La Chambre reprend l'étude, interrompue le 12 février, de la motion portant que la Chambre approuve la politique budgétaire générale du gouvernement, ainsi que de l'amendement.
:
Monsieur le Président, je vous avise que je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
[Traduction]
Je vais commencer par lire un extrait d'une lettre que j'ai reçue récemment d'une résidante de l'île Manitoulin.
Voici cet extrait:
Je suis une personne âgée prestataire de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti. Mon revenu d'emploi en 2012 a été de 5 735,64 $, ce qui dépasse de 2 235,64 $ le montant admissible, soit 3 500 $.
Par conséquent, 50 $ sont déduits chaque mois du supplément que je touche.
J'ai de la difficulté à me procurer de la nourriture, à payer mon loyer et, surtout, à payer la note du dentiste et à assumer le coût de nouvelles lunettes.
J'aimerais pouvoir dire que son cas est un cas isolé, mais j'ai une petite montagne de messages sur le même thème. Les personnes qui m'écrivent ont besoin d'un peu de répit et, comme elles ont pris le temps d'écrire à leur députée, elles ont peut-être aussi écouté le ministre des Finances présenter le budget. Si elles l'ont fait, elles auront été déçues de ce que beaucoup appellent un budget immobiliste.
Je ne me contente cependant pas de qualifier ce budget d'immobiliste. Je pense que c'est faire preuve d'une grande générosité à l'endroit du ministre des Finances que de décrire ainsi le budget, car celui-ci est loin d'être insignifiant, si on songe à tous les besoins clairement identifiables auxquels il ne contribue nullement à remédier.
Pour de nombreux Canadiens, le budget revient essentiellement à dire que leurs préoccupations sont sans importance pour le gouvernement, qui cherche d'abord et avant tout à défendre ses propres intérêts.
Par conséquent, au lieu de considérer qu'il s'agit d'un budget immobiliste, voyons plutôt ce que le budget fait réellement.
Le budget signale que le gouvernement reconnaît que la reprise économique actuelle ne suffit pas à remplacer les emplois à temps plein perdus pendant la récession.
Comme je l'ai dit, le budget apprend aux aînés qui vivent dans la pauvreté que le gouvernement n'a pas l'intention de s'attaquer au problème ou d'atténuer le fardeau imposé aux personnes qui, parce qu'elles sont en mesure de travailler pour arrondir leurs revenus, se retrouvent assujetties à une cruelle disposition de récupération.
Le budget indique aux personnes handicapées que les petits organismes qui leur sont d'une grande aide ne recevront pas de financement. Ainsi, le soutien qui leur est offert diminuera partout au Canada.
Le budget annonce aux Premières Nations qu'elles devront une fois de plus attendre les fonds visant à rectifier le sous-financement des écoles. Il ne prévoit rien pour améliorer l'accès des Premières Nations aux études postsecondaires ou pour accorder des ressources suffisantes au Programme d'aide aux étudiants de niveau postsecondaire.
Le budget prévient aussi les familles qui attendent une stratégie nationale sur la démence qu'elles devront s'armer de patience.
Le budget fait savoir aux habitants, aux collectivités et aux entreprises du Nord de l'Ontario qui vivent du tourisme qu'il est plus important de dégager un excédent préélectoral que d'assurer la prospérité économique de leur région.
En outre, le budget informe les petites entreprises que le gouvernement ne souhaite pas continuer d'offrir un crédit d'impôt destiné à favoriser l'embauche de nouveaux employés.
Le budget apprend également au secteur forestier que le programme lié à la transformation de l'industrie forestière demeurera sous-financé.
Le budget indique aux collectivités qui ont d'importantes infrastructures fédérales que le gouvernement n'est plus disposé à contribuer à leur économie régionale.
Le budget ne prévoit aucune mesure pour rendre les études postsecondaires plus abordables.
Je suis convaincue que nous pourrions continuer ainsi toute la journée. Mais là où je veux en venir, c'est que nous ne devrions pas féliciter le , car il s'est tout simplement arrangé pour faire fi des besoins criants afin d'atteindre un seul et unique objectif conçu pour ne bénéficier qu'au Parti conservateur du Canada.
[Français]
L'économie du Nord de l'Ontario est confrontée à de nombreux problèmes, notamment ceux qui découlent du cycle de forte expansion et de récession qui caractérise les emplois dans le secteur des ressources. La région compte de nombreuses petites entreprises, dont beaucoup sont liées au tourisme.
Après la présentation du budget, la population de la région s'est demandée si elle avait une quelconque importance pour les conservateurs. Elle avait bien raison de s'interroger, étant donné que le budget n'a pas mentionné le Nord de l'Ontario ni son agence de développement économique, FedNor.
Les petites entreprises de la région travaillent aussi fort que n'importe qui et elles aimeraient savoir que le gouvernement apprécie leurs efforts et que les milliards de dollars en activité économique qu'elles contribuent à générer sont importants pour l'économie canadienne.
Dernièrement, toutefois, les propriétaires de ces petites entreprises se sont sentis attaqués, et les collectivités où ils exploitent leurs entreprises ont le sentiment d'être abandonnées par le gouvernement, qui continue à priver la région de son appui.
[Traduction]
Je siège ici depuis quelques années et, au fil des ans, nous avons vu le gouvernement abandonner les phares patrimoniaux, qui attiraient les touristes le long des Grands Lacs. Il refuse de faire un investissement modeste dans le service ferroviaire aux voyageurs sur la ligne de l'Algoma Central Railway, qui permettait le maintien de bons emplois d'un bout à l'autre de la ligne, de Sault Ste. Marie à Hearst.
Dans le budget, nous voyons que le gouvernement continuera de se soustraire aussi à ses responsabilités à l'égard des ports fédéraux. Les gens de l'île Manitoulin viennent tout juste de passer un mauvais quart d'heure après que le gouvernement a refusé d'assumer la responsabilité de maintenir le port de South Baymouth, responsabilité qui lui incombe clairement. Ils s'attendent maintenant au pire alors que le gouvernement s'apprête à transférer les coûts pour les ports fédéraux aux petites collectivités, des localités qui ont bâti leur économie locale pour pouvoir desservir les touristes qui arrivent par bateau.
Toutefois, les problèmes découlant de ce budget ne se limitent pas aux PME du secteur touristique. Le budget frappera les PME de tous les secteurs en supprimant le crédit à l'embauche pour les petites entreprises. Autrement dit, les conservateurs tournent le dos à des possibilités de créer des emplois dans quelque 560 000 entreprises de tout le pays. Le crédit était habituellement utilisé par des entreprises comptant 20 à 35 employés ou moins et coûtait 225 millions de dollars par année. Mais, créer des emplois pour soutenir les PME est moins important pour le gouvernement que de se faire réélire en 2015.
Les Premières Nations reçoivent aussi des messages contradictoires dans ce budget, ce qui ne détonne pas avec la relation que les conservateurs ont forgée avec leurs collectivités. Même s'il a modifié son discours sur l'éducation des Premières Nations, le gouvernement a adopté une tactique libérale, qui se résume à des déclarations percutantes et des engagements pour un avenir lointain, mais peu des précieux dollars dont on a besoin.
Rien ne justifie d'attendre pour accroître le financement de l'éducation dans ces collectivités. Le sous-financement chronique est bien documenté et, chaque jour que le gouvernement attend pour répondre à ces besoins est un jour perdu dans la lutte pour améliorer les résultats pour les jeunes Autochtones du Canada.
En ce qui concerne les Premières Nations, le budget contient de vagues engagements pour 2015 et plus tard. L'argent qu'il affecte pour maintenir le Plan d'action pour l'approvisionnement en eau potable et le traitement des eaux usées des Premières Nations et la Stratégie de la justice applicable aux Autochtones est encore en-deçà des besoins. Nous voyons donc que le bien-être des Premières Nations et de la population autochtone demeure au bas de la liste des priorités du gouvernement, préoccupé qu'il est par ses propres besoins.
[Français]
J'ai mentionné à quel point l'économie axée sur les ressources est importante pour le Nord de l'Ontario. Le secteur forestier a notamment été confronté à d'importants problèmes, et ce, à plus d'un titre. Depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement actuel, nous avons perdu 30 000 emplois dans ce secteur, en Ontario seulement.
Nous savons que l'Association des produits forestiers du Canada a demandé au gouvernement une aide de 500 millions de dollars sur six ans dans le cadre du programme Investissements dans la transformation de l'industrie forestière. Elle n'a reçu que 90,4 millions de dollars sur quatre ans, soit un manque à gagner de 410 millions de dollars.
Voilà qui démontre, encore une fois, que le gouvernement n'est pas prêt à défendre le secteur forestier du Nord de l'Ontario ni même celui du Canada.
[Traduction]
Au cours des dernières années, nous sommes nombreux à avoir rencontré des représentants de la Société Alzheimer du Canada, qui réclame une stratégie nationale sur la démence. À mesure que notre population vieillit, le défi que pose la maladie d'Alzheimer ne fera que s'accentuer. D'après ma propre expérience, je peux affirmer que le gouvernement laisse entendre aux familles qui vivent la dure réalité de cette maladie qu'il ne se soucie pas de leurs difficultés. Je dis cela parce que c'est le message qui est transmis par le refus d'engager les 3 millions de dollars demandés par la Société Alzheimer du Canada pour jeter les bases de la stratégie nationale sur la démence.
La liste des rebuffades peut s'allonger rapidement et, alors que le gouvernement se permet d'amasser de l'argent, les ressources des ménages sont utilisées au maximum. Ce budget contient à pleine plus que des signes de bonnes intentions.
Dans le Nord de l'Ontario, le prix élevé de l'essence est un problème perpétuel. Les néo-démocrates réclament depuis longtemps la mise en place d'un ombudsman pour veiller à ce que les consommateurs ne se fassent pas arnaquer à la pompe. Bien que le budget reconnaisse dans une certaine mesure l'écart du prix de l'essence, l'accent est mis sur l'écart transfrontalier, et même cela n'est rien de plus qu'un beau discours qui ne comporte ni détails ni échéancier.
Enfin, je parlerai plus tard des modifications apportées à la façon dont le gouvernement gère les fonds accordés aux personnes handicapées.
Je tiens à signaler que ce ne sont là que quelques-uns des effets du budget. Je suis certaine que mes collègues continueront de renseigner le gouvernement sur les vastes répercussions de son budget, qui n'a rien d'un budget immobiliste.
J'ai tellement d'autres choses à mentionner. J'espère arriver à tout dire pendant la période des questions.
:
Monsieur le Président, j'aime bien les commentaires du représentant conservateur sur la vie dans un monde irréel. Je pense que ce sont les conservateurs qui vivent dans un monde complètement à l'encontre de ce qu'on vit présentement. C'est très regrettable, car depuis qu'ils sont au pouvoir, on voit notre Canada qu'on aime beaucoup se dégrader de plus en plus.
Ils se présentent comme des champions de l'économie et de l'emploi. Pourtant, comme je le mentionnais, ce qu'on entend sur le terrain est complètement différent. Les gens de ma circonscription me disent que depuis les dernières années, la situation économique s'est dégradée en Outaouais. En mettant le couperet dans des milliers d'emplois au sein de la fonction publique dans la région de la capitale nationale, les conservateurs ont mis la hache dans notre économie. D'ailleurs, ce ne sont pas seulement les employés de la fonction publique fédérale qui sont affectés; tous les services à la population et tous les programmes sont affectés par ces décisions. Plusieurs familles affectées par ces compressions ont moins de pouvoir d'achat. Alors, évidemment, elles dépensent moins.
Au-delà des emplois perdus dans la fonction publique, c'est l'ensemble de la classe moyenne qui voit ses revenus diminuer sous ce gouvernement. Hier encore, une étude interne du ministère fédéral de l'Emploi et du Développement social nous apprenait que les familles de la classe moyenne doivent maintenant hypothéquer leur avenir pour se maintenir à flot. Ce sont les représentants de ce gouvernement qui présentent cette étude. Alors, s'agit-il d'un monde de fantaisie? Je ne pense pas!
Que ce soit au restaurant ou lorsque je fais mes courses, j'entends le même son de cloche: il est de plus en plus difficile pour les commerçants de l'Outaouais de joindre les deux bouts. Malheureusement, il n'est pas rare que j'accueille à mon bureau de circonscription des parents qui ont subitement perdu leur emploi à la suite des compressions des derniers budgets. Que dois-je leur dire quand ils me demandent comment ils arriveront maintenant à répondre aux besoins de leur famille?
Je vais donner des statistiques. Dans ma circonscription, présentement, 9 000 personnes par mois ont recours à une banque alimentaire. Les femmes sont les plus nombreuses, à 56 %. Ce qui est désolant, c'est qu'un tiers des bénéficiaires sont des enfants, et cela augmente de façon quotidienne. De plus en plus d'organismes viennent à manquer de denrées à cause de la demande grandissante. Toutefois, c'est plus que cela: en mars 2012, un peu plus de 882 000 personnes ont franchi les portes d'une banque alimentaire au Canada. Cela représente une augmentation de 31 % par rapport à 2008. Les conservateurs étaient au pouvoir à ce moment-là; ils auraient pu agir.
Au sujet des enfants et des besoins grandissants, le a dit que ce n'était pas son travail de se préoccuper de la façon dont ces couples pourront nourrir leurs enfants. Toutefois, plusieurs de mes concitoyens, mes collègues du NPD et moi sommes convaincus du contraire. C'est notre travail de construire une économie qui offre des perspectives d'emploi de qualité et qui ne laisse personne pour compte. C'est d'abord et avant tout le travail du gouvernement de s'assurer que ses choix budgétaires garantissent une qualité de vie décente pour tous les Canadiens.
Pourtant, le budget que nous a présenté le n'est pas celui d'un gouvernement qui fait son travail. C'est le budget d'un parti politique qui prépare le terrain pour les prochaines élections et qui ne pense pas aux Canadiens et Canadiennes dans le besoin. Dans ce budget, le gouvernement aurait pu prendre des mesures concrètes pour rendre la vie des Canadiens plus abordable. Une fois de plus, il n'est pas à l'écoute des demandes de la population.
Samedi dernier, j'ai parcouru ma circonscription avec plusieurs bénévoles pour discuter du plan du NPD pour réduire le fardeau financier des familles. Nous avons rencontré des centaines de citoyens qui souhaitent que ce Parlement prenne des mesures concrètes pour réduire le coût de la vie.
Par contre, je suis heureuse de constater que dans ce budget, le gouvernement intègre certaines propositions du NPD, notamment la fin des fameux frais « payer pour payer ». Cependant, une des préoccupations majeures dans ma circonscription et dans l'ensemble du Canada n'a pas été abordée: la diminution du prix de l'essence. Une dame que j'ai rencontrée me disait qu'il lui en coûte maintenant 50 $ par semaine pour se rendre au travail et faire ses courses dans un périmètre limité. Il y a moins de 10 ans, ce même budget lui aurait permis de se déplacer pendant un mois.
Dans ce dossier, il est temps que le gouvernement intervienne à deux niveaux: en mettant fin à la collusion dans la fixation du prix de l'essence, et en investissant dans une véritable stratégie pour se sortir de notre dépendance au pétrole.
Le gouvernement refuse également de prendre ses responsabilités en ce qui a trait au logement abordable. Je ne peux pas croire qu'en 2014, plus de 1,5 million de ménages ne peuvent pas s'offrir un logement convenable, selon l'Association canadienne d'habitation et de rénovation urbaine. Cette situation est tout simplement inacceptable au Canada, un pays dans lequel on dit être fiers de vivre.
En Outaouais comme ailleurs, le problème est criant. Ce ne sont pas seulement des paroles en l'air. M. François Roy, coordonnateur de Logemen'occupe, soulève de façon régulière ce problème, et je l'en félicite. Comme il nous le rappelait et nous le rappelle souvent, on parle ici de 900 familles qui sont en attente de logements à prix modique, à Gatineau seulement.
Malgré la gravité de la situation, le gouvernement ne propose aucun nouvel investissement en logements cette année. Tout cela, simplement pour lui permettre d'accumuler un surplus en 2015, année d'élection, possiblement.
Dois-je comprendre que ces 900 familles devront attendre une année électorale pour recevoir un peu d'aide du gouvernement, comme ma consoeur l'a mentionné antérieurement? Ce sont souvent des sommes minimes, mais ce n'est pas sa priorité. C'est la réalité. La Ville de Gatineau et les organismes communautaires de Hull—Aylmer devront-ils attendre 2015 avant de recevoir l'appui financier qu'ils réclament pour répondre aux besoins de plus en plus importants de la population?
En terminant, j'aimerais dire un mot sur les attaques de ce gouvernement contre les retraités de la fonction publique. Le 15 novembre dernier, j'ai rencontré plusieurs dizaines de ces retraités lors d'un forum citoyen organisé par les députés du NPD de l'Outaouais et l'Association nationale des retraités fédéraux.
Ces retraités ont partagé avec nous leurs inquiétudes face à la possibilité que leur régime de soins de santé soit amputé. Plusieurs nous ont aussi fait part de leur indignation d'être traités aussi lamentablement après avoir consacré leur vie professionnelle à servir leur pays.
Malheureusement, leurs craintes se sont avérées fondées, car ce budget prévoit retrancher 7,4 milliards de dollars au Régime de soins de santé de la fonction publique. Ces compressions auront pour effet de presque doubler les cotisations annuelles d'assurance-maladie des retraités. Or évidemment, le gouvernement essaie de nous faire croire qu'il doit absolument aller piger dans les poches des retraités pour atteindre l'équilibre fiscal.
La réalité — il faut le dire et le redire — est que la pension moyenne d'un fonctionnaire qui prend sa retraite est de 24 000 $ par année, soit environ 21 000 $ pour les femmes et 25 000 $ pour les hommes. On va arrêter de se faire croire que ces gens roulent sur l'or.
Comme le disait Gérald Denis, directeur national de l'Alliance de la fonction publique du Canada, avec des revenus aussi faibles:
[...] peu importe le montant, que ce soit 10 $ par mois, 15 $, 20 $, tout ce qui est prélevé automatiquement sur le chèque de pension a un impact évidemment direct.
Je trouve déplorable et ridicule que ce gouvernement cherche à faire des économies sur le dos des retraités alors qu'il est étrangement toujours en mesure d'offrir 20 milliards de dollars en cadeaux fiscaux à des grandes entreprises.
Après l'étude de ce Plan d'action économique, je ne peux conclure qu'une chose: le gouvernement ne travaille pas pour la population. Il travaille, une fois de plus, uniquement pour le Parti conservateur.
Ce qui est scandaleux dans ce budget, ce n'est pas ce qu'il contient, mais ce qu'il ne contient pas. C'est une occasion manquée, mais qui aurait pu être extraordinaire, de venir en aide aux familles, aux travailleurs, aux aînés et aux petites entreprises. C'est une occasion manquée de prouver que la politique va au-delà des intérêts partisans. C'est une occasion manquée de bâtir un avenir meilleur pour tous les Canadiens.
:
Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec mon collègue de .
[Traduction]
Je me réjouis d'avoir aujourd'hui l'occasion de prendre la parole au sujet de deux grands enjeux importants de notre budget de 2014, à savoir la création d'emplois et la stimulation de notre économie, à la fois dans l'ensemble du Canada et dans les zones rurales, comme ma circonscription, Glengarry—Prescott—Russell.
[Français]
Notre gouvernement conservateur s'est attelé et continuera de s'atteler à la création d'emplois pour les Canadiens et les Canadiennes qui habitent dans toutes les régions du pays, y compris les régions locales. Grâce à nos compétences en gestion économique et à notre gestion des budgets antécédents, plus de 1 million d'emplois bruts ont été créés par l'économie canadienne depuis l'été 2009. Bref, 85 % de ces emplois sont à temps complet et plus de 80 % de ces emplois se situent dans le secteur privé.
Nous continuons à faire nos preuves, et sous le leadership de notre gouvernement, nos taux de création d'emploi surpassent ceux de tous les pays du G7. Nous devrions être très fiers de cette réalisation. Par rapport aux autres pays du G7, notre pays et notre économie ont fait preuve de vigueur et de stabilité durant la récession et la reprise économique.
[Traduction]
S'agissant de notre performance financière et économique, le Canada maintient sa présence dans le peloton de tête. Selon l'agence Bloomberg, notre pays fait partie des premiers pays du monde où il faut investir. C'est une performance remarquable, et c'est grâce à des budgets comme le budget de 2014.
Comme la reprise de l'économie mondiale reste fragile, notre gouvernement va continuer de privilégier la création d'emplois et la croissance économique dans son plan d'action économique de 2014. Son objectif est d'aider les demandeurs d'emploi à retrouver du travail, et de s'assurer que les employeurs engagent en priorité des Canadiens. Le service de jumelage emplois-travailleurs permettra aux demandeurs d'emploi canadiens d'avoir accès à des outils modernes et fiables pour trouver un emploi qui corresponde à leurs compétences. Cela aidera bien sûr aussi les employeurs à recruter des Canadiens qualifiés.
Afin de doper la création d'emplois au Canada, nous avons prévu un certain nombre d'initiatives. Ainsi, pour que les programmes de formation soient mieux alignés sur les besoins du marché du travail, nous avons consenti des crédits importants au programme de la Subvention canadienne pour l'emploi. C'est un programme qui va encourager la participation des employeurs dans les décisions concernant la formation professionnelle, et qui va surtout permettre d'établir un lien direct entre l'acquisition de compétences et les emplois disponibles.
Notre gouvernement sait pertinemment que les employeurs savent mieux que personne de quel type de compétences et de travailleurs ils ont besoin pour développer leurs entreprises. C'est la raison pour laquelle nous avons consulté abondamment les chefs d'entreprises, les associations d'employeurs, les établissements d'enseignement et les organisations syndicales, afin qu'ils puissent avoir leur mot à dire dans la configuration de ce programme. La Subvention canadienne pour l'emploi va permettre, et c'est là sa principale force, d'encourager les employés, les entreprises et les établissements d'enseignement à conjuguer leurs efforts pour la création d'emplois et le développement de notre économie.
Étant donné que ce sont les entreprises urbaines aussi bien que rurales qui sont le ressort de notre économie, le budget de 2014 s'intéresse en priorité aux besoins des petites entreprises. Nous voulons encourager l'entrepreneuriat et l'innovation. Nous voulons nous assurer que les familles qui vont s'installer dans les zones rurales ont accès à des emplois, existants ou nouveaux.
En tant que député de , je me suis fixé pour objectif, entre autres, de développer les économies locales de ma circonscription. Je veux aider les entreprises locales de ma circonscription à se développer et à prospérer, car c'est cela qui leur permettra de créer des emplois et de recruter des travailleurs.
Les microbrasseries sont un parfait exemple de la façon dont le budget de 2014 vient en aide aux entreprises locales. Il existe deux microbrasseries de renom dans ma circonscription: Beau's All Natural Brewing Company, à Vankleek Hill, et Cassel Brewery, à Casselman. Elles ont toutes les deux une influence positive sur le tourisme et, grâce à elles, on assiste à un regain d'intérêt pour les procédés de brassage et les produits locaux.
Pour les nouveaux produits, la créativité et l'innovation sont des conditions essentielles au succès. C'est pourquoi les microbrasseries de ma circonscription s'en sortent aussi bien. Qui ne serait pas curieux de goûter la bière no 11 de la brasserie Beau, la Smokin' Banana Peels, ou encore la Sleeper Car-Double Chocolate Porter de la brasserie Cassel?
Les normes d’étiquetage des bières doivent être mises à jour, car celles qui sont en vigueur entravent la commercialisation de nouvelles bières par les microbrasseries. Les règlements actuels sont une entrave à la croissance économique. Par exemple, la commercialisation de la Blueberry Ale a été retardée parce que les règlements en vigueur interdisaient l’emploi des mots « blueberry » et « ale » sur la même étiquette.
En vertu des règlements actuels, dès qu’on lui ajoute une épice comme la noix de muscade, le produit risque de ne plus être considéré comme de la bière, ce qui entraîne des retards, des frustrations et des coûts supplémentaires.
Notre gouvernement a entrepris d'actualiser les normes afin d'encourager l'élaboration de produits uniques. Nous avons allégé les formalités administratives pour l'industrie de la bière, et nous allons reformuler les normes relatives à la composition de la bière afin d’encourager l'innovation dans cette industrie assujettie au Règlement sur les aliments et drogues.
J'aimerais également souligner la création et le lancement du programme de prêts canadiens aux apprentis, comme l'ont recommandé divers employeurs et organisations que nous avons consultés.
Le fait est que c'est dans les métiers spécialisés qu'on a le plus de difficultés à recruter. Pour faire son apprentissage dans un métier donné, une personne doit travailler sur le tas pendant plusieurs années et suivre une formation technique qui peut durer de six à huit mois, tout cela, bien sûr, à ses propres frais. Le programme de prêts aux apprentis que nous allons mettre en place va permettre aux apprentis inscrits dans des métiers désignés Sceau rouge d'avoir accès chaque année à plus de 100 millions de dollars de prêts sans intérêt. C'est important pour les localités comme celles que je représente.
J'aimerais dire quelques mots d'un métier désigné Sceau rouge qui est particulièrement pertinent pour les collectivités rurales agricoles.
Les mécaniciens de matériel agricole sont responsables de la mise en route et de l'entretien de machines comme les tracteurs, les moissonneuses-batteuses, les engins de récolte ultrasophistiqués, et j'en passe. En qualité de secrétaire parlementaire du ministre de l'Agriculture, j'ai eu l'occasion de rencontrer des agriculteurs de toutes les régions du Canada, y compris de ma circonscription, et je peux dire à la Chambre que ces métiers désignés Sceau rouge ont un impact direct sur les économies agricoles et rurales de notre pays.
Notre gouvernement veut s'assurer que ces métiers sont exercés par des hommes et des femmes qualifiés, qui ont obtenu la certification requise, et le programme de prêts aux apprentis vient précisément en aide à ceux qui veulent faire un apprentissage et obtenir leur certification.
On ne saurait sous-estimer l'importance de la formation et de l'éducation pour les travailleurs de demain. J'ai cinq enfants, dont quatre sont aux études ou déjà sur le marché du travail, et je peux vous dire que c'est une réalité qui m'interpelle.
Je me réjouis donc tout particulièrement du fait que notre gouvernement a récemment pris l'initiative d'aider les jeunes qui poursuivent leurs études, en éliminant du processus d'évaluation du prêt la valeur du véhicule appartenant à l'étudiant. Beaucoup de jeunes étudiants de ma circonscription utilisent une voiture pour se rendre, chaque jour ou chaque semaine, à leur établissement d'enseignement à Ottawa. Dorénavant, la valeur de ce véhicule, qui est essentiel à leur éducation, ne sera plus prise en compte pour le calcul de leur prêt. Plus de 19 000 étudiants qui possèdent une voiture auront droit à un prêt plus élevé grâce à cette initiative dont le coût net devrait s’élever à près de 15 millions de dollars sur deux ans, et ensuite à 8 millions par an.
[Français]
En dernier lieu, j'aimerais déclarer que le déficit fédéral sera éliminé en 2015, grâce au budget de 2014. De plus, le tout sera accompli sans aucune hausse d'impôt. C'est une réussite remarquable, surtout lorsque nous reconnaissons que nul autre que le gouvernement conservateur peut réaliser un tel but. Nul autre que le gouvernement conservateur a réussi à éliminer 160 différents types d'impôt. En conséquence, une famille canadienne économisera en moyenne un total de 3 400 $ en impôt fédéral.
Notre gouvernement s'est toujours ingénié à réduire les impôts. Malheureusement, le NPD et les libéraux ont toujours voté contre ces initiatives importantes. Nul autre qu'un gouvernement conservateur aurait pu réduire les dépenses gouvernementales visant la baisse d'impôt, toujours résistée par le NPD et les libéraux.
Je peux assurer la Chambre que le budget de 2014 éliminera le déficit, créera des emplois pour les Canadiens et pour les Canadiennes, et aura un effet fortifiant sur notre économie, tout en assurant la continuité de taux d'impôt peu élevés.
[Traduction]
Je suis convaincu qu'aucun autre parti politique ne saurait prendre une telle initiative, et que le Parti conservateur est le seul à pouvoir la mener à bien. Que ceux qui en doutent attendent de voir comment le NPD et les libéraux vont voter sur le budget 2014 au cours des prochains jours. Je suis sûr qu'ils vont voter contre tout ce que les Canadiens réclament et que nous, nous savons leur accorder.
:
Monsieur le Président, je prends la parole aujourd’hui pour appuyer le Plan d’action économique de 2014, qui se révèle un budget ciblé et admirable. Le Plan d’action économique de 2014, Sur la voie de l’équilibre, est axé sur l’avenir du Canada. Le a façonné un budget qui favorise la création d’emplois, la croissance économique ainsi qu’un faible niveau d’imposition, et qui nous mènera à l’équilibre budgétaire en 2015.
Les cinq dernières années n’ont certes pas été faciles pour les Canadiens. La récession économique mondiale a durement frappé l’économie canadienne. Notre gouvernement a travaillé fort pour combattre les pires bouleversements économiques qu’a connus le monde en presque 80 ans. Pour ce faire, il a mis en œuvre un train de mesures destinées à stimuler l’économie qui ont permis de créer des emplois au Canada, de développer les infrastructures et de nous garder compétitifs au niveau international. Notre gouvernement affiche des réussites spectaculaires dans ces dossiers.
Je suis fier de dire que le Canada compte maintenant au nombre des rares pays dans le monde qui continuent de se voir attribuer la cote de crédit triple A et d'être considéré comme ayant des perspectives économiques stables par toutes les grandes agences de notation. Le Canada affiche le meilleur bilan en matière de création d’emplois de tous les pays du G7, ayant créé, net, plus d’un million d’emplois depuis 2009. L’OCDE prévoit que la croissance économique du Canada dépassera celle de tous les autres pays du G7 au cours des 50 prochaines années.
Notre secteur financier est florissant. La directrice du Fonds monétaire international a déclaré que le Canada est un pays doté d’un des secteurs financiers les plus solides au monde et que le reste du monde peut tirer des enseignements de son expérience dans la construction d’un système financier plus solide et plus sûr.
Notre le comprend bien. Notre le comprend bien également, lui qui a conçu un budget solide, stable et financièrement responsable pour tous les Canadiens.
Je vais mettre en lumière quelques aspects du budget qui devraient intéresser l’Ontario, et tout particulièrement mes électeurs de Kitchener-Centre, et qui sont de très bonnes raisons pour appuyer le budget.
Le gouvernement a toujours appuyé l’innovation au Canada, et le budget de 2014 ne fait pas exception à cette règle. Depuis 2006, le gouvernement a dépensé près de 11 milliards de dollars pour appuyer la recherche scientifique. Pour la seule année 2013, le gouvernement a affecté plus de trois milliards de dollars à l'innovation, notamment à des mesures d’appui à la recherche et à l’éducation post-secondaire.
Le Plan d’action économique de 2014 permettrait de créer un tout nouveau fonds d’excellence pour la recherche, doté d’un budget de 1,5 milliard de dollars pour la prochaine décennie. Ce fonds aiderait les établissements postsecondaires Canadiens à exceller en recherche au niveau mondial, ce qui apporterait des avantages économiques à long terme.
Nos établissements postsecondaires de la région de Waterloo continueront d’exceller et demeureront des chefs de file en innovation et en recherche. Les Canadiens sont depuis longtemps des chefs de file en recherche quantique. Le département de recherche quantique de l’Université de Waterloo recevra un financement de 15 millions de dollars sur trois ans à compter de 2014.
Ce qu’il y a de plus intéressant, c’est que le budget permet de saisir les occasions qu'offre le monde des données ouvertes. Ainsi, au cours d’une période de trois ans, le Réseau canadien des médias numériques recevra trois millions de dollars pour mettre sur pied l’institut des données ouvertes, par l’entremise de FedDev Ontario. La technologie avancée permet de trier et de filtrer les données et de repérer ainsi les occasions d'offrir de nouveaux produits et de nouveaux services. L’initiative serait pilotée par un réseau de partenaires, dont Desire2Learn, OpenText Corporation et Communitech, de la région de Waterloo, ainsi que l’Université de Waterloo.
Mes électeurs sont préoccupés par l’emploi. Ils veulent trouver des emplois correspondant à leurs compétences. Voilà pourquoi le budget créerait le prêt canadien aux apprentis, qui donnerait accès à plus de 100 millions de dollars de prêts sans intérêts pour les apprentis des métiers désignés Sceau rouge.
Le gouvernement mettra également en place un service de jumelage emploi – travailleur, qui établira automatiquement une correspondance entre les Canadiens qui cherchent un emploi et les employeurs qui cherchent de la main-d’œuvre. Ce service de jumelage fournira aux chercheurs d’emploi des outils modernes pour trouver un emploi qui correspond à leurs compétences et il dotera les employeurs de meilleurs outils pour trouver des Canadiens qualifiés. Un budget de 11 millions de dollars sur deux ans a été prévu pour le lancement de ce service, auquel s’ajouteront par la suite 3,3 millions de dollars par année.
Je suis fier des efforts déployés par les femmes dans ma collectivité: les femmes entrepreneurs, les dirigeantes d’entreprises et les professionnelles. Dans le budget de 2014, une somme de 150 000 $ est réservée pour accroître le mentorat parmi les femmes entrepreneures un peu partout au pays.
Kitchener compte sa part de jeunes femmes d’affaires dynamiques dans des sociétés comme Pebble, Thalmic Labs, Charity Republic et MappedIn, mais, en dépit de ces réussites, les femmes sont considérablement sous-représentées parmi les propriétaires de petites entreprises. Dans le budget, le gouvernement veut s’attaquer à ce problème.
Trop de jeunes diplômés d’université talentueux n'arrivent pas à trouver un bon emploi rapidement. Le budget de 2014 prévoit donc la réallocation de 15 millions de dollars chaque année, dans le cadre de la Stratégie emploi jeunesse, pour financer 1 000 stages destinés à des diplômés d’établissements postsecondaires, dans des petites et moyennes entreprises.
Je veux mentionner le Working Centre au centre-ville de Kitchener, dont je suis très fier. Ce centre aide de nombreuses personnes à trouver un emploi. J’ai assisté plus tôt, cette année, à un forum pour les travailleurs âgés et j’ai parlé avec des gens qui avaient besoin de se recycler pour trouver un emploi dans un marché du travail en pleine évolution. L’initiative, réalisée au Working Centre et également dans d’autres établissements de Kitchener, comme le Lutherwood et le Conestoga College, aide des travailleurs âgés à actualiser leurs compétences. Je suis heureux de dire que, dans le budget de 2014, le gouvernement renouvelle l’Initiative ciblée pour les travailleurs âgés, l’ICTA, pour une autre période de trois ans, ce qui représente un investissement fédéral de 75 millions de dollars. Voilà une très bonne nouvelle pour la collectivité.
En qualité de doyen du Comité permanent de l’environnement et du développement durable, je suis fier des investissements consentis par notre gouvernement au titre du patrimoine naturel du Canada. Je suis heureux de déclarer que, dans le plan d’action économique de 2014, le gouvernement alloue 391 millions de dollars, sur cinq ans, à Parcs Canada pour l’amélioration des ponts et des barrages dans nos parcs nationaux et le long de nos canaux historiques.
Mes électeurs sont des amateurs de pêche récréative. Nous avons tous la chance d'avoir accès à des cours d'eau naturels et sains, comme la majestueuse rivière Grande, qui serpente la ville, ou encore les magnifiques Grands Lacs, qui sont situés tout près. Le budget doublera le financement annuel accordé au Programme de partenariats relatifs à la conservation des pêches récréatives. Il fournira ainsi 15 millions de dollars de plus au cours des deux prochaines années. Ce sont de très bonnes nouvelles pour la Grand River Conservation Authority ainsi que pour les amateurs de pêche.
Pour terminer, parlons maintenant des familles. Depuis 2006, le fardeau fiscal des familles moyennes de quatre personnes a diminué de près de 3 400 $ par année, ce qui donne aux particuliers et aux familles la souplesse voulue pour faire les choix qui leur conviennent.
Ce budget permettra aussi d'aider davantage les familles puisqu'il propose un investissement de 44,9 millions de dollars sur cinq ans pour élargir le champ d'application de la Stratégie nationale antidrogue. Il augmentera aussi à 15 000 $ le montant maximum du crédit d'impôt pour frais d'adoption, rehaussant ainsi cet allègement fiscal pour mieux tenir compte des coûts particuliers liés à l'adoption d'un enfant. Grâce à ce budget, les Canadiens pourront également se retirer d’un régime de pension agréé à prestations déterminées et recevoir un paiement correspondant à la valeur forfaitaire de leurs prestations de retraite. Ils profiteront aussi d'autres changements avantageux.
Les Canadiens doivent savoir que notre pays réussit sur le plan économique. L'OCDE, les entreprises du palmarès Fortune 500, nos amis du G7 ainsi que les prêteurs du monde entier sont de cet avis. En fait, il n'y a que les députés d'en face qui ne veulent pas reconnaître que le Canada réussit bien. Ils préféreraient que le gouvernement dépense une plus grande part de l'argent durement gagné par les Canadiens. Cela dit, ce n'est pas ce que le gouvernement fera.
Je suis fier du gouvernement du Canada et du plan qu'il a établi. Je suis également fier du Plan d'action économique de 2014 et des mesures que nous prenons en ce moment pour équilibrer le budget. J'exhorte tous les députés à mettre de côté la partisanerie et à agir dans l'intérêt de tous les Canadiens. Je leur demande d'appuyer ce budget.
:
Monsieur le Président, je suis heureuse de pouvoir faire des observations sur le budget lamentable dont la Chambre est saisie. Peu importe qui essaie de le défendre et de dire qu'il est merveilleux, l'opposition sait que c'est faux.
Je partagerai mon temps de parole avec le député de , qui a étudié en profondeur le budget et qui souhaite faire quelques observations supplémentaires.
Comme je l'ai dit, je suis heureuse de pouvoir débattre de ce prétendu budget, car je souhaite de tout coeur que le Canada pourra bientôt s'affranchir des années de mauvaise gestion financière des conservateurs afin que nous puissions améliorer les choses.
La veille de la présentation du budget, le caucus libéral a fait connaître les mesures que nous espérions y retrouver. Nous avons notamment dit que le « budget fédéral de demain doit avoir comme objectif de générer une croissance économique qui favorisera enfin les familles en difficulté de la classe moyenne ». J'ai le regret de dire que, manifestement, le budget a fait chou blanc sur toute la ligne.
En réalité, notre taux de croissance économique n'a jamais été aussi faible depuis l'époque où R. B. Bennett était premier ministre. Le gouvernement aurait dû se servir du budget pour investir dans l'infrastructure, l'éducation et d'autres secteurs qui aideraient le Canada à se remettre sur la bonne voie.
C'est un fait historique. Il est possible de le vérifier noir sur blanc. La vérité, c'est que le pays n'a pas connu une croissance économique aussi lente depuis l'époque de R. B. Bennett. Les députés peuvent consulter les ouvrages et constater clairement que ce que nous disons est tout à fait vrai.
Comme c'est le cas avec tous les budgets conservateurs, le budget de 2014 n'est que de la poudre aux yeux. Il aidera encore moins la classe moyenne canadienne.
Le budget de 2014 souligne à grands traits les priorités du gouvernement. Il n'y a rien pour les aînés et les étudiants. Il ne contient aucune mesure pour changer le fait que, ces dernières années, seul le taux d'endettement des ménages a suivi le même rythme que le taux de croissance du PIB. Le budget ne contient rien pour aider les anciens combattants à joindre les deux bouts et pour changer quoi que ce soit au fait que la classe moyenne canadienne n'a pas vu son revenu augmenter convenablement depuis plus de 30 ans.
En effet, le budget énonce très clairement les priorités du gouvernement, et non celles des Canadiens ordinaires. Les priorités gouvernementales sont bien différentes de celles de la plupart des familles canadiennes.
Trêve de généralités. Examinons le budget un peu plus en détail. Le gouvernement essaie de nous faire croire qu'il a prévu des sommes dans le but d'aider les anciens combattants, alors que, en réalité, ces derniers sont laissés pour compte. Les 6 millions de dollars prévus pour les funérailles d'anciens combattants et les 2 millions de dollars visant à améliorer le site Web du ministère des Anciens Combattants n'aideront en rien les anciens combattants qui souffrent de stress post-traumatique, qui ont subi des blessures physiques ou qui ont des problèmes sur le plan de la réinstallation.
Les anciens combattants ne sont pas les seuls à ne pas pouvoir bénéficier de la soi-disant prospérité économique que les conservateurs clament sur tous les toits. Les Canadiens qui habitent en milieu rural ont aussi été mis de côté. Le budget de 2014 prévoit une somme d'environ 6,75 $ au titre des services à large bande pour chacun des Canadiens — hommes, femmes et enfants — qui résident en milieu rural. C'est exact. Après avoir sabré dans le programme libéral visant à brancher à Internet toutes les localités rurales et éloignées du pays, les conservateurs espèrent qu'une maigre somme de 6,75 $ par personne sera suffisante.
Soyons clairs. Nous sommes contents de voir que le gouvernement a enfin décidé d'investir dans le branchement à Internet des localités rurales et éloignées du Canada. Ce qui nous a cependant déçus, c'est lorsqu'il a sabré dans les excellents programmes libéraux qui visaient exactement la même chose. Il est donc normal que nous soyons heureux de constater que les conservateurs ont décidé d'annuler les compressions irresponsables et à courte vue qu'ils avaient eux-mêmes imposées. Au bout de quatre ans, ils se sont enfin rendu compte de leur erreur et ont décidé de prévoir les sommes nécessaires dans le budget. Imaginez à quel point le milieu rural canadien aurait pu faire des progrès si ces sommes avaient été investies dès le départ.
Dans ce budget, le gouvernement nous sert encore une fois le genre de planification financière à la sauvette qui fait sa marque de commerce. Notons que, quand le ministre vendait l'Ontario à rabais dans les années 1990, les campagnes publicitaires bidon et les injections de capitaux isolées n'ont pas mené à la prospérité. Elles n'auront pas plus de succès ici.
En 2012, le gouvernement a apporté des changements irréfléchis à la réglementation sur l'environnement et à la législation sur l'immigration. Puis en 2013, il annulé ces changements. Devrais-je m'étonner qu'il revienne encore sur ses décisions dans le budget de 2014? C'est la façon de faire des conservateurs. Ils avancent d'un pas, voient qu'ils se sont trompés, puis reculent de deux pas pour remettre en vigueur des programmes qui existaient déjà à l'époque du gouvernement libéral. La différence: les programmes se retrouvent sous la bannière des conservateurs.
Fait encore plus troublant, ces manoeuvres se produisent juste avant les élections. Ce n'est probablement pas un hasard.
Une question s'impose: le gouvernement pense-t-il avant tout aux intérêts des Canadiens ou à ceux du Parti conservateur? J'invite les Canadiens à se poser cette question. Je crois que leur réponse créera un grand vent de changement aux prochaines élections.
La décision revient aux Canadiens; elle ne relève ni de moi si des autres députés. C'est aux Canadiens de faire leur choix.
Par ailleurs, les aînés sont évidemment ravis que le budget ne parle pas d'eux, puisque ces dernières années, figurer dans le budget des conservateurs n'apportait généralement rien de bon. On pense par exemple à l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse, qui a été repoussé à 67 ans. D'après des aînés qui m'ont téléphoné, il vaut mieux passer inaperçu que de se faire tomber dessus à bras raccourcis.
Les députés se souviennent-ils du budget dans lequel les conservateurs ont augmenté l'âge d'admissibilité à la retraite? Se souviennent-ils que les conservateurs ont décidé d'imposer les fiducies de revenus et augmenté le taux d'imposition des Canadiens à faible revenu? Les aînés peuvent se réjouir que le gouvernement les ait oubliés cette fois-ci, car ils pourraient difficilement survivre à d'autres mesures de prospérité comme celles que prône le .
N'oublions pas, par ailleurs, que le gouvernement semble revenir sur des engagements qu'il avait pris envers les aînés, les Canadiens des régions rurales et les gens de la classe moyenne.
Les députés se souviennent-ils de la promesse d'instaurer le fractionnement du revenu? Se souviennent-ils de la promesse de couper de moitié la taxe d'accise sur le carburant diesel? Cette réduction promettait d'être économique pour tous les utilisateurs de véhicules. Les députés se rappellent-ils que le a déclaré qu'imposer les fiducies de revenu revenait à piller les caisses de retraite des personnes âgées? Je m'en souviens et je suppose que bien des députés s'en souviennent aussi et que beaucoup de Canadiens se le rappelleront.
Encore une fois, le budget de 2014 dément complètement ces promesses. Toutes ces promesses ont été brisées.
Tout cela survient au moment où un rapport gouvernemental ayant fait l'objet d'une fuite conclut que les Canadiens de la classe moyenne, les étudiants, les personnes âgées, les agriculteurs, les camionneurs et presque toutes les autres personnes qui travaillent pour gagner leur vie en arrachent. Les factures courantes augmentent, mais les revenus stagnent. Les Canadiens de la classe moyenne paient leur épicerie, leur loyer et leurs droits de scolarité avec leurs cartes de crédit et ils ont besoin d'aide. Ils hypothèquent leur avenir pour subvenir aujourd'hui à leurs besoins de base. Voilà une crise en devenir.
Le budget de 2014 trahit la confiance des Canadiens à l'égard de leur gouvernement. Les libéraux s'opposeront donc à ce plan terne, dangereux et manquant de prévoyance.
Le budget prouve encore une fois que le gouvernement ne sait pas où il va. Avoir un plan et prétendre en avoir un, ce n'est pas la même chose. Se préoccuper des Canadiens et prétendre s'en préoccuper, c'est aussi deux choses. Souvenons-nous-en.
Le bilan économique du est le pire depuis celui de R. B. Bennett, dans les années 1930...
:
Monsieur le Président, je sais pourquoi le budget a été publié pendant les Jeux olympiques. Les conservateurs voulaient éviter que les Canadiens ne s’aperçoivent que le gouvernement ne fait rien pour eux, au fond, qu’il ne fait rien pour préparer leur avenir et celui de leurs enfants. Ce n’est certainement pas un budget olympien, puisqu’il ne vise pas l’excellence. Dans ce budget, aucune réflexion, aucune ingéniosité, aucune créativité. Il n’y a pas grand-chose à y voir.
Chose certaine, le ministre n’est pas le Alex Bilodeau des ministres des Finances. Le budget n’est en rien une source d’inspiration. Il n’apporte aucun espoir aux jeunes, aux aînés, à ceux qui songent à leur retraite, aux chômeurs de la classe moyenne. Il ne fait rien pour consolider la classe moyenne au Canada. C’est un budget furtif qui passera inaperçu, espère-t-on, car les Canadiens risqueraient de voir que l’empereur est nu, que le gouvernement est en panne d’idées.
Ces dernières années, les députés d’en face n’ont pas cessé de se mettre en valeur, de vanter leur bilan économique afin présenter sous un meilleur jour la réalité économique que l’actuel gouvernement conservateur a gérée. Il suffit de considérer l’évolution de certains facteurs économiques depuis que les conservateurs sont au pouvoir pour comprendre que la réalité ne correspond pas à la description que le gouvernement en propose.
Je voudrais pour commencer attirer l’attention sur ce qu’on appelle le taux de la croissance économique naturelle. Il s’agit du taux de croissance économique attribuable à la croissance démographique. Si faible la croissance de l’économie canadienne ait pu être ces dernières années, il est possible de la lier dans une grande mesure à l’augmentation de la population, qui a stimulé la demande globale et l’emploi.
D’après un rapport que Statistique Canada a publié à l’automne 2012, le Canada a affiché la plus forte croissance démographique du G8 grâce à l’apport migratoire. Le Canada a eu, en pourcentage de sa population, les niveaux d’immigration les plus élevés au monde. Il est important de le signaler. Le gouvernement conservateur ne peut s’attribuer le mérite de la croissance démographique.
Considérons ces facteurs économiques essentiels et nous constaterons que la situation n’est pas aussi rose que les conservateurs le prétendent sans cesse. S’il est vrai que c’est la croissance démographique, et non le gouvernement conservateur, qui a stimulé la croissance économique au Canada, il faut ajouter que la population a augmenté plus rapidement que l’emploi. En janvier 2006, le taux national de chômage s’établissait à 6,6 %. En décembre 2013, il y avait au Canada 236 200 chômeurs de plus qu’en janvier 2006, et le taux de chômage s’élevait à 7,2 %. Il est vrai que l’emploi a progressé en janvier par rapport à décembre 2013, mais il faut préciser que les gains comprenaient 28 000 personnes qui étaient devenues des travailleurs autonomes. Qui plus est, les gains de janvier ont suivi des pertes de postes à temps plein en décembre. Ajoutons que le taux de chômage chez les jeunes était de 12,2 % en janvier 2006, contre 14 % en décembre 2013.
À tout prendre, le Canada se classe au 20 e rang, parmi les 34 pays de l’OCDE pour la création d’emplois entre 2007 et 2012. Je n’arrive pas à concevoir que le gouvernement puisse s’en tirer en se présentant toujours comme étant au premier rang de l’OCDE.
Dans le contexte actuel, un taux de 7,2 % peut sembler rassurant, puisqu’il a atteint 8,7 % au milieu de 2009, mais il faut tenir compte de ceux qui ont renoncé à chercher un emploi, tellement le marché de l’emploi est morose. Cela fait diminuer le taux de chômage, dont le calcul ne tient compte que de ceux qui cherchent activement du travail. Si nous considérons la baisse du taux de chômage depuis 2009, la situation semble favorable, mais elle n’est guère réconfortante, puisque 80 % du recul tient au fait que beaucoup de Canadiens ont renoncé à chercher du travail parce que les perspectives sont très mauvaises.
Chose intéressante, Statistique Canada mesure l’effet de ce découragement et publie une mesure supplémentaire du chômage qui tient compte des travailleurs découragés et de ceux qui travaillent à temps partiel alors qu’ils voudraient un emploi à temps plein. Ce taux de chômage, appelé taux de sous-utilisation, dépasse les 10 %.
Il existe une autre mesure de la situation du marché du travail au Canada: le taux de chômage de longue durée. Avant 2008, 12 % des Canadiens cherchaient du travail depuis six mois ou plus, et 4 % depuis plus d'un an. Aujourd’hui, environ 20 % des chômeurs sont sans travail depuis plus de six mois, et 7 % depuis plus d’un an.
Un professeur d’économie à McGill, Christopher Ragan, a eu la réflexion suivante:
Le ratio emploi-population est un meilleur indice de la performance économique au chapitre de la création d'emplois et, selon cet indice, nous n'avons qu'une reprise économique médiocre.
Juste avant la crise, le taux d'emploi atteignait au total 63,7 % de la population. Il a chuté durant la récession [...] puis est remonté péniblement à 62 %, et stagne maintenant depuis plus de deux ans.
Si nos résultats au chapitre de l'emploi ne sont pas très encourageants, l'endettement personnel et collectif des Canadiens n'est guère plus reluisant. En 2005, pour chaque dollar de revenu disponible, les Canadiens devaient 1,30 $. En 2013, c'était 1,64 $. Pour ce qui est de l'endettement collectif, le gouvernement a alourdi la dette nationale de 160 milliards de dollars. Un cinquième de la dette fédérale s'est accumulée depuis 2006, l'année où les conservateurs sont arrivés au pouvoir.
De plus, d'autres indicateurs économiques montrent qu'en presque une décennie le gouvernement conservateur n'a pas préparé le terrain pour une future prospérité soutenue. La productivité, dans l'économie canadienne, a diminué de 1,9 % de 2006 à septembre 2013. La productivité, bien entendu, dépend des investissements en matériel et aussi du degré d'innovation. Créons-nous et produisons-nous les produits novateurs en demande dans le monde?
Autre indicateur: notre déficit commercial chronique dans le secteur des marchandises, qui est probablement attribuable, du moins en partie, à cette productivité médiocre. Nous enregistrons un déficit commercial depuis deux ans, un déficit qui s'est creusé au cours des derniers mois, davantage que ne le laissaient entrevoir les prévisions.
Enfin, le marché boursier reflète souvent l'optimisme ou le pessimisme ambiant quant aux perspectives économiques. De 2006 à 2013, l'indice Dow Jones a progressé de 55,1 % alors que l'indice composé TSX n'a progressé que de 16,1 %.
Que fait le gouvernement pour favoriser la croissance? Compte tenu du budget politique immobiliste qu'il a présenté, force est de constater qu'il ne fait pas grand-chose. Les stratégies et mesures que le gouvernement a mises en oeuvre par le passé n'ont pas suffi à produire la croissance que devrait atteindre un pays aussi prometteur que le nôtre, qui possède quantité de ressources et de talents et un excellent capital humain.
Le gouvernement aurait pu prendre de nombreuses mesures pour aider les Canadiens de la classe moyenne à améliorer leur qualité de vie. Il aurait pu augmenter le plafond des cotisations aux REER et aux comptes d'épargne libres d'impôt, et il aurait aussi pu aider les aînés en éliminant les retraits minimums des FERR, les fonds enregistrés de revenu de retraite. Le rendement des marchés n'a pas été bon et c'est la même chose pour l'indice composé TSX, dont j'ai parlé. Cela signifie donc que la valeur de ces FERR est faible; soit elle a diminué, soit elle n'a pas beaucoup augmenté. En fait, certains aînés m'ont dit qu'ils ne veulent pas retirer d'argent de leurs FERR pour le moment, car ils préfèrent attendre que la valeur de ceux-ci augmente, mais que le gouvernement les force à retirer un montant minimum, ce qui met en péril la valeur future de leurs actifs.
Il aurait été bon que le gouvernement fasse preuve d'un peu d'imagination sur des enjeux comme celui-là et qu'il prenne des mesures concrètes pour améliorer la situation économique des aînés et des autres Canadiens. Malheureusement, il n'a pas saisi cette occasion en concevant ce budget. C'est une honte.
:
Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec la députée de .
Je suis heureux de souligner certaines mesures clés comprises dans le budget fédéral, le Plan d'action économique de 2014, intitulé Sur la voie de l'équilibre: Créer des emplois et des opportunités, qu'a déposé récemment le .
Il s'agit du 10e budget du gouvernement depuis son arrivée au pouvoir en 2006. Durant cette période, notre pays a affronté de nombreux défis, y compris une récession mondiale. Le gouvernement, sous la direction du , s'est toujours donné comme priorité de maintenir une économie solide et de prendre les mesures appropriées pour limiter l'impact de la récession à l'intérieur de nos frontières. Dans la préparation de nos budgets, nous n'avons jamais failli à notre engagement de renforcer l'économie pour tous les Canadiens, sans ajouter aux pressions que subissent les particuliers et les entreprises par des hausses de taxes et d'impôt.
L'opposition a beau critiquer la façon dont nous avons géré l'économie ainsi que les priorités que nous avons établies dans nos budgets, il reste que le Canada s'en est beaucoup mieux tiré que ses partenaires du G7.
Je vais souligner certains aspects du budget dont je suis très fier et qui, selon moi, sont extrêmement importants pour mes électeurs ainsi que tous les Canadiens.
Le gouvernement s'est donné pour objectif d'atteindre l'équilibre budgétaire. En maintenant fermement cet engagement, le Canada a acquis une réputation solide et bien méritée en matière de gestion financière. C'est, je crois, ce qui explique principalement la reprise durable de l'économie canadienne. Durant les turbulences économiques, nous avons réduit le déficit de presque deux tiers; le gouvernement rééquilibrera donc le budget d'ici 2015.
Autre question cruciale pour l'économie: faire en sorte que les Canadiens reçoivent l'aide nécessaire pour trouver un bon emploi. Afin que la main-d'oeuvre canadienne soit fin prête à affronter les défis de l'avenir, le gouvernement a annoncé l'an dernier qu'il transformerait le système de formation professionnelle au pays, pour mieux aider les Canadiens à acquérir les compétences grâce auxquelles ils se feront embaucher, et les doter des outils nécessaires pour changer de carrière.
Avec le Plan d'action économique de 2014, nous mettons les choses en branle afin de développer la plus grande richesse du pays, nos gens.
J'ai été heureux de voir l'inclusion d'un prêt d'études sans intérêt pour les apprentis, car cela aiderait l'ensemble des jeunes Canadiens, y compris ceux de ma circonscription, Mississauga-Est—Cooksville, à tirer parti des possibilités créées par l'essor du secteur de la construction dans la région du Grand Toronto. Je suis également très heureux de voir un financement supplémentaire pour des projets de recherche dans les milieux universitaire et collégial. Cette mesure sera évidemment bénéfique pour l'Université de Toronto à Mississauga ainsi que le collège Sheridan, qui prend de l'expansion et construit son deuxième campus.
Le Plan d'action économique de l'année dernière a mis en place la subvention canadienne pour l’emploi, qui permet aux chercheurs d'emploi de trouver des employeurs en encourageant ces derniers à être des partenaires du système de formation professionnelle et à assumer une partie des coûts connexes. Selon les résultats de consultations, les employeurs sont prêts à participer davantage à un processus décisionnel en matière de formation qui soit simple et accessible pour les entreprises, et c'est ce que nous offrirons.
Nous continuons de travailler en étroite collaboration avec les provinces et les territoires afin de mettre en oeuvre la subvention canadienne pour l’emploi et de renouveler les ententes sur le marché du travail. Là où de telles ententes n'ont pas été conclues, le gouvernement du Canada mettra en oeuvre la subvention canadienne pour l’emploi par l'entremise de Service Canada à partir du 1er avril.
Comme on l'a déjà annoncé, le gouvernement accordera 222 millions de dollars par année afin de mieux répondre aux besoins des entreprises canadiennes et d'améliorer les perspectives d'emploi pour les personnes handicapées.
Récemment, en compagnie de représentants des Services familiaux de Peel, j'ai annoncé que le gouvernement aidera les personnes handicapées de la région à acquérir les compétences, les connaissances et l'expérience dont elles ont besoin pour trouver un emploi.
Les Services familiaux de Peel reçoivent plus de 209 000 $ au titre du Fonds d'intégration pour les personnes handicapées. Ce financement permettra à l'organisme d'aider 60 participants à acquérir les compétences et l'expérience pratique dont ils ont besoin pour accéder au marché du travail et y connaître la réussite. Les participants peuvent aussi bénéficier de services d'encadrement au travail pour les aider à devenir plus autonomes et à trouver un emploi.
Pour aider les organismes à mieux tirer parti de la main-d'oeuvre disponible, le Plan d'action économique propose d'investir 15 millions de dollars sur trois ans pour l’initiative Ready, Willing and Able afin d'amener des employeurs à embaucher de jeunes adultes en âge de travailler qui sont atteints de troubles du développement comme l'autisme.
J'aimerais citer un courriel que j'ai reçu récemment de Brett Paveling, de l'organisme Community Living Mississauga:
Au nom de l'organisme Community Living Mississauga, j'aimerais de nouveau vous remercier [...] d'avoir pris le temps de nous rencontrer, Keith Tansley et moi, au sujet du programme Ready, Willing and Able, le 20 décembre dernier.
Grâce à l'appui que vous avez donné à cette importante initiative, nous pouvons aujourd'hui nous réjouir d'apprendre que le budget fédéral présenté cette semaine prévoit un montant de 15 millions de dollars pour le programme au cours des trois prochaines années.
Nous vous sommes reconnaissants de votre appui indéfectible...
Ce courriel vient de l'organisme Community Living Mississauga. Je suis très fier du travail accompli par le gouvernement avec les partenaires communautaires de la circonscription que j'ai l'honneur de représenter.
Le gouvernement ne s'en est toutefois pas tenu à ces mesures pour lutter contre la pénurie de main-d'oeuvre. Nous avons fait d'importants investissements pour aider les apprentis et les employeurs qui les embauchent.
Les apprentis doivent souvent assumer des frais importants pour compléter leur formation technique, notamment les droits de scolarité, le coût des outils et du matériel et les frais de subsistance, sans compter les revenus auxquels ils renoncent. Voilà pourquoi nous avons proposé de créer le prêt canadien aux apprentis, qui offrira aux apprentis inscrits pour la première fois dans un métier désigné Sceau rouge des prêts sans intérêt pouvant atteindre 4 000 $ par période de formation technique. Cette initiative permettra à un plus grand nombre d'apprentis de terminer leur formation et incitera davantage de Canadiens à envisager une carrière dans les métiers spécialisés.
Pour aider les travailleurs âgés à s'adapter à l'évolution du marché du travail, nous renouvelons l'Initiative ciblée pour les travailleurs âgés, ce qui correspond à un investissement fédéral de 75 millions de dollars sur trois ans.
Pour appuyer les femmes entrepreneures et les propriétaires de petites entreprises, le Plan d'action économique de 2014 prévoit d'affecter 150 000 $ à Condition féminine Canada en 2014-2015 pour favoriser le mentorat entre femmes entrepreneures.
Équilibrer le budget, lutter contre les pénuries de main-d'oeuvre et veiller à la protection des consommateurs canadiens sont des facteurs déterminants pour assurer la prospérité économique.
Les consommateurs sont insatisfaits du marché canadien des télécommunications depuis de nombreuses années. Le gouvernement conservateur a porté une grande attention à ce dossier. Notre bilan est éloquent. Depuis la dernière mise aux enchères du spectre de services sans fil en 2008, les prix ont chuté de près de 20 % et les emplois dans le secteur des services sans fil ont augmenté de 25 %.
J'aimerais aussi mentionner une chose qui me tient particulièrement à coeur, soit les mesures prises par le gouvernement pour améliorer les services offerts aux anciens combattants qui ont servi notre pays.
Pour conclure, j'invite tous les députés à appuyer le budget. C'est un bon budget. Il est dans notre intérêt de l'appuyer et d'appuyer l'essor de notre grand pays.
:
Monsieur le Président, je suis ravie de prendre la parole aujourd'hui au sujet du budget de 2014 et d'énoncer quelques-unes des grandes lignes du Plan d'action économique du gouvernement.
Il y a six ans, une crise économique comme on n'en avait pas vue depuis des générations, voire la pire qu'on ait connue depuis 1929, a frappé le Canada et le monde entier. Plutôt que d'espérer que la crise se résorbe d'elle-même, plutôt que de déclarer de façon désinvolte que les budgets s'équilibrent d'eux-mêmes, nous avons choisi d'agir. Nous avons choisi d'évaluer la situation, de préparer un plan d'action concret et de prendre des mesures décisives.
Nous avons choisi d'investir dans les projets d'infrastructure urgents pour stimuler temporairement l'économie. Ce plan d'action a fourni du travail aux citoyens. Cela a permis de construire des routes, des ponts, des conduites d'eau et des centres communautaires dans les collectivités, notamment dans la région du Grand Toronto. J'étais jeune et déterminée et j'ai convaincu l'administration municipale de ma ville, la sixième en importance au pays, de faire preuve du même leadership que le et d'entreprendre un ambitieux plan de construction.
Aujourd'hui, la région du Grand Toronto bénéficie de nombreuses infrastructures dont elle avait tant besoin. D'ailleurs, la fin de semaine dernière, une voisine me racontait que sa famille et elle utilisent chaque semaine depuis des années la piscine où mon nom a généreusement été gravé sur une plaque en bronze à l'entrée principale. Les résultats sont éloquents et le Canada a été la figure de proue du redressement économique mondial et de la relance vers la prospérité.
À l’époque, beaucoup s’étaient opposés à nos projets. Une multitude de soi-disant experts nous conseillaient de mettre de l’argent de côté et de le retirer de la masse monétaire. Nous avions compris que ce n’était pas la chose à faire. Nous avons choisi de faire preuve de leadership et d'effectuer immédiatement des investissements ponctuels dans des installations et des ouvrages qu’il nous aurait fallu réaliser de toute façon. Il s’agissait simplement d’accélérer ces investissements, de les faire quelques années plus tôt afin d’injecter des fonds dans l’économie canadienne et de donner du travail aux gens. En fait, cela nous permettait de faire certaines économies parce que nous n’étions pas en concurrence avec le secteur privé, ce qui aurait fait grimper les prix de l’acier et du béton. Nous avons donc choisi d’investir immédiatement dans l'espoir de faire économiser un peu d’argent aux contribuables.
Dans le cadre du plan d’action économique, nous avons investi des milliards de dollars dans les collectivités afin de renforcer l’infrastructure canadienne et de stimuler les investissements des entreprises locales. Ces mesures étaient nécessaires afin de permettre au Canada de tenir le coup. Toutefois, même pendant cette période éprouvante de 2008, même pendant que notre gouvernement se montrait déterminé à honorer l’engagement de retrouver l’équilibre budgétaire en 2015, même alors, beaucoup de sceptiques affirmaient que ce ne serait pas possible. Qu’ils nous disent maintenant ce qu’ils pensent de la situation.
Je suis fière de prendre la parole aujourd’hui devant tous les députés pour dire que nous comptons atteindre l’équilibre budgétaire à temps, comme l’a promis notre grand . En fait, dans le cadre du plan d’action économique de 2014, notre gouvernement aura éliminé le déficit et produit un excédent de plus de 6 milliards de dollars.
Il est important d’y penser. Sous la direction de notre et du , notre gouvernement a fait des choix difficiles mais responsables. Nous avons réduit le gaspillage et la redondance dans l’administration et nous avons diminué les dépenses de près de 9 milliards de dollars grâce à une gestion financière prudente et à des mesures de renforcement de l’efficience administrative.
Des budgets équilibrés favorisent la stabilité, les investissements des entreprises, la confiance et la baisse des impôts. Et, ce qui est encore plus important, ils protègent les familles. Contrairement à ce qui s’est produit sous le gouvernement libéral dans les années 1990, le rétablissement de la situation financière du Canada ne s’est pas fait au détriment des familles laborieuses et des générations futures. Plus précisément, nous n’avons pas réduit les transferts aux provinces dans le domaine de la santé. En fait, nous avons réussi, dans cette période économique extrêmement difficile, à tenir parole et à augmenter les transferts aux provinces. D’ici la fin de la décennie, ces transferts atteindront un sommet sans précédent de 40 milliards de dollars. Ma famille, ma mère et mes enfants comptent, comme tous les Canadiens, sur notre système de soins de santé. Les conservateurs sont fermement attachés aux priorités des Canadiens de la classe moyenne.
Le plan d’action économique de 2014 continue de faire fond sur les réalisations de notre gouvernement en faveur des Canadiens ordinaires. Le budget de 2014 améliorera encore davantage la qualité de vie des familles canadiennes en leur assurant un plus grand accès aux services essentiels, en renforçant la protection des consommateurs, en réduisant les impôts et surtout en favorisant la croissance de l’emploi.
Ainsi, nous bonifierons encore les prestations de maladie de l’assurance-emploi pour les bénéficiaires des prestations parentales. À partir de cette année, les personnes qui touchent des prestations afin de soigner des parents gravement malades seront admissibles à des prestations de maladie améliorées.
La responsabilité des soins à donner aux membres de la famille semble retomber d’une façon disproportionnée sur les épaules des femmes. Je suis fière des initiatives que notre gouvernement a prises à cet égard.
De même, le plan d’action économique de 2014 continuera d’appuyer les familles qui veulent adopter des enfants. Compte tenu des nombreuses dépenses qu’entraîne le processus d’adoption, notre budget porte le plafond du crédit d’impôt pour frais d’adoption à 15 000 $ par enfant.
Les mesures prévues dans notre budget se fondent sur notre détermination à faire passer la famille en premier. Depuis 2006, notre gouvernement conservateur a fait beaucoup pour améliorer la qualité de vie des Canadiens de tous les âges. Par exemple, en 2006 et par la suite, nous avons fait passer la TPS de 7 à 6 %, puis à 5 %. Cela permet aux Canadiens de faire des économies tous les jours, chaque fois qu’ils font un achat.
Notre gouvernement a également créé le compte d’épargne libre d’impôt, afin d’encourager les Canadiens à économiser pour l’avenir.
Nous avons introduit des dizaines de nouveaux crédits d’impôt qui permettent aux familles de garder un peu plus de leurs gains, notamment les crédits pour aidants familiaux, pour manuels et pour le transport en commun, ainsi que des initiatives telles que la prestation universelle pour la garde d’enfants.
Comme je l’ai déjà dit aujourd'hui, étant la , je m’intéresse au plus haut point à la santé et à la sécurité de tous les Canadiens. Je suis donc heureuse de signaler que le budget 2014 investira encore plus dans le système canadien de soins de santé tout en veillant à la sécurité et au bien-être des Canadiens.
Le Canada a l’un des meilleurs systèmes de soins de santé du monde. Nous attendons de nos professionnels de la santé ce qu’ils ont de mieux à nous donner et ils en attendent autant de notre part. C’est la raison pour laquelle notre gouvernement offre aux provinces des transferts de santé plus importants que n’importe quel gouvernement précédent. Grâce à ces investissements, les provinces et les territoires auront la capacité nécessaire pour dispenser les services médicaux essentiels aux Canadiens au moment où ils en ont le plus besoin.
Le système canadien d’approvisionnement alimentaire est un autre domaine de première importance. Le budget de 2014 prévoit près de 400 millions de dollars pour l’Agence canadienne d’inspection des aliments afin d’améliorer encore davantage la salubrité de nos produits alimentaires. Nous voulons tous être certains de la salubrité des aliments que nous achetons pour notre famille. Nous investirons 153 millions de dollars pour renforcer les programmes d’information de l’Agence et prévoirons les fonds nécessaires pour engager 200 inspecteurs de plus. Nous investirons près de 31 millions de dollars pour établir un réseau d’information sur la salubrité des aliments qui reliera les organismes provinciaux responsables de ce domaine afin d’accroître la sécurité et de mieux suivre les incidents qui surviennent.
La santé et la sécurité des Canadiens ne se limitent pas à la salubrité des aliments. Elles s’étendent aux collectivités dans lesquelles nous vivons. Je suis fière d'affirmer que le budget a tenu compte de l’important travail réalisé par mon comité en investissant près de 45 millions de dollars dans la lutte contre l’abus de médicaments d’ordonnance partout au Canada.
L'abus de médicaments d'ordonnance constitue malheureusement une menace grandissante pour les Canadiens. Ce problème, qui touche parfois les personnes les plus vulnérables, a des répercussions sur tous les segments de la société et sur tous les groupes d'âge, des aînés aux très jeunes enfants, en passant par les adultes et les adolescents. De nombreuses familles souffrent en silence faute de ressources adéquates pour les familles et leurs êtres chers. Le gouvernement et la société doivent s'assurer que les gens et les familles touchés soient protégés et aient accès à des programmes qui les aideront à surmonter ces défis.
Grâce à l'élargissement de la Stratégie nationale antidrogue et aux investissements qui y seront consacrés, les Canadiens et leur famille bénéficieront du soutien dont ils ont besoin.
L'abus de médicaments d'ordonnance n'est pas le seul sujet qui me préoccupe. La dépendance aux drogues illicites telles que l'héroïne est de plus en plus répandue. Le gouvernement a pris des mesures vigoureuses et concrètes afin d'aider les toxicomanes à se libérer de l'emprise de la drogue, au lieu d'encourager leur dépendance.
Je suis heureuse que la et le aient posé des gestes rigoureux afin de lutter contre la consommation de drogues dangereuses dans nos rues. Grâce au projet de loi , la Loi sur le respect des collectivités, dont j'ai parlé il y a quelque temps au cours de la présente session, nous veillons à protéger les Canadiens contre les dangers que posent les drogues illégales, sans oublier les gens aux prises avec un problème de dépendance.
Bref, le Plan d'action économique de 2014 établit un juste équilibre entre plusieurs objectifs, soit l'équilibre budgétaire, le remboursement de la dette, et les investissements cruciaux auxquels les travailleurs moyens s'attendent désormais de la part de notre gouvernement.
:
Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec ma collègue et amie de .
Je me lève aujourd'hui en ma qualité de porte-parole de l'opposition officielle en matière de logement et d'infrastructure pour parler du budget 2014-2015. Ce que l'on nous annonce dans ce budget présenté le 11 février dernier, c'est du réchauffé de l'année dernière et, dans certains cas, des années précédentes.
On aurait facilement pu renommer le résumé du budget ainsi: « La voie de l'équilibre sur le dos des moins nantis, de la classe moyenne et des provinces ». C'est exactement ce qui se passe dans les dossiers du logement social, de la lutte à l'itinérance et des infrastructures. Fidèle à ses habitudes, le va vraisemblablement continuer à couper dans le logement social. Malgré ce que l'on essaie de nous faire croire de l'autre côté, j'ai bien dit « couper ».
Il s'agit d'un autre budget dans lequel, à mon grand désarroi, il n'y a aucune mention du renouvellement des sommes échues suite à l'expiration de certains accords d'exploitation à long terme sur le logement social. Comme on mêle toujours les cartes de l'autre côté de la Chambre, je vais une fois de plus expliquer aux conservateurs à quoi servent les accords d'exploitation à long terme, avant qu'on nous parle encore d'entente sur le logement abordable ou même d'accès à la propriété, car si on ne l'avait pas encore compris, les personnes bénéficiant de ces ententes sur le logement social sont souvent très loin de pouvoir rêver d'accéder un jour à la propriété.
Les accords d'exploitation à long terme ont été signés entre 1970 et 1993, année où le gouvernement fédéral libéral de Jean Chrétien a sonné le désengagement du fédéral du logement social. Par l'entremise de la SCHL, le gouvernement signe des ententes directement avec des fournisseurs de logements sociaux, afin de permettre notamment à ces derniers, plus souvent des coopératives ou des OSBL d'habitation, d'octroyer des suppléments au loyer à leurs membres ou locataires, afin qu'ils n'affectent pas plus que 25 à 30 % de leur revenu à leur loyer. Ce sont aussi ces ententes qui permettent aux provinces et aux municipalités de fournir des habitations à loyer modique à la population habitant sur leur territoire. Ces accords qui ont été signés pour une durée de 25 à 50 ans prennent progressivement fin depuis quelques années. Qu'arrive-t-il à un immeuble après tout ce temps? Il a souvent besoin de rénovations majeures.
On peut bien essayer de nous faire croire que les réserves de remplacement immobilières des ensembles de logements sociaux, jumelées à la fin de l'hypothèque de l'immeuble, sont un gage de viabilité financière. Toutefois, dans les faits, cela ne se passe pas vraiment ainsi. La plupart des ensembles pour lesquels l'entente prend fin ne sont pas capables de payer les rénovations nécessaires en plus des suppléments au loyer pour leurs locataires à faible revenu.
Quand les gens viennent me voir à ce sujet, ils me disent qu'il y a des ensembles de logements sociaux, voyant la date de la fin de leur entente arriver, qui sélectionnent des familles ayant de meilleurs revenus pour leurs logements vacants afin de s'assurer qu'ils n'auront pas à payer de supplément au loyer à ces familles. Il me semble que cela n'était pas la vocation première de ces logements. C'est loin d'être acceptable.
Quand on additionne le désengagement du gouvernement conservateur au cours des trois dernières années seulement, cela fait 65,2 millions de dollars qu'on a économisé sur le dos des personnes de la société canadienne qui en ont le plus besoin. En 2011-2012, on a économisé 20,2 millions de dollars; en 2012-2013, on a économisé 21,7 millions de dollars; et en 2013-2014, on a économisé 23,3 millions de dollars, pour un total de 65,2 millions de dollars, seulement dans les trois dernières années. D'ailleurs, les pires années sont à venir.
D'ici 2030, le gouvernement aura économisé par attrition 1,7 milliards de dollars par année. En 2012, en une seule année, la SCHL avait justement enregistré un profit de 1,7 milliards, grâce à ses produits financiers. Il me semble qu'on pourrait utiliser une partie de ces profits pour réinvestir dans le logement social.
Le non-renouvellement des ententes pourrait avoir de graves conséquences pour les ménages à faible revenu. Dans certains cas, les loyers pourraient augmenter de 200 $, 300 $, voire 500 $ par mois. Il est inutile de dire que cette situation poussera de nombreuses personnes vers une plus grande précarité. Inévitablement, ce sont encore les provinces et les municipalités qui se retrouvent à payer la facture. La Fédération canadienne des municipalités estime qu'environ un logement social sur trois, c'est-à-dire 200 000 logements d'un bout à l'autre du Canada, pourrait disparaître avec la fin de ces ententes.
Selon les propres estimations du gouvernement fédéral, en 2011, 40 % des ménages locataires canadiens consacraient 30 % ou plus de leur revenu pour se loger. Au cours des dernières décennies, ce sont des milliards de dollars que le gouvernement fédéral a investis dans le parc de logement social. On pourrait s'attendre à ce qu'un gouvernement responsable pérennise ses investissements et s'assure d'être partenaire des provinces lorsque celles-ci souhaitent entreprendre des chantiers de rénovation de leurs HLM.
Toutefois, encore une fois cette année, ce gouvernement tarde à s'engager auprès des provinces et à annoncer clairement qu'il contribuera au fonds de rénovation des HLM. Il va falloir qu'on arrête de considérer le logement social comme une dépense, au Canada. Le logement, c'est un droit et un investissement.
En ce qui concerne la lutte à l'itinérance, le budget qui nous a été présenté copie-colle ce qui nous a été annoncé l'année dernière. On nous confirme à nouveau l'intention d'aller de l'avant avec l'approche Logement d'abord, mais sans logement, on n'ira pas loin.
Les conservateurs nous rappellent qu'ils ont renouvelé le financement de la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance, mais ils oublient de dire qu'ils ont fait des compressions de 15,8 millions de dollars par année à partir de cette année. Ils ont fait passer le budget déjà insuffisant des années précédentes de 134,8 millions de dollars à 119 millions de dollars par année.
Depuis la création de l'IPAC en 1999, le financement en matière de lutte contre l'itinérance n'a jamais été indexé. Maintenant, on fait des compressions budgétaires! Cela n'a aucun sens. On perd des logements sociaux et les gens se retrouvent à la rue. Ensuite, on réduit de 60 % à 65 % l'argent réservé aux services et à la prévention contre l'itinérance et on concentre ces fonds sur l'approche Logement d'abord, qui met l'accent sur l'itinérance chronique ou épisodique.
Va-t-il falloir que le monde se retrouve dans la rue pendant des mois avant d'obtenir de l'aide? Comme le logement social, la prévention de l'itinérance est aussi un investissement. Encore une fois, l'approche conservatrice n'a aucun sens.
En ce qui concerne les infrastructures, les ministres des et des n'ont pas livré la marchandise non plus. On nous a annoncé, dans le budget de l'année dernière, un nouveau Fonds Chantiers Canada d'une valeur de 14 milliards de dollars, mais sans nous dire de quelle façon on pourrait avoir accès à cet argent. J'ai soulevé ce problème à plusieurs reprises à la Chambre.
Le 13 février dernier, on nous a finalement annoncé les détails des paramètres du nouveau Fonds Chantiers Canada. Il était temps! Cela fait un an que les municipalités et les provinces attendent d'obtenir plus de renseignements et qu'elles s'inquiètent que la saison de la construction soit en péril à cause de l'inaction de ce gouvernement.
Les conservateurs nous ont malheureusement habitués à leurs promesses vides, à leurs annonces sans suite et à leurs déformations de la réalité. Par exemple, ce que les conservateurs ne disent pas tout haut, c'est que la plus grande partie des 14 milliards de dollars annoncés ne sera versée que vers la fin des 10 ans de vie du fonds. Cet argent ne sera même plus là! En effet, à peine 1,5 % du total annoncé, soit 210 millions des 14 milliards de dollars promis, sera disponible cette année.
Il y a un autre problème pour les municipalités. Les projets d'infrastructures dont le coût dépasse 100 millions de dollars seront maintenant soumis à un test obligatoire des PPP. Évidemment, si plus d'un projet est soumis à ce processus dans la première année, il n'y en aura que deux, car seulement 210 millions de dollars sont disponibles. Toutefois, le problème majeur, c'est que l'étude des PPP prend 6 à 18 mois. Encore une fois, les conservateurs ont été incapables d'offrir un financement prévisible et à long terme à nos municipalités, et ils les laissent dans l'incertitude.
Qui plus est, les conservateurs ont encore une fois brisé leur promesse de faciliter la vie des collectivités. Les petites collectivités seront perdantes dans le cadre de ce nouveau fonds, puisqu'il leur sera désormais interdit d'utiliser ces sommes pour leurs routes ou pour leurs infrastructures culturelles, sportives ou touristiques.
Pour financer ces projets, elles devront nécessairement puiser l'argent à même les transferts qui leur sont faits sous forme de taxe sur l'essence, un fonds déjà nettement insuffisant pour qu'elles arrivent à leurs fins. De plus, rien dans le nouveau fonds ne garantit qu'une proportion de l'argent disponible ira aux municipalités.
Par ailleurs, l'une des différences importantes entre le nouveau et l'ancien fonds, c'est qu'auparavant, les municipalités pouvaient couvrir un tiers des coûts de leurs projets d'infrastructures de cette façon et utiliser les fonds de la taxe sur l'essence pour le même projet.
À partir de maintenant, les fonds fédéraux devront plafonner à seulement un tiers du financement total des projets. Pour financer leurs projets, les municipalités devront donc trouver de nouvelles sources de revenus, et puisque celles-ci sont limitées, elles devront déprendre de plus en plus des taxes foncières.
On peut donc dire sans gêne, en ce qui concerne le logement, la lutte à l'itinérance et les infrastructures, que les conservateurs ont encore une fois manqué le bateau avec ce budget.
:
Monsieur le Président, je me lève aujourd'hui à la Chambre, afin d'exprimer certaines préoccupations par rapport à la politique budgétaire présentée le 11 février dernier par le gouvernement conservateur.
J'aimerais joindre ma voix à celles de mes collègues qui démontrent que ce budget ne fait rien pour relancer l'économie canadienne et qu'il pourrait même mettre des bâtons dans les roues des coopératives de crédit, entre autres. Je me lève en tant que députée de LaSalle—Émard et en tant que porte-parole de l'opposition officielle en matière de coopératives.
J'ai deux propositions simples à faire au et au gouvernement. Je leur demande d'abord de reconnaître l'apport positif des coopératives à notre économie, ensuite, je leur demande de mettre des lunettes coopératives pour mieux comprendre les coopératives, leur structure et leur mode de fonctionnement démocratique.
Les coopératives contribuent grandement à notre économie et à notre société. Ce sont de vrais moteurs de croissance et de création d'emplois. Ces entreprises travaillent au bénéfice des communautés et répondent aux besoins des collectivités. C'est le cas dans ma circonscription, LaSalle—Émard, où les coopératives de crédit sont profondément enracinées dans la communauté. Notre communauté est desservie, entre autres, par la Caisse populaire de LaSalle, par la Caisse populaire canadienne italienne et par la Caisse de Saint-Henri et Ville-Émard, dont je suis une fière membre. Nous avons aussi l'Association coopérative d'économie familiale du Sud-Ouest, qui travaille à la défense des droits et des citoyens et citoyennes dans le domaine de la consommation, et qui propose des outils destinés à les aider à se sortir de l'endettement et à faire des choix éclairés.
Malgré l'importante croissance du secteur coopératif dans toutes les provinces et territoires du pays, et nonobstant les demandes présentées par les principales associations qui rassemblent les coopératives au Canada, le gouvernement a présenté de nouveau un budget qui ne tient pas compte de leur réalité et, surtout, qui ne reconnaît pas l'impact positif de ces activités sur notre économie et sur nos communautés.
Comme le NPD l'a déjà mentionné, le gouvernement a présenté un budget sans saveur et plein d'énoncés vagues, qui n'établit pas de mesures concrètes visant à renforcer le secteur coopératif et à faire du gouvernement fédéral un partenaire actif dans son développement.
Pourtant, on y trouve des indices de changement pouvant avoir des conséquences sur l'évolution du système de coopératives de crédit à moyen terme. Nous allons les suivre de près, afin de nous assurer que le gouvernement aura suivi les recommandations du secteur coopératif. Dans son budget, le gouvernement a indiqué qu'il établirait un processus simplifié de fusion de deux ou plusieurs coopératives de crédit provinciales pour former une coopérative de crédit fédérale. Cette proposition est un complément des mesures introduites par le gouvernement en 2010 et du cadre fédéral présenté en 2012.
À cet égard, la Credit Union Central of Canada a répondu que les coopératives de crédit ont trouvé d'importants défis dans la transition au cadre fédéral. Nous espérons que le gouvernement les consultera sur le processus de fusion et tiendra compte de leur expérience et de leurs besoins.
Encore une fois, je rappelle au ministre et au gouvernement que j'espère qu'ils vont mettre des lunettes coopératives pour bien comprendre également les principes de coopération qui régissent les coopératives de crédit. Les principes de coopération font de ces institutions des institutions démocratiques.
Le deuxième aspect pouvant avoir un impact sur les coopératives de crédit est la révision et la mise à jour du régime fédéral applicable aux coopératives de crédit. Cette décision est accompagnée de l'empêchement au Bureau du surintendant des institutions financières de continuer à participer à la surveillance conjointe des centrales de coopératives de crédit provinciales.
Je voudrais attirer l'attention des députés de la Chambre sur l'importance de réaliser un examen responsable des pouvoirs des entités fédérales en ce qui a trait aux coopératives de crédit provinciales et des caisses populaires.
Les plus importantes coopératives, les plus importantes fédérations de coopératives de crédit, sont inquiètes de cette mesure. Le gouvernement doit agir avec précaution pour éviter que les changements qui seront apportés à la nature de la relation avec le prêteur de dernier recours n'aient pas de conséquences en ce qui concerne la réaction des agences de notation et l'accès au capital des coopératives financières régies par une province.
Nous espérons que le gouvernement réalisera un processus ouvert de consultations avec les provinces, avec des intervenants comme la Credit Union Central of Canada et le Mouvement Desjardins.
Le troisième point du document de la politique budgétaire que je voudrais souligner est la mise en place d'un cadre de démutualisation des sociétés mutuelles d'assurance multirisques. Au début du mois, j'ai eu l'occasion de rencontrer des représentants des compagnies mutuelles de toutes les régions du Canada, dans le cadre de la journée à la Colline du Parlement de l'Association canadienne des compagnies d'assurance mutuelles. Leur message est clair: pas d'incitatif à la démutualisation et, si démutualisation il y a, il faudra également une redistribution juste et équitable à tout le secteur.
[Traduction]
Le NPD est d'avis qu'il ne devrait y avoir aucun incitatif externe ou interne à la démutualisation. Les règles qui seront adoptées devraient plutôt privilégier l'élimination de ces incitatifs. Toute réglementation dans ce domaine devrait être élaborée en tenant compte de l'histoire des sociétés mutuelles d'assurances multirisques et de la nature collective des actifs.
À l'instar de l'Association canadienne des compagnies d'assurance mutuelles, nous pensons que la démutualisation ne devrait pas profiter à un petit groupe de titulaires de police, de directeurs ou d'employés; elle devrait faire en sorte qu'ils soient tous traités de façon juste et équitable. Tous les titulaires de police doivent avoir le droit de vote ainsi que le droit de participer au processus décisionnel. Il ne faut pas que la démutualisation entraîne un enrichissement indu. Voilà pourquoi nous prônons le partage des produits des démutualisations dans le secteur des coopératives.
[Français]
Le quatrième et dernier point de la politique budgétaire dont je voudrais parler concerne les énoncés présentés au sujet de mesures que le gouvernement introduira pour faire en sorte que les nouveaux participants du marché financier et les banques de petites tailles puissent être plus concurrentiels.
Nous sommes en faveur de l'augmentation de la concurrence dans un secteur financier dominé par trois ou quatre grands acteurs. Nous voulons également rappeler au gouvernement la nécessité de tenir compte des différences existantes entre une petite banque et une coopérative de crédit
Je rappelle que le gouvernement et le doivent mettre des lunettes des coopératives de crédit. Ils doivent comprendre, au travers de ces lentilles, le mode de fonctionnement démocratique et la structure des coopératives, en plus d'en tenir compte dans leur approche.
Ces dernières sont présentes. Les coopératives, les caisses populaires et les coopératives de crédit sont présentes dans des communautés où les banques sont absentes. Elles offrent des produits et des services adaptés aux besoins de leurs membres et réinvestissent dans leur communauté. C'est la même chose dans ma circonscription. Cependant, elles ont de la difficulté à faire face à certains aspects du cadre réglementaire et elles font face à d'importants défis sur le plan des ressources humaines et de la logistique. C'est pour cela qu'il faut éviter que les nouvelles normes deviennent une augmentation du fardeau administratif.
Pour finir, je dois exprimer ma préoccupation par rapport à l'absence de mesures dans le budget visant à combler certains besoins prioritaires que le secteur coopératif demandait depuis plusieurs années. Nous ne trouvons aucune proposition sur l'équité fiscale pour les coopératives de crédit. De la même façon, aucune indication n'est trouvée à propos de la révision du mandat de Financement agricole Canada.
[Traduction]
Le budget ne prévoit aucun investissement dans le développement du secteur coopératif. Les coopératives demandent la création d'un fonds d'investissement, auquel le secteur coopératif et le gouvernement fédéral participeraient de façon conjointe. Les coopératives ont encore beaucoup de difficultés à avoir accès à des capitaux. Voilà pourquoi, depuis 2012, le NPD demande au gouvernement fédéral de faciliter l'accès au financement et aux capitaux.
Je m'attends vraiment à ce que le gouvernement change d'idée au sujet de ce fonds et qu'il ajoute des mesures en ce sens dans le projet de loi d'exécution du budget. Il ne reste qu'à espérer.
:
Monsieur le Président, c'est toujours un plaisir de parler de finances publiques, surtout en cette enceinte.
Avant de parler de chiffres et de projets prometteurs pour les Orléanais et tous les Canadiens, j'aimerais féliciter tous nos athlètes qui nous ont représentés si dignement à Sotchi, du 7 au 23 février dernier.
[Traduction]
J’aimerais féliciter tout particulièrement nos athlètes orléanais Vincent de Haître, Ivanie Blondin et Cody Sorensen d’avoir été de grands ambassadeurs de notre région et de notre pays.
Je tiens également à mentionner que je partagerai mon temps avec le député de , un homme très digne.
[Français]
Avec une récolte de 25 médailles, dont 10 d'or, je constate avec plaisir que les 153 millions de dollars investis dans nos athlètes lors des quatre derniers Plans d'action économique ont porté leurs fruits.
[Traduction]
Le gouvernement du Canada est le plus important contributeur financier au pays pour le développement du sport. Depuis 2006, nous avons augmenté les investissements dans le développement sportif de plus de 50 %. Le Plan d’action économique de 2014 prévoit maintenir ce soutien record au développement du sport et à l’encadrement de nos athlètes d’élite.
[Français]
Ce sont 23 millions de dollars par année à compter de 2015-2016 qui iront au Programme de soutien au sport.
Olympiques spéciaux Canada recevra 10,8 millions de dollars sur quatre ans qui s'ajoutent à 1 million de dollar de financement continu que l'organisme reçoit du Programme de soutien au sport.
[Traduction]
Le gouvernement permettra que le revenu versé dans une fiducie au profit d’un athlète amateur se qualifie comme revenu de travail dans le calcul du plafond annuel de cotisation au REER. Ainsi, les athlètes amateurs auront davantage d’options pour économiser pour la retraite, d’un point de vue fiscal. De plus, leur éventuelle réintégration sur le marché du travail se fera plus facilement s’ils peuvent reporter l’impôt sur le revenu tiré de leur carrière d’athlète.
[Français]
De cette façon, le Canada continuera à remporter des médailles lors des différents championnats du monde et des Jeux olympiques. Mais plus important encore, nos jeunes auront des modèles à suivre, ce qui les incitera à bouger et à faire du sport. C'est la meilleure recette pour lutter contre l'obésité juvénile.
[Traduction]
Pour développer notre économie, il est important que le Canada brille par ses innovations. Grâce à un travail d’équipe entrepris en 2006 avec les conseillers municipaux d’Orléans et la Chambre de commerce d’Orléans, nous sommes en train de redéfinir l’image de marque du développement économique d’Orléans. Alors que l’Ouest d’Ottawa poursuivra son excellent travail en développant des programmes informatiques de calibre mondial, Orléans et l’Est d’Ottawa deviendront l’épicentre national de la cybersécurité et de la sécurité des télécommunications.
[Français]
VENUS, la nouvelle société de cybersécurité, a décidé de s'établir à Orléans. VENUS agira à titre d'incubateur d'entreprises du secteur du savoir dans l'Est d'Ottawa. Elle va attirer de nouvelles entreprises à Orléans.
[Traduction]
Venus peut compter sur l’appui du gouvernement fédéral, via le Conseil national de recherches du Canada et le Centre de la sécurité des télécommunications du Canada, de la province de l’Ontario, de la Ville d’Ottawa et de partenaires du secteur privé et parapublic.
[Français]
C'est le genre d'exemple que doit suivre le gouvernement pour développer l'économie canadienne.
[Traduction]
Avec Venus, l’arrivée prochaine à la porte d’Ottawa–Orléans du Centre de la sécurité des télécommunications du Canada et l’importance régionale jouée par le Conseil national de recherches du Canada, Orléans a tous les outils pour briller.
[Français]
C'est avec satisfaction que nous proposons des investissements en recherche et développement.
[Traduction]
Le meilleur au monde propose d’investir 46 millions de dollars en nouveau financement annuel aux conseils subventionnaires à l’appui de la recherche de pointe et des découvertes scientifiques.
[Français]
Le meilleur au monde — ce n'est pas moi qui le dis, c'est reconnu internationalement — propose d'investir 222 millions de dollars dans le laboratoire TRIUMF pour soutenir la recherche de pointe et pour créer des entreprises d'avant-garde.
[Traduction]
Afin que la nouvelle génération de chercheurs soit prête, nous proposons un investissement historique de 1,5 milliard de dollars sur dix ans en créant le Fonds Apogée Canada pour l’excellence en recherche.
Les députés conviendront que le Canada est le pays le plus dynamique dans le monde où faire des affaires. Cette affirmation repose sur plusieurs données solides.
[Français]
Plus d'un million de nouveaux emplois, net, ont été créés au Canada depuis les pires jours de la crise économique en juillet 2009. Par ailleurs, 85 % de ces emplois sont à temps plein et 80 % sont dans le secteur privé.
[Traduction]
De plus, l’économie de la capitale nationale va très bien, et ce, malgré les réductions des dernières années dans la fonction publique et les propos démagogiques de certains alarmistes.
Le taux de chômage d’Ottawa se situait à 6,3 % en janvier 2014, ce qui est inférieur à la moyenne nationale de 7 %.
[Français]
Les organismes indépendants et crédibles, dont le Fonds monétaire international et l'Organisation de coopération et de développement économiques, prévoient que le Canada aura la plus forte croissance du G7 au cours des années à venir.
[Traduction]
Tout cela n’arrive pas par magie, comme voudrait bien le croire le chef du troisième parti. Le contrôle serré des dépenses fait par le meilleur au monde et le gouvernement amène un effet très positif sur la création d’emplois.
[Français]
Le gouvernement est responsable d'établir un climat favorable aux affaires.
[Traduction]
Le contrôle de notre dette est un élément fondamental dans la création de ce climat. Le Plan d’action économique de 2014 nous démontre que les Canadiens ont presque terminé de boucler leur fin de mois avec leur carte de crédit.
L’atteinte de l’équilibre budgétaire est plus que réaliste pour 2015-2016. Qui plus est, le ratio net dette-PIB du Canada est le plus bas de tous les pays du G7, à 37,5 %. Selon moi, c'est encore trop élevé, mais c'est quand même 20 % de moins que le deuxième pays figurant dans ce palmarès, l’Allemagne.
[Français]
Pour poursuivre sur notre lancée, il est crucial de continuer à miser sur nos infrastructures, une autre pièce maîtresse de notre économie. Notre investissement massif dans les infrastructures lors de la récession a été un élément clé pour que le Canada soit le premier pays à sortir de la récession.
[Traduction]
Les infrastructures de pointe sont le symbole d’une économie florissante. Notre précédent plan d’infrastructure a permis à Ottawa d’amorcer la construction d’un réseau de train léger sur rail, qui sera en service en 2018. Le gouvernement a injecté 600 millions de dollars dans cet important projet de transport en commun via le Fonds Chantiers Canada et le Fonds canadien pour l’infrastructure, et ce, sans compter 161 autres millions de dollars via le Fonds sur la taxe sur l’essence.
[Français]
Grâce au Fonds d'amélioration de l'infrastructure communautaire, annoncé en janvier 2009 pour aider la relance de l'économie canadienne, les citoyens d'Ottawa—Orléans ont pu voir 11 projets, les touchant directement, se réaliser pour une valeur de plus de 11 millions de dollars.
[Traduction]
C’est avec satisfaction que je constate que le ministre de l’Infrastructure propose 70 milliards de dollars sur dix ans dans le cadre de l’ambitieux Plan Chantiers Canada.
Je pourrais poursuivre ainsi pendant longtemps. Cela dit, je sais que ce qui est le plus important pour Ottawa dans le cadre de ce plan est la prolongation du programme de train léger sur rail et l'augmentation du financement destiné au nettoyage de la rivière des Outaouais.
:
Monsieur le Président, je suis heureux de pouvoir parler aujourd’hui à la Chambre des avantages que comporte le Plan d’action économique de 2014 pour les résidants des comtés de Bruce et de Grey, et en fait pour tous les Canadiens.
Avant de commencer, j’aimerais féliciter une fois de plus notre pour le budget très louable qu’il a présenté, un budget qui permet à notre gouvernement de tenir ses promesses et de faire progresser tous les Canadiens. Voilà un excellent travail de notre ministre.
J’aimerais tout d’abord donner des précisions sur ce dont nous parlons exactement. Avec tout ce qui se dit ici, il est souvent difficile de comprendre exactement ce dont nous discutons. On définit un budget comme étant une affectation détaillée de fonds pour une période donnée et un plan d’activités fondé sur cette affectation. Selon cette définition, nous avons frappé en plein dans le mille avec le Plan d’action économique de 2014. En effet, dans le budget, on établit clairement à quoi sont assignées les sommes prévues et la façon dont ces sommes seront dépensées. Le budget montre clairement que le gouvernement a un plan et qu’il exécute ce plan de la façon la plus efficace possible.
Un principe économique de base veut qu’un gouvernement doit dépenser lorsque les temps sont difficiles pour stimuler l’économie et économiser lorsqu’un pays vit une période de croissance. Notre gouvernement connaît très bien ce principe et il l’a très bien appliqué. Nous dépensons lorsque cela est nécessaire et nous faisons des économies lorsque cela est possible. Le budget s’inscrit donc dans un programme économique qui a fait ses preuves.
J’aimerais maintenant vous parler de quelques mesures du budget qui, selon moi, seront très bien accueillies dans ma circonscription, Bruce—Grey—Owen Sound.
La meilleure nouvelle du budget tient peut-être à ce que nous sommes en voie de retourner à l’équilibre budgétaire en 2015. N’oublions pas que le est en train d’équilibrer le budget, cela ne se fait pas tout seul. Le budget permettra de réduire le déficit prévu à 2,9 milliards de dollars en 2014-2015 et de prévoir un excédent de 6,4 milliards de dollars pour 2015-2016.
Comme je l’ai dit plus tôt, nous avons dépensé lorsque cela était nécessaire, et maintenant que cela est possible, nous faisons des économies. Ces économies sont possibles grâce au contrôle des dépenses des ministères. Toutefois, les mesures de soutien, comme les prestations destinées aux aînés et les transferts aux provinces, continueront de croître à des niveaux record.
Un autre principe économique veut que lorsqu’il y a des mesures de protection des consommateurs et que les consommateurs ont de l’argent à dépenser, ils dépensent leur argent pour stimuler l’économie. Le gouvernement a à cœur l’intérêt des consommateurs, et il le montre dans ce budget. En effet, depuis 2006, nous avons pris plus de 160 dispositions pour réduire les taxes et les impôts, ce qui laisse plus d’argent dans les poches des consommateurs.
Le Plan d’action économique de 2014 comporte diverses mesures pour mieux protéger les consommateurs canadiens. Il prévoit notamment une augmentation de la concurrence dans le marché des télécommunications. Il s’agirait alors de modifier la Loi sur les télécommunications de façon à plafonner les frais d’itinérance pour les réseaux sans fil au Canada. Le budget permettrait également de mettre fin à la discrimination transfrontalière en s’attaquant aux sociétés qui utilisent le pouvoir du marché pour facturer des prix plus élevés.
Il y a des deux côtés de la Chambre des députés qui ont travaillé en politique municipale. J’ai été maire et j’ai fait partie de conseils municipaux. Je crois donc pouvoir me faire le porte-parole de tous en disant qu’un des enjeux les plus lourds, pour les administrations de l’ordre inférieur de gouvernement, c’est le financement durable et stable des infrastructures. Voilà pourquoi j’ai été très heureux qu’on annonce récemment les détails du Plan Chantiers Canada, doté de 53 milliards de dollars. Grâce à ce montant affecté aux infrastructures, ce plan sera le programme d’infrastructures le plus important de l’histoire du Canada, et il assurera un financement stable sur 10 ans. J’ajoute que plus de 32 milliards de dollars seront mis expressément à la disposition des municipalités grâce au Fonds de la taxe sur l’essence, permanent et indexé, et au remboursement additionnel de la taxe sur les produits et services aux municipalités. Voilà une excellente nouvelle pour ma circonscription, et j’ai hâte qu’on utilise une partie de ces fonds pour développer l’infrastructure locale.
Fidèle à notre engagement à améliorer les infrastructures au Canada, le budget propose des mesures qui visent expressément à répondre aux besoins des zones rurales. J’ai été très heureux de constater qu’on injecterait 303 millions de dollars dans les services à large bande, services dont profiteront 280 000 Canadiens de plus. À notre époque de technologie de pointe, nous comptons beaucoup sur les services offerts par Internet. Le service à large bande est donc une nécessité dans les zones rurales. Voilà une mesure qui aura de quoi réjouir mes électeurs.
Je représente une circonscription bordée par l’eau sur trois côtés. Je suis donc très conscient de l’importance d’un financement stable pour soutenir les ports pour petits bateaux. Le budget prévoit un montant de 40 millions de dollars pour accélérer les travaux de réparation et d’entretien de ces ports partout au Canada. Ces ports sont des éléments essentiels de l’infrastructure dont les localités dépendent pour le tourisme, les loisirs, dont la pêche sportive, et la croissance économique. Des ports solides et bien entretenus sont un facteur stable de l’économie locale.
Beaucoup de Canadiens s’inquiètent de l’environnement. De nombreux groupes et organisations écologistes se donnent comme mission le soutien et la protection de l’environnement. Je remarque souvent, toutefois, que les associations de chasse et de pêche et d’autres groupes voués à la conservation ne figurent pas dans la liste. Les chasseurs et les pêcheurs sont des intendants de l’environnement, et ils tiennent à la préservation d’écosystèmes sains dans l’ensemble du Canada. Le budget permettra aux associations de chasse et de pêche et à d’autres groupes de poursuivre leur travail important pour l’environnement.
Le budget prévoit 15 millions de dollars de plus pour le Programme de partenariats relatifs à la conservation des pêches récréatives. Il s’agit de mieux appuyer la conservation de l’habitat pour cette forme de pêche. Le député de et d’autres collègues ont travaillé fort pour obtenir cette mesure dans le budget précédent. Nous sommes très heureux qu’elle soit bonifiée.
L’été dernier, j’ai eu le plaisir d’accueillir dans ma circonscription la , qui était venue annoncer le financement de quelques projets dans le cadre de ce programme. Les plans de ces projets étaient très bien conçus et fondés sur des recherches approfondies. Le financement offert contribuera beaucoup au soutien de la pêche récréative locale.
La stabilité de ce secteur renforce considérablement l’économie locale. Beaucoup des collectivités de ma circonscription font la promotion du tourisme en s’efforçant de faire connaître les excellentes occasions de pêche récréative qu’offrent les comtés de Bruce et de Grey. La Sydenham Sportsmen’s Association organise depuis 26 ans le concours de pêche au saumon Salmon Spectacular d’Owen Sound, qui attire chaque année entre 4 500 et 5 500 pêcheurs sportifs. C’est une manifestation très courue.
Toujours dans le domaine des activités récréatives et du tourisme, le budget prévoit 10 millions de dollars pour améliorer et développer des pistes pour motoneiges et des sentiers récréatifs dans l’ensemble du pays. Je peux vous dire qu’avec toute la neige que nous avons eue cette année dans mon coin, beaucoup de motoneigistes s’en sont donné à cœur joie dans nos campagnes. La Fédération ontarienne des clubs de motoneige ainsi que les clubs locaux et les différentes collectivités du pays font un travail extraordinaire pour veiller à ce que les sentiers soient bien entretenus et utilisés à bon escient. Grâce aux sentiers qui serpentent à travers les bois et les champs, la motoneige constitue un excellent moyen de profiter du plein air et de l’environnement nordique. Cet investissement est une autre mesure dont se félicitent les électeurs de Bruce—Grey—Owen Sound parce qu’elle appuie l’aménagement de sentiers récréatifs.
Je voudrais enfin souligner l’importance du lien à établir entre les étudiants et les lieux de travail. Quand nous parlons d’économie, il est important d’insister sur la formation des travailleurs futurs. Sans travailleurs instruits et bien formés, l’économie est vouée à l’échec.
Le budget contient plusieurs mesures destinées à répondre au besoin d’une meilleure formation des travailleurs. Il prévoit la mise en place du prêt canadien aux apprentis, qui offrira aux apprentis et aux membres des métiers désignés Sceau rouge des prêts sans intérêt totalisant plus de 100 millions de dollars par an. Dans ma circonscription, il est courant pour de nombreux étudiants de passer directement de l’école secondaire à un programme d’apprentissage. L’apprentissage constitue un lien vital entre les étudiants et le lieu de travail car, dans la plupart des cas, il aboutit à un emploi à temps plein. Ainsi, l’un de mes fils a fait son apprentissage chez un employeur local, ce qui lui a permis d’obtenir la formation dont il avait besoin.
De plus, le budget prévoit davantage de stages rémunérés pour les jeunes Canadiens. Dans le cadre de ce programme, 55 millions de dollars seront investis pour permettre à des diplômés récents de faire des stages dans des petites et moyennes entreprises des secteurs à forte demande. Lorsque les étudiants obtiennent leur diplôme, ils ont souvent de la difficulté à trouver du travail dans leur domaine. Cet investissement leur permettra de travailler un certain temps pour une entreprise, ce qui peut aboutir à un emploi à plein temps, comme dans le cas du programme d’apprentissage.
En conclusion, le Plan d’action économique de 2014 contient un ensemble très complet de mesures destinées à soutenir la croissance économique. Les félicitations adressées au Canada dans le monde entier sont vraiment extraordinaires.
:
Monsieur le Président, je partagerai le temps dont je dispose avec le député de .
Je suis contente de prendre la parole sur rien, sur n'importe quoi, sur le budget, en fait. En effet, je trouve que ce n'est rien et que c'est n'importe quoi. Il n'y a pas grand-chose dans ce budget qui vienne en aide aux Canadiens qui en ont besoin et aux entreprises. En ce moment, il y a 300 000 chômeurs de plus qu'avant la récession, et il n'y a aucun investissement important pour la création d'emplois de qualité. C'est un problème.
Pour ce qui est de la subvention canadienne pour l'emploi, les conservateurs nous en parleraient probablement en disant qu'il y a quelque chose, mais il n'y a même pas d'entente avec les provinces. Le gouvernement veut procéder unilatéralement, sans consulter les provinces et sans travailler avec elles. En gros, on pellette tout dans la cour des provinces et des municipalités et ensuite on se demande pourquoi nos infrastructures tombent en ruine, pourquoi il y a des gens au chômage et pourquoi il y a de plus en plus de pauvreté au Canada. C'est peu dire.
L'endettement des ménages est un enjeu important. Actuellement une famille canadienne doit en moyenne 1,60 $ pour chaque dollar gagné. C'est vraiment un problème, car ce chiffre est assez significatif. Il n'y a rien dans le budget des conservateurs qui vienne en aide à ces gens. Il n'y a rien qui réglemente les frais bancaires. Nous avons proposé une motion à ce sujet l'autre jour. Il n'y a rien qui limite les taux d'intérêt des cartes de crédit, ce qui aiderait la classe moyenne et les gens qui sont endettés. Il n'y a rien pour le prix de l'essence.
La semaine dernière, j'ai consulté les organismes communautaires de mon comté sur l'endettement des ménages et cette situation problématique dans notre pays. Les gens sont étouffés, ils ont des problèmes, ils ont besoin d'un coup de main du gouvernement et ils n'en ont pas.
Ce budget contient quelques petites mesures un peu positives. Il faut quand même le dire. En effet, nous ne travaillons pas toujours de façon négative. Le credo du NPD est quand même « Travaillons ensemble ». L'Internet haute-vitesse va se rendre dans les régions; c'est une bonne chose pour ma circonscription. Des gens, principalement dans la région d'Acton Vale, vont être contents. Il y a aussi l'élimination des frais « payer pour payer ». Une facture qu'on reçoit par la poste et pour laquelle il faut payer deux dollars de plus, c'est complètement inacceptable. Le gouvernement nous a promis de s'y attaquer. Va-t-il le faire vraiment? J'ai hâte de voir cela. Il faut aussi souligner, dans le budget, l'ajout de 200 inspecteurs à l'Agence canadienne d'inspection des aliments. C'est une très bonne mesure. Il faut dire qu'il était temps.
Ce qui touche beaucoup ma circonscription, ce sont les infrastructures. Par exemple, de l'argent a été injecté pour le pont Champlain. Bravo! Il est en ruines depuis longtemps, et on attend depuis des années que le gouvernement fasse quelque chose pour ce pont. Il attendait peut-être qu'il y ait un problème majeur, il parlait peut-être même de fermer ce pont. Ce serait tout un bordel sur la Rive-Sud et sur l'Île de Montréal si le pont Champlain fermait. Cela touche les gens de ma circonscription, parce qu'elle n'est pas très loin de Montréal et beaucoup de gens de chez nous y travaillent. Le pont Champlain présente un autre problème, et c'est le péage. Des gens à faible revenu passent quotidiennement sur ce pont. Est-ce vraiment une solution que de faire payer les gens pour traverser un pont? J'en doute.
Par ailleurs, les critères concernant le Fonds Chantiers Canada ont enfin été dévoilés, mais ces investissements sont complètement insuffisants pour combler les besoins actuels de nos municipalités. On a laissé cela aller pendant des années et il est maintenant temps d'agir.
Je pourrais donner plusieurs autres exemples, mais j'aimerais parler de l'assurance-emploi. D'ici 2016, on aura accumulé 6,4 milliards de dollars, et on va encore utiliser cet argent à notre guise. C'est pourtant l'argent des travailleurs qui ont cotisé à l'assurance-emploi, et ils n'y auront peut-être pas droit.
En ce qui concerne l'environnement, le budget du gouvernement canadien n'aborde pas du tout les changements climatiques. Nous sommes en 2014. C'est un problème. Il faut se poser de sérieuses questions, à savoir où on s'en va, ce que on veut faire en tant que société et ce que on veut pour l'avenir de nos enfants.
J'aimerais maintenant attirer l'attention des gens sur le logement et l'itinérance, une cause que je défends beaucoup. J'ai d'ailleurs déposé un projet de loi sur ce sujet qui a été débattu il y a environ un an. En matière de logement, le budget ne contient aucune mesure pour faire face aux échéances des ententes fédérales. Cela veut dire que des gens vont peut-être se retrouver à la rue ou se voir incapables de payer leur logement. C'est complètement inacceptable.
Pour faire face à l'itinérance, on investit dans le programme Logement d'abord à même les fonds du programme SPLI. Autrement dit, on déshabille Paul pour habiller Jacques. C'est carrément cela qui se passe. Oui, on investit dans un programme de logement pour les personnes en situation d'itinérance chronique, mais on n'a plus de logements, alors je ne sais pas comment cela va pouvoir se mettre en oeuvre.
Ce sont donc les problèmes que je voulais soulever par rapport à ce budget. En fait, le problème, c'est que le budget du gouvernement ne contient aucune mesure significative qui puisse aider les gens de la classe moyenne à se sortir de leurs dettes. Il ne fait rien pour aider adéquatement les gens qui sont aux prises avec des problèmes de logement, il ne fait rien pour l'environnement, bref il ne fait rien du tout.
La semaine dernière, j'ai fait une consultation publique sur l'endettement des ménages et « l'abordabilité » de la vie en général. Cela ne se dit pas, mais je vais quand même utiliser ce terme, car les gens vont comprendre. Des organismes communautaires et des organismes qui travaillent sur le problème de l'endettement m'ont confirmé qu'actuellement, les gens de la classe moyenne et de la classe défavorisée sont étouffés et en ont assez. Ils auraient besoin d'un peu de répit, et ce n'est pas ce que le gouvernement leur offre actuellement.