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PACP Rapport du Comité

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RÉPONSE DU GOUVERNEMENT AU RAPPORT DU COMITÉ PERMANENT DES COMPTES PUBLICS : LE CHAPITRE 4, LES RESSOURCES VÉGÉTALES DU Canada : LA GESTION DES RISQUES – Agence canadienne d'inspection des aliments, DU RAPPORT DE DÉCEMBRE 2008 DE LA VÉRIFICATRICE GÉNÉRALE DU CANADA

  1. La protection des ressources végétales du Canada fait partie intégrante de la chaîne d’approvisionnement alimentaire au pays et est essentielle pour la sauvegarde de l’environnement, l’atteinte des objectifs sociaux et la vigueur de l’économie. Le Programme de protection des végétaux de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) joue un rôle important dans la réduction et la gestion des risques en protégeant les ressources végétales du Canada (cultures et forêts) contre les parasites réglementés et les maladies.
  2. En vertu de la Loi sur la protection des végétaux, l’ACIA est responsable de la protection des végétaux au Canada. Le Programme de protection des végétaux prévoit de nombreuses mesures qui permettent de détecter les menaces à l’endroit des ressources végétales et de les atténuer. Les mesures comprennent notamment les enquêtes et le contrôle des déplacements, ainsi que l’éradication et les interventions en cas d’urgence. En outre, le programme vise à assurer la qualité marchande des végétaux et produits végétaux canadiens en maintenant ou en améliorant la réputation du Canada à titre de pays exempt de certains ravageurs ainsi que de certaines maladies et de pays qui respecte les normes de qualité internationales pour les produits végétaux. Le Programme de protection des végétaux de l’ACIA est un aspect important des mesures que le gouvernement du Canada a prises pour lutter contre les espèces exotiques envahissantes.
  3. Les nombreuses voies d’entrée possible des maladies des plantes au Canada, ainsi que les répercussions environnementales et économiques potentielles de la propagation des phytoravageurs, font de la protection des ressources végétales un défi important que l’ACIA doit continuer à relever avec rigueur. La mondialisation se traduit par l’importation au Canada d’un plus grand nombre de produits issus de marchés à risques élevés, ce qui augmente les risques d’exposition aux nouvelles menaces et favorise l’introduction de nouveaux vecteurs de transmission des maladies. Le Programme de protection des végétaux de l’ACIA se renouvelle continuellement afin de faire face aux risques causés par le commerce mondial en expansion, et ce, grâce aux stratégies de gestion des risques les plus efficaces en fonction des ressources disponibles.
  4. En 2008, le Bureau du vérificateur général (BVG) a effectué une vérification dans le but de déterminer si l’Agence gérait adéquatement les risques liés à l’introduction ou à l’établissement des espèces exotiques envahissantes (végétaux, semences, phytoravageurs et maladies des plantes) au Canada. Les vérificateurs ont examiné la manière dont l’ACIA procède pour établir et administrer les normes, pour mener les enquêtes sur les ravageurs ainsi que les évaluations des risques pour la santé et pour vérifier que les importations de végétaux et de produits végétaux respectent les exigences canadiennes. En décembre 2008, le BVG a présenté ses constatations dans le chapitre 4 du rapport intitulé Les ressources végétales du Canada : la gestion des risques – Agence canadienne d'inspection des aliments. La vérificatrice générale a déterminé que l’approche de l’ACIA à l’égard des importations de végétaux et de produits végétaux doit être renforcée, plus intégrée et davantage axée sur la gestion des risques, puis elle a relevé un nombre de lacunes importantes. L’ACIA souscrit à ces constatations et a élaboré un plan d’action en matière de gestion pour réaliser une approche efficace axée sur les risques à l’égard des importations de végétaux et de produits végétaux afin de donner suite aux recommandations du rapport du BVG.
  5. Le 2 juin 2009, le Comité permanent des comptes publics (PACP) s’est penché sur les constatations du chapitre 4 du Rapport de décembre 2008 de la vérificatrice générale, sur le plan d’action de gestion de l’ACIA et sur les progrès réalisés en vue de donner suite aux recommandations du BVG. Le 19 juin 2009, le Comité a déposé son rapport intitulé Le chapitre 4, Les ressources végétales du Canada : la gestion des risques – Agence canadienne d'inspection des aliments, du Rapport de décembre 2008 de la vérificatrice générale du Canada.
  6. Le gouvernement du Canada répond volontiers au rapport du Comité permanent sur la gestion des risques visant les ressources végétales au Canada par l’ACIA. Le gouvernement a étudié les recommandations du Comité et s’engage à y donner suite ainsi qu’à celles du BVG.

RECOMMANDATIONS 1 ET 2

Que d’ici le 31 décembre 2009, l’ACIA fournisse au Comité des comptes publics un plan d’action technique détaillé.

Que d’ici le 30 juin 2010, l’ACIA remette au Comité des comptes publics un rapport d’étape intérimaire pour rendre compte des progrès accomplis à l’égard de la mise en œuvre de ce plan d’action, et présente ensuite au Comité un rapport d’étape chaque année jusqu’à ce que les recommandations des vérificateurs aient été entièrement mises en œuvre.

  1. Le gouvernement accepte les deux recommandations. L’ACIA a pour objectif de finaliser un plan d’action technique détaillé qui lui permettra de donner suite aux recommandations du BVG et du Comité permanent. Les travaux en ce sens ont déjà été entrepris. Le plan d’action détaillé sera présenté au Comité permanent d’ici le 31 décembre 2009.
  2. De plus, un premier rapport d’étape sur l’avancement de la mise en œuvre du plan d’action détaillé par l’ACIA sera présenté d’ici le 30 juin 2010. Par la suite, des rapports d’étape seront présentés chaque année avant le 30 juin.

RECOMMANDATION 3

Que dans le rapport d’étape intérimaire remis au Comité, l’ACIA résume les progrès accomplis pour rattraper les retards accumulés dans le traitement des demandes d’évaluation des risques et pour adopter à l’égard des enquêtes phytosanitaires, une démarche formelle axée sur les risques qui permette de recenser les nouvelles menaces.

  1. Le gouvernement appuie cette recommandation. L’ACIA a déjà commencé à élaborer un nouveau processus rationalisé d’évaluation des risques que posent les phytoravageurs et les maladies des plantes fondé sur un modèle reconnu à l’échelle internationale. La mise en œuvre de ce processus rationalisé permettra à l’ACIA d’établir un ordre de priorités et de rattraper les retards accumulés dans les évaluations des risques que l’ACIA s’est engagé à éliminer d’ici le 31 mars 2010. L’ACIA a également entrepris l’élaboration d’une approche officielle sur l’identification des risques selon un ordre de priorités et l’affectation des ressources pour l’exécution des enquêtes sur les phytoravageurs. De plus, l’Agence s’engage à mettre en place une série de critères de risques reconnus à l’échelle internationale d’ici le 31 décembre 2009. Le but étant que ces critères soient appliqués au cours de la période d’enquête 2010-2011. L’Agence fournira au Comité permanent davantage de renseignements sur les mesures qu’elle prévoit prendre pour donner suite à cette recommandation dans le plan d’action détaillé qui sera présenté d’ici le 31 décembre 2009. Ensuite, elle l’informera de la progression de la mise en œuvre du plan dans le rapport d’étape intérimaire du 30 juin 2010.

RECOMMANDATION 4

Que l’ACIA procède à la mise en œuvre d’un programme d’assurance de la qualité, et qu’elle inclut dans son rapport d’étape intérimaire des évaluations d’assurance de la qualité de ses pratiques en matière d’inspection des importations.

  1. Le gouvernement accepte cette recommandation. Elle s’emploiera à élaborer et à mettre en œuvre un système de gestion de la qualité dans le cadre du Programme de protection des végétaux. Le système informatique de gestion de la qualité sera semblable à ceux déjà en place dans le cadre d’autres programmes de l’ACIA. Il permettra de veiller plus facilement à ce que le volet importation du Programme de protection des végétaux vise la gestion efficace des risques qui menacent les ressources végétales du Canada et fonctionne selon les attentes. Le système de gestion de la qualité et le programme de formation national seront fondés sur les politiques et les procédures décrites dans le Manuel d'inspection phytosanitaire des importations. Dans un premier temps, l’ACIA a terminé la révision du Manuel en mai 2009 et a commencé à offrir les séances de formation des inspecteurs afin d’assurer l’uniformité de l’interprétation et de l’application des normes et des procédures du Programme d’inspection phytosanitaire des importations. L’Agence fournira au Comité permanent plus d’information sur les mesures qu’elle prévoit prendre pour donner suite à cette recommandation dans le plan d’action détaillé qui sera présenté d’ici le 31 décembre 2009, puis elle l’informera de la progression de la mise en œuvre du plan dans le rapport d’étape intérimaire du 30 juin 2010.

RECOMMANDATION 5

Qu’en plus de recenser l’ensemble de ses besoins en matière de gestion de l’information, le Programme de protection des végétaux envisage la possibilité de refondre ses méthodes de gestion de l’information en mettant à profit les moyens technologiques actuellement à sa disposition, et que l’ACIA inclut dans son rapport d’étape intérimaire un résumé des progrès accomplis en ce qui concerne la modernisation de la gestion de l’information et des technologies de l’information.

  1. Le gouvernement accepte cette recommandation. Les exigences opérationnelles du Programme de protection des végétaux seront examinées et consignées dans le cadre des initiatives horizontales de l’Agence en matière de technologie. Dans le cadre de ce processus, on envisagera des approches efficientes à court terme pour répondre aux besoins du Programme de protection des végétaux, ainsi que des mesures à long terme. Les différentes options feront l’objet de discussion et une approche générale sera élaborée afin d’améliorer les processus existants. L’Agence fournira au Comité permanent plus d’information sur les mesures qu’elle prévoit prendre pour donner suite à cette recommandation dans le plan d’action détaillé qui sera présenté d’ici le 31 décembre 2009, puis elle l’informera de la progression de la mise en œuvre du plan dans le rapport d’étape intérimaire du 30 juin 2010.

RECOMMANDATION 6

Que le gouvernement accorde à l’ACIA un financement permanent pour soutenir le Programme de protection des végétaux. 

  1. Le gouvernement est d’accord avec cette recommandation et accorde un financement permanent au Programme de protection des végétaux. Bien que la plupart des fonds alloués au Programme de protection des végétaux soient permanents, une partie du financement doit faire l’objet d’un examen avant d’être renouvelée. Une telle approche de financement à durée limitée est utilisée pour financer les programmes nouveaux et évolutifs relatifs à la protection des végétaux, comme les programmes relatifs aux espèces exotiques envahissantes et au virus de la sharka, ainsi que pour intervenir en cas d’urgence phytosanitaire. Cette méthode est conforme avec les bonnes pratiques de gestion financière car elle permet d’allouer les fonds au dossier le plus prioritaire étant donné l’évolution constante des risques pour la santé des végétaux au Canada.
  2. Le gouvernement examine continuellement ses programmes afin de trouver des moyens de les améliorer et de les rendre plus efficients. Dans le cadre de ce processus, le gouvernement prendra des mesures afin de mettre en œuvre à l’ACIA un Programme de protection des végétaux plus stratégique et moderne qui sera mieux placé pour relever les défis phytosanitaires actuels et futurs. Ce processus permettra également à la direction de l’ACIA de cerner les ressources du Programme de protection des végétaux.