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Monsieur le Président, je suis très heureuse de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui pour souligner les avantages de l'Accord de libre-échange Canada-Corée. Plus précisément, j'aimerais expliquer en quoi cet accord serait avantageux pour toutes les régions du pays et accroîtrait ainsi la prospérité pour tous les Canadiens.
Je suis aussi heureuse de partager mon temps de parole avec le député de .
Je tiens d'abord à souligner que le gouvernement se concentre sur ce qui compte pour les Canadiens: l'emploi, la croissance et la prospérité durable. L'Accord de libre-échange Canada-Corée, le premier que le Canada a conclu avec un pays asiatique, permettrait de créer des milliers d'emplois au Canada et d'ouvrir les portes du marché asiatique aux entreprises et aux travailleurs de notre pays, ce qui améliorerait notre compétitivité à l'échelle mondiale.
La Corée du Sud est le septième partenaire commercial en importance du Canada. Ce pays est aussi la quinzième économie au monde. Selon le Plan d'action sur les marchés mondiaux du gouvernement, il s'agit d'un marché prioritaire.
Uniquement en 2013, le commerce bilatéral de marchandises entre le Canada et la Corée du Sud s'est élevé à plus de 10,8 milliards de dollars. En outre, la Corée du Sud est une porte d'entrée vers la région de l'Asie-Pacifique, où l'économie est florissante. Ce pays, qui est la quatrième économie de l'Asie, offre un marché évolué ainsi qu'un accès stratégique à la chaîne de valeur régionale et mondiale. Il est de plus en plus important que les entreprises puissent avoir accès à cette chaîne de valeur pour être en mesure de réussir.
Malheureusement, les entreprises canadiennes sont en ce moment désavantagées sur ce marché asiatique clé par rapport à leurs principales concurrentes des États-Unis et de l'Europe. Depuis que l'accord de libre-échange entre la Corée et les États-Unis et l'accord de libre-échange entre la Corée et l'Union européenne sont entrés en vigueur, en 2012 et en 2011 respectivement, les entreprises canadiennes ont en fait perdu du terrain par rapport aux entreprises américaines et européennes, qui profitent déjà d'un accès préférentiel au marché de la Corée du Sud.
Pour que les entreprises canadiennes puissent de nouveau faire concurrence à leurs rivales à armes égales, les représentants du gouvernement du Canada ont travaillé sans relâche pour négocier l'Accord de libre-échange Canada-Corée. Cet accord, qui est le plus perfectionné et le plus ambitieux qui soit, vise à peu près tous les aspects du commerce moderne.
Seul le gouvernement conservateur est en mesure d'offrir un accord de ce type aux Canadiens. Tous les Canadiens savent que les néo-démocrates votent systématiquement contre les échanges commerciaux, et ce, même s'il est évident que ces échanges permettent de créer des emplois et de favoriser la croissance économique pour les familles canadiennes qui triment dur et de garantir leur sécurité financière.
Le bilan des libéraux est malheureusement encore plus lamentable. En effet, ils ont grandement négligé le commerce et ont pratiquement exclu le Canada des négociations commerciales, compromettant ainsi grandement la capacité des entreprises et des travailleurs canadiens à demeurer concurrentiels sur les marchés mondiaux.
Les Canadiens se souviennent de la dernière fois où les libéraux ont essayé de parler sérieusement de commerce: c'était lorsqu'ils ont fait campagne pour résilier l'Accord de libre-échange nord-américain.
L'élimination des droits de douane sur presque tous les échanges commerciaux entre le Canada et la Corée du Sud est au coeur de l'accord de libre-échange Canada-Corée. Immédiatement après la mise en oeuvre de ce dernier, les droits de douane seraient éliminés sur plus de 88 % des exportations canadiennes. Après la mise en oeuvre complète de l'accord, la Corée du Sud éliminerait les droits de douane sur la totalité des exportations non agricoles et sur 97 % des exportations agricoles.
C'est vraiment avantageux pour les Canadiens, surtout que les droits de douane de la Corée sont, en moyenne, trois fois plus élevés que les nôtres.
J'aimerais maintenant passer aux secteurs clés et aux avantages substantiels que l'accord procure aux régions. Nous avons fait en sorte que chaque région ait quelque chose à gagner de la mise en oeuvre rapide de l'accord de libre-échange Canada-Corée.
Permettez-moi de commencer par les produits agricoles et agroalimentaires, lesquels sont fortement protégés en Corée du Sud. Après la mise en oeuvre complète de l'accord, les droits de douane seraient éliminés sur 97 % des exportations agricoles du Canada. Cela aurait des retombées positives pour nos produits phares, comme le boeuf, le porc, l'huile de canola, le malt, les légumineuses, les aliments pour animaux, la pelleterie, le soja, les fruits et les légumes, ainsi que pour bon nombre d'aliments transformés.
Cet accord est une bonne nouvelle pour les agriculteurs, les éleveurs et les travailleurs agricoles partout au Canada — y compris dans les Prairies, en Ontario, au Québec et dans les Maritimes — car leurs produits deviendraient plus concurrentiels sur le marché sud-coréen en plein essor. Dans les Prairies, par exemple, le secteur agricole et agroalimentaire est l'un des moteurs de l'activité économique. Un meilleur accès aux marchés pour les produits comme le boeuf, le porc, les céréales, les oléagineux, les légumineuses, l'huile de canola, le malt et le fourrage aura des retombées particulièrement positives en Saskatchewan, en Alberta et au Manitoba, ma province.
Je suis heureuse d'annoncer que les produits de la mer ne sont pas non plus laissés pour compte. En effet, la Corée du Sud éliminerait tous les droits de douane sur les poissons et les fruits de mer, dont certains immédiatement. Dans ce secteur, l'accord aurait des retombées qui se comparent avantageusement à celles de l'accord de libre-échange entre les États-Unis et la Corée, le KORUS, notamment pour le homard — le produit canadien d'exportation par excellence dans ce secteur — ainsi que la myxine, le flétan et certaines variétés de saumon du Pacifique.
La liste continue. Dans le domaine des produits forestiers et des produits du bois à valeur ajoutée, la Corée du Sud finirait par éliminer tous les droits de douane sur les exportations canadiennes, y compris sur le bois d'oeuvre, le bois dur ainsi que les panneaux de particules. L'entrée en vigueur de l'accord entraînerait l'élimination des droits de douane sur environ 85 % des exportations canadiennes dans ce secteur. Ces produits présentent un intérêt particulier pour les exportateurs de la Colombie-Britannique, des Prairies et du Québec. Grâce à l'élimination des droits de douane, l'accord de libre-échange Canada-Corée améliorerait l'accès au marché sud-coréen et y ouvrirait de nouveaux débouchés.
Les droits de douane seraient abolis immédiatement sur plus de 96 % des exportations canadiennes de produits industriels, ce qui comprend l'aéronautique, les automobiles, les pièces d'automobile, le matériel ferroviaire, les technologies de l'information, les produits chimiques et les produits pharmaceutiques, pour ne nommer que ceux-là. J'ai bien dit 96 %. D'ici cinq ans, 99 % des exportations seraient exemptes de droits de douane, et le reste, soit 1 %, le serait également au bout de 10 ans.
Ainsi, les entreprises de fabrication de l'Ontario, du Québec, de la Colombie-Britannique et des Prairies devraient bénéficier de retombées notables. Par exemple, au Québec seulement, 295 000 vaillants travailleurs et leurs familles gagnent leur vie dans le secteur industriel. L'Accord de libre-échange Canada-Corée ouvrirait de nouveaux débouchés au secteur industriel québécois, notamment en ce qui concerne les pièces d'aéronef, les produits cosmétiques et les métaux.
Les avantages ne s'arrêtent pas là. L'Accord de libre-échange Canada-Corée donnerait également de solides résultats dans les secteurs des services, de la mobilité des personnes, des investissements et des marchés publics. Dans tous les cas, le Canada obtient la même chose ou encore mieux que les États-Unis et l'Europe, dans leurs accords avec la Corée du Sud.
L'accord améliorerait l'accès au marché pour les fournisseurs de services canadiens, dans des domaines comme l'environnement professionnel et les services aux entreprises. Pour ce qui est de la mobilité des personnes, le Canada a obtenu les dispositions les plus avantageuses jamais consenties par la Corée du Sud dans un accord de libre-échange. Les professionnels hautement spécialisés pourraient circuler plus librement entre les deux pays puisque les professionnels canadiens auraient un accès préférentiel au marché sud-coréen. En tant que comptable agréée sur le point de devenir comptable professionnelle agréée, je pense qu'il est important de souligner qu'uniquement dans ma profession, on compte presque 190 000 comptables professionnels agréés qui auraient désormais accès à un plus grand marché.
De plus, le chapitre des investissements, qui comprend une protection exhaustive pour les investisseurs, prévoit l'établissement d'un cadre réglementaire plus transparent et plus prévisible. Il faciliterait le maintien des investissements sud-coréens directs dans les provinces et les territoires du Canada, y compris dans le secteur de l'énergie, ce qui en favoriserait la croissance.
Pour conclure, je dirais que cet accord de libre-échange avec la Corée améliorerait l'accès au marché et permettrait au Canada de jouir sur tous les plans du même traitement que ses concurrents, ce qui serait avantageux pour les Canadiens de toutes les provinces et de tous les territoires. Les exportations canadiennes augmenteraient, de même que le nombre d'emplois pour les familles canadiennes. Notre économie serait plus prospère et nos enfants aussi.
Les principaux intéressés nous indiquent clairement qu'il est vital que l'Accord de libre-échange Canada-Corée entre en vigueur le plus rapidement possible pour garantir la compétitivité du Canada en Corée du Sud. De nombreux acteurs clés du monde industriel nous répètent qu'ils le souhaitent ardemment.
Notre gouvernement presse le pas pour répondre à l'appel des entreprises et des travailleurs canadiens. Nous sommes ici pour créer des emplois, pour stimuler la croissance et pour engendrer la prospérité à long terme dans l'intérêt de tous nos enfants.
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Monsieur le Président, le gouvernement sait que les échanges commerciaux sont importants pour notre économie. Au Canada, un emploi sur cinq dépend du commerce, qui représente 64 % du revenu annuel du pays.
Le commerce est la pierre angulaire de l'économie canadienne. Pour assurer sa prospérité, le Canada doit sortir de ses frontières et atteindre de nouveaux marchés pour saisir des débouchés économiques qui lui permettront d'accroître ses exportations et ses investissements. C'est pourquoi le gouvernement conservateur tient l'engagement qu'il a pris dans le discours du Trône et accroît maintenant ses échanges commerciaux avec l'Asie.
Je suis ravi de parler aujourd'hui de l'importance de l'Accord de libre-échange Canada-Corée du Sud. Le premier accord de libre-échange entre le Canada et un pays de la région de l'Asie-Pacifique est une réalisation marquante, qui apportera son lot de changements. Les entreprises et les travailleurs canadiens auront une nouvelle porte d'entrée en Corée du Sud, la quatrième économie en importance de l'Asie. Le produit intérieur brut de ce pays est de 1,3 billion de dollars, et ce marché à forte croissance compte 50 millions de clients éventuels.
La Corée du Sud est un acteur économique de premier plan et représente un marché clé pour le Canada. Il s'agit du septième partenaire en importance du Canada pour les échanges de marchandises à l'échelle mondiale; par rapport aux pays d'Asie, il occupe le troisième rang en importance, juste derrière la Chine et le Japon. La valeur des échanges bilatéraux entre le Canada et la Corée du Sud dépassait les 10,8 milliards de dollars en 2013.
Les Canadiens savent que la puissance économique de l'Asie s'affirme de plus en plus; ils considèrent que la prospérité future du Canada doit passer par un resserrement des liens économiques avec l'Asie. Selon les prévisions, l'Accord de libre-échange Canada-Corée créera des milliers d'emplois au Canada en plus de faire grimper les exportations canadiennes vers la Corée de 32 % et d'injecter 1,7 milliard de dollars dans l'économie canadienne.
Rappelons aussi que la Corée du Sud sert de porte d'entrée vers l'ensemble de la région Asie-Pacifique pour les entreprises et les travailleurs du Canada. Grâce à cet accord, les entreprises canadiennes pourront faire de la Corée du Sud le point de départ de leur rayonnement en Asie, en plus de bénéficier d'un accès aux chaînes d'approvisionnement régionales et internationales. L'Accord de libre-échange Canada-Corée prévoit aussi une façon de favoriser les rapports interpersonnels entre Canadiens et Coréens du Sud, déjà considérables.
J'aimerais m'attarder sur les avantages concrets dont bénéficieront les entreprises de partout au Canada après la mise en oeuvre de l'accord. Contrairement aux néo-démocrates, qui préfèrent s'opposer aux accords commerciaux, le gouvernement conservateur sait que les restrictions protectionnistes étouffent nos exportateurs et sapent la compétitivité du Canada. Elles ont donc un effet néfaste sur les familles canadiennes de la classe moyenne.
L'Accord de libre-échange Canada-Corée couvre pratiquement toutes les facettes des activités commerciales entre les deux pays, notamment le commerce des biens et des services, les investissements, les achats gouvernementaux, les obstacles non tarifaires, l'environnement et la coopération dans le domaine du travail. L'accord facilitera l'accès au marché coréen pour les exportateurs et les investisseurs de partout au Canada. Il éliminera les obstacles non tarifaires qui nuisent au commerce.
Par ailleurs, les conditions qui régissent le séjour temporaire de gens d'affaires en Corée seront plus avantageuses pour les Canadiens que pour les habitants d'autres pays ayant conclu une entente de libre-échange avec la Corée. C'est un avantage pour les gens d'affaires canadiens qui doivent se rendre en Corée pour faire des affaires.
Les investissements forment une partie essentielle de la relation économique bilatérale entre le Canada et la Corée du Sud. Ce secteur offre de grandes possibilités de croissance, encore renforcées par le fait que l'accord sera source de certitude et de transparence. Le Canada pourra attirer plus d'investissements tels que l'ouverture, en 2013, du premier centre de recherche et de développement de Samsung au Canada, à Vancouver, qui est spécialisé dans les solutions en matière de sécurité des entreprises et offre du soutien technique à la clientèle. Le centre emploie déjà 60 personnes et prévoit embaucher davantage.
L'accord ouvre aussi des perspectives excitantes dans les secteurs suivants: agriculture, fruits et mer et poisson, foresterie et produits industriels. La Corée du Sud importe 70 % de ses aliments, un marché de 20 milliards de dollars par année. À l'heure actuelle, toutefois, les exportations agricoles du Canada vers la Corée du Sud sont soumises à des droits de douane élevés, qui dépassent les 50 % en moyenne. Les exportateurs canadiens se trouvent donc très désavantagés par rapport à leurs concurrents, dont les États-Unis, quand ils souhaitent accéder au marché lucratif de la Corée du Sud.
Grâce à l'accord, des entreprises canadiennes comme Conestoga Meat Packers, une coopérative regroupant 150 exploitations agricoles familiales du Sud de l'Ontario qui offrent du porc frais de qualité supérieure depuis plus de 30 ans, seront sur un pied d'égalité avec leurs concurrents du marché sud-coréen. L'élimination des droits de douane pour le porc frais, réfrigéré et congelé permettra à des entreprises comme Conestoga de poursuivre leur croissance, élément essentiel de leurs plans d'affaires. L'Accord de libre-échange Canada-Corée du Sud offrira une occasion en or à l'entreprise Les fermes Cavendish, de l'Île-du-Prince-Édouard, d'être plus présente sur le marché sud-coréen et d'étendre ses activités dans l'ensemble de la région de l'Asie-Pacifique.
Alors que les droits de douane se situent entre 18 % et 304 % — rien de moins — pour les produits dérivés des pommes de terre, l'Accord de libre-échange Canada-Corée du Sud permettra d'éliminer les droits de douane pour la plupart des produits dérivés des pommes de terre, contribuant ainsi à mettre les entreprises d'ici sur un pied d'égalité avec les autres pays parties à un accord de libre-échange avec la Corée du Sud. Cela se traduira par la création d'emplois et de débouchés pour les Canadiens.
En ce qui concerne le poisson et les produits de la mer, sur lesquels repose l'économie d'environ 1 500 localités rurales et côtières au Canada, l'Accord de libre-échange Canada-Corée du Sud prévoit un résultat ambitieux, c'est-à-dire que 100 % des droits de douane sud-coréens seront éliminés une fois que l'accord sera pleinement mis en oeuvre. Des entreprises comme Clearwater Seafoods, de la Nouvelle-Écosse, le plus grand producteur, transformateur et distributeur intégré de produits de la mer en Amérique du Nord, bénéficieront de cet important résultat de l'Accord de libre-échange Canada-Corée du Sud.
Nous avons déjà un avant-goût de l'augmentation des échanges commerciaux avec la Corée du Sud touchant les produits de la mer. Peu après l'annonce de la conclusion des négociations, la compagnie Korean Air Cargo a mis en place un service hebdomadaire partant d'Halifax et se rendant en Corée du Sud. Elle avait prévu transporter au moins 40 000 kilogrammes de homards vivants au cours de l'été. Les Canadiens de la région de l'Atlantique en ont profité, puisque le transport de ces marchandises a permis de développer un marché pour le homard canadien frais en Corée du Sud et d'exporter nos produits vers d'autres marchés asiatiques.
Les importations de produits industriels de la Corée du Sud, dont des produits de l'aérospatiale, atteignent chaque année 500 milliards de dollars. L'industrie de l'aérospatiale au Canada, qui se classe toujours au nombre des plus importants secteurs manufacturiers du pays, bénéficiera de l'élimination immédiate des droits de douane sur les turbopropulseurs, les turboréacteurs, les pièces de moteurs d'aéronefs et les appareils au sol d'entraînement au vol. Les droits de douane sur tous les produits de l'aérospatiale seront éliminés dès l'entrée en vigueur de l'accord.
Pour l’entreprise CAE de Montréal, qui est un chef de file mondial en modélisation, simulation et formation pour les secteurs de l'aviation civile et de la défense, l'entente est une très bonne nouvelle. L'entreprise compte environ 8 000 employés dans près de 30 pays et fournit des services de formation civile, militaire et sur hélicoptère partout dans le monde, y compris en Corée du Sud. CAE est un exemple parfait d’une entreprise canadienne qui a compris la valeur de la Corée du Sud en tant que centre régional pour servir ses clients du marché asiatique. De tels investissements ne pourront qu'augmenter après la mise en oeuvre de l'accord de libre-échange avec la Corée du Sud.
Comme nous pouvons le constater, les avantages de cet accord pour le Canada et les Canadiens sont considérables et profiteront à de multiples secteurs. Il est essentiel pour la prospérité du Canada de bien se positionner dans la région Asie-Pacifique, et cet accord est une étape importante en vue de profiter du potentiel inexploité du marché asiatique.
Évidemment, c'est honteux que le porte-parole du NPD en matière de commerce ait manifesté l'été dernier en compagnie d’activistes radicaux bien connus qui s’opposent au commerce, comme le Conseil des Canadiens et le Centre canadien de politiques alternatives, lors d'une manifestation pour s'opposer au commerce. Même s'il est prouvé que le commerce crée des emplois, stimule la croissance économique et assure la sécurité économique des familles canadiennes qui travaillent d'arrache-pied, le NPD, ainsi que ses alliés activistes professionnels, s’y oppose pour des raisons idéologiques.
Les libéraux ne sont guère mieux; durant leurs 13 longues années au pouvoir, ils ont complètement négligé le commerce et ont signé seulement trois accords de libre-échange. À titre de comparaison, nous en avons signé 43. Les libéraux avaient pratiquement écarté le Canada de toute négociation commerciale, et les travailleurs et les entreprises canadiennes auraient pu accuser un grand retard à l’ère de la mondialisation des marchés.
En terminant, je suis heureux d'entendre que les deux partis ont maintenant décidé d'appuyer le projet de loi, qu’ils ont tiré des leçons du passé et qu'ils continueront de soutenir notre programme commercial.
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Monsieur le Président, j'ai le plaisir de parler aujourd'hui de cet accord de libre-échange entre le Canada et la Corée. J'aurai l'occasion d'expliquer longuement pourquoi nous croyons, tout bien considéré, que le NPD peut appuyer cet accord conclu avec un pays démocratique représentant une économie aux normes élevées. Je ne dis pas non plus que tout est parfait, parce que ce n'est pas le cas. Si nous, les députés de ce côté-ci de la Chambre, avions pu être présents à la table de négociation, nous aurions pu faire les choses différemment.
Avant de lancer quelques fleurs, je me dois de parler du pot. Nos collègues d'en face aiment prétendre qu'ils sont les champions toutes catégories du commerce. Pourtant, un examen des données sur le sujet démontre tout autre chose. Depuis 2000, la balance commerciale du Canada a connu une forte baisse, baisse constante depuis 2004. Pour être précis, on est passé de 5,75 % du PIB à un déficit de 0,61 % du PIB. Je vois mal comment on peut dire sérieusement que ce gouvernement est efficace et engagé dans la voie du commerce avec d'aussi piètres résultats pour nos exportateurs.
Avant de m'égarer, je vais revenir à la Corée. Je tiens à rappeler que le Canada accuse un retard par rapport à d'autres pays et grandes économies quant au commerce avec les pays de l'Asie-Pacifique, particulièrement avec la Corée. Pendant que les entreprises canadiennes devaient attendre la fin de négociations interminables, les États-Unis et l'Union européenne avaient déjà conclu des ententes de libre-échange avec les Sud-Coréens depuis 2012.
Pendant ces deux années, nos exportateurs ont perdu 30 % de leur part du marché sud-coréen. Ce qu'il y a de pire dans cette situation, c'est que le gouvernement s'est traîné les pieds et a préféré conclure de mauvaises ententes avec des partenaires commerciaux dont le bilan en matière de droits humains est douteux, comme le Honduras, dont nous avons parlé. J'en parle aujourd'hui, car ce sont des notes internes du ministère du Commerce international qui le suggèrent.
C'est assez aberrant de voir que le gouvernement s'est entêté à négocier des ententes qui viennent légitimer de mauvaises pratiques en matière de conditions de travail et de droits humains, alors qu'un meilleur travail avec la Corée aurait aidé nos exportateurs beaucoup plus rapidement. Nos exportations vers le Honduras en 2013 étaient légèrement supérieures à 43 millions de dollars. Pour la Corée, il s'agit de 3 milliards de dollars par année en exportations potentielles.
Je me pose de sérieuses questions sur les priorités du gouvernement. Pourquoi attendre 10 ans pour négocier avec les Sud-Coréens? Pourquoi accorder la priorité à des économies moins développées et des partenaires commerciaux moins importants?
Je me pose aussi d'autres questions. Qu'ont perdu nos exportateurs à cause de ce retard? Combien d'emplois auraient pu être créés ou maintenus? On n'obtient pas une politique commerciale qui fonctionne et qui aide notre économie, nos entreprises et, surtout, nos travailleurs et travailleuses en signant n'importe quel accord et en se vantant du nombre par la suite. Il s'agit plutôt de signer de bons accords et d'appuyer nos exportateurs.
Ce gouvernement aime dépeindre le NPD comme un parti foncièrement anti-commerce et adepte de protectionnisme aveugle. Je vais donc tenter une fois de plus d'expliquer aux conservateurs les critères développés par ce parti et dont il se sert pour façonner sa position en matière de commerce international. Cela clarifiera peut-être les choses.
Contrairement aux autres principaux partis de la Chambre, nous analysons attentivement chaque accord, puis nous l'appuyons ou le rejetons sur la base de son mérite. Les critères que nous employons sont tout à fait logiques et légitimes et témoignent de nos responsabilités sociales en tant que pays développé.
Le premier critère concerne le respect de la démocratie, des droits humains, des valeurs environnementales et des normes en matière de conditions de travail. En fonction de ce critère, la Corée du Sud a connu des progrès énormes depuis la chute du régime dictatorial en 1987. Il s'agit désormais d'un régime politique démocratique et multipartite qui prône la liberté d'expression dans une société relativement diversifiée. Quant aux normes de travail, les sweatshops ne sont pas pratique courante, loin de là. Les salaires sont adéquats et les mouvements ouvriers et syndicaux ne sont pas ouvertement rabroués et délégitimés.
Je crois que mon collègue l'a dit avant moi, mais en guise d'indication, la Corée du Sud se retrouve au 15e rang selon l'indice de développement humain des Nations Unies. Les programmes sociaux se développent aussi en Corée du Sud, notamment l'accès à l'enseignement postsecondaire et les stratégies énergétiques, et le niveau de corruption qui est minime. Cette entente satisfait donc à ce premier critère en ce qui a trait aux droits de la personne.
Notre deuxième critère porte sur la valeur économique et stratégique globale de l'alliance en question pour le Canada. On pourrait poser ce critère dans des termes que le gouvernement pourrait comprendre en prenant par exemple la Loi sur Investissement Canada. Ce sont les mêmes questions que nous posons. Cette entente est-elle dans l'intérêt du Canada? Cependant, nous évaluons et quantifions ce critère en regardant le contexte économique global et les chiffres de commerce au lieu de se fier à l'opinion arbitraire d'un seul ministre.
La réponse à la question de la signification objective du partenariat est clairement positive. La Corée du Sud est le septième partenaire en importance pour le Canada et la troisième plus grande économie du marché asiatique. Le commerce du Canada avec la Corée du Sud au chapitre des exportations est sensiblement le même que celui avec la France ou l'Allemagne. Il s'agissait de 3,4 milliards de dollars en 2013.
Alors, sur le plan économique, cette entente pourrait être fructueuse pour le Canada, étant donné que la Corée est une porte d'entrée intéressante vers d'autres économies asiatiques. De plus, nos deux économies sont très complémentaires, ce qui fait en sorte que plusieurs de nos industries n'entreront pas directement en compétition. C'est un point non négligeable.
D'autre part, l'accord est accueilli favorablement par pratiquement l'ensemble des secteurs économiques du Canada, qui en retireront fort probablement de grands bénéfices, notamment les secteurs de l'aérospatiale et des technologies de pointe, du transport, de la forêt, des mines, des secteurs agricoles, dont le porc, le boeuf, le vin et les grains, ainsi que le secteur des produits de la mer. Nous convenons donc que cet accord est stratégiquement important et qu'il satisfait au deuxième critère.
Le dernier critère porte sur les termes concrets de l'accord. Avant d'approuver un accord, il faut le lire. C'est un contrat qui est signé entre deux nations. Les détails de l'accord sont donc très importants. C'est la raison pour laquelle il est inconcevable pour nous d'appuyer ou de rejeter une entente sans même la lire. Nous avons donc pris le temps de lire les termes de l'accord commercial entre le Canada et la Corée du Sud.
Est-ce que ces termes concrets sont satisfaisants? Comportent-ils plus d'avantages que d'inconvénients pour le Canada? Tel que mentionné précédemment, les deux pays pourront commercer à armes pratiquement égales, dû, d'une part, à la complémentarité des économies, et d'autre part, à l'avancement de la Corée du Sud en matière de droits humains, de normes environnementales et de traitement des travailleurs.
D'ailleurs, au sujet des travailleurs, on n'est pas le premier pays à signer une entente de libre-échange avec la Corée du Sud. Plusieurs l'ont fait avant nous, notamment les États-Unis. Tout à l'heure, je parlais de la complémentarité et des bonnes conditions de travail. À cet égard, plusieurs grands regroupements syndicaux, notamment les TUAC, ont donné leur appui à l'entente entre la Corée et les États-Unis parce qu'elle créera potentiellement plusieurs milliers d'emplois, et de surcroît, des emplois locaux bien rémunérés dans des secteurs de l'économie où les emplois sont majoritairement syndiqués. Ils ont appuyé l'accord entre le Canada et la Corée du Sud.
Suite à ce que je viens d'exposer, je vais maintenant expliquer pourquoi cet accord correspond à nos critères et pourquoi nous allons l'appuyer en deuxième lecture. Depuis longtemps, il est acquis et répété que le Canada doit diversifier ses partenariats commerciaux et essayer de réduire la part de son commerce qui se fait avec les États-Unis et l'Union européenne, ses partenaires classiques.
Dans cette optique, réaffirmer les liens avec la Corée du Sud, qui est notre septième partenaire commercial, a du sens. En fait, lorsqu'il est question de l'Asie, il ne s'agit pas uniquement de la Corée, mais de toute la région. La Corée du Sud est notre troisième partenaire commercial en Asie, et augmenter nos échanges avec elle est important. Au NPD, nous reconnaissons qu'augmenter nos échanges commerciaux avec l'Asie est une étape essentielle pour assurer la prospérité, la croissance économique et des emplois solides au Canada au XXIe siècle.
La Corée est également une porte d'entrée vers le reste du marché du continent asiatique. En vertu de cette entente, nos exportateurs auront de meilleures et de plus amples occasions sur le marché asiatique. À terme, cela peut être bon pour notre économie et la diversité du commerce international du Canada.
Contrairement à d'autres pays avec lesquels nous avons conclu des ententes malgré l'opposition du NPD, comme le Honduras, la Corée du Sud est une démocratie bien établie et reconnue à travers le monde. Il n'est pas question ici d'encourager un régime toxique, autoritaire ou qui bafoue les droits de ses citoyens. Autrement dit, c'est exactement le type d'économie développée avec laquelle il est opportun de développer des liens de commerce approfondis et durables. Ses normes en matière de droit du travail et de droits humains sont élevées, et c'est ce type de partenaire qu'il faut rechercher.
Quand on fait du commerce, il faut certes penser aux marchandises qui seront échangées et qui voyageront d'un pays à l'autre, mais aussi à ce que nous encourageons avec ce commerce. Dans le cas du Honduras, j'ai pu parler longuement à la Chambre de la façon dont cet accord allait encourager un pays qui est sur la mauvaise voie en matière de droits humains et où les travailleurs et les travailleuses doivent plus souvent qu'autrement faire face à de mauvaises conditions de travail.
Avec la Corée, ces interrogations ne s'appliquent pas. Nous avons au contraire un partenaire qui partage nos valeurs de démocratie et de justice. En faisant des affaires avec des entreprises coréennes, les exportateurs canadiens auront devant eux des partenaires qui comprennent leurs obligations en matière de conditions de travail et de traitement des employés.
Imaginons comment il est facile pour une entreprise hondurienne de baisser ses coûts de main-d'oeuvre et d'offrir un environnement de travail dangereux à ses employés. Comment demander aux entrepreneurs canadiens d'accepter qu'un concurrent étranger soit soumis à des règles domestiques aussi radicalement différentes des nôtres? Avec la Corée du Sud, nos entreprises se retrouvent devant des partenaires ou des concurrents soumis à des règles très semblables et qui vivent la même réalité.
C'est vraiment bien parce que, même en achetant des produits coréens ici, nos consommateurs donneront leur argent à des entreprises responsables qui ont de bonnes pratiques.
Ce n'est pas le cas dans d'autres ententes. Il ne faut pas oublier non plus la question environnementale. Les normes coréennes en cette matière sont élevées, et la Corée est un leader mondial dans ce domaine. Ses industries des énergies renouvelables et des technologies vertes sont des exemples de par le monde, et il est dans notre intérêt d'augmenter notre commerce avec ces secteurs importants pour l'avenir. Les Coréens nous offrent cette possibilité, et il me semble logique de la saisir afin d'augmenter la part de notre économie qui dépendrait du secteur des énergies plus vertes. Ce serait tout un changement par rapport à ce qui se fait actuellement.
Nous sommes loin d'être les seuls à penser que cet accord peut faire du bien à l'économie canadienne. Plusieurs associations de différentes industries le pensent également, et ce, dans plusieurs secteurs: l'aérospatiale, l'agriculture, l'agroalimentaire, les pêches et les fruits de mer, les produits chimiques, l'énergie, la foresterie et les services financiers.
Dans le cas de l'agriculture, il s'agit d'une bonne nouvelle puisque nos producteurs de porc et de boeuf pourront, non pas accroître leur place sur le marché coréen, mais bien la reprendre. En agriculture, par exemple, les exportations canadiennes de boeuf pour la Corée du Sud ont diminué de 96 millions de dollars en 2011 à seulement 8 millions de dollars en 2013. Les exportations de porc canadien sont passées du premier rang sur le marché sud-coréen, au quatrième rang, de 2011 à 2013. L'accord commercial avec la Corée du Sud éliminera près de 87 % des lignes tarifaires agricoles et permettra finalement aux exportateurs canadiens de pouvoir jouer sur un terrain de jeu égal.
L'urgence de pouvoir conclure cette entente est de plus en plus grande, avant la mise en oeuvre de l'accord commercial entre l'Australie et la Corée, puisque l'Australie est l'un de nos principaux concurrents en matière d'agriculture.
En ce qui a trait aux fruits de mer, les pêcheurs des deux côtés vont en profiter. Les tarifs actuels sont de 47 % et la plupart seront éliminés. Les pêcheurs et transformateurs de la côte Ouest peinent en ce moment à suivre leurs concurrents de l'Alaska en raison de l'accord commercial existant entre les États-Unis et la Corée.
En ce qui a trait à la foresterie, 230 000 emplois en dépendent au pays. C'est un domaine qui est important également pour ma circonscription, Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques, qui a vécu des jours difficiles dans ce secteur. Les exportateurs canadiens font face présentement à des tarifs de 10 % qui disparaîtront avec l'entente.
À la lumière de tous ces faits, il semble que l'entente de libre-échange avec la Corée du Sud satisfasse à nos trois critères. Je suis surtout fier que nous ayons pris le temps de faire cette analyse plutôt que de s'en tenir à l'approche purement idéologique d'autres partis qui sont prêts à signer n'importe quelle entente, sans égard à quoi que ce soit, au bout du compte, et à celle d'autres partis qui approuvent ces mêmes ententes sans même les avoir lues. Seul le NPD a une approche sensée et équilibrée en matière de commerce. Nous sommes les seuls à vouloir nous assurer que les ententes commerciales conclues avec d'autres pays bénéficient vraiment aux Canadiens et Canadiennes.
Maintenant que j'ai fait le tour des aspects positifs de l'entente, je tiens tout de même à dire qu'elle n'est pas parfaite. Elle n'est pas non plus, en l'état, celle que nous aurions signée en tant que gouvernement. Parlons d'abord du secteur automobile. Il y a des points positifs, bien sûr, comme les tarifs de 6,1 % sur les importations et de 8 % sur les exportations qui seront retirés. Cela sera bon pour les consommateurs d'ici, mais également pour nos exportations vers la Corée. Les clauses sur les normes d'origine sont aussi positives. L'acceptation des produits intégrés Canada—États-Unis est capitale pour nos fabricants. C'est la même chose pour un mécanisme accéléré de résolution des conflits qui permettra de lever plus facilement les barrières non tarifaires.
Il existe également des craintes légitimes concernant le secteur automobile. C'est pourquoi un gouvernement néo-démocrate ferait tout en son pouvoir pour atténuer ces craintes et les conséquences potentielles, notamment en encourageant les constructeurs automobiles coréens à installer des usines ici, au Canada, et en aidant les produits automobiles canadiens à accéder plus facilement au marché coréen. Il faudrait surveiller de près les barrières non tarifaires. agir rapidement et efficacement pour résoudre les litiges en plus de mener fréquemment des missions commerciales en Corée. C'est d'ailleurs pourquoi j'aimerais que le gouvernement nous explique comment il va s'assurer d'atténuer les conséquences sur le secteur automobile, d'autant plus que les conditions qu'il a obtenues sont moins favorables que ce qui a été accordé aux Américains.
Hier, au moment où nous avons annoncé notre appui à cet accord, mon collègue le député de a dit clairement ce que j'ai dit plus tôt: ceci n'est pas l'accord que nous aurions négocié. Le plus gros élément à ce sujet est évidemment le mécanisme de résolution des conflits entre investisseurs et États. Un gouvernement néo-démocrate n'aurait pas inclus ce mécanisme dans l'accord, tout comme, d'ailleurs, le principal parti de l'opposition en République de Corée. C'est même un élément qui, une fois que le NPD sera au pouvoir, après 2015, pourrait être négocié avec le gouvernement de la Corée pour retirer cette disposition.
Le principe de ces mécanismes investisseurs-État crée beaucoup d'inquiétude, et avec raison dans bien des cas.
Parlons de l'Accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers Canada-Chine. Le gouvernement a mis beaucoup de temps à le négocier et à le ratifier après l'avoir annoncé. D'ailleurs, mon collègue de vient de le mentionner dans une question.
Cette entente de protection des investissements comporte plusieurs faiblesses. En premier lieu, elle n'est pas réciproque et elle favorise clairement la Chine. Nous l'avons mentionné dans plusieurs discours. Même si l'accord devait être annulé, les entreprises chinoises pourraient poursuivre pendant 31 ans le gouvernement canadien devant des tribunaux secrets. C'est une autre des faiblesses majeures de cet accord.
En outre, la Chine pourrait continuer à imposer des conditions sur les préférences locales, comme les fournisseurs et les emplois, alors que le Canada ne le pourrait pas. La question fondamentale de la réciprocité entre en jeu ici.
Finalement, dans ses négociations, le gouvernement conservateur n'a même pas été capable d'obtenir le traitement national pour tout nouvel investissement canadien en Chine, non pas pour les entreprises se trouvant déjà en Chine, mais pour tout nouvel investissement engagé après la conclusion de l'accord.
Le mécanise de résolution des conflits investisseurs-État dans l'Accord de libre-échange Canada-Corée est différent. Il est 100 % réciproque, comme le reste de l'entente. De plus, si l'accord est annulé, il cesse de s'appliquer en seulement six mois, et non après 31 ans, comme dans l'Accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers Canada-Chine.
De plus, il contient des mesures de transparence avec la Corée, entre autres. Certaines des audiences seront publiques, et les groupes de spécialistes pourront même permettre à des tiers non impliqués directement dans le litige de faire des présentations ou de soumettre des mémoires écrits. La société civile et les organisations non gouvernementales peuvent ainsi s'impliquer. Cela est absent d'ententes comme celle de l'ALENA ou de versions précédentes de ce genre de disposition investisseurs-État.
Son mécanisme de résolution est aussi plus rapide. Par exemple, le chapitre 11 de l'ALENA prévoit un délai de 90 jours entre le moment où la note d'intention de poursuivre est déposée et le début du processus. La mesure contestée doit être en vigueur depuis au moins six mois. Les résumés techniques que nous avons obtenus de l'Accord de libre-échange Canada-Corée indiquent que le délai sera plus court et express dans le cas de produits frais ou de véhicules automobiles.
C'est pourquoi, malgré cet aspect négatif, l'Accord de libre-échange Canada-Corée contient des avantages qui contrebalancent positivement ses défauts.
C'est après en avoir fait une évaluation complète et exhaustive que nous en sommes venus à appuyer cet accord. Ce n'est pas l'entente que nous aurions négociée comme gouvernement. Néanmoins, nous la trouvons acceptable.
En définitive, nous croyons qu'elle sera positive pour le Canada et pour nos exportateurs. La foresterie et l'agriculture seront touchées positivement en ce qui concerne ma circonscription, entre autres, et celle de bien des députés de ce côté de la Chambre.
Cependant, j'insiste pour dire que le gouvernement devrait nous parler de son plan en ce qui a trait à l'une des industries qui sera le plus négativement touchée, soit l'industrie automobile. Nous n'avons encore entendu aucune réponse de la part du gouvernement conservateur à cet égard.
L'approche prudente et équilibrée du NPD est la bonne. Elle est celle qui doit être prise pour que les ententes commerciales soit à l'avantage de nos exportateurs, de notre économie et de nos travailleurs et travailleuses.
Il est essentiel d'avoir un débat sain à la Chambre. Pourtant, quand j'écoute les discours, particulièrement les réponses données par les députés du gouvernement conservateur sur certaines de nos critiques par rapport à l'entente, je ne constate aucune acceptation du fait que le gouvernement aurait pu faire les choses autrement.
Des fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international déploraient dans des notes internes que les ressources du ministère étaient réservées à des ententes moins stratégiquement importantes que celle de la Corée, entre autres. Cela nous a empêché de conclure l'entente aussi rapidement qu'il aurait été possible de le faire.
Les États-Unis et l'Union européenne ont déjà des ententes commerciales avec la Corée depuis 2012. Nous avons perdu un terrain considérable en raison de ce choix stratégique du gouvernement que je n'arrive pas à comprendre. En toute honnêteté, le gouvernement n'arrive pas non plus à m'expliquer ce choix.
Par exemple, les exportateurs de boeuf ou de porc qui avaient des niches extrêmement bien établies en Corée ont perdu cet avantage initial en raison de la lenteur du gouvernement à considérer cette question.
Je vais bientôt recevoir des questions de la part des députés conservateurs — je l'espère — et probablement d'autres députés à la Chambre.
J'aimerais qu'ils tiennent compte du fait qu'aucun parti à la Chambre n'est parfait, que le processus lui-même comportait des failles et que le gouvernement devrait apprendre de ses erreurs afin de pouvoir être beaucoup plus efficace lors des futures négociations d'ententes commerciales.