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TÉMOIGNAGES

[Enregistrement électronique]

Le mardi 17 octobre 1995

.1531

[Traduction]

Le président: M. Mitchell, l'un des vice-présidents du comité, va me relever vers 16h25. Je suis impatient de commencer.

Je tiens à souhaiter la bienvenue à Judd Buchanan et à Doug Fyfe de la Commission canadienne du tourisme. Nous allons écouter leurs remarques préliminaires et nous passerons ensuite aux questions.

Avant de commencer, je tiens à signaler la présence dans la salle de visiteurs qui viennent de diverses assemblées législatives provinciales d'Afrique du Sud. Le centre parlementaire leur offre un cours intensif sur nos pratiques parlementaires ou la façon dont nous essayons de les exercer et aujourd'hui, le sujet à l'étude était le fonctionnement des comités, séance à laquelle j'ai participé. Je vous en prie, faites en sorte que le comité fonctionne bien. Des gens très honorables observent le moindre de vos gestes.

Une voix: Dites-vous cela à l'intention de Dennis?

Le président: Oui, c'était particulièrement à l'intention de Dennis, mais je vous ai à l'oeil, vous aussi.

Je voudrais expliquer à nos visiteurs que, cet après-midi, notre sujet de discussion sera la Commission canadienne du tourisme, qui est un nouvel organe créé récemment. Le président de son conseil d'administration et le président-directeur général de la Commission sont ici pour nous parler des progrès réalisés. Ils sont déjà venus rencontrer les membres du comité auparavant et aujourd'hui sera l'occasion d'une mise à jour. Je vais demander à MM. Buchanan et Fyfe de faire leurs remarques liminaires et nous poursuivrons ensuite.

Bienvenue.

L'honorable Judd Buchanan (président du conseil, Commission canadienne du tourisme): Merci beaucoup, monsieur le président. Après plusieurs mois d'absence, je suis très heureux de me retrouver ici.

[Français]

Permettez-moi d'abord de vous remercier de m'avoir offert cette occasion de me présenter à nouveau devant le Comité permanent de l'industrie. Il s'est passé beaucoup de choses depuis ma première visite en mars dernier. Je vais essayer de vous donner le plus brièvement possible des renseignements sur les éléments clés de notre programme.

Je suis heureux de vous annoncer que la Commission canadienne du tourisme est pleinement opérationnelle.

[Traduction]

Après ma dernière visite, j'ai écrit à Paul Zed, qui était président du comité à ce moment-là, pour tenir les membres du comité au courant des activités de la CCT en date du 30 juin 1995 et pour aborder la question de la performance. Je vous ai également fait parvenir la Charte de la CCT et nos plans opérationnels pour 1995-1996. Je pense que ces documents vous ont été remis.

J'ai parcouru le rapport que vous avez déposé à la Chambre des communes et dans lequel vous faites deux recommandations. Vous y demandiez tout d'abord que les dirigeants de la CCT reviennent témoigner devant le Comité permanent de l'industrie en octobre 1995 pour faire part aux membres du Comité des progrès de la CCT et de son plan d'entreprise et que, par la suite, les dirigeants de la CCT comparaissent devant le Comité de l'industrie chaque année, de préférence peu après le dépôt du rapport annuel de la Commission au Parlement.

.1535

[Français]

Il me fait plaisir d'être avec vous aujourd'hui. Nous vous rendrons visite chaque année, ou selon les besoins, pour vous fournir toute l'information dont vous avez besoin sur les activités de la CCT.

[Traduction]

Monsieur le président, je m'abstiendrai de vous donner trop de détails historiques, mais étant donné que vous n'étiez pas ici la dernière fois que j'ai comparu, et puisqu'il y a de nouveaux membres qui se sont joints au comité, je dirai qu'il y a dix mois le premier ministre Chrétien a accédé à une double demande des représentants du secteur touristique au Canada, à savoir que le gouvernement fédéral partage la prise de décision concernant le tourisme avec les représentants du secteur privé et que le budget pour le tourisme soit augmenté considérablement.

La CCT a été créée officiellement le 1er février de cette année avec pour mandat la planification, la direction, la gestion et la mise en oeuvre de programmes pour stimuler et promouvoir le tourisme au Canada. Le conseil d'administration de la Commission est dirigé par des représentants du secteur privé et la Commission compte sur un budget de commercialisation qui est passé de 15 millions de dollars à 50 millions de dollars par année depuis le 1er avril dernier.

Depuis, nous avons accompli beaucoup de choses. Le conseil d'administration s'est réuni quatre fois et la CCT a mis de l'ordre dans ses affaires. La Commission est le porte-étendard d'une équipe de coopération établie entre le secteur et le gouvernement travaillant à l'élaboration de produits touristiques et à leur commercialisation à l'échelle nationale et internationale.

[Français]

À sa réunion de juin, le conseil a approuvé la charte de la CCT, qui comprend les règlements administratifs et un code régissant les conflits d'intérêts, de même qu'un plan de transition pour l'année 1995-1996. Cette documentation vous a déjà été distribuée.

La création d'une équipe remarquable de huit comités responsables des programmes, six pour le marketing, un pour le produit et l'autre pour la recherche, a aussi marqué notre première année d'existence. Les comités ont merveilleusement bien réussi, tous ensemble, à créer un programme des plus intéressants pour 1995-1996.

[Traduction]

Il y a moins d'un an que la CCT existe et je ne peux donc pas vous donner le détail de toutes nos dépenses. Le gros des dépenses n'a pas encore été engagé. En effet, la plupart de nos campagnes publicitaires dans les marchés américains, européens et asiatiques sont encore à l'étape de la conception et elles ne seront pas lancées avant la fin de cette année et le début de l'année prochaine.

Toutefois, j'ai pensé que cela vous intéresserait d'entendre parler de certaines des activités dans lesquelles nous nous sommes engagés jusqu'à maitenant et des partenaires qui les ont rendues possibles.

En avril, nous avons lancé notre première campagne nationale pour inciter les Canadiens à redécouvrir leur pays. Cette campagne s'est poursuivie durant l'été et elle visait les Canadiens et les Canadiennes qui auraient peut-être choisi d'aller aux États-Unis pour y vivre une expérience touristique qu'ils pouvaient vivre ici même au Canada.

Nous avons distribué plus de 160 000 exemplaires de notre guide de vacances et répondu à près de 100 000 personnes qui avaient composé le numéro 1-800 qui figurait dans nos publicités à la télévision et dans les journaux.

Le suivi publicitaire que nous avons fait indique que chez les Canadiens le niveau de sensibilisation aux produits touristiques canadiens a augmenté de 17 p. 100, ce qui dépasse de 7 p. 100 notre objectif, et nous avons l'intention de faire davantage pour garder les Canadiens et les Canadiennes au pays.

Récemment, nous avons entrepris une étude d'envergure pour mieux connaître ce qui intéresse les Canadiens qui voyagent. Les résultats de cette étude vont nous aider à mieux commercialiser des produits adaptés à la clientèle visée.

Par rapport à l'an dernier, les voyages aux États-Unis ont diminué de 5,2 p. 100 mais pour la même période, on a constaté une augmentation de 5,6 p. 100 des voyages outre-mer malgré une légère dépréciation du dollar canadien. Il faut ajouter que ces 5,6 p. 100 d'augmentation sont calculés sur une base beaucoup plus petite.

Même si le taux de change est un facteur expliquant la diminution des voyages vers les États-Unis, nous pensons que nos initiatives y ont aussi été pour quelque chose.

Le programme de commercialisation aux États-Unis des voyages d'agrément au Canada pouvait compter sur un budget apparié de 6 millions de dollars conçu pour mettre sur pied des campagnes de partenariat et pour créer de nouvelles possibilités qui n'auraient pas pu voir le jour sans nos partenaires: Delta Hotels, Atlantic Canada, Tourisme Québec, la ville de Montréal, Tourisme Ontario, Niagara Falls, la ville de Toronto, la ville d'Ottawa, la ville de Regina, la ville de Winnigeg, le Mail d'Edmonton-ouest, l'Association de développement économique d'Edmonton et l'Association de la station Whistler.

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Le programme de commercialisation aux États-Unis des voyages d'agrément au Canada a également pu compter sur des contributions provenant de l'Association de la station Whistler, de la ville de Vancouver, de Banff-Lac Louise, du Mont-Tremblant, de la ville de Montréal, du Mont Sainte-Anne, de la ville de Québec, d'Air Canada, des hôtels et stations du CP, des locations de voiture Hertz, de AT&T, de Skican, d'Aventure supernaturelle, de Daman-Nelson, de Canadian Holidays, des tours Any Mountain qui ont tous participé à la préparation d'un encart d'hiver de16 pages mettant en vedette le ski au Canada.

Excusez-moi de vous donner une liste aussi longue de noms, mais cela répond à l'une des questions qu'on nous a posée la dernière fois, à savoir qui sont nos partenaires?

Je vais vous donner un autre exemple des réalisations qui découlent de notre commercialisation aux États-Unis des voyages d'agrément au Canada. L'année dernière, on a investi au total dans la publicité imprimée, secteur privé et secteur public confondus, trois quarts de million de dollars qui ont permis de produire 125 pages de publicité. Cette année, dès novembre, sous la houlette de la CCT, nous allons produire 450 pages de publicité écrite, le coût de 3 millions de dollars étant partagé également entre la Commission et ses partenaires: la province de Québec, la ville de Québec, Montréal, Toronto, Winnipeg, Edmonton, Calgary, Vancouver, Victoria, l'Association de la station Whistler, les Hôtels et stations du CP, et Air Canada.

Le programme de commercialisation des produits autochtones, notre programme le plus récent, comporte deux projets excitants. Tout d'abord, un site sur Internet dont le titre est le Réseau d'information touristique autochtone et qui permettra aux à l'industrie touristique traditionnelle d'avoir accès au projet autochtone.

Deuxièmement, pendant trois semaines, dans cinq villes, nous allons faire une tournée en collaboration avec les Hôtels Inter-Continental d'Allemagne afin de sensibiliser les Européens aux produits touristiques autochtones. Nous avons constaté que l'intérêt le plus vif à l'égard de ce projet semblait exister dans les pays germanophones.

Comme je l'ai dit plus tôt, nous n'existons pas encore depuis un an, si bien qu'il est encore trop tôt pour que la Commission puisse présenter son rapport annuel. Entre temps, nous avons tiré parti du Congrès annuel de l'Association de l'industrie touristique du Canada qui se tient actuellement à Montréal pour y faire un exposé, ce matin même. Il s'agissait d'un rapport intérimaire de notre première année d'activité dont nous avons fait part aux représentants du secteur.

Lors de cette rencontre, nous avons eu l'occasion de parler à plus de 400 représentants du secteur, réunis à Montréal, et je suis heureux de pouvoir signaler que le rapport de la CCT était un point clé de leur ordre du jour. Tout comme les membres du comité, les représentants du secteur sont impatients de connaître les résultats obtenus par la Commission jusqu'à présent et ses plans pour l'avenir.

[Français]

La CCT continue d'aller de l'avant. À la réunion du 23 août, à Halifax, les membres du conseil ont passé en revue les programmes proposés pour la prochaine année et les ont approuvés en principe, sous réserve de quelques modifications mineures. Le conseil procédera à leur approbation finale à la réunion du 3 novembre, à Montréal.

[Traduction]

Les programmes de l'année prochaine seront élaborés par les gens du secteur. Il s'agit réellement de créations de la CCT et ils seront conçus et mis en oeuvre intégralement par la Commission canadienne du tourisme. On prévoit une dépense totale d'environ 100 millions de dollars. Comme vous le savez, la contribution de la Commission canadienne du tourisme sera de50 millions de dollars et pour le reste, nous comptons sur tous nos partenaires du secteur privé et du secteur public, aux échelons provincial et municipal.

Actuellement, nous tâchons de convaincre les représentants du secteur de devenir de véritables partenaires dans les programmes de la CCT et nous avons pleine confiance de pouvoir atteindre cet objectif cette année.

Les présidents de comités sont confiants: on trouvera l'argent nécessaire et les entrepreneurs appuieront les programmes mis au point par leurs collègues. Ils s'affairent présentement auprès de partenaires éventuels pour trouver la contrepartie aux 50 millions de dollars de contribution fédérale.

L'industrie touristique canadienne prend son avenir en main, le secteur privé et le gouvernement s'unissant pour atteindre des objectifs communs. Nous avons pris des mesures positives pour que le Canada retrouve la force qu'il avait auparavant sur le marché touristique et nous avons l'intention d'en prendre davantage.

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Par exemple, il faut nous assurer la collaboration des PME et des grandes entreprises et les persuader d'intégrer leurs programmes à ceux de la Commission. C'est un défi que nous devons relever. Ce ne sera pas facile étant donné la nature diffuse de l'industrie, mais nous sommes convaincus que nous pourrons réussir.

Nous sommes convaincus que nous pourrons trouver le moyen de rendre nos efforts collectifs plus fructueux en travaillant avec les associations régionales et les associations de l'industrie ou en contactant des groupes partageant un intérêt commun pour un produit ou un marché.

Nous avons pris un bon départ et je pense, comme bon nombre d'entre vous, que l'année a été bonne pour l'industrie touristique. Les marchés touristiques canadiens accusent déjà des rendements plus élevés que d'ordinaire.

[Français]

Toutefois, les résultats positifs obtenus à ce jour ne ralentiront pas nos efforts. Nous ferons en sorte que la prochaine année soit encore meilleure.

[Traduction]

Merci beaucoup, monsieur le président.

Le président: Merci beaucoup, monsieur Buchanan.

Pour la gouverne des visiteurs d'Afrique du Sud, je signale que la procédure d'usage exige que je donne maintenant la parole à un représentant de l'Opposition officielle. Si j'étais le premier ministre, je pourrais dire: Pouf, je ne sais pas où sont passés ses représentants, ils ne semblent plus y en avoir ici. Il y a cependant des représentants du Parti réformiste, qui souhaitent vivement former l'Opposition officielle.

Messieurs, comme je suis sûr que vous mourez d'envie de prendre la place de vos collègues, nous allons commencer et vous disposerez de 10 minutes. Ensuite, je donnerai 10 minutes au représentant du Parti ministériel. Il y aura alternance c'est dans l'ordre.

M. Mayfield (Cariboo-Chilcotin): Merci, monsieur Buchanan. J'ai écouté avec un vif intérêt le résumé des activités des premiers mois de la Commission.

J'ai certaines questions qui portent un peu plus directement sur vos activités plus concrètes.

Comment le partenariat avec les provinces se fait-il et comment fonctionne-t-il? Chacun des deux paliers a-t-il un rôle distinct à jouer ou s'agit-il d'un partenariat auquel chaque palier contribue? Pouvez-vous développer, s'il vous plaît.

M. Buchanan: Je pense que ce que vous avez décrit en deuxième correspond davantage à la réalité, monsieur Mayfield.

Au conseil d'administration de la Commission canadienne du tourisme siègent sept sous-ministres provinciaux. Le conseil est formé de 26 membres, dont 8 sont des représentants du gouvernement alors que les 18 autres représentent le secteur privé. Les représentants des provinces siègent donc à la table où l'on formule les programmes que l'on essaie ensuite de «vendre» aux représentants du secteur et aux divers gouvernements provinciaux. Par conséquent, il s'agit d'une collaboration et les représentants des provinces travaillent aux côtés de leurs collègues du secteur privé à l'élaboration de ces programmes.

Comme je l'ai dit plus tôt, la proportion est environ de deux pour un aux comités comme au conseil d'administration de sorte qu'il y a deux fois plus de représentants du secteur privé que du secteur public, et ils participent tous directement à l'élaboration des programmes.

M. Mayfield: Je suppose que les représentants des provinces qui siègent là songent avant tout aux voyagistes de leurs propres provinces. Dans vos remarques liminaires, vous avez dit que Whistler était le partenaire de la Colombie-Britannique et je pense que c'est le seul partenaire de cette province que vous ayez mentionné, n'est-ce pas?

M. Buchanan: Je ne pense pas. Je pense que Vancouver tout comme Victoria a participé à nombre de programmes. Je ne sais pas si le gouvernement provincial a aussi participé.

M. Doug Fyfe (président, Commission canadienne du tourisme): À l'avenir, le gouvernement participera à un effort pour l'Asie-Pacifique.

M. Buchanan: Alors, il participe.

M. Mayfield: Vous avez dit que les gros exploitants sont plus faciles d'accès pour l'heure, mais que vous envisagez de faire intervenir les PME. Je suppose que nombre de petits et moyens voyagistes se demandent comment ils pourraient participer à votre entreprise.

M. Buchanan: C'est précisément la question qu'on m'a posée ce matin, vous y êtes tout à fait, monsieur Mayfield. Vous avez tout à fait raison et la question a été soulevée à plusieurs reprises.

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L'industrie regroupe 60 000 entreprises au Canada comptant quelque 600 000 employés, ce qui veut dire environ 10 employés par entreprise. Pour nous, c'est un véritable défi, comme je le disais tout à l'heure, car nous devons nous assurer que notre système offre les appuis nécessaires pour que les petits voyagistes puissent participer à nos activités.

Il y en a deux qui vont sans doute participer, notamment la «Okanagan Similkameen Tourism Association». Cela se fera par l'intermédiaire des associations régionales car c'est seulement grâce à ces dernières qu'ils peuvent obtenir les ressources suffisantes leur permettant de participer à nos activités. Il y a également des associations au niveau des produits comme l'Association canadienne des stations de ski de l'Ouest. Sun Peaks - M. Schmidt connaît bien cette entreprise - Silver Star, Apex et Big White participeront tous à ce genre de programme.

Nous ne pouvons pas traiter individuellement avec 60 000 organisations différentes de sorte que la méthode la plus logique consiste à regrouper les associations par région on par produit. Nous ne faisons que démarrer de ce côté-là, mais c'est un aspect important. L'Association de la station Whistler est un exemple de regroupement régional.

M. Mayfield: Je suppose que l'appariement des fonds par vos partenaires est un élément crucial du programme, n'est-ce pas?

M. Buchanan: Cela a certainement été un élément important cette année. Comme vous le savez, nous avons commencé tard cette année car le décret n'a pas été adopté avant le début du mois de février 1995. La majorité des programmes que nous avons mis en oeuvre cette année avaient été préparés par Tourisme Canada, notre prédécesseur. C'est à ce niveau que le gros des discussions s'est déroulé avec les représentants du secteur et c'est là qu'on a formulé les programmes. Quand nous sommes entrés en scène, nous nous sommes occupés de la mise en oeuvre tout de suite.

Voilà pourquoi j'ai bien souligné que les programmes de 1996-1997 seraient du pure cru de la Commission canadienne du tourisme. En d'autres termes, les divers comités de commercialisation dont j'ai parlé sont ceux qui ont mis au point ces programmes de commercialisation avec l'industrie, comme partenaire principal.

L'année prochaine, les programmes se présenteront un peu différemment. C'est nous qui les aurons formulés et les intervenants auront participé à leur développement, plutôt que d'avoir été tout simplement pressentis, mis au courant de ce que nous faisons et mis à contribution du point de vue financier.

M. Mayfield: Je voudrais poser une autre question et je donnerai ensuite la parole à mon collègue.

Le président: Si vous parlez encore pendant trois minutes, vous aurez eu 10 minutes de temps de parole et vous aurez amplement...

M. Mayfield: Cela ira très bien.

Je pense que la contribution du gouvernement fédéral est de 50 millions de dollars cette année, n'est-ce pas?

M. Buchanan: C'est cela.

M. Mayfield: Les provinces offrent une contribution égale, n'est-ce pas?

M. Buchanan: Non. Sous la rubrique générale des partenaires, nous incluons les gouvernements provinciaux qui participent à nos programmes, les partenaires du secteur privé et les diverses associations.

M. Mayfield: Autrement dit, cela représente 50 millions de dollars au total, n'est-ce pas?

M. Buchanan: Oui, c'est ce que nous souhaitons obtenir pour ajouter à la somme fournie par le gouvernement fédéral.

M. Mayfield: Une partie de cet argent pourrait-elle être utilisée pour subventionner des programmes de publicité de partenaires privés?

M. Buchanan: J'espère que non. M. Schmidt, la dernière fois, s'est inquiété de cela. Nous disons qu'il s'agit là de ressources complémentaires. Ces gens ne nous versent pas tout ce qu'ils ont car ils doivent également prévoir leurs propres programmes. Nous comptons sur des fonds supplémentaires et nous espérons qu'il s'agira bien de fonds supplémentaires pour la bonne raison que nos partenaires ont l'occasion de fournir ces sommes en contrepartie de celles que dépense la Commission canadienne du tourisme.

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Nous sommes tout à fait convaincus, et nous y tenons, que ces sommes représentent des sommes supplémentaires fournies par les gouvernements provinciaux et nos partenaires du secteur privé.

M. Mayfield: Quant à moi, je souhaite ardemment que ces sommes soient utilisées pour promouvoir l'industrie touristique dans tout le pays - et j'ajouterai dans toutes les régions. J'ai été heureux que vous parliez de l'accent qui est mis sur le programme autochtone. Ce n'est peut-être pas un gros joueur, mais il y a certainement des possibilités de croissance de ce côté. Il faut espérer que d'autres aspects du secteur touristique offrent des opportunités de croissance comme celles que vous recherchez. Pouvez-vous nous donner des précisions sur les dépenses que l'on pourrait engager pour encourager le programme autochtone et les PME?

M. Buchanan: Nous pensons que tout le monde profite de ce que l'on appelle de façon générale la «sensibilisation». À la vérité, nous avons été extrêmement déçus quand, à la lumière de nos recherches, nous avons constaté un piètre niveau de connaissance et de sensibilisation au Canada. Je pense vous avoir dit la dernière fois que je suis venu que je m'étais entretenu avec l'ambassadeur des États-Unis, M. Blanchard, qui m'avait dit, un peu penaud, que malheureusement à 100 milles au sud de la frontière entre le Canada et les États-Unis, on connaissait à peine le Canada. Ce matin, nous l'avons démontré à propos d'un des programmes de la Commission canadienne du tourisme.

Une partie de notre rôle est tout simplement d'attirer l'attention sur le Canada, la nation tout entière, qui devient un objectif. Une fois que l'on a retenu l'attention des gens et que le Canada devient une destination potentielle, c'est alors que commence à se préciser une région, une activité, etc.

Le président: Je pense qu'il va falloir préciser une autre question maintenant. Monsieur Mills, vous avez la parole.

M. Mills (Broadview - Greenwood): Monsieur Buchanan et monsieur Fyfe, je tiens tout d'abord à vous féliciter de ce que vous avez accompli jusqu'à présent. Il y a quelques semaines, je m'entretenais avec des collègues et nous faisions remarquer que depuis que la Commission a entrepris ses activités, le déficit touristique est passé de 9 milliards de dollars à 2 milliards de dollars.

Est-ce que je me trompe, Monsieur Fyfe? Est-ce que nous nous rapprochons des 2 milliards de dollars actuellement?

M. Buchanan: Pas tout à fait.

Le président: Je dois reconnaître que vous êtes un excellent travailleur.

M. Buchanan: J'allais ajouter que c'est un peu comme la vie politique, monsieur Mills. Chaque fois que l'on peut s'attribuer le mérite de quelque chose, on saute sur l'occasion.

Je pense que le chiffre au départ était de 8,2 milliards de dollars. Nous espérons que cette année ce sera environ 4 milliards de dollars. Depuis que ce déficit a atteint son point le plus élevé, il a été réduit de quelque 5 milliards de dollars.

M. Mills: Ainsi, vous avez réduit ce déficit presque de moitié, n'est-ce pas?

M. Buchanan: Disons que le déficit a diminué de moitié. Je ne sais pas si nous pouvons nous en attribuer le mérite.

M. Mills: Permettez-moi de vous expliquer ce à quoi je veux en venir. Comme vous le savez, je réclame que cet instrument du gouvernement soit financé intégralement et je veux le redire aujourd'hui. Étant donné l'évolution du déficit touristique, je pense que tous les députés que nous sommes - et j'espère pouvoir compter sur les députés du Parti réformiste à cet égard - devraient exercer activement des pressions auprès du gouvernement pour que, lors de la préparation du budget au cours des trois mois qui viennent, le budget de la Commission du tourisme soit quadruplé.

M. Schmidt (Okanagan-Centre): C'est peu probable.

M. Mills: C'est une chose fort intéressante. Chers collègues, la société Nike Inc. dépense 200 millions de dollars rien qu'aux États-Unis pour vendre son produit. Nous aussi nous vendons un produit... Pas seulement notre pays, mais pour ce qui est des habitants, des emplois, des petites entreprises... Puisqu'à si court terme nous avons été si performants, je pense qu'il faut continuer d'appuyer cette entreprise.

Vous avez donné une longue liste de partenaires, et ma question porte là-dessus. Pourriez-vous donner aux membres du comité des chiffres sur la participation financière des partenaires? Par exemple, quelle est la contribution de l'Association de ski de Whistler?

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M. Buchanan: Il s'agit de l'Association de la station Whistler.

M. Mills: Combien avons-nous contribué? Combien a-t-elle contribué? Serait-il possible d'obtenir ces chiffres?

M. Buchanan: M. Fyfe pourra peut-être vous donner des détails, mais je crois savoir que cette année, notre première année d'existence, nous n'atteindrons pas - et nous ne nous attendions pas à l'atteindre - l'objectif fixé par le premier ministre pour ce qui est de l'appariement des fonds. Je pense que nous allons atteindre environ 30 millions de dollars.

M. Mills: Monsieur Buchanan, nous sommes députés et nous représentons diverses circonscriptions, et il est important que nous sachions quelles activités font intervenir la Commission et un partenaire afin que nous soyons au courant.

Parfois, nos associations touristiques s'adressent à nous en nous disant qu'à Whistler, par exemple, la Commission a été associée à une activité et se demandent pourquoi Andy Mitchell de Muskoka ou encore Dennis Mills ne peuvent pas veiller à ce qu'il s'en fasse autant dans leur région.

Dans ma circonscription, j'ai beaucoup de restaurants grecs qui ne cessent de faire pression sur moi. Je veux savoir en quoi consistent les divers partenariats pour pouvoir dire aux exploitants touristiques de ma propre région ce qu'il faut faire pour être de la partie.

M. Buchanan: Je pense que cette année nous avons pu compter sur 30 millions de dollars. Cela signifie notre budget propre de 50 millions de dollars et 30 millions de dollars qui venaient des partenaires.

M. Mills: Formidable. Pouvez-vous nous donner une ventilation?

M. Buchanan: Je vais vous donner le chiffre le plus important.

Monsieur Fyfe, pouvez-vous nous donner des détails?

M. Fyfe: Oui. Monsieur Mills, pour l'instant, je ne peux rien vous dire car certains programmes n'ont pas encore été menés à bien. Quant à ce qui a été fait, nous pourrons vous donner rapidement le chiffre que vous souhaitez, pour ce qui est des fonds de contrepartie et des prévisions.

M. Mills: Je voudrais tout simplement des chiffres à côté des noms que vous avez cités.

Le président: Si j'ai bien compris, vous nous ferez parvenir cela par écrit, n'est-ce pas?

M. Fyfe: Ce sera tout simplement à l'attention...

Le président: Très bien.

M. Mills: Je voudrais poser une deuxième question. Monsieur Buchanan, vous avez parlé de 450 pages de publicité écrite qui représenteraient 3 millions de dollars. Qu'est-ce que cela signifie?

M. Fyfe: Il s'agit d'encarts pour inciter nos voisins américains à venir se réunir au Canada. Cette publicité s'adresse à trois magazines essentiellement... congrès et réunions ou incitations...

M. Mills: Donc c'était pour trois magazines.

M. Fyfe: Oui. Ce sont des numéros consacrés au Canada et nous y incluons la publicité de divers partenaires.

M. Mills: Ainsi, il s'agissait de trois magazines représentant 450 pages et, au total, cela a coûté environ 3 millions de dollars, n'est-ce pas?

M. Fyfe: À peu près, oui.

M. Mills: Pouvons-nous en obtenir des exemplaires?

M. Fyfe: Oui. Vous pourrez obtenir des exemplaires de toute cette publicité au fur et à mesure qu'elle sera prête.

M. Mills: Très bien. Ces magazines ont-ils été publiés?

M. Fyfe: Ils sont en train de l'être. Rien n'est encore paru.

M. Mills: À la dernière réunion, nous avons parlé du partenariat et du lien entre le déficit et les emplois. Je sais qu'il est encore tôt, mais avez-vous une petite idée de l'incidence que vous avez eue ou des résultats que vous avez obtenus sur ce plan? Je ne m'attends pas à ce que vous me donniez des détails précis, mais avez-vous une petite impression?

M. Buchanan: Oui. Nous pouvons en fait vous donner les pourcentage, etc., mais selon nos calculs, monsieur Mills, les recettes touristiques cette année augmenteront de près de 1,5 milliard de dollars.

J'en profite pour répondre à un commentaire précédent au sujet de mes efforts dont j'avais déjà, je crois, parlé lors de notre réunion précédente auprès de notre collègue Paul Martin et auprès de John Manley qui est le véritable responsable du tourisme au sein du gouvernement.

Nos attentes ne sont pas aussi élevées que les vôtres. Si nous récupérions 1 p. 100 de cette augmentation, cela nous donnerait 15 millions de plus pour cette année. La parité aidant, nous pourrions espérer un total de 30 millions de dollars. C'est ce que j'avais dit la dernière fois.

Je crois avoir aussi indiqué que grosso modo chaque milliard de dollars d'augmentation des recettes fait entrer 230 millions de dollars dans les coffres fédéraux, environ 160 millions de dollars dans les coffres des gouvernements provinciaux et 60 millions de dollars dans ceux des municipalités. Sur chaque dollar qui rentre, environ 45 cents atterrissent dans les coffres des trois paliers de gouvernement.

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Je leur ai simplement dit qu'un investissement de 10 millions de dollars au niveau fédéral qui rapporte 230 millions de dollars ça ne se trouve pas tous les jours. Ceci pour répondre en fait à votre commentaire de tout à l'heure.

M. Mills:Merci. J'ai fini. Excellent.

Le président: Il nous reste encore à peu près trois minutes pour ce premier tour et nous pourrons toujours recommencer. Voudriez-vous...

M. Mills: Allez-y, prenez mes trois minutes. Elles ne seront pas perdues.

Le président: Merci.

M. Mills: Vous allez présider, vous pourrez vous accorder tout le temps que vous voulez.

M. Mitchell (Parry Sound - Muskoka): J'ai quelques questions financières à vous poser.

Votre bureau m'a envoyé une copie des propositions qui se retrouveront dans votre projet de programme. J'ai une ou deux questions à vous poser à leur sujet. Elles concernent les évaluations. Le programme de 1995-1996 ne contenait aucun critère d'évaluation. Le programme de 1996-1997 contient quelques critères d'évaluation, mais à l'exception de ceux concernant le marché des voyages d'agrément américain, il n'y en a pas vraiment qui me permettent de faire une évaluation précise.

Par exemple, pour le programme de commercialisation aux États-Unis des voyages d'agrément au Canada, vous vous êtes fixé un objectif d'augmentation des recettes de 7 p. 100 et des déplacements, de 5 p. 100. Sur la base de ces objectifs, je peux donc mesurer votre succès.

Pourquoi n'avez-vous pas fixé d'objectifs de ce genre pour la prochaine année financière et pourquoi, pour l'année financière suivante, ne les avez-vous fixés que pour ce seul marché?

M. Fyfe: Je ne sais pas exactement de quel document vous vous servez, mais à partir de l'année prochaine, chaque marché correspondra à des objectifs précis. Si vous ne les avez pas, nous ferons ce qu'il faut pour que vous les ayez.

M. Mitchell: Vous ne fixez pas d'objectifs pour le marché des voyages d'agrément américain pour l'année 1995-1996.

M. Fyfe: Il y en a pour tous les marchés. Je veillerai à ce qu'on vous les fasse parvenir.

M. Mitchell: Deuxièmement, pour ce qui est de ce marché américain - encore une fois, c'est votre budget le plus important pour 1996-1997, c'est-à-dire dans deux ans - il représente 33,5 millions de dollars. Cela correspond à ce que vous attendez du secteur privé. Cela veut-il dire que dans deux ans le secteur privé n'assurera que 42 p. 100 du budget total, que la part du secteur privé se montera à 14 millions de dollars et celle du gouvernement à 19,5 millions de dollars?

Je peux comprendre que vous arriviez difficilement à obtenir la pleine parité la première année, mais là, il s'agit de 1996-1997, et vous prévoyez que pour le marché américain, c'est-à-dire votre plus gros marché, vous n'atteindrez pas cette parité de 1 pour 1?

Je me demande pourquoi.

M. Buchanan: L'année 1996-1997 sera en réalité notre première année complète d'exercice. L'année 1995-1996, comme vous le savez...

M. Mitchell: Oui, à partir du 31 mars 1996, votre seconde année d'opération. Vous plafonnerez pourtant à environ 40 p. 100.

M. Buchanan: Pour cette année-là, oui.

M. Fyfe: Cette parité de 1 pour 1 c'est pour les 50 millions de dollars et non pas par marché. En Asie, par exemple, la participation du secteur privé est supérieure à celle du secteur public et, globalement, nous espérons atteindre cet objectif de parité de 1 pour 1.

C'est sur le marché américain qu'il est le plus difficile et de loin de convaincre les gens de participer à un programme collectif en partie parce qu'ils connaissent très bien ce marché. Beaucoup ont déjà en place des programmes de marketing très solides. Nous estimons qu'il nous faudra plus longtemps pour parvenir à cette parité de 1 pour 1 que nous aimerions voir sur tous les marchés. Il est donc possible que cela ne survienne que pendant la deuxième ou la troisième année plutôt que pendant la première ou la deuxième.

M. Buchanan: Cela reste toujours notre objectif. Cela prendra simplement un peu plus longtemps à cause des sommes en jeu et à cause du fait que ces gens sont déjà activement présents sur ce marché. Cela nous ramène, je suppose, à la question de M. Mayfield...

M. Mills: Est-ce que le taux de change n'est pas un peu responsable de cette situation?

M. Buchanan: Non, car tout se fait en dollars canadiens.

M. Mitchell: Vous avez engagé 40 p. 100 de votre budget sur ce marché. Si vous ne visez pas la parité pour 40 p. 100 de votre budget, vous allez avoir beaucoup de mal à réaliser cette parité pour l'ensemble du programme. Au niveau du tourisme canadien, vous pouvez compter au maximum sur une participation d'un peu plus de 1,03$ du secteur privé. Sur 3$ il faudra donc que vous en dépensiez 2. C'est même pire que cela.

Ce devrait donc être le secteur le plus facile pour parvenir à cette parité. Il est beaucoup plus facile d'inciter les gens à rester chez eux que d'en faire venir d'autres de l'étranger.

M. Buchanan: C'est la théorie. Je ne suis pas sûr...

M. Fyfe:Le problème du tourisme intérieur c'est qu'il nous a fallu nous assurer de ne pas concurrencer les programmes déjà existants et d'inciter les Ontariens à aller passer leurs vacances ailleurs au Canada quand le gouvernement ontarien leur demande de les passer en Ontario. Il ne faut pas se tromper de cible et viser uniquement ceux qui vont à l'étranger. Cela ne sert pas les intérêts de tous les secteurs de l'industrie touristique et, en conséquence, nous avons du mal à obtenir cette parité de financement.

Le conseil estime que si au-delà d'une certaine période le financement n'atteint pas un niveau indicateur d'un soutien total du secteur privé, ce programme sera alors abandonné et remplacé par un autre.

.1610

M. Mitchell: Je soulève ces questions parce que, d'après moi, ce programme ne sera un succès que s'il parvient à y intéresser les capitaux du secteur privé. Je m'inquiète beaucoup quand je vois des plans qui ne se fixent pas à cet objectif. Il arrive que quand on planifie quelque chose cela ne marche pas pour une raison ou pour une autre. Ne pas se fixer comme minimum cet objectif m'inquiète un peu.

J'ai une dernière question à vous poser. J'ai ici un document ou une brochure - je suppose que vous le connaissez - intitulé «La Commission canadienne du tourisme: Communiqué». La date indiquée est septembre 1995. J'aimerais savoir quel rythme de publication vous prévoyez.

M. Buchanan: Toutes les six ou huit semaines.

M. Mitchell: Je l'ai feuilleté, c'est un bien beau document. À qui s'adresse-t-il?

M. Fyfe: Actuellement, environ 6 000 industries canadiennes sont sur la liste d'envoi.

M. Buchanan: Une des principales plaintes que nous adressent les représentants de l'industrie est qu'ils n'entendent jamais parler de nous, qu'ils ne savent jamais ce qui se passe. C'est une de nos réponses à cette plainte. Autrement, nous nous efforçons de coopérer étroitement avec l'Association de l'industrie touristique, l'Association des hôteliers, etc. Tout cela est fait dans un effort de communication de la Commission canadienne du tourisme. Cela fait simplement partie de cette initiative.

M. Mitchell: Une publication toutes les six semaines vous coûtera 300 000$ par an.

M. Fyfe: À peu près 180 000$.

M. Mitchell: D'après votre bureau, c'est 25 000$ par numéro.

M. Fyfe: Ils vous ont probablement donné aussi les frais de lancement.

M. Schmidt: J'ai une ou deux questions à vous poser et la première concerne l'avant-dernier commentaire de M. Fyfe. Elle concerne le degré de conflit entre le mandat national, si vous voulez, de la Commission et les mandats provinciaux. Pourriez-vous nous en dire un petit peu plus?

M. Buchanan: C'est justement en partie ce que je voulais dire en réponse à la question deM. Mayfield. Nous espérons minimiser ce genre de conflit par la présence de plusieurs sous-ministres provinciaux au conseil de la Commission et en faisant siéger des représentants des ministères provinciaux du Tourisme aux différents comités de marketing. Nous espérons ainsi créer un plus grand degré de collaboration.

M. Fyfe: Je pourrais peut-être citer le programme américain comme exemple de ce que nous essayons de faire pour résoudre ce problème car c'est une observation tout à fait légitime et un peu problématique.

L'idée c'est de trouver un message commun qui convienne aussi bien aux provinces, aux régions ou aux villes. Si ce message peut être approuvé, la raison qui incitera un touriste à venir visiter ce pays, que cela soit le prix ou la variété d'activités, nous passerons ensuite au stade de l'exécution. Il n'est donc pas encore question de concurrence.

Au niveau de l'exécution, si les méthodes de transmission de ce message peuvent être intégrées, il n'y a toujours pas de rivalité, nous ne faisons que renforcer le message. Pour finir, les intéressés vendront leur propre produit, mais en restant dans ce cadre.

Par exemple, si un grand magasin se vante d'offrir le plus grand choix en ville, chacun de ses rayons - quincaillerie, articles divers, que sais-je - attirera la clientèle en vantant la variété de ses marchandises. Le rayon quincaillerie se vantera d'avoir la plus grande variété de quincaillerie.

Si le succès pour tous est notre objectif commun, à ce niveau de la stratégie, nous avons des chances d'éviter les conflits. Ensuite, la Commission abandonne la partie et c'est aux intéressés de se débrouiller. Nous ne subventionnons pas les tarifs spéciaux d'Air Canada, par exemple. Cela ne nous regarde pas.

M. Schmidt: Je comprends. Je n'ai peut-être pas bien posé ma question. Un des partenaires - et j'aurais aimé avoir votre exposé par écrit car je n'ai pas été assez rapide pour prendre toutes les notes que je voulais - est l'Association de la station Whistler, les hôtels du CP et il y en a encore un autre. Il y avait aussi d'autres partenaires.

M. Buchanan: Je crois que c'était un programme de ski.

M. Schmidt: Une de ces stations est une station de ski. Y en-a-t-il une autre?

M. Fyfe: Oui. En fait, je crois que dans ce programme de ski il y avait 14 partenaires. Il avait été offert à tous ceux qui souhaitaient y participer. Certains se sont abstenus pour une raison ou pour une autre.

.1615

M. Schmidt: Il reste cependant que cela concerne un petit groupe de partenaires privés et que la plus grosse part vient d'ailleurs. C'est une opération et un partenariat canadiens.

Si c'est le problème, comme Andy l'a si bien fait remarquer il y a un instant, je me pose des questions sur la promotion touristique pour cette province dans les autres provinces. En l'occurrence, il s'agit surtout de la Colombie-Britannique et peut-être un petit peu de l'Alberta. Est-ce que nous allons essayer de mener de front des promotions régionales, nationales et provinciales? Il faut que cela se fasse de concert ou indépendamment - l'un ou l'autre. Vous voulez d'un côté un partenariat alors qu'il est clair d'un autre qu'il existe sinon explicitement, mais certainement implicitement, un élément de concurrence.

M. Fyfe: Si vous me permettez, ce programme inclut les Cantons de l'Est québécois, le Mont Sainte-Anne et Marble Mountain à Terre-Neuve. Il inclut également une petite représentation de Blue Mountain en Ontario qui offre un marché de ski moins sportif. Toutes ces stations participent à la conception du programme si bien que nous pourrons dire aux Américains et à d'autres - aux Japonais aussi - qu'ils feraient mieux de venir skier au Canada plutôt qu'en Europe ou qu'ils devraient venir au Canada plutôt que d'aller dans le Vermont. Une fois cette promotion collective réalisée, nous espérons que chaque station individuellement fera sa propre publicité afin que la concurrence entre les produits de ski canadiens rende ces produits encore meilleurs. Je ne considère donc pas ce genre d'effort comme une subvention, mais comme une campagne de promotion collective suivie de publicité individuelle.

M. Schmidt: Je me demande si la raison de ce manque de participation n'est pas toute simple. Puisque la Commission dépense de toute façon cet argent, pourquoi est-ce que j'irais moi aussi en dépenser? Pourquoi irais-je mettre 50 p. 100? Je pourrais tout aussi bien...

M. Buchanan: Il me semble pourtant, monsieur Schmidt, que nous avons eu de bons résultats. Pendant la première...

M. Schmidt: Oui, d'accord, mais...

M. Buchanan: ...année, nous avons obtenu la parité pour 30 millions de dollars sur les 50 millions et, cette année, nous espérons bien atteindre les 50 millions ou les approcher de très près. C'est le défi que nous avions lancé à nos partenaires lorsque nous avons fait notre annonce et j'espère bien qu'ils ne nous feront pas faux bond.

M. Schmidt: C'est ce que j'espère aussi, c'est certain. J'aurais dû dire tout à l'heure combien je suis content de ce que vous avez pu faire jusqu'à présent. Mais vous pouvez être certain que c'est l'année prochaine que les difficultés vont commencer et vous le savez probablement.

J'aimerais également avoir une petite idée des résultats concrets... L'évaluation des conséquences de certaines des campagnes de promotion vous a démontré leur rentabilité relative et c'est une bonne chose. Que comptez-vous faire d'autre pour vous donner les moyens de mesurer véritablement les résultats?

M. Buchanan: C'était un de nos problèmes majeurs. M. Mills ou M. Mitchell - je ne me souviens plus lequel des deux - y a d'ailleurs fait allusion tout à l'heure. Il est indispensable que nous puissions mesurer l'efficacité de notre programme. Je ne suis pas sûr de vous l'avoir dit, mais nous avons constitué un comité de vérification.

Nous sommes régis par la Loi sur la gestion des finances publiques et comme vous le savez, la réglementation est assez stricte. Ce comité de vérification s'est fixé comme tâche principale l'évaluation de la performance. Ses membres ont déjà commencé leurs activités et ont tenu des réunions avec les responsables de la Commission de ce type d'évaluation. Ils s'efforcent d'affiner les instruments et de développer des méthodes garantissant des évaluations les plus effectives et les plus précises possible. Grâce à l'aide de Statistique Canada, entre autres, leurs outils leur permettent de mesurer de manière de plus en plus juste l'efficacité de ces différents programmes. C'est un élément dont nous sommes tout à fait conscients et notre intention est de faire le maximum pour que l'argent des contribuables soit dépensé à bon escient.

M. Murray (Lanark - Carleton): Merci, monsieur le président.

Si vous me le permettez, j'aimerais que nous parlions de ces partenaires. Je suppose que vous faites pas mal de recherche sur le tourisme en général ou que tout au moins certaines recherches sont faites.

.1620

M. Buchanan: Oui, il y a un comité dont c'est la responsabilité. Un des huit comités est le comité de recherche. Il est présidé par Stephen Smith de l'Université de Waterloo. Son comité a pour tâche de fournir le genre de recherche et de documentation qui aide les divers comités de marketing à mettre au point et à concevoir leurs programmes. C'est sur la base des données fournies par son comité qu'ils élaborent ces programmes.

M. Murray: Excellent.

Je me demandais justement si ces recherches vous permettront de répertorier les doléances des touristes et de les communiquer aux responsables. Quelles sont ces doléances? On entend souvent, par exemple, les Canadiens qui font du tourisme au Canada se plaindre de l'accueil qui leur est réservé par rapport à l'accueil qu'ils auraient reçu aux États-Unis. Ils ont très souvent l'impression d'être mieux accueillis aux États-Unis.

M. Fyfe: Monsieur Murray, c'est un phénomène intéressant. Il suffit de lire le même genre de recherche faite aux États-Unis, par exemple, pour constater que la situation est analogue. Les Américains trouvent qu'ils sont mieux traités au Canada que chez eux. C'est en réalité une perception courante qui, à mon avis, est en partie auto-suggestive. C'est peut-être parce qu'ils s'attendent à être traités comme ça.

Cependant, votre question plus fondamentale était de savoir si ces déficiences sont identifiées par ces recherches. Il est certain qu'il y en a. Nombre de ces problèmes sont dus au fait qu'il n'existe pas, dans cette industrie, de normes de performance qui permettent à ses responsables de se comparer à la concurrence internationale ou, pour le moins, qu'il n'y en a pas beaucoup. Il y a des problèmes de financement car ni les banques ni les investisseurs ne comprennent vraiment les réalités de cette industrie et cette dernière n'est pas particulièrement douée pour s'expliquer.

Comme M. Buchanan l'a dit tout à l'heure, un certain nombre de problèmes ont été identifiés et le comité de recherche qui étudie aussi bien les produits que les marchés et le comité responsable des produits qui s'intéresse essentiellement au bon fonctionnement de l'industrie au Canada, essaient d'y trouver des remèdes.

M. Murray: Ont-ils découvert des joyaux touristiques inexploités? Cela fait-il partie de leur mandat? Bien évidemment, c'est aux partenaires de les exploiter, mais les recherches vont-elles aussi dans ce sens?

M. Buchanan: Je suppose - et encore je ne suis pas sûr qu'il s'agisse vraiment de cela - que par exemple...

Une voix: Il pense probablement au Diefenbunker.

M. Buchanan: On pourrait s'en servir comme attraction historique.

Je ne sais pas si on peut parler de mode d'exploitation, mais nous savons, par exemple, que l'infrastructure de Banff est insuffisante en juillet et en août. Le problème c'est qu'on ne peut pas mettre en place une infrastructure simplement pour un marché qui ne dure que deux mois par an, au maximum trois.

Notre défit en l'occurrence c'est d'arriver à convaincre, par exemple, les voyagistes japonais d'offrir cette destination en mai, juin, septembre et octobre. C'est la première solution. La deuxième est de les convaincre qu'il y a d'autres endroits à visiter que Banff. Le circuit Vancouver-Banff a toujours été en quelque sorte le circuit traditionnel pour beaucoup de visiteurs japonais.

Je crois que d'autres possibilités existent, mais pour commencer, il faut les convaincre d'étaler ces visites pour justifier les investissements nécessaires.

M. Murray: À ce propos, je remarque que parmi vos partenaires il y a plusieurs compagnies multinationales. Je voulais vous demander si vous aviez étudié la possibilité d'ajouter le Canada aux circuits que font des touristes étrangers aux États-Unis. Les Asiatiques ou les Européens ont tendance à faire un tour des États-Unis puis à rentrer chez eux. Malgré que vous soyez une agence gouvernementale canadienne, vous serait-il loisible de travailler en collaboration avec l'industrie touristique américaine?

M. Fyfe: Monsieur Murray, c'est une méthode comme une autre. Dans une certaine mesure, nous ne sommes pas fâchés d'être les voisins d'une des destinations les plus populaires du monde - à l'exception peut-être de la France - année après année, car à partir du moment où ces touristes sont attirés par les États-Unis, il nous est plus facile de les faire venir au Canada des États-Unis que de Malaisie au Canada. La majorité des touristes asiatiques passent par les États-Unis avant de venir au Canada. Nos programmes sont donc conçus dans cette optique et nous travaillons aussi avec certains voyagistes américains pour offrir ces forfaits: «une pierre deux pays». Nous n'offrons pas simultanément les États-Unis et le Canada, mais nous essayons d'attirer les touristes qui sont déjà attirés par les programmes américains.

M. Murray: Très bien. Merci beaucoup.

.1625

M. Bélanger (Ottawa - Vanier): Je ne sais si on vous a déjà félicité de votre nouvelle nomination, monsieur Fyfe, sinon, félicitations.

M. Fyfe: Merci, monsieur. Vous êtes bien bon.

M. Bélanger: Vous n'avez peut-être pas réclamé tout le crédit qui vous revient. Sauf erreur, au départ, ces 50 millions n'étaient que 15 et les 35 autres ont été ajoutés cette année.

M. Fyfe: Oui.

M. Bélanger: Vous êtes donc presque parvenus à la parité pour tous ces dollars supplémentaires.

M. Buchanan: Oui.

Quelqu'un d'autre pourrait dire: «Vous aviez la parité pour les 15 autres millions de dollars. Vous n'êtes parvenus à la parité que pour 15 millions de dollars.» Votre argumentation me plaît.

M. Ianno (Trinity - Spadina): Est-ce que vous pourriez m'expliquer, s'il vous plaît?

M. Bélanger: Le gouvernement avait accordé à la Commission 15 millions de dollars et cette année nous avons ajouté 35 millions de dollars. Ces 35 millions de dollars ont généré 30 millions de fonds de contrepartie du secteur privé.

M. Ianno: Vous êtes comptable?

M. Bélanger: Non, je suis réaliste.

Vous avez donc même fait mieux que ce qu'on a voulu nous faire croire.

M. Schmidt: Nous ne sommes pas tous d'accord avec vous.

M. Bélanger: Au sujet de ces évaluations évoquées par notre président actuel...

Une voix: La fiction dépasse la réalité.

M. Bélanger: Ce n'est pas du tout de la fiction; c'est la réalité.

Vous allez fixer des objectifs identifiables et mesurables à tous vos programmes. Que se passera-t-il s'ils ne sont pas atteints?

M. Buchanan: Douglas, je vous laisse répondre.

M. Fyfe: Ce sont des objectifs, et je présume que certains seront dépassés et que d'autres ne seront pas atteints. S'ils ne le sont pas, il faudra nous demander pourquoi?

Il y a toujours une conséquence au succès ou à l'échec. Il ne suffit pas simplement d'en prendre la mesure. Je suis tout à fait d'accord.

En deçà des chiffres globaux de recettes et de volumes, chaque élément du programme correspond à des critères d'évaluation particuliers: la sensibilisation, la publicité ou les ventes en cas de promotion commerciale. Chaque programme est ajusté en permanence en optimisant les points forts et en minimisant les points faibles.

M. Bélanger: Il est possible qu'il n'y ait pas de comptabilisation? Seulement des ajustements?

M. Fyfe: L'ajustement se poursuit, mais en cas d'échec sérieux, s'il s'avère que c'est la conséquence d'une mauvaise planification ou de mauvais conseils, ce sont les responsables de cette décision qui sauteront. Le conseil le sait fort bien et il n'a pas manqué de me le dire.

M. Bélanger: Merci.

Sauriez-vous combien au total le Canada - tous les gouvernements, fédéral, provinciaux, et le secteur privé combinés - consacre à la promotion du tourisme international au Canada? Qu'est-ce que cela représente par habitant et par rapport aux autres pays? Est-ce que nous avons ces chiffres?

M. Fyfe: Nous ne les avons pas aussi détaillés, surtout pour ce qui est du secteur privé. Nous n'avons pas ces chiffres parce qu'en partie, je suppose que certains sont confidentiels.

Si vous voulez bien nous accorder la grâce de quelques semaines supplémentaires, quand l'exercice avec Nielsen sera terminé, le président pourra vous fournir un chiffre beaucoup plus précis que celui actuellement en notre possession.

Grosso modo, les villes consacrent aux alentours de 25 à 30 millions de dollars à leur budget de promotion touristique; le total pour les provinces et le fédéral se monte à peu près à 100 millions de dollars et pour le secteur privé jusqu'à présent à peu près 45 millions de dollars, mais ce sont des chiffres très bruts.

M. Bélanger: Je ne sais pas quels sont les critères, mais quelle est l'image la plus commune que se font les étrangers du Canada quand ils envisagent de venir y faire du tourisme?

M. Fyfe: La sécurité, l'hospitalité, la propreté, les grands espaces...

M. Buchanan: Et les beaux paysages.

M. Fyfe: ...et la beauté des paysages.

M. Buchanan: Voilà l'image que l'on a du Canada, un produit touristique naturel.

M. Ianno: On peut donc envisager une grande croissance.

.1630

M. Fyfe: Oui. Il est difficile de positionner certains des nouveaux produits tels que les centres urbains et les divertissements, dans ce contexte plus global, mais en partie, c'est l'occasion.

M. Ianno: Merci.

Mme Bethel (Edmonton-Est): Je serais curieuse de savoir, monsieur Buchanan, pourquoi vous avez décidé de ne pas installer la CTC dans des bureaux régionaux du gouvernement fédéral compte tenu du fait que nos partenaires se trouvent dans les régions et que des bureaux régionaux existent actuellement. Comment expliquez-vous cela?

M. Buchanan: Plusieurs raisons nous ont menés à cette décision. Tout d'abord, ces bureaux sont responsables de l'administration des diverses ententes fédérales-provinciales sur le tourisme, qui vont toutes prendre fin. Dans tous les cas, on en est à la dernière étape de ces ententes. Je crois que quelques uns de ces bureaux sont encore en place, peut-être trois. Ils n'existent que pour mettre fin à ces programmes. Comme je le disais, c'était la raison principale pour laquelle ces bureaux avaient été établis au départ.

Le conseil en a discuté à sa réunion. Comme je l'ai mentionné, nous travaillons avec chacune des provinces et nous avons au conseil des membres de chaque région. Ils ont estimé que le maintien de ces bureaux ne constituait pas une utilisation judicieuse des ressources.

Mme Bethel: Vous allez maintenir ces relations avec les provinces à partir d'Ottawa.

M. Buchanan: En effet. Comme je l'ai déjà dit, les représentants des divers gouvernements provinciaux et ceux du ministère de l'Industrie siègent à tous les comités qui se réunissent dans tout le Canada. La prochaine réunion aura lieu à Montréal. La dernière s'est tenue à Halifax et la précédente à Vancouver.

Ainsi, tant au niveau du conseil qu'au niveau des comités, nous essayons...

Mme Bethel: De voyager.

M. Buchanan: ...de tenir nos rencontres un peu partout au pays et de façon à ce que chacun ait l'impression de participer.

Mme Bethel: D'après ce que je vois ici, je constate que vous allez aussi déménager. Combien coûtera ce déménagement?

M. Buchanan: Non. En fait, pour l'instant, c'est le contraire. La question avait été soulevée. À la rencontre à Vancouver, en mai dernier, on nous avait encouragés très fortement à songer sérieusement à déménager le siège social de la Commission à Vancouver. C'est ainsi que la question s'est trouvée à l'ordre du jour. Lorsque nous avons réexaminé la question à la réunion du mois d'août, il a été décidé que pour l'instant, il serait plus sage de rester à Ottawa. Ce sera peut-être plus sage indéfiniment.

Mme Bethel: Oui. Je parlais plutôt de votre décision de prendre vos distances vis-à-vis du ministère de l'Industrie et de déménager ailleurs à l'intérieur de la région de la capitale nationale. Combien vous en coûterait-il pour déménager tout en restant dans la région et pourquoi le faire avant l'examen triennal qui doit porter sur l'efficience?

M. Buchanan: Nous ne déménageons pas. Il en a peut-être été question. Je pense qu'il en avait été question lorsque le ministère de l'Industrie voulait nous mettre à la porte pour récupérer l'espace que nous occupions. Mais par suite de la réduction des effectifs au ministère, je pense que celui-ci est maintenant très heureux de nous voir occuper ces locaux.

Mme Bethel: Ainsi donc vous n'allez pas vous séparer, ce ne sera que dans les régions.

M. Buchanan: Pour l'instant.

Mme Bethel: En ce qui concerne le personnel, vous avez un effectif de 102 employés. Est-ce que vous conserverez ce nombre?

M. Buchanan: Non, nous en sommes réduits à 58. Des 102, il y avait évidemment du personnel dans les régions visées par votre première question. Je pense qu'il y avait 85 ou 87 personnes à Ottawa.

Mme Bethel: Ma dernière question porte sur le personnel de la Commission qui travaille indépendamment du ministère de l'Industrie, à l'exception des services corporatifs. Si je comprends bien, cela signifie que vous vous procurez les services corporatifs du ministère ou du moins que le ministère vous les fournit? Est-ce que cela coûte...

M. Fyfe: Une lettre d'entente est intervenue entre le ministère et la Commission canadienne du tourisme. Le ministère continuera à nous fournir les services actuels. On calculera la valeur monétaire de ces services. Ensuite, si nécessaire, la CTC négociera pour récupérer le budget pour ces services afin éventuellement de se procurer ces services ailleurs. Et si c'est le ministère qui est le plus efficace, nous continuerons à les acheter du ministère.

Mme Bethel: Pouvez-vous nous résumer rapidement en quoi consistent ces services corporatifs?

M. Fyfe: Il y a le chauffage, l'électricité, l'émission de chèques, l'entreposage et le ménage. Il s'agit des éléments nécessaires à la bonne marche d'une organisation.

Mme Bethel: Les services de comptabilité et de contentieux?

M. Fyfe: On nous facture déjà les services du contentieux et cela demeure. Nous nous chargeons nous-mêmes de la comptabilité, mais nous devons nous conformer au système corporatif. Nous ne payons rien pour cet aspect-là, c'est quelque chose que fait le ministère.

Mme Bethel: Donc, si je comprends bien, vous n'envisagez pas de déménager.

.1635

M. Fyfe: Non.

M. Mayfield: Dans la création de cette organisation à partir de toute une variété de secteurs, de partenaires, je suppose que vous ne pouvez inclure tout le monde. Je me demande comment vous allez éviter le chevauchement avec tous les autres ministères gouvernementaux dans ce genre de travail.

M. Buchanan: En d'autres termes, vous ne parlez pas du secteur privé. Vous ciblez essentiellement...

M. Mayfield: J'y viendrai. Pour l'instant, j'aimerais me limiter à l'aspect gouvernemental.

M. Buchanan: Lorsque nous avons constitué la Commission, nous pensions diviser le pays en six régions. Pour chacune d'entre elles, il y aurait un représentant du secteur privé, une personne, espérons-nous, de la petite entreprise et un représentant provincial du niveau de sous-ministre, la personne responsable, du moins le supposions-nous, du tourisme dans ce gouvernement. C'était l'intention.

Dans la région de l'Atlantique, certains étaient mécontents puisqu'ainsi deux provinces n'avaient aucun représentant et, donc, nous avons modifié légèrement la formule pour leur accorder deux représentants de plus, ce qui signifie que maintenant, chaque province a un représentant soit de l'industrie soit un sous-ministre.

Dans un premier temps, nous nous sommes efforcés d'assurer une représentation géographique, de tout le pays, au niveau provincial et de la petite entreprise.

Au total, cela nous a donné 14 représentants. En outre, le président-directeur général et le président font partie du conseil. Au niveau fédéral, nous avons également ajouté neuf autres membres. On voulait ainsi représenter un plus grand nombre des principaux intéressés de l'industrie. Ainsi, nous maintenions un équilibre avec les petits intervenants. C'est ainsi que nous avons le président d'Air Canada, celui des hôtels du CP, Garth Drabinsky de Livent, Joe Houssian de Interwest de Vancouver, etc.

Nous recherchions la diversité des points de vue de la petite et de la grande entreprise ainsi que celle que nous donnerait la représentation d'un peu partout au pays. Je ne sais pas si cela répond vraiment à votre question, monsieur Mayfield.

M. Fyfe: Si vous le permettez, j'aimerais simplement préciser ce qu'il en est des ministères fédéraux. Par exemple, un des fonctionnaires supérieurs responsables du tourisme à Patrimoine Canada siège au comité sur les produits. Statistique Canada est représenté au comité de la recherche. Le ministère des Affaires étrangères a la responsabilité d'exécuter le programme à l'étranger dans le cadre de son mandat de mettre le programme sur pied. Les ministères fédéraux participent à l'élaboration du programme afin d'éviter justement le chevauchement dont vous avez parlé.

M. Mayfield: On a donc tenté expressément de canaliser tous les intérêts des ministères fédéraux.

M. Fyfe: Oui.

M. Mayfield: Regardez cela du point de vue du secteur privé. Regardez cela du point de vue pratique, ce que j'ai toujours tendance à faire, je suppose.

Je songerais à ma propre circonscription de Cariboo - Chilcotin au centre de la Colombie-Britannique. Je songeais à un exploitant qui est bien modeste comparé à Whistler. Toutefois, il s'agit d'une exploitation familiale qui a une assez grande auberge. On y attire des visiteurs de l'Allemagne, de la Suisse ainsi que des États-Unis. On offre aux visiteurs des randonnées à cheval, des expéditions de photographie ainsi que l'hiver, la motoneige et le ski. C'est une grande entreprise. Comment une famille comme celle que je décris pourrait-elle tirer parti du programme que vous offrez?

M. Buchanan: Peut-être puis-je d'abord répondre et ensuite Doug pourra ajouter des détails. Tout d'abord, et je reviens à quelque chose que j'ai dit il y a quelques instants, il nous faut vendre l'idée de venir au Canada aux Allemands et aux Suisses. Voilà notre première tâche. Il nous faut au départ stimuler chez d'éventuels touristes le désir, l'intérêt de venir au Canada.

Ensuite, nous passons à la deuxième étape. Le touriste qui décide de venir au Canada se demande ce qu'il fera, où il ira une fois sur place.

Peut-être pouvez-vous répondre à cette partie de la question, Douglas.

.1640

M. Fyfe: Il se peut fort bien que l'exploitant participe déjà au programme car les occasions ne manquent pas.

Le plan d'affaires européen dont a parlé M. Buchanan a été élaboré en collaboration avec l'industrie, mais c'est un document de stratégie: tel marché, tel budget, tel genre d'objectifs, tel produit d'hiver, etc. La personne dont vous avez parlé se retrouverait clairement dans ce programme.

Ensuite il y a le plan d'exploitation qui permet de voir que vous ne voulez peut-être pas faire partie d'un programme de promotion nationale en Allemagne, à cause du coût, mais il y a une composante de foire commerciale qui vous intéressera peut-être: pour 1 200$, vous pouvez louer un kiosque et voici qui appeler. Ou peut-être voulez-vous que les gens viennent voir vos installations. Il y a donc toute une série de programmes.

Dans la mesure où nous pourrons transmettre l'information du plan d'exploitation à cet exploitant dont vous avez parlé - car ça existe - il pourra faire son choix à partir de toute une gamme d'activités; s'il choisit de ne pas participer, ce sera en toute connaissance de cause, et non pas par erreur ou omission, ce qui est le cas actuellement car nous avons du mal à rejoindre tous les intéressés.

L'exploitant dont vous avez parlé pourrait certainement trouver quelque chose qui l'intéresse dans ce programme.

M. Mayfield: Avez-vous prévu un mécanisme pour informer ou conseiller les personnes comme celles dont je parlais de votre existence et de la façon de se joindre à vos efforts? Comment procéder?

M. Fyfe: Le Conseil canadien du ski a tenu sa réunion annuelle il y a quelques semaines. L'exploitant dont vous parlez en fait peut-être partie. Nous avons adressé la parole à l'assemblée, nous y avons distribué des plans d'affaires, expliqué ce qui était disponible, et demandé que l'on prenne les mesures nécessaires pour que le comité responsable diffuse le reste de l'information.

Comme vous le savez, 400 des 3 000 membres du conseil étaient présents. Ils transmettront leur message dans leur propre lettre de nouvelles pour en faire la diffusion.

Il nous faudra avoir recours à d'autres intermédiaires ou d'autres moyens pour tenter de rejoindre tous les intéressés.

M. Buchanan: Comme nous l'avons fait ce matin par une présentation à l'Association de l'industrie touristique du Canada. Vos amis pourraient fort bien en être membres - je n'en sais rien - ou ils assisteront peut-être même à la réunion à Montréal. C'est ainsi que... J'ai mentionné l'association hôtelière et le Conseil des associations touristiques de la Colombie-Britannique COTA.

M. Mayfield: Ce que je voulais savoir, c'est si la CTC a pris directement des initiatives pour rejoindre les petits exploitants.

M. Fyfe: Il y a un programme de communications dont j'ai mentionné quelques petits éléments pour tenter de trouver des partenaires qui pourraient nous aider plutôt que de tenter de rejoindre chaque personne individuellement. Il s'agit d'un programme de communications concerté.

M. Mayfield: J'en suis heureux. Merci beaucoup.

M. Ianno: Tout d'abord, je vous félicite du bon travail que vous avez fait. Comme nous le savons tous, le tourisme rapporte gros, si on peut dire.

Ce qui m'intéresse, ce sont ces 50 millions de dollars que nous allons accorder... et ces autres chiffres que vous avez donnés précédemment sur la contribution des provinces de 50 millions de dollars aussi... et de 25 à 30 millions de dollars par les municipalités, les 45 millions de dollars du secteur privé... Est-ce qu'il y a...? Des 30 millions de dollars de financement conjoint de la CTC cette année, combien provenait des provinces, des municipalités et du secteur privé?

M. Fyfe: Je regrette, je n'ai pas ces chiffres. Je pourrais vous les faire parvenir très rapidement.

M. Ianno: Vous n'avez pas de chiffres approximatifs?

M. Fyfe: La difficulté vient en partie du fait que certains programmes font encore l'objet de négociations. À titre d'exemple, le Japon, puisque ce programme ne démarrera qu'en janvier ou février. Cette année, pour les États-Unis, il s'agissait d'un programme de contrepartie dans le cadre duquel nous avons versé la même chose que le secteur privé. Cela donnait environ 3 millions de dollars chacun. Pour l'Europe, le secteur privé a versé environ 4 millions de dollars et le secteur public 2 millions de dollars.

M. Ianno: Je suis un peu déçu de ne pas avoir les chiffres précis, non pas pour des raisons négatives... du point de vue de la commercialisation, qu'est-ce qui...? Je ne sais pas si vous le faites ou non, mais si le gouvernement fédéral consacre 50 millions de dollars à ce programme et dit aux provinces: Écoutez... Voici où nous allons dépenser, êtes-vous prêtes à au moins verser autant dans votre région et ensuite nous pourrons nous adresser au secteur privé et dire, voici ce que verse le gouvernement, y compris les municipalités et les provinces, puisque c'est presque la même entité... Est-ce que le secteur privé peut faire la même chose que le gouvernement?

Nous savons que cela ne se fera pas du jour au lendemain. Nous comprenons que c'est un processus graduel.

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Ce qui m'amène au point suivant. Comment dépense-t-on l'argent? C'est très beau d'avoir un représentant de chacune des trois provinces de l'Atlantique, et de tous les autres endroits, mais comment divise-t-on l'argent... selon que l'on décide d'aller en Europe, en Asie ou aux États-Unis?

En réunissant le tout, je suppose que l'on encouragera les petits exploitants dont parlaitM. Mayfield, ainsi que d'autres, à jouer le rôle de catalyseur pour concrétiser ces divers éléments. Par exemple, on se dira, nous allons obtenir x millions de dollars pour encourager les touristes à venir dans la région de Toronto. Ainsi, tous les restaurateurs, qu'ils soient dans la circonscription deM. Mills, Danforth ou dans mon Chinatown - il y a tant d'endroits - pourraient participer sous une forme ou une autre, dans la mesure où ils estiment qu'ils y gagneront.

Vous avez des responsables du marketing qui réfléchissent à ces choses, mais je tente de voir où on dépense l'argent, comment c'est canalisé afin d'attirer une plus grande participation financière du secteur privé, des petits groupes qui, peut-être, ne peuvent pas se lancer seuls, mais qui pourraient bénéficier énormément d'une collaboration. Je sais que j'essaie de mettre trop de choses sur la table, à cause de mon temps limité, mais...

M. Buchanan: Non, je vais répondre en partie et ensuite...

En réponse à vos propos, monsieur Ianno, je reviens à quelque chose que j'ai dit précédemment. De nombreuses entreprises vont s'adresser à leurs associations. L'Association des congrès et du tourisme du grand Toronto métropolitain participe à certains de nos programmes. Évidemment, cet organisme veut attirer des visiteurs dans votre marché.

Encore une fois, il y a les comités, il y a le comité chargé du produit. Il y a aussi les comités régionaux; dans ce cas il s'agirait de l'Association des congrès et du tourisme du grand Toronto métropolitain. C'est donc ces entités que vous financeriez à l'appui de cette association.

M. Ianno: De ces 30 millions de dollars, je voudrais savoir quel est le montant de la contribution de la province de l'Ontario. Je sais que vous n'avez pas de chiffre précis parce que j'ai déjà posé cette question, mais avez-vous une idée approximative? S'agit-il d'environ 40 p. 100 de la population? De quoi est-il question au juste, si on comprend les municipalités?

M. Fyfe: En toute honnêteté, je ne sais pas la réponse à cette question ni même quel est le budget ontarien puisque la situation est plutôt chaotique. La difficulté avec l'Ontario c'est qu'ils se trouvent dans un état de changement ininterrompu, pour ainsi dire.

Ce qu'il faut comprendre, c'est que les provinces, les municipalités et une grande partie du secteur privé au Canada, sauf les plus grandes entreprises, font l'essentiel de leur promotion à l'intérieur du Canada parce que c'est là où se trouve leur marché principal. La Commission canadienne du tourisme a beaucoup de mal à les convaincre que leur publicité pourrait donner de meilleurs résultats s'ils dépensaient l'argent à l'étranger.

Le conseil fait un certain nombre de prévisions pour la promotion, que ce soit en Europe, en Allemagne ou pour les voyages d'affaires en provenance des États-Unis. Nous sommes d'accord avec cette façon de procéder, mais lorsque le programme nous est soumis pour l'approbation finale, il doit définir clairement qui sont les associés et quelle est leur participation budgétaire à ce programme. Ce sera donc la première année où nous verrons un programme de la CCT avec ce genre de chiffres précis.

M. Ianno: Eh bien, si vous n'avez pas les chiffres...

Le vice-président (M. Mitchell): Monsieur Ianno, auriez-vous l'obligeance d'être bref parce que je sais que M. Buchanan doit partir à 17 heures et il reste encore deux autres personnes qui veulent poser des questions.

M. Ianno: Très bien.

Dans ma circonscription, il y a la fête Carribana, le Centre des congrès, le Quartier des théâtres, le Défilé du Père Noël. Il y a de nombreux attraits. Vous avez dit que la promotion du Canada à l'étranger se concentre surtout sur les paysages et la possibilité de monter à cheval. Mais la fête Carribana attire de nombreux visiteurs, etc.

M. Fyfe: Mais c'est surtout grâce à la MCTVA...

M. Ianno: Quel est leur budget?

M. Fyfe: Il vient d'être réduit de 2 millions de dollars. Je pense qu'il leur reste environ4 millions de dollars.

M. Ianno: Très bien.

M. Fyfe: Ils dépensent la moitié en collaboration avec nous.

M. Ianno: C'est donc un budget de 2 millions de dollars. J'essaie de me faire une idée de la part de ce montant de 50 millions de dollars qui est dépensée en Ontario? S'agit-il de 10 p. 100 ou de 20 p. 100?

M. Fyfe: Dépensée en Ontario?

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M. Ianno: Vous dites que la plupart des visiteurs au Canada viennent d'un rayon de 100 milles, c'est-à-dire généralement des États-Unis. Quelles sont les activités qui se passent dans cette bande près de la frontière, comment est-ce qu'on informe et attire les touristes en concurrence avec d'autres destinations comme l'Asie par exemple?

M. Fyfe: La clientèle cible ne se trouve pas dans un rayon de 100 milles de la frontière canadienne. Le marché du tourisme américain n'est pas délimité de cette façon. En fait, on le répartit en différents groupes de consommateurs, les personnes âgées par exemple, et cela comprend la Floride, le Texas et la Californie. Donc, le programme n'est pas conçu selon votre description.

Dans ce rayon de 100 milles, il y a déjà beaucoup d'activités de promotion faites par les entreprises, les villes et aussi les provinces en concurrence entre elles. La CCT a donc estimé que c'était plus intéressant d'attirer les touristes qui viennent de plus loin et qui font des dépenses considérablement plus élevées que les touristes qui font des petits trajets.

M. Ianno: Je ne suis pas nécessairement d'accord, mais ça va.

M. Bélanger: Un petit coup d'oeil sur les chiffres. S'agit-il bien de 100 millions de dollars comme budget fédéral-provincial? La part de la CCT est-elle de 15 ou 50 p. 100?

M. Fyfe: Il s'agit des chiffres de 1994 pour les dépenses de promotion touristique. Cela n'a pas du tout de rapport avec le budget de la CCT.

M. Bélanger: Donc, si j'ai bien compris, l'enveloppe comprend 100 millions de dollars comme apport fédéral-provincial, 30 millions de dollars des municipalités et 45 millions de dollars du secteur privé, ce qui donne un total de 175 millions de dollars.

M. Fyfe: Oui.

M. Bélanger: Une fois que la CCT aura montré de quoi elle est capable, je suppose que cette enveloppe va augmenter, n'est-ce pas?

M. Fyfe: Nous l'espérons.

M. Bélanger: C'est votre objectif. Vous ne cherchez pas à faire une nouvelle répartition de l'enveloppe, mais à augmenter le total.

M. Fyfe: C'est exact.

M. Bélanger: Comment ferez-vous pour mesurer?

M. Fyfe: Il existe une norme pour mesurer les dépenses. Nielsen fait rapport selon certaines catégories comme les hôtels et les agences de voyage. Nous pourrons mesurer l'augmentation des dépenses dans ces différentes catégories par les gouvernements, le secteur privé, etc. C'est quelque chose de mesurable.

M. Bélanger: On va donc essayer de faire en sorte que l'industrie ne prenne pas simplement des dollars qu'elle aurait dépensés ailleurs pour effectuer une réduction de 50 p. 100.

M. Fyfe: C'est exact.

M. Buchanan: C'est une crainte qui a déjà été exprimée.

M. Schmidt: Je voudrais vous remercier d'être venus et vous dire que nous attendons avec impatience votre rapport annuel.

Beaucoup d'entre nous sont frustrés par la question des chiffres. Nous ne pouvions pas raisonnablement les attendre, mais nous voulons certainement les avoir l'année prochaine. Je vous encourage à réfléchir aux questions qui vous ont été posées cet après-midi et à nous donner des réponses dans votre rapport annuel ou dans l'annexe.

Il s'agit d'une industrie très importante au Canada et nous devons en reconnaître l'importance, mais nous devons aussi savoir que l'argent est dépensé à bon escient et dans quels secteurs.

Le vice-président (M. Mitchell): Merci beaucoup, monsieur Schmidt.

Au nom du président, je voudrais remercier M. Fyfe et M. Buchanan d'être venus aujourd'hui. J'ai pris quelques notes concernant des engagements pris aujourd'hui par M. Fyfe. Il a promis de donner quelques chiffres à M. Bélanger.

M. Fyfe: Oui.

Le vice-président (M. Mitchell): Vous allez nous donner vos objectifs quantitatifs mesurables pour les différents secteurs du marché pour 1996 et 1997 aussi bien que le coût annuel de la production de votre bulletin Communiqué pour un an.

M. Bélanger: Monsieur le président, avant l'ajournement, je voudrais poser une question de procédure. Dois-je comprendre que le comité va se réunir régulièrement trois jours par semaine? Si oui, il faudra le dire pour que nous puissions nous préparer en conséquence.

Le vice-président (M. Mitchell): Non, le greffier m'assure que ça c'est passé de façon exceptionnelle cette semaine. En fait, il y a seulement une séance qui est prévue la semaine prochaine.

M. Bélanger: Il y a eu également une exception la semaine dernière.

Le vice-président (M. Mitchell): Je vais en parler au président.

M. Bélanger: Merci.

Le vice-président (M. Mitchell): La séance est levée jusqu'à demain 15h30.

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