Passer au contenu
;

HUMA Rapport du Comité

Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.

Monsieur Ed Komarnicki
Président, Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du
développement social et de la condition des personnes handicapées
Sixième étage, 131, Queen Street
Chambre des communes
Ottawa (Ontario)  K1A 0A6

Monsieur Komarnicki,

Conformément à l’article 109 du Règlement, c’est avec plaisir que je réponds, au nom du gouvernement du Canada, aux recommandations formulées dans le rapport du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (le Comité), intitulé Possibilités économiques pour les jeunes apprentis, qui a été déposé à la Chambre des communes le 27 mai 2013.

Notre gouvernement travaille diligemment avec les provinces, les territoires, l’industrie et d’autres intervenants afin de continuer à offrir davantage de possibilité d’apprentissage au Canada. Le gouvernement a étudié attentivement les recommandations du Comité permanent qui sont présentées en temps opportun. Elles s’harmonisent aux priorités et initiatives actuelles, y compris celles annoncées dans le Plan d’action économique (PAE) de 2013.

Le PAE de 2013 propose des actions communes pour appuyer l’emploi et la croissance. Plus particulièrement, le PAE de 2013 a présenté le plan en trois points du gouvernement visant à aborder les défis associés au jumelage des travailleurs canadiens avec les emplois disponibles en leur donnant les outils et les connaissances dont ils ont besoin pour décrocher un emploi bien rémunéré. Le plan décrivait des mesures visant à créer la Subvention canadienne pour l’emploi, améliorer le soutien aux apprentis et créer des possibilités d’emplois pour tous les Canadiens. En ce qui a trait aux apprentis, le PAE de 2013 réitère l’engagement récurrent de notre gouvernement à soutenir l’apprentissage au Canada, notamment grâce à la réaffectation de quatre millions de dollars sur trois ans pour réduire les obstacles à l’accréditation des apprentis; l’encouragement au recours aux apprentis lors de l’approvisionnement fédéral, l’investissement dans le logement abordable et le nouveau plan Chantiers Canada; la réaffectation de 19 millions de dollars sur deux ans pour améliorer l’information sur le marché du travail et promouvoir les carrières dans les secteurs en demande, notamment les métiers spécialisés; ainsi que plusieurs mesures connexes, comme l’aide aux groupes sous-représentés pour l’acquisition des compétences nécessaires à leur participation au marché du travail. Ces initiatives, combinées au soutien financier actuel du gouvernement du Canada aux apprentis et à la collaboration avec les provinces et les territoires pour la prestation du Programme des normes interprovinciales Sceau rouge, veillent au développement continu des possibilités économiques pour les apprentis du Canada.

Les métiers spécialisés sont importants pour la prospérité économique du Canada

Dans plusieurs régions, en raison des projets à grande échelle, le Canada fait face à une pénurie récurrente de travailleurs qualifiés dans des secteurs clés de l’économie canadienne, notamment les secteurs de la construction et de l'extraction de ressources naturelles. La pénurie de travailleurs qualifiés devrait croître avec le vieillissement de la population canadienne. Selon une étude publiée en février 2013 de ConstruForce Canada, au cours des sept prochaines années, le secteur de la construction à lui seul devra attirer 250 000 nouveaux travailleurs pour être en mesure de combler les besoins dans le domaine de la construction d'ici 2021. Afin de veiller à la croissance économique soutenue du Canada, il est essentiel que le pays réponde à ses besoins actuels et futurs en matière de travailleurs spécialisés. L’apprentissage constitue une importante porte d’entrée vers les métiers spécialisés.

L’apprentissage contribue à régler efficacement les pénuries de main-d’œuvre, puisqu’il permet aux apprentis d’apprendre un métier spécialisé tout en contribuant au marché du travail par le biais d’une expérience de travail rémunérée. La durée de la formation en apprentissage varie de deux à cinq ans. Environ 80 % à 90 % de la formation d’un apprenti se déroule en milieu de travail et le reste s’effectue dans un établissement de formation. Compte tenu de la prépondérance de la formation suivie en milieu de travail, les employeurs jouent un rôle essentiel dans la réussite des apprentis.  Afin d’obtenir la reconnaissance professionnelle dans un métier spécialisé, les apprentis doivent terminer leur formation en cours d’emploi et leurs études techniques en classe, ainsi que passer un examen final visant à évaluer leurs compétences et leurs connaissances dans le métier.

Afin d’aider à répondre à la demande du marché du travail concernant les métiers spécialisés, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont mis en place un partenariat fructueux et de longue date, le Programme des normes interprovinciales Sceau rouge. Le programme du Sceau rouge constitue la norme d’excellence du Canada en matière de métiers spécialisés et il veille à la reconnaissance des qualifications des gens de métier certifiés de partout au Canada. Le Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage (CCDA) a la responsabilité de gérer et d’offrir le programme du Sceau rouge. Le CCDA travaille en étroite collaboration avec l’industrie afin de désigner les nouveaux métiers Sceau rouge et d’élaborer les normes pour les métiers dans le but de répondre aux besoins du marché du travail. Par exemple, au cours des dix dernières années, le nombre de métiers désignés Sceau rouge a augmenté, passant de 45 à 55. Environ 80 % des apprentis inscrits au Canada travaillent maintenant dans des métiers désignés Sceau rouge. Les métiers qui ne sont pas désignés Sceau rouge existent dans très peu de provinces ou territoires.  

En plus de garantir une norme d’excellence pour l’industrie, le programme du Sceau rouge bonifie les changements apportés en 2009 par la modification au chapitre 7 de l’Accord sur le commerce intérieur, qui vise à faciliter la mobilité de la main-d’œuvre au Canada. À la suite de la modification, tout travailleur accrédité pour une profession règlementée, y compris un métier spécialisé, dans une province ou territoire peut, sur présentation d’une demande, être accrédité pour occuper cette profession partout ailleurs au Canada sans avoir à satisfaire à d’autres exigences touchant à la formation, à l’expérience ou aux évaluations. Le programme du Sceau rouge facilite la mobilité de la main-d’œuvre et offre un moyen éprouvé d’élaborer des normes communes pour les métiers. Le programme a également aidé à harmoniser les exigences relatives à la formation et à la reconnaissance professionnelle à une norme commune élaborée et reconnue par l’industrie partout au Canada.

Attirer les apprentis et appuyer la reconnaissance professionnelle sont essentielles pour favoriser une participation accrue dans les métiers spécialisés

Un élément important pour remédier aux lacunes en matière de compétence est de veiller à ce que tous les Canadiens aient l’information nécessaire sur les options de carrière et la demande du marché du travail afin de suivre une formation dans les métiers recherchés et de décrocher un emploi dans ces secteurs. Des lacunes en matière de compétences apparaissent lorsque les Canadiens sans emploi n’ont pas les compétences requises par les employeurs. Dans le but de renseigner les jeunes, incluant les femmes, les immigrants, et les personnes handicapées, sur les possibilités en matière d’éducation et d’emploi dans différentes professions, notre gouvernement a annoncé, dans le cadre du PAE de 2013, qu’il fera la promotion de l’éducation dans les domaines très recherchés, notamment dans les métiers spécialisés. Pour y parvenir, il fournira plus de renseignements sur les perspectives de carrière et sur les avantages d’occuper un emploi très recherché, et déploiera de nouveaux efforts de sensibilisation pour promouvoir les carrières dans les métiers spécialisés et d’autres professions du domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques. Entre autres, il brossera un tableau plus complet des résultats à long terme sur le marché du travail, notamment en ce qui a trait aux avantages et aux perspectives d’emplois par domaine d’études. La nouvelle information donnera aux Canadiens qui pensent s’inscrire à un programme d’apprentissage ou qui sont déjà inscrits à un tel programme une meilleure idée des perspectives d’emplois et de la rémunération auxquels ils peuvent s’attendre s’ils travaillent dans un métier spécialisé.

L’engagement qu’a pris notre gouvernement dans le cadre du PAE de 2013 et qui visait à accroître l’information sur le marché du travail s’ajoutera à l’information actuellement disponible sur le site de Travailler au Canada (TaC), travailleraucanada.gc.ca. TaC constitue le point d’accès unique du gouvernement pour l’information sur le marché du travail et combine de nombreuses sources d’information sur les emplois vacants partout au pays (offres d’emploi provenant du Guichet emplois, de Monster et de Workopolis), sur les résultats du marché du travail ainsi que sur les exigences en matière d’éducation et de formation pour des professions particulières. On y offre également de l’information sur la formation dispensée à l’échelle provinciale et sur les programmes d’apprentissage, si disponible. Les outils en ligne permettent d’adapter l’information à n’importe quelle région du Canada, notamment dans les secteurs où les métiers spécialisés sont très recherchés. En plus de TaC, le site Cibletudes.ca aide à faire des choix éclairés en matière d’éducation et de carrière en abordant les coûts et les avantages associés aux études postsecondaires ainsi que la façon de mieux épargner pour ces études, de les planifier et de les payer. Ces deux outils peuvent aider les Canadiens, y compris les femmes, les immigrants et les personnes handicapées, à comprendre les coûts et les avantages à long terme de l’apprentissage et d’une carrière dans les métiers.

En outre, les sites Web du Sceau rouge et du tableau Ellis constituent d’importantes sources de renseignements au sujet du programme du Sceau rouge, des métiers spécialisés et des exigences provinciales et territoriales en matière de formation en apprentissage. Ensemble, ces initiatives et ressources sont très utiles pour fournir aux jeunes, ainsi qu’à tous les Canadiens, l’information nécessaire leur permettant de comprendre les avantages d’une carrière dans les métiers spécialisés et la façon d’entreprendre un programme d’apprentissage.

Afin de compléter l’information offerte au sujet du marché du travail, le gouvernement du Canada entreprend plusieurs activités promotionnelles pour assurer que les Canadiens connaissent les différentes initiatives et les différents programmes relatifs aux métiers spécialisés. Le gouvernement du Canada, par le biais de discussions et de consultations avec des intervenants comme des groupes d’employeurs et des établissements d’enseignement, met régulièrement en évidence les programmes fédéraux qui encouragent l’apprentissage, notamment les subventions aux apprentis et les crédits d’impôts pour les employeurs. De plus, le gouvernement du Canada a lancé en mai 2013 une campagne publicitaire nationale sur l’initiative sur les compétences afin de faire connaître et de souligner l’importance d’acquérir les compétences et la formation adéquates pour décrocher des emplois très recherchés, de grande qualité et bien rémunérés, aujourd’hui et demain. En outre, le principal site Web du gouvernement s’adressant aux jeunes, jeunesse.gc.ca, de même que sa suite de plateformes de médias sociaux (Facebook, YouTube, Twitter et un blogue s’adressant aux jeunes) informent les jeunes Canadiens et les sensibilisent tout au long de l’année aux avantages de faire carrière dans les métiers spécialisés et de s’inscrire à des programmes d’apprentissage, en faisant notamment la promotion des subventions aux apprentis. Le gouvernement appuie également les efforts du programme du Sceau rouge visant à informer les intervenants et les gens de métier, de même que les étudiants du secondaire et le grand public, au sujet de l’apprentissage et des métiers spécialisés.

Notre gouvernement a entrepris deux initiatives visant à aider les gens de métier du domaine militaire et les anciens combattants à intégrer les métiers spécialisés dans le monde civil. La première est un partenariat innovateur rassemblant RHDCC, le CCDA et le ministère de la Défense nationale qui a mené à la création d’outils permettant aux provinces et territoires de reconnaître la formation des gens de métier du domaine militaire qui pourraient vouloir obtenir une reconnaissance professionnelle dans des métiers désignés Sceau rouge. Ce partenariat offre une voie efficace pour les gens de métier du domaine militaire qui prennent leur retraite et qui effectuent une transition vers une carrière dans les métiers spécialisés du monde civil. Le partenariat complète l’appui du gouvernement à l’initiative Du régiment aux bâtiments, lancée en septembre 2011. L’initiative Du régiment aux bâtiments permet aux membres des Forces canadiennes qui prennent leur retraite et aux anciens combattants de trouver des occasions de carrière dans l’industrie de la construction en rassemblant les syndicats et des ressources des secteurs privé et public. Les ministères des Anciens combattants et de la Défense nationale offrent de l’information sur ces deux initiatives aux membres retraités et à ceux qui font une transition vers une carrière civile.

Dans le but de répondre à la demande croissante de travailleurs dans certains métiers spécialisés, en particulier dans les secteurs des ressources naturelles et de la construction, notre gouvernement a lancé le nouveau Programme fédéral des métiers spécialisés en janvier 2013. Ce programme est conçu pour faciliter l’immigration permanente des gens de métier qualifiés et reflète leur réalité en matière d’éducation et de carrière en mettant davantage l’accent sur la formation pratique et l’expérience de travail plutôt que sur les études formelles.

Le gouvernement du Canada travaille aussi auprès des provinces et territoires par l’entremise du CCDA afin d’étudier l’élaboration d’approches et d’outils simplifiés et plus cohérents pour l’évaluation et la reconnaissance des qualifications des travailleurs formés à l’étranger qui désirent être certifiés dans un métier Sceau rouge, ainsi que pour préparer des outils et des ressources qui permettront d’améliorer l’information offerte à ces travailleurs, aux employeurs et aux employés responsables des évaluations. Notre gouvernement collabore également avec les provinces et territoires dans le cadre du Forum des ministres du marché du travail afin de déterminer les prochains métiers et professions qui seront ciblées par le Cadre pancanadien d'évaluation et de reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l'étranger. 

Depuis quelques années, notre gouvernement travaille auprès des provinces et territoires par l’entremise du CCDA afin de renforcer le programme du Sceau rouge pour qu’il continue de répondre aux besoins de l’industrie. Dans son PAE de 2013, le gouvernement s’est engagé à appuyer ces efforts en réaffectant quatre millions de dollars sur trois ans pour collaborer avec les provinces et territoires dans le but d’améliorer la cohérence des exigences en matière de formation et de reconnaissance professionnelle pour les apprentis, ainsi que pour examiner l’utilisation d’examens pratiques comme méthode d’évaluation dans les métiers du Sceau rouge ciblés. L’investissement de notre gouvernement aidera à appuyer les travaux en cours par l’entremise du CCDA afin d’encourager une meilleure cohérence des exigences relatives aux formations et à la reconnaissance professionnelle dans les métiers spécialisés dans les provinces et territoires. Ce soutien permettra de s’assurer qu’un plus grand nombre d’apprentis terminent leur formation et encouragera une meilleure mobilité de la main-d’œuvre à l’échelle du pays. Des examens pratiques ainsi que d’autres types d’évaluation pourraient convenir aux travailleurs qualifiés qui n’ont pas acquis leurs compétences dans le cadre d’un programme d’apprentissage formel au Canada, y compris les travailleurs formés à l’étranger. Le travail effectué en collaboration avec le CCDA contribuera à réduire les obstacles à la reconnaissance professionnelle dans les métiers du Sceau rouge, et permettra de s’assurer que seuls les candidats qui ont démontré leurs compétences dans tous les aspects du métier obtiennent la reconnaissance professionnelle.

Le gouvernement du Canada s’est engagé à offrir du soutien aux employeurs et aux apprentis

Notre gouvernement offre déjà une gamme de mesures de soutien aux employeurs et aux apprentis, et il a pris de nouveaux engagements à ce sujet dans le PAE de 2013. Les employeurs jouent un rôle essentiel dans l’apprentissage puisqu’ils sont responsables de l’embauche et de la formation des apprentis dans tous les aspects de leur métier. Notre gouvernement joue un rôle de leader au pays pour la promotion de la valeur de l’apprentissage auprès des employeurs et pour la stimulation de la participation des employeurs au processus d’embauche et de formation des apprentis. D’ailleurs, il a été annoncé dans le PAE de 2013 que le gouvernement favorisera le recours aux apprentis dans le cadre de contrats fédéraux de construction et d'entretien. Le gouvernement veillera en outre à ce que les fonds transférés aux provinces et aux territoires par l'entremise du Programme d'investissement dans le logement abordable appuient le recours aux apprentis. De plus, aux termes du nouveau plan Chantiers Canada pour l'infrastructure, nous encouragerons les provinces, les territoires et les municipalités à appuyer le recours à des apprentis dans le cadre de projets d'infrastructure recevant des fonds fédéraux. L’élaboration de ces initiatives est en cours.

Notre gouvernement reconnaît également le rôle essentiel que jouent les employeurs en appuyant des mesures qui encouragent ces derniers à embaucher de nouveaux apprentis. Par exemple, le Crédit d'impôt pour la création d'emplois d'apprentis (CICEA) encourage les employeurs à embaucher des nouveaux apprentis dans les métiers admissibles en offrant un crédit d'impôt de 10 pourcent des salaires payables aux apprentis admissibles au cours des deux premières années de leur programme d’apprentissage (jusqu’à un montant maximum de 2 000 $ par apprenti par année). On estime que plus de 10 000 entreprises ont participé au CICEA en 2010. De plus, depuis 2006, notre gouvernement a favorisé l’apprentissage et les carrières dans des métiers spécialisés grâce à la Subvention incitative aux apprentis (SIA) et à la Subvention à l'achèvement de la formation d'apprenti (SAFA). L’objectif des subventions est d’encourager les Canadiens à entreprendre une carrière dans un métier spécialisé et de fournir de l’aide pour la poursuite et l’achèvement de la formation en apprentissage et la reconnaissance professionnelle.    

La SIA a été présentée dans le budget de 2006. Il s’agit d’une subvention imposable de 1 000 $ par année, à concurrence de 2 000 $ par personne, offerte aux apprentis inscrits une fois qu'ils ont terminé la première ou la deuxième année de leur programme d'apprenti dans un métier désigné Sceau rouge. La SAFA a quant à elle été présentée dans le budget de 2009. Il s’agit d’une subvention imposable de 2 000 $ offerte aux apprentis inscrits une fois qu'ils ont terminé leur programme d'apprentissage et obtenu leur certificat de compagnon dans un métier désigné Sceau rouge. Ensemble, ces subventions offrent jusqu’à 4 000 $ en soutien aux apprentis dans les métiers du Sceau rouge. Les subventions se sont avérées très populaires. En effet, depuis le lancement du programme, plus de 403 000 subventions ont été accordées, ce qui représente un investissement de 503,2 millions de dollars. Une enquête réalisée auprès des bénéficiaires des subventions a révélé que plus de 90 % des participants considéraient que les subventions étaient utiles et qu’elles encourageaient la poursuite et l’achèvement d’un programme d’apprentissage. Les subventions bénéficient d’un fort soutien des provinces, des territoires, des employeurs et des apprentis.

En plus des subventions aux apprentis, notre gouvernement propose une gamme de soutien financier qui aide les apprentis. Par exemple, les apprentis admissibles peuvent recevoir des prestations de revenu par l’entremise de l’assurance-emploi durant leur période de formation en classe. La déduction pour outillage des gens de métier, annoncée dans le budget de 2006, permet aux gens de métier de déduire de leur revenu une partie du coût des outils qu’ils doivent acheter pour l’exécution de leur travail. Plus de 25 000 personnes de métier ont demandé cette déduction en 2010. En 2011, le gouvernement a élargi la portée du crédit d’impôt pour frais de scolarité pour y inclure les frais de tout examen professionnel qu’il faut passer pour obtenir une désignation professionnelle, une reconnaissance professionnelle ou un permis pour exercer une profession ou un métier au Canada. On estime que plus de 30 000 personnes se prévalent chaque année de cette amélioration. 

Il existe d’autres programmes et initiatives du gouvernement du Canada qui encouragent la formation dans les métiers spécialisés, dont des programmes de soutien aux compétences essentielles. Comme il est clairement présenté dans le rapport, de bonnes compétences essentielles représentent un élément très important pour la réussite dans les métiers spécialisés, et il est important que les apprentis et tous les Canadiens, y compris les minorités linguistiques, aient la chance d’améliorer les compétences comme la lecture, la rédaction, le calcul, l’utilisation de documents et la capacité de raisonnement. Dans le cadre du Programme d'apprentissage, d'alphabétisation et d'acquisition des compétences essentielles pour les adultes, notre gouvernement s’est engagé à venir en aide à tous les Canadiens, notamment les apprentis, à améliorer leurs compétences essentielles. Pour ce faire, notre gouvernement crée et fait connaître des ressources sur les compétences essentielles, finance des projets de transformation et encourage les partenariats stratégiques, les pratiques exemplaires et le partage des connaissances. Par exemple, le gouvernement collabore avec les provinces et les territoires par l’entremise du CCDA à une initiative qui vise à encourager l’intégration des compétences essentielles dans les programmes d’apprentissage. L’objectif de l’initiative est d’améliorer les compétences essentielles des apprentis, des travailleurs qualifiés et des gens de métier afin de les aider à obtenir de meilleurs résultats lors de leur formation ainsi que sur le marché du travail. Plusieurs outils ont été créés et sont offerts sur les sites Web du Sceau rouge et de RHDCC. Il existe plus de 30 outils différents sur les compétences essentielles dans les métiers, dont 25 sont adaptés à des métiers particuliers. Les outils additionnels sur les compétences essentielles fournissent un soutien et des renseignements généraux comme des notions en mathématiques associées aux métiers, des renseignements sur la préparation à l’examen du Sceau rouge ainsi que des outils d’autoévaluation.   

Notre gouvernement s’est également engagé à aider les jeunes Canadiens à entreprendre une carrière dans un métier spécialisé grâce à des programmes de formation axée sur l’emploi et les compétences. Nous investissons plus de 300 millions de dollars par année dans des programmes relatifs au marché du travail destinés aux jeunes par l’entremise de la Stratégie emploi jeunesse (SEJ).

Dans le PAE de 2012, notre gouvernement a annoncé une contribution additionnelle de 50 millions de dollars sur deux ans à la SEJ afin d’aider un plus grand nombre de jeunes à acquérir des compétences et de l’expérience tangibles et de les jumeler à des emplois recherchés, dont les métiers spécialisés. Le programme Connexion compétences fait partie de la Stratégie emploi jeunesse et vise les jeunes qui font face à des obstacles à l’emploi. Le programme offre des mesures de soutien qui aident à préparer les jeunes aux programmes d’apprentissage. En plus de contribuer au développement des compétences relatives à l'employabilité, les projets Connexion compétences peuvent offrir des formations avant l’apprentissage qui guident les participants vers un programme d’apprentissage. Finalement, le programme Connexion compétences peut offrir des subventions salariales aux employeurs afin de venir en aide aux jeunes intéressés à s’inscrire comme apprentis, mais qui n’ont pas d’employeur répondant. Ces subventions salariales incitent les employeurs à accepter de façon formelle les jeunes comme apprentis. Également associé à la Stratégie emploi jeunesse, le programme Expérience emploi été offre des subventions salariales aux employeurs afin de favoriser l’offre d’emplois d’été pour étudiants liés à leur champ professionnel, dont les métiers spécialisés.   

Dans le cadre du PAE de 2013, un financement est versé à Passeport pour ma réussite Canada, un organisme à but non lucratif qui aide les jeunes des collectivités à faible revenu à obtenir leur diplôme d'études secondaires et à poursuivre avec succès des études postsecondaires. L’organisme appuie ces étudiants afin qu’ils acquièrent les compétences requises pour intégrer un programme d’apprentissage ou pour occuper tout autre poste enrichissant. Le nouveau financement s’appuiera sur une somme de 20 millions de dollars annoncée dans le cadre du PAE de 2010. Finalement, Compétences Canada, avec un financement du gouvernement fédéral, promeut également les carrières dans les métiers spécialisés et les technologies auprès des jeunes, plus particulièrement par l’entremise de compétitions annuelles de métiers.

Tous les intervenants doivent participer afin que les progrès se poursuivent dans le domaine de l’apprentissage

Notre gouvernement reconnait que la prospérité à long terme du pays repose sur notre capacité à permettre aux Canadiens, et surtout aux jeunes, d'acquérir les compétences nécessaires pour exercer un emploi dans un domaine où la demande est élevée, tel un emploi dans les métiers spécialisés. Notre gouvernement, en collaboration avec les provinces et les territoires, a réalisé des progrès considérables pour améliorer l’apprentissage au Canada, et il s’est engagé à en faire davantage. Cependant, malgré le rôle important des gouvernements dans l’amélioration des perspectives économiques pour les jeunes apprentis, ils ne peuvent agir seuls. Pour maintenir cet élan, tous les intervenants, y compris les gouvernements, les apprentis, les employeurs, les établissements d’enseignement, les parents et les syndicats, doivent s’engager à poursuivre cette collaboration afin de s’appuyer sur les succès et les leçons tirées. Cette responsabilité à l’égard de l’amélioration de l’apprentissage est partagée entre tous les intervenants, et les employeurs jouent un rôle particulièrement essentiel.

Un exemple de projet de partenariat important entre plusieurs intervenants est la Subvention canadienne pour l’emploi. Dans le cadre du PAE de 2013, le gouvernement a indiqué son intention de négocier le renouvellement et la transformation de plusieurs ententes sur le marché du travail avec les provinces et territoires. Nous utiliserons une portion de ces contributions pour créer directement des emplois pour les Canadiens, grâce à la Subvention canadienne pour l’emploi qui fournira une contribution fédérale allant jusqu’à 5 000 dollars ainsi qu’une contribution des employeurs et des provinces et territoires. De cette façon, nous contribuons à favoriser l’emploi en jumelant les Canadiens aux emplois à forte demande. La Subvention pourra aussi faciliter l’accès des Canadiens aux programmes d’apprentissage. Je consulte actuellement les gouvernements provinciaux et territoriaux pour déterminer leur intérêt à participer à cette initiative fédérale.

Pour conclure, bien qu’une vaste gamme d’initiatives et de programmes appuyant l’apprentissage est déjà en place et a fait ses preuves, notre gouvernement continuera d’évaluer l’efficacité de ces instruments et, plus particulièrement, d’explorer les méthodes pouvant accroître l’attrait d’une carrière dans les métiers spécialisés pour les jeunes Canadiens.

Nous croyons que cette réponse du gouvernement fournira au Comité l’assurance que notre gouvernement a pris des mesures importantes et qu’il continue d’appuyer les améliorations à l’apprentissage partout au pays. Nous aimerions saluer les efforts des membres du Comité ainsi que les nombreux témoins ayant comparu devant eux pour leurs précieuses observations et leurs contributions. Notre gouvernement demeure engagé à prendre des actions concertées avec ses partenaires provinciaux et territoriaux, les industries et d’autres intervenants pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée au pays par l’entremise d’un soutien à l’apprentissage et aux métiers spécialisés.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Le ministre de l’Emploi et du Développement social et ministre du Multiculturalisme,


L’hon. Jason Kenney, CP, député