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Monsieur le Président, dans le cadre du débat à l'étape de la troisième lecture du projet de loi , je tiens à souligner que j'appuie entièrement la Loi sur la réserve à vocation de parc national Nááts'ihch'oh.
Le projet de loi vise à créer officiellement le plus récent parc national du Canada, le parc Nááts’ihch’oh, et à le protéger, conformément à la Loi sur les parcs nationaux du Canada. Ce serait le 44e parc national créé au Canada depuis que notre pays a réservé des terres pour la toute première fois, dans les Rocheuses, afin de créer le parc national Banff.
Le plus récent parc national du pays, qui se trouve dans les monts Mackenzie, dans les Territoires du Nord-Ouest, est situé tout près du Yukon et partage une partie de sa frontière avec la réserve de parc national du Canada Nahinni. Le parc Nááts’ihch’oh, qui s'étendrait sur 4 895 kilomètres carrés, serait le quinzième parc national en importance au Canada pour ce qui est de la superficie.
Je tiens à remercier mes collègues qui sont intervenus pour appuyer le projet de loi . Il est évident que la protection de la réserve à vocation de parc national Nááts'ihch'oh, conformément à la Loi sur les parcs nationaux du Canada, est une mesure qui rejoint tous les partis politiques et une vision que nous partageons tous.
Cela dit, étant donné que ce sera bientôt la fin du débat sur le projet de loi , j'aimerais revenir sur certaines impressions qui se sont dégagées des discussions relatives au projet de loi , tant dans cette enceinte qu'au comité.
Pour faire court, d'aucuns ont laissé entendre que le gouvernement ne s'est pas engagé assez fermement à protéger la réserve à vocation de parc national Nááts’ihch’oh et à honorer les engagements qu'il avait pris dans l'entente sur la création du parc, conclue en mars 2012 avec les Premières Nations et les Métis de la région.
J'aimerais tout d'abord parler du programme de consultation publique.
Un certain nombre de députés ont fait valoir qu'une faible proportion des 1 600 participants aux consultations ont dit préférer le tracé qui ressemble à celui qui a été retenu.
Lorsque l'Agence Parcs Canada a rendu publics les trois tracés envisagés, en 2010, la documentation connexe précisait très clairement qu'ils n'étaient pas soumis à un vote, mais à une discussion. L'agence a aussi précisé qu'il se pouvait qu'aucun des trois tracés ne soit finalement retenu. Voici ses mots exacts:
Les trois possibilités de limites présentées ne constituent pas des propositions officielles, et il est peu probable que les limites définitives du parc correspondent exactement à l’une d’entre elles.
Comme de fait, le tracé final ne correspondait à aucune des options soumises à la consultation publique. À la demande des Dénés et des Métis du Sahtu, en 2012, le gouvernement a ajouté au parc une zone de 20 kilomètres carrés, dans le secteur du lac O'Grady. On voulait ainsi faciliter l'accès des visiteurs à ce secteur magnifique du nouveau parc national.
Comme l'a montré le programme de consultation, l'intention du gouvernement de créer la réserve à vocation de parc national Nááts’ihch’oh a reçu l'appui massif des Canadiens. Plus de 96 % des participants qui ont soumis des observations écrites ont dit voir d'un bon oeil la création d'un nouveau parc national, et plus de 61 % d'entre eux ont dit que la protection de l'habitat des nombreuses espèces sauvages qui vivent dans ce secteur, comme le grizzli, le caribou, le mouflon de Dall et la chèvre des Rocheuses, constituait un enjeu important. À la Chambre, le meilleur moyen de répondre positivement à ces Canadiens est d'adopte le projet de loi .
Les programmes de consultation ne sont que l'un des éléments de la vaste démarche visant à déterminer s'il y a lieu de créer un nouveau parc national, dans quelles conditions et selon quel tracé. Dans le cas du parc Nááts’ihch’oh, les résultats du programme de consultation publique qui a eu lieu en 2010 n'ont pas été le seul facteur à entrer en ligne de compte. Le gouvernement a aussi dû tenir compte de l'opinion du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, de celle des Dénés et des Métis du Sahtu, des résultats de l'évaluation des ressources minérales et énergétiques entreprises par la Commission géologique du Canada, de la valeur stratégique des minéraux se trouvant dans cette partie du territoire canadien, des besoins et plans des entreprises d'exploitation minière ayant des intérêts dans les environs du parc Nááts’ihch’oh et du point de vue des ministères fédéraux concernés.
À l'issue de ce processus, le gouvernement a proposé la création d'une réserve à vocation de parc national de 4 895 kilomètres carrés qui protégerait l'amont de la rivière Nahanni Sud et l'habitat du caribou des bois et du grizzli, tout en permettant l'exploitation de concessions et le respect de baux d'exploitation minière déjà existants, pour d'éventuels projets de mise en valeur.
Le deuxième point que j'aimerais aborder, c'est l'insinuation selon laquelle Parcs Canada ne serait pas en mesure de préserver l'intégrité écologique de la réserve à vocation de parc national Nááts’ihch’oh .
La Loi sur les parcs nationaux du Canada dit ceci:
La préservation ou le rétablissement de l'intégrité écologique par la protection des ressources naturelles et des processus écologiques sont la première priorité du ministre pour tous les aspects de la gestion des parcs.
L'entente d'établissement que nous avons signée avec les Dénés et Métis du Sahtu engage les deux parties à préserver l'intégrité écologique du bassin hydrographique de la rivière Nahanni Sud.
Plusieurs intervenants ont mis en doute l'engagement du gouvernement en matière d'intégrité écologique à la suite du récent rapport du commissaire à l’environnement et au développement durable sur Parcs Canada et l'intégrité écologique. Je veux dissiper ces doutes. Parcs Canada continue à maintenir une capacité scientifique professionnelle et technique à chacun des parcs nationaux du Canada afin de pouvoir offrir des programmes scientifiques comme des programmes de restauration et de surveillance écologique, ainsi que des programmes de protection et de rétablissement des espèces en péril. La situation ne sera pas différente dans la réserve à vocation de parc national Nááts’ihch’oh.
Dans son rapport, le commissaire à l’environnement et au développement durable a conclu que:
L'Agence [Parcs Canada] s’est acquittée de ses principales responsabilités en ce qui concerne la préservation ou le rétablissement de l’intégrité écologique des parcs nationaux du Canada. Elle a élaboré un cadre de travail solide constitué de politiques, de directives et de lignes directrices afin de s’acquitter de ces responsabilités principales [...]
Le commissaire a également souligné que Parcs Canada est reconnu comme chef de file mondial en matière d'élaboration de lignes directrices sur l'intégrité écologique. Je signale que Parcs Canada est transparent avec le public canadien en ce qui concerne l'état de santé écologique de nos parcs nationaux. Le Canada est le seul pays du G8 qui produit des rapports sur l'état de l'intégrité écologique de son réseau de parcs nationaux.
Parcs Canada est également un chef de file reconnu à l'échelle internationale en ce qui concerne l'établissement de relations fondées sur le respect et la confiance avec les Autochtones, notamment en recourant activement aux connaissances traditionnelles dans la prise de décisions écologiques. Ce serait la même chose pour la réserve à vocation de parc national Nááts’ihch’oh.
Tout cela augure bien pour l'avenir écologique du parc de Nááts’ihch’oh, puisque le gouvernement a le mandat législatif d'en préserver l'intégrité écologique et qu'il possède le personnel, les ressources, ainsi que l'expérience nécessaire pour le garder intact, afin que les futurs Canadiens puissent le fréquenter et en profiter.
Le troisième point que j'aimerais aborder, c'est la capacité de Parcs Canada de promouvoir le tourisme dans la réserve à vocation de parc national Nááts’ihch’oh.
L'entente conclue entre Parcs Canada et les Dénés et Métis du Sahtu confirme que l'un des buts communs est d'« encourager le public à comprendre et à apprécier le parc, et à en jouir » et de « rehausser la qualité de l'expérience des visiteurs du parc ». Je suis heureux de souligner que, entre l'exercice 2009-2010 et l'exercice 2013-2014, Parcs Canada a enregistré une augmentation de 4 % du nombre de visites dans nos parcs nationaux, soit près d'un demi-million de nouveaux visiteurs. Le gouvernement a constaté une augmentation du nombre de visites dans plusieurs parcs nationaux. Le parc national du Canada du Gros-Morne, sur la côte Ouest de Terre-Neuve, a enregistré une augmentation de 6 % du nombre de visites entre l'exercice 2012-2013 et l'exercice 2013-2014. Le nombre de visites a augmenté de 21 % au parc national du Canada des Hautes-Terres-du-Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, de 13 % au parc national du Canada de la Péninsule-Bruce, en Ontario, et de 31 % au parc national du Canada Wapusk, au Manitoba.
À la demande expresse de la ministre responsable de Parcs Canada, l'agence développe une approche visant à libérer le potentiel économique de nos parcs nationaux du Nord en prenant des mesures plus énergiques pour inciter les visiteurs à découvrir le Nord du Canada et la culture des Autochtones qui vivent sur ces terres.
De toute évidence, Parcs Canada fait preuve d'intégrité sur le plan environnemental, continue d'offrir des programmes de services aux visiteurs et, surtout, respecte son mandat, qui consiste à entretenir les parcs nationaux et à les exploiter sans les altérer, pour que les prochaines générations puissent encore en profiter.
Pendant le débat, certains ont laissé entendre qu'en créant la réserve à vocation de parc national Nááts’ihch’oh, on ne faisait qu'inaugurer un nouveau parc pour le laisser ensuite à l'abandon. Selon ces députés, on publie des communiqués, mais on ne finance pas l'administration et l'exploitation du parc. Or, rien n'est plus faux.
L'entente conclue entre Parcs Canada et les Dénés et les Métis du Sahtu fixe notamment un objectif commun: la création d'emplois et de possibilités commerciales pour les bénéficiaires des communautés touchées du Sahtu. Depuis que nous avons conclu l'accord sur la création du parc avec les Premières Nations, en 2012, Parcs Canada s'est empressé de le mettre en oeuvre. Le ministre de l'Environnement a par exemple nommé des représentants au comité de gestion chargé de formuler des conseils au ministre et au Sahtu Renewable Resources Board sur la gestion du parc Nááts’ihch’oh. Le comité s'intéresse à différents aspects, notamment les ressources renouvelables, le plan de gestion du parc, l'emploi, la formation des membres et les possibilités commerciales qui leur sont offertes, et les mesures de protection.
Parcs Canada a ouvert un bureau temporaire à Tulita, qui servira tant qu'un nouveau bureau ne sera pas construit, et a embauché quatre employés, dont le directeur du parc. L'un de ces postes est réservé aux bénéficiaires du Sahtu. Parcs Canada affiche tous les postes dans la région et consulte les Dénés du Sahtu quant aux meilleures façons d'intéresser les bénéficiaires de la région. Avant d'embaucher du personnel, Parcs Canada tient compte des particularités culturelles du Sahtu et accorde la préférence aux gens qualifiés de la région.
Après avoir signé l'entente de création du parc, Parcs Canada a entrepris des négociations avec les Premières Nations sur la création de bureaux, d'un centre d'accueil, d'un entrepôt et d'unités de logement. Au total, les investissements dans la région s'élèveront à 3 millions de dollars.
Nous n'avons donc manifestement pas seulement coupé un ruban. Nous sommes déterminés à respecter les termes de notre entente avec les Dénés et les Métis du Sahtu et nous avons immédiatement pris des mesures à cette fin. Nous avons prévu les fonds nécessaires pour établir, développer et exploiter ce nouveau parc national. Nous prenons des mesures en vue de nous assurer que cette nouvelle réserve à vocation de parc national protégera l'environnement et contribuera de manière considérable au bien-être social et économique de la collectivité. Cette mesure législative protégera les terres et les eaux d’un territoire d'une importance nationale dans la réserve à vocation de parc national Nááts’ihch’oh du Canada.
En adoptant et en donnant force de loi à ce projet de loi, nous accordons à Parcs Canada les pouvoirs nécessaires pour protéger ce trésor national dans l'intérêt de tous les Canadiens. Non seulement le Parlement, mais aussi des gens de partout au Canada redoublent d'ardeur pour protéger les grands symboles de notre nation, les grandes institutions de notre démocratie et le patrimoine naturel et culturel qui témoignent de l'histoire de notre grande nation. Nous leur sommes reconnaissants.
En guise de conclusion, j'espère que tous les députés appuieront le projet de loi et la création officielle de la réserve à vocation de parc national Nááts’ihch’oh du Canada en vertu de la Loi sur les parcs nationaux du Canada.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole au sujet du projet de loi . Il va sans dire que nous appuyons la création de parcs nationaux et, en tant que parti national, nous appuyons entièrement Parcs Canada.
À titre de député des Territoires du Nord-Ouest, mon travail au Parlement est de m'assurer que les gens des Territoires du Nord-Ouest obtiennent bel et bien l'entente qu'ils ont conclue avec le gouvernement conservateur. Voilà mon travail. Si je ne occupe pas de cela, je ne fais pas mon travail. Par conséquent, le député a tort de dire que c'est lié en quelque sorte à la perspective idéale de tous ces parcs nationaux et que je m'y oppose. Mon travail ici est de représenter les gens des Territoires du Nord-Ouest et du Sahtu. Voilà la raison pour laquelle je suis ici, et je connais ce travail.
Nous sommes ravis, et nous espérons que le projet de loi sera adopté plus tard aujourd'hui et que nous conviendrons tous de régler cette question avant Noël, car cet agrandissement de la réserve de parc national Nahanni est un véritable cadeau de Noël pour le Canada de la part du gouvernement, mais aussi de la part des résidants de la région du Sahtu. Les membres des Premières Nations qui ont réglé leurs revendications territoriales pouvaient dire au gouvernement du Canada qu'ils étaient disposés à établir un partenariat et à créer une réserve de parc national sur les terres où leurs ancêtres ont vécu, et qu'ils peuvent donc utiliser à leur guise. Ils sont allés de l'avant pour le bien du Canada et de l'ensemble de la population. Je pense que ce sont les gens de la région du Sahtu que nous devrions saluer aujourd'hui. Ce sont eux qui sont les véritables responsables du parc national.
Je pourrais dire la même chose en ce qui concerne la région du Dehcho et le premier agrandissement du parc national Nahanni. Ce projet ne se serait pas concrétisé sans l'appui des gens de la région du Dehcho.
Les membres des Premières Nations envisagent maintenant d'aménager et de créer un troisième parc dans les Territoires du Nord-Ouest. Il se trouve dans la région Thaidene Nene, située à l'est du Grand lac des Esclaves. C'est une région magnifique, et les gens là-bas collaborent assidûment avec Parcs Canada et avec tout le monde pour promouvoir et aménager cette région sacrée qui, d'après eux, deviendra un parc national de classe mondiale.
Dans les Territoires du Nord-Ouest, nous appuyons la création de parcs nationaux, mais nous voulons nous assurer que le gouvernement conservateur est prêt à faire le nécessaire pour concrétiser cela. Il ne s'agit pas seulement d'un accord sur les territoires qui deviendront des terres de réserve. Nous devons bâtir l'infrastructure. Nous devons créer les occasions pour aménager ce parc national dans les Territoires du Nord-Ouest où les parcs sont nombreux. Nous devons faire en sorte que ce parc soit une réussite et qu'il donne aux gens du Sahtu la possibilité de montrer la beauté de leur région, d'attirer les touristes étrangers au Canada et d'offrir quelque chose d'unique et de merveilleux dans un monde dont les frontières se rapprochent sans cesse. Bref, il s'agit de faire découvrir une nature sauvage bien préservée qui s'inscrit dans un magnifique écosystème naturel. Voilà ce que le parc Nááts’ihch’oh a à offrir. Il s'agit là d'une occasion en or.
Nous approuvons la création de cette réserve. Nous avons hâte que la Chambre adopte le projet de loi aujourd'hui, à l'étape de la troisième lecture, sachant que le gouverneur général pourra lui donner la sanction royale. Ce sera très bien.
Il ne faudrait toutefois pas croire que nous souscrivons à tout ce qui a été fait dans ce projet de parc. Des gens nous ont dit que sa superficie devrait être plus grande, mais le gouvernement en a décidé autrement. C'est le rôle du gouvernement. Il a choisi de ne pas écouter les gens. Par conséquent, les conservateurs vont créer la réserve telle qu'elle est délimitée, et nous devons l'accepter. Cela nous va. Le dernier mot n'est pas dit. D'autres gouvernements pourront, à l'avenir, effectuer les changements nécessaires pour protéger la totalité de l'écosystème de la région et pour s'assurer que tout le bassin versant est compris dans la réserve. Ce sont des questions que nous pourrons régler plus tard.
Les limites définitives de la réserve à vocation de parc national seront renégociées. Il y aura des occasions de le faire. Par conséquent, je n'y vois pas de problème, et nous pouvons adopter le projet de loi.
Donc, je voudrais changer de registre et parler de l'incroyable région du Sahtu, dans les Territoires du Nord-Ouest, qui recèle des ressources naturelles. Depuis de nombreuses années, Imperial Oil exploite le champ pétrolifère Norman Wells dans cette région. Faut-il le rappeler, le gouvernement actuel et le gouvernement libéral qui l'a précédé ont toujours refusé que les redevances issues de l'exploitation du champ pétrolifère Norman Wells soient versées aux gens du Nord.
Le gouvernement nous dit ce que contient l'accord de transfert de responsabilités. Il nous dit aussi qu'il possède une partie du champ pétrolifère et qu'il n'a pas l'intention de la partager. Comment en est-il devenu propriétaire? Il a échangé avec Imperial Oil le droit de prélever des redevances contre un tiers des parts dans l'exploitation de ce gisement. Donc, grâce à un marché conclu par les libéraux ou les conservateurs — je ne sais pas quel gouvernement a conclu ce marché —, l'État fédéral touche une partie des bénéfices, en tant que propriétaire, plutôt que de percevoir des redevances. Puis, il refuse au gouvernement des Territoires du Nord-Ouest le moindre sou provenant de ces bénéfices. Cela dure depuis 40 ans.
Puisqu'il est question d'injecter un peu d'argent dans le parc national de la région du Sahtu, je rappelle que le gouvernement a déjà escroqué la population des Territoires du Nord-Ouest et qu'il lui a pris tout l'argent provenant du champ de pétrole. Voilà ce qu'ont fait les conservateurs. Ils ne peuvent le nier; c'est exactement ce qui s'est passé. Avec les libéraux et les conservateurs, c'est toujours la même histoire. Il est vraiment navrant que, dans le cadre du développement des Territoires du Nord-Ouest, cette ressource ne soit pas considérée comme faisant partie de toute entente sur le transfert de responsabilités et qu'elle n'ait pas été prise en considération.
Que se passe-t-il dans la région du Sahtu? L'infrastructure est peu développée. Le coût de la vie est élevé. Les gens n'ont pas assez de ressources communautaires. Voilà la situation dans la région du Sahtu. Il n'est donc pas étonnant que les gens comptent sur un parc national pour améliorer leur sort.
Il y a eu des pourparlers, au cours des dernières années, au sujet de la fracturation du pétrole. Shell s'est intéressée à la question voyant que d'autres entreprises avaient déjà démarré des activités dans le domaine. Je n'y vois pas d'inconvénient. Toutefois, à 60 $ le baril maintenant, c'est terminé, fini. Ce genre d'exploitation n'aura pas lieu. On ne reverra plus cela dans la région du Sahtu avant longtemps. Nous avons maintenant la possibilité de mettre en valeur d'autres ressources, dont la plupart sont en lien avec le tourisme. Des gens du coin peuvent y participer et une nouvelle économie est en train de prendre forme grâce au tourisme.
La triste réalité du développement du Nord, c'est que ce genre de situation existe. Les gouvernements prennent sans rien donner. Dans tout le reste du pays, l'exploitation des ressources contribue au développement des régions. Les redevances servent à améliorer la situation de la région, qui peut ainsi prendre son essor. Dans le cas du Sahtu, on parle de sommes d'argent qui ont atteint entre 120 et 150 millions de dollars par année pendant de nombreuses années. Peut-être que cela a diminué un peu en raison de la chute du prix du pétrole, mais c'est l'ordre de grandeur des sommes qui ont été tenues à l'écart de la région du Sahtu.
Le gouvernement n'a rien réinvesti. Il affirme que la région possède ces ressources, mais est-ce qu'il y réinjecte l'argent pour assurer le bien-être de celle-ci? Tout gouvernement public normal ayant le droit et la responsabilité de percevoir de l'argent dans une région réinvestit habituellement dans cette région dans une certaine mesure.
Je suis heureux que le gouvernement se soit entendu avec les habitants du Sahtu pour créer le parc national, mais cela explique pourquoi je suis davantage préoccupé par les promesses de développement du parc et les investissements que le gouvernement est disposé à réaliser dans les parcs nationaux des Territoires du Nord-Ouest.
En ce qui concerne l'expansion de Nahanni, les investissements ont même été réduits. Pendant sept ans, aucune infrastructure n'a été mise en place, puis les sommes destinées aux infrastructures ont été réduites de moitié par la suite.
Comment cela fonctionne-t-il? N'avez-vous pas pensé à l'inflation? L'inflation n'a-t-elle pas d'incidence sur le développement des infrastructures? Ne faites-vous pas...
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Monsieur le Président, je dois admettre que je parlais à la fois des libéraux et des conservateurs. Quand j'ai dit « vous », il est possible que les conservateurs ne se soient pas rendu compte que je parlais également du refus des libéraux d'entretenir avec le Nord des échanges respectueux sur cet aspect précis du développement du champ pétrolifère de Norman Wells. Les conservateurs s'en sont tenus à la position libérale.
À propos du « vous » auquel j'ai fait allusion, je m'excuse de la confusion que j'ai pu causer à mes collègues conservateurs juste avant Noël, car je sais qu'ils pensent probablement au gui, au plum-pudding et ainsi de suite. Je suis très content pour eux, car c'est une bonne période de l'année, et je suis certain que nous aurons tous beaucoup de plaisir à Noël.
Je veux toutefois revenir à la question du tourisme, car maintenant que le prix du baril de pétrole est de 60 $ au pays, nous ne pourrons pas nous contenter d'exploiter des ressources. Ce prix ne permettra pas d'assurer le bon fonctionnement du pays. Parlons du tourisme et de ce que le gouvernement a fait dans ce dossier au cours des dernières années, depuis que les conservateurs sont au pouvoir.
Voici un aperçu des sommes que divers pays ont investies dans la promotion du tourisme en 2011. L'Irlande y a consacré 211 millions de dollars, ce qui représente une hausse de 14 %. Le Mexique a investi 153 millions de dollars, soit 4 % de plus qu'auparavant. L'Australie, un autre pays qui mise sur l'exploitation des ressources, a investi 147 millions de dollars, ce qui constitue une hausse de 30 %. La France a connu une hausse similaire. Le Canada, qui devrait leur emboîter le pas, a investi 72 millions de dollars, ce qui veut dire que le gouvernement actuel a réduit de 10 % son effort de promotion. Tous les autres pays ont pris le tourisme au sérieux. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez les conservateurs? Ne comprennent-ils pas que, en attirant des gens au pays, nous contribuons à l'amélioration de notre balance commerciale, et nous créons des emplois et des possibilités concrètes pour la population? Qu'ils travaillent dans une boutique de souvenirs à Victoria, qu'ils fassent visiter la région du Sahtu en canot, ou qu'ils fassent n'importe quelle autre activité, ces gens ont besoin de l'aide du gouvernement fédéral.
Nous devons faire la promotion du Canada, et de ces magnifiques parcs nationaux que nous avons créés. Nous devons promouvoir cela. Nous pourrions nous dire qu'une légère hausse du nombre de tourismes dans certains parcs nationaux est formidable, et que les parcs nationaux vont permettre de promouvoir le Canada, mais encore faut-il en faire la promotion. Nous devons y consacrer des ressources. Nous devons prendre les décisions qui permettront de mieux promouvoir le tourisme afin que nous puissions en tirer profit.
Peut-être devrions-nous tout simplement investir dans le pétrole, dont le prix varie de 147 $ à 60 $ le baril, pour remonter à 100 $ et ensuite redescendre de plus belle. Comment le Canada est-il censé fonctionner dans de telles conditions? La situation ne peut pas durer ainsi. L'exploitation pétrolière ne devrait pas être l'épine dorsale de notre économie. Il faut retourner aux éléments fondamentaux qui assurent la subsistance de notre pays. Nous ne pouvons vivre grassement des ressources naturelles, dont les prix sont si instables. Celles-ci génèrent beaucoup d'argent pour certaines personnes, qui investissent ensuite dans l'immobilier, ce qui entraîne une hausse des prix du logement à Calgary. Tôt ou tard, ces prix vont chuter, ce qui nuira à tout le monde. Qu'arrivera-t-il lorsque les taux d'intérêt auront grimpé et que les jeunes occupant un emploi à 180 000 $ par année dans le secteur des ressources naturelles se retrouveront au chômage, avec une maison luxueuse sur les bras? Nous assisterons au même scénario que celui vécu dans les années 1980.
Pourquoi accorder la priorité à l'exploitation des ressources? Pourquoi ne pas investir dans des secteurs où nous exerçons un certain contrôle? À cet égard, le tourisme est un secteur prometteur.
Pensons-y durant la période de Noël. Réfléchissons au tourisme, en mangeant notre pouding de Noël, entourés de l'affection de nos proches, — chose que tous, j'en suis certain, ont vraiment hâte de faire. Nous devrions songer à partager ce que notre pays a à offrir et aux débouchés que cela représente. Nous devrions nous rappeler la beauté de la région du Sahtu et les paysages magnifiques de la réserve de parc national Nahanni.
Jack Layton, Olivia Chow et moi avons descendu la rivière Nahanni à l'été 2007. Nous voulions promouvoir l'expansion du parc. Le parc national Nahanni est une aire incroyable. J'ai l'impression que peu de Canadiens le savent, mais s'il est si incroyable, c'est en partie parce qu'il n'a jamais connu la glaciation. Lorsqu'on parcourt les canyons de la rivière, qui s'étendent sur 200 kilomètres, on peut voir les escarpements rocheux s'élever à une hauteur de 1 000 pieds; ces mêmes falaises étaient là il y a 100 millions d'années. L'érosion a gravé sur la paroi des motifs magnifiques à l'image des changements qui ont eu lieu durant cette période.
Le parc national Nahanni est tout un trésor. Quelle bonne occasion...
Le premier ministre en a quadruplé la taille.
Et ensuite il a réduit son budget, monsieur le Président.
On a quadruplé la taille du parc puis on a réduit son financement. Où est la logique? Pourquoi ne pas investir dans les parcs? Pourquoi ne pas reconnaître que ces parcs représentent une excellente occasion de stimuler la croissance et le tourisme au Canada? On ne peut pas seulement les considérer comme des cibles de choix des réductions budgétaires du gouvernement. Ce n'est pas ce qu'on devrait faire.
Les parcs nationaux sont un trésor sacré et il faut faire de notre magnifique nature sauvage un moteur de croissance. La planète compte neuf milliards d'habitants, les régions sauvages sont donc fort précieuses. Les gens voudront visiter le parc et en profiter. Il faut investir pour leur fournir la meilleure expérience possible. Allons de l'avant.
Mon collègue m'a accusé de ne pas aimer les parcs nationaux, mais c'est complètement ridicule. J'adore les contrées sauvages. Je suis heureux qu'on agrandisse les parcs, mais il faut absolument prévoir des investissements afin que les gens que je représente puissent en bénéficier. Au cours des 10 dernières années, aucune autre région du pays n'a consacré autant de territoire aux parcs nationaux que les Territoires du Nord-Ouest. Investissons afin d'en récolter les fruits.
Monsieur le Président, vous avez fait un travail incroyable en me gardant dans le droit chemin. Merci. Je terminerai ainsi mon intervention parce que je peux voir que je n'obtiendrai pas davantage d'applaudissements des députés d'en face, et c'est donc le moment tout indiqué pour arrêter.
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Monsieur le Président, je suis heureuse de prendre la parole aujourd'hui pour appuyer le projet de loi .
Aujourd'hui, à la Chambre, j'ai beaucoup entendu parler de Noël. C'est peut-être parce que tous les députés ont hâte de retourner dans leur circonscription, de rencontrer les électeurs et de participer à bon nombre d'activités festives organisées pendant la période de Noël.
Cela dit, quand je pense à ce projet de loi et à ce nouveau parc, je crois que nous devons d'abord remercier les Dénés et les Métis du Sahtu, les Autochtones de cette région, pour le magnifique cadeau que ce parc représente. Je tiens à les remercier au nom de tous les Canadiens.
Je tiens aussi à remercier mes collègues conservateurs d'avoir accepté ce cadeau et d'avoir présenté une mesure législative liée au parc.
Dans le cadre des longues audiences qui ont été tenues au sujet du parc, nous avons pu constater que dans l'ensemble, le projet bénéficiait d'un vaste appui. Diverses possibilités ont été étudiées. Dans la première option, le parc couvrait une superficie totale de 6 450 kilomètres carrés. Cette option permettait de protéger le mieux possible les valeurs de conservation, tout en prévoyant une zone ouverte autour des ressources minières existantes. Dans la deuxième option, le parc couvrait une superficie totale de 5 770 kilomètres carrés, ce qui amenuisait l'atteinte des objectifs de conservation et assurait l'accès à un potentiel minier plus vaste. Dans la troisième option, le parc couvrait la superficie la plus petite, à savoir 4 840 kilomètres carrés. Cette option permettait d'exploiter le potentiel minier au sein de la réserve à vocation de parc proposée, tout en assurant dans une certaine mesure la protection des valeurs essentielles.
Les audiences ont porté sur les trois options. L'option qui nous est présentée aujourd'hui n'est pas celle privilégiée par la majorité des gens qui ont participé aux audiences. Ainsi, 92,3 % de ceux qui ont pris part aux audiences et qui ont indiqué une préférence ont déclaré qu'ils aimaient mieux la première option. Toutefois, nous examinons aujourd'hui la troisième option. Ce parc est beaucoup plus petit que celui dont il était question dans la première option, qui était celle privilégiée par les gens qui ont manifesté un intérêt, mais il vaut mieux prendre des mesures timides que ne rien faire, et cette mesure représente un pas dans la bonne direction.
Je ne dis rien de nouveau ou de controversé lorsque j'affirme que nous vivons dans l'un des plus beaux pays au monde. J'ai eu le plaisir de voyager d'un océan à l'autre du pays dans ma vie antérieure et j'ai eu le privilège de visiter certaines de nos régions les plus éloignées. J'ai vu la beauté majestueuse et la diversité de notre géographie. Par conséquent, je suis, à l'instar d'autres Canadiens, très préoccupée par la protection environnementale limitée dont bénéficient nos régions intactes et biologiquement diversifiées du Nord. Toutefois, avec la création d'un parc, nous garantirions aux Canadiens que nous prenons des mesures de conservation et qu'ils auraient une région à aller visiter.
Ne pas dire que c'est un pas dans la bonne direction de la part de mes collègues d'en face — car ça l'est — serait contraire à l'esprit de Noël.
J'aimerais faire un autre appel à mes collègues d'en face. Maintenant qu'ils ont présenté une mesure législative que nous, les néo-démocrates, appuierons — même s'ils n'ont pas besoin de notre appui pour la faire adopter — ils doivent maintenant allouer les ressources nécessaires. Nous avons le don d'adopter des mesures législatives qui sonnent très bien et donnent un regain d'espoir aux gens, mais si nous n'allouons pas les ressources suffisantes aux projets de loi que nous adoptons, ils ne sont que des mots sur du papier. Nous avons entendu, au cours des dernières années, que bon nombre de nos parcs nationaux sont en difficulté et ont besoin de fonds pour être maintenus.
En décembre 2013, cela semble si loin, le Toronto Star a rapporté qu'il y a un arriéré de près de 3 milliards de dollars dans les travaux d'entretien que Parcs Canada doit effectuer. Je tiens à répéter ce chiffre: un arriéré de 3 milliards de dollars dans les travaux d'entretien. Si, dans ce contexte, nous créons un nouveau parc, une initiative que les néo-démocrates appuient, nous craignons — à moins que nous soyons prêts à maintenir les parcs et à prendre les mesures nécessaires pour assurer leur pérennité — que ce nouveau parc ne soit qu'une coquille vide.
Dans son rapport ministériel sur le rendement publié en novembre 2013, Parcs Canada a recensé les principaux risques de l'organisation: les infrastructures vétustes, les niveaux de financement insuffisants et l'entretien des parcs. Pour sa part, la commissaire à l'environnement et au développement durable a signalé un déséquilibre marqué et persistant entre les promesses et les réalisations du gouvernement.
La création d'un parc est une excellente chose, et nous devons nous en féliciter, mais assurons-nous aussi de prévoir des ressources suffisantes dans le budget pour financer ce parc ainsi que tous les autres parcs qui se détériorent. Selon le rapport que Parcs Canada nous a fourni, ces parcs se détériorent même passablement.
Lorsque les néo-démocrates ont pris connaissance des crédits affectés aux infrastructures des parcs dans le budget de 2013-2014, ils ont constaté que la situation est encore pire. Ce budget consacrait 391 millions de dollars sur cinq ans à la réfection ou à la rénovation des barrages, des routes et des édifices vétustes. Cette somme n'est même pas suffisante pour régler l'arriéré. Le comble, c'est que les sommes que le gouvernement dépensera à court terme sont ridiculement faibles. Combien d'argent consacrera-t-il à l'ensemble des parcs en 2014? À peine 1 million de dollars. Je sais que, pour les simples travailleurs, cela semble beaucoup d'argent, mais il y a déjà un manque à gagner de 3 milliards de dollars uniquement pour ce qui est des travaux de réfection. Le gouvernement a seulement prévu 1 million de dollars pour ces travaux. L'an prochain, en 2015, il y consacrera 4 millions de dollars.
Les néo-démocrates ne s'étonnent plus des promesses non tenues. Les conservateurs n'ont pas respecté les promesses qu'ils ont faites sur une multitude de sujets. J'y reviendrai d'ailleurs. Le gouvernement déclare ensuite qu'il dépensera 386 millions de dollars après les prochaines élections. Pourquoi ces dépenses s'imposeront-elles seulement après les élections? Comme on peut le lire dans le rapport de novembre 2013, les besoins s'élèvent pourtant à plusieurs milliards de dollars.
C'est pour cette raison que les néo-démocrates ont beaucoup de difficulté à croire le gouvernement sur parole. Le NPD appuie évidemment la création de parcs nationaux dans le Nord canadien, de même que partout au pays, d'un océan à l'autre. Je suis très fière des parcs qui se trouvent dans ma circonscription, Newton—Delta-Nord. Il y a aussi dans la région des parcs extraordinaires qui sont appréciés des Canadiens de tout le pays.
Lorsque j'étais plus jeune, quand mes enfants étaient petits jusqu'à tout récemment, j'ai fait beaucoup de camping dans nos parcs nationaux. C'était très agréable de s'y rendre pour admirer les paysages magnifiques et profiter de toutes les activités qui s'y pratiquent, comme le kayak, la nage et ainsi de suite. J'ai dit jusqu'à tout récemment parce que, franchement, depuis que j'ai été élue, je n'ai pas vraiment eu le temps d'aller camper avec mes enfants et mes petits-enfants. C'est toutefois une activité que j'ai hâte de pratiquer l'été prochain.
Il est ici question d'un parc que les conservateurs proposent de créer après sept ans de négociations et de consultations avec les Autochtones de cette région. Les conservateurs peuvent créer tous les parcs qu'ils veulent, car ils sont majoritaires. Cependant, sans financement et sans protection soigneuse de l'intégrité écologique de ce parc et de tous les parcs nationaux, la désignation est relativement futile du point de vue de la conservation.
Quand j'ai visité la réserve de parc national Pacific Rim en Colombie-Britannique, sur la côte Ouest de l'île de Vancouver, j'ai constaté personnellement les travaux qui y sont nécessaires. J'éprouve beaucoup de plaisir à visiter ce parc magnifique depuis que j'habite en Colombie-Britannique.
Je tiens à répéter que nous avons besoin de ressources pour nous occuper de nos parcs. C'est comme être propriétaire d'une maison. Je suis certaine que bon nombre de mes collègues d'en face sont propriétaires. Si nous avons une maison et que nous n'y faisons pas les réparations nécessaires, notre maison tombe graduellement en ruine. Elle commence par se détériorer puis, avant longtemps, elle tombe en ruine. Le même phénomène se produit lorsqu'on crée un parc. Si on n'investit pas dans son entretien et ses infrastructures, le parc en souffre et finit par se détériorer.
Je suis convaincue que les députés d'en face ne souhaitent pas un tel résultat. Je suis certaine qu'en janvier, ils proposeront un budget qui prévoira des sommes considérables pour la protection des parcs.
Je ne peux pas imaginer que des Canadiens s'opposeraient à la création d'un parc national, à l'exception peut-être d'entreprises minières ou d'autres intervenants qui souhaitent extraire des richesses du sol. Nous devons trouver une façon d'appuyer les industries extractives tout en veillant sur l'environnement. Nous devons nous assurer que nos petits-enfants et nos arrière-petits-enfants pourront visiter des parcs impeccables, qui représenteront un patrimoine national bien protégé.
Je suis originaire d'Angleterre et, quand je suis arrivée au Canada, j'étais vraiment impressionnée par la géographie du pays. Les stéréotypes que j'avais à l'esprit à mon arrivée ont vite disparu. Il est normal qu'ils aient disparu, puisque ces stéréotypes étaient inspirés par ce que j'avais vu à la télévision. Quoi qu'il en soit, j'ai pu apprécier la diversité géographique du pays.
Je me suis d'abord installée au Québec, une province superbe. Nous avons beaucoup aimé nos deux années au Québec, la géographie de la province et sa nature sauvage. Nous faisions beaucoup de plein air — nous profitions de toutes les occasions, en fait — et nous avons exploré les régions avoisinantes.
Les Canadiens se préoccupent grandement de l'environnement et du pays, qu'ils soient de Terre-Neuve, du Yukon, de la Colombie-Britannique ou de la Saskatchewan.
J'ouvre une très brève parenthèse pour rapporter que les Canadiens me disent qu'ils sont très gênés de ce que fait le gouvernement depuis quelque temps en matière de protection de l'environnement et à l'échelle internationale. Très franchement, j'ai été tout à fait sidérée d'entendre le soutenir qu'il serait fou de réglementer l'industrie pétrolière et gazière, car j'avais entendu de mes propres oreilles des ministres et le premier ministre affirmer à diverses reprises qu'on la réglementerait sous peu. Mais là, tout à coup, ce serait de la folie.
L'environnement tient profondément à coeur aux néo-démocrates. Nous tenons donc à reconnaître que les conservateurs font un petit pas dans la bonne direction. Après tout, créer un parc, c'est tout à fait dans l'esprit des Fêtes. Néanmoins, je me dois d'implorer les députés d'en face de revoir leur politique de déréglementation et les dispositifs de protection de l'environnement qu'ils ont supprimés, dans l'optique de rétablir bon nombre des mesures éliminées afin de protéger nos cours d'eau, nos côtes immaculées et nos lacs.
Ma superbe province, la Colombie-Britannique, dépend fortement de l'industrie touristique. Dans ce contexte, un déversement de pétrole sur la côte causerait des dommages inimaginables. Nous savons qu'il faudrait des années et des milliards de dollars pour procéder au nettoyage. Nous redoutons ce qui pourrait arriver aux lacs et aux rivières de la province qui sont encore intacts. Il ne faudrait pas qu'ils se retrouvent eux aussi pollués par un déversement de pétrole.
Nous tenons à ce que les ministériels, les gens d'en face, alors qu'ils sont dans l'esprit de Noël et qu'ils envisagent d'autres bons projets, posent un regard sans complaisance sur la dégradation de la protection de l'environnement sous le gouvernement conservateur. Je les implore de le faire non pas pour eux-mêmes, mais pour leurs enfants, leurs petits-enfants et leurs arrière-petits-enfants. Ceux qui n'ont pas d'enfant ou de petit-enfant doivent le faire dans l'intérêt de tous les enfants qui vivront sur cette planète longtemps après que bon nombre d'entre nous auront quitté ce monde.
Lorsque nous parlons de notre environnement, nous ne plaisantons pas. Je tiens à dire que je suis toujours ravie d'avoir le privilège de visiter des écoles de ma circonscription, qu'il s'agisse d'écoles primaires ou d'écoles secondaires, où les élèves déterminent le programme de la visite. Ils choisissent les questions qu'ils souhaitent me poser. Ce n'est pas moi qui leur dis ce dont nous allons parler ce jour-là. On m'invite, et les élèves me posent des questions. Les deux sujets des questions qui reviennent le plus souvent dans chaque classe que je visite sont l'environnement et les changements climatiques. Nos jeunes comprennent la situation. Que je visite l'école secondaire Princess Margaret de ma circonscription, l'école secondaire Tamanawis ou l'école secondaire North Delta, les élèves participent pleinement au processus.
Nous voilà à la Chambre le jour avant son ajournement pour Noël. Je profite donc de cette occasion pour souhaiter à mes collègues d'en face, à mes collègues de ce côté-ci de la Chambre, ainsi qu'aux Canadiens des quatre coins du pays, un joyeux Noël à ceux qui célèbrent cette fête et de bonnes vacances aux autres. J'espère qu'ils passeront de bons moments avec leur famille. C'est la période pendant laquelle nous nous réunissons tous autour d'un feu de bois, et nous racontons des histoires anciennes. Je me réjouis vraiment à la perspective de passer la relâche de Noël avec mes merveilleux petits-enfants et le reste de ma famille.
Joyeux Noël à vous aussi, monsieur le Président, et joyeuses fêtes.
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Monsieur le Président, j'indiquerai d'entrée de jeu que je partagerai mon temps de parole avec ma collègue d'.
L'idée conductrice à la source du présent outil législatif modifiant la Loi sur les parcs nationaux du Canada afin de créer la réserve à vocation de parc national Nááts’ihch’oh est indicatrice de l'émergence de la pensée écocitoyenne au pays. L'étude même du projet de loi soumis à notre attention aujourd'hui est un indicateur de l'émergence d'un discours partagé un peu partout au pays et mis en avant dans les médias.
Si on jette un oeil sur l'environnement médiatique et l'évolution de la pensée un peu partout au pays, on peut facilement se rendre compte qu'il y a une mobilisation citoyenne. Dans ce cas-ci, elle est à l'autre extrémité du pays, mais également dans le Nord du Québec, d'où je suis issu, et au Nouveau-Brunswick.
Les considérations sociales et environnementales prennent le haut du pavé, et il y a de très fortes chances que ces sujets hautement identitaires vont être inclus dans certaines plateformes électorales en 2015. Octobre 2015 approche à très grands pas, et certaines affiliations politiques tentent présentement de limiter les dégâts.
Mes collègues ont mentionné que le Canada avait souscrit à des engagements en matière de protection de la biodiversité, de la faune et de la flore. Or ces engagements ne sont pas étrangers à la venue de rapporteurs de l'ONU au cours des dernières années et à la chute graduelle de la cote environnementale du pays au niveau international.
Nous avons donc été exposés dernièrement en ce qui concerne nos émissions de des gaz à effets de serre, entre autres, mais également en ce qui a trait à la protection de l'environnement au sens large. Des rapports accablants ont été émis par différentes autorités tant au niveau national qu'international.
Par la force des choses, ce gouvernement, qui se prépare aussi pour les élections de 2015, se doit de redorer son blason. Il y a donc une nouvelle ouverture dans le projet de loi soumis à notre attention, ou à tout le moins, un assouplissement d'une position qui se voulait ferme et d'abord et avant tout favorable à l'investissement, à la présence industrielle et à l'envol économique.
En 2014, le problème est que l'on oppose les impératifs sociaux et environnementaux aux impératifs économiques. Comme je l'ai souvent dit à la Chambre, l'implication citoyenne et les considérations environnementales ne devraient pas être perçues à titre de freins à l'expansion économique, mais devraient être un prérequis, une partie prenante du développement économique. Il y a une façon d'harmoniser le tout afin que ces prétentions soient remises en leur contexte.
Dans le cas qui nous préoccupe, il semble en effet que la vaste majorité de la population intéressée par les mesures prévues dans le projet de loi envisageait une bonification de l'étendue du parc en titre. Lorsque j'ai étudié les matières afférentes au projet de loi et le projet de loi lui-même, j'ai constaté qu'il y avait eu des consultations. On a rencontré des gens d'une région isolée, puis des appréhensions et des objectifs ont été compilés par les autorités publiques.
Par contre, l'élément qui ressort de chacune de ces interventions, ou du moins, de celles qui ont été soumises à mon attention, c'est une plus grande bonification de la superficie protégée. Les habitants du territoire, les intervenants du milieu et les acteurs sur le terrain ont fait valoir qu'une plus grande protection aurait été appréciée, malgré que cette forme d'ouverture et le simple fait qu'on ait tout de même un projet de loi aujourd'hui qui prévoit l'instauration d'un parc et d'une zone protégée expriment une certaine forme de progressisme. Toutefois, les intervenants ont indiqué qu'une plus grande ouverture aurait été appréciée et aurait été bénéfique dans ce cas-ci.
Les peuples autochtones du Sahtu recommandent depuis longtemps, dans le cadre des discussions sur l'utilisation des terres, de préserver le territoire proposé pour la réserve du parc national. Ce souci de préservation s'harmonise aussi avec l'engagement du Canada de conserver l'écosystème de la grande région Nahanni et de préserver l'intégrité écologique du territoire.
Ces engagements ne sont pas étrangers à la cote et à la mauvaise réputation du pays aux niveaux international et local sur le plan de la protection de l'environnement et sur le plan de la prise en compte des appréhensions et de la volonté citoyenne.
Ainsi, les élections qui s'en viennent seront déterminantes et il y a de fortes chances que ces concepts et ces matières charnières seront mis en avant lors des campagnes qui mèneront aux élections de 2015.
Malgré ses engagements, il faut tout de même le mentionner, le gouvernement a accédé aux demandes de l'industrie minière en excluant des aires essentielles à la survie de la faune pour y autoriser l'exploitation. Ces informations ont également été soumises à mon attention. Malgré la bonne volonté, et malgré l'aspect non discutable du caractère de préservation associé à ce projet de loi, des considérations économiques et des lobbys industriels ont également joui d'une oreille attentive dans ce cas. En effet, le projet de loi à l'étude aujourd'hui a été taillé sur mesure — si on me permet l'expression — puisque certaines zones, plus favorables à l'investissement et à l'extraction des ressources naturelles en ont été éludées et en ont été exclues de manière nominale. Donc, une certaine attention a été portée d'abord et avant tout à la préservation des intérêts économiques et à la préservation des intérêts de l'industrie sur ces territoires. Malgré le fait qu'il y a eu une certaine volonté de préserver des ressources, on a encore exclu certaines zones plus favorables sur le plan économique.
Compte tenu de ce constat, certaines craintes subsistent quant à la superficie du parc, notamment parce que des aires essentielles à la reproduction du caribou et des sources d'eau de la rivière Nahanni ne sont pas protégées. Je suis ici depuis près de quatre ans, et on a vu au cours des dernières années que le gouvernement s'est délesté de façon graduelle de ses obligations environnementales. Il s'est délesté également des protections existantes concernant la préservation des ressources, la biodiversité et l'écologie. Le gouvernement s'est délesté de ces protection afin de cadrer avec les objectifs mis en avant par les grands lobbys industriels.
C'est également la raison pour laquelle il y a eu cette montée de boucliers, cette mobilisation citoyenne qui est observable un peu partout au pays. Les citoyens ont dû reprendre le terrain parce que, visiblement, les protections statutaires et étatiques qui devaient primer ont été tout simplement supprimées de la réalité politique en 2015. Le gouvernement, avec l'ouverture dont il fait tout de même montre aujourd'hui, est bien conscient que les impératifs écologiques, citoyens et sociaux vont primer lors des prochaines élections. Il réajuste donc le tir, mais trop peu et un peu trop tard. C'est un peu faible comme protection, mais à tout le moins, cela démontre cette présence d'esprit.
À titre de conclusion, je vais citer les paroles de M. Rocky Norwegian, président du Tulita Renewable Resources Council, qui indiquait:
Nous sommes toutefois prêts à accepter les propositions que vous examinez aujourd'hui, dans l'espoir que, dans un avenir pas trop lointain, ces limites seront repoussées.
On voit que même les intervenants et les acteurs sur le terrain sont bien conscients de la montée progressive et de l'émergence de ces concepts et de ces impératifs qui, pendant trop longtemps, ont été tassés du revers de la main. En 2015, avec les changements climatiques, tels qu'on les vit en ce moment, les gens sont bien conscients que les gouvernements successifs devront s'y attarder. Si c'est un gouvernement néo-démocrate, je vous garantie déjà que l'étendue du parc projeté ici sera bonifiée et que les impératifs environnementaux et fauniques primeront sur toute autre décision. Ce sera un retour du balancier, en 2015. Ce serait louable et souhaitable par tous.
Je soumets le tout humblement.
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Monsieur le Président, avant de commencer, j'aimerais vraiment souhaiter de belles et joyeuses Fêtes à mes collègues de la Chambre, au personnel de la Colline du Parlement, à mes concitoyens ainsi qu'à ma famille.
Je crois que c'est vraiment important. On ne sera plus ici dans quelques jours, et les gens vont se tourner les pouces parce qu'ils ne seront pas capables de nous voir à la télévision.
Quoi qu'il en soit, je souhaite de joyeuses Fêtes et une bonne année à tout le monde!
[Traduction]
Je suis heureuse de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui au sujet du projet de loi , qui vise à créer le parc national Nááts’ihch’oh dans la région du Sahtu, dans les Territoires du Nord-Ouest, en modifiant la Loi sur les parcs nationaux du Canada.
Le NPD va appuyer ce projet de loi. Toutefois, il est important de souligner que nous nous interrogeons sur les motifs du gouvernement quant à l'option qu'il a choisie, qui protégerait moins de terres que ce qui aurait été souhaitable.
Il y avait en réalité trois options, et je vais les énumérer.
La première option visait la mise en valeur de 6 450 kilomètres carrés et permettait de protéger le mieux possible les valeurs de conservation, tout en prévoyant une zone ouverte autour des ressources minières existantes. Il est important de noter que 92,3 % des gens qui se sont prononcés sur cette question ont dit préférer cette option.
La première option assurait la protection de l'ensemble du bassin hydrographique de la rivière Nahanni Sud, les activités liées à l'exploitation minière étant limitées aux zones situées à l'extérieur du bassin; 15,7 % des participants approuvaient cet objectif. Pour 61,3 % des participants, il était important de préserver l'habitat des espèces sauvages importantes, comme le grizzli, le caribou, le mouflon de Dall et la chèvre de montagne; et environ 10 % voulaient que l'intégrité écologique de l'ensemble du bassin hydrographique de la rivière Nahanni Sud soit protégée.
Je tire ces informations de la version définitive du rapport produit par l'entreprise Terriplan Consultants. Comme je l'ai mentionné, le rapport indique que: « [...] la possibilité no 1 a recueilli l’appui de 60 participants (92,3 %), étant donné qu’elle offre la meilleure protection de l’habitat des espèces sauvages du bassin hydrographique tout en permettant une certaine exploitation du potentiel minier. »
L'option no 2 propose une superficie totale de 5 770 kilomètres carrés; elle réduit la réalisation des objectifs de conservation et permet l’accessibilité à un potentiel minier accru.
Comme les députés peuvent le constater, les choses ne vont pas en s'améliorant.
L'option no 3 prévoit la superficie la moins importante, avec 4 840 kilomètres carrés. Cette possibilité tire le maximum du potentiel minier à l'intérieur de la réserve de parc proposée tout en protégeant certaines valeurs de conservation essentielles.
Je le répète, les participants ont arrêté leur choix sur l'option no 1. L'option no 3 permet la tenue d'activités d'exploitation minière. Rappelons que seulement 65 des 1 600 participants aux consultations ont exprimé leur préférence quant aux limites. Le gouvernement est néanmoins allé de l'avant avec l'option no 3, malgré le fait que, comme on peut le voir, les participants ont préféré l'option no 1.
Voici quelques préoccupations soulevées durant la consultation. Je cite un communiqué de presse de la Société pour la nature et les parcs du Canada, intitulé « Réserve de parc national Nááts’ihch’oh: ses limites laissent des aspects importants non protégés ». On y rapporte un commentaire d'Éric Hébert-Daly, le directeur général national de cette société.
Il dit ceci:
La création d’un nouveau parc national du Canada est une bonne nouvelle. Malheureusement, cette limite ne reflète pas les nombreuses preuves scientifiques démontrant ce qui est nécessaire pour protéger l'intégrité écologique du bassin versant de la rivière Nahanni. Elle ne reflète pas non plus l'appui massif qui a été exprimé en faveur de la protection des affluents de la rivière Nahanni lors des consultations publiques. Les efforts pour protéger la Nahanni devront être maintenus.
Plus loin dans le texte, on rapporte certaines préoccupations concernant l'impact du projet sur l'habitat essentiel de deux populations de caribous des bois ainsi que celui des grizzlis, des mouflons de Dall et des chèvres de montagne. J'en ai moi-même parlé tout à l'heure. On indique aussi ceci:
Le projet de loi déposé hier créerait un parc national dont le territoire exclurait les habitats essentiels de ces espèces.
Plus loin, on souligne qu'il s'agit:
[...] d'habitats fauniques essentiels, dont des lieux d'accouplement et de mise bas pour les caribous, et d'importants affluents en amont de la rivière Nahanni Sud, qui s'écoulent dans la réserve à vocation de parc national Nahanni.
Ces commentaires ne devraient pas être pris à la légère. Dans l'article, on ajoute que l'organisme:
[...] travaille depuis plus de quatre décennies pour protéger la Nahanni, faisant campagne pour obtenir l'originale Réserve de parc national Nahanni dans les années 1970. En 2009, nous avons célébré les actions des Premières nations DehCho et du gouvernement du Canada pour agrandir ce parc. Pendant de nombreuses années, la SNAP a travaillé pour assurer la protection des affluents de la Réserve de parc national Nahanni.
Comme nous pouvons le constater, des gens ont fait des efforts considérables en matière de protection. Pourtant, le gouvernement n'écoute pas vraiment les préoccupations soulevées avant de prendre sa décision.
J'aimerais prendre quelques minutes pour donner à la Chambre un aperçu de ce que contient le rapport final que Parcs Canada a publié le 30 août 2010 à la suite du processus de consultation.
Je constate qu'il ne me reste que deux minutes; c'est peu de temps. Je vais donc parler brièvement des autres préoccupations qui ont été soulevées. Ma collègue de a parlé du rapport révélant les compressions qui ont été imposées à Parcs Canada sur le plan du personnel et des dépenses, et des effets qu'elles auront sur ce parc.
Comme je ne peux pas en parler en détail, je vais conclure en réaffirmant que, bien que les modalités de l'entente sur la revendication territoriale du Sahtu protégée par la Constitution aient été respectées, y compris en ce qui a trait à la création d'un plan sur les répercussions et les avantages ainsi que d'un comité de gestion, les néo-démocrates ont encore des préoccupations quant à la motivation du gouvernement à l'égard de ce parc. Bien que l'augmentation de la superficie du parc soit souhaitable, notons que l'on pourrait aller encore plus loin afin de protéger la partie supérieure du bassin hydrographique de la rivière Nahanni Sud.
Pour ceux qui viennent de se joindre à nous, je tiens à souhaiter à mes collègues ici présents, au personnel de la Colline, et à tous mes électeurs ainsi que leur famille un très joyeux Noël, et une bonne année.
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Monsieur le Président, j'ai le grand plaisir de me lever à la Chambre aujourd'hui pour parler du projet de loi qui vise la création du parc national Nááts’ihch’oh.
Avant de continuer, j'aimerais dire que je partagerai mon temps de parole avec la charmante députée de la , ma collègue de l'autre côté de la rivière des Prairies. J'ai hâte d'entendre son discours.
Je suis toujours extrêmement sensible à tous les enjeux qui touche la protection de notre territoire et de notre faune partout au pays. Dans le passé, j'ai eu la chance d'étudier en géographie environnementale à l'Université de Montréal et de travailler par la suite pour le Ministère des Ressources naturelles et de la Faune à Mont-Laurier. J'ai eu l'occasion d'effectuer plusieurs tâches, par exemple du travail relié à la pêche dans les lacs expérimentaux; j'ai aussi parcouru le territoire et les réserves fauniques québécoises. J'ai constaté les conséquences sur les différentes communauté du fait de s'occuper de nos aires protégées et de s'assurer qu'on ait des aires protégées adéquates, et cela pour différentes raisons.
Dans le cas qui nous occupe, la réserve de Nááts’ihch’oh, on est très content de voir qu'un parc sera enfin créé, après sept ans de négociations. Toutefois, le gouvernement conservateur a malheureusement choisi d'accéder aux demandes de l'industrie minière et il a exclu de son projet des zones essentielles à la survie de la faune pour y autoriser de l'exploitation. C'est malheureux. Cela arrive souvent qu'on exclut des zones spécifiques extrêmement importantes pour la biodiversité dans des cas de création de zones protégées, de parcs nationaux ou de réserves fauniques. J'ai pu constater l'importance de ces protections pour la faune et la flore lorsque je travaillais au Ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles du Québec. Par exemple, dans les territoires plus au Nord du Québec, on fait de la coupe forestière et elle fait partie de l'économie québécoise. C'est extrêmement important. Cela se faisait avec le concours des employés du Ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles. Quand je travaillais là, il fallait créer toute une banque d'inventaire forestier multiressources pour s'assurer que les coupes se fassent de façon écoresponsable. C'est un enjeu très complexe. Il fallait donc vérifier si on allait toucher à des écosystèmes sensibles ou s'il y avait des espèces menacées présentes sur le territoire. Il est toujours vraiment difficile de mettre ces choses en perspective.
Je suis contente qu'on crée un parc national dans une région où il y a de plus en plus d'exploitation de nos ressources naturelles. C'est très important. J'espère que les balises seront très claires en ce qui concerne la protection du territoire et des ressources qui s'y trouvent.
Je veux vraiment souligner ma déception de constater qu'on exclut du projet des aires essentielles pour la faune et qu'on favorise en fait les minières en place. On favorise donc l'exploitation minière au détriment de la faune et de la flore. On sait qu'il y a souvent beaucoup d'espèces menacées ou en voie d'être menacées dans ces régions. Il faut protéger notre territoire adéquatement.
Je ne suis pas experte dans le domaine. J'ai lu des documents au sujet de ce qui s'est passé. J'ai vu qu'il y a eu des consultations et je dois féliciter le gouvernement de les avoir faites. On leur reproche souvent de ne malheureusement pas bien consulter la population. De toute évidence, des choses ont été plus ou moins écoutées à l'occasion des consultations, mais on a au moins présenté différents projets.
Trois superficies ont été proposées pour ce parc national. Je n'ai pas les chiffres exacts avec moi, mais une des superficies tournait autour de 7 000 kilomètres carrés, l'autre était plus proche de 6 000 kilomètres carrés et la dernière était plus près de 5 000 kilomètres carrés. C'est le plus petit territoire qui a été retenu pour le parc national. On cherche toujours à avoir de bonnes protections, on a un pays vaste et des aires fort sensibles, surtout avec les changements climatiques; par conséquent, il aurait peut-être été plus intéressant d'avoir une plus grande superficie.
J'ai aussi examiné ce qui s'est passé dans le comité quand il s'est penché sur cet enjeu à l'étape de la troisième lecture. Plusieurs personnes, surtout des chefs autochtones, des personnes des communautés des Premières Nations ou des régions éloignées dans ce secteur, ont mentionné être très heureuses qu'on crée un parc national.
Toutefois, ils auraient souhaité un plus grand territoire pour leurs activités traditionnelles, la faune, la flore et le respect des communautés autochtones. Néanmoins, je crois que tout le monde, à la Chambre comme à l'extérieur, incluant les témoins, s'entend pour dire qu'il est nécessaire qu'on crée un parc national à cet endroit.
Pour moi, les enjeux reliés à la protection de notre territoire sont extrêmement sensibles pour une autre raison. Je représente la région de Laval, qui est une île en banlieue de Montréal. Souvent, on se fait dire qu'il s'agit d'une grande banlieue avec de grandes autoroutes, mais il n'y a pas que cela.
On a la chance d'avoir de très beaux parcs sur l'île de Laval, mais ils sont un peu méconnus. On est bordé par la rivière des Mille Îles et la rivière des Prairies. En ce moment, plusieurs citoyens se mobilisent pour la création d'un parc. C'est un organisme qui s'appelle Sauvons nos trois grandes îles. La rivière des Mille Îles comporte plusieurs îles avec des écosystèmes extrêmement fragiles. La population se mobilise donc afin qu'on reconnaisse les plus grandes îles, l'île Saint-Joseph, l'île aux Vaches et l'île Saint-Pierre, pour en faire des sanctuaires écologiques.
Ces îles se situent dans l'Est de Laval, tout près de mon comté. Je suis très choyée de représenter l'Est de Laval, parce qu'on a un territoire encore très vert. En effet, 80 % du territoire est agricole et la population peut profiter de nos très beaux espaces, comme des boisés.
Il y aussi un autre parc très intéressant qu'on appelle le poumon de Laval, soit le parc du bois de l'Équerre. C'est toujours un enjeu sensible, parce que Laval est une ville extrêmement diversifiée dont la population croît d'une année à l'autre. On essaie de protéger nos espaces vert. Le bois de l'Équerre est probablement le plus grand parc de l'île de Laval qui a une certaine protection. Je lève donc mon chapeau à ce groupe, parce que je sais qu'il est extrêmement actif afin de protéger son territoire.
Les Lavalloises et les Lavallois sont donc très sensibles aux enjeux de protection du territoire. Dans le passé, on a utilisé plusieurs de nos espaces verts protégés pour créer de nouveaux centres commerciaux, alors qu'ils n'auraient pas dû être utilisés à d'autres fins. On a fait de la construction dans des endroits où cela n'aurait pas dû se faire. En tant que Lavalloises et Lavallois, on se bat afin que nos espaces verts et nos territoires demeurent protégés. Je suis donc fière de la population du Nord du Canada qui se bat et qui a enfin, après sept ans de consultations, la possibilité d'avoir un parc national sur son territoire.
Je m'intéresse beaucoup à la procédure de la Chambre en ce qui a trait aux projets de loi. Malheureusement, le gouvernement impose souvent des motions d'attribution de temps et limite les débats aux comités. Toutefois, je suis vraiment contente qu'on n'ait pas limité les débats dans ce cas-ci et que le processus ait été respecté à l'étape de l'étude en comité. Cela me fait plaisir de constater que la Chambre est unanime à ce sujet. J'envoie donc le souhait à mes collègues de l'autre côté de la Chambre afin qu'on répète ce bel exemple de travail d'équipe et qu'ils évitent de bâillonner l'opposition et d'imposer leur façon de faire.
Il ne me reste pas beaucoup de temps pour parler de nos positions et de ce que nous ferions en tant que premier gouvernement fédéral néo-démocrate en ce qui concerne les parcs nationaux. Alors, j'espère qu'on me posera des questions là-dessus. Cela m'intéresserait beaucoup.
Entre-temps, la saison des Fêtes approche et on a tous travaillé extrêmement fort à la Chambre. Je remercie tous les employés de la Chambre des communes, les pages qui travaillent avec nous tous les jours et tous mes collègues de la Chambre. Je leur souhaite un merveilleux temps des Fêtes. Je tiens aussi à souhaiter un merveilleux temps des Fêtes à tous les gens d' que je représente, en espérant les voir très bientôt pendant la saison des Fêtes.
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Monsieur le Président, je vais faire écho à tous mes collègues qui ont pris la parole aujourd'hui pour souhaiter de joyeuses Fêtes, un joyeux Noël et une bonne année à tout le personnel de la Chambre, à tous mes collègues qui siègent ici avec moi et à tous les résidants et résidantes de la circonscription de La Pointe-de-l'Île. J'ai bien hâte de les rencontrer pendant le temps des Fêtes lors des différentes activités. Je leur souhaite aussi de joyeuses Fêtes et une très bonne année.
On a la chance et même le privilège d'avoir un pays qui a une immense superficie et qui est majoritairement composé d'espaces verts. Je pense que le Canada est vraiment un pays magnifique.
Qui donc peut être contre la vertu? Je pense que la création de parcs nationaux fait partie de notre identité. On ne peut pas vraiment s'opposer à la création d'une vaste étendue verte et à la protection de la faune et de la flore. Il est certain que je me lève à la Chambre pour soutenir le projet de loi qui émane du Sénat. J'aimerais pouvoir offrir mes félicitations au gouvernement mais, malheureusement, je ne le peux pas parce que c'est un projet de loi qui émane du Sénat. Le gouvernement aurait pu lui-même décider de présenter un projet de loi à la Chambre, ce qui aurait été le projet de loi C-5, et aurait pu démontrer sa volonté directe et indéfectible à propos de la création du parc national Nááts'ihch'oh.
Cependant, il faut reconnaître que c'est un engagement de la part du gouvernement. C'est non seulement un engagement envers les peuples autochtones du Sahtu, mais c'est aussi un engagement envers les Territoires du Nord-Ouest afin de mettre les efforts là où cela est nécessaire pour assurer la préservation des terres, des territoires, de la faune, de la flore et de nos étendues d'eau.
Par contre, je pense qu'il est important de noter que, depuis que le gouvernement est au pouvoir, on a vu une certaine diminution des investissements, et ce, non seulement dans les effectifs scientifiques de Parcs Canada, mais aussi dans les infrastructures. Par exemple, le Toronto Star rapportait en décembre que Parcs Canada a un arriéré de près de 3 milliards de dollars en entretien différé. On parle de 3 milliards de dollars. Cela a fait beaucoup de zéros. On ne parle pas de petits travaux d'entretien ici et là. On parle d'un arriéré immense qui va avoir des effets néfastes à long terme, que ce soit sur la préservation de nos parcs nationaux, mais aussi sur les investissements et sur l'industrie touristique. On comprend que le fait d'avoir un arriéré de 3 milliards de dollars ne se répare en quelques claquements de doigts, surtout pour un gouvernement qui est dans un mode de restrictions budgétaires. Avec ce montant de 3 milliards de dollars, j'imagine qu'on ne verra pas l'ombre d'un seul dollar qui sera investi d'ici les prochaines années si le gouvernement conservateur reste au pouvoir.
Le rapport ministériel sur le rendement de Parcs Canada indique qu'il y a plus de 17 millions de dollars qui ont été prévus pour la conservation des ressources et 22 millions de dollars qui ont été destinés aux infrastructures. Toutefois, cet argent n'a pas été dépensé. Ma collègue a parlé d'annonces qui, malheureusement, n'étaient pas respectées. Dans ce cas-ci, le rapport ministériel sur le rendement de Parcs Canada le démontre. Plusieurs fonds qui ont été annoncés, par exemple, pour la conservation des ressources patrimoniales, pour l'infrastructure de lotissements urbains et de routes de transit n'ont pas été dépensés en 2012 et en 2013. On parle de plusieurs millions de dollars.
On peut applaudir la promesse du gouvernement de créer un parc national qui est voué justement à la conservation de ressources et à l'amélioration des infrastructures.
Il faut applaudir à cela. Toutefois, à long terme, à quoi le gouvernement s'engage-t-il pour maintenir et conserver nos ressources? On peut bien créer autant de parcs nationaux qu'on veut, si les ressources ne suivent pas, que va-t-on faire? Cela donne simplement la mention d'un parc national, ce qui est effectivement très honorifique. Or lorsqu'on crée un parc national, c'est parce qu'on reconnaît l'importance de ce territoire pour les Canadiens et les Canadiennes et qu'on reconnaît l'importance fondamentale pour notre pays des ressources contenues dans cet espace, à savoir la faune et la flore.
J'implore le gouvernement de ne pas seulement adopter un projet de loi vide de sens qui crée un parc et des limites, sans promettre aux gens qui y vivent des investissements pour la conservation des ressources naturelles. D'ailleurs, les compressions budgétaires ont eu de graves conséquences. Par exemple, 33 % de l'effectif scientifique de Parcs Canada ont été supprimés, ce qui représente 60 postes sur 179.
On sait très bien que la conservation des ressources ne va pas sans science ni étude. Les effectifs scientifiques sont fondamentaux pour la préservation, qu'il s'agisse de nos ressources naturelles fauniques ou de la flore, ou même pour permettre aux populations qui vivent des ressources de ce territoire de continuer à le faire. La conservation ne va donc pas sans science. C'est un rapport presque fusionnel et indestructible. Les conservateurs ne peuvent donc pas créer un parc national en réduisant de 35 % les effectifs scientifiques.
Le commissaire parle, par exemple, du cycle de promesses non tenues, soit les engagements pris à l'égard d'un changement de cap, et c'est dommage. En effet, le gouvernement avait justement promis de protéger les espaces naturels du Canada. Malheureusement, ces promesse n'ont pas encore été respectées. Quand je parle de promesses, je ne parle pas de créer les parcs nationaux, mais je parle de veiller vraiment à la conservation des ressources naturelles qu'ils contiennent.
Loin de moi l'idée d'enlever au gouvernement le fait qu'il va soutenir la création de ce parc naturel et son intégration à Parcs Canada. Je veux simplement lui tendre la main et lui dire que, s'il promet de protéger cet espace, alors on aimerait voir les promesses adjacentes à cette promesse. Le parc national, les populations autochtones et les gens qui y vivent méritent de savoir que leur gouvernement va tenir ses promesses.
J'aimerais également mentionner que, sur les trois options proposées, c'est la dernière, soit la plus petite, qui a été retenue. Par contre, celle qui était soutenue par presque 93 % des intervenants aurait créé une aire de conservation, tout en laissant une aire libre autour des intérêts miniers. Les gens qui sont venus témoigner devant les instances ont donc vraiment pris en compte les intérêts miniers en se disant que les conservateurs allaient peut-être respecter leur vision de la chose. Malheureusement, les conservateurs ont préféré adopter la version des industries minières pour des raisons obscures que je ne saurais expliquer.
Cela démontre vraiment un double discours: le gouvernement promet de faire tout en son pouvoir pour conserver les ressources, soit la faune et la flore, mais en même temps, il adopte malheureusement des visions qui ne respectent pas les aires de reproduction et les aires vertes de notre grand pays.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Étant donné que c'est mon dernier discours de 2014 à la Chambre, je souhaite de joyeuses Fêtes à tous les employés de la Chambre. Je ne les nommerai pas tous, parce que j'ai peur d'en oublier. J'adresse les mêmes souhaits à mes collègues, évidemment, ainsi qu'aux citoyens de Saint-Hyacinthe—Bagot, bien entendu.
J'ai le plaisir de prendre la parole aujourd'hui sur le projet de loi modifiant la Loi sur les parcs nationaux du Canada. Il est plus particulièrement question de la réserve à vocation de parc national Naats'ihch'oh du Canada. Qu'on excuse ma prononciation, puisque je ne maîtrise pas très bien cette langue. Le parc est situé dans le sixième le plus au nord du bassin hydrographique de la rivière Nahanni-Sud dans les Territoires du Nord-Ouest.
Bien évidemment, comme l'ont dit tous mes collègues qui ont pris la parole aujourd'hui, le NPD appuie la création de ce parc national. Évidemment, on n'est jamais contre de telles initiatives, dans un souci de préservation de la faune et de la flore locales.
Par contre, en dépit du fait que la vaste majorité de la population souhaitait un parc plus grand, le gouvernement conservateur a choisi d'accéder aux demandes de l'industrie minière en excluant des aires essentielles à la survie de la faune pour y autoriser l'exploitation. À mon avis, c'est très déplorable. On n'a pas du tout écouté les collectivités et on n'a pas tenu compte des besoins des gens qui habitent l'endroit. Toutefois, on commence à s'habituer à ce genre de pratiques de la part du gouvernement.
Les peuples autochtones de cette région recommandent depuis longtemps, dans le cadre des discussions sur l'utilisation des terres, de préserver le territoire proposé pour la réserve du parc national. Ce souci de préservation s'harmonise aussi avec l'engagement du gouvernement du Canada de conserver l'écosystème de la grande région Nahanni et de préserver l'intégrité écologique du territoire. Si le gouvernement n'agit pas pour préserver ces écosystèmes fragiles, qui le fera? Je ne sais pas.
Les consultations ont révélé que la population appuyait massivement la création d'un parc plus grand, comme je le disais plus tôt, mais les conservateurs ont carrément fait fi de l'opinion publique et ont décidé de protéger la plus petite des trois zones possible en négligeant d'inclure des réserves fauniques très importantes. Cela va sans dire, mais il semble falloir le dire quand même: la faune et la flore du Canada sont particulièrement riches. À l'aube de l'année 2015, on ne peut plus se permettre de mettre des espèces de la faune ou de la flore en péril. Or c'est ce qui arrive quand on néglige des choses aussi importantes.
En optant pour la zone la plus petite, les conservateurs ont écouté la voix des minières et ont carrément fait la sourde oreille à celle des habitants de la région, qui connaissent leur région, leur territoire et les espèces qui y cohabitent. Il est particulièrement déplorable qu'on ait à ce point négligé leur opinion. On les a consultés, oui, mais on ne les a pas écoutés. C'est de la négligence pure et simple.
On appuie la création du parc, mais on remet en question les motifs du gouvernement. On craint que la superficie du parc ne soit pas suffisante, notamment parce que les aires essentielles à la reproduction du caribou et les sources d'eau de la rivière Nahanni ne seront pas protégées.
Je me permets également d'ajouter que la création d'un parc national est dénuée de sens sans le financement nécessaire à son entretien. À cet égard, le Toronto Star rapportait en décembre que Parcs Canada avait un arriéré de près de 3 milliards de dollars en travaux différés. C'est un montant assez important.
On parle d'environnement, d'écosystèmes fragiles, de la faune et de la flore. Ces 3 milliards de dollars auraient dû être investis convenablement. Il devrait même y avoir davantage d'argent investi dans ce genre de choses.
Dans son rapport ministériel sur le rendement en date de novembre 2013, Parcs Canada signale que le vieillissement de l'infrastructure, de même qu'un financement et un entretien insuffisants constituent un risque élevé pour l'agence. Encore là, comme je le disais plus tôt, on a ici un problème de négligence.
Le Rapport ministériel sur le rendement de Parcs Canada indique également que plus de 17 millions de dollars de fonds alloués à la conservation des ressources patrimoniales et 22 millions de dollars destinés à l'infrastructure des lotissements urbains et des routes de transit n'ont pas été dépensés en 2012-2013. C'est grave selon moi.
Selon le commissaire à l'environnement, il existe un écart important et persistant entre ce que le gouvernement s'engage à faire et ce qu'il accomplit. Le gouvernement va-t-il respecter ses engagements? Encore là, on ne le sait pas. Même pour la plus petite zone, les engagements seront-ils respectés? On ne le sait toujours pas. On est dans le néant.
Les compressions budgétaires ont eu de graves conséquences, soit la perte de 33 % de l'effectif scientifique de Parcs Canada. Donc, ce sont 60 des 179 postes qui ont été supprimés. Ce sont des postes qui étaient vraiment essentiels. On sait que le gouvernement n'aime pas beaucoup les scientifiques et on le constate ici par ces résultats. Les chiffres sont assez criants.
Fait troublant, le commissaire souligne également un cycle de promesses non tenues, comme les engagements pris à l'égard d'un changement de cap et de la préservation qui ne se sont pas concrétisés. Ici, cet engagement va-t-il se concrétiser? Est-ce qu'il y aura un suivi à cet égard? Ce parc sera-t-il laissé à l'abandon? J'aimerais bien le savoir.
Si on ajoute à cela les sommes allouées à l'infrastructure des parcs dans le budget de 2013-2014, le portrait est encore plus désolant. Dans ce budget, on prévoit un montant de 391 millions de dollars sur cinq ans pour réparer les bâtiments, les routes et les barrages qui tombent en ruines. Le montant n'est pas suffisant pour effectuer un rattrapage, mais il y a pire. Les fonds que le gouvernement compte investir à court terme sont complètement ridicules. En 2014, il prévoit investir 1 million de dollars. On parlait précédemment d'un arriéré de 3 milliards de dollars, mais ici on parle d'un investissement de 1 million de dollars. En 2015, on prévoit investir 4 millions de dollars et, après les élections, 386 millions de dollars. C'est bizarre. Je n'en dirai pas plus. Je vais laisser les gens réfléchir à tout cela.
Bref, pour conclure, oui, nous appuyons de telles initiatives, et ce, dans un souci de protection de l'environnement. Évidemment, nous ne pouvons certainement pas être contre la vertu. Toutefois, il est primordial que les populations locales soient consultées. Il ne faut pas seulement faire des consultations pour le plaisir et pour dire qu'elles ont été faites, mais il faut également que les populations soient écoutées. Le bien-être et la volonté des communautés devraient passer également avant ceux des grandes entreprises.
Il faut aussi injecter les fonds nécessaires à l'entretien de ces parcs. Finalement, il ne faut pas faire dans la demi-mesure lorsqu'il s'agit de la protection de l'environnement. Les générations futures vont nous en remercier.
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Monsieur le Président, c'est un honneur de prendre la parole dans cette enceinte, au nom des électeurs de Surrey-Nord, à propos du très important projet de loi , qui vise à modifier la Loi sur les parcs nationaux du Canada en vue de créer une réserve à vocation de parc national dans les Territoires du Nord-Ouest. Le parc s'appellerait Nááts’ihch’oh.
C'est un honneur, les jours comme aujourd'hui, de pouvoir collaborer avec mes collègues, aux Communes, en songeant aux générations futures. J'ai à l'esprit le souvenir des excursions avec mon fils, ma fille et toute ma famille, dans nos parcs nationaux.
Au fil des ans, j'ai eu l'occasion de me rendre dans des parcs provinciaux et des parcs nationaux. Dans les deux cas, ce sont des parcs importants pour les gens de nos circonscriptions. Je sais que les gens de Surrey-Nord aiment les parcs qui se trouvent sur le territoire de leur circonscription. Par conséquent, c'est un honneur d'appuyer le projet de loi soumis à la Chambre qui vise à créer un trésor national.
Les députés qui ont pris la parole avant moi ont parlé du cadeau des Premières Nations à l'ensemble des Canadiens. Je tiens à les remercier au nom des Canadiens, et particulièrement au nom des gens de Surrey-Nord, de nous avoir offert ce magnifique joyau que les générations successives ont le devoir de préserver.
Je songe à me rendre un jour dans cette partie du monde. J'ai écouté le député du NPD qui représente les Territoires du Nord-Ouest vanter les mérites des régions des Territoires du Nord-Ouest. J'espère avoir la possibilité de visiter cette partie du monde avec mes enfants.
Évidemment, nous devons préserver les parcs pour les générations futures, ainsi que les habitats qui composent la nature canadienne et font le caractère unique de notre pays. Le Canada est un pays immense comportant de nombreuses régions. Nous pouvons veiller à ce que les générations futures aient, elles aussi, la possibilité de jouir des grandes étendues sauvages. Et nous devons les préserver non seulement pour les générations futures, mais aussi pour les animaux qui s'y trouvent, de telle sorte qu'ils puissent vivre en liberté dans leur habitat naturel.
Trois options étaient envisagées pour fixer les limites du parc national. Malheureusement, les conservateurs ont choisi la plus petite superficie, et je pense que ce choix a soulevé des objections de la part d'un certain nombre de personnes ayant participé aux consultations. Elles auraient préféré la plus grande superficie, mais les conservateurs ont choisi la plus petite. Le projet de réserve à vocation de parc est peut-être un pas dans la bonne direction, mais le gouvernement a raté l'occasion de le bonifier. Quoi qu'il en soit, je suis quand même heureux que l'option retenue nous permette au moins de léguer un parc national aux générations à venir.
Je viens de la Colombie-Britannique, et je sais le rôle que joue le tourisme dans son économie. Le tourisme permet de créer des centaines de milliers d'emplois partout au pays. C'est une manière de diversifier notre économie, d'autant plus que nous avons vu la fluctuation du prix des produits de base, dont le pétrole, au cours des dernières semaines. Par exemple, le baril de pétrole se négociait à 147 $ il y a quelques mois, mais ce matin, il se vend à seulement 61 $. Par conséquent, il faut diversifier notre économie, et le tourisme va de soi pour les Canadiens, tout comme — j'en suis témoin — pour la Colombie-Britannique. Beaucoup d'emplois sont liés au tourisme, et la création de parcs comme celui-ci peut contribuer à mettre en valeur la beauté naturelle du Canada et à diversifier notre économie grâce à des industries liées au tourisme.
Malheureusement, comme je l'ai très souvent constaté — qu'il s’agisse d'un projet de loi sur la criminalité, les anciens combattants ou les Premières Nations —, nous pouvons adopter toutes les lois que nous voulons — en vue de créer des parcs, par exemple —, mais il faut prévoir des fonds. Il faut accorder du financement si l'on veut que certaines des mesures que nous adoptons à la Chambre soient mises en oeuvre. Cela nécessite des ressources.
Des rapports nous ont appris que Parcs Canada doit procéder à des travaux d’entretien de l'ordre d'environ 3 milliards de dollars, mais les fonds pour ce faire ne sont pas disponibles. Le présent gouvernement n'a pas affecté cette somme. Si nous créons ces parcs, nous devons leur affecter des fonds pour les entretenir et faire tout en oeuvre pour que les générations à venir puissent en profiter.
J'aimerais revenir à la manière dont la création d'un parc national et le tourisme vont de pair. Mon collègue a parlé plus tôt de l'importance du tourisme. Il a mentionné certains autres pays, comme l'Australie et la France, qui investissent en vue d'attirer plus de tourisme.
Cependant, le gouvernement conservateur sabre dans les programmes visant à attirer des touristes au Canada, en particulier en Colombie-Britannique, où se trouvent certaines des plus belles montagnes au monde pour le ski. Elles se trouvent littéralement dans notre cour. En effet, certaines ne sont qu'à environ deux heures du centre-ville de Vancouver, tandis que d'autres, à quelques minutes seulement.
Je suis conscient de l'importance du tourisme et du rôle que joue ce secteur dans l'économie. On peut toujours en faire plus pour accroître le tourisme.
Évidemment, nous appuyons la création de ce parc.
Lorsqu'on consulte les Premières Nations et la population locale, on peut faire beaucoup de bien. En l'occurrence, j'ai vu le gouvernement travailler avec les Premières Nations, les Dénés du Sahtu et les Métis, dans les Territoires du Nord-Ouest, pour conclure un accord visant la création de ce merveilleux parc. C'est ce qu'on peut faire quand on consulte la population. Quand on consulte les gens à l'échelle locale, c'est-à-dire ceux qui seront touchés, on obtient habituellement de bons résultats.
Malheureusement, le gouvernement actuel prend rarement la peine de consulter la population locale. C'est ce qui se passe dans le cas du parc urbain de la Rouge qui est en voie d'être créé à Scarborough. Les consultations ont dérapé, et de nombreux membres de la collectivité s'opposent au projet.
De nouveau, je tiens à remercier la population des Territoires du Nord-Ouest, les Dénés du Sahtu et les Métis, qui ont fait ce cadeau de Noël aux Canadiens.
En parlant de Noël, je sais que mon fils m'attend à la maison. Nous allons chercher une vidéo et voir combien elle coûte. Puis, nous allons la demander au père Noël dans l'espoir qu'il la déposera dans son bas de Noël ou sous le sapin.
J'aimerais profiter de l'occasion pour souhaiter à tous les Canadiens, plus particulièrement à mes concitoyens de , un très joyeux Noël et une bonne et heureuse année.
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Monsieur le Président, c'est un honneur pour moi de prendre la parole au nom de mes concitoyens de Davenport, dans la belle ville de Toronto, à l'étape de la troisième lecture de cet important projet de loi. Le projet de loi est important de plusieurs façons différentes.
Comme bon nombre de mes collègues l'ont déjà souligné, nous appuierons le projet de loi. Toutefois, au cours de mon dernier discours de l'année, il est important de réfléchir aux enseignements que nous pouvons tirer de ce projet de loi et de son processus, y compris ce qu'ils révèlent à propos du gouvernement conservateur.
Il est vrai que nous avons beaucoup débattu du projet de loi et des diverses décisions qui ont été prises à l'approche de la troisième lecture. Toutefois, j'aimerais maintenant mettre l'accent sur le processus et sur le fait qu'une fois de plus, nous constatons que le gouvernement n'écoute pas les gens qui devraient faire partie intégrante du processus. Cela me ramène à ma propre circonscription, à Toronto. J'aimerais parler un peu plus longuement de certaines des lacunes du processus et les relier au projet de loi.
Je veux simplement vous faire savoir, monsieur le Président, que je partagerai mon temps de parole avec le député de .
D'importants projets d'infrastructure se déroulent dans l'ensemble du Canada, mais je vais me concentrer sur la circonscription que je représente. Nous pouvons parler du projet de la canalisation 9. À l'heure actuelle, un projet exploite des trains au diesel polluant de l'aéroport à la gare Union de Toronto.
Nous nous occupons de divers enjeux sur lesquels le public n'est pas en mesure de se prononcer, et nous prenons des décisions à leur égard sur lesquelles le public n'est pas en mesure d'influer. Par exemple, dans ma circonscription, une usine de production de radioéléments exerce ses activités depuis 50 ans. Nous sommes censés mettre en oeuvre un programme complet de mobilisation du public et, pourtant, les gens qui vivent en face de l'usine ne savaient même pas que le programme existait, parce que le gouvernement a déclaré qu'il n'allait pas mettre trop l'accent sur la mobilisation du public. Il considère ces programmes comme des obstacles qui l'empêchent de mener à bien les projets qu'il souhaite entreprendre.
Fondamentalement, ce que nous disons, de ce côté-ci de la Chambre, c'est que, sans l'approbation de la population ou sans consultation exhaustive des Premières Nations, les projets ne peuvent pas aller de l'avant. Par exemple, si le gouvernement souhaite faire passer un important ouvrage d'infrastructure à travers une zone densément peuplée — comme celle que je représente —, à plus forte raison s'il a l'intention d'utiliser une technologie au diesel digne du XIXe siècle et que l'Organisation mondiale de la santé considère comme aussi cancérigène que l'arsenic ou le gaz moutarde, il doit discuter avec les personnes qui vivent dans la zone en question. Il doit obtenir leur aval, autrement, il ferait mieux de trouver une autre solution. Il doit consulter, et écouter. Or, l'écoute n'a jamais été le fort du gouvernement conservateur. Nous en avons la preuve avec le parc dont nous discutons aujourd'hui.
J'aimerais aussi parler brièvement du déficit associé à l'amélioration des infrastructures et de la tendance qui est en train de s'installer. Juste au cas où mes amis d'en face seraient tentés de croire qu'en ce qui concerne les parcs, le déficit en question est ponctuel, qu'ils se détrompent. En décembre 2013, le Toronto Star nous apprenait en effet qu'il y a un arriéré de près de 3 milliards de dollars à Parcs Canada pour les travaux d'entretien.
Le gouvernement conservateur aime ça, couper des rubans. Il adore ça, annoncer des grands projets, mais il ne veut rien savoir d'entretenir les infrastructures ou de les améliorer.
Toronto est aux prises avec un déficit infrastructurel totalisant des milliards de dollars. Son réseau de transport en commun est adapté au taux de fréquentation tel qu'il était dans les années 1960 alors qu'il a à peu près doublé depuis.
Le gouvernement aime venir faire son petit tour pour couper des rubans et sabrer le champagne, surtout lorsque le entendait donner un coup de pouce à son ami, l'ancien maire Rob Ford, en injectant des fonds fédéraux dans le transport en commun. Le problème, par contre, c'est que l'administration municipale croule sous un énorme déficit de fonctionnement. Ce qu'il faut aux villes et aux municipalités — à Toronto aussi, de toute évidence —, c'est que le gouvernement se rende compte qu'il ne suffit pas d'annoncer un gros investissement ponctuel. Il doit les épauler du début à la fin du projet.
Le gouvernement n'a pas conscience de la nécessité d'un financement durable à long terme. C'est préoccupant. Pensons par exemple aux besoins en matière de transport en commun, qui se font sentir à l'échelle du pays autant que dans ma ville.
Le projet de loi et le processus révèlent une tendance fort troublante de la part du gouvernement, une tendance qui s'inversera assurément après les élections de 2015, lorsque le premier gouvernement néo-démocrate de l'histoire du Canada pourra opérer des changements majeurs.
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Monsieur le Président, c'est avec plaisir que je prends la parole en faveur du projet de loi . Comme on l'a déjà dit à la Chambre, le NPD appuie la création des parcs nationaux et la préservation des écosystèmes et des habitats essentiels à la survie de la faune et de la flore.
De plus, les consultations ont révélé que la population appuyait massivement la création d'un parc plus grand. Malheureusement, le gouvernement a toutefois fait fi de l'opinion publique et a décidé de ne protéger que la plus petite superficie des trois zones possibles, en négligeant d'inclure des réserves fauniques très importantes. Or il y a eu des témoignages.
Par exemple, l'honorable Ethel Blondin-Andrew, présidente du Secrétariat du Sahtu, a dit ce qui suit:
Les Dénés et Métis du Sahtu appuient l'établissement de ce parc. Nous sommes d'avis que tout parc établi dans la zone visée par l'entente doit être créé et géré en partenariat avec les Dénés et Métis du Sahtu, à la lumière de nos traditions culturelles, de nos valeurs spirituelles et de nos aspirations économiques.
[Traduction]
J'estime qu'il est tout à fait pertinent de parler du projet de création d'un parc national dans le Sud de la vallée de l'Okanagan, dans la Basse-Similkameen.
Depuis mon élection, en 2006, je me suis entretenu avec des opposants et des défenseurs de ce projet. Il ne fait aucun doute que la grande majorité des gens de la région souhaitent que cette zone sauvage soit protégée. Par contre, les mesures à prendre pour la protéger ne font pas consensus.
Après avoir entendu le point de vue des deux parties, j'en viens à la conclusion que la seule façon de préserver le fragile écosystème de cette région, c'est de créer un parc national. Si on ne le fait pas, la région risque de subir les effets de l'industrie minière et de l'exploitation des ressources, malgré les mesures de protection que le gouvernement provincial pourrait mettre en oeuvre. Parcs Canada a fait des efforts considérables pour faire avancer le projet, mais le processus a créé un certain mécontentement.
Cédant sous la pression politique, l'actuel gouvernement libéral de la Colombie-Britannique a retiré son appui au projet de parc national. La conversation que j'avais eue en 2012 avec l'ancien ministre de l'Environnement m'avait toutefois rassuré: il m'avait dit que, si la position du gouvernement provincial venait à changer, le gouvernement fédéral participerait de nouveau au processus. C'est encourageant. Je tiens d'ailleurs à remercier le gouvernement fédéral de son engagement.
Je tiens aussi à citer une lettre que la a fait parvenir en décembre 2013 à la coordinatrice du réseau du parc national de l'Okanagan-Sud-Basse-Similkameen, Mme Doreen Olson. On peut y lire ce qui suit:
Je tiens à vous rassurer: le gouvernement reconnaît que le réseau des parcs nationaux du Canada joue un rôle important et qu'il permet aux Canadiens de faire des découvertes et de vivre des expériences enrichissantes. Depuis sa création il y a plus de 125 ans, le réseau des parcs nationaux n'a jamais cessé de croître, et le gouvernement a déployé des efforts considérables pour augmenter la superficie des aires protégées.
Le gouvernement veut que les parcs nationaux continuent de fournir aux Canadiens et aux visiteurs les moyens de découvrir le patrimoine du pays.
C'est encourageant. Il faut maintenant que le gouvernement de la Colombie-Britannique revienne à la table des négociations.
Le parc national proposé a soulevé quelques inquiétudes, pensons notamment, et surtout, au fait qu'il y a eu peu de négociations de gouvernement à gouvernement avec les Premières Nations.
Depuis, l'organisme Okanagan Nation Alliance a mené une étude de faisabilité, qui a conclu qu'il serait:
[...] envisageable de mener d'autres discussions avec Parcs Canada sur la création d'une réserve à vocation de parc national, à la condition que les titres, les droits et les intérêts des Sylix soient protégés et respectés. Le groupe de travail préconise la collaboration et l'établissement de consensus avec Parcs Canada, à l'image du processus ayant mené à la création de la réserve Gwaii Haanas.
Il y deux autres préoccupations: la question de savoir si l'école de pilotage d'hélicoptère de la région pourra continuer de faire de la formation dans la région proposée et s'il sera encore possible d'y faire de l'élevage. Parcs Canada a tenu compte de ces deux enjeux, mais il faudra aussi que ces préoccupations soient au coeur de toute négociation entre les gouvernements provincial et fédéral.
Notons que de plus en plus d'organismes sont en faveur de la création du parc national: la commission des eaux du bassin de l'Okanagan, le district régional d'Okanaga-Similkameen, le district régional de Central Okanagan, le district régional de North Okanagan, la Ville d'Osoyoos, la Ville de Vernon, la British Columbia Wine Institute, les chambres de commerce de Kelowna et de South Okagan, des associations touristiques comme Oliver Tourism et Destination Osoyoos ainsi que des groupes environnementaux, notamment le réseau du parc national de l'Okanagan-Sud-Basse-Similkameen.
De plus, grâce à l'ancien maire d'Osoyoos, Stu Wells, l'Union des municipalités de la Colombie-Britannique a adopté une résolution en faveur du parc. Le projet jouit également de l'appui de la Ville de Greenwood. La résolution suivante a été adoptée:
La Ville de Greenwood appuie sans réserve la relance des discussions entre le gouvernement de la Colombie-Britannique et le gouvernement du Canada en vue de la création d'un nouveau parc dans la région de l'Okanagan-Sud-Similkameen; et demande d'être consultée tout au long du processus pour veiller à l'établissement de partenariats en matière de développement économique, de tourisme et de stratégies et de programmes pour le développement des affaires.
J'aimerais également dire un gros merci à Dan Ashton de son appui. Dan est député provincial de Penticton et président du comité multipartite permanent spécial des finances et des services gouvernementaux de la province. Le comité permanent a récemment terminé son rapport et a recommandé que la province collabore avec le gouvernement fédéral et les intervenants locaux pour évaluer la faisabilité de la création d'un nouveau parc national et l'appui dont le projet bénéficie.
Comme d'autres l'ont dit dans des déclarations et des questions précédentes, j'ajouterais que ce processus est très long. Il faut mobiliser de nombreux intervenants, mais je crois fermement que le moment est propice pour que le gouvernement de la Colombie-Britannique relance les discussions avec le gouvernement fédéral pour faire avancer le processus et laisser un héritage aux générations futures.
Enfin, j'aimerais remercier spécialement Doreen Olson du réseau du parc national de l'Okanagan-Sud-Basse-Similkameen. pour les années d'efforts qu'elle a consacrées à la création du parc national. Je ne sais pas combien de fois j'ai rencontré Doreen ou combien de fois elle a rencontré d'autres personnes, mais j'aimerais simplement la remercier et remercier les personnes de son organisme pour tout le travail qu'ils font.
La ministre de l'Environnement de la Colombie-Britannique, Mary Polak, est récemment venue dans notre région pour consulter les résidants, et je l'en remercie. Je lui avais écrit en novembre 2013 pour demander au gouvernement provincial de reprendre les pourparlers avec le gouvernement du Canada et les Premières Nations. Jusqu'à maintenant, nous n'avons pas eu de réaction positive du gouvernement de la province.
Nous avons la possibilité de faire une bonne chose pour les générations futures. Je recommande vivement au gouvernement de la Colombie-Britannique de reprendre les pourparlers avec le gouvernement fédéral et les Premières Nations. Tous pourraient y gagner. Avec ce parc, nous aurions un environnement protégé, des revenus touristiques pour la région, la possibilité pour les gens du monde entier de venir admirer cette région vierge et, bien entendu, des emplois à plein temps, qui aideraient sûrement l'économie locale. Nous ne pouvons nous permettre de rater une telle occasion.
Je recommande vivement au gouvernement de la Colombie-Britannique de collaborer avec le gouvernement fédéral et de reprendre les pourparlers avec lui, les Premières Nations et les autres intéressés pour que le parc national de l'Okanagan-Sud-Basse-Similkameen voie le jour.
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Je partagerai mon temps de parole, monsieur le Président.
Le projet de loi créerait un parc national dans la région du Sahtu des Territoires du Nord-Ouest. Sur le plan géographique, disons que la région offre un magnifique milieu sauvage comme on en trouve dans les Territoires du Nord-Ouest, et qu'elle est située autour du fleuve Mackenzie et caractérisée par une splendide chaîne de montagnes qui s'étend en direction du Yukon.
J'ai eu le plaisir d'habiter dans les Territoires du Nord-Ouest pendant plusieurs années. Les députés peuvent me croire sur parole lorsque je parle des magnifiques milieux sauvages des Territoires du Nord-Ouest.
On pourrait considérer qu'il s'agit d'un cadeau de Noël pour les Dénés du Sahtu des Territoires du Nord-Ouest, mais il y a également un Scrooge dans cette histoire, et j'aimerais en parler.
Trois options ont été proposées pour le parc. La première option visait la mise en valeur de 6 450 kilomètres carrés. Cette option permettait de protéger le mieux possible les valeurs de conservation tout en prévoyant une zone ouverte autour des ressources minières existantes. La deuxième option prévoyait un parc couvrant une superficie totale de 5 770 kilomètres carrés, ce qui amenuisait l'atteinte des objectifs de conservation et donnait accès à un potentiel minier plus vaste. La troisième option, soit celle que les conservateurs ont choisie, prévoit un parc couvrant 4 840 kilomètres carrés, en l'occurrence la superficie la plus petite.
Tous ne sont pas satisfaits de la troisième option. J'aimerais vous lire une citation d'Alison Woodley, directrice nationale de la conservation de la Société pour la nature et les parcs du Canada, ou SNAP. Elle a dit ceci:
La création d'un nouveau parc national au Canada est toujours une bonne nouvelle, mais cette limite géographique ne tient pas compte des preuves scientifiques abondantes indiquant ce qu'il faut faire pour protéger l'intégrité écologique du bassin hydrographique de la rivière Nahanni. Elle ne reflète pas non plus l'appui massif qui a été exprimé en faveur de la protection des affluents de la rivière Nahanni lors des consultations publiques.
Ce n'est qu'un exemple.
Je ne veux pas donner l'impression aux députés que nous n'appuyons pas les parcs nationaux. Bien sûr que nous sommes favorables à la création de parcs, mais nous avons des doutes quant aux motifs du gouvernement et des réserves à propos de la taille du parc, qui exclurait les essentielles aires de reproduction du caribou et ne protégerait pas les affluents de la rivière Nahanni.
L'article 16 de l'Entente sur la revendication territoriale globale des Dénés et Métis du Sahtu établit les dispositions entourant la création d'un parc national dans la région du Sahtu visée par le règlement. On y trouve plusieurs dispositions prévoyant un examen des plans du parc après une période maximale de 10 ans. Je le mentionne parce que le gouvernement qui remplacera celui-ci l'année prochaine, quel qu'il soit, sera responsable de veiller à l'examen de ces plans dans l'avenir. En réalité, ces plans devraient être comme la Charte des anciens combattants, par exemple. Ces documents devraient être dynamiques et faire l'objet d'un examen continu.
Stephen Kakfwi, l'ancien premier ministre des Territoires du Nord-Ouest, n'était pas très satisfait lui non plus de l'option choisie pour le parc. Dans une entrevue, il a dit que le protégeait davantage les intérêts miniers que les intérêts environnementaux. Je vais citer textuellement un extrait d'une entrevue qu'il a accordée le 23 août 2012:
Il en a extrait le coeur. Le parc national proposé a été découpé de telle sorte que des activités minières pourront se dérouler au beau milieu de celui-ci.
C'est ici que Scrooge se manifeste de nouveau, et j'utilise ce nom à propos, parce que, bien franchement, la création de parcs nationaux est une mesure vide de sens si aucun financement ne l'accompagne.
En décembre 2013, le Toronto Star rapportait que l'arriéré des travaux d'entretien que Parcs Canada avait reportés s'élevait à 3 milliards de dollars. Évidemment, les compressions budgétaires ont eu d'importantes répercussions à ce chapitre. Elles ont entraîné la suppression de 33 % des postes de scientifiques à Parcs Canada, ce qui s'est traduit par l'élimination de 60 postes sur 179.
Si on ajoute à cela l'annonce qui a été faite dans le budget de 2013-2014 au sujet des dépenses relatives à l'infrastructure des parcs, le tableau devient encore plus sombre. Cette année, c'est-à-dire en 2014, le gouvernement consacrera aux parcs nationaux 1 million de dollars. Je rappelle que je viens tout juste de dire que la valeur des travaux d'entretien qui ont été reportés s'élève à 3 milliards de dollars.
Le gouvernement peut créer tous les parcs nationaux qu'il veut, mais s'il n'accorde pas le financement nécessaire et ne protège pas adéquatement l'intégrité écologique de ce parc et de tous les parcs nationaux, cette désignation devient en quelque sorte vide de sens du point de vue de la conservation.
Je vais terminer mon intervention en citant le député des . Il a parlé du financement des parcs nationaux ici, à la Chambre des communes. Voici ce qu'il a déclaré:
Le Nord du Canada a fait bien des sacrifices en ce qui concerne les parcs nationaux. Quel en a été le résultat? Plus de 64 postes coupés dans les trois territoires du Nord, lesquels comptent 12 parcs nationaux. Douze des 44 parcs nationaux du Canada se trouvent dans ces trois territoires. Les gens du Nord sont très attachés à ces parcs.