:
Monsieur le Président, je suis heureuse de pouvoir prendre la parole aujourd'hui, à l'étape de la troisième lecture du projet de loi sur le soutien de la croissance de l'économie et de l'emploi au Canada.
Avant de continuer, permettez-moi de remercier le Comité des finances de la Chambre des communes d'avoir étudié et adopté sans délai cet important projet de loi, qui constitue un train de mesures ambitieuses et utiles proposées par le gouvernement pour affronter les problèmes économiques actuels, une approche qui donne aux Canadiens l'assurance que nous sommes sur la bonne voie. Les Canadiens savent que notre gouvernement se concentre sur ce qui importe, c'est-à-dire l'emploi et l'économie.
[Français]
Selon le FMI et l'OCDE, l'économie du Canada sera parmi celles dont la croissance sera la plus rapide parmi les pays du G7 en 2011 et en 2012. À peu près 600 000 nouveaux emplois, c'est un chiffre net, ont été créés depuis juillet 2009, et plus de 90 p. 100 de ces 600 000 nouveaux emplois sont des emplois à temps plein. Nous affichons le plus fort taux de croissance de l'emploi parmi les pays du G7. Tout en reconnaissant qu'il y a encore trop de Canadiens à la recherche d'emploi, les Canadiens s'en tirent relativement mieux lorsqu'on tient compte des difficultés qu'éprouvent d'autres pays. Nous devons continuer d'appliquer notre plan de réduction fiscale pour protéger l'économie et créer des emplois, et cette loi nous aidera à atteindre nos objectifs.
[Traduction]
Notre plan a donné aux Canadiens une meilleure marge de manoeuvre pour améliorer leur qualité de vie, même quand les temps sont durs. Il laisse plus d'argent là où il doit y en avoir, c'est-à-dire dans les poches des contribuables. Voilà pourquoi la Loi sur le soutien de la croissance de l'économie et de l'emploi au Canada offrirait des allègements fiscaux ciblés là où ils seraient les plus susceptibles d'aider les Canadiens.
[Français]
Par exemple, les pompiers volontaires jouent un rôle vital pour nos communautés, s'exposant souvent à d'énormes risques pour assurer la sécurité de leurs voisins. Près de 85 000 pompiers volontaires offrent leurs services afin de protéger la vie et les biens de Canadiens qui vivent dans les communautés urbaines et rurales partout au Canada. En reconnaissance de leurs services courageux, cette loi introduit un nouveau crédit d'impôt de 15 p. 100 applicable à un montant de 3 000 $ pour les pompiers volontaires qui offrent au moins 200 heures de service à leur communauté au cours d'une année. Les pompiers volontaires admissibles qui reçoivent actuellement des honoraires pour leur travail pourront choisir entre le nouveau crédit d'impôt ou l'exception fiscale existante de 1 000 $.
[Traduction]
À titre de membre du Comité des finances, j'ai eu l'occasion d'entendre les témoignages d'un certain nombre de personnes ayant étudié le projet de loi. Voici ce qu'a déclaré John deHooge, chef du service des incendies de la Ville d'Ottawa:
« C'est depuis 2003 que les chefs des pompiers du Canada réclament un abattement fiscal pour les pompiers bénévoles. La proposition retenue par le gouvernement dans son budget de 2011 est celle que nous lui avions présentée comme une priorité, lors des consultations pré-budgétaires de l'an dernier. Un abattement fiscal nous sera un outil précieux pour recruter et maintenir à l'effectif les pompiers bénévoles dont le Canada a besoin.
Nous sommes reconnaissants au gouvernement d'avoir tenu son engagement et de proposer cette modification législative. [...] Cette mesure nous aidera à recruter et à maintenir à l'effectif des pompiers bénévoles dans tout le Canada, ce qui se traduira par une meilleure protection des citoyens et des collectivités. »
J'aimerais prendre un instant pour le remercier pour son travail. Je sais qu'il s'est consacré pendant plusieurs dizaines d'années à la protection des intérêts des Canadiens.
Quoi qu'il en soit, les propos de M. deHooge montrent bien que notre gouvernement est à l'écoute des Canadiens. Tandis que les libéraux et les néo-démocrates ont voté contre ce programme, l'Association canadienne des chefs de pompiers nous a dit qu'il s'agissait d'une mesure cruciale pour que les services des incendies puissent conserver leurs pompiers bénévoles au sein de leurs effectifs, de manière à assurer la sécurité publique.
Et ce n'est pas tout ce que nous avons fait pour aider les collectivités canadiennes et les familles qui les soutiennent. La Loi sur le soutien de la croissance de l'économie et de l'emploi au Canada tient compte des dépenses bien souvent très élevées que les parents doivent assumer afin d'offrir à leurs enfants les meilleures perspectives de croissance et de développement.
Les activités artistiques sont un volet important d'une bonne éducation, mais trop souvent, les familles qui travaillent durement ne peuvent pas se permettre d'y inscrire leurs enfants. La mesure législative, qui tient compte de ce problème, propose un crédit d'impôt pour les activités artistiques des enfants d'un maximum de 500 $ par enfant, qui aidera les parents à payer les frais associés à des programmes d'activités artistiques, culturelles, récréatives et d'épanouissement qui ne sont pas visés par le crédit d'impôt pour la condition physique des enfants en vigueur.
Je suis particulièrement heureuse d'annoncer aux Canadiens et aux députés de la Chambre que nous avons fait passer la limite d'âge à 18 ans pour les enfants admissibles au crédit d'impôt pour personnes handicapées et alloué 500 $ de plus afin de tenir compte des coûts supplémentaires de ces programmes pour les enfants qui ont des besoins spéciaux. Cette mesure renforce l'excellent bilan du gouvernement en matière d'appui aux familles et aux enfants.
Le crédit d'impôt pour la condition physique des enfants, qui a été mis en oeuvre en 2007 et offre un allégement fiscal en ce qui concerne les dépenses d'inscription à des activités de conditionnement physique, connaît déjà un vif succès. Près de 1,4 million d'enfants tirent profit chaque année du crédit d'impôt pour la condition physique des enfants. J'ai bon espoir que le crédit d'impôt pour les activités artistiques des enfants connaîtra le même succès auprès des familles canadiennes.
Jusqu'à maintenant, les parents de toutes les régions du Canada, qui paient chaque années des centaines de dollars pour des cours de musique, ont signalé qu'il appuyaient cette mesure, tout comme les petites entreprises locales qui offrent ces cours. Cette mesure donne réellement un coup de pouce à la promotion des activités artistiques.
Comme l'a dit Sam Mills, un père d'Edmonton: « Sans cette mesure, j'inscrirais quand même mes enfants, mais maintenant, je les inscrirai pendant toute l'année, et non pas seulement pendant six mois. »
Bob Mossing, un professeur de musique de Regina, dont l'école de musique profitera réellement des retombées positives de la mesure, a quant à lui déclaré ceci: « Cette mesure pourrait bien sauver notre programme. »
La prochaine phase du Plan d'action économique du Canada offre un meilleur soutien aux familles. Dans l'ensemble, les familles ont profité des mesures d'allégement fiscal que le gouvernement a offertes à tous les Canadiens depuis 2006. Parmi ces mesures, mentionnons la réduction de la TPS, qui est passée de 7 p 100 à 5 p. 100, de même que des mesures très populaires d'allégement de l'impôt sur le revenu des particuliers, comme le compte d'épargne libre d'impôt.
[Français]
Grâce à notre solide bilan en matière d'allégement fiscal, une famille moyenne fait des économies totales de plus de 3 000 $ par année, mais notre gouvernement conservateur reconnaît que certaines familles canadiennes ont besoin de plus d'aide.
Voilà pourquoi la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada prévoit plusieurs mesures clés pour venir en aide aux familles canadiennes, notamment un nouveau crédit d'impôt pour les aidants naturels, membres de la famille. Il s'agit d'un crédit d'impôt de 15 p. 100 pour un montant de 2 000 $ pour tous les types de soignants de proches handicapés, ce qui comprend, pour la toute première fois, les conjoints, les conjoints de fait et les enfants mineurs.
Je suis fière que les soignants appuient cette mesure. L'Association canadienne de soins et services à domicile a dit ceci: « En offrant un crédit d'impôt pour dépenses médicales, le gouvernement fédéral reconnaît la réalité selon laquelle les Canadiens veulent rester autonomes, à la maison, le plus longtemps possible. »
En conclusion, le projet de loi sur le soutien de la croissance de l'économie et de l'emploi au Canada aide à soutenir la reprise économique du Canada. Notre gouvernement se concentre sur les questions qui importent aux Canadiens, c'est-à-dire la création d'emplois et la croissance économique.
[Traduction]
J'exhorte tous les députés à appuyer cette mesure législative essentielle afin d'assurer la reprise économique pour tous les Canadiens et leur famille. Je serai heureuse de répondre aux questions de mes collègues d'en face.
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Monsieur le Président, je suis heureux, ce matin, de commenter le projet de loi et de partager mon temps de parole avec le secrétaire parlementaire.
C'est un privilège de participer à ce débat et d'appuyer le projet de loi , la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada. Ce projet de loi soutiendra la relance économique et favorisera la création d'emplois au Canada. Il aidera les collectivités et permettra d'investir dans l'éducation et la formation. Il offrira du soutien aux familles canadiennes tout en permettant une utilisation judicieuse de l'argent durement gagné des contribuables.
Le projet de loi est un plan pour l’emploi et la croissance économique prévoyant des impôts peu élevés. Il vise à poursuivre la politique fiscale raisonnable sur laquelle se fonde le programme économique du gouvernement conservateur. Le gouvernement se concentre sur ce qui compte pour les Canadiens: créer des emplois et favoriser la croissance économique.
Alors que nous voyons tant d'instabilité financière dans les gouvernements étrangers, le Canada est devenu un chef de file sur l'échiquier économique international. Nous présentons la plus forte création d'emplois au sein du G8. Depuis juillet 2009, nous avons connu une création nette de 600 000 emplois. Notre cote de crédit triple A a été renouvelée. En outre, selon le Fonds monétaire international, nous aurons la plus forte croissance économique du G8 et du G7 au cours des deux prochaines années. Le magazine Forbes a déclaré que le Canada est le meilleur pays où faire des affaires. Je peux affirmer à la Chambre qu'un emploi rémunéré fait partie des priorités de mes électeurs.
L'économie canadienne est étroitement liée aux économies étrangères, et il ne faut pas oublier que la situation économique demeure fragile en Europe et aux États-Unis. Nous ne sommes pas à l'abri des problèmes économiques qui pourraient subsister à l'extérieur de notre pays. C'est pourquoi nous devons maintenir le cap et mettre en oeuvre la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada.
Le projet de loi favorisera la création d'emplois et la croissance économique au Canada. Le crédit à l'embauche est exactement le type de mesures que les petites entreprises attendaient. Ce crédit ponctuel d'une valeur maximale de 1 000 $ encouragera les embauches supplémentaires au sein des petites entreprises, non seulement dans ma circonscription, , mais partout au Canada.
Nous ne faisons pas que créer de nouveaux emplois, nous améliorons aussi les programmes en place pour aider les entreprises à garder les employés qu'ils ont déjà, comme le Programme de travail partagé, le Programme de protection des salariés et l'initiative ciblée pour les travailleurs âgés.
Dans notre pays, ce sont principalement les petites entreprises qui contribuent à la création d'emplois, et le gouvernement conservateur a pris des mesures pour les appuyer. Il appuie aussi le secteur manufacturier canadien en prolongeant de deux ans la déduction pour amortissement accéléré afin que les entreprises puissent radier leurs investissements dans l'équipement et la machinerie de fabrication et de transformation. Ces entreprises pourront donc se développer et se procurer l'équipement dernier cri qui les placera à l'avant-plan de l'innovation technologique dans le monde. En cette période d'incertitude économique, cette mesure fiscale donne aux entrepreneurs du secteur manufacturier la confiance dont ils ont besoin pour investir dans leur avenir.
Le projet de loi prévoit aussi des mesures pour appuyer davantage les collectivités. Nous inscrivons dans la loi un investissement annuel permanent de 2 milliards de dollars dans le fonds sur la taxe sur l'essence pour que les municipalités aient accès à un financement prévisible à long terme, une mesure que les municipalités réclament depuis des années. Elles veulent savoir qu'elles peuvent compter sur cette source de financement pour réaliser les nombreux projets nécessaires en vue d'ériger les infrastructures requises pour maintenir la croissance économique. Cet investissement permanent et annuel aidera non seulement les localités de ma circonscription, , mais aussi celles des circonscriptions d'un bout à l'autre du pays.
Le gouvernement conservateur bonifie également le Programme de protection des salariés de manière à ce que les travailleurs soient protégés contre la faillite et la mise sous séquestre de leur employeur. C'est un programme qui a été très bien reçu et utilisé.
Le gouvernement conservateur reconnaît également les avantages économiques associés à l'investissement dans l'éducation et la formation. Nous offrons notre appui aux universités, aux collèges, aux programmes de formation dans les métiers spécialisés et aux programmes d'apprentissage.
La mesure législative prévoit une remise de dettes d'études pour les nouveaux médecins et les nouvelles infirmières qui pratiquent dans les régions rurales et éloignées mal desservies. Une portion de la composante fédérale de leur prêt aux étudiants, soit 40 000 $ pour les médecins et 20 000 $ pour les infirmières, sera radiée afin qu'ils puissent exercer dans les collectivités rurales du pays qui ont le plus besoin d'eux.
Cette mesure fera en sorte que les collectivités rurales et éloignées, comme celles de la circonscription de , ma circonscription, obtiennent les bons services médicaux qu'elles méritent et dont elles ont besoin.
Il s'agit d'un plan qui soutiendra la reprise économique du Canada et favorisera la création d'emplois. C'est un plan qui aidera les collectivités et permettra d'investir dans l'éducation et la formation. C'est un plan qui aidera les familles canadiennes et qui fera bon usage de l'argent qu'ils ont durement gagné.
C'est un plan axé sur des impôts bas pour stimuler la croissance et l'emploi, et je l'appuie.
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Monsieur le Président, d'entrée de jeu, je reviens sur les observations d'un des intervenants précédents au sujet du Plan d'action économique.
Personne du côté des conservateurs ne devrait nier que les 72 000 pertes d'emplois à temps plein enregistrées en octobre ne doivent pas susciter de l'inquiétude. C'est un coup dur pour l'économie canadienne, mais les députés conservateurs continuent à se péter le bretelles.
Dans les faits, les emplois créés au cours des trois dernières années dans le cadre du plan d'action du gouvernement conservateur sont beaucoup moins rémunérateurs que ceux qui ont été perdus. Ce qui est tragique, c'est qu'on constate actuellement un accélération des pertes d'emplois; quelque 72 000 en un seul mois. Cela représente plus que 2 000 emplois par jour et la tendance se maintient en novembre.
Le directeur parlementaire du budget a annoncé que l'économie canadienne enregistrerait une perte d'environ 100 000 emplois dans les mois à venir. Le gouverneur de la Banque du Canada a, pour sa part, fait état d'un énorme ralentissement. De toute évidence, le gouvernement doit regarder la situation avec des lunettes roses pour prétendre que tout va bien. Ce n'est tout simplement pas le cas. Les conservateurs qui doutent de la gravité de la situation devraient interroger les gens des petites entreprises et les travailleurs d'un océan à l'autre.
Les familles canadiennes sont préoccupées. Elles sont aux prises avec un niveau d'endettement sans précédent dans l'histoire du pays. Des dizaines de milliers d'emplois ont été perdus au cours des dernières semaines. D'un bout à l'autre du Canada, près de deux millions de Canadiens cherchent du travail. Un million de Canadiens sont obligés de s'adresser aux banques d'alimentation pour arriver à joindre les deux bouts. La situation est peut-être parfaite et encourageante dans la bulle des conservateurs à Ottawa mais, dans la vraie vie, il faut que des mesures soient prises pour aider les Canadiens. La Chambre a pour rôle de proposer des solutions solides pour faire face au malaise économique auquel nous sommes confrontés.
Je me dois de faire certaines observations sur les décisions prises par le gouvernement au sujet du projet de loi . Le projet de loi d'exécution du budget compte 650 pages. Ce n'est pas le même projet de loi budgétaire que celui qui a été présenté au printemps dernier. Le gouvernement le traite comme une motion de voies et moyens. Il s'agit pourtant d'un document de 650 pages à l'égard duquel le gouvernement refuse tout amendement.
Outre le fait qu'il a refusé tout amendement, la semaine dernière, le gouvernement a eu recours à la clôture. Les conservateurs interviendront pour dire qu'il ne s'agissait pas d'une clôture des débats, mais plutôt d'une attribution de temps. C'est du pareil au même. Les conservateurs ne devraient pas essayer de se jouer des Canadiens à cet égard. Ils ont recours à la clôture avant même qu'il y ait eu débat à la Chambre sur les amendements qui avaient été présentés.
Les conservateurs ont autorisé la discussion sur un amendement, puis ils ont coupé court à toute possibilité de débat sur les autres amendements proposés à un projet de loi d'exécution du budget qui compte 650 pages et que la plupart des députés conservateurs n’ont pas lu.
Le gouvernement a refusé de permettre le genre de débat qui est une tradition démocratique de notre pays depuis bien avant 1867. Nous avions déjà de tels débats avant la Confédération, et c'est certainement la norme depuis 1867. Nous n’avons jamais vu un gouvernement avoir recours à la clôture aussi souvent. Le gouvernement a imposé la clôture 7 fois en 35 jours de séance. C'est un record. Même les libéraux n’en ont pas fait autant quand ils étaient au sommet de leur gloire. C'est aberrant.
Dire aux Canadiens qu’ils n’ont pas le droit d’assister à un débat sur un projet de loi d'exécution du budget comptant 650 pages, ni même de savoir quels amendements avaient été proposés concernant ce projet de loi, ne rend pas service aux Canadiens. C'est un flagrant manque de respect envers les Canadiens des quatre coins du pays. C'est vraiment ce genre d’attitude que le gouvernement a adoptée en ce qui a trait au projet de loi .
Quand les conservateurs faisaient campagne, au printemps dernier, ils portaient des tenues décontractées et parlaient de modération. Ils se disaient à l’écoute des Canadiens. Ils disaient qu’ils formeraient un gouvernement modéré.
C’est tout le contraire qui s’est produit depuis le 2 mai. Les conservateurs ont eu recours à la clôture à une fréquence jamais vue dans notre longue tradition démocratique. Non seulement ils ont clos le débat sur un large éventail de projets de loi qu’on aurait pu améliorer avec un débat plus approfondi à la Chambre des communes, mais ils le font même dans le cas des projets de loi d'exécution du budgets.
C’est un changement très troublant. Le printemps dernier, le gouvernement promettait la modération et le respect des traditions démocratiques. Maintenant que nous touchons au coeur de la question dans de vigoureux échanges au nom des 102 membres de l’opposition officielle néo-démocrate, le gouvernement a chaque fois recours à la clôture. Pourquoi?
Le gouvernement utilise la clôture parce qu'il perdrait ces débats. Nous formulons nos idées et discutons de ce qui est proposé par le gouvernement. Les conservateurs se rendent alors compte que leurs arguments, ces points de discussion issus du cabinet du premier ministre, ne font pas le poids. Différentes solutions s’offrent au gouvernement, y compris la prolongation des heures de séance, pour permettre la tenue d’un débat démocratique, mais il préfère employer la méthode brutale et mettre fin au débat.
J’arrive tout juste de la Colombie-Britannique, où j’ai entendu des Canadiens exprimer des préoccupations profondes et croissantes sur le fait que nos débats étaient systématiquement écourtés et que nos droits de représentants élus démocratiquement à la Chambre des communes étaient bafoués. Les Canadiens trouvent cela de plus en plus inquiétant.
Examinons le contexte de ce projet de loi dont le gouvernement refuse de débattre et pour lequel il a invoqué la clôture. On mettra également fin, après quelques heures, à toute discussion au stade des amendements et à tout débat à l'étape de la troisième lecture.
Avant que le gouvernement emploie les grands moyens à la fin de l'après-midi, il convient de noter que c'est un budget d'austérité présenté en période de ralentissement économique. En octobre seulement, 72 000 emplois à temps plein ont disparu, au moment même où près de 2 millions de Canadiens sont à la recherche d'un emploi.
Ces dernières années, nous avons constaté une érosion constante de la qualité des emplois disponibles dans l'économie canadienne. Nous le répétons sans cesse à la Chambre. Les conservateurs peuvent le nier, mais Statistique Canada indique très clairement que les emplois que les conservateurs ont perdus étaient mieux rémunérés que les quelques emplois qu'ils ont réussi à créer.
Le gouvernement conservateur a créé moins de 200 000 emplois au cours des trois dernières années et demie, soit depuis mai 2008. Le marché du travail était alors en pleine expansion, car notre population a augmenté de 450 000 habitants. Le gouvernement a créé à peine 200 000 emplois, mais a perdu 72 000 emplois à temps plein le mois dernier seulement. Il manque un quart de million d'emplois aux conservateurs pour pouvoir maintenir le niveau d'emploi que nous avions sur le marché du travail en mai 2008. Nous assistons à une érosion de la quantité et de la qualité des emplois. C'est un problème double.
De plus, les conservateurs se plaisent à inventer des histoires. Ils vont lancer un chiffre à la hâte et faire valoir qu'ils ont créé des centaines de milliers d'emplois. Bien souvent, ces arguments invoqués par le cabinet du premier ministre ne tiennent pas la route. Si l'on se reporte aux données enregistrées par Statistique Canada depuis mai 2008, on constate que c'est tout le contraire. Moins de 200 000 emplois ont été créés, mais la population active a augmenté de 450 000 travailleurs. Le taux d'emploi a baissé de 2 p. 100 depuis mai 2008. Sur le plan de la qualité, les emplois créés paient 10 000 $ de moins que les emplois que les conservateurs ont sacrifiés en raison de ce que je ne saurais appeler autrement qu'une mauvaise gestion économique.
Voilà le contexte dans lequel s'inscrit le budget, les 650 pages que le gouvernement conservateur veut dissimuler aux Canadiens. Le projet de loi s'inscrit dans un contexte de ralentissement économique.
Le gouverneur de la Banque du Canada, le directeur parlementaire du budget et de nombreux économistes conviennent que l'économie tourne au ralenti. Même si les conservateurs contestent les chiffres de Statistique Canada pour le mois d'octobre, ceux-ci sont désastreux. Il n'y a pas d'autre manière de le dire. Les conservateurs qui prennent la parole à la Chambre pour dire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes et de ne pas s'en faire donnent simplement une fausse impression de ce qui se passe réellement partout au Canada.
Que proposent les conservateurs? Un budget d'austérité qui, à l'exception de quelques petits crédits d'impôt, prévoit d'énormes réductions d'impôt pour les sociétés. Avec pour résultat que les services dont bénéficient les familles pauvres ou de classe moyenne d'un océan à l'autre subiront d'importantes compressions.
Il s'agit de milliards de dollars en réductions d'impôt consenties aux sociétés, et d'autres réductions suivront à compter du 1er janvier. Les conservateurs n'ont qu'une seule stratégie économique: remettre de l'argent à des secteurs industriels fort profitables. À l'inverse, les services offerts aux familles canadiennes pauvres ou de classe moyenne subissent des compressions, et le soutien que celles-ci reçoivent s'atténue. Nous pouvons discuter de tout un éventail de sujets, mais la vérité, c'est qu'il s'agit d'un budget d'austérité.
Est-ce que cela était acceptable le printemps dernier? Je ne le pense pas. Le gouvernement avait promis qu'il serait à l'écoute des Canadiens. Cet automne, alors que nous traversons une crise économique grave et que des dizaines de milliers d'emplois sont perdus, il est tout à fait inacceptable que le gouvernement dise: « C'est très bien, nous allons simplement continuer et accorder encore plus d'allégements fiscaux aux entreprises. Nous allons dépenser 4 milliards de dollars de plus le 1er janvier sous forme d'allégements fiscaux, mais nous ne nous occuperons pas des éléments fondamentaux de l'économie canadienne ». Rien dans le budget ne touche ces éléments fondamentaux.
Quels sont les éléments fondamentaux? Nous avons parlé de pertes d'emplois. Nous avons parlé de la piètre qualité des emplois que le gouvernement conservateur a contribué à créer pour remplacer les emplois de bonne qualité qui ont été perdus. Le gouvernement a perdu des emplois permettant d'assurer la subsistance des familles pour les remplacer par des emplois peu rémunérés, souvent à temps partiel et souvent temporaires, mais nous n'entendrons jamais un conservateur avouer que la plupart des emplois créés sont des emplois à temps partiel ou temporaires. Le gouvernement tente de faire passer les emplois temporaires avec les emplois permanents à temps plein et, de cette manière, en écrivant un budget sur une serviette de papier, il tente d'induire les Canadiens en erreur au sujet de ce qui se passe vraiment. Cependant, les Canadiens savent ce qui se passe parce qu'ils constatent le ralentissement dans tout le pays. Ils voient les mises à pied et les petites entreprises qui ont maintenant des difficultés.
En Colombie-Britannique, un des plus gros problèmes avec lequel nos petites entreprises doivent composer depuis quelques mois, c'est la TVH que le gouvernement conservateur a imposée aux habitants de la province. Heureusement, les Britanno-Colombiens ont rejeté cette TVH lors du référendum de l'été dernier. Nous pouvons nous en réjouir,car la TVH imposée par les conservateurs n'était qu'un clou de plus dans le cercueil de l'économie de la province. Étant depuis longtemps membre de la Chambre de commerce de New Westminster et aussi un fier membre du Board of Trade de Burnaby, je peux affirmer aux députés que cette taxe a entraîné d'importantes pertes d'emploi en Colombie-Britannique.
L'imposition de la TVH par les conservateurs ne devrait jamais se répéter, mais tout est lié. Les conservateurs ont refusé de consulter les habitants de la province tout comme ils ont refusé de consulter l'opposition ou même les Canadiens avant de présenter un budget d'austérité tout à fait inadapté à la situation.
Quel est l'autre contexte dans lequel évolue l'économie canadienne actuellement? Loin des prétentions que nous avons entendues aujourd'hui, durant les quelques minutes de débat sur les questions financières et budgétaires, le FMI a en fait affirmé que le Canada figure parmi les pires économies industrielles — derrière l'Espagne et l'Italie, deux économies en difficulté — pour ce qui est du déficit courant de la balance des paiements. Comme les députés le savent, ce déficit signifie que nous importons des produits finis, des produits créateurs d'emplois, et que nous exportons des matières premières. Dans le cadre de leur soi-disant gestion économique, les conservateurs se démarquent par l'exportation effrénée des ressources brutes du pays. Ils ne font qu'expédier des matières premières et importer des produits finis.
Maintenant, notre déficit courant de la balance des paiements, qui est un important indicateur de la santé économique canadienne, va figurer parmi les pires du monde industrialisé. Pourquoi? Parce que le gouvernement ne comprend pas qu'à force d'exporter des ressources brutes et d'importer des produits finis, c'est-à-dire des produits à valeur ajoutée, on finit par affaiblir l'économie canadienne. La situation à cet égard est pire qu'en Espagne et en Italie.
Or, pas un seul des conservateurs n'abordera la question parce qu'ils ont peur que les Canadiens découvrent la vérité au sujet de leur manie d'expédier des matières brutes et de son incidence sur la santé générale de l'économie canadienne. Dans ce projet de loi, on ne trouve aucune disposition destinée à régler cette faiblesse fondamentale qui n'épargne aucun secteur industriel.
Je viens de la Colombie-Britannique, où on a assisté à une hémorragie de dizaines de milliers d'emplois dans l'industrie du bois d'oeuvre à la suite de l'accord sur le bois d'oeuvre signé par le gouvernement. Cet accord, que nous avons qualifié de capitulation, accorde la priorité, une fois de plus, à l'exportation des billes de bois brutes de la Colombie-Britannique et d'autres régions dans l'ensemble au pays. Quand on regarde l'industrie forestière en général, on constate que les exportations de billes de bois brutes ont considérablement augmenté. Nous en sommes là parce que, je le répète, le gouvernement a signé un accord qui facilite l'exportation de nos matières premières. Cela signifie, encore une fois, que notre déficit courant ne fait qu'empirer.
Si nous examinons la santé générale de l'économie canadienne alors que le gouvernement s'apprête à imposer la clôture du débat, dans quelques heures à peine, sur le projet de loi , nous constatons que des dizaines de milliers d'emplois ont disparu au cours des dernières semaines, une véritable hémorragie. Des millions de Canadiens sont sans emploi ou occupent des emplois de piètre qualité. Chaque emploi que le gouvernement conservateur fait disparaître est remplacé, quand il est remplacé, par un emploi assorti d'un salaire beaucoup plus faible: environ 1 000 $ de moins par semaine, soit près de 10 000 $ de moins par année.
Le secteur des exportations est en crise. Les conservateurs adorent prendre la parole à la Chambre et déclarer qu'ils ont signé des tas d'ententes et participé à des cérémonies d'inauguration. Tout ça ne forme pas une stratégie d'exportation. Leur échec saute aux yeux. Si on regarde le déficit courant de la balance des paiements, on voit que les conservateurs ont échoué et que leur échec est encore plus prononcé que celui de tout autre pays industrialisé.
Ces chiffres nous montrent clairement ce que le gouvernement a fait et n'a pas fait pour relever les défis économiques et financiers auxquels notre pays doit faire face.
Ce que contient ce projet de loi, ce sont des mesures d'austérité qui ne sont pas du tout adaptées à notre situation économique actuelle et qui causeront du tort aux familles canadiennes pauvres ou de la classe moyenne.
Il contient aussi une initiative importante dont le gouvernement a choisi de ne pas parler jusqu'à maintenant: l'élimination de la subvention électorale démocratique. Comme nous le savons tous, cette subvention par voix exprimée était un outil entre les mains de chaque Canadien. Chacun votait pour le parti de son choix, et le parti en question recevait environ un dollar par voix après les élections. C'est une façon à la fois démocratique et pratique de démocratiser le système politique.
Il existe aussi toute une gamme de crédits d'impôt et de mesures de soutien, sans compter le favoritisme qui règne au Sénat. Mais les conservateurs n'éliminent aucun de ces éléments. Avec ce projet de loi, ils éliminent plutôt les seules subventions politiques qui sont attribuées de façon démocratique. Ces subventions coûtent 30 millions de dollars. Mais le gouvernement continue de distribuer près de 400 millions de dollars en subventions qui vont principalement au Parti conservateur. C'est une honte.
J'imagine que c'est ce qui amène le gouvernement à imposer la clôture: la seule mesure budgétaire importante que contient ce projet de loi, c'est l'élimination de la subvention par voix exprimée. Nous appuyons certaines des mesures proposées mais la plus importante, l'élimination de la subvention par voix exprimée, est un autre clou dans le cercueil de la démocratie, et ce, sous le règne du gouvernement conservateur. C'est pourquoi nous nous opposons au projet de loi et c'est pourquoi nous voterons contre cette mesure législative.
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Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui au sujet du projet de loi , le deuxième projet de loi d'exécution du budget de 2011.
J'aimerais souligner certains des éléments injustes de ce projet de loi. Selon nous, il est inacceptable que les conservateurs continuent d'exclure les Canadiens au revenu le plus faible des mesures budgétaires destinées à aider la population canadienne, notamment les crédits d'impôts pour les aidants naturels, les pompiers volontaires et les activités artistiques des enfants. Les conservateurs mettent ces programmes à la disposition de seulement certains Canadiens, tout en laissant pour compte ceux qui en ont le plus besoin: les Canadiens à faible revenu qui ne seront pas admissibles à ces mesures parce que les crédits d'impôt ne sont pas remboursables. À notre avis, il s'agit d'une approche inacceptable qui affaiblira la société canadienne puisqu'elle ne fera qu'accentuer l'écart déjà croissant entre les riches et les pauvres au Canada. Elle réduira ainsi l'égalité des chances, une valeur canadienne si fondamentale pour les Canadiens.
Je vais parler aujourd'hui de certains des défis économiques auxquels fait face la société canadienne et expliquer comment les mesures proposées par les conservateurs serviront en fait à réduire les possibilités économiques pour certains Canadiens qui sont déjà désavantagés durant cette période économique difficile à l'échelle de la planète. Je vais ensuite donner quelques exemples pour montrer comment un gouvernement libéral s'y prendrait différemment.
Depuis que les conservateurs sont au pouvoir, l'écart de revenu ne cesse de s'accroître. L'écart entre les riches et les pauvres augmente au Canada. Une récente étude menée par le Conference Board du Canada révèle que l'inégalité des revenus augmente plus rapidement au Canada qu'aux États-Unis. Dans son étude de juillet 2011, le Conference Board donne un aperçu du contexte et explique pourquoi les écarts de revenu posent problème. Voici ce qu'on peut lire:
De fortes inégalités peuvent affecter la croissance économique. Si les compétences et les capacités de tous ses citoyens ne sont pas utilisées adéquatement ou si elles portent atteinte à la cohésion sociale, elles peuvent conduire à une augmentation des tensions sociales.
Une fois de plus, cette citation provient de l'étude réalisée en juillet 2011 par le Conference Board du Canada.
De plus faibles revenus peuvent également entraîner une espérance de vie plus courte. Dans un rapport de l'Université McMaster publié en 2010, on peut lire, par exemple, que ceux qui habitent le quartier le plus riche d'Hamilton, en Ontario, peuvent espérer vivre 21 ans de plus que leurs concitoyens des quartiers les plus défavorisés de la ville. Sur le plan des répercussions économiques, l'augmentation de l'écart entre les revenus augmentera le coût des soins de santé au cours d'une période déjà marquée par un fossé démographique — ce que certains considèrent comme une bombe à retardement —, qui entraînera le vieillissement de la population et une augmentation proportionnelle du coût des soins de santé.
En outre, un groupe d'économistes, dont Don Drummond, a estimé en 2008 que la pauvreté coûte au Canada entre 72 et 86 milliards de dollars par année lorsqu'on tient compte des plus grandes dépenses en matière de soins de santé, du système de justice pénale et des pertes sur le plan de la productivité économique.
Les taux élevés et persistants de chômage et de sous-emploi qui touchent les Canadiens à faible revenu sont l'une des causes les plus importantes de l'augmentation de l'écart entre les revenus au Canada. En fait, on compte près de 600 000 emplois à plein temps de moins qu'en août 2008, il y a trois ans. On constate des disparités importantes dans la situation économique des personnes selon la région où elles habitent au Canada. La situation économique des personnes qui vivent en Saskatchewan ou en Alberta, dans des provinces qui disposent d'abondantes ressources naturelles et où les gens ont eu la prévoyance et la sagesse d'emmagasiner du pétrole, du gaz naturel et, dans certains cas, de la potasse sous terre, est très différente de celle des personnes qui habitent en Ontario, au Québec et dans les Maritimes.
Dans le contexte de la restructuration économique mondiale, la reprise économique du Canada ne profite pas à tous les Canadiens. En fait, il s'agit d'une reprise axée sur les produits de base, ce qui fait hausser la valeur du dollar, un dollar axé sur le pétrole et le gaz naturel ou les produits de base. Par contre, cette hausse du dollar fait parallèlement disparaître de nombreux emplois à valeur ajoutée dans d'autres régions. Le cours élevé des produits de base peut profiter de façon disproportionnée à certaines régions du Canada et à certains secteurs, mais elle fait disparaître beaucoup d'emplois à valeur ajoutée dans le secteur de la fabrication.
Nous venons d’apprendre la fermeture permanente de la Fundy Gypsum Company, dans ma circonscription. Cette fermeture est attribuable, en partie, à la force du dollar canadien au cours des dernières années, qui a rendu les exportations de cette entreprise aux États-Unis moins concurrentielles.
Ma circonscription a perdu un grand nombre d’emplois dans le secteur manufacturier, des emplois dans des entreprises de transformation d’aliments, par exemple, dans les usines Canard Poultry et Larsen, près de ma circonscription. Ma circonscription a perdu un grand nombre d’emplois. Aux dernières nouvelles, dans les comtés de Kings et de Hants et dans le comté d’Annapolis, qui chevauche ma circonscription et celle d’à côté, il y a 6 400 emplois de moins qu’en août 2008. Le taux de chômage dans les comtés d’Annapolis, de Kings et de Hants atteignait 7,8 p. 100 en octobre 2011, contre 5 p. 100 en septembre 2008. C’est une augmentation de près de 3 p. 100 du chômage dans ma circonscription et dans la moitié de l’autre, .
Voilà ce qui se passe dans nos collectivités et dans les petites entreprises. Le propriétaire d’un restaurant à Windsor, Nouvelle-Écosse, m’a dit récemment qu’il a connu sa pire année en 20 ans. Lorsque les gens perdent leur emploi à plein temps, emplois qui sont remplacés par des emplois à temps partiel, ils ne peuvent pas amener leur famille au restaurant, que ce soit pour déjeuner le samedi matin ou souper le vendredi soir.
Il nous incombe, à la Chambre des communes, d’évaluer l’économie et la situation des familles de tout le Canada et non seulement les statistiques macro-économiques. Nous devons regarder la situation à la grandeur du pays et prendre en considération le sort des familles dans certaines régions. Le fait est qu’en dépit de cette reprise technique, de cette reprise sur le plan statistique, un grand nombre de Canadiens en arrachent encore.
Il y a autre chose à prendre en considération. Avant que les marchés ne s’effondrent, en août 2008, 17 366 000 Canadiens occupaient un emploi. En octobre 2011 — et ce sont là les dernières statistiques de Statistique Canada — ce nombre était de 17 402 300. Néanmoins, il y a eu une perte nette de près de 600 000 emplois à plein temps au Canada au cours des trois dernières années.
Ce problème a aussi contribué à alourdir la dette des ménages canadiens, qui atteint maintenant des niveaux sans précédent, en grande partie parce que les Canadiens tentent de combler l’écart entre le revenu qu’ils tiraient de leur emploi à plein temps et leur revenu d’emploi à temps partiel. Ils ont beaucoup de difficulté à joindre les deux bouts. Leurs factures ne cessent d’augmenter alors qu’ils accusent une baisse de salaire lorsqu’ils passent d’un emploi à plein temps à un emploi à temps partiel.
La réalité, c'est que l'endettement des ménages au Canada est de 1,51 $ par dollar de revenu annuel, ce qui est un taux d'endettement supérieur à celui des États-Unis. L'endettement des ménages canadiens n'a jamais été plus élevé.
Les Canadiens se demandent comment ils payeront leurs factures le mois prochain et ils sont extrêmement préoccupés par ce qui se produira quand les taux d'intérêt commenceront à augmenter, ce qui arrivera inévitablement.
Dans ce climat d'inégalité croissante, les conservateurs ont présenté dans le budget de 2011 un certain nombre de mesures fiscales qui aggraveront la situation en excluant intentionnellement les Canadiens à faible revenu. Nous avons demandé à plusieurs reprises, au Comité des finances et à la Chambre des communes, que les conservateurs rendent le crédit d’impôt pour aidants familiaux, le crédit d’impôt pour les pompiers volontaires et le crédit d’impôt pour les activités artistiques des enfants remboursables afin que tous les Canadiens puissent y être admissibles, mais les conservateurs ont refusé catégoriquement.
Je tiens à être clair. Nous sommes en faveur de l'instauration d'un crédit d’impôt pour aidants familiaux et d'un crédit d’impôt pour les pompiers volontaires. En fait, le Parti libéral a proposé ces deux crédits avant que le Parti conservateur ne le fasse. Nous avons proposé ces mesures fiscales parce que nous croyions que beaucoup de familles avaient de la difficulté à s'occuper à domicile d'être chers malades et âgés et avaient besoin d'aide.
Beaucoup de collectivités, y compris certaines de ma circonscription comme Summerville et Brooklyn, le comté de Hants, ainsi que Wolfville et Kentville, ont un grand nombre de pompiers volontaires. Il est de plus en plus difficile d'attirer des pompiers volontaires. Ces derniers ont un fardeau financier à assumer. Ils risquent leur vie et ils ont de la difficulté à assurer la viabilité des services d'incendie.
Nous voyons d'un très bon oeil l'instauration d'un crédit d’impôt pour aidants familiaux et d'un crédit d’impôt pour les pompiers volontaires. Les deux faisaient partie de notre programme électoral, mais ils étaient remboursables. Ces crédits doivent être remboursables. En effet, s'ils ne le sont pas, comme dans le projet de loi conservateur, cela signifie que les aidants familiaux et les pompiers volontaires qui ont de faibles revenus n'en bénéficieront pas. Rien ne saurait justifier moralement ou économiquement des mesures dont ne bénéficieraient pas les aidants familiaux et les pompiers volontaires ayant de faibles revenus. C'est tout à fait inacceptable. Je vois actuellement des familles qui ont de la difficulté à s'occuper de leurs êtres chers.
Les électeurs me parlent de plus en plus de ce problème, entre autres choses, compte tenu du vieillissement de la population, notamment dans les régions rurales des Maritimes, où le nombre de personnes âgées est disproportionné par rapport au reste de la population. Nous avons perdu beaucoup de jeunes qui s'exilent dans d'autres régions du pays pour le travail. Bien souvent, les jeunes sont donc moins nombreux à s'occuper de leurs parents ou de leurs grands-parents afin qu'ils puissent rester chez eux. Le fardeau qui pèse sur ceux qui restent, à savoir les membres de la famille et les aidants familiaux, est énorme. Certes, l'organisme VON Canada fait un travail extraordinaire en aidant un grand nombre de gens dans ma circonscription, en Nouvelle-Écosse, mais l'organisme ne peut pas tout faire.
Mes parents bénéficient des services d'une prestataire de soins à domicile deux ou trois fois par semaine. Cette aide fait un travail incroyable en ce qu'elle permet à mes parents de rester chez eux. Mon père a 88 ans, et ma mère a 82 ans et souffre de la maladie d'Alzheimer. Je puis constater à quel point ceux qui dispensent des soins à domicile travaillent fort et contribuent à améliorer la vie des gens.
Je vois les sacrifices que fait ma soeur. Elle est, à toutes fins utiles, l'aidante familiale de mes parents. Nous sommes trois fils et il y a ma soeur. Je puis dire aux députés que, très souvent, ce sont sur les filles que repose le fardeau dans ce genre de situations. C'est injuste, mais c'est la réalité. Je sais que ma soeur, compte tenu de son salaire, serait admissible au crédit d'impôt pour aidants familiaux, mais il est injuste que la soeur ou la fille de quelqu'un d'autre, qui s'absente de son travail pour prendre soin de sa mère ou de son père âgés, ne puisse en bénéficier. C'est totalement inacceptable.
J'aimerais que d'autres aidants familiaux, notamment ceux à faible revenu, bénéficient de cette mesure. Dans le cas de ma soeur, comme elle a mis sa carrière en veilleuse afin d'aider nos parents chez eux, ses revenus ont diminué. Beaucoup de familles de la Nouvelle-Écosse et de l'ensemble du Canada vivent dans la même situation. Il est inacceptable que les aidants familiaux à faible revenu ne puissent bénéficier de ce programme, qui est pourtant destiné à les aider et à permettre aux aînés et aux personnes atteintes d'une maladie chronique à demeurer plus longtemps chez elles.
Bien franchement, si nous pouvions aider les gens à rester chez eux, cela soulagerait grandement les réseaux de soins de santé provinciaux. Dans la plupart des cas, il coûte beaucoup plus cher à long terme de placer des gens dans des foyers pour personnes âgées ou dans des familles d'accueil que d'assurer leur maintien à domicile. Par conséquent, du point de vue d'une politique budgétaire à long terme, il est important que les gouvernements fédéral et provinciaux fassent tout en leur pouvoir pour aider les gens à rester chez eux.
J'ai beaucoup insisté sur l'inégalité et l'injustice de ne pas offrir ce crédit d'impôt aux aidants et aux pompiers volontaires à faible revenu. C'est injuste, mais également absurde sur le plan économique. C'est insensé socialement, économiquement et moralement.
Susan Eng, la vice-présidente de l'Association canadienne des individus retraités, a indiqué:
À cet égard, nous [...] encourageons [le gouvernement] à accorder un crédit d'impôt remboursable, particulièrement au nombre restreint d'aidants qui dispensent des soins en tout temps. Ce sont eux qui ont dû quitter leur emploi pour s'occuper de leur famille. Ils ne seront pas en mesure de tirer parti d'un crédit d'impôt non remboursable.
C'est une représentante de l'une des plus grosses organisations d'aînés au Canada qui le dit.
Nadine Henningsen, la présidente de la Coalition canadienne des aidantes et aidants naturels a dit au Comité des Finances qu'il faudrait:
[...] convertir le crédit non remboursable en crédit remboursable afin que tous les Canadiens devant assumer des coûts en tant qu'aidants puissent bénéficier de ces mesures fiscales, peu importe leur revenu.
Je le répète, la Coalition canadienne des aidantes et aidants naturels, les personnes qui savent mieux quiconque ce que signifie prodiguer des soins, et l'Association canadienne des individus retraités, la plus importante organisation d'aînés canadiens, sont grandement favorables à l'idée de rendre ces crédits d'impôt remboursables.
Dans une certaine mesure, les conservateurs doivent reconnaître que, d'un point de vue moral, il est impératif de rendre ces crédits d'impôt remboursables de sorte qu'ils soient offerts à tous les Canadiens qui le méritent.
Dans leur dernier programme électoral, les conservateurs ont promis de rendre le crédit d'impôt pour la condition physique des enfants remboursable, de sorte que les Canadiens à faible revenu puissent également en profiter. Toutefois, ils ont promis d'inclure les Canadiens à faible revenu qu'une fois que le budget sera équilibré.
Nous savons, grâce à la dernière situation embarrassante — un peu à l'instar du gouverneur Perry — vécue par le ministre en lien avec le budget, que ce dernier ne sera pas équilibré avant 2015 voire 2016. Cette prévision s'appuie sur les derniers chiffres du gouvernement, mais jusqu'à présent le ministre a raté tous les objectifs qu'il a fixés. En fait, il a hérité d'un excédent de 13 milliards de dollars et a plongé le Canada dans un déficit avant même le ralentissement économique. Il a augmenté les dépenses de 18 p. 100, trois fois le taux d'inflation, et a plongé le Canada dans un déficit avant même le krach de 2008. Il a promis un budget équilibré à l'automne 2008 et quelques mois plus tard, il a présenté un déficit record de 56 milliards de dollars.
Par conséquent, il est difficile pour nous de croire aux projections du ministre et il est encore plus difficile pour les Canadiens à faible revenu, auxquels on promet un allègement fiscal dès que le budget sera équilibré, d'y croire ou d'attendre que cela se produise.
J'aimerais également parler de la hausse, en janvier prochain, des cotisations d'assurance-emploi. Le ministre a confirmé que la hausse totale des cotisations d'assurance-emploi, à compter de janvier, s'élèvera à 600 millions de dollars. Alors que le taux de chômage reste obstinément élevé dans plusieurs régions du pays, il est illogique que le gouvernement augmente maintenant les cotisations sociales. C'est pourquoi nous avons demandé un gel des cotisations sociales et des cotisations d'assurance-emploi. Il est illogique d'augmenter ces cotisations sociales nuisibles à l'emploi en cette période de chômage élevé.
Nous croyons également que nous devons examiner de près le plan présenté par les conservateurs visant à faire en sorte que le régime d'assurance-emploi s'équilibre sur une courte période de temps. Paradoxalement le gouvernement augmente les cotisations d'assurance-emploi en cette période de chômage élevé. Il est illogique d'augmenter des cotisations sociales nuisibles à l'emploi en cette période où, au contraire, nous devons les geler, voire les diminuer. Nous devons prolonger la période sur laquelle ce régime doit s'équilibrer.
J'ai également discuté avec Jack Mintz, qui a récemment fait une présentation à un groupe de parlementaires. Jack Mintz dit que nous devons nous concentrer sur une réforme fiscale globale au Canada. Nous devons simplifier et rationaliser le code canadien des impôts. Mon chef, le député de , demande la même chose. Nous avons besoin d'une orientation à long terme visant à créer un système fiscal plus équitable et concurrentiel, à rationaliser et à simplifier le système fiscal, et non à le rendre plus complexe en créant des crédits d'impôt à portée restreinte qui ne profitent pas aux Canadiens à très faible revenu.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
C'est avec plaisir que je prends la parole au nom des habitants de Renfrew--Nipissing--Pembroke pour soutenir le projet de loi à l'étude, la Loi sur le soutien de la croissance de l'économie et de l'emploi au Canada.
Quand les Canadiens ont choisi de voter pour un gouvernement fort, stable et majoritaire, ils nous ont confié le mandat de continuer à assurer la bonne gouvernance du pays.
Mes électeurs savent que, pour offrir un leadership solide sur le plan financier, nous devons prendre des décisions éclairées afin que le Canada demeure le pays du monde où on vit le mieux. Pour que le Canada maintienne son niveau de vie dans le contexte actuel, nous devons anticiper ce que sera l'économie de demain et prévoir les emplois nécessaires.
Le gouvernement sait qu'il doit être proactif en ce qui concerne l'énergie qui nous permettra de répondre à nos besoins futurs. Le budget continue donc de prévoir des investissements importants dans l'industrie nucléaire canadienne.
Certains éléments du projet de loi remontent au travail de restructuration d'EACL, en 1993. Nous savons qu'il s'agit d'un processus continu. C'est sur ce point que j'aimerais me concentrer aujourd'hui.
Les laboratoires d'Énergie atomique du Canada limitée à Chalk River représentent des actifs de la société d'État qui ont été retenus au moment de la restructuration afin de renforcer, de diversifier et de soutenir les milliers d'emplois de cette industrie.
Le gouvernement a fourni à EACL le soutien financier devenu nécessaire après de nombreuses années de négligence de l’ancien gouvernement.
Tout comme une voiture, les installations nucléaires du Canada doivent être entretenues convenablement pour fonctionner bien et en toute sécurité. Par exemple, même si la présence de corrosion avait été observée sur l’enveloppe de confinement du NRU, le réacteur de recherche du Canada, l’ancien gouvernement avait décidé de suivre une politique qui se serait traduite par la perte de milliers d’emplois et par l’affaiblissement d’une industrie dans laquelle les Canadiens sont reconnus comme des chefs de fil mondiaux. Le gouvernement considérait les laboratoires de Chalk River comme une simple usine de fabrication d’isotopes, alors que cet établissement a fait bien d’autres découvertes qui sauvent des vies, notamment la médecine nucléaire .
Le 16 novembre 2011, Robert Walker, président et chef de la direction des Laboratoires nucléaires, à Énergie atomique du Canada limitée, a annoncé avec fierté que le permis d’exploitation de la centrale de Chalk River avait été renouvelé pour cinq ans. Voilà qui témoigne de la confiance des Canadiens dans les laboratoires nucléaires de Chalk River.
La Loi sur le soutien de la croissance de l'économie et de l'emploi au Canada nous permettra d’appuyer les sciences, la recherche et le développement pour créer des emplois d’avenir.
L’ancien gouvernement n’a pas vu venir l’accroissement de la demande en énergie propre, abordable et durable.
Dès les premières années du programme de recherche nucléaire, on a discuté de la possibilité d'utiliser l’énergie nucléaire pour produire de l’électricité, mais la première décision définitive importante a été prise en 1953, lorsqu’à la Chambre un député a dit:
Au Canada, nous estimons le moment venu pour nous d'entreprendre le développement de l’énergie atomique dans notre pays; des conversations se poursuivent sur les voies et moyens de procéder à ce développement. À notre avis, la production d’énergie intéresse ceux qui en font la distribution, par exemple des organismes comme la Commission de l'énergie électrique de l'Ontario ou les principales sociétés d'énergie appartenant à des particuliers.
Un demi-siècle après que Rutherford eut démontré pour la première fois l’existence d’un noyau dans les atomes, le Canada entrait dans le XXe siècle, le siècle de la haute technologie.
En travaillant sur l’économie des neutrons, W.B. Lewis, scientifique exceptionnel de réputation mondiale, et ses collègues des laboratoires d’EACL à Chalk River ont réussi à réduire le coût du combustible utilisé dans les réacteurs Candu, qui est l’acronyme pour « Canada deutérium uranium », découverte qui a grandement contribué à leur succès. En 1987, année du centenaire de l’ingénierie au Canada, le réacteur Candu a été classé parmi les dix plus grandes réalisations d’ingénierie du pays.
L’ancien gouvernement n’a pas reconnu les réalisations des laboratoires de Chalk River, notamment le rôle qu’il a joué dans la radiothérapie.
En 1951, un groupe de scientifiques de la centrale de Chalk River, en Ontario, a découvert une source de rayonnement encore plus puissante que les rayons X. Elle était et est toujours grandement utilisée dans le traitement du cancer. Il s'agit du cobalt-60, un isotope radioactif. Pendant quatre ans, nous avons été les seuls à produire cet isotope radioactif et à mener des activités nucléaires connexes au Canada avant que d'autres pays nous emboîtent le pas.
La Loi fédérale sur les prêts aux étudiants vient en aide aux jeunes scientifiques qui étudient la diffusion des neutrons. L'ancien gouvernement a oublié les travaux de Bertram Brockhouse, qui a fait oeuvre de pionnier et qui a jeté les bases de la discipline qu'allait devenir la diffusion inélastique des neutrons. Ce scientifique a partagé avec un autre lauréat le prix Nobel de physique en 1994.
Un faisceau de neutrons peut être dirigé sur un échantillon de matériau. En mesurant la façon dont le faisceau est réfléchi, les scientifiques peuvent apprendre énormément de choses sur sa structure au niveau atomique.
En utilisant la technique mise au point par Brockhouse, le Centre canadien de faisceaux de neutrons du CNRC basé au réacteur NRU permet maintenant aux scientifiques du Canada et du monde entier d'étudier de nouveaux matériaux à l'aide de neutrons. En fait, après l'explosion tragique de la navette spatiale Challenger, la NASA a mandaté le Centre canadien de faisceaux de neutrons de déterminer si l'accident avait été causé par un problème d'étanchéité.
M. Dominic Ryan, président de l'Institut canadien de la diffusion des neutrons, a signalé que le CCFN-CNRC à Chalk River est le centre de recherches scientifiques qui utilisent les faisceaux de neutrons pour explorer des matériaux. Puisque tout est fait de matériau, même notre corps, des recherches sur les matériaux à l'aide de faisceaux de neutrons offrent toute une gamme d'applications.
Quant aux répercussions de Chalk River, les laboratoires de Chalk River agissent à titre de catalyseurs de l'innovation dans le domaine des sciences et de la technologie, contribuant ainsi au succès de l'industrie tant à l'échelle nationale qu'internationale. Les chercheurs excellent à appliquer dans la pratique ce qui se fait en laboratoire, puis à fabriquer et à commercialiser les produits, ce qui se traduit par des emplois.
La sécurité est un autre aspect à considérer concernant Chalk River. En plus de maintenir et d'accroître les capacités du Canada dans l'industrie de l'énergie nucléaire, d'augmenter la fiabilité de l'approvisionnement en radio-isotopes médicaux et d'améliorer la compréhension des effets du rayonnement sur la santé humaine, les laboratoires de Chalk River veillent à la sécurité du Canada.
Une technologie importante mise au point à EACL est utilisée par les inspecteurs des Nations Unies pour vérifier si les pays respectent le Traité international sur la non-prolifération des armes nucléaires et s'assurer qu'ils ne mettent pas au point des armes nucléaires.
Un dispositif, connu sous le nom d'appareil de visualisation numérique Cerenkov, permet aux inspecteurs des dispositifs de protection de l'Agence internationale de l'énergie atomique des Nations Unies, l'AIEA, de confirmer que les combustibles nucléaires devant servir à des fins civiles ne sont pas utilisés à des fins militaires.
Les Laboratoires nucléaires d’EACL ont récemment fait breveter cette technologie de pointe, qui permet pour la première fois l'automatisation totale de cette tâche cruciale. Chaque jour, des millions de conteneurs d'expédition parcourent le monde et plus de 45 000 camions traversent les frontières nord-américaines. Cela ne facilite pas la tâche des organismes d'inspection aux ports et aux frontières chargés de détecter le matériel nucléaire illicite dans les conteneurs de transport.
L'obtention de résultats exacts et rapides est non seulement essentielle pour assurer la sécurité de nos frontières, mais également pour assurer la circulation efficace des biens et des services entre les deux partenaires commerciaux.
En collaboration avec Recherche et développement pour la défense Canada, l'Agence des services frontaliers du Canada, Santé Canada et plusieurs universités canadiennes, les Laboratoires nucléaires d’EACL ont récemment breveté une technologie de détection similaire aux tomodensitomètres utilisés dans les hôpitaux.
Au lieu de produire une image interne d'un patient, cette technologie indique la présence de matériel nucléaire comme de l'uranium et du plutonium, qui pourraient être cachés dans des conteneurs d'expédition.
Parallèlement, EACL travaille actuellement avec une entreprise canadienne qui met au point des détecteurs de rayonnement de poche de faible puissance et peu coûteux. Ces détecteurs sont utilisés sur le terrain pour la détection pratique du rayonnement du matériel nucléaire. Cette technologie devrait permettre d'ajouter d'autres postes aux 3 300 emplois existants à EACL.
Les Laboratoires de Chalk River améliorent également la sécurité des technologies nucléaires et des technologies connexes. Ils ont mis au point une technologie visant à absorber l'hydrogène excédentaire et à réduire le risque appelée « recombineur autocatalytique passif ». Cette technologie, qui n'utilise aucune pièce mobile, assure la sécurité de nos réacteurs au Canada et partout dans le monde.
Cette technologie a été particulièrement avantageuse pour l'industrie nucléaire canadienne. L'organisme de réglementation nucléaire fédéral oblige l'industrie à utiliser cette technologie pour éliminer les dangers associés à l'hydrogène. La technologie d'EACL permet également d'atténuer les accidents nucléaires.
Je constate que mon temps de parole est écoulé. Je répondrai donc à toutes les questions qui me seront posées.
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Monsieur le Président, je remercie ma collègue, la députée de , de partager son temps de parole avec moi.
C'est un honneur pour moi de prendre la parole aujourd'hui à l'étape de la troisième lecture du projet de loi . Je suis fier de prendre la parole pour appuyer les réalisations de notre gouvernement.
Au mois de mai dernier, les Canadiens ont élu un gouvernement conservateur fort, un gouvernement qui a gagné la confiance des Canadiens. Alors qu'il formait un gouvernement minoritaire, durant deux mandats, le gouvernement a travaillé sans relâche pour gagner cette confiance. Avant cela, pendant trop longtemps, les Canadiens étaient gouvernés par un gouvernement qui n'était pas assez responsable et manquait de transparence, un gouvernement qui gérait mal l'argent des contribuables. En mai, les Canadiens se sont prononcés sans équivoque et ont choisi un gouvernement qui a gagné leur respect et leur confiance.
Le gouvernement a constamment présenté de bonnes politiques économiques, lesquelles ont permis à notre beau grand pays de faire face au ralentissement économique mondial mieux que n'importe quel autre pays industrialisé. Il nous incombe de continuer sur cette voie et d'appuyer les politiques qui ont permis au Canada de rester fort.
Le gouvernement se concentre sur ce qui compte pour les Canadiens, c'est-à-dire la création d'emplois et la croissance économique. Les Canadiens le savent très bien, et les pays membres du G7 sont également au courant de notre position économique. Selon les prévisions du Fonds monétaire international, le Canada enregistrera l'une des plus fortes croissances économiques du G7 au cours des deux prochaines années. Il s'impose donc de poursuivre sur la lancée des politiques avisées qui ont été énoncées dans le budget de 2011.
Le gouvernement a le devoir de voir plus loin et d'adopter des politiques efficaces qui assureront l'avenir des prochaines générations. C'est exactement le cas du projet de loi . Avec la loi confirmant le statut permanent d'un investissement annuel de 2 milliards de dollars provenant du fonds de la taxe sur l'essence afin que les municipalités bénéficient d'un financement prévisible à long terme de leurs infrastructures et avec l'amélioration du programme de protection des salariés, nous sommes résolument tournés vers l'avenir et pensons au-delà de la situation économique actuelle. Les Canadiens s'attendent à cela, et nous agissons dans ce sens.
Dans ma circonscription, , qui est très urbaine, nous avons récemment annoncé un nouveau partenariat entre le collège Seneca et des PME afin que les entreprises contribuent aux travaux de recherche et à la mise en marché d'idées innovatrices.
La mise en marché est le moteur de la création d'emplois et de l'emploi pour les jeunes entrepreneurs et les étudiants qui arrivent sur le marché du travail. Le partenariat que j'ai mentionné a été rendu possible grâce à un investissement de l'Agence fédérale de développement économique. Le gouvernement travaille en vue de tirer le maximum de notre potentiel d'innovation, d'adaptation et de croissance qui nous garantit un avenir prospère. J'ai été fier de participer à l'annonce. Ce sont des politiques comme celles-là qui font avancer le Canada dans la bonne direction, ce qui fait l'envie de bien d'autres pays.
Nous continuons d'aider les familles par l'introduction du nouveau crédit d'impôt pour les aidants familiaux destiné à ceux qui s'occupent de personnes à charge ayant une déficience. Nous savons que les familles sont le pilier de nos collectivités. Nous voulons qu'elles aient les ressources dont elles ont besoin pour avoir les meilleures perspectives et un bel avenir. En éliminant le plafond des frais admissibles que les aidants peuvent réclamer au titre du crédit d'impôt pour frais médicaux, nous aidons les personnes financièrement dépendantes de membres de leur famille. Nous comprenons à quelles pressions les Canadiens sont exposés.
Par ailleurs, beaucoup de parents de Willowdale voudront se prévaloir du crédit d'impôt pour les activités artistiques des enfants. Nous comprenons les avantages de telles activités pour les enfants et les familles et nous savons que le soutien des activités artistiques, culturelles et récréatives bénéficiera de bien des manières aux futurs citoyens.
Le gouvernement respecte les contribuables. Le projet de loi sur le soutien de la croissance de l'économie et de l'emploi éliminera progressivement la subvention directe des partis politiques. Ceux-ci ne devraient pas être directement subventionnés à même l'argent des contribuables.
Le Board of Trade de Toronto a déclaré que le budget fédéral de 2011 établissait un équilibre prudent entre les mesures fiscales et les mesures de réduction du déficit. Il a en outre souligné les possibilités d'investissement à long terme dans les infrastructures. C'est un bon plan pour Toronto et pour le Canada.
Notre gouvernement croit qu'il faut réduire les impôts. Nous voulons laisser aux Canadiens plus de leur argent durement gagné. Mes collègues d'en face proposent toujours d'accroître l'impôt des entreprises qui créent des emplois pour financer les milliards et les milliards de dollars de dépenses effrénées entraînées par des programmes gouvernementaux hypertrophiés à Ottawa. Le printemps dernier, les Canadiens se sont opposés à ces politiques.
Depuis 2006, nous avons réduit 120 fois les impôts, ramenant le fardeau fiscal général à son plus bas niveau depuis près de 50 ans.
Je crois que le Canada est l'un des pays les plus concurrentiels où le taux d'imposition est le plus faible au monde.
Sous la direction de notre gouvernement, le Canada a enregistré sept trimestres consécutifs de croissance économique et créé, net, près de 600 000 nouveaux emplois depuis juillet 2009, dont plus de 80 p. 100 sont des emplois à temps plein.
Notre gouvernement bonifie le Supplément de revenu garanti pour les aînés à faible revenu admissibles, qui recevront jusqu'à 600 $ de plus dans le cas des célibataires et jusqu'à 840 $ dans le cas des couples, ce qui aidera plus de 680 000 personnes âgées dans l'ensemble du Canada. Nous comprenons les difficultés qu'éprouvent certaines personnes âgées en cette période économique difficile et le SRG leur permettra d'accroître leur revenu.
Selon l'étude récente des perspectives économiques publiée par la Banque royale du Canada, l'économie canadienne se redressera malgré l'instabilité des marchés mondiaux. La Banque royale a dit qu'elle s'attend à ce que l'économie canadienne redémarre. Je suis certain que les décisions budgétaires éclairées et parfois difficiles du gouvernement ont ouvert la voie à cette croissance.
De ce côté-ci de la Chambre, nous comprenons également que les familles veulent réduire leurs dépenses énergétiques en rendant leur résidence plus éconergétique. C'est pourquoi nous prolongeons le programme écoÉNERGIE Rénovation pour les maisons, qui est un franc succès. Jusqu'au 31 mars 2012, les propriétaires pourront recevoir une subvention d'au plus 5 000 $ pour rendre leur domicile plus éconergétique. Je sais que beaucoup d'habitants de Willowdale voudront effectuer des rénovations éconergétiques, chose que ce programme leur permettra de faire.
Notre gouvernement comprend également l'importance de ce programme pour les Canadiens. Ce programme a pour autre avantage de créer une économie verte, l'économie même qui, nous l'espérons, nous permettra de remporter les défis du XXIe siècle et aidera l'économie à rester sur la voie de la conservation et de la création d'emplois. Les nouvelles technologies et la nouvelle économie verte font l'objet de nombreux débats.
Notre gouvernement comprend que les Canadiens se soucient de la qualité de l'air que nous respirons, ainsi que des polluants et des produits chimiques qui nuisent à notre environnement. Les familles canadiennes méritent l'air, l'eau et l'environnement les plus sains possibles.
La prochaine phase du Plan d'action économique du Canada renforce l'excellent bilan du gouvernement conservateur pour ce qui est de rendre l'environnement plus propre et plus durable. Je vais présenter certaines mesures que nous avons mises en place pour y parvenir.
En fait, en 2011-2012, le gouvernement conservateur investit davantage qu'en 2010-2011 pour protéger l'environnement. Ces investissements comprennent 400 millions de dollars pour le programme écoÉNERGIE Rénovation afin d'aider les Canadiens à rendre leurs maisons plus éconergétiques, 252 millions de dollars à l'appui des activités liées à la réglementation, afin de lutter contre les changements climatiques et d'améliorer la qualité de l'air, près de 200 millions de dollars destinés à réduire les risques pour la santé et l'environnement associés aux produits chimiques dangereux dans le cadre du plan de gestion des produits chimiques, 97 millions de dollars pour la mise au point et la promotion de technologies d'énergie propre, 86 millions de dollars à l'appui de mesures réglementaires favorisant l'énergie propre, 68 millions de dollars pour nettoyer les sites contaminés sous responsabilité fédérale, 48 millions de dollars pour l'élaboration de règlements visant le secteur des transports et d'initiatives visant de nouveaux moyens de transport propres, 40 millions de dollars à l'appui de nouveaux projets visant à lutter contre les changements climatiques et à assainir l'air, qui seront menés par Technologies du développement durable Canada, et 35 millions de dollars à l'appui de la recherche en sciences du climat et de l'atmosphère. La liste ne s'arrête pas là.
Le gouvernement est sur la bonne voie en ce qui concerne l'environnement. Je suis convaincu que ces initiatives seront porteuses de résultats positifs, tant aujourd'hui que dans l'avenir.
Nous nous concentrons d'abord et avant tout sur les priorités des Canadiens, à savoir la création d'emplois et la croissance économique. Nous avons adopté des mesures stratégiques afin de faire face au ralentissement économique mondial. Toutefois, nous devons maintenir le cap et mettre en oeuvre la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada.
J'exhorte mes collègues d'en face à appuyer cette mesure législative, qui s'inscrit dans la droite ligne des bonnes politiques grâce auxquelles le Canada fait l'envie de nombreux pays.
Le gouvernement a travaillé d'arrache-pied pour aider les entrepreneurs, et il poursuit sur cette lancée dans le budget de 2011. Le nouveau crédit à l'embauche pour les petites entreprises pourra atteindre 1 000 $ pour compenser les cotisations d'assurance-emploi liées à l'embauche de nouveaux travailleurs.
Le Forum économique mondial affirme que le système bancaire canadien est le plus solide au monde. Les politiques du gouvernement ne sont pas passées inaperçus. Selon la revue The Economist, le Canada sera le meilleur endroit où investir et faire des affaires au cours des cinq prochaines années.
Compte tenu de toutes les politiques que j'ai énumérées, qui ont déjà été mises en oeuvre, j'exhorte mes collègues d'en face à appuyer ces mesures, lesquelles s'inscrivent dans le droit fil des bons principes économiques qui se sont avérés justes et très complets.
Le et le travaillent d'arrache-pied pour maintenir le Canada sur la bonne voie. Je suis fier de collaborer avec eux à la mise en oeuvre des programmes essentiels qui ont été annoncés dans le budget de 2011.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole aujourd’hui à l’étape de la troisième lecture du projet de loi . Ce n’est pas la première fois que je vois ce projet de loi. Au Comité permanent des finances, nous en avons fait une étude raisonnablement approfondie et je suis porte-parole en matière de finances dans le domaine des pensions de retraite; toutefois, mes propos d’aujourd’hui auront une portée plus générale.
De ce côté-ci de la Chambre, nous estimons que le projet de loi est une occasion manquée. La question évidente qui s’ensuit est: Que ferions-nous, nous qui sommes dans l’opposition officielle, si nous devions prendre les décisions que doit maintenant prendre le gouvernement?
Pour la création d’emplois, les néo-démocrates proposent, par exemple, de mettre en veilleuse la réduction de l’impôt des sociétés prévue pour le 1er janvier 2012, ce qui permettrait de dégager 3 à 4 milliards de dollars par année. Cet argent pourrait être consacré à la création d’emplois. Nous entendons des députés d’en face dire que cela correspondrait, d’une manière ou d’une autre, à une hausse d’impôt. Mais non, il s’agirait de maintenir l’imposition telle qu’elle existe à l’heure actuelle.
De plus, nous aurions offert un crédit d’impôt à l’embauche pour chaque recrue qui garderait son nouvel emploi pendant une année complète. Les néo-démocrates aideraient également les petites entreprises en leur accordant une réduction d’impôt de 2 p. 100 afin d’encourager la création d’emplois. L’intervenant précédent vient justement de parler du climat nécessaire aux petites entreprises. Compte tenu des mises en garde inquiétantes que fait depuis au moins cinq ans la Fédération canadienne des municipalités à propos de l’énorme déficit d’infrastructure au pays, nous mettrions de l’argent de côté et présenterions un plan pour remédier au déficit d’infrastructure de 130 milliards de dollars.
Il est très important de planifier à long terme et c’est ce qui semble manquer ici aujourd’hui. Les néo-démocrates croient que le Canada devrait être parmi les pays qui investissent le plus dans l’infrastructure verte et l’énergie renouvelable, mais nous sommes devancés par les États-Unis et d’autres pays à ce chapitre. De ce côté-ci de la Chambre, nous disons que c’est maintenant que le gouvernement devrait faire ces investissements.
Les travailleurs de la génération des baby boomers prennent leur retraite. La natalité est très faible. Nous devons investir dans la formation professionnelle des travailleurs actuels, pour remplacer ceux qui prendront leur retraite et pour les besoins futurs du pays dans les industries de pointe de demain.
Lors des récentes audiences prébudgétaires du Comité des finances pour le budget de 2012, j’ai insisté sur le point suivant.
Les Canadiens sont trop endettés pour stimuler l'économie. Les entreprises gardent environ 500 milliards de dollars en liquidités de crainte qu'il n'y ait un autre gel des prêts bancaires comme cela s'est produit lors de la dernières récession. Il ne reste donc que les gouvernements pour stimuler l'économie. Le gouvernement du Canada devrait sérieusement envisager les solutions que les néo-démocrates ont suggérées.
Lors d'une séance publique des audiences prébudgétaires, M. Glen Hodgson, premier vice-président et économiste en chef au Conference Board du Canada, a déclaré ceci:
Nous croyons que les investissements dans l'infrastructure au Canada sont grandement insuffisants. Nous n'avons pas compilé les données, mais d'autres l'ont fait, dont des ingénieurs et la Fédération canadienne des municipalités. Selon leurs données d'il y a cinq ans, je crois qu'il était question d'un déficit d'environ 130 milliards de dollars dans ce domaine.
M. Hodgson a ajouté ceci:
Ces données laissent croire que nous avons beaucoup à faire pour rétablir les priorités du gouvernement en matière de dépenses et nous assurer que suffisamment d'argent est investi dans les routes, les ports et les ponts pour garantir, par exemple, le bon rendement de l'économie montréalaise. Pouvez-vous imaginer les répercussions qu'auraient la fermeture complète du pont Champlain [...]? Le PIB de Montréal et celui du Canada en souffriraient grandement.
Sylvain Schetagne, économiste principal au Service des politiques sociales et économiques du Congrès du travail du Canada, a pour sa part dit ceci:
Les sociétés profitent de l'infrastructure, et un pont qui menace de s'effondrer n'est pas une bonne chose.
C'est le moins qu'on puisse dire. M. Schetagne a poursuivi en disant ceci:
Mais il faut aussi compter sur assez de travailleurs qualifiés pour être productif.
Voici maintenant des propos qui s'inscrivent dans le droit fil de la suggestion des néo-démocrates. M. Schetagne a ajouté ceci:
Nous pouvons aussi prendre d'autres mesures. Concernant l'infrastructure sociale, la population active est vieillissante et nous souhaitons que plus de Canadiens travaillent, comme les femmes et les Autochtones. Nous pouvons mettre en oeuvre des programmes, comme le programme de garderie, pour permettre aux femmes de retourner au travail, améliorer la participation de la population active et faire en sorte que les entreprises puissent compter sur des travailleurs lorsqu'elles en ont besoin.
M. Glen Hodgson a également mentionné ceci:
Malheureusement, en raison de la mondialisation, les inégalités s'accentuent dans la majorité des pays. Au Canada, le rythme est plus rapide qu'aux États-Unis, ce qui est pour le moins surprenant.
Il a conclu son témoignage en disant:
Nous nous demandions si le gouvernement en faisait assez pour s'assurer que les Canadiens tirent profit de la croissance économique...