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RECOMMANDATIONS


Le Comité de l'industrie aimerait porter à l'attention du ministre des Finances, avant le dépôt du budget au Parlement, quelques grandes questions qui pourraient faire l'objet d'une politique à long terme ainsi que quelques recommandations à plus court terme. Nous avons pris connaissance du cinquième rapport du Comité permanent des finances, Le Budget de 1997 et au-delà : Achever la tâche, et nous approuvons totalement ses recommandations sur les sciences et les affaires.

Au cours des audiences, de nombreux témoins nous ont expliqué l'importance des sciences et de la technologie pour notre avenir économique. Les entreprises à vocation scientifique créent des produits à valeur ajoutée et offrent des emplois bien rémunérés. Nombre des établissements et des programmes publics de sciences et de technologie bénéficient d'un soutien considérable du secteur privé. Nous avons aussi entendu des arguments fort convaincants sur le fait que notre succès comme nation de haute technologie ne dépendra pas seulement de la qualité et du nombre des activités de sciences et de technologie, de recherche et de développement, du capital et de la main-d'oeuvre, mais tout autant de notre capacité de collaborer, de coopérer et de créer des réseaux entre nous et avec les chercheurs et les entreprises de l'étranger. Les preuves abondent même que les entrepreneurs canadiens des secteurs de haute technologie peuvent faire beaucoup plus qu'ils ne font actuellement. On nous a parlé de projets, en particulier dans le domaine des technologies de l'information, qui avaient dû être annulés faute de programmeurs et d'ingénieurs qualifiés, de bons emplois qu'on ne peut combler et des difficultés de certaines entreprises à trouver le financement dont elles ont besoin au moment opportun.

Les membres de la communauté scientifique sont nombreux à penser que, tant sur la scène publique que politique, on n'accorde pas assez d'attention aux sciences. Le discours du budget étant de loin la déclaration économique de l'année la plus commentée, nous recommandons au ministre des Finances d'utiliser cette tribune pour insister sur l'importance des sciences et de la technologie et pour exposer l'engagement à long terme du gouvernement dans ce domaine.

La mise en garde suivante a été présentée au Comité : il faut créer un ensemble national d'activités scientifiques doté d'un équilibre entre la recherche et le développement. À l'image d'une économie fondée sur le pétrole susceptible de s'effondrer si l'on consacre trop de ressources au forage par rapport au raffinage, l'état actuel de l'infrastructure scientifique dans les universités préoccupe tant l'entreprise que le milieu universitaire. Tout comme le Comité des finances, nous avons entendu une proposition conjointe de l'Association des universités et collèges du Canada, de l'Association canadienne des professeurs d'université et du Consortium national des sociétés scientifiques et pédagogiques en vue de revitaliser les installations de recherche des universités en y consacrant une partie des ressources du nouveau programme d'infrastructures. Les conclusions de ce Comité abondent dans le sens de celles tirées par le Comité des finances, en ce sens qu'elles sont favorables à un tel programme qui nécessitera, par ailleurs, la collaboration totale de tous les ordres de gouvernement. Bien qu'une action conjuguée soit préférable, le Comité estime que le gouvernement fédéral devrait continuer d'agir seul lorsque les circonstances l'exigent en vue d'améliorer les infrastructures de recherche.

Le renouvellement du Programme de réseaux de centres d'excellence est à l'étude et, à l'instar du Comité des finances, nous pensons que la phase III du programme mérite d'être entreprise. Le Comité de l'industrie a examiné de près, plus que le Comité des finances, la question des Réseaux de centres d'excellence et se dit davantage convaincu de la contribution que ces réseaux peuvent apporter au système national d'innovation. Outre les résultats impressionnants qu'ils ont obtenus en matière de transfert de technologie et de formation, les Réseaux de centres d'excellence encouragent de nouveaux modes de collaboration et de nouvelles façons de faire de la recherche et du développement qui devraient créer une empreinte plus profonde encore dans les entreprises et chez les universitaires que l'action directe des réseaux eux-mêmes.

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