Le gouvernement du Canada a examiné attentivement
le premier rapport du Comité permanent des affaires étrangères et du
développement international (le « rapport »).
Le gouvernement souhaite remercier les
membres du Comité de lui donner l’occasion de répondre aux recommandations
formulées dans le rapport. Le gouvernement désire également remercier les
membres du Comité pour leur travail dans le cadre de la préparation de ce
rapport, ainsi que de leur intérêt soutenu à l’égard des questions relatives
aux droits de la personne et à la liberté de religion au Moyen-Orient et en
Afrique du Nord.
Voici la réponse du gouvernement aux
recommandations formulées par le Comité :
Recommandation 1
Le Comité recommande que le gouvernement
du Canada reconnaisse officiellement l’expérience des réfugiés juifs qui ont
été déplacés des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord après 1948.
Le gouvernement du Canada appuie cette
recommandation. Il souligne qu’il est nécessaire de reconnaître les réfugiés
juifs afin d’assurer la reconnaissance juste et équitable de toutes les
populations de réfugiés découlant du conflit israélo-arabe. Tout comme le
Comité, le gouvernement estime qu’une telle reconnaissance ne diminue en rien
la situation des réfugiés palestiniens et n’entre pas en concurrence avec
celle-ci.
Les objectifs de la politique étrangère du
Canada accordent une grande importance au respect des droits de la personne. La
création l’an dernier du Bureau de la liberté de religion témoigne de
l’engagement du gouvernement à défendre et à promouvoir les droits des
collectivités religieuses. Le Bureau de la liberté de religion fait également
la promotion de la diversité et des politiques qui favorisent le pluralisme
pour le bien de tous, quelle que soit l’appartenance religieuse.
Recommandation 2
Le Comité recommande que le gouvernement
du Canada encourage les parties directement engagées dans les négociations à
tenir compte de toutes les populations de réfugiés dans le cadre de toute
résolution juste et complète des conflits israélo-palestinien et israélo-arabe.
Le gouvernement du Canada reconnaît
l’intention positive qui sous-tend cette recommandation, mais souligne que,
pour le moment, le Canada a offert son appui au processus de paix sous sa forme
actuelle. En outre, les négociations israélo-palestiniennes actuelles se
déroulent dans le contexte de l’Initiative de paix arabe, laquelle offre
d’assurer la paix entre Israël et l’ensemble des pays arabes si les Israéliens
et les Palestiniens parviennent à un accord. Aucune négociation directe n’est
en cours au sujet des réfugiés juifs entre Israël et les pays d’origine des
réfugiés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Le Canada continue de plaider en faveur
d’une solution complète à deux États, adoptée à la suite de négociations entre
les deux parties, qui garantit le droit d’Israël de vivre en paix et en
sécurité avec ses voisins, et qui mènera à la création d’un État palestinien
viable et indépendant. Le Canada accueille favorablement le nouveau lancement
des pourparlers directs entre les Israéliens et les Palestiniens, et félicite
les deux parties d’avoir posé ce geste courageux et nécessaire. Le Canada
félicite également le secrétaire d’État américain, John Kerry, pour le
leadership dont il a fait preuve dans le cadre du processus de paix, et
l’appuie dans sa démarche.
Le Canada est prêt à contribuer au
processus de paix de quelque façon que ce soit. Lorsque le secrétaire d’État
américain, John Kerry, a lancé une initiative de 100 millions de dollars
dans le but de contribuer au développement économique en Cisjordanie, le Canada
a été le premier pays à lui emboîter le pas, en contribuant 5 millions de
dollars à cette initiative. Les Israéliens et les Palestiniens devront
toutefois parvenir eux-mêmes à un accord. Le Canada entend appuyer les deux
parties, de même que le processus mené par les États-Unis. Le
20 janvier 2014, le premier ministre Stephen Harper a annoncé une
contribution supplémentaire de 66 millions de dollars à la population
palestinienne en Cisjordanie et à Gaza pour faire progresser le processus de
paix, promouvoir la sécurité et la primauté du droit, stimuler la croissance
économique durable et fournir une aide humanitaire.