:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonjour à tous. Je m'appelle Jim Saunderson et je suis le sous-ministre adjoint de Diversification de l'économie de l'Ouest canadien pour la région de l'Alberta.
Je suis accompagné aujourd'hui par James Meddings, sous-ministre adjoint aux politiques et à l'orientation stratégique, et Ryan Dunford, directeur général intérimaire aux politiques et à l'orientation stratégique. Il vient d'Edmonton, tout comme moi.
[Français]
Membres du Comité, j'aimerais vous remercier de m'avoir invité à m'adresser à vous aujourd'hui. Puisque je suis le premier représentant de mon ministère à prendre la parole, j'aimerais vous donner un aperçu de notre organisation.
[Traduction]
Diversification de l'économie de l'Ouest, ou DEO, comme nous nous plaisons à l'appeler, a été créée en 1987 et elle a comme mandat de promouvoir le développement et la diversification de l'économie de l'Ouest. L'administration centrale de DEO est située à Edmonton et elle a des bureaux dans chacune des quatre provinces de l'Ouest, ce qui lui permet d'établir de solides partenariats sur le terrain avec les gouvernements provinciaux, l'industrie, les organismes sans but lucratif et les organisations autochtones, sans oublier le milieu universitaire.
Le ministère a quatre priorités, sur lesquelles je reviendrai plus tard: l'innovation, le commerce et l'investissement, la croissance économique des Autochtones et l'approvisionnement en matière de défense. Pour agir en fonction de ces priorités, nous proposons trois programmes principaux.
Nous avons d'abord l'Initiative d'innovation dans l'Ouest, qui offre des contributions remboursables à des sociétés à but lucratif pour les aider à commercialiser leurs technologies nouvelles. Il y a ensuite le Programme de diversification de l'économie de l'Ouest, qui propose des contributions non remboursables aux organismes sans but lucratif, dont des établissements d'enseignement postsecondaire, pour investir dans des projets qui appuient les priorités de DEO. Troisièmement, il y a le Réseau de services aux entreprises de l'Ouest canadien, regroupant 100 organismes sans but lucratif qui dispensent des services et proposent des prêts aux petites entreprises partout dans l'Ouest. Bien entendu, DEO s'occupe également du volet Ouest canadien de programmes nationaux, lorsqu'on l'y invite, et notamment du programme des célébrations du 150e anniversaire de la Confédération, l'an prochain.
[Français]
Cependant, le but de ma comparution aujourd'hui est de vous parler de l'économie albertaine.
Après de nombreuses années de forte croissance économique, la conjoncture en Alberta a changé énormément. Entre 2008, année de la récession, et 2014, l'économie albertaine a augmenté de près de 20 %, ce qui représente plus du double de la moyenne nationale.
[Traduction]
La population albertaine a augmenté pour atteindre les 4,2 millions d'habitants, ce qui la place tout juste derrière celle de la Colombie-Britannique. Et malgré la récession, le PIB de la province est au troisième rang, derrière ceux du Québec et de l'Ontario. Nous savons tous, évidemment, que l'économie albertaine est dominée par le secteur pétrolier et gazier, qui est à l'origine de 27 % de son PIB.
Les prix de l'énergie se sont effondrés, passant d'un sommet de 107 $US le baril en juin 2014 à environ 45 $ aujourd'hui. Cette baisse a entraîné un repli de l'économie albertaine de quelque 3,7 % en 2015, et le recul prévu cette année, en 2016, est de 2,7 %.
Ce sera la première fois depuis 1982 que l'économie albertaine se contracte pendant deux années de suite. Le taux de chômage et le nombre de demandes d'assurance-emploi sont à la hausse tandis que les investissements fléchissent. Actuellement, le taux de chômage est de 8,4 % en Alberta, ce qui est supérieur à la moyenne nationale, et il est à peu près deux fois plus élevé qu'il y a deux ans. L'investissement total de capitaux dans le secteur pétrolier et gazier a chuté de 50 milliards de dollars entre 2014 et 2016.
Bien sûr, les résultats de 2016 ont été aggravés par les feux de forêt de Fort McMurray, qui ont causé d'importants dommages à la ville et entraîné une réduction des exportations de pétrole albertain d'environ 40 millions de barils, les usines ayant interrompu leur activité pour des raisons de sécurité. Ces feux feront baisser le PIB d'environ 0,6 % en 2016. Toutefois, selon les prévisions de 2017, le PIB devrait être d'environ 1 point plus élevé qu'il ne le serait normalement grâce aux efforts de reconstruction qui commenceront sérieusement.
[Français]
Toutefois, le tableau n'est pas entièrement sombre. La fluctuation des prix mondiaux n'est pas une expérience nouvelle pour l'industrie de l'énergie, et la plupart des analystes prévoient que les prix du pétrole se redresseront lentement au cours de l'année à venir.
[Traduction]
En fait, la production des sables bitumineux devrait augmenter et passer de 2,4 millions de barils par jour en 2015 à quelque 3,7 millions de barils par jour, les projets préalablement prévus se concrétisant.
Il importe de signaler que, lorsque nous parlons du prix du pétrole, qui était de 44 $US ce matin, je crois, cela renvoie au prix de référence du West Texas Intermediate, pour le pétrole léger des États-Unis. Les producteurs de I'Alberta touchent environ 14 $US de moins par baril pour leur pétrole lourd Western Canada Select. Les Albertains cherchent à améliorer la capacité de transport par pipeline non seulement pour accroître le volume des exportations, mais aussi pour attirer de nouveaux clients de sorte qu'il y ait une certaine concurrence. II s'agit de maximiser la valeur obtenue pour les ressources de la province qui, malgré les faibles prix qui ont cours, représentaient l'année dernière 12 % des exportations canadiennes.
Il importe d'ajouter que l'industrie prend des mesures pour améliorer sa compétitivité et réduire son empreinte environnementale. Ainsi, la Canada's Oil Sands Innovation Alliance, communément appelée la COSIA, réunit les plus importants exploitants des sables bitumineux et d'autres acteurs afin de créer de nouvelles approches pour améliorer leur performance au plan environnemental. À ce jour, plus de 800 technologies ont été créées et mises en commun parmi les membres.
Bien entendu, l'économie albertaine ne se réduit pas au pétrole et au gaz. L'année dernière, en 2015, l'Alberta a été au troisième rang des plus grands exportateurs de produits agricoles et agroalimentaires, grâce à des exportations de 10 milliards de dollars et au quatrième rang pour les produits forestiers, avec des revenus de l'ordre de 3 milliards de dollars.
Quant à la valeur ajoutée, le coeur industriel de l'Alberta, près d'Edmonton, constitue l'une des grappes industrielles de premier ordre dans le monde dans les secteurs chimique et pétrochimique et dans ceux de la valorisation et du raffinage. Il a attiré jusqu'à maintenant des investissements de plus de 30 milliards de dollars provenant de plus d'une quarantaine de sociétés.
[Français]
Le secteur des technologies de l'information et des communications est un élément essentiel de l'économie albertaine. Il comprend près de 4 500 sociétés qui emploient environ 50 000 Albertains. L'expertise de ces sociétés s'étend de la biologie computationnelle aux systèmes mondiaux de localisation, en passant par les systèmes de gestion sanitaire et les communications sans fil.
[Traduction]
ResolutionMD est un excellent exemple. DEO a soutenu cette technologie grâce à l'Initiative d'innovation dans l'Ouest. Elle permet aux médecins de consulter l'information sur le patient, de collaborer et de faire des diagnostics au moyen d'une vaste gamme d'appareils électroniques. Cette technologie a été reconnue à l'échelle mondiale, notamment aux États-Unis, en Chine, à Hong Kong, en Europe et ailleurs.
On trouve également en Alberta un fleuron de la recherche en nanotechnologie au Canada, l'Institut national de nanotechnologie, fruit d'une initiative conjointe de l'Université de l'Alberta, du gouvernement de l'Alberta et du gouvernement du Canada. Je suis fier de dire que mon ministère a joué un rôle dans les coulisses et a participé au financement de matériel supplémentaire.
Dans la province, l'industrie environnementale est importante, elle aussi, avec quelque 1 300 entreprises dont le revenu annuel s'élève à 2,8 milliards de dollars. Ces entreprises sont actives dans la remédiation des sols, la recherche de solutions au problème des changements climatiques, le traitement de l'eau et la gestion des déchets. Un bon exemple de réussite dans la diversification de l'économie de la province est TRIUM Environmental, qui a signé récemment un accord de 40 millions de dollars pour exploiter le marché de la remédiation des sols et des eaux souterraines en Chine, avec l'aide des gouvernements fédéral et provincial.
Le secteur des sciences de la vie et des sciences pharmaceutiques a aussi son importance en Alberta. Il regroupe quelque 200 entreprises et ses revenus sont estimés à 1,5 milliard de dollars. Il s'appuie sur la capacité de recherche des universités de la province.
Il y a deux défis à relever dont je voudrais dire un mot. D'abord, l'économie albertaine demeure très dépendante du secteur pétrolier et gazier. La diversification est donc importante. Voilà pourquoi mon ministère appuie les petites entreprises innovantes pour les aider à commercialiser leurs technologies dans des domaines comme celui des appareils médicaux. Le deuxième défi est la transition qui attend le secteur pétrolier et gazier. Pour réussir, l'industrie canadienne doit réduire ses coûts et se doter de nouvelles technologies pour améliorer sa performance environnementale. Un exemple de la participation de mon ministère est l'aide qu'il a apportée à la COSIA pour établir des liens avec le secteur très dynamique des technologies propres de la Colombie-Britannique.
L'Alberta a la chance de pouvoir compter sur une population autochtone jeune et en croissance. Les Autochtones représentent environ 6 % de la population albertaine. Il importe de signaler que les entreprises appartenant à des Autochtones et exploitées par eux ont joué un rôle essentiel dans la croissance de l'économie albertaine, notamment pour l'exploitation des sables bitumineux. L'Alberta a un fort esprit d'entreprise et le potentiel de croître en élargissant la gamme de ses produits à valeur ajoutée, en améliorant l'accès aux capitaux et en favorisant la pénétration des marchés mondiaux. Le nouveau Programme d'innovation dirigé par le ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique appuiera ces occasions de croissance.
En guise de conclusion, je dirai que l'économie de l'Alberta devrait commencer à se rétablir en 2017. Le soutien constant de tous les ordres de gouvernement et la coordination permettront aux entreprises et collectivités de l'Alberta de se diversifier et de croître. J'estime que mon ministère peut jouer un rôle important à cet égard.
[Français]
Monsieur le président, j'aimerais vous remercier, ainsi que les membres du Comité, de m'avoir donné l'occasion de prendre la parole devant vous cet après-midi.
Mes collègues et moi serons très heureux de répondre aux questions des membres du Comité.
:
Non, ma femme ne me pardonnerait aucune allusion à cela. Elle vient de Sudbury.
Il est intéressant de parler de ce qui aurait dû se faire aux niveaux du gouvernement provincial, au niveau fédéral et même dans les municipalités, sans doute.
Je ne suis pas au ministère depuis les tout premiers débuts, mais j'y suis depuis plus de 25 ans. À mon avis, nous avons suivi à peu près la bonne voie. Il n'est pas facile de diversifier une économie comme celle de l'Alberta. Le poids du pétrole et du gaz, surtout lorsque les prix sont élevés, est énorme. Ce secteur présente maintenant, je le disais, 27 % du PIB. Dans les années 1980, c'était 35 %. Il attire la main-d'oeuvre par ses salaires élevés et les capitaux par son fort rendement. Il est difficile de le concurrencer.
Selon moi, il est tout à l'honneur du gouvernement, et même d'une série de gouvernements, en fait, d'être resté fidèle à mon ministère pendant 30 ans, puisque ce sera son 30e anniversaire en août prochain. Les gouvernements se sont toujours efforcés de favoriser la diversification et d'aider les entreprises à commercialiser leurs nouvelles technologies.
Notre discours a un peu évolué avec le temps, mais notre orientation a toujours été la même. Plus de 50 % des peuples autochtones se trouvent dans l'Ouest du Canada. Cette proportion est restée stable pendant toute cette période, et ce fut un facteur démographique important. Nous avons essayé de jouer un rôle modeste pour donner aux peuples autochtones des occasions de participer plus à fond à l'économie pendant toute cette période.
Il est intéressant de faire un retour en arrière, mais je crois que ce qu'il faut et ce qu'il y a eu, partiellement, c'est une perspective axée sur le long terme pour exercer une pression, fût-elle assez faible, dans un certain sens.
J'ignore si elle est juste, mais je me représente toujours l'image d'un astéroïde qui se dirige vers la terre. C'est comme l'économie de l'Ouest du Canada, qui représente des centaines de milliards de dollars. On essaie d'en infléchir la trajectoire, même dans une mesure relativement faible. Si on maintient l'effort pendant un certain temps, on peut modifier la trajectoire, même de façon minime. Je me dis, en réfléchissant à ma carrière, que nous avons eu un certain succès.
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Merci, messieurs et vous, monsieur Saunderson de votre point de vue optimiste sur l'économie de ma province, l'Alberta, en 2017. Je ne partage pas votre optimisme, je le crains. Je vous parie un dîner au steak pour l'an prochain, à la même date, lorsque vous comparaîtrez de nouveau.
Selon moi, 2017 sera une année encore plus difficile que 2016. Vous n'avez pas beaucoup parlé de la construction. Il se fait encore passablement de construction en Alberta. Je songe à la grande usine d'exploitation des sables bitumineux qui est toujours en construction et doit se terminer en 2017. Il y a l'usine de valorisation North West, avec 5 000 personnes, qui s'achèvera au début de 2018. Sept immeubles sont en construction à Calgary. Ils s'achèveront en 2017. Le projet de stade à Edmonton est fini. Il reste encore un immeuble, tout près, qui se terminera en 2017.
Les années 2017, 2018 et 2019 seront horribles pour le secteur de la construction. Il n'y a aucun projet en préparation. L'année prochaine sera pénible. Ajoutons à cela l'imposition d'une taxe du carbone le 1er janvier, comme vous l'avez dit, l'élimination du charbon et la hausse du salaire minimum à 15 $. Tout cela en supposant que, même si un pipeline est approuvé cet automne, ce dont nous tous doutons fort, la construction ne va pas débuter ni stimuler l'économie de la province en 2017.
Il y a un an, on prévoyait que le prix du pétrole atteindrait 60 $ avant la fin de l'année. Or, nous avons tout le mal du monde à le faire remonter à 45 $. L'année 2017 sera très, très difficile en Alberta, et le taux de chômage frôlera les 10 %.
Nous verrons bien qui paiera le dîner au steak l'an prochain, mais je vous sais gré de votre optimisme.
Je reviens rapidement à la question de M. MacKinnon sur la diversification. Je voudrais savoir ce que vous en pensez, car certains sont fermement convaincus que la diversification doit s'ancrer sur certains points forts. En Alberta, depuis quelques années, il y a eu une vigoureuse diversification vers l'agroalimentaire, et également à partir du secteur énergétique, vers la pétrochimie et d'autres domaines, et il a bien des activités dont vous auriez pu parler plus longuement. Au bout du compte, si on évalue l'orientation que la diversification devrait et pourrait prendre à l'avenir, jusqu'à quel point devrait-elle se faire à partir des industries de base de la province? Nous n'allons pas fabriquer des voitures en Alberta, et nous ne le voulons pas, mais que pensez-vous de partir des assises industrielles déjà présentes?
:
Bonjour. Je vous remercie, monsieur le président, ainsi que les membres du comité. Merci de nous accueillir. Kalie Hatt Kilburn, directrice générale des Politiques, de la défense des intérêts et de la coordination, m'accompagne.
[Français]
J'aimerais tout d'abord dire quelques mots au sujet du travail de l'APECA dans les provinces de l'Atlantique.
L'Agence, qui a son siège social à Moncton, compte un bureau dans chaque capitale, ainsi que 23 bureaux locaux dans l'ensemble de la région et un bureau à Ottawa.
[Traduction]
L'APECA collabore avec divers partenaires pour aider les entreprises à prendre de l'expansion, à innover et à exporter afin de créer des emplois de qualité dans des collectivités dynamiques. Nous y parvenons de trois façons clés: en appuyant les entreprises, avec l'accent que nous mettons sur l'innovation; en appuyant infrastructure afin d'assurer la croissance économique et de mettre à profit les forces des collectivités; en représentant les intérêts de la région en matière d'élaboration de politiques et de coordination avec les partenaires.
Ces efforts de l'APECA sont soutenus par trois programmes fondamentaux. Le Programme de développement des entreprises aide les entreprises à améliorer leur compétitivité en mettant l'accent sur le renforcement de l'innovation, l'amélioration de la productivité et la promotion du commerce international. Le Fonds d'innovation de l'Atlantique favorise la création de partenariats entre les entreprises du secteur privé, les universités, les collèges et les établissements de recherche qui mettent au point et commercialisent des produits et des services. Le Fonds des collectivités innovatrices investit dans des projets stratégiques qui mettent à profit les forces des collectivités du Canada atlantique. II prévoit de l'aide pour soutenir la croissance économique durable.
Les programmes de l'APECA cadrent avec les engagements du gouvernement concernant l'innovation, les entreprises à forte croissance, les technologies propres et le développement économique inclusif. L'Agence veille à respecter les engagements énoncés dans le budget de 2016.
L'APECA s'emploie également à soutenir les priorités établies dans la Stratégie de croissance pour l'Atlantique, qui mènera à l'annonce de nouveaux projets au fur et à mesure que les gouvernements provinciaux et fédéral entreprendront des initiatives axées sur des priorités communes.
[Français]
J'aimerais maintenant vous fournir quelques renseignements qui sont propres au Nouveau-Brunswick.
Le Nouveau-Brunswick est la seule province officiellement bilingue au Canada et un peu plus du tiers de ses 750 000 résidants déclarent le français comme leur première langue officielle. Sa population est extrêmement dispersée. Près de la moitié de ses résidants habite dans des collectivités rurales, tandis que l'autre moitié vit dans les régions de Fredericton, de Saint-Jean et de Moncton.
[Traduction]
Le Nouveau-Brunswick compte une population vieillissante et une main-d'oeuvre en décroissance. Par rapport à l'an 2000, la province affiche une diminution de l'ordre de 89 000 du nombre de personnes âgées de moins de 45 ans. Cela constitue un obstacle pour les entreprises en quête de la main-d'oeuvre qualifiée dont elles ont besoin pour croître.
C'est dans cet environnement dynamique et complexe que l'APECA exerce quotidiennement ses activités.
Les ressources abondantes de la province soutiennent depuis longtemps les industries traditionnelles et les fabricants de produits à valeur ajoutée dans les secteurs de l'exploitation forestière, des pêches et de l'agriculture. En fait, la province regroupe des entreprises mondiales dans ces secteurs, notamment McCain Foods et J.D. Irving Ltd.
Le Nouveau-Brunswick est l'une des provinces canadiennes dont l'économie dépend le plus des exportations. Par conséquent, l'APECA appuie principalement la compétitivité mondiale des exportateurs de la province en les aidant à innover, à augmenter leur productivité et à pénétrer de nouveaux marchés.
Les investissements de l'APECA en recherche-développement aident à trouver de nouveaux produits pour les marchés mondiaux, y compris des utilisations novatrices pour nos abondantes ressources naturelles.
Par exemple, le soutien de l'Agence a permis à l'Institut de recherche sur les zones côtières de collaborer avec une entreprise de transformation des produits de la pêche en vue de créer un produit à valeur ajoutée à partir des déchets de la transformation de la crevette, une huile qui peut servir de supplément alimentaire pour les animaux. L'entreprise travaille actuellement avec ses partenaires pour mettre ce nouveau produit sur le marché.
Ces dernières années, les secteurs du savoir de la province ont fortement contribué à sa croissance. Le Nouveau-Brunswick a un solide bilan dans le développement de technologies concurrentielles à l'échelle mondiale. En effet, ces technologies ont attiré les investissements de sociétés internationales comme IBM, Siemens et Salesforce.com.
Radian6 est souvent cité comme l'une des belles réussites de la province. L'APECA a joué un rôle déterminant afin de soutenir la croissance précoce de cette entreprise de surveillance des réseaux sociaux, qui a été vendue à Salesforce.com pour une somme considérable et qui a attiré une certaine attention au niveau international. La richesse qui en a découlé a permis d'injecter de nouveaux capitaux de risque dans l'écosystème des jeunes entreprises tout en permettant de conserver l'entreprise comme employeur important dans la région.
[Français]
L'écosystème des jeunes entreprises du Nouveau-Brunswick prend de l'ampleur à titre de force importante de la province. Il repose sur les incubateurs dynamiques, les accélérateurs et les établissements de recherche, notamment l'Université du Nouveau-Brunswick, qui a récemment été nommée par Startup Canada comme l'une des universités les plus entrepreneuriales du Canada. L'APECA est un important promoteur de cet écosystème et des services qu'il procure aux nouvelles entreprises prometteuses.
[Traduction]
Eigen Innovation est une réussite récente dans l'écosystème des jeunes entreprises. L'entreprise a reçu le soutien de l'APECA afin de développer un logiciel offrant des solutions en temps réel aux manufacturiers. L'entreprise, fondée en 2012, s'est forgé une réputation internationale en se classant troisième lors du prestigieux grand défi de l'innovation de Cisco pour les entreprises qui sont des chefs de file dans le développement de technologies perturbatrices.
Comme tous les pays s'efforcent de réduire leur empreinte carbone, les énergies propres deviennent une occasion de croissance importante. Le Nouveau-Brunswick attire l'attention à l'étranger par son leadership dans le développement d'un réseau électrique intelligent. L'APECA est un partenaire clé de cet effort. Son investissement de 2 millions de dollars dans un laboratoire de recherche sur les réseaux intelligents à l'Université du Nouveau-Brunswick a permis à cette dernière de s'associer à Siemens Canada et à Énergie NB afin de créer un groupe d'innovation en réseaux intelligents. En collaboration avec ce groupe, les entreprises ont le potentiel de faire partie de la chaîne d'approvisionnement du réseau intelligent international, mettant l'innovation locale à la disposition du monde entier.
À la faveur de son travail dans la région, l'APECA constate que ce qui compte pour ses clients, outre ses investissements, ce sont les interactions avec son personnel qui collabore étroitement avec les clients en quête de moyens de relever les défis qui se présentent à eux. Cet engagement est facilité par son approche du développement économique axé sur la dimension locale. Cette approche s'appuie sur une compréhension approfondie des entreprises et des collectivités locales, notamment de leurs forces, de leurs possibilités et de leurs défis. Elle utilise ces connaissances afin d'adapter son soutien pour qu'il cadre au mieux avec les réalités locales.
[Français]
D'abord et avant tout, l'APECA compte des employés passionnés et dévoués qui vivent dans les collectivités qu'ils desservent et qui sont résolus à aider la région à réaliser son potentiel économique.
[Traduction]
Merci de m'avoir accordé ce temps de parole, monsieur le président. Je répondrai aux questions avec plaisir.
:
Merci, monsieur le président.
Je peux parler du Nouveau-Brunswick. Selon nous, il y a trois domaines principaux où le développement est possible, où il faut, parfois, du développement. D'abord, la productivité est insuffisante, comme vous l'avez dit, dans des secteurs des ressources où on peut avoir une production à valeur ajoutée, comme l'agriculture, la forêt et la pêche. Il ne faut pas relâcher les efforts, car beaucoup d'emplois associés à ces secteurs se trouvent dans le Nouveau-Brunswick rural. Il y a des difficultés à relever pour maintenir ces emplois. Nous devons donc continuer à insister sur l'amélioration de la productivité et l'investissement dans l'innovation dans ces entreprises. Nous croyons aussi qu'il faut exposer ces entreprises aux marchés internationaux et ouvrir les portes sur de nouveaux débouchés, les aider à développer de nouveaux produits et services pour le Nouveau-Brunswick rural.
Un deuxième centre d'intérêt est la technologie de l'information. J'y ai fait allusion dans mon intervention du début. Au Nouveau-Brunswick, nous avons eu quelques réussites dans le développement d'entreprises de TIC, dont une poignée se sont vendues pour un montant global de plus d'un milliard de dollars. Les conditions des marchés sont confidentielles, mais nous avons accès à certaines données publiées. Il importe de signaler que la richesse découlant de la vente de ces entreprises reste en grande partie dans la région. Plus important encore, ceux qui ont créé ces entreprises et jouent maintenant un rôle mentor pour l'écosystème des nouvelles entreprises, restent sur place. Ils investissent leurs capitaux et leur temps.
L'APECA constate que l'investissement dans l'écosystème des jeunes entreprises, pour le consolider, rapporte vraiment. Un certain nombre d'entreprises de TI qui sont passées par cet écosystème, comme je l'ai dit au début, obtiennent une reconnaissance internationale pour leurs travaux.
Le troisième secteur dont je veux parler est celui des technologies propres. Comme divers pays et économies dans le monde entier veulent réduire leurs émissions et atteindre certaines cibles, il existe de vrais débouchés pour les nouvelles entreprises dans le secteur des nouvelles technologies. Selon nous, le Groupe d'innovation du réseau intelligent et le projet de développement de réseau intelligent sont à l'avant-garde dans ce domaine. C'est là une occasion unique, et Siemens est un joueur de calibre mondial. Énergie NB apporte sa pleine coopération. Ils ont fourni un système complet dont nous pouvons exploiter les données, et il y a de vraies occasions de développer de nouvelles technologies, de nouveaux moyens de produire de l'électricité qui pourraient être vendus aux services publics du monde entier.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Mesdames et messieurs membres du Comité permanent des finances, je vous remercie de votre invitation. Je suis particulièrement heureuse d'être parmi vous aujourd'hui.
Je suis maintenant en poste depuis trois mois. C'est une excellente occasion d'entamer le dialogue avec vous. J'aimerais vous présenter un portrait succinct de la situation au Québec et vous parler de ce que fait DEC ainsi que de ses résultats et de ses priorités.
Permettez-moi de parler d'abord du mandat de DEC. Il consiste à appuyer les régions du Québec en fonction de leur potentiel tout en apportant une attention particulière à celles dont la croissance est faible et où les possibilités d'emploi sont plus rares.
[Traduction]
Ce rôle s'inscrit au coeur du mandat donné au , qui est également responsable de DEC, mandat qui consiste, premièrement, à aider les entreprises à prendre de l'expansion, à innover et à exporter, pour qu'elles créent des emplois de qualité, deuxièmement, à investir dans les régions en misant sur leurs avantages concurrentiels et, troisièmement, à appuyer la transition des collectivités qui dépendent d'un seul secteur.
[Français]
Notre défi est d'adapter nos actions à chacune des réalités régionales et, pour ce faire, nous comptons sur 12 bureaux d'affaires partout au Québec pour nous assurer de bien répondre aux besoins des entreprises et des régions. Le Québec est une économie d'abord de PME. On en compte plus de 257 000 qui, à elles seules, produisent environ la moitié du PIB de la province. Quatre-vingt pour cent des PME emploient moins de 10 personnes.
Au Québec, on retrouve trois types de régions et de dynamiques économiques: les économies basées sur les ressources, les économies manufacturières et les économies davantage urbaines. Toutefois, peu importe la région, toutes font face à des défis similaires et forts importants, à savoir le vieillissement de la main-d'oeuvre, le peu de relève entrepreneuriale, le plus faible taux de productivité, le virage au numérique qui est parfois difficile, le développement de nouveaux marchés qui lui aussi peut être ardu et, bien sûr, le fait d'attirer de la main-d'oeuvre qualifiée.
Le Québec a parmi ses atouts une main-d'oeuvre hautement qualifiée, mais souvent pas en assez grand nombre, des ressources naturelles abondantes, une infrastructure de recherche, des universités, des grappes technologiques de classe mondiale et un accès à plusieurs marchés.
Notre principal programme d'intervention à DEC s'appelle le Programme de développement économique du Québec, le PDEQ. Il nous permet d'encourager l'innovation dans l'ensemble des régions, la création d'emplois et de favoriser la croissance et la prospérité. C'est un programme qui est souple, flexible et qui nous permet de faire essentiellement trois choses.
Premièrement, il y a le développement d'entreprises et le soutien à l'entrepreneuriat. Dans ce domaine, DEC intervient, entre autres, en appuyant le démarrage, la croissance et la commercialisation. On a plusieurs exemples à ce sujet. Le premier qui me vient en tête est celui de la compagnie Kinova, qui a créé JACO, un bras robotisé qui aide les personnes à mobilité réduite. En 2006, cette entreprise a été incubée et, en 2009, DEC l'a aidée dans la commercialisation de ce produit. En 2013, on l'a aussi aidée dans son expansion et sa productivité et on a contribué à sa capacité de rapatrier sa production de l'Asie vers le Québec.
DEC intervient donc dans les entreprises ainsi que par l'entremise des organismes régionaux de promotion des exportations, soit Orpex. On intervient aussi par l'entremise des centres de recherche, des incubateurs et des accélérateurs d'entreprises.
Deuxièmement, PDEC nous permet d'appuyer le développement économique des régions, cette fois-ci, en encourageant la mobilisation des acteurs sur le terrain et en les aidant à mettre en valeur les atouts de la région, qu'il s'agisse d'atouts touristiques, de leurs ressources naturelles ou de la spécialisation qu'ils peuvent faire de leur région. Je pense ici au Bas-Saint-Laurent avec son aspect maritime.
Troisièmement, PDEC nous permet de travailler au renforcement de l'économie des collectivités à travers un soutien ponctuel ou ciblé où on aide les collectivités ayant des difficultés particulières à diversifier leur économie. Voilà pour ce qui est de notre programme principal.
Nous avons aussi le Programme de développement des collectivités, le PDC, qui nous permet de travailler avec les Sociétés d'aide au développement des collectivités, les SADC, et les Centres d'aide aux entreprises, les CAE en milieu rural, où il y a de très petites entreprises et où chaque emploi compte.
[Traduction]
DEC ne travaille pas tout seul. Au niveau fédéral, nous avons de nombreux collaborateurs, dont la Banque de développement du Canada et le Conseil national de recherches.
Nous collaborons aussi très étroitement avec nos partenaires du Québec, c'est-à-dire les principaux ministères économiques, Investissement Québec et d'autres, comme les grappes industrielles, les municipalités, les universités et bien d'autres.
[Français]
J'ai aussi quelques mots à dire concernant nos résultats.
Au cours des dernières années, DEC a contribué au renouvellement du bassin d'entreprises au Québec avec 115 projets de démarrage d'entreprises. Statistique Canada nous confirme que l'aide de DEC contribue à la croissance des revenus, du nombre d'emplois et de la productivité des entreprises et que les entreprises que nous aidons s'en tirent mieux que les entreprises témoins.
Comment y parvient-on? En 2015-2016, par exemple, DEC a approuvé un montant de 218 millions de dollars en subventions et en contributions. Si on remonte au 1er avril 2012, soit la date d'entrée en vigueur de PDEC, on parle de plus de 1 milliard de dollars d'aide autorisée et de plus de 2 700 projets approuvés. Quarante pour cent de notre aide financière est accordée à des projets dans des collectivités à faible potentiel de croissance, ce qui représente à peu près 20 % de la population.
[Traduction]
Maintenant, quelques mots sur l'avenir. Le gouvernement du Canada s'est engagé à promouvoir l'innovation, à favoriser la croissance des entreprises et à développer une économie propre.
[Français]
Afin de s'assurer qu'on vise dans le mille, DEC a été à l'origine, en 2016, d'un dialogue sur le développement économique du Québec. Cette stratégie d'engagement nous a permis de discuter avec plus de 1 000 participants, qui ont pris le temps de nous dire ce qui était important en matière de développement économique. Ils nous ont dit qu'il fallait continuer à soutenir la modernisation technologique et des équipements, soutenir les incubateurs et les accélérateurs d'entreprises, appuyer les entreprises et leur diversification ainsi que les économies des collectivités.
La flexibilité de nos programmes demeure essentielle pour la croissance des entreprises. Le soutien aux régions, pour qu'elles bâtissent sur leurs avantages compétitifs, est toujours de mise.
[Traduction]
Le dernier budget fait aussi une grande place aux enjeux des changements climatiques et demande aux agences de redoubler d'efforts dans ce domaine.
DEC s'attaque de front à cette priorité et accroît de 25 millions de dollars par an l'aide aux PME pour leur permettre de développer et d'intégrer les technologies propres.
[Français]
En ce qui a trait à la croissance des entreprises, DEC met en oeuvre au Québec le nouveau Service de croissance accélérée pour soutenir les entreprises dont le potentiel est très élevé pour ce qui est de croître et d'innover plus rapidement ainsi que d'être reconnues mondialement dans leur domaine.
Bien sûr, DEC va continuer à favoriser la croissance des régions par l'entremise de ses interventions.
En somme, cela représente l'essentiel de ce à quoi nous travaillons.
Cela conclut ma présentation. Il me fera plaisir de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Membres du Comité, bonsoir. Je vous remercie de m'avoir invité à vous parler de l'économie de l'Île-du-Prince-Édouard et du travail de l'APECA visant à favoriser la croissance économique. Comme l'a signalé le président, je suis accompagné aujourd'hui de Lynne Beairsto.
Avec une population d'environ 146 000 personnes, l'Île-du-Prince-Édouard est, comme vous le savez, la plus petite province canadienne. À l'exception de Charlottetown, la province est essentiellement rurale, comme en témoignent ses principaux secteurs d'activité: l'agriculture, les pêches et le tourisme. Ces secteurs, qui sont les grands moteurs de l'économie de l'île, se sont adaptés ces dernières années aux tendances mondiales et aux possibilités qui s'offrent sur les marchés. L'APECA a été un acteur clé de la transformation et de la croissance de plusieurs secteurs qui jouent maintenant des rôles essentiels dans l'économie de la province.
Même si l'économie va relativement bien, nous avons des défis à relever, notamment l'accès à une main-d'oeuvre qualifiée, le vieillissement de la population et le niveau moins qu'optimal de l'innovation et de la productivité. Les investissements de l'APECA ciblent ces défis et favorisent une croissance continue dans les secteurs industriels prioritaires.
L'APECA appuie la croissance économique de trois façons: en soutenant les entreprises axées sur l'innovation, en soutenant l'infrastructure afin d'alimenter la croissance économique et la recherche-développement et de miser sur les points forts des collectivités et en défendant les intérêts de l'Î.-P.-É. aux stades de l'élaboration des politiques et de la coordination des programmes fédéraux.
Le secteur alimentaire demeure le principal moteur de l'économie provinciale, représentant 18 % du PIB, plus de la moitié des exportations provinciales et 10 000 emplois dans la production et la fabrication de produits alimentaires dans les collectivités rurales.
PEI Mussel King est une entreprise rurale familiale qui produit, récolte et vend chaque année plus de cinq millions de livres de moules fraîches, dont plus de la moitié est exportée. L'APECA a aidé l'entreprise à accroître sa productivité, à créer des produits à valeur ajoutée et à porter son effectif à 70 employés.
L'APECA soutient également la recherche-développement axée sur les aliments. Le Food Island Partnership, initiative dirigée par l'industrie et réunissant des producteurs alimentaires, des experts culinaires et des chercheurs, constituera un moteur clé de la croissance de ce secteur au cours des prochaines années. Son but est de créer des produits, de développer les exportations et de faire la promotion de l'Î.-P.-É. à titre de destination de tourisme culinaire.
Ayant pris racine dans le secteur alimentaire, le secteur des sciences biologiques représente 3 % du PIB de la province, emploie environ 1 400 personnes et a plus que triplé en taille et en revenus dans les 10 dernières années. La croissance dans ce secteur sera accélérée par l'investissement fédéral de 14 millions de dollars annoncé plus tôt cette année par le afin d'établir Produits naturels Canada à l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard.
L'aérospatiale et la fabrication de pointe sont des secteurs relativement nouveaux de l'économie de l'île, mais ils emploient plus de 900 personnes et représentent 18 % des exportations totales et près de 5 % du PIB provincial. La principale grappe aérospatiale se trouve à Slemon Park, où Vector Aerospace est un locataire clé. L'entreprise a des ventes annuelles de 140 millions de dollars et compte 445 employés. Avec le soutien de l'APECA, Vector a développé des techniques de pointe de réparation de moteurs d'aéronef, qui lui permettent d'accepter de nouveaux travaux.
L'Î.-P.-É. est un chef de file mondial en matière d'énergie renouvelable. On y trouve l'Institut canadien de l'énergie éolienne. L'énergie éolienne fournit actuellement environ 30 % de l'électricité de la province.
L'entreprise Aspin Kemp & Associates, mise sur pied en 2010 avec huit employés, a maintenant un effectif de 125 travailleurs et constitue un bon exemple du soutien de l'APECA dans le domaine des technologies propres. L'entreprise est un chef de file mondial dans le développement de solutions de gestion et de stockage de l'énergie pour les industries navale, pétrolière et gazière.
Le dernier secteur que j'aborderai est une autre industrie traditionnelle qui s'est transformée. Le tourisme emploie 15 000 personnes et génère près de 7 % du PIB de la province. L'APECA fournit un soutien direct aux exploitants et aux collectivités afin de tirer le meilleur parti possible des tendances et des possibilités. Par exemple, le Programme de développement stratégique du tourisme réunit les intervenants des collectivités afin de déterminer leur potentiel touristique et de concevoir une approche de collaboration en matière de développement des actifs locaux.
Le programme fonctionne bien partout au Canada atlantique et devient rapidement une pratique exemplaire. Il a été élaboré par Tourisme Atlantique, groupe basé au bureau de l'Î.-P.-É. de l'APECA, dont le mandat consiste à soutenir le tourisme partout au Canada atlantique. Tourisme Atlantique gère également le Partenariat du tourisme du Canada atlantique, partenariat de trois ans d'une valeur de 20 millions de dollars conclu entre les gouvernements et l'industrie afin de faire la promotion de la région sur les marchés clés des États-Unis et d'outre-mer.
L'APECA travaille également de plusieurs façons avec les collectivités afin de soutenir la croissance économique.
Nous les aidons à miser sur leurs forces. Par exemple, la municipalité rurale de North Rustico a aménagé son secteur riverain afin de mettre en valeur son patrimoine marin et acadien et de fournir des locaux commerciaux et de spectacles aux artistes locaux. Nous travaillons également avec les collectivités autochtones de la province afin de promouvoir leurs priorités en matière de développement économique.
Le gouvernement provincial est le principal partenaire de l'APECA en matière de développement économique. Équipe Commerce Î.-P.-É. est un exemple de partenariat fédéral-provincial qui soutient les activités de promotion du commerce extérieur, depuis la préparation à l'exportation jusqu'aux missions commerciales. Il s'agit d'un partenariat fécond puisque l'Î.-P.-É. est en tête du pays depuis deux ans sur le plan de la croissance des exportations. L'Agence et la province collaborent également afin de relever des défis tels que le vieillissement de la population et les pénuries de main-d'oeuvre qualifiée en encourageant l'immigration. Elles collaborent aussi avec les établissements postsecondaires pour les aider à recruter et à garder des étudiants étrangers.
Pour ce qui est de l'avenir, l'APECA reste déterminée à obtenir des résultats pour la province. Grâce à la Stratégie de croissance pour l'Atlantique, qui renforce notre démarche de collaboration, nous croyons pouvoir tirer parti d'encore plus de possibilités qui permettront de relever les défis économiques et de guider une croissance ultérieure.
Monsieur le président, je vous remercie encore de m'avoir offert cette occasion de prendre la parole.