec ses partenaires, en faisant appel à des valeurs démocratiques de base comme la transparence et la responsabilisation, et en les renforçant, en précisant les rôles et les responsabilités au sein de tous les partis.

La réponse à chacune des recommandations pertinentes du rapport fournit les détails sur les programmes et les services déjà en place pour les jeunes gens autochtones, qui sont conçus pour aider à prévenir l’excès de poids.

Collaboration fédérale-provinciale-territoriale

Un autre thème constant qu’on retrouve dans les recommandations du rapport est le besoin de collaborer avec les provinces et les territoires. En plus de l’excellent travail que plusieurs provinces et territoires ont entrepris de façon indépendante, on possède beaucoup d’exemples de collaboration fédérale-provinciale-territoriale (FPT) sur la promotion de la saine alimentation, de l’activité physique et des poids santé. Le Conseil du réseau de santé publique constitue un important mécanisme de collaboration intergouvernementale. Grâce aux groupes d’experts du Réseau sur la promotion de la santé de la population, la prévention et le contrôle des maladies chroniques et des blessures, les gouvernements peuvent partager les connaissances et l’expertise et collaborer aux priorités partagées. D’autres exemples de collaboration FPT sont mis en évidence dans ce document.

B. INITIATIVES ACTUELLES DU GOUVERNEMENT DU CANADA VISANT À PRÉVENIR L’EXCÈS DE POIDS

La réponse aux taux croissants d’obésité juvénile dépasse la portée de l’influence de tout membre de la population canadienne, de tout gouvernement ou de tout secteur pour s’y attaquer seul. On doit aussi reconnaître que, comme il en était des efforts antitabac lors des récentes décennies, la prévention de l’excès de poids constitue une initiative à long terme, à plusieurs facettes et impliquant plusieurs secteurs. De plus, comme l’indique le rapport du Comité, de multiples facteurs contribuent au fait que les jeunes gens ont de plus en plus un surplus de poids et deviennent obèses; ces facteurs ne peuvent pas être changés immédiatement. Bien qu’on doive faire beaucoup de travail, non seulement au palier fédéral, mais dans tous les secteurs et juridictions, il existe une solide plateforme sur laquelle nous pouvons continuer à déployer nos efforts.

Grâce aux activités et aux partenariats en place, le gouvernement du Canada est bien placé pour promouvoir la saine alimentation, l’activité physique et les poids santé. L’Initiative fédérale en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques se concentre sur toute la gamme de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques. La composante « Modes de vie sains » de cette initiative met l’accent sur l’activité physique, la saine alimentation et leur relation avec les poids santé. Voici d’autres exemples récents d’initiatives importantes : le nouveau Bien manger avec le Guide alimentaire canadien, lancé en février 2007 et comprenant pour la première fois de l’information particulière aux enfants de plus de 2 ans, des aliments de différents groupes ethniques, ainsi qu’un guide adapté pour les Premières nations, les Inuits et les Métis, le crédit d’impôt relatif au conditionnement physique des enfants, qui encourage les parents à inscrire leurs enfants aux programmes d’activité physique et de sports et les appuie, ainsi que le financement d’un programme ParticipACTION renouvelé, qui sera conçu afin de motiver les Canadiens et Canadiennes à devenir actifs.

On utilise divers mécanismes comme leviers pour effectuer le changement, incluant les politiques, les programmes, la législation, la réglementation et la taxation. Les nombreux programmes et activités par lesquels le gouvernement du Canada s’attaque au problème de l’obésité juvénile peuvent être classés par catégories en se servant de six fonctions de base en santé publique : le leadership, la coordination et le développement de politiques stratégiques; le développement, l’échange et la diffusion des connaissances; la surveillance; l’élaboration de programmes communautaires et la mise en valeur du potentiel de la collectivité; l’information publique; le contrôle et l’évaluation.

i) Leadership, coordination et développement de politiques stratégiques

Le gouvernement du Canada joue un rôle d’intendance en santé publique en fournissant le leadership et en attirant des joueurs de plusieurs secteurs. Il travaille collectivement à travers les ministères et avec d’autres intervenants sur les leviers fédéraux de législation, de réglementation et de taxation et avec les provinces et territoires afin d’évaluer les lacunes et d’appuyer l’action sur la promotion de la saine alimentation, de l’activité physique et des poids santé.

La Stratégie pancanadienne en matière de modes de vie sains (SPCMVS) est un exemple clé du leadership et de la fonction de coordination du gouvernement du Canada. L’Agence de santé

publique du Canada, en partenariat avec Santé Canada, les provinces et les territoires, s’est engagée avec les secteurs privés, non gouvernementaux et universitaires dans le développement de la stratégie, qui a été approuvée en octobre 2005 par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Le SPCMVS fournit à de multiples joueurs un groupe de discussion permettant de collaborer pour s’attaquer à des facteurs de risque communs, en mettant l’accent sur l’activité physique, la saine alimentation et leur relation avec les poids santé. Grâce à ce groupe de discussion, les ministres FTP de la Santé et de la Promotion de la santé établissent des cibles pour l’activité physique, la saine alimentation et les poids santé. (La réponse à la recommandation 1 ci-dessous fournit plus d’information sur ces cibles.). La collaboration sur les politiques et les programmes d’activité physique se produit aussi grâce au Groupe de discussion FPT sur le sport, l’activité physique et les loisirs. Dans le même ordre d’idées, le Groupe FPT sur la nutrition fournit un mécanisme de collaboration sur les politiques et les programmes en alimentation saine.

Sous cette fonction, d’autres exemples d’initiatives incluent l’introduction du crédit d’impôt pour le conditionnement physique des enfants, les règlements sur l’étiquetage en nutrition et le Joint Consortium for School Health, une initiative FPT conçue pour compléter la Stratégie pancanadienne en matière de modes de vie sains et impliquant les ministres provinciaux et territoriaux de la Santé et de l’Éducation, avec l’ASPC.

ii) Développement, échange et diffusion des connaissances

Le gouvernement du Canada comprend la valeur liée au fait de développer la capacité de recherche et de favoriser l’échange des connaissances et la diffusion de l’information sur l’obésité juvénile, et continue d’être au premier rang à ce chapitre. Les décisions du gouvernement du Canada sur la façon de s’occuper de l’obésité juvénile sont guidées par une variété de sources d’information, dont les données de surveillance, les études scientifiques expérimentales et non expérimentales, l’opinion d’experts, l’analyse du risque épidémiologique et l’expérience tirée de pratiques cliniques.

Le gouvernement du Canada, sous cette fonction, entreprend une variété d’activités incluant, par exemple, la désignation de l’obésité et des poids santé comme centre d’attention stratégique de l’Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète de l’IRSC, avec une concentration particulière sur l’obésité juvénile. Une autre initiative importante est le Portail canadien des pratiques exemplaires, qui est un point d’accès centralisé pour l’échange de preuves de l’efficacité des pratiques exemplaires liées à la prévention des maladies chroniques et aux modes de vie. De plus, l’Agence de santé publique du Canada a établi six centres nationaux de collaboration pour se concentrer sur l’application des connaissances dans six domaines prioritaires de santé publique, y compris les déterminants de la santé, les politiques publiques et la santé des Autochtones.

iii) Surveillance

La surveillance est très importante au succès de toute approche de prévention et de contrôle de l’obésité, parce qu’elle aide les décideurs à comprendre la santé de la population et à mesurer l’évolution vers l’atteinte des objectifs de la politique. La surveillance de l’obésité juvénile dans la population – combien d’enfants ont un excès de poids ou sont obèses, leurs niveaux d’activité physique, leurs habitudes alimentaires, leurs attitudes face au poids et les connaissances des parents sur la saine alimentation – ajoute de l’information valable pour la planification et l’évaluation, ainsi que pour l’établissement de cibles et le suivi des changements avec le temps.

Le gouvernement du Canada a dirigé ou a participé à plusieurs initiatives importantes de surveillance, incluant, comme il est décrit dans la section A, l’ESCC (volet sur la nutrition),l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé et l’Enquête sur les comportements liés à la santé des enfants d’âge scolaire. Le programme Étude sur l’activité physique des jeunes au Canada (ÉAPJ),  un partenariat entre l’ASPC, les provinces et les territoires et l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie, est la première étude représentative canadienne à grande échelle qui mesure l’activité physique chez les enfants et les jeunes. On explore aussi de nouvelles sources de données, comme les unités de santé publique et les bureaux de médecins de famille. De plus, le gouvernement du Canada. participe au Réseau de surveillance et d’information en santé publique, un des groupes d’experts du Réseau de santé publique. Les activités de surveillance sont décrites plus à fond dans la réponse à la recommandation 1.

iv) Élaboration de programmes communautaires et mise en valeur du potentiel de la collectivité

Tout indique que les interventions communautaires intégrées qui combinent une gamme d’approches d’une durée suffisante sont plus fructueuses que les intitiatives indépendantes, non reliées. L’intégration offre la possibilité d’être une stratégie de prévention plus efficace et de se concentrer sur des ressources de prévention limitées.

Le portefeuille de la Santé finance un certain nombre de programmes communautaires afin de s’assurer que les enfants débutent dans la vie en santé. Le Programme de santé maternelle et infantile propose des visites à domicile aux familles des Premières nations vivant sur une réserve au cours de la grossesse, à l’âge du nourrisson et pendant la petite enfance. Les visites à domicile permettent d’offrir du soutient, de l’information et des liens vers d’autres services.  Le Programme d’aide préscolaire aux Autochtones (PAPA) encourage la santé et le bien-être des enfants grâce à un programme global qui inclut des composantes sur la promotion de la santé, la nutrition, l’implication des parents, la culture et la langue autochtones, le soutien social et l’éducation. On y trouve deux composantes : PAPA Collectivités urbaines et nordiques, qui ciblent les enfants des Premières nations, des Inuits et des Métis, de 0 à 6 ans, et leur famille vivant dans les centres urbains et dans les collectivités du Nord, et le PAPA dans les réserves, qui cible les enfants des Premières nations vivant dans les réserves. Le Programme d’action communautaire pour les enfants (PACE) fournit le financement aux organisations qui travaillent avec des enfants de 0 à 6 ans qui risquent d’avoir des problèmes sociaux, émotionnels, de santé, de développement et d’apprentissage et leur famille. Le Programme canadien de nutrition prénatale (PCNP) cherche à améliorer la santé du bébé et de la mère en appuyant des activités liées à l’alimentation maternelle, ainsi qu’au soutien et à l’éducation à l’allaitement naturel, et en donnant des conseils sur les questions de santé et de mode de vie. Le gain de poids santé pendant la grossesse et l’allaitement naturel est reconnu pour protéger contre l’obésité de la mère et celle de l’enfant plus tard dans la vie. Le PCNP comporte deux composantes : une pour servir les femmes des Premières nations vivant dans les réserves et les femmes inuites vivant dans les collectivités inuites, et une pour servir les femmes enceintes à risque élevé, y compris les femmes autochtones qui vivent hors des réserves ou en milieu urbain. L’Initiative sur le diabète chez les Autochtones finance des projets de prévention de l’obésité pour les enfants, notamment l’élaboration de politiques sur les écoles en santé qui mettent l’accent sur les collations santé et des camps pour enfants, qui se concentrent sur la prévention de l’obésité grâce à la promotion de modes de vie sains. Plusieurs projets de prévention du diabète ciblent les jeunes, et l’on a fourni du financement pour la recherche sur des interventions en modes de vie sains qui rejoignent précisément les enfants. Tous ces programmes visent à réduire les inégalités en santé en s’attaquant aux déterminants de la santé.

L’initiative en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques appuie d’autres programmes communautaires. Le Fonds pour des modes de vie sains viendra en aide aux organisations à l’échelon national, par le truchement du Programme de contribution sur l’activité physique et de la saine alimentation, et dans les régions grâce à des ententes avec les provinces et les territoires. Le volet régional du Fonds sera administré en collaboration avec les partenaires provinciaux et territoriaux, qui établiront conjointement les priorités et cofinanceront les organisations. La Stratégie canadienne renouvelée sur le diabète cible les populations qui courent un risque élevé de contracter le diabète et cherche à prévenir les complications chez les personnes atteintes du diabète. La stratégie s’attaque à l’obésité en tant que facteur de risque de diabète en encourageant les personnes à risque à avoir un régime alimentaire sain et équilibré et à être actives physiquement.

v) Information publique

Bien qu’il soit nécessaire d’encourager et d’appuyer les changements environnementaux qui augmentent les occasions de faire des choix sains, on doit aussi donner aux individus de l’information utile, opportune et fiable sur la façon de faire ces choix. L’expertise du portefeuille de la Santé dans le développement de campagnes de marketing s’applique maintenant à plusieurs initiatives d’information publique qui ciblent les enfants et les jeunes, les parents et d’autres intermédiaires, avec des messages portant sur la saine alimentation et l’activité physique. Les activités continues du gouvernement du Canada qui fournissent aussi de l’information publique particulière à la saine alimentation et à l’activité physique comprennent le Guide alimentaire révisé, les Guides d’activité physique canadiens pour les enfants et les jeunes et la campagne de promotion du crédit d’impôt pour le conditionnement physique des enfants, qui comprend un site Web encourageant l’activité physique et la saine alimentation.

vi)Contrôle et évaluation

En réalisant des activités de contrôle et d’évaluation sur les programmes et les politiques reliés à l’obésité tels que le crédit d’impôt pour le conditionnement physique des enfants et l’initiative en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques, le gouvernement du Canada peut renforcer la conception et la prestation des programmes qui s’attaquent à l’obésité juvénile. Le contrôle et l’évaluation se concentrent sur la pertinence et l’impact des activités et sur le fait de savoir si des programmes complémentaires s’avèrent nécessaires. Ces activités seront bâties sur les activités actuelles et sur les résultats des évaluations précédentes (comme la récente évaluation de la Stratégie canadienne sur le diabète), ainsi que sur les leçons apprises sur le processus d’évaluation lui-même.

Le gouvernement du Canada a aussi un rôle important à jouer dans l’analyse des innovations, ainsi que dans la traduction et la diffusion de ces connaissances. L’Agence de santé publique du Canada, par exemple, agissant comme un centre de collaboration nationale sur les politiques relatives aux maladies non transmissibles de l’Organisation mondiale de la santé, a créé un partenariat avec l’Organisation panaméricaine de la santé afin d’établir un observatoire des politiques relatives aux maladies non transmissibles. L’observatoire encouragera l’analyse systématique de l’information sur des politiques clés, y compris leurs processus de formulation du contexte et leur mise en œuvre, de tout facteur atténuant et contraignant, ainsi que de l’impact réel et potentiel de telles politiques.

La section suivante présente la réponse du gouvernement du Canada aux recommandations du Comité, y compris les détails des initiatives qui s’adressent à chaque recommandation.

Réponses détaillées aux recommandations

Recommandation 1 - Le gouvernement fédéral:
  • établit des cibles afin d’atteindre des poids santé chez les enfants grâce à l’activité physique et à des choix d’aliments sains, notamment :
  • un arrêt de la hausse de l’obésité juvénile d’ici 2010,
  • une réduction du taux d’obésité juvénile de 8 % à au moins 6 % d’ici 2020;
Réponse

Le gouvernement du Canada considère l’établissement de cibles comme un facteur important dans les efforts pour s’attaquer à l’excès de poids chez les enfants. Jusqu’à tout récemment, il y avait un manque de données reliées à la saine alimentation, à l’activité physique et aux poids santé, surtout chez les enfants, de sorte qu’il n’a pas été possible de déterminer des cibles significatives pour les enfants. Cependant, de récents efforts du gouvernement fédéral ont appuyé le développement d’outils et d’indicateurs de surveillance qui pourraient servir de base à l’établissement de cibles. Le gouvernement du Canada devra créer des partenariats avec d’autres gouvernements et organisations engagés dans la promotion de poids santé avant d’établir des cibles précises parce que celles-ci auront des répercussions sur leur travail et leur responsabilité.

Bien qu’on n’ait pas encore déterminé les cibles pour les enfants, le gouvernement du Canada a participé à plusieurs exercices d’établissement de cibles pour les adultes. En 2003, par exemple,, en partenariat avec les ministères provinciaux et territoriaux responsables du sport, de l’activité physique et des loisirs, il a fixé comme cible d’accroître l’activité physique chez les adultes de 10 % dans chaque province et territoire d’ici 2010. L’évolution vers cette cible est mesurée par le Programme FPT de données repères sur l’activité physique et le sport et de contrôle entrepris par l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie (ICRCPMV). Les outils de données utilisés dans ce programme sont mis en corrélation avec les données semestrielles de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC). De plus, en 2005, les ministres FPT de la Santé ont fixé, grâce à la Stratégie pancanadienne en matière de modes de vie sains, des cibles afin d’augmenter de 20  % la proportion d’adultes qui sont physiquement actifs (c.-à-d. qui rapportent qu’ils font au moins 30 minutes d’activité physique quotidienne), qui font des choix d’aliments sains (p. ex. qui rapportent qu’ils mangent des fruits et des légumes au moins cinq fois par jour) et qui sont à un poids santé ou « normal » (c.-à-d. qui ont un indice de masse corporelle entre 18,5 et 24,9). En commençant en 2007, l’évolution vers ces cibles sera compilée grâce à des rapports annuels au Conseil du Réseau de santé publique. Le premier rapport annuel se concentrera sur la présentation du travail afin d’établir des données de base qui permettront de contrôler l’évolution vers l’atteinte de ces cibles.

Surveillance et contrôle des enfants et des jeunes

Activité physique : Dans le but de s’attaquer au manque de données sur l’activité physique des enfants et des jeunes canadiens, les ministres FPT responsables du sport, de l’activité physique et des loisirs ont retenu, en 2005, les services de l’ICRCPMV pour développer et mettre en œuvre l’Étude sur l’activité physique des jeunes au Canada (ÉAPJC) – la première étude représentative à l’échelle nationale, qui s’est servie de pédomètres pour mesurer de façon objective l’activité physique chez les enfants et les jeunes de 5 à 19 ans. La première ronde de collecte de données de l’ÉAPJC (2005-2006) indique que seulement 9 % des enfants et des jeunes canadiens satisfont à l’idée directrice recommandée dans les Guides d’activité physique canadiens pour les enfants et les jeunes.

Saine alimentation : Le Groupe FPT sur la nutrition a accepté que l’on fixe une cible à l’échelon national, mais que les précisions relatives aux cibles (c.-à-d. la quantité de changement) soient déterminées par les autorités régionales en matière de santé. L’établissement d’une cible pour la saine alimentation se complique par le défi de déterminer les indicateurs appropriés. Jusqu’à présent, on a utilisé, comme indicateur de nutrition, la fréquence de consommation de fruits et de légumes. L’ESCC (volet sur la nutrition) indique qu’entre 55 % et 83 % des enfants et des jeunes âgés de 2 à 18 ans ne consomment pas le nombre de portions de légumes et de fruits propre à leur groupe d’âge et à leur sexe que recommande le Guide alimentaire. L’ESCC (volet sur la nutrition) fournit aussi des données nationales et provinciales sur la consommation d’aliments et des estimations de l’ingestion absolue pour la première fois en 35 ans. On a entamé des discussions afin de répéter l’ESCC (volet sur la nutrition) en 2012; c’est une occasion de développer des indicateurs qui reflètent mieux la complexité de la saine alimentation.

Poids santé : L’ESCC (volet sur la nutrition) a mesuré la taille et le poids d’un échantillon représentatif d’enfants de jeunes de 2 à 17 ans. Dix-huit pour cent (18 %) des enfants de ce groupe d’âge avaient un surplus de poids et un autre 8 % étaient obèses – une prévalence combinée de 26 %. Bien qu’il s’agisse d’une enquête unique, comme nous l’avons indiqué ci-dessus, des discussions sont en cours afin de la répéter en 2012. La répétition de l’étude serait particulièrement importante pour évaluer l’évolution en ce qui a trait à l’obésité juvénile, puisque les cycles réguliers de l’ESCC n’incluent pas les enfants de moins de 12 ans.

  • met en œuvre, en collaboration avec les Premières nations et les Inuits, des mesures immédiates afin d’enrayer l’obésité chez les enfants des Premières nations et des Inuits;
Réponse

Santé Canada prend un rôle actif dans la prévention de l’obésité chez les enfants des Premières nations et des Inuits, reconnaissant le besoin d’une approche tenant compte des facteurs de risque sous-jacents, ce qui inclut des stratégies appropriées à la culture afin d’encourager des choix sains tournant autour de l’activité physique et de l’alimentation, et des politiques de soutien qui résultent en des aliments sains disponibles à un coût raisonnable, en plus de programmes et de services qui portent sur les déterminants sociaux de la santé.

Santé Canada appuie une gamme de services communautaires en promotion et en protection de la santé dans les réserves et collectivités inuites, ainsi que des soins de santé primaires dans les collectivités éloignées et isolées des Premières nations. Ces programmes et services, dont certains sont décrits ci-dessous, sont offerts aux échelons national, régional et communautaire et sont administrés en collaboration avec les Premières nations et les Inuits.

L’Initiative sur le diabète chez les Autochtones finance des projets de prévention de l’obésité pour les enfants, notamment l’élaboration de politiques sur les écoles en santé qui mettent l’accent sur les collations santé et les camps pour enfants qui se concentrent sur la prévention de l’obésité grâce à la promotion de modes de vie sains. Le programme aborde aussi la prévention du diabète pendant la grossesse, ce qui abaisse le risque d’obésité des bébés plus tard dans la vie.

Le Programme d’aide préscolaire aux Autochtones (PAPA), qui a deux composantes (les Autochtones des réserves et les Autochtones vivant en milieu urbain et dans les grandes collectivités du Nord), cible les enfants de 0 à 6 ans. PAPA a pour but d’appuyer les stratégies de développement précoce de l’enfant pour lui assurer une croissance et un développement maximaux. Comme il est décrit dans la section B, ce programme est conçu pour promouvoir la santé et le bien-être des enfants grâce à un programme global qui inclut des composantes sur la promotion de la santé, la nutrition, l’implication des parents, la culture et la langue, le soutien social et l’éducation.

Le Programme canadien de nutrition prénatale et le nouveau Programme de soins de santé maternelle et infantile contribuent à la prévention de l’obésité juvénile dans les collectivités des Premières nations et des Inuits en fournissant aux parents de l’information, des ressources et le soutien dont ils ont besoin pour prendre soin de leurs enfants et d’eux-mêmes. Ces programmes encouragent aussi le gain de poids santé pendant la grossesse, ce qui peut aider à réduire l’obésité juvénile.

Un certain nombre d’activités pour améliorer la sécurité alimentaire (la disponibilité, la qualité, le coût, l’accessibilité à des aliments du commerce et à des aliments traditionnels sains) ont lieu dans les collectivités des Premières nations et des Inuits grâce aux programmes mentionnés ci-dessus. Un cadre de mise en œuvre d’interventions efficaces en sécurité alimentaire est aussi développé en partenariat avec l’Assemblée des Premières nations et l’Inuit Tapiriit Kanatami. Un partenariat avec trois détaillants importants du Nord, connu sous le titre Interventions en nutrition fondées sur le détail, prévoit accroître la disponibilité et la consommation d’aliments sains achetés dans les magasins des collectivités des Premières nations et des Inuits du Nord, ainsi que leur accessibilité. Ce projet conjoint se concentrera sur l’amélioration des conditions d’exploitation dans les magasins et sur la prestation d’information ou d’éducation en magasin.

De plus, le Guide alimentaire canadien a récemment été adapté, pour la première fois au niveau national, aux besoins et aux considérations des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Cette ressource reconnaît l’importance des aliments traditionnels et des aliments du commerce, et peut servir à éduquer, à établir des politiques et à servir de guide pour assurer une nutrition adéquate et diminuer le risque de poids malsains et de maladies liées au régime alimentaire.

  • fait rapport annuellement au Parlement sur les efforts généraux visant à atteindre des poids santé chez les enfants, et sur les résultats atteints.
Réponse

Le gouvernement du Canada reconnaît que la démonstration de l’efficacité du programme est essentielle à l’amélioration du progrès. La mise en œuvre, en 2005, de la Politique sur la Structure de gestion des ressources et des résultats mènera au développement d’une approche commune, à l’échelle du gouvernement, de la collecte, de la gestion et de la communication des renseignements sur le rendement financier et non financier des ministères fédéraux. Ce mécanisme fournit le fondement des bulletins parlementaires sur les plans et les priorités et des rapports ministériels sur le rendement. Grâce à ces mécanismes de communication existants, le Parlement aura les moyens de réviser les résultats des politiques et des programmes du gouvernement du Canada relatifs à la promotion de l’activité physique, de la saine alimentation et des poids santé. Le travail sur le développement d’indicateurs et de cibles qui permettent de contrôler le progrès et d’évaluer les programmes et les politiques sera important dans l’atteinte de ce but.

Mettre en œuvre une campagne globale de sensibilisation du public
Recommandation 2 -- Le gouvernement fédéral:
  • établit une campagne globale de sensibilisation du public sur les poids santé chez les enfants;
  • encourage l’activité physique de qualité et les choix d’aliments sains comme les éléments clés de la campagne;
  • se sert de tous les médias disponibles dans toutes les régions du pays;
  • développe et diffuse des outils d’éducation clairs, faciles à utiliser, multilingues, de cultures diverses pour les parents, les enfants, les enseignants, les professionnels de la santé, les planificateurs communautaires, etc.;
  • collabore avec les partenaires provinciaux et territoriaux, les organisations autochtones nationales et d’autres intervenants, au besoin.
Réponse

Le gouvernement du Canada convient que les campagnes de sensibilisation du public et d’éducation sont importantes. On doit, cependant, les considérer comme une stratégie parmi un mélange de stratégies intégrées nécessaires pour effectuer un changement au niveau d’une population. Reconnaissant qu’un certain nombre d’études ont démontré de faibles niveaux d’alphabétisation en matière de santé, le gouvernement du Canada appuie un certain nombre d’initiatives importantes d’information publique qui encouragent l’activité physique et la saine alimentation. Ces initiatives utilisent diverses formes de médias, comportant souvent une composante autochtone, et sont développées avec plusieurs partenaires, englobant les provinces et les territoires de même que les organisations autochtones. Certaines de ces initiatives sont décrites ci-dessous.

Campagnes de sensibilisation du public

Le gouvernement du Canada a annoncé le financement de ParticipACTION afin d’organiser une nouvelle campagne en février 2007. La campagne vise à encourager les Canadiens et les Canadiennes à améliorer leur santé et leur qualité de vie grâce à l’activité physique et à la pratique des sports. ParticipACTION travaille en partenariat avec les médias, le monde des affaires, du travail et de l’éducation, les organisations bénévoles et les groupes d’activité physique et de sport, et appuiera les efforts des gouvernements national, provinciaux et territoriaux dans la poursuite de la lancée vers un Canada plus actif et plus en santé.

Au cours de l’exercice 2007-2008, une Campagne de marketing social sera lancée en vue de promouvoir les outils existants et les nouveaux outils en matière d’activité physique et de saine alimentation, notamment les guides d’activité physique canadiens, le Guide alimentaire canadien et les ressources sur le Web. La campagne ciblera probablement certains segments de la population, grâce à l’action sociale, aux partenariats et à l’information sur le Web, pour compléter la vaste portée et le message plus général de ParticipACTION.

En février et en mars 2007, le gouvernement du Canada a mené une campagne de publicité afin de promouvoir le crédit d’impôt relatif au conditionnement physique des enfants. La campagne avait pour but d’encourager les parents à inciter leurs enfants à se livrer à de l’activité physique et à un sport.

Le gouvernement du Canada a récemment lancé une campagne nationale pour une grossesse en santé, incluant des composantes pour les femmes des Premières nations dans les réserves et pour les femmes inuites vivant dans les collectivités inuites. La campagne comprend des messages clés sur la saine alimentation, l’activité physique et la santé bucco-dentaire, ainsi que des conseils pour éviter l’alcool, les drogues et le tabac.

Guides alimentaire et d’activité physique

Ces guides sont d’importants outils d’éducation et de politiques, qui défendent les politiques et les normes en matière de santé, ainsi que les programmes d’information à travers le pays. Ce sont deux des documents du gouvernement du Canada les plus en demande.

Le gouvernement du Canada, grâce à une publicité télévisuelle, sensibilise la population et l’encourage à utiliser Bien manger avec le Guide alimentaire canadien, la nouvelle version lancée en février 2007. Depuis son lancement, près de sept millions d’exemplaires du Guide ont été distribués. Pour répondre au défi de prévenir l’obésité, le Guide alimentaire canadien a adapté les directives aux quantités d’aliments; il fournit aussi des détails sur les types d’aliments à consommer et sur ceux dont il faut limiter la consommation, et inclut l’activité physique quotidienne dans le cadre des directives. Le nouveau Guide alimentaire reconnaît la diversité culturelle qui se développe au Canada en comprenant une gamme d’aliments de cuisines ethniques différentes. Il sera bientôt possible d’imprimer l’outil Web « Mon guide alimentaire » (www.myfoodguide.ca) dans un certain nombre de langues différentes. Comme il est mentionné précédemment dans la réponse, le gouvernement du Canada a aussi élaboré un guide alimentaire complémentaire adapté aux Premières nations, aux Inuits et aux Métis.

Les Guides d’activité physique canadiens pour les enfants et les jeunes et le matériel de soutien (incluant le matériel pour les parents et les enseignants) fournissent des conseils sur la quantité d’activités nécessaires pour tirer des avantages optimaux en matière de santé et sur la façon de commencer ou d’accroître l’activité physique. Santé Canada travaille sur une version adaptée du Guide d’activité physique pour les Premières nations, les Inuits et les Métis, ainsi que sur un plan de marketing pour appuyer la promotion, la diffusion et l’utilisation efficace de ce guide.

Ressources sur le Web

Le Réseau canadien de la santé (RCS) (www.canadian-health-network.ca) regroupe plus de 300 ressources sur la saine alimentation et plus de 200 ressources sur la vie active et l’activité physique pour les enfants, les jeunes et leurs parents. Les ressources comprennent une foire aux questions, des articles et des outils pratiques comme des jeux et des jeux-questionnaires. Les ressources, qui sont fournies en collaboration avec un réseau de plus de 1 600 partenaires du secteur des organismes à but non lucratif, ont fait l’objet d’un contrôle de la qualité et sont actuelles. En 2006, le RCS a reçu 2,5 millions de visiteurs uniques. Les ressources sur les enfants et la saine alimentation sont parmi les plus populaires. Dîners santé à emporter constitue un exemple de ressources interactives du RCS; il fournit des stratégies et des recettes que peuvent utiliser les enfants, les jeunes, les enseignants et les parents afin d’encourager la préparation de repas santé.

Le site Web healthycanadians.ca (www.healthycanadians.ca) fournit un portail d’information sur des questions de santé et de modes de vie, et comporte des liens menant vers plusieurs des initiatives décrites ci-dessus.

Initiatives communautaires

Les programmes communautaires du portefeuille de la santé fourmillent de ressources et d’activités d’éducation du public en vue d’aborder l’activité physique et les choix d’aliments sains pour une variété d’auditoires cibles, y compris les parents, les enfants et les professionnels de la santé. Ces ressources et ces activités sont créées en consultation avec des intervenants et sont appropriées sur le plan culturel. Elles sont distribuées à travers des programmes tels que le Programme canadien de nutrition prénatale, le Programme d’aide préscolaire aux Autochtones, l’Initiative sur le diabète chez les Autochtones et le Programme d’action communautaire pour les enfants. Ces programmes ciblent les enfants, les femmes et les familles qui courent un risque plus élevé d’avoir de mauvais résultats pour la santé. Chaque programme emploie une approche ciblée, qui se concentre sur des façons de réduire les inégalités en matière de santé. La nutrition et la saine alimentation sont des composantes particulièrement importantes du Programme d’aide préscolaire aux Autochtones et du Programme canadien de nutrition prénatale.

Été actif/Hiver actif (http://www.summeractive.org/fr). Ces initiatives sont menées en collaboration avec les provinces et les territoires, et font la promotion de l’activité physique, de la pratique des sports et des choix d’aliments sains. Pendant plusieurs semaines en été et en hiver, on encourage les Canadiens et les Canadiennes à s’inscrire aux activités communautaires partout au Canada. Font partie de ces initiatives les outils, les messages et les motivations axées sur divers groupes de population, comme les enfants, les jeunes, les aînés et les peuples autochtones. L’attention portée sur les peuples autochtones a été développée en collaboration avec l’Assemblée des Premières nations et l’Inuit Tapiriit Kanatami.

Le gouvernement du Canada a récemment octroyé des fonds pour que la Corporation du Musée des sciences et de la technologie du Canada organise l’exposition itinérante « La santé à petites bouchées ». L’exposition comprend un programme éducatif pour les enfants d’âge scolaire et un site Web interactif. L’exposition interactive du Musée, lancée le 9 mars 2007, donne de l’information sur la relation entre les aliments et la santé. On y explique le nouveau Guide alimentaire et l’impact des substances nutritives et des autres constituants alimentaires sur la santé, et l’on y présente une démonstration pratique de l’équilibre entre les calories dans les aliments et la dépense énergétique.

Implanter l’étiquetage obligatoire sur le devant du paquet
Recommandation 3 -- Le gouvernement fédéral:
  • met en œuvre une exigence d’étiquetage obligatoire, standardisé, simple sur le devant du paquet des aliments préemballés afin que l’on puisse en connaître facilement la valeur nutritive;
  • applique une approche par phases qui commence avec les aliments recommandés principalement aux enfants;
  • fait la promotion de la nouvelle exigence d’étiquetage auprès des parents grâce à une campagne médiatique dynamique.
Réponse

Le gouvernement du Canada reconnaît l’importance de fournir de l’information sur la nutrition afin d’aider les Canadiens et les Canadiennes à faire des choix d’aliments sains. Comme il en est d’autres activités sur le développement de politiques, il serait nécessaire de réviser ce qui se fait actuellement et de consulter des intervenants afin de s’informer sur toute nouvelle politique possible d’étiquetage. Cette mesure assurerait que la politique satisfait les importants objectifs de santé, qu’elle permet aux consommateurs d’obtenir des renseignements utiles et que l’industrie pourra l’appliquer.

Les règlements actuels sur l’étiquetage nutritionnel, entrés en vigueur au Canada en décembre 2005, sont conformes à la Stratégie mondiale sur l’alimentation, l’activité physique et la santé de l’Organisation mondiale de la Santé, qui faisait ressortir l’étiquetage nutritionnel comme une activité clé pour les États membres. Ils exigent que les calories et la teneur en ce qui a trait aux 13 éléments nutritifs de base soient communiquées dans un format standard, connu comme le tableau de la valeur nutritive, sur la plupart des aliments préemballés. Les règlements contiennent aussi les définitions de 47 allégations de teneur en éléments nutritifs (p. ex. « sans grastrans », « source de fibre ») et les conditions d’utilisation de cinq allusions à la santé qui font ressortir la relation entre un aliment donné et la santé. Le tableau de valeur nutritive et plusieurs activités d’éducation du public connexes fournissent de l’information destinée à aider les consommateurs à faire des choix d’aliments sains et à réduire leur risque de développer des maladies chroniques.

Tel qu’il est indiqué dans le rapport du Comité permanent sur la santé, il y a eu une prolifération de pratiques d’étiquetage sur le devant du paquet qui se sont faits compétition; le manque d’uniformité des critères et du type d’information fournie par ces différentes pratiques peuvent susciter la confusion chez le consommateur.

La consultation publique de Santé Canada sur les allusions à la santé pour les aliments, qui sera lancée au cours de l’été 2007, tiendra compte de l’étiquetage sur le devant du paquet (incluant l’étiquetage nutritionnel simplifié et les logos sur la saine alimentation), ainsi que des critères nutritionnels appropriés pour les aliments qui présentent des allusions à la santé. Les réactions des intervenants et l’étude de la preuve formeront la base de futures consultations ciblées sur la question de l’étiquetage sur le devant du paquet.

La preuve tirée des études de l’impact sur le comportement du consommateur par suite des règlements actuels sur l’étiquetage nutritionnel et l’utilisation volontaire des allégations de teneur en éléments nutritifs permettront de décider s’il faut adopter l’étiquetage nutritionnel obligatoire, standardisé, simplifié, sur le devant du paquet.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) est responsable de l’application des règlements sur l’étiquetage nutritionnel obligatoire, les allégations de teneur en éléments nutritifs et les allégations santé liées au régime alimentaire sur les étiquettes des produits alimentaires et les publicités sur les aliments. Dans le cadre de sa stratégie de conformité de gestion du risque, l’ACIA a accordé sa priorité aux marchandises qui tendent à avoir des taux élevés de gras saturé, de gras trans, de sodium et de sucres ajoutés (comme les ingrédients de boulangerie, les grignotines, les jus et les boissons, ainsi que les confiseries), dont plusieurs ont traditionnellement pour clientèle les enfants. Dans le but d’encourager la conformité, l’ACIA fournit de nombreux outils pour aider l’industrie à mettre en œuvre les exigences d’étiquetage nutritionnel, notamment le Guide d’étiquetage et de publicité sur les aliments mis à jour,la Trousse de l’étiquetage nutritionnel, le Test de conformité de l’ACIAet plusieurs brochures d’information.

Limiter les gras trans
Recommandation 4 -- Le gouvernement fédéral:
  • établit, pour 2008, des règlements qui limitent la teneur en gras trans dans les aliments, tel que le recommande le Groupe de travail sur les gras trans, tout en n’augmentant pas la teneur en gras santé.
Réponse

Tous les ministères gouvernementaux préoccupés par cette question reconnaissent que les gras trans dans les aliments sont une préoccupation pour les Canadiens et les Canadiennes. Comme il est décrit dans le rapport du Comité, un groupe de travail composé de plusieurs intervenants a publié, en juin 2006, un rapport recommandant une approche réglementée visant à limiter les gras trans dans les aliments canadiens. Santé Canada, en consultation avec d’autres ministères gouvernementaux et des agences, est à réviser les recommandations du Groupe de travail.

Comme l’industrie continue à démontrer qu’il fait des progrès dans la réduction des gras trans dans les vivres, Santé Canada a l’intention d’encourager l’industrie à réduire davantage de façon volontaire le niveau de gras trans dans les produits alimentaires aux niveaux que recommande le Groupe de travail sur les gras trans. Si les études de surveillance de longue durée ne démontrent pas un progrès continu, Santé Canada obtiendrait l’autorisation de réglementer les niveaux de gras trans dans les aliments.

Le Canada a été le premier pays à introduire une étiquette nutritionnelle obligatoire qui comprenait le gras trans sur les étiquettes des aliments préemballés. On a prévu que la provision d’information nutritionnelle accompagnée de l’éducation du consommateur amènerait les consommateurs à faire des choix d’aliments visant à réduire leur ingestion de gras trans. On y prévoyait aussi que l’exigence de déclarer la teneur en gras transagirait comme une motivation pour que l’industrie alimentaire réduise la teneur en gras trans des aliments. En fait, depuis le milieu des années 1990, l’ingestion de gras trans des Canadiens et des Canadiennes est passée d’une moyenne de 8,3 grammes à 5 grammes par personne par jour en 2005 – un niveau encore plus élevé que les recommandations actuelles de l’Organisation mondiale de la Santé et de l’American Heart Association(qui sont de 2 à 2,7 grammes).

Les activités d’inspection de l’Agence canadienne d’inspection des aliments incluront le secteur des matières grasses afin de s’assurer que les gras transsont inscrits sur la liste correctement sur les étiquettes. Les activités d’inspection et d’application de la loi se concentreront sur les aliments distribués à tous les niveaux de commerce, y compris les fabricants, les importateurs, les détaillants, les services et les institutions alimentaires. D’autres secteurs traditionnellement élevés en gras trans et en gras saturés et qui visent les enfants, comme les secteurs des aliments de boulangerie, des céréales, des grignotines et des confiseries, font aussi partie des activités d’inspection actuelles.

Collect Data for Targets
Recommandation 5 -- Le gouvernement fédéral :
  • recueille, sur une base régulière et continue, des données sur les poids santé pour les enfants;
  • rend les données disponibles sur les niveaux d’activité physique et les choix d’aliments;
  • fournit des données provenant d’une variété de mesures biométriques, incluant l’indice de masse corporelle, le rapport taille/hanche et la circonférence abdominale;
  • inclut des données sur divers groupes ethnoculturels et socioéconomiques, particulièrement sur les Inuits;
  • collabore avec les partenaires provinciaux et territoriaux, les organisations nationales autochtones et d’autres intervenants, s’il est approprié de le faire.
Réponse

Le gouvernement du Canada reconnaît la nécessité d’avoir un système de surveillance national continu qui comprend les aliments, la nutrition, l’activité physique et les facteurs connexes. La surveillance est un outil clé de connaissances et de gestion pour les décideurs afin de comprendre la santé de la population et de mesurer l’évolution qui touche les résultats pour la santé.

Plusieurs ministères et agences jouent un rôle de surveillance. L’Agence de santé publique du Canada réalise certaines activités de surveillance relatives aux maladies, aux blessures et aux autres risques de maladies évitables et leurs déterminants, tandis que Santé Canada assume un rôle de premier plan dans la surveillance des aliments et de la nutrition. L’Institut de recherche en santé du Canada octroie des fonds à plusieurs chercheurs pour l’analyse de données engendrées par de nombreux efforts de surveillance.

La pleine compréhension de la complexité de l’obésité juvénile requiert des données sur une multitude d’éléments, comme les mesures biométriques, les choix d’aliments, les niveaux d’activité physique et la situation socioéconomique. Les sources de données sur les enfants sont limitées; certaines sources courantes sont décrites ci-dessous.

Une de celles-ci est l’Enquête sur les comportements liés à la santé chez les enfants d’âge scolaire (CSEAS), une initiative conjointe avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui recueille tous les quatre ans des données auprès d’élèves de 6e, de 8e et de 10e année sur leurs comportements liés à la santé, dont l’activité physique, les habitudes alimentaires et l’image corporelle. Cette initiative fournit des estimations à l’échelle nationale des indicateurs de santé et permet de faire des comparaisons avec les 40 autres pays participants.

Tel qu’il est décrit précédemment, l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) (volet sur la nutrition) repose sur les apprentissages effectués au cours des enquêtes précédentes sur la consommation d’aliments afin de mieux comprendre l’ingestion des aliments et des éléments nutritifs, la salubrité des aliments, l’état nutritionnel et les résultats pour la santé liés à la nutrition. L’enquête, menée en 2004, constitue une source d’information particulièrement importante sur la prévalence des poids nuisibles à la santé chez les enfants canadiens, y compris des données particulières aux enfants autochtones vivant dans les réserves. Le portefeuille de la Santé collabore maintenant à l’analyse des données de l’ESCC afin de maximiser les connaissances tirées de cet effort.

L’Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS), en cours, prélèvera dans tout le pays un échantillon représentatif de 5 000 Canadiens et Canadiennes âgés de 6 à 79 ans, incluant un sous-échantillon de 2 000 enfants et jeunes de 6 à 19 ans. Cette enquête comporte une vaste gamme de mesures anthropométriques (p. ex. la taille et le poids mesurés, la circonférence de la taille, les replis cutanés), les mesures d’activité physique et de conditionnement physique et les marqueurs biologiques de l’état nutritionnel et de la maladie. Bien qu’il s’agisse encore d’une enquête unique, les ministères fédéraux déploient beaucoup d’effort afin qu’elle constitue, pour le Canada, un outil de surveillance continue à la fine pointe de la technologie.

Le Programme de données repères sur l’activité physique et le sport et de contrôle est un partenariat entre l’ASPC, Sport Canada et les ministères des gouvernements provinciaux et territoriaux responsables du sport, de l’activité physique et de la récréation. Les gouvernements ont chargé l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie de contrôler et de suivre les niveaux d’activité physique et de rapporter chaque année l’évolution vers la cible d’activité physique des FPT. Sous ce programme, l’ICRCPMV a aussi entrepris l’Étude sur l’activité physique des jeunes au Canada (ÉAPJC) (décrite en détail dans la recommandation 1) en vue de mesurer les niveaux d’activité physique des enfants et des jeunes.

Statistique Canada, Ressources humaines et Développement social Canada et les conseillers autochtones à travers le pays ont élaboré et mené l’Enquête sur les enfants autochtones (EEA) afin de recueillir de l’information sur le développement et le bien-être des enfants de moins de 6 ans des Premières nations, des Inuits et des Métis. La première collecte de données pour l’enquête de 18 000 enfants s’est déroulée entre octobre 2006 et mars 2007; les résultats sont attendus à l’automne de 2008. L’enquête a ciblé les enfants de moins de 6 ans des Premières nations (inscrits et non inscrits), des Inuits et des Métis vivant dans les dix provinces (hors réserve) et les enfants de moins de 6 ans des territoires. L’Enquête sur les peuples autochtones de 2006, financée par une coalition de ministères fédéraux, engendrera de la même façon des données utiles ayant trait aux résultats pour la santé et aux déterminants de santé socioéconomiques.

Santé Canada collabore avec l’Assemblée des Premières nations à l’Enquête régionale longitudinale sur la santé des Premières nations (ERS), qui comprend trois instruments d’enquête : les adultes (de 18 ans et plus), les adolescents (de 12 à 17 ans) et les enfants (de 0 à 11 ans). Les plus récentes données recueillies auprès de 22 602 répondants de 238 collectivités de partout au Canada (2002-2003) sont concentrées sur les déterminants de santé médicaux et non médicaux selon une perspective culturelle des Premières nations. L’ERS inclut de l’information sur le poids et la taille, les niveaux d’activité physique et les choix d’aliments chez les enfants des Premières nations vivant dans les réserves. Une étude pilote, qui comporte un échantillon de 200 enfants des Premières nations vivant dans les réserves, comprendra des données sur la circonférence de la taille, des mesures de la taille et du poids, et des mesures directes d’activité physique.

Afin d’améliorer davantage la disponibilité des données sur les enfants, l’Agence de santé publique du Canada entreprendra un certain nombre de nouvelles activités de surveillance. Dans le contexte du Réseau de santé publique, par exemple, un comité consultatif d’experts fournit la coordination et le leadership en matière de surveillance de la santé publique et de collecte, d’analyse et de diffusion de l’information. L’Agence travaille aussi avec des experts nationaux (y compris les gouvernements provinciaux et territoriaux) et des experts internationaux sur le développement d’un système de surveillance par sentinelle[3] afin de recueillir de l’information provenant d’un échantillon de praticiens généraux à travers le pays, qui inclurait les mesures physiques de tous leurs clients, dont les enfants. De plus, l’Agence a entrepris des initiatives pancanadiennes de collaboration sur la santé des populations vulnérables, notamment les immigrants, les résidants ruraux et les femmes, afin de cerner et d’étudier les disparités en matière de santé au Canada et d’explorer des voies d’action.Ces études comprennent l’information sur les enfants et les jeunes. Le travail se continue aussi sur le développement du logiciel de « cube de données » pour le Canada, qui captera une plus vaste gamme d’information statistique sommaire accessible au public par Internet.

Collaborer à l’échange de connaissances
Recommandation 6 -- Le gouvernement fédéral :
  • crée un mécanisme d’échange de connaissances sur les poids santé chez les enfants qui :
  • inclut une concentration sur l’activité physique et les choix de nourriture,
  • diffuse la recherche en cours et la recherche publiée, les résultats des évaluations, les pratiques exemplaires, les pratiques qui promettent, celles qui n’ont pas porté leur fruits, etc.,
  • recueille et rend l’information disponible en différentes langues, reflétant les multiples communautés démographiques ethnoculturelles, y compris les Premières nations, les Inuits et les Métis;
  • collabore avec les partenaires provinciaux et territoriaux, les organisations nationales autochtones et les autres intervenants selon le cas.
Réponse

En réponse à un intérêt croissant sur le sujet et la reconnaissance du rôle du fédéral dans le développement, la traduction et l’échange des connaissances de pointe, le gouvernement du Canada a identifié le besoin de mettre en place et de soutenir les mécanismes afin de permettre l’échange de connaissances par le truchement de la Stratégie pancanadienne en matière de modes de vie sains et l’initiative fédérale Modes de vie sains et maladies chroniques.

Le portefeuille de la Santé entreprend des activités d’échange de connaissances liées aux modes de vie et à la prévention des maladies chroniques. L’IRSC, par exemple, a le mandat d’appliquer les nouvelles connaissances afin de faciliter le développement de services et de produits de santé plus efficaces et un système canadien renforcé de soins de santé. L’IRSC-INMD a dirigé des ateliers, appuyé des séances de groupes de discussion, créé des partenariats et subventionné des équipes de recherche afin d’appliquer les connaissances et de faciliter l’action dans le domaine de l’obésité juvénile.

L’Agence de santé publique du Canada a dirigé le développement du Portail canadien des pratiques exemplaires (http://www.cbpp-pcpe.phac-aspc.gc.ca/index_f.cfm), dont l’objectif consiste à accroître la capacité des décideurs de définir et de mettre en place des interventions fondées sur l’expérience. Le portail représente un point d’accès centralisé permettant d’échanger sur les preuves de l’efficacité des pratiques exemplaires. On a désigné la nutrition, l’activité physique et l’obésité comme étant des domaines prioritaires pour le portail, qui comprend déjà les interventions des pratiques exemplaires et des revues systématiques tout particulièrement sur la question de la prévention de l’obésité juvénile. Il existe des plans pour faciliter davantage l’échange d’information au sein du secteur de la santé, ainsi que d’autres domaines de travail qui ont une incidence sur la santé, comme le transport, les conditions sociales et l’agriculture. Le développement des connaissances et les activités d’échange par l’entremise du Système canadien des pratiques exemplaires englobent aussi le Groupe de travail canadien sur l’hygiène préventive, dont la revitalisation est régulièrement appuyée par l’Agence de santé publique du Canada. Composé de cliniciens-spécialistes en méthodologie provenant des universités, le groupe de travail a pour rôle de réviser la recherche et de faire des recommandations qui aideront les professionnels en soins de santé primaires à choisir des tests efficaces et éprouvés, ainsi que des stratégies de counselling appropriées. La collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, les organisations professionnelles et internationales met en valeur la qualité de ce travail et aide à améliorer la prise en charge au sein des praticiens en soins de santé.

L’infobase de surveillance des maladies non transmissibles (MNT) (www.cvdinfobase.ca/surveillance) représente un outil d’échange de connaissances particulièrement important qui offre de l’information de surveillance conviviale accessible sur le Web, avec des données sur la mortalité, la morbidité et l’incidence, lorsqu’elles sont disponibles, sur la plupart des cancers, des maladies cardiovasculaires et respiratoires, selon la province, le territoire et l’unité de santé régionale. Les renseignements sur d’autres déterminants ainsi que des données démographiques et des données liées aux soins de santé sont également continuellement disponibles.

Le gouvernement du Canada appuie aussi l’Initiative sur la santé de la population canadienne, une partie de l’Institut canadien d’information sur la santé. L’ISPC dirige et synthétise les analyses de données sur les questions prioritaires de santé et diffuse ses résultats dans une série de rapports sur l’Amélioration de la santé des Canadiens. De récents rapports se sont concentrés sur la santé des jeunes Canadiens (2005), les poids santé (2006) et la santé dans les milieux urbains (2006).

Les Centres d’excellence pour le bien-être des enfants offrent une structure établie au sein de laquelle les connaissances en alimentation saine et sur l’activité physique peuvent être échangées et diffusées. Plusieurs centres s’impliquent dans des activités d’application des connaissances : le Centre pour enfants et adolescents ayant des besoins spéciaux possède un groupe de travail sur la nutrition, la santé et le développement; le Centre pour l’implication des adolescents a effectué un travail sur les images de corps en santé et le Centre pour le développement de la petite enfance a effectué un travail important sur la nutrition, et son encyclopédie comprend un chapitre sur la nutrition et la grossesse. Tous les centres travaillent sur les questions autochtones et, dans certains cas, publient les ressources en langues autochtones.

D’autres mécanismes sont en place pour développer, traduire et échanger des renseignements spécifiques sur la santé des enfants des Premières nations, des Inuits et des Métis. Santé Canada travaill, par exemple, avec les centres de l’Organisation nationale de santé autochtone des Premières nations, des Inuits et des Métis sur des activités telles que l’éducation publique, la promotion de la santé, la publication de rapports, la recherche et le développement des ressoutrces. L’Agence de santé publique du Canada appuie également le Centre national de collaboration pour la santé autochtone en tant que centre de référence national pour la synthèse et la traduction des connaissances reliées à cette question.

Augmenter la capacité de recherche multidimensionnelle
Recommandation 7-- Le gouvernement fédéral :
  • met en valeur le potentiel de recherche à travers un vaste échantillon de déterminants de santé liés aux poids santé chez les enfants;
  • assure une recherche centrée à la fois sur la qualité de l’activité physique et des choix en alimentation saine;
Réponse

Le gouvernement du Canada reconnaît le besoin de poursuivre la mise en valeur de la recherche à travers une vaste étendue de déterminants de la santé reliés aux poids santé chez les enfants. Il a démontré son engagement à agir ainsi par l’entremise du portefeuille de la Santé. Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), par l’entremise de l’Institut de nutrition, du métabolisme et du diabète (INMD), joue un rôle de leadership dans la recherche liée aux poids santé et à l’obésité. En 2002, à la suite d’un examen environnemental poussé et d’une consultation auprès d’intervenants, l’INMD a identifié «  l’obésité et le poids santé » comme son unique priorité stratégique pour le financement de la recherche. De plus, l’Agence de santé publique du Canada, qui a un rôle important à jouer dans le développement et l’échange des connaissances, a défini l’obésité comme une priorité de programmation et de politiques. Santé Canada effectue aussi de la recherche et investit dans ce domaine afin d’appuyer la prise de décision stratégique et fondée sur l’expérience dans la gestion du système d’alimentation canadien et la promotion de la nutrition, de la saine alimentation et de la salubrité des aliments au Canada.

Les études que subventionnent les IRSC font déjà appel au Comité de la santé pour effectuer de la recherche sur les déterminants de santé reliés à l’obésité juvénile, à l’activité physique et aux choix d’aliments sains. Le principal objectif de la priorité stratégique de l’INMD a été d’accroître la compréhension des mesures, des causes, de la prévention, du traitement et des conséquences de l’obésité. Cette concentration a résulté en une augmentation du financement de l’obésité estimée à six fois plus importante depuis l’an 2000, et la capacité des chercheurs dans le domaine de l’obésité et des poids santé a augmenté approximativement sept fois plus. Au total, l’IRSC a investi environ 63 M$ dans la recherche sur l’obésité (entre 2001 et 2006); de ce montant, on estime que 10 M$ a été consacré à l’obésité juvénile.

Le développement d’indicateurs validés à l’échelle nationale pour la santé des enfants et des jeunes constituera un outil de soutien dans la lutte contre l’obésité juvénile. L’Institut du développement et de la santé des enfants et des jeunes de l’ IRSC a lancé une initiative avec la Coalition nationale de la santé des enfants et des jeunes afin de développer ces indicateurs indispensables, fondés sur l’expérience. Une fois développés, ces indicateurs soutiendront une plus grande consistence dans la prestation des services de santé aux nouveaux-nés, aux enfants, aux jeunes et aux familles dant tout le Canada, contrôleront et amélioreront l’accès aux des soins et leur qualité au sein des organisations de soins de santé individuelle et des autorités régionales, informeront et aideront les législateurs et les décideurs lors de la prochaine planification de ressources en santé pour les nouveaux-nés, les enfants et les jeunes, et des exigences futures de financement.

Reconnaissant que les déterminants de recherche en soi ne peuvent pas procurer totalement lles preuvese nécessaires pour prévenir ou contrôler l’obésité juvénile, l’IRSC cherche à créer la base des preuves sur les interventions de manière à mieux comprendre ce qui fonctionne, pour qui et sous quelles conditions. L’initiative sur la recherche d’intervention lancée récemment, par exemple, appuiera les programmes de recherche et d’évaluation, les événements et les changements de politiques susceptibles d’influencer le mode de vie sain et la prévention des maladies chroniques. Les connaissances acquises en soutenant la recherche d’intervention et sur les déterminants aideront à s’assurer que les politiques et les pratiques mises en place pour s’attaquer à l’obésité juvénile reposent sur une compréhension plus complète de la question.

En raison de la prévalence croissante de l’obésité juvénile et de l’accroissement lié à l’apparition des maladies chroniques chez les enfants et les adolescents, il est nécessaire que les chercheurs évaluent des solutions pratiques plus efficaces sous tous les angles. L’étendue du problème de l’obésité juvénile a mené l’IRSC et l’INMD à collaborer avec les Instituts nationaux de santé américains au financement d’un réseau de chercheurs centrés sur le développement de modèles d’obésité juvénile afin d’aider à prédire l’impact de prévalence croissante et la rentabilité des solutions d’intervention. Au cours des trois prochaines années, l’INMD entend devenir encore plus stratégique dans le domaine de l’obésité et se concentrera sur les défis de création et de traduction de connaissances spécifiques axées sur des solutions pratiques plus efficaces.

L’Agence de santé publique du Canada joue également un rôle clé dans les études sur la population ciblée et la santé publique afin de soutenir le mode de vie sain et la prévention des maladies chroniques en augmentant les connaissances sur les facteurs de risque et les déterminants de santé. Par ses subventions, l’Agence continue de fournir du financement afin de mettre en valeur le potentiel des études sur le fardeau des maladies chroniques, les facteurs de risque et les déterminants, les interventions efficaces aux niveaux individuel et communautaire, y compris celles pour les populations vulnérables. L’Agence poursuit aussi activement des études sur l’évaluation du risque et la santé de la population sur l’obésité, l’activité physique et la nutrition qui sont centrées principalement sur leur risque associés aux maladies chroniques et sur les déterminants (personnels, sociaux et environnementaux) qui affectent la prévalence de l’obésité et l’activité physique.

D’autres efforts de recherche sont également entrepris par le gouvernement du Canada. Il appuie, par exemple, la Commission de l’Organisation mondiale de la Santé sur les déterminants sociaux de la santé, qui révisera les facteurs sous-jacents associés aux inégalités en santé et fera des recommandations sur la façon de les aborder au moyen de politiques et de pratiques. De plus, en 2006, l’Agence de santé publique du Canada annonçait le financement de six cCentres nationaux de collaboration pour la santé publique, incluant le Centre national de collaboration des déterminants de santé dont l’intérêt est mis sur la synthèse et le transfert des connaissances dans ce domaine.

  • englobe, mais ne limite pas les efforts de recherche aux ministères et aux agences fédéraux tels que  les Instituts canadiens de recherche en santé, le Conseil de recherche en sciences sociales et humaines, Statistique Canada, Santé Canada, l’Agence de santé publique du Canada, Affaires indiennes et du Nord Canada et ICIS.
Réponse

Le gouvernement du Canada reconnaît qu’il est important d’inclure les multiples ministères et agences dont les politiques et les programmes influencent l’obésité juvénile dans les efforts de recherche. De plus, il croit que d’autres partenaires, à l’intérieur et à l’extérieur du Canada, devraient s’impliquer dans les efforts de recherche.

La Loi sur l’IRSC demande que l’IRSC implique les individus et les organisations ayant des intérêts de recherche complémentaires, cherche les occasions et fournisse un appui aux scientifiques canadiens pour la collaboration et les partenariats internationaux, consulte, collabore et forme des partenariats avec les provinces, les individus et les organisations du Canada ou à l’extérieur du pays qui ont un intérêt pour les questions portant sur la santé ou la recherche en santé. Ainsi, les instituts développent des partenariats pertinents à leurs mandats avec les ministères fédéraux, les organismes de bienfaisance dans le domaine de la santé, les associations, l’industrie, les gouvernements provinciaux, les agences de recherche en santé et les organisations internationales. En fait, en 2005-2006, l’IRSC parvenait à créer des partenariats avec plus de 150 organisations différentes vouées à la recherche en santé et à l’amélioration de la santé des Canadiens,  ce qui s’est traduit par un financement additionnel de 107 M$ pour la recherche en santé.

Puisque le partenariat constitue une composante clé du mandat de l’IRSC, il continuera de faire partie de la recommandation du Comité sur la santé afin de s’assurer que les partenariats rejoignent une vaste gamme d’intervenants intéressés à la question des poids malsains chez les enfants. De plus, chaque institut est guidé par un conseil consultatif qui s’assure que la recherche subventionnée est stratégique, centrée et composée – éléments pour s’assurer que les résultats sont facilement traduits dans la pratique. L’INMD travaille également en étroite collaboration avec les intervenants sur les questions reliées à l’activité physique, à la nutrition et à l’obésité comme l’Initiative sur la santé de la population canadienne, à l’Institut canadien d’information sur la santé et plusieurs ministères fédéraux.

D’autres partenaires du portefeuille de la Santé s’impliquent aussi dans la recherche avec des organisations au sein du gouvernement et à l’extérieur de celui-ci. L’Agence de santé publique du Canada, par l’entremise de l’IRSC, appuie la Société canadienne de physiologie de l’exercice d’entreprendre et de publier une revue scientifique portant sur les lignes directrices et la mesure de l’activité physique au Canada. Ce projet aidera à cerner les lacunes et à établir les priorités pour la recherche, aidera à informer et à équiper les autres intervenants à développer de meilleures politiquesà et de meileurs programmes et messsages. Dans le même ordre d’idées, Santé Canada travaille avec le US Institute of Medicine afin de soutenir l’avancement de la reprise en sous-oeuvre scientifique (c.-à-d. les apports nutritionnels de référence) en vue d’élaborer un guide national en matière de diète.

Le portefeuille de la Santé est également impliqué dans des initiatives afin de souligner les besoins en matière de recherche dans le domaine de la nutrition. Santé Canada, par exemple, a appuyé et produit un supplément de revue portant sur les déterminants d’une saine alimentation qui résumait la documentation  existante, indiquait les lacunes dans les connaissances et présentait des recommandations pour la recherche afin d’améliorer la base factuelle. Le développement du supplément encourageait les approches novatrices du travail intersectoriel et avec d’autres disciplines afin de renforcer notre base de conaissances.

Santé Canada et l’IRSC travaillent en étroite collaboration avec Statistique Canada afin de mettre en valeur le potentiel et les occasions de recherche pour l’utilisation des données provenant de l’Enquête canadienne sur la santé communautaire (centrée sur la nutrition). L’IRSC subventionne, par exemple, une initiative afin de procurer des occasions améliorées d’analyse de spécialistes de données de l’ESCC, y compris l’analyse des inégalités sociales portant sur la nutrition chez les enfants, les déterminants d’insuffisance d’éléments nutritifs, la relation entre les modèles de diète et l’état de l’activité physique chez les immigrants canadiens, les éléments nutritifs et la quantité d’aliments ingérée des enfants canadiens en relation avec les maladies chroniques, la prévalence et les corrélations de l’insécurité alimentaire chez les peuples autochtones vivant à l’extérieur des réserves. L’IRSC collabore également avec Santé Canada à une formation continue et au développement de ressources pour la communauté de recherche afin d’utiliser ces données.

  • développe les composantes de recherche individuelle sur les déterminants de santé pour les enfants des Premières nations , des Inuits et des Métis.
Réponse

Étant donné les déterminants spécifiques affectant les enfants des Premières nations, des Inuits et des Métis, le gouvernement du Canada reconnaît l’importance d’effectuer de la recherche sur les déterminants spécifiques affectant cette population vulnérable. Dans un effort pour mieux comprendre la façon de répondre aux défis sérieux de santé des populations canadiennes autochtones et de les soutenir, l’Institut de la santé des Autochtones de l’IRSC et ses partenaires continueront de favoriser et de soutenir la recherche sur les déterminants de santé chez les populations autochtones des Premières nations, des Inuits et des Métis. L’IRSC continue de mettre en valeur le potentiel de recherche dans la santé autochtone et il a investi dans la recherche spécifique des poids santé et de l’obésité chez les populations autochtones.

Par le truchement du développement des Lignes directrices pour la recherche en santé concernant les peuples autochtones, l’IRSC a permis plus et de meilleures recherches spécifiques auprès des enfants autochtones. Comme les lignes directrices sont conçues pour servir d’outil de collaboration, on prévoit qu’elles aideront à développer des partenariats de recherche qui faciliteront et encourageront une recherche mutuellement avantageuse et adaptée à la culture.

Santé Canada entreprend également des activités de recherche et de collaboration qui fondent l’évidence pour des politiques et une programmation spécifiques envers les facteurs associés aux poids santé, aux interventions efficaces ainsi qu’aux déterminants de l’alimentation saine des Premières nations et des Inuits. On développe, par exemple, un plan en partenariat avec l’IRSC et d’autres universitaires afin d’orienter les activités de recherche et de surveillance en tant que partie de l’Initiative améliorée du diabète autochtone. L’un des centres nationaux de collaboration pour la santé publique mis en place par l’Agence de santé publique du Canada, en 2006, facilitera la traduction des connaissances sur la santé autochtone.

Développer un mécanisme de coordination
Recommandation 8-- Le gouvernement fédéral :
  • identifie immédiatement un ministère ou une agence responsable pour l’action interministérielle fédérale sur les poids santé des enfants;
  • inclut , mais ne limite pas l’action aux ministères suivants : Santé Canada, Agence de santé publique du Canada, les Instituts canadiens de recherche en santé, Finance Canada, Affaires autochtones et du Nord Canada, Sport Canada, Patrimoine Canada, Infrastructure Canada, Ressources humaines et Développement social Canada, l’Agence canadienne d’inspection des aliments, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes et Statistique Canada;
  • s’assure que l’action comprend un intérêt pour une alimentation saine et l’activité physique.
Réponse

Le gouvernement du Canada reconnaît que l’obésité juvénile constitue une question complexe dont les facteurs de risque sous-jacents touchent les mandats de plusieurs ministères différents et qu’il existe un besoin pour un solide leadership. Le portefeuille de la Santé est le chef de file des efforts reliés à l’obésité, y compris l’obésité juvénile. L’obésité rejoint toutefois les mandats de plusieurs autres ministères et agences fédéraux, incluant Agriculture et Agroalimentaire Canada, Agence du revenu du Canada, Agence canadienne d’inspection des aliments, Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, ministère des Finances, Ressources humaines et Développement social Canada, Affaires indiennes et du Nord Canada, Infrastructure Canada, Sport Canada et Statistique Canada.

Par son processus de planification stratégique, l’Agence de santé publique du Canada a identifié l’obésité comme un défi de santé publique majeure et une priorité de politique et de programmation pour l’Agence.

L’Agence de santé publique du Canada, travaillant avec ses partenaires du portefeuille de la santé, Santé Canada et l’IRSC, a développé l’Initiative sur le mode de vie sain et les maladies chroniques qui procure le leadership fédéral à travers une étendue d’actions de santé publique afin de promouvoir la santé des Canadiens et de réduire l’impact des maladies chroniques au Canada. Les activités sont déjà en marche par l’entremise de cette stratégie; un mécanisme de coordination est en place.

Le portefeuille de la Santé travaille avec ses partenaires fédéraux sur des questions reliées à l’obésité au moyen de nombreux mécanismes existants tels que :

    • le Comité fédéral de coordination pour l’hygiène scolaire, qui coordonne le rôle du gouvernement fédéral dans le Consortium conjoint FPT pour l’hygiène scolaire et la Conférence nationale sur l’hygiène scolaire;
    • le Comité consultatif politique scientifique sur la nutrition, qui réunit l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), l’ASPC, Santé Canada (SC) et Agriculture et Agroalimentaire Canada afin d’appuyer le mandat du Comité SC/ACIA sur la sécurité alimentaire et la nutrition, et de fournir les liens horizontaux nécessaires à une gestion efficace des questions de sécurité alimentaire et de nutrition;
    • des réunions consultatives régulières entre les représentants de Statistique Canada, de l’ASPC et de Santé Canada afin de discuter du contenu de diverses enquêtes ESCC, offrant une occasion de suggérer de nouveaux thèmes et questions et de réviser aussi de vieilles questions afin de voir si elles demeurent encore appropriées;
    • un groupe interministériel composé de l’ASPC, d’Environnement Canada, de Ressources naturelles Canada, de Transport Canada, d’Infrastructure Canada, de la Commission de la Capitale nationale et de Travaux publics et Services gouvernementaux, dont le mandat est d’orienter et d’influencer la politique fédérale et le développement de programmes reliés au transport urbain durable pour lequel le transport actif constitue une priorité;
    • le Projet Métropolis, un projet de recherche interministériel sur le bien-être des immigrants dirigé par Citoyenneté et Immigration Canada qui inclut la santé comme intérêt majeur; et
    • le Groupe d’action interministériel sur les modes de vie sains, qui a été formé lors du développement de la Stratégie pancanadienne en matière de modes de vie sains et qui englobe des membres provenant de plusieurs ministères et agences fédéraux dont les mandats rejoignent l’activité physique et l’alimentation saine.
  • établit un mécanisme continu de consultation auprès des Premières nations, des Inuits et d’autres organisations nationales.
Réponse

Le gouvernement du Canada a travaillé à créer un système efficace et coordonné pour les enfants des Premières nations et des Inuits et pour leurs familles avec des liens et des partenariats solides. Le 7 décembre 2006, le ministre de la Santé et le Chef national de l’Assemblée des Premières nations (APN) ont signé un plan de travail conjoint, développé par un Groupe de travail Santé Canada/APN ayant comme objectif d’améliorer l’efficacité des services de santé des Premières nations à court terme et à long terme. Cette initiative conjointe permet un groupe de discussion afin d’étudier et développer des approches innovatrices en vue d’une action concrète pour améliorer la santé des Premières nations. Le 18 avril 2007, le Ministre de la santé et le Président de l’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) ont signé un plan de travail conjoint afin d’orienter un Groupe de travail Santé Canada/ITK, avec l’intention d’explorer et de développer conjointement des approches dans les domaines d’intérêt mutuel pour l’avancement de la santé inuit. Le groupe de travail identifiera les domaines de collaboration et d’efforts consolidés menant à des initiatives pour améliorer l’état de santé des Inuits.

En plus de ces plans de travail, le gouvernement du Canada a travaillé avec les gouvernements provinciaux,teritoriaux et les peuples autochtones afin d’éliminer les écarts en santé entre les peuples des Premières Nations et des Inuits, et les autres Canadiens. Ce travail a englobé l’exploration d’ententes trilatérales pour l’intégration et la coordination améliorée des programmes et services de santé fédéraux-provinciaux-territoriaux.

Le 27 novembre 2006, le Protocole d’entente du plan de santé des Premières nations (PE) a été signé par les trois parties: le Conseil de leadership des Premières nations, le gouvernement du Canada et le gouvernement de la Colombie-Britannique. Ce PE tripartite a engagé les parties à entrer en négociation afin de développer un plan initial tripartite d’une durée de dix ans incluant des activités, des priorités et des implications de financement potentiel à l’intérieur d’une période de six mois de la signature du PE.

Contrôler la publicité alimentaire des enfants
Recommandation 9-- Le gouvernement fédéral :
  • évalue l’efficacité de l’autorégulation ainsi que l’efficacité de l’interdiction de la province de Québec, de la Suède et des autres juridictions;
  • fait rapport sur les résultats de ces révisions à l’intérieur de la période d’une année;
  • étudie les méthodes de règlementation de la publicité des enfants sur l’Internet, et
Réponse

Le gouvernement du Canada comprend les préoccupations liées au marketing qui s’adresse aux enfants et entreprend les efforts pour étudier davantage cette question. L’Agence de santé publique du Canada examine continuellement les diverses méthodes utilisées par les spécialistes en marketing pour rejoindre les enfants, et la situation actuelle au Canada. On tiendra compte de différents modèles pour réduire l’influence du marketing chez les enfants, y compris les règlements de la protection du consommateur du Québec, l’interdiction de publicité (radio et télé) en Suède et en Norvège et les nouvelles règlementations au Royaume-Uni limitant la promotion de la nourriture et des breuvages à haute teneur en gras, en sucre et en sel chez les enfants. La faisabilité et l’efficacité de ces approches, ainsi que l’autoréglementation au Canada (y compris les plus récentes initiatives décrites ci-dessous) seront évaluées. Ce travail est effectué afin de préparer une prochaine conférence de consensus de politique publique sur l’impact de la publicité et du marketing chez les enfants et les adolescents canadiens.

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) constitue l’agence du gouvernement du Canada responsable de la réglementation de la diffusion de la publicité qui, en général, est hautement réglementée aux niveaux fédéral et provincial. La diffusion de la publicité chez les enfants est réglementée par le Code de diffusion de la publicité chez les enfants auquel doivent adhérer tous les détenteurs de permis de diffusion Le CRTC exige, comme faisant partie de cette condition de licence, que toutes les annonces soient vérifiées avant la diffusion par un groupe de spécialistes en autoréglementation – Normes canadiennes de publicité (NCP) – afin de s’assurer de la conformité au code. Le CRTC limite directement la publicité aux enfants sur les chaînes qui ciblent les enfants; certains de ces services ne possèdent aucune annonce.

  • collabore avec l’industrie des médias, les organisations de consommateurs les universitaires et les autres intervenants selon le cas.
Réponse

Le gouvernement du Canada collabore avec les médias, les organisations de consommateurs, les universitaires, le secteur privé et autres intervenants sur la question de l’étiquetage nutritionnel, les allégations concernant la valeur nutritive et la publicité. L’Agence canadienne d’inspection des aliments, par exemple, travaille avec l’industrie de l’alimentation et les NCP afin de s’assurer que les annonces de l’alimentation répondent aux exigences de la Loi et réglements sur les aliments et les drogues, tout particulièrement en ce qui concerne l’étiquetage nutritionnel, les allégations concernant la valeur nutritive et les allégations relatives aux effets sur la santé. Bien que les produits et les substances nutritives à haut risque soient ciblés, la conformité et la mise en force de l’ACIA favorisent une publicité précise et fiable. Ce travail ne s’attaque pas précisément à l’obésité chez les enfants, mais ces activités de conformité aident à respecter les recommandations.

Le gouvernement du Canada reconnaît le rôle du secteur privé pour rejoindre les enfants et les adolescents. Il croit qu’il est important d’impliquer ce secteur dans la promotion des poids santé. Le gouvernement du Canada travaille, par exemple, avec les industries de diffusion et de la publicité qui ont annoncé récemment trois initiatives afin de répondre à la préoccupation publique portant sur l’obésité  juvénile :

    • Long Live Kids: une campagne éducative faisant appel aux annonces des services publics axées sur les enfants afin de promouvoir des choix de modes de vie sains, actifs;
    • Canadian Children’s Food & Beverage Advertising Initiative: un engagement de la part de 15 compagnies d’alimentation et de breuvages de consacrer au moins 50% de leurs annonces axées sur les enfants de moins de 12 ans à la promotion de choix diététiques sains et/ou à des messages de vie active (qui seront officiellement vérifiés et rapportés publiquement par les NCP);
    • Deux nouvelles lignes directrices ajoutées aux codes régissant la publicité afin d’encourager une utilisation responsable du produit et des portions alimentaires appropriées, entrant en vigueur à partir du mois de septembre 2007.

Une fois qu’elle sera en place, la Canadian Children’s Food and Beverage Advertising Initiative, produira des données essentielles à partir desquelles on évaluera l’efficacité des efforts d’autoréglementation de l’industrie.

Grâce à son appui à la recherche d’intervention, l’IRSC a créé un mécanisme afin d’impliquer le milieu de la recherche dans des programmes de recherche et d’évaluation tels que Long Live Kids et la Canadian Children’s Food and Beverage Advertising Initiative. L’IRSC travaille aussi avec les annonceurs impliqués auprès des enfants et les autres intervenants de l’industrie afin de parrainer des réseaux entre les chercheurs et l’industrie.

Accroître les choix d’alimentation saine
Recommandation 10-- Le gouvernement fédéral :
  • évalue avec les Premières nations et les Inuits, des méthodes permettant d’offrir aux communautés éloignées un accès à une alimentation nutritive à un coût raisonnable, y compris un programme d’approvisionnement alimentaire par la poste, l’usage d’aliments traditionnels et diverses initiatives autodurables.
Réponse

Le gouvernement du Canada possède un bon nombre d’initiatives qui s’adresse à l’alimentation saine, l’accès à la nourriture et à l’usage d’aliments traditionnels tels que décrits ci-dessous.

Le Programme d’approvisionnement alimentaire par la poste des Affaires indiennes et du Nord Canada (AINC) paie une partie du coût de l’expédition d’aliments périssables par avion aux collectivités du Nord isolées qui ne sont pas accessibles tout au long de l’année par le service routier, ferroviaire ou maritime. Cette subvention permet aux détaillants de ces communautés de vendre de la nourriture fraîche à bas prix. Bien que l’on reconnaisse que le Programme d’approvisionnement alimentaire par la poste joue un rôle important dans la réduction des coûts de la nourriture saine dans les collectivités isolées du Nord, le gouvernement est en train de revoir le programme afin de déterminer s’il s’agit du moyen le plus efficace et efficient d’aborder les problèmes sous-jacents aux coûts de nourriture et de sécurité alimentaire dans les collectivités isolées. On basera en partie cette révision sur l’évidence de projets pilote présentement en cours dans trois collectivités où le taux exigé pour l’expédition d’aliments les plus dangereusement périssables a été réduit davantage. L’AINC lancera également un nouvel outil de contrôle des prix sous la forme révisée de « La provision alimentaire nordique» afin d’évaluer et de contrôler la rentabilité d’une diète saine dans les collectivités éligibles à l’approvisionnement alimentaire par la poste et dans les centres d’approvisionnement du sud.

Dans les collectivités du Nord, la nourriture fraîche abordable provenant du sud représente un complément à la nourriture traditionnelle autochtone. Reconnaissant le besoin d’améliorer l’accès à des aliments sains dans les collectivités isolées, le gouvernement du Canada a récemment désigné Winnipeg comme point d’accès additionnel pour les services d’approvisionnement alimentaire par la poste pour la région Kivalliq du Nunavut. Cette action réduira le prix des aliments et améliorera la qualité des aliments dans cette région, aidant ainsi à s’occuper de problèmes de nutrition et de sécurité alimentaire et à promouvoir le choix d’aliments sains.

Le gouvernement du Canada encourage l’utilisation de la nourriture traditionnelle par l’entremise d’autres activités continues telles que :

    • des programmes communautaires de Santé Canada pour les Premières nations et les Inuits qui encouragent l’utilisation d’aliments du commerce et d’aliments traditionnels par le truchement de leurs ressources et leurs activités d’éducation publique. Certains programmes appuient également l’accès à la nourriture. Le Programme canadien de nutrition prénatale-Composante des Premières nations et des Inuits supporte l’accès aux aliments sains pour les femmes enceintes et celles qui allaitent.
    • le Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord, mené conjointement par les organisations nordiques autochtones, permet d’étudier les implications des contaminants trouvés dans certains aliments traditionnels et certains aliments du pays dans la santé de l’être humain . Il en découle un conseil alimentaire pour les gens des régions nordiques. Ce conseil donne plus de poids au fait que, dans la plupart des cas, les avantages de consommer les aliments du pays diminuent les risques. Des conseils de santé spécifiques ont été donnés aux femmes en âge de procréer et aux femmes enceintes afin de réduire les risques d’exposition aux contaminants à travers la consommation de certains aliments traditionnels.
    • Bien manger avec le Guide canadien de l’alimentation - Premières nations, Inuits et Métis, qui fait la promotion des aliments traditionnels de même que celle des aliments communément disponibles, achetés en magasin, tels que les légumes et les fruits congelés et en conserve.
    • ateliers environnementaux et ateliers sur les aliments traditionnels qui facilitent le partage d’information à propos des bienfaits des aliments traditionnels ainsi que des risques possibles provenant des contaminants.

Les autres activités liées à la sécurité alimentaire comprennent: un Groupe de référence à la sécurité alimentaire qui regroupe les partenaires des Premières nations, des Inuits et du gouvernement fédéral travaillant sur la sécurité alimentaire afin de partager l’information, discuter des stratégies et des occasions, d’établir les priorités pour agir envers une sécurité alimentaire améliorée pour les Premières nations et les Inuits. Il existe aussi un partenariat de trois détaillants en alimentation importants du Nord canadien qui se sont entendus pour emmagasiner et promouvoir des aliments qui se situent généralement à plus bas prix, communément disponibles dans les régions rurales et éloignées, à longue durée de conservation et qui sont familiers pour les gens de la collectivité.

Évaluer l’impact des crédits d’impôt
Recommandation 11-- Le gouvernement fédéral:
  • établit immédiatement une ligne de base fiable relative au nombre d’enfants qui s’inscrivent aux activités sportives et à l’activité physique
Réponse

On a établi des lignes de base et des repères pour les enfants et les adolescents. La participation aux sports chez les enfants et les adolescents est contrôlée annuellement par le Contrôleur de l’activité physique de l’Institut canadien de recherche sur la condition physique et les modes de vie et par l’Enquête sociale générale de Statistique Canada, effectuée tout récemment au cours de l’année 2005. Sport Canada maintient aussi une base de données des membres enregistrés dans les organisations sportives nationales.

  • fait rapport sur la mise sur pied du crédit d’impôt pour la condition physique des enfants dans un délai de deux ans; et
  • évalue l’efficacité du crédit d’impôt pour la condition des enfants à l’intérieur d’une période de cinq ans.
Réponse

Le gouvernement du Canada s’est déjà engagé à réviser l’efficacité du crédit d’impôt relatif à la condition physique des enfants à l’intérieur d’un laps de temps déterminé, tel que recommandé dans le Rapport du comité d’experts sur le crédit d’impôt relatif à la condition physique des enfants. L’Agence du revenu du Canada et le Ministère des finances collaborent avec l’Agence de santé publique du Canada afin de contrôler la mise en oeuvre du crédit. Pour l’année 2007, la première année du crédit, les statistiques de taxation sur le nombre de payeurs de taxes réclamant le montant du crédit d’impôt relatif à la condition physique des enfants et le montant réclamé ne seront disponibles qu’à la fin de l’année 2008.

Appuyer la nourriture et l’activité physique appropriées dans les écoles
Recommandation 12-- Le gouvernement fédéral :
  • travaille afin de faciliter une alimentation saine adéquate, des normes et des programmes d’activité physique dans les écoles, en collaboration avec le Consortium conjoint pour l’hygiène scolaire;
  • collabore avec les partenaires provinciaux et territoriaux, les organisations nationales autochtones et les autres intervenants, selon le cas.
Réponse

Au mois de mai 2004, l’Assemblée de l’Organisation mondiale de la Santé a adopté la stratégie mondiale sur la diète, la santé et l’activité physique. Une des composantes pour les États membres consiste à développer et mettre en place des politiques et des programmes scolaires qui font la promotion de diètes saines et de niveaux accrus d’activité physique. Le portefeuille de la santé travaille conjointement avec l’Organisation mondiale de la Santé afin de développer un cadre international de politiques scolaires qui met l’emphase sur une alimentation saine et l’activité/l’éducation physique au moyen de changements environnementaux, comportementaux et éducatifs. Le cadre de travail cherchera à fournir l’orientation aux États membres sur la façon de développer et de mettre en place des politiques scolaires nationales et sous-nationales durables afin de promouvoir et appuyer l’alimentation saine et l’activité physique.

Le gouvernement du Canada travaille aussi en partenariat avec les provinces et territoires par l’entremise du Consortium conjoint pour l’hygiène scolaire (CCHS) afin d’améliorer la capacité des secteurs de l’éducation et de la santé à promouvoir le développement sain, y compris l’alimentation saine et l’activité physique, des enfants et des adolescents dans le milieu scolaire. Le rôle clé du CCHS consiste à agir comme catalyseur dans le renforcement de la coopération entre les ministères, les départements, les agences et autres afin de travailler ensemble, et dans la mise en valeur du potentiel des systèmes de santé et d’éducation.

Le travail du CCHS comprend: la coordination et le soutien auprès des coordonnateurs provinciaux et territoriaux en hygiène scolaire; la publication des résumés des connaissances et des pratiques prometteuses reliées à la promotion de l’hygiène scolaire; la promotion de modèles de politiques locales; l’appui aux groupes travaillant activement sur des préoccupations spécifiques telles que la nutrition, les comportements sociaux des adolescents ou de groupes vulnérables comme les étudiants autochtones; la facilitation du développement de systèmes coordonnés afin d’effectuer des rapports sur les comportements en matière de santé et de comportements sociaux des enfants et des adolescents ainsi que sur les programmes et les politiques scolaires; la publication de rapports sur les questions émergentes et les tendances; le travail auprès des chercheurs et des agences de recherche; et le soutien aux échanges d’information interprovinciales et internationales.

  • fournit des programmes et des normes adéquates en matière de saine alimentation et d’activité physique aux écoles des Premières nations au sein de la juridiction fédérale.
Réponse

Affaires indiennes et du Nord Canada (AINC) appuie le développement d’écoles saines par l’entremise de ses programmes «Éducation» et «Capital». Au moyen de son Programme Éducation, AINC travaille avec les provinces et les organisations des Premières nations sur les priorités régionales qui peuvent inclure une programmation saine pour les enfants. Le Programme «Nouveaux sentiers pour l’éducation» en constitue un exemple qui est conçu pour améliorer l’environnement scolaire, l’enseignement en classe, et renforcer l’ensemble de la gouvernance scolaire. Il a été utilisé dans plusieurs écoles pour les programmes de déjeuner et de dîner.

Le Programme d’immobilisations et d’entretien de l’AINC supporte les investissements dans les infrastructures scolaires et les installations récréatives. En ce qui concerne les équipements scolaires, les collectivités peuvent utiliser les fonds pour bâtir des gymnases, des terrains sportifs et des terrains de jeux, tels que précisés dans les normes de services, au niveau du ministère, pour le développement d’écoles et de sites scolaires. Les fonds peuvent également être utilisés pour la construction d’édifices communautaires, y compris les installations récréatives et les salles communautaires comme les stades couverts, les centres récréatifs communautaires et les piscines intérieures.

Grâce à ses programmes communautaires décrits antérieurement, Santé Canada encourage l’alimentation saine et la participation à l’activité physique dans les écoles des Premières nations. L’Initiative sur le diabète chez les Autochtones finance des projets de prévention d’obésité chez les enfants, y compris des politiques d’hygiène scolaire qui mettent l’emphase sur des goûters-santé, et des camps pour enfants qui mettent l’accent sur la prévention de l’obésité au moyen de la promotion de modes de vie sains. De nombreux projets de prévention du diabète ciblent les adolescents et on a fourni du financement pour la recherche sur les interventions sur les modes de vie sains qui rejoignent spécifiquement les enfants.

Améliorer l’infrastructure communautaire
Recommandation 13-- Le gouvernement fédéral:
  • fournit un nouveau financement d’infrastructure conçu pour faciliter l’accès à des choix variés pour les enfants en ce qui concerne la qualité des choix d’activité physique et d’alimentation saine; et
  • collabore avec les partenaires provinciaux et territoriaux, les organisations nationales autochtones et les autres intervenants selon le cas.
Réponse

Le gouvernement du Canada reconnaît l’importance de collectivités viables et d’accès à des installations afin d’aider les Canadiens à atteindre des poids santé par l’entremise de la promotion du sport et de la participation à l’activité physique.

Le gouvernement du Canada investit dans l’infrastructure publique au moyen de divers mécanismes qui comprennent le Fonds sur l’infrastructure municipale rurale, le Fonds stratégique d’infrastructure du Canada, le Fonds de la taxe sur l’essence, le Fonds de transport en commun et le remboursement de TPS qui répondent à un vaste échantillon d’objectifs de qualité de vie dans les collectivités. L’accès à des modes de vie sains pour tous les citoyens est encouragé par des investissements dans l’infrastructure communautaire comme les centres récréatifs et communautaires, les stades couverts, les piscines et les voies de transport actives ainsi que les installations à plus grande échelle pour les sports amateurs importants et les événements sportifs. Le budget pour l’année 2007 confirme l’engagement du gouvernement fédéral à soutenir les communautés en fournissant 33 G$ pour un nouveau Plan d’infrastructure à long terme, pour un montant total de 37 G$ réparti sur une période de sept ans, dans le nouveau cadre de financement continu. À l’aide du plan d’infrastructure, un nouveau Fonds Bâtir le Canada supportera les investissements dans les projets municipaux à petite échelle, y compris les installations récréatives.

Les investissements d’infrastructure seront livrés en collaboration avec les gouvernements provinciaux, territoriaux, municipaux et des Premières nations. En toute conformité de juridiction, le gouvernement du Canada poursuivra sa collaboration avec ses intervenants sur les priorités d’infrastructure.

D. CONCLUSION

Le gouvernement du Canada reconnaît la complexité de la question de l’obésité juvénile et il est d’accord avec le comité qu’il existe une quantité de travail importante à effectuer afin d’améliorer la santé des enfants et des adolescents au Canada. Il a un important rôle à jouer, tel que souligné dans cette réponse, en fournissant le leadership et la coordination, en améliorant la surveillance, en aidant à mettre en valeur le potentiel dans les collectivités, en continuant à appuyer le développement et l’échange de connaissances, en fournissant de l’information au public, en contrôlant et en évaluant les interventions et les innovations. On continuera de travailler afin de mieux comprendre les déterminants de santé, Ce travail éclairera les décisions sur les meilleurs interventions et mécanismes à employer pour s’attaquer à ces déterminants.

Le gouvernement du Canada s’engage à collaborer avec de nombreux intervenants afin de promouvoir une alimentation saine, l’activité physique et, ainsi, les poids santé. De façon à effectuer un changement dans les niveaux d’obésité chez les enfants et les adolescents, tout particulièrement dans les populations vulnérables telles les Premières nations et les Inuits, le gouvernement du Canada continuera de bâtir sur la base solide des initiatives décrites dans cette réponse afin de mieux comprendre et de s’attaquer aux défis des poids insalubres chez les enfants.

[1]
P.T. Katzmarzyk et I. Janssen. « The Economic Costs Associated with Physical Inactivity and Obesity in Canada: An Update », Can. J. Appl. Physiol., 29 février 2004, no 1, pages  90-115.
[2]
C. Law, C. Power, H. Graham et D. Merrick. « Obesity and Health Inequalities », Obesity Reviews, 2007.
[3]
La surveillance par sentinelle fournit une alternative à la surveillance fondée sur la population pour la collecte et l’analyse de l’information individuelle ayant trait au patient. Les sites actifs de sentinelle pourraient être les cliniques médicales, les hôpitaux, les centres de santé qui couvrent certaines populations à risque, ou ils pourraient être des réseaux de praticiens individuels, comme les médecins en soins de santé primaires.