LISTE DES RECOMMANDATIONS
1. Le gouvernement fédéral doit mieux définir son rôle en matière de
développement du commerce international. Le Comité recommande que
l'examen du rôle du gouvernement s'inspire des principes suivants :
- Les programmes et services doivent cibler principalement les
PME, notamment les nouvelles qui arrivent sur les marchés
internationaux;
- Le rôle principal du gouvernement est d'encourager et de faciliter,
et non pas de subventionner;
- Les programmes et services du gouvernement doivent compléter
ceux du secteur privé et ne doivent pas concurrencer ou remplacer
ce que les provinces, les municipalités ou le secteur privé offrent
déjà;
- Les programmes et services du gouvernement doivent s'adapter
aux particularités de chaque province, région ou secteur
économique. (page 18)
2. Le Comité applaudit la récente décision du gouvernement fédéral de fournir
à la SEE des fonds supplémentaires de 50 millions de dollars. Le Comité
recommande que cette somme soit consacrée aux PME. (page 28)
3. Le Comité a été fort impressionné par les nouveaux programmes et services
de la SEE destinés aux PME, notamment l'Équipe des exportateurs en essor
et le Programme de la garantie générale sur les créances (PGGC). Le
Comité recommande que ces programmes fassent l'objet d'un suivi en vue
de leur renforcement éventuel. (page 28)
4. Reconnaissant que le service de financement des exportations des PME
pourrait ne pas s'autofinancer à court terme, le Comité recommande que
l'Équipe des exportateurs en essor dispose d'un budget défini et distinct au
sein de la Société pour l'expansion des exportations (SEE). Ce budget
devrait comporter des objectifs précis pour une période de cinq ans, après
quoi l'Équipe devrait pouvoir s'autofinancer. Le Comité constate les efforts
déployés actuellement en ce sens. (page 28)
5. Pour contraindre les établissements financiers à se montrer plus ouverts
aux besoins des PME, le Comité recommande que lors des examens
périodiques de la Loi sur les banques, le gouvernement fédéral évalue le
rendement et les intentions de ces établissements à l'égard des PME. Si cet
effort est insuffisant, le gouvernement devrait en tenir compte dans ses
décisions. (page 29)
6. Le Comité recommande que le gouvernement encourage aussi d'autres
institutions financières que les banques de l'annexe I, comme les
compagnies d'assurance, les caisses de retraite, les coopératives de crédit
et les caisses populaires à fournir aux PME les fonds dont elles ont besoin
dans leurs activités d'exportation. Il devrait se pencher avec une attention
toute particulière sur les institutions qui jouissent d'avantages fiscaux.
(page 29)
7. Le Comité recommande que les corporations à capital de risque de
travailleurs et les sociétés de gestion des titres de placement admissibles
aux RÉER soient encouragées à former des alliances stratégiques en vue de
partager les risques dans le cadre de programmes d'exportation pour les
petites et les moyennes entreprises. (page 29)
8. Le Comité recommande que le gouvernement s'inspire de ce qui se fait sur
le marché et amenuise les obstacles administratifs qui entravent la création
ou l'importation de nouvelles sources de capitaux. (page 29)
9. Le Comité salue la décision annoncée le 25 janvier dernier de transférer la
responsabilité de la Corporation commerciale canadienne des Travaux
publics et Services gouvernementaux au ministre du Commerce
international. (page 30)
10. Le Comité recommande que les activités du Programme de coopération
industrielle (PCI) qui favorisent l'investissement dans les pays en
développement et le transfert de technologies vers ces États demeurent au
sein de l'Agence canadienne de développement international (ACDI). (page
32)
11. Le Comité recommande en outre que les programmes, les services et les
activités de l'ACDI visant l'expansion et la promotion commerciales relèvent
du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, et que
les ministres compétents examinent le mandat et les opérations de l'ACDI
en tenant compte de cette recommandation. (page 33)
12. Le Comité recommande donc :
a) Que le gouvernement signe et présente au Parlement pour ratification la
convention de l'Organisation des États américains (OEA) et qu'il
continue de travailler en collaboration avec les pays d'Amérique latine;
b) Que le Canada participe pleinement aux travaux de l'Organisation de
coopération et de développement économique (OCDE) et encourage
l'élaboration d'un code de conduite de l'OCDE dans ce domaine;
c) Que le gouvernement favorise la mise sur pied d'une section
canadienne de Transparence Internationale;
d) Que le gouvernement envisage la possibilité d'adopter des mesures
législatives visant les manoeuvres frauduleuses dans le commerce
international;
e) Que le gouvernement du Canada prenne l'initiative pour faire avancer
ce dossier au sein de l'Organisation mondiale du commerce. (page 38)
13. Étant donné ces divergences d'opinion sur le rôle du gouvernement comme
fournisseur de renseignements commerciaux, et compte tenu du nombre
croissant de fournisseurs dans le secteur privé, le gouvernement fédéral
doit mieux définir son rôle comme fournisseur de ces services, notamment
pour les PME. Pour aider le gouvernement à mieux définir son rôle, le
Comité recommande :
a) Que le MAECI et les autres ministères qui ont des programmes dans le
domaine du développement du commerce international établissent la
liste des services de renseignements commerciaux qui sont à la
disposition des PME;
b) Qu'on fournisse aux PME canadiennes qui ont besoin de services qui
ne sont pas normalement fournis par le gouvernement, une liste des
fournisseurs du secteur privé, avec la description des services qu'ils
fournissent. Pour faciliter l'accès à cette liste, le MAECI devrait recourir
aux voies existantes de communication et de diffusion de l'information;
c) Le gouvernement devrait, sur demande et à partir de critères préétablis,
mettre des fonds à la disposition des PME pour les aider à obtenir des
informations concernant le financement, le développement des
marchés et les services de renseignements commerciaux, lorsqu'il leur
faut payer pour les obtenir du secteur privé. (page 45)
14. Le Comité recommande que le gouvernement cherche à profiter pleinement
des avantages linguistiques, multiculturels et géographiques du Canada,
c'est-à-dire qu'il fasse en sorte que :
a) les gens d'affaires canadiens apprennent à tirer pleinement parti, sur
les marchés internationaux, du fait que les deux langues officielles du
Canada sont parmi les grandes langues du commerce international;
b) les PME à la recherche de marchés internationaux tirent pleinement
parti des liens linguistiques et culturels que les membres des
communautés ethnoculturelles du Canada entretiennent avec leur pays
d'origine, car ces liens avec des pays aux quatre coins de la planète
représentent pour les entreprises canadiennes une importante valeur
d'exportation, souvent mal exploitée, qui pourrait contribuer de façon
appréciable à la création d'emplois au Canada;
c) pour bien mettre à profit l'«avantage multiculturel» du Canada, les PME
connaissent l'expertise commerciale des diverses associations de
gens d'affaires et des associations professionnelles et
communautaires des groupes ethnoculturels; ces associations sont
d'importantes sources d'information, elles peuvent aider à établir des
contacts d'affaires et donner des conseils judicieux sur les
caractéristiques culturelles des marchés étrangers;
d) les PME canadiennes à la recherche de marchés internationaux tirent
pleinement parti de la position géographique du Canada qui est bordé
au sud par un des plus riches marchés du monde, qui est proche des
marchés en pleine expansion de l'Asie-Pacifique et qui a des liens
transatlantiques avec les marchés de l'Union européenne, ainsi que le
marché grandissant de l'Arctique. (page 47)
15. Le Comité recommande que le gouvernement fédéral continue à exploiter
tous les moyens dont il dispose, y compris la possibilité de suspendre l'aide
bilatérale, pour protéger les citoyens canadiens qui sont impliqués dans
des différends commerciaux à l'étranger, et même conclure des accords
consulaires à cette fin lorsque cela est possible. (page 48)
16. Pour remédier à la situation, le Comité recommande que le gouvernementdu Canada poursuive activement, par la voie d'ententes internationales,
l'harmonisation des normes et règlements qui touchent le commerce
international. (page 50)
17. Afin d'aider le gouvernement fédéral à regrouper et à rationaliser davantage
les programmes gouvernementaux de promotion du commerce
international, le Comité recommande ce qui suit :
a) Le Comité salue la décision du gouvernement d'établir des Centres
canadiens de services aux entreprises. Pour en améliorer le service, le
Comité recommande que l'information existante sur les programmes et
services soit synthétisée dans un répertoire exhaustif, afin d'aider les
PME à trouver rapidement l'information et les services dont elles ont
besoin. Ce répertoire devra comporter les programmes et les services
offerts par le gouvernement fédéral et les gouvernements des
provinces. Le Comité a été impressionné par le guide que les autorités
québécoises ont préparé à l'intention des PME du Québec;
b) Le Comité recommande que le gouvernement fédéral indique
clairement dans ce document le rôle et les responsabilités de chacun
de ses ministères et organismes en matière de promotion du commerce
international. Le document devrait également préciser le genre de
services auxquels les PME peuvent s'attendre de ces ministères et
organismes, et comment ces services sont liés entre eux.
c) Ce répertoire devrait indiquer les rôles de chaque gouvernement et
expliquer comment chaque programme et service se rattache au
suivant. Il devrait aussi contenir à l'intention des PME une liste des
firmes du secteur privé offrant des services qui complètent ceux des
gouvernements fédéral, provinciaux ou municipaux;
d) Il faudrait fournir aux PME une liste de critères leur permettant d'évaluer
leur degré de préparation à l'exportation. Si elles ont besoin de
formation ou d'autres services spécialisés, on les leur fournirait ou on
leur indiquerait à qui s'adresser. De cette façon, les PME participeraient
aux programmes et obtiendraient les services lorsqu'elles sont en
mesure d'en profiter. (page 58)
18. Le Comité recommande que l'on établisse un carnet de route complet
pouvant orienter les PME vers l'information et l'aide dont elles ont besoin,
qui étofferait les renseignements contenus dans le «Carnet de route pour
l'exportation et le financement des exportations» du carnet existant du
MAECI. Ce «Carnet de route» amélioré servira à aider les nouveaux
exportateurs à se préparer à exporter, tout en permettant aux exportateurs
expérimentés d'accéder plus rapidement aux conseils et aux
renseignements spécialisés. (page 63)
19. Le Comité prend acte de l'étude entreprise par le Vérificateur général et
souhaite qu'elle soit complétée dans les délais prévus. (page 64)
20. Le Comité recommande qu'un examen indépendant soit fait des
programmes du gouvernement fédéral qui influent sur la capacité
concurrentielle des PME exportatrices sur les marchés internationaux
particulièrement afin de déterminer, surtout, l'ampleur des cas de
chevauchement et de double emploi entre les programmes et les services
offerts par le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux, les
municipalités et le secteur privé. On chercherait par là à définir exactement
les services que le secteur privé n'est pas en mesure de fournir et qu'il
attend des divers paliers de gouvernement. Cet examen devrait être mené
par un groupe de travail composé de membres d'institutions financières,
d'associations professionnelles et de gens d'affaires, d'entrepreneurs et de
spécialistes du commerce, qui seraient nommés par le gouvernement
fédéral en concertation avec les provinces et après consultation des
municipalités et du secteur privé. Les trois paliers de gouvernement
seraient représentés par des membres d'office agissant comme
observateurs. Les travaux du groupe de travail seraient financés par les
principaux intervenants. (page 64)
21. Le Comité recommande que l'examen s'appuie sur les objectifs suivants :
compétitivité internationale; flexibilité; rentabilité; consolidation et
rationalisation des programmes et services; accent sur les PME. (page 64)
22. Le Comité recommande en outre que l'examen porte sur les points
suivants :
a) les pratiques contractuelles des missions canadiennes afin de
déterminer s'il s'agit là d'une façon économique et efficace de répondre
aux demandes adressées aux délégués commerciaux à l'étranger;
b) l'utilité pratique et la rentabilité des incitatifs fiscaux pour encourager
les PME à se lancer sur les marchés étrangers;
c) les façons dont les PME pourraient faire davantage appel aux
établissements postsecondaires dans l'élaboration de leurs stratégies
de promotion commerciale au niveau international. L'examen devra
tenir compte de la compétence exclusive des provinces en matière
d'éducation;
d) l'élaboration de critères clairs permettant de définir ce qu'est une
«entreprise de pointe», critères qui peuvent varier d'un secteur à l'autre,
afin que le gouvernement fédéral puisse déterminer, en concertation
avec chaque province et après consultation des municipalités et du
secteur privé, l'opportunité d'offrir de l'aide financière aux PME des
secteurs de pointe et, le cas échéant, le type d'aide financière
approprié;
e) l'impact de la réglementation - tant fédérale que provinciale et
municipale - sur la compétitivité internationale des entreprises
canadiennes;
f) l'impact de l'harmonisation des standards techniques internationaux
sur la capacité des entreprises canadiennes de soutenir la concurrence
sur les marchés internationaux et de s'implanter à l'étranger. (page 65)
23. Afin que les conclusions et recommandations du groupe de travail soient à
la disposition du public, le Comité recommande que celui-ci fasse rapport
au Parlement. (page 65)
24. Le Comité recommande :
a) Que, dans le contexte actuel de la mondialisation, le Canada continue
d'exercer son leadership pour promouvoir le respect des droits de la
personne, des droits et intérêts fondamentaux des travailleurs, et des
normes environnementales globales.
b) Que le gouvernement s'associe au secteur privé dans l'élaboration d'un
code de conduite librement consenti qui régirait l'ensemble des
activités commerciales menées à l'étranger de manière à ce qu'elles
reflètent les valeurs canadiennes et en fassent la promotion. (page 68)
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