:
Sheila avait déposé cette motion il y a un an: une étude sur les femmes autochtones en établissements correctionnels. Je regarde la motion originale de Sheila, la numéro 11.
Voici l'un des avantages du Comité permanent de la condition féminine. Nous avons parlé de la population autochtone en détention au comité de la sécurité publique, auquel je siège, mais le problème ne se limite pas au système correctionnel, il touche également le système judiciaire. Le comité de la sécurité publique ne peut pas se pencher sur les deux aspects, et le comité de la justice peut se pencher sur le système judiciaire, mais pas sur le système correctionnel. À l'heure actuelle, le segment de la population qui connaît la plus forte croissance en milieu correctionnel est celui des femmes, et particulièrement des femmes autochtones. Je pense que dans certains de nos établissements correctionnels, 63 % des détenus sont des femmes.
L'avantage du comité de la condition féminine, c'est que nous ne sommes pas limités dans notre étude au système judiciaire seulement, ni au système correctionnel seulement. Nous pouvons brosser un portrait complet depuis l'accès au système judiciaire jusqu'aux services correctionnels. Nous pouvons également étudier l'accès à la libération anticipée, puisque les détenues autochtones n'y ont pas autant accès que les autres détenues. Nous pouvons nous concentrer sur les femmes, mais c'est évidemment une question que nous pouvons aborder sous un angle plus large que d'autres comités de la Chambre des communes.
:
Avez-vous d'autres observations à faire?
Comme personne ne se manifeste, nous sommes saisis de la motion reformulée no 10, qui s'accompagne d'une demande afin que l'analyste prépare un résumé des mesures prises à ce jour.
(La motion est adoptée. [Voir le Procès-verbal])
La présidente: Très bien, donc c'est ce que nous ferons.
Comme il nous reste un peu de temps, je proposerais un petit remue-méninges sur les autres études possibles, si les membres du Comité sont d'accord.
Madame Vecchio, si vous voulez poursuivre la lecture de...
:
Je vous remercie de ces observations, Marc.
Sheila, j'aime votre motion sur les Nations unies. L'un des sujets que vous proposez d'aborder dans le rapport est justement l'accès à la justice, sur laquelle nous venons d'adopter une motion. Vous savez combien nous aimons mener des études qui portent sur différents sujets — et vous avez prévu un volet socioéconomique, que nous avons déjà un peu abordé —, mais je me demande s'il ne serait pas indiqué de le situer dans un contexte plus vaste, puis de cibler ces points en particulier, à commencer par celui que nous avons déjà mentionné, et si nous le pouvons, d'aborder les autres sur lesquels nous voyons des lacunes.
Si vous pouviez transmettre le lien à tous les membres du comité, ce serait très bien. Je l'aime bien.
Y a-t-il d'autres idées à consigner au compte rendu?
Madame Kusie.
J'ai été fascinée par ce que nous ont dit nos derniers témoins au sujet des quotas et des cibles. Je sais que ce n'est pas le genre de choses qu'on s'attend à entendre de la part d'un conservateur, mais il semble qu'il y a eu plusieurs cas dans le monde où les quotas et les cibles se sont révélés efficaces, et je me suis dit que c'était assurément un secteur où il fallait intervenir, si je regarde les 40 années où on a réalisé peu de progrès. Il serait peut-être temps d'obtenir un point de vue fondé sur des données probantes afin de déterminer ce qui fonctionne le mieux. Je considère que cela pourrait s'insérer dans l'une ou l'autre des études que nous réalisons.
Cela dit, on a maintenant indiqué à la greffière ce qu'elle va devoir préparer concernant la motion sur laquelle nous avons voté, et si nous décidons de ne pas aller de l'avant avec cette étude, nous reviendrons à celles-ci. Sheila, vous nous ferez parvenir la documentation au sujet des Nations unies pour que nous puissions y jeter un coup d'oeil.
J'aimerais maintenant vous rappeler brièvement ce qui va se passer cet été. Nous ne voudrions surtout pas que vous oubliiez tous les excellents témoignages que nous avons recueillis jusqu'à maintenant, alors au cours de l'été, nos chers analystes vont travailler fort pour rédiger un résumé des témoignages que nous avons entendus jusqu'ici. Vous le recevrez à la fin du mois d'août, alors vous pourrez déterminer si c'est ainsi que vous voulez présenter le rapport.
:
Je siège également au Comité de liaison qui se penche sur les différents médias à la disposition du Parlement, alors je pourrais peut-être les influencer afin que nous ayons un CD. J'en ai fait un moi-même.
Quoi qu'il en soit, lorsque nous reviendrons à l'automne, plus précisément le 18 septembre, nous tiendrons quatre séances en septembre. Dès notre retour, nous vous rappellerons de lire le résumé des témoignages, si vous ne l'avez pas déjà fait, et nous allons réexaminer cette motion sur la prochaine étude, à la lumière de l'information que nous fournira la greffière, pour nous assurer que c'est vraiment ce que nous voulons étudier. Autrement, nous la modifierons en fonction de ce que nous voulons faire, et à ce moment-là, la greffière pourra commencer à planifier les séances et à organiser le plan de travail. Le sous-comité se réunira et discutera des témoins à convoquer.
Ensuite, pour les trois autres séances de septembre, nous terminerons notre étude sur la situation économique des femmes. Si l'on regarde le nombre de témoins qu'il reste, nous en avons pour trois réunions complètes. Cela signifie que nous allons commencer à rédiger notre rapport sur la situation économique des femmes durant la semaine du 2 octobre, et jusqu'à ce que ce soit terminé, entre-temps, nous entamerons notre prochaine étude. C'est donc ce qui nous attend.
Évidemment, nous voulons nous assurer de pouvoir présenter notre rapport sur la situation économique des femmes à la Chambre en novembre, mais cela nous donne tout de même la possibilité, selon la durée de notre étude sur les femmes autochtones et le système de justice, de présenter deux rapports avant Noël.
Avez-vous des idées pour améliorer le plan? Ou des objections?
Madame Malcolmson.
Je ne dis pas que c'est partisan, mais en fait, c'est un peu partisan. Le problème, c'est qu'ils ne vont pas adopter la motion. Ils attendent jusqu'au 5 juillet, après quoi, le projet de loi sera mort, parce que sera à la retraite. C'est pourquoi je voulais vous en parler. En ce moment, ils retardent le processus, et cette affaire est devenue un peu plus personnelle qu'elle ne devrait l'être.
Nous avons commencé à publier des messages sur Twitter et ainsi de suite vendredi. Elle a accordé des entrevues à Radio-Canada hier. Je pense que nous essayons de faire valoir que cette mesure a été adoptée à l'unanimité à deux reprises à la Chambre des communes, en deuxième et en troisième lecture. Je sais que le Sénat est indépendant. J'en suis consciente. En même temps, si on peut rallier l'opinion publique en disant que ce projet de loi est bloqué...
C'est aberrant. On a informé qu'en ce moment... C'est tout à fait insensé, et je ne veux pas blâmer qui que ce soit. Samedi dernier, j'ai discuté avec l'épouse de Mauril Bélanger, et c'est une femme admirable, et ils disent qu'à moins que l'hymne national ne soit modifié, ils ne vont pas adopter cette mesure. C'est ce qu'on a dit à Rona.
Je vous transmets cette information, étant donné que nous sommes à huis clos.
Quoi qu'il en soit, au final, je pense que ce qui compte réellement, c'est que nous, en tant que parlementaires, avons travaillé très fort dans le cadre de cette étude. Nous avons fait de l'excellent travail. Lorsque nous avons réalisé notre étude sur la violence faite aux femmes, nous avons recueilli de nombreux témoignages. Nous avons entendu beaucoup de choses en faveur de ce projet de loi et de l'incidence qu'il pourrait avoir. De nombreux témoins se sont exprimés, et maintenant, le projet de loi est bloqué au Sénat. Cela me préoccupe beaucoup.
et moi-même avons travaillé très fort là-dessus. Je ne sais pas exactement ce que vous aimeriez faire, mais sachez que nous avons tous travaillé là-dessus et que nous aimerions que le Sénat dise que c'est une bonne chose pour les Canadiens, que cette mesure n'a rien à voir avec la politique et qu'elle est dans l'intérêt des Canadiens.
Je voulais simplement porter cette question à votre attention. Je pense que cela vaudrait même la peine de publier des messages sur Twitter en disant qu'il s'agit d'une bonne mesure législative qui devrait être adoptée tout de suite, sans quoi elle va mourir au Sénat le 5 juillet.
Nous continuons notre étude sur la sécurité économique des femmes au Canada.
[Traduction]
Bienvenue à tous nos témoins.
Nous accueillons aujourd'hui MM. Pierre Charest et Serge Villemure ainsi que Mme Anne Webb, du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada; Mmes Dominique Bérubé, Claudie Gosselin et Danika Goosney, du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada; et Mmes Sheilagh Murphy et Melanie Reid ainsi que M. Kevin Murchie, du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien.
Je sais que le représentant du ministère des Affaires étrangères est en route. Je ne l'ai pas vu encore.
Nous allons commencer sans plus tarder. Chacun d'entre vous dispose de cinq minutes pour faire sa déclaration.
C'est le CRSNG qui va ouvrir le bal.
:
Madame la présidente et distingués membres du Comité, je vous remercie de me donner la possibilité de m'adresser à vous aujourd'hui.
En ce qui concerne l'objet des travaux du Comité sur la sécurité économique des femmes au Canada et leur participation égale à l'économie canadienne, nous pouvons présenter des exemples précis en sciences naturelles et en génie qui décrivent les problèmes ayant une incidence sur l'égalité des femmes dans ces domaines et les répercussions de cette absence d'égalité sur le revenu des femmes, la ségrégation professionnelle et l'accès aux secteurs clés de l'économie.
En tant qu'organisme gouvernemental, le CRSNG s'efforce d'investir dans les meilleurs travaux de recherche pouvant donner lieu à des percées scientifiques. Nous cherchons à collaborer avec les entreprises afin qu'elles soient en mesure d'utiliser ces connaissances et de les commercialiser.
Pour atteindre ces objectifs, nous savons qu'il nous faut accroître la diversité et l'égalité entre les sexes en sciences et en génie.
Je peux vous assurer que non seulement nous sommes préoccupés par cette question, mais que nous avons également pris des mesures pour corriger la situation en collaborant avec les deux autres organismes subventionnaires fédéraux, à savoir le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et les Instituts de recherches en santé du Canada, de même qu'avec d'autres intervenants.
[Traduction]
Mais avant tout, permettez-moi de vous présenter quelques éléments d'information sur la situation actuelle des femmes dans les domaines de la science, des technologies, du génie et des mathématiques.
Au moment de l'obtention du diplôme d'études secondaires, il y a légèrement plus de filles que de garçons dans les domaines de la STIM. Toutefois, à partir du niveau du baccalauréat, les filles sont moins nombreuses que les garçons dans ces domaines. En 2014-2015, 38 % des titulaires d'un baccalauréat étaient des femmes et 62 % des hommes, et l'écart se creuse davantage aux cycles supérieurs.
Cette sous-représentation des femmes à l'université dans les domaines de la STIM se répercute sur leur représentation au niveau de la carrière puisque les femmes représentent de 18 à 23 % de la main-d'oeuvre en STIM. Dans le milieu universitaire, on trouve la plus forte proportion de femmes parmi les personnes qui occupent des postes ne menant pas à la permanence de chargés de cours ou de moniteurs. Cela signifie que la majorité des femmes universitaires dans ces domaines occupent des postes d'un échelon inférieur et que leur salaire est proportionnellement moins élevé.
Par ailleurs, la sous-représentation des femmes dans les domaines de la STIM se traduit également par la ségrégation professionnelle, l'existence de barrières ou d'obstacles propres aux groupes sous-représentés, notamment une culture au travail qui les défavorise, des préjugés inconscients, des microagressions, des propos sexistes ou autres, qui contribuent aux préjugés à l'embauche et dans les promotions et aux écarts salariaux. À terme, une telle situation incite les femmes à abandonner ces domaines ou à faire d'autres choix de carrière. Cela signifie également que les femmes sont moins nombreuses à avoir accès à des secteurs de croissance clés comme les technologies de l'information et l'intelligence artificielle.
En raison de la sous-représentation des femmes dans les domaines de la STIM, elles sont moins nombreuses que leurs homologues masculins à être admissibles à présenter une demande de subvention en sciences naturelles et en génie. De plus, elles sont moins enclines à occuper des postes leur permettant de mener de la recherche de pointe. Elles sont donc défavorisées, car leur poids est moindre dans la définition des priorités de recherche et le choix des orientations, des politiques, du développement social et des connaissances qui sont utiles à tous les autres membres de la société, qu'ils soient des hommes ou des femmes.
L'idée selon laquelle la sous-représentation des femmes dans les domaines de la STIM se résorbera d'elle-même avec le temps est une hypothèse qui ne repose sur aucun fondement crédible. Si nous n'intégrons pas dans l'élaboration de nos politiques des priorités en matière d'égalité, de diversité et d'intégration et si nous ne modifions pas notre conception de l'excellence scientifique, il faudra des décennies pour parvenir à l'égalité.
La diversité et l'égalité entre les sexes figurent parmi les grandes priorités du Plan stratégique de 2020 du CRSNG, et ces principes sont mis en lumière dans l'objectif stratégique intitulé « Bâtir une base de recherche diversifiée et concurrentielle ». Cet engagement prend essentiellement la forme d'une série de mesures définies dans le Cadre de référence sur l'équité entre les genres et la diversité du CRSNG.
Ce cadre met en oeuvre la réponse des trois organismes subventionnaires au rapport du Conseil des académies canadiennes intitulé Renforcer la capacité de recherche du Canada: la dimension de genre. Il comporte aussi la mise en oeuvre de l'engagement pris par le CRSNG en 2015 à l'égard du Plan d'action ministériel pour l'analyse comparative entre les sexes établie par Condition féminine Canada.
Nous avons pris un certain nombre de mesures qui sont décrites ici, pour ce qui est d'examiner nos programmes et d'assurer la participation des gens et l'intégration au sein des équipes.
[Français]
Nous avons aussi mis à jour les lignes directrices du CRSNG et les indicateurs de l'excellence en recherche pour faire échec aux préjugés liés au genre associés aux congés pris en raison d'obligations familiales.
Nous avons aussi des programmes qui contribuent à l'amélioration de la situation.
Le Programme PromoScience du CRSNG offre une aide financière à des organismes qui donnent l'occasion aux jeunes Canadiens et Canadiennes d'en apprendre davantage sur les domaines des STIM en ciblant particulièrement les filles, les jeunes femmes et d'autres groupes sous-représentés.
Par ailleurs, le Programme de chaires pour les femmes en sciences et en génie vise à accroître le niveau de participation des femmes en sciences et en génie et à proposer des modèles, un encadrement et de l'information à celles qui travaillent dans ces domaines ou qui envisagent d'y faire carrière. Il s'agit d'un programme régional qui prévoit l'octroi d'une chaire d'une durée de cinq ans dans les régions de l'Atlantique, du Québec, de l'Ontario, des Prairies, de la Colombie-Britannique et du Yukon.
Pour conclure, j'aimerais inviter officiellement tous les membres du Comité à participer au Gender Summit, qui se tiendra à Montréal et qui est organisé conjointement par le CRSNG et le Fonds de recherche du Québec. Le sommet se déroulera du 6 au 8 novembre, sous le thème « Adopter le pluralisme et prospérer grâce à la diversité — façonner les sciences et l'innovation ». Le but du sommet est double: faire en sorte que l'égalité des genres soit la norme dans les domaines de la recherche et de l'innovation, et intégrer ce principe comme une dimension fondamentale de la qualité. J'espère que vous pourrez assister à ce sommet.
Je vous remercie de votre attention. Cela nous fera plaisir de répondre à vos questions.
[Traduction]
Bonjour, madame la présidente.
Au nom du Conseil de recherches en sciences humaines, et bien entendu de notre président Ted Hewitt, merci de nous donner l'occasion de comparaître aujourd'hui et d'appuyer votre travail sur la sécurité économique des femmes au Canada.
Nous estimons que ce travail est particulièrement important compte tenu de l'attention de plus en plus marquée que l'on prête à la question de l'équité entre les sexes dans tous les secteurs de la société canadienne, notamment dans les établissements d'enseignement supérieur, dans les laboratoires et les équipes de recherche, ainsi que dans les postes au sein des conseils d'administration et dans les autres postes de leadership.
À titre de vice-présidente des programmes de recherche au CRSH, je suis particulièrement ravie d'être ici aujourd'hui. J'ai suivi une formation d'ingénieure et j'ai obtenu des diplômes de l'École polytechnique de Montréal — j'étais là en 1989 — ainsi qu'un doctorat de l'Université du Québec à Montréal, tout en étant mère de deux enfants.
Avant mon arrivée au CRSH, j'ai travaillé dans des universités et j'ai occupé un certain nombre de postes de direction à l'Université de Montréal, notamment celui de vice-présidente par intérim de la recherche, ce qui m'a permis de voir les deux perspectives dans ce secteur. J'espère donc pouvoir apporter une perspective personnelle en plus de vous fournir l'information nécessaire pour les délibérations d'aujourd'hui et pour tout suivi.
[Français]
Je rappelle que les sciences humaines recoupent un large éventail de disciplines, dont la psychologie, la sociologie, l'éducation, l'économie, les beaux-arts, la linguistique, les études de genre, les études autochtones, la géographie, l'administration des affaires, les communications, et j'en passe. Elles touchent pratiquement à toutes les sphères de la société canadienne et contribuent ainsi à l'économie canadienne.
Le CRSH attribue des subventions et des bourses d'études et de recherche dans le cadre de trois programmes. Chacun de ces programmes contribue à sa manière à l'économie canadienne.
[Traduction]
Le premier programme, notre programme Talent, appuie bien entendu les étudiants des cycles supérieurs et les chercheurs postdoctoraux dans le but de former la prochaine génération de chercheurs et de chefs de file dans tous les secteurs. Il représente environ 44 % des dépenses au titre des programmes. C'est un programme très important dans notre organisation. Cette formation permet aux femmes et aux hommes du Canada d'acquérir les compétences cruciales en analyse et en communications que la nouvelle économie exige.
Le programme Savoir aide des chercheurs travaillant seuls et des équipes de recherche à faire progresser les connaissances et à approfondir la compréhension, et représente environ 45 % des dépenses au titre des programmes. Les nouvelles connaissances acquises grâce à la recherche, par exemple au sujet des nouveaux modèles d'affaires, de la responsabilité sociale des entreprises et de l'intégration des personnes handicapées au marché du travail, peuvent aider les entreprises du Canada à se doter d'un avantage concurrentiel et peuvent contribuer à accroître le bien-être des Canadiens.
[Français]
Le troisième programme, le programme Connexion, représente 11 % de nos dépenses. Il appuie l'échange des connaissances qui viennent de la recherche aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du cadre universitaire, afin d'en maximiser les répercussions. Il s'agit d'établir des liens entre les connaissances issues de la recherche et les entités des secteurs public, privé et sans but lucratif ainsi que les industries qui peuvent s'en servir. C'est une autre façon pour le CRSH de contribuer à l'économie.
[Traduction]
Grâce à ses programmes, le CRSH a financé, au Canada, bon nombre des chercheurs qui se penchent sur les questions mêmes que vous étudiez. Je pense que vous avez rencontré certains d'entre eux durant vos différentes réunions.
Par exemple, nous avons financé des projets de recherche sur les aspects sexospécifiques de l'atténuation de la pauvreté, sur les protections que confèrent les normes du travail aux personnes occupant des emplois précaires, sur les politiques relatives aux services de garde d'enfants, sur les inégalités de revenu entre les sexes et bien d'autres encore. Dans ces domaines, les femmes exercent un leadership très fort.
La recherche autochtone constitue également une priorité stratégique pour le CRSH. Jusqu'à 10 % de notre budget y est consacré, et les femmes chercheures autochtones et non autochtones sont au coeur de nos efforts. Dans l'esprit de réconciliation, il est important que le CRSH tienne compte de cette perspective.
Pour ce qui est de la participation des femmes aux programmes du CRSH de manière plus générale, nous pouvons affirmer que la situation est très positive. Environ 50 % des candidats aux concours de subventions du CRSH sont des femmes, et le taux de réussite des femmes équivaut à celui des hommes. Dans les programmes de bourses d'études et de recherche, on compte plus de 60 % de candidates et de boursières. L'an dernier, les femmes constituaient 50 % des membres des comités de sélection. Nous suivons toutefois la situation de près et surveillons les possibilités de leadership qui se présentent pour les femmes dans le cadre de nos programmes.
S'il est vrai que de plus en plus de femmes font des études postsecondaires, les femmes sont plus représentées que les hommes dans les sciences humaines au niveau du baccalauréat, de la maîtrise et du doctorat. Cependant, les hommes sont toujours plus nombreux à occuper les postes universitaires de niveau supérieur. Nous attendons avec impatience les nouvelles données qui proviendront de l'enquête sur le personnel d'enseignement dans les universités et les collèges, que vient de rétablir Statistique Canada, pour voir si cette tendance s'estompe.
[Français]
Nous administrons également, au nom des trois conseils, cinq grands programmes, dont le Programme des chaires de recherche du Canada et le Programme des chaires d'excellence en recherche du Canada.
[Traduction]
Nous savons que des progrès ont été accomplis dans ces cas-là. Selon des évaluations récentes, les efforts des universités pour assurer l'égalité n'ont pas été suffisants, si bien que nous avons pris des mesures. Nous venons de lancer un plan d'action en matière d'équité, de diversité et d'inclusion. Nous nous ferons un plaisir de répondre à vos questions à ce sujet.
Merci.
:
Bonjour. Merci, madame la présidente, de me donner l'occasion de vous donner un aperçu des programmes du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien qui appuient les femmes entrepreneurs et les entreprises autochtones.
Avant de commencer, j'aimerais souligner que nous sommes sur le territoire traditionnel de la nation algonquine.
[Français]
Dans le contexte de la croissance rapide du secteur des affaires autochtones, j'aimerais vous parler de l'ensemble intégré du Programme des services relatifs aux terres et au développement économique d'AANC. Ce programme vise à soutenir directement et indirectement les femmes d'affaires autochtones, notamment par l'accès au capital d'affaires, les services de soutien, les débouchés d'affaires et l'approvisionnement.
[Traduction]
AINC s'engage à améliorer l'accès des femmes autochtones aux possibilités commerciales et économiques et reconnaît l'importance de placer les femmes autochtones dans des rôles de leaders et de décisionnaires.
La représentation des femmes autochtones au sein du Conseil national de développement économique des Autochtones témoigne de cet engagement. Des 13 postes au conseil, cinq sont dotés, dont quatre par des femmes autochtones.
Le conseil donne des avis à AINC et au gouvernement fédéral de façon plus générale sur ses politiques et ses programmes liés aux possibilités économiques autochtones. De plus, le Conseil national de développement économique des Autochtones est en voie d'établir un partenariat avec le Centre pour les femmes en politique et en leadership public de l'Université Carleton sur le sujet des femmes autochtones entrepreneures et l'innovation.
Le Programme d'entrepreneuriat autochtone appuie les femmes autochtones en leur offrant un meilleur accès à du financement et à du capital à risque pour l'expansion de leur entreprise afin de combler une lacune, et offre du financement par projet pour améliorer l'accès aux possibilités d'affaires et d'approvisionnement. Il travaille en étroite collaboration avec l'Association nationale des sociétés autochtones de financement et le réseau d'institutions financières autochtones qui administre et offre le programme.
[Français]
AANC aide les entrepreneurs autochtones en leur donnant accès à des capitaux de démarrage ou d'expansion de leur propre entreprise. Environ 25 % des bénéficiaires d'affaires du Programme sont des femmes autochtones.
[Traduction]
Un autre élément important du Programme d'entrepreneuriat autochtone est son soutien par projet. Depuis 2010, AINC travaille en partenariat avec des organismes nationaux et régionaux destinés aux femmes autochtones et a financé 27 projets menés par des femmes autochtones, pour un total de 3,7 millions de dollars. Ces projets ont offert aux femmes entrepreneures autochtones de la formation en matière de littératie financière et un accès à des outils de développement des entreprises, à des réseaux d'affaires, à de la formation et à des capitaux pour les aider à créer, à développer et à diriger des entreprises viables et durables. Ces organisations incluaient l'Association des femmes autochtones du Canada et Pauktuutit Inuit Women of Canada.
Un autre soutien coordonné par AINC au nom de tous les ministères du gouvernement est la stratégie d'approvisionnement auprès des entreprises autochtones. Par l'entremise de cette initiative, les ministères et organismes du gouvernement fédéral participants appuient les entreprises et les entrepreneurs autochtones au moyen de marchés réservés obligatoires, de marchés réservés facultatifs, de coentreprises et de partenariats liés à des occasions de marché du gouvernement fédéral.
En reconnaissant la valeur de l'entrepreneuriat et les besoins et les aspirations des femmes autochtones et en améliorant leur employabilité et leur autonomie par l'entrepreneuriat, on leur fournit les compétences et les possibilités dont elles ont besoin pour être autonomes. AINC s'engage à combler les écarts qui existent entre les Autochtones et les non-Autochtones pour ce qui est des possibilités d'emploi, du revenu et du logement.
Le logement est un besoin fondamental, et tous les Canadiens devraient avoir accès à un logement sécuritaire. Les investissements dans le logement sont essentiels pour commencer à s'attaquer aux causes profondes de la pauvreté, pour promouvoir les possibilités et la croissance inclusive et pour contribuer à jeter les bases afin d'assurer le développement communautaire.
Aucune personne qui fuit la violence domestique ne devrait se retrouver sans endroit où aller, y compris les gens dans les collectivités des Premières Nations. Les femmes et les enfants qui fuient la violence ont besoin d'un endroit sécuritaire où vivre alors qu'ils planifient leur avenir et mettent un terme à la violence. En collaboration avec la SCHL, AINC investit dans des refuges sécuritaires. Dans le budget de 2016, le Canada a investi 10,4 millions de dollars sur trois ans pour financer la rénovation de refuges existants et la construction de cinq nouveaux refuges dans des collectivités des Premières Nations. Le Canada a également investi 33,6 millions de dollars sur cinq ans et jusqu'à 8,3 millions de dollars additionnels pour mieux soutenir le réseau existant de 41 refuges et les opérations dans les collectivités des Premières Nations.
[Français]
Le logement est le point de départ de meilleurs résultats sociaux, économiques et environnementaux. Il est important de consacrer un effort collectif à cet élément fondamental pour améliorer la vie des femmes autochtones.
[Traduction]
Merci encore une fois de me donner l'occasion de m'adresser à vous. J'ai hâte d'entendre vos questions.
:
Merci beaucoup, madame la présidente et honorables députés, de me donner l'occasion aujourd'hui d'aborder l'importante question des femmes d'affaires canadiennes en commerce international. Cette étude est très opportune, puisque le Canada s'engage à faire avancer un programme commercial progressif et inclusif qui règle des questions telles que l'égalité des sexes en s'assurant que tous les segments de la société puissent tirer parti des possibilités qui découlent des échanges et des investissements internationaux.
Dans mes observations d'aujourd'hui, je vais brosser un portrait des femmes entrepreneures canadiennes, vous donner un aperçu du programme Femmes d'affaires en commerce international du Canada — ou le FACI, comme nous aimons l'appeler — et décrire les travaux menés par le programme FACI pour améliorer les possibilités dont peuvent profiter les femmes d'affaires canadiennes sur la scène internationale.
Pour commencer, j'aimerais parler du contexte économique. L'enquête menée par Statistique Canada en 2014 a permis de constater que, dans l'ensemble, les petites et moyennes entreprises appartenant à des femmes comptent pour 15,7 % de toutes les PME, mais seulement pour 11,1 % des PME qui exportent. On peut donc faire bien mieux sur bien des fronts.
[Français]
On s’attend à ce que les femmes d’affaires canadiennes jouent un rôle clé dans l’avenir économique du Canada. Selon une étude de la Banque Royale du Canada, une augmentation de 10 % du nombre de firmes appartenant à des femmes au cours de la prochaine décennie se traduirait par l’injection de 50 milliards de dollars dans l’économie canadienne.
Chez nous, à Affaires mondiales Canada, ce potentiel est connu depuis longtemps.
[Traduction]
Le programme FACI a été créé en 1997 et célèbre son 20e anniversaire cette année. Il est entièrement intégré au Service des délégués commerciaux. Il est chargé d'aider et de promouvoir les entreprises appartenant à des femmes dans le domaine du commerce international, ainsi que de défendre leurs intérêts. Les principaux objectifs du programme FACI sont les suivants: offrir des conseils, de l'orientation et un accès à de l'information et à des services destinés aux femmes entrepreneures, notamment des réseaux de soutien, des ressources gouvernementales et des activités, et donner des occasions aux entreprises appartenant à des femmes de participer à des missions commerciales à l'étranger qui s'adressent précisément aux femmes d'affaires.
Pour atteindre ces objectifs, FACI met à la disposition des exportatrices canadiennes tout un éventail d'outils, de renseignements et de produits. Nous publions un bulletin FACI annuel — je crois que des copies ont été distribuées — qui présente des exportatrices canadiennes prospères, fait la promotion des avantages de l'exportation et diffuse de l'information au sujet des principaux programmes et services gouvernementaux appuyant la conduite des affaires à l'étranger. Le bulletin est diffusé à grande échelle à plus de 2 500 entrepreneurs et intervenants et peut être téléchargé à partir du site Web de FACI et du site Web du commissaire au commerce.
Nous avons également un site Web qui fait partie de celui du commissaire au commerce qu'environ 70 000 visiteurs consultent chaque année. Il offre des ressources et un accès à une panoplie de programmes éducatifs et de financement, des liens vers des personnes-ressources clés au sein des organismes de soutien gouvernementaux, d'institutions financières et de diverses associations régionales, nationales et internationales, ainsi que des conseils en matière d'exportation permettant d'améliorer la compétitivité sur les marchés étrangers.
Toujours à la recherche de nouvelles façons de mettre les entrepreneurs de tout le Canada en contact les uns avec les autres et de les tenir informés, nous avons lancé un groupe Linkedln en mars 2012, créant du coup une tribune interactive qui permet aux femmes entrepreneures de mettre en commun leurs idées et leurs réussites avec d'autres entrepreneurs d'optique commune. Grâce à ses quelque 2 300 membres, dont le nombre ne cesse de croître, le groupe Linkedln permet de créer un réel dialogue entre les membres et constitue une riche source de renseignements et d'information pratique pour les entrepreneurs.
[Français]
Des articles soulignant les réalisations d'entrepreneures canadiennes prospères sont régulièrement publiés dans le magazine CanadExport, le bulletin commercial électronique bimensuel du ministère, qui compte près de 27 000 abonnés. Chaque année, un numéro spécial soulignant la Journée internationale de la femme du 8 mars est publié et met en évidence de nombreux exemples de réussite attribuables à des femmes d'affaires canadiennes.
En collaboration avec Innovation, Sciences et Développement économique Canada, un sous-répertoire spécialisé d'entreprises appartenant à des femmes a été créé en 2014 dans la base de données du Réseau des entreprises canadiennes de ce ministère. Ce répertoire spécialisé est une base de données avec fonction de recherche qui aide les femmes d'affaires à faire la promotion de leurs produits et services auprès de clients éventuels, ainsi qu'à établir des partenariats avec d'autres entreprises détenues par des femmes. Il offre aussi aux sociétés qui appliquent une politique de diversification des fournisseurs un accès à une liste d'entreprises détenues par des femmes dans l'ensemble du Canada.
[Traduction]
Les missions commerciales dirigées par FACI sont sans aucun doute une composante majeure du programme. Il y a de deux à quatre missions commerciales destinées aux entreprises appartenant à des femmes par année. En fait, l'une d'entre elles a lieu cette semaine. Une délégation de 86 Canadiens, dont 62 représentent des entreprises détenues par des femmes, est actuellement à Las Vegas, au Nevada, à l'occasion de la plus importante conférence sur la diversification des fournisseurs, qui se déroule conjointement avec un salon de développement des affaires. Les entreprises du palmarès Fortune 500 ont dépêché leurs agents d'approvisionnement à cette conférence dans le but précis de diversifier leurs chaînes d'approvisionnement en faisant affaire avec des entreprises détenues par des membres de groupes minoritaires. En participant à cette conférence, FACI offre aux femmes d'affaires canadiennes des renseignements sur le marché américain et un accès à des programmes de diversification des fournisseurs tout en les mettant en rapport avec des entreprises américaines de premier plan qui se sont engagées à faire affaire avec des entreprises appartenant à des femmes.
Un bel exemple de réussite est celui d'une femme d'affaires manitobaine propriétaire d'une entreprise qui vend des tardes en pot. Lors d'une récente mission commerciale pour femmes d'affaires à Orlando, elle a présenté son produit à un acheteur de Disney, et ils examinent la possibilité de signer un contrat pour commercialiser son produit à Magic Kingdom. Un autre exemple est celui d'une femme d'affaires de l'Île-du-Prince-Édouard, qui vend maintenant son produit de papier sablé dans plusieurs grandes quincailleries aux États-Unis, uniquement parce qu'elle a participé à la mission commerciale. Il existe de nombreux autres cas de réussite comme ceux-ci.
L'une des caractéristiques permanentes de notre programme est qu'il permet de créer des partenariats solides à l'échelle régionale, nationale et internationale afin d'appuyer les femmes canadiennes entrepreneures. D'ailleurs, la création de WEConnect International au Canada constitue un bon exemple des possibilités offertes par le programme. Cet organisme à but non lucratif certifie les entreprises détenues en majorité par des femmes. La certification de WEConnect International...