Le programme quotidien / Activités quotidiennes
Déclarations de députés : en chantant
Débats, p. 8331
Contexte
Le 3 octobre 2005, Brian Pallister (Portage–Lisgar), qui avait obtenu la parole pour faire une déclaration, conformément à l’article 31 du Règlement, commence sa déclaration en chantant. Le Président l’interrompt et l’invite à s’en tenir au parlé[1]. Plus tard au cours de la séance, le Président fait une déclaration au sujet de l’incident et exhorte tous les députés à s’abstenir de chanter pendant les Déclarations de députés. Il ajoute que même s’il est devenu acceptable de réciter des poèmes avec le temps, il n’en va pas de même pour le chant.
Déclaration de la présidence
Le Président : Durant la période réservée aux Déclarations de députés, le député de Portage–Lisgar a choisi de commencer son discours par une chanson. Les députés ont certes pu apprécier sa belle voix et son talent évident en cette matière, mais je souligne que l’article 31 du Règlement stipule :
Un député peut obtenir la parole, conformément à l’article 30(5) du Règlement, pour faire une déclaration pendant au plus une minute. Le Président peut ordonner à un député de reprendre son siège si, de l’avis du Président, il est fait un usage incorrect du présent article.
Je souligne aussi qu’il est dit, à la page 365 du Marleau et Montpetit, ce qui suit :
L’acceptabilité de chaque déclaration est laissée à la discrétion du Président qui peut ordonner à tout député qui abuse de cet article du Règlement de se rasseoir.
Je ne prétends pas qu’il y a des précédents où des députés se sont mis à chanter au milieu d’une déclaration de député, mais, en l’occurrence, j’estimais que chanter n’était pas nécessaire. J’invite les députés à ne pas chanter durant les Déclarations de députés et à ne le faire que le mercredi, lorsque l’on entonne l’hymne national, et à s’en tenir à la parole le reste du temps.
Je sais que, durant la période réservée aux Déclarations de députés, des députés qui ont clairement des talents en poésie lisent souvent des poèmes. Si les poèmes sont jugés acceptables depuis un bon bout de temps, je pense que le chant dépasse les bornes que nous nous sommes fixées. J’invite donc le député de Portage–Lisgar à s’en tenir à la parole.
M. Brian Pallister (Portage–Lisgar, PCC) : Monsieur le Président, je dois dire que j’accepte sans réserve votre décision. Toutefois, en cette pièce lugubre et austère, je pense qu’il serait vraiment triste que nous soyons privés de musique de façon régulière. En fait, si nous chantions davantage et chahutions moins, je pense que cela nous rapprocherait tous tout en rendant plus agréable notre tâche de représenter les Canadiens.
Le Président : Je ne suis pas contre la suggestion du député. Il pourrait peut-être en discuter avec les membres du Comité de la procédure et des affaires de la Chambre et, peut-être, organiser un petit concert lors d’une séance du Comité, ce que le président de ce dernier approuverait sûrement, compte tenu de son amour du chant.
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