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Bonjour, mesdames et messieurs, et distingués invités.
Il s'agit de la 116e séance du Comité permanent des comptes publics, le mercredi 31 octobre 2018. Nous sommes ici aujourd'hui pour étudier les comptes publics du Canada 2018.
J'aimerais rappeler à toutes les personnes présentes au Comité, dans le public et autour de la table, que la séance d'aujourd'hui est télédiffusée. Si vous avez un téléphone ou un appareil de communication de quelque sorte que ce soit, je vous prie de bien vouloir le mettre en mode discret ou vibration, ou un autre mode qui dérange moins.
Le mandat du Comité permanent des comptes publics est d'examiner, en vue d'en faire rapport, les comptes publics du Canada et tous les rapports du vérificateur général du Canada. Pour ceux qui nous observent et ceux qui sont présents, nous consacrons probablement 95 ou 98 % de notre temps à examiner les rapports de notre vérificateur général et à mener des études relativement à ces rapports, mais l'autre partie de notre mandat est d'examiner les comptes publics. C'est ce que nous sommes ici pour faire aujourd'hui.
Nous sommes heureux d'accueillir un certain nombre de témoins.
Nous recevons M. Michael Ferguson, vérificateur général du Canada, ainsi que Mme Karen Hogan, directrice principale, et Mme Renée Pichard, directrice principale, du Bureau du vérificateur général.
Nous accueillons M. Paul Rochon, sous-ministre, et M. Bradley Recker, directeur général, Politique budgétaire, du ministère des Finances.
Enfin, nous recevons M. Roch Huppé, contrôleur général du Canada; Mme Janique Caron, contrôleure générale adjointe, Secteur de la gestion financière; et Mme Diane Peressini, directrice exécutive, Comptabilité gouvernementale, Politique et Rapport, Bureau du contrôleur général, du Secrétariat du Conseil du Trésor.
Bienvenue à vous tous.
Je crois que nous avons deux exposés. Commençons par M. Ferguson, s'il vous plaît.
:
Monsieur le président, je vous remercie de nous donner l'occasion de discuter de notre audit des états financiers consolidés du gouvernement du Canada de l'exercice 2017-2018.
Je suis accompagné de Karen Hogan, la directrice principale chargée de cet audit. Renée Pichard est aussi avec nous. Elle est la directrice principale chargée du Commentaire sur les audits financiers de 2017-2018 qui a été déposé récemment et dans lequel nous présentons de l'information sur les audits financiers des organisations fédérales que le Bureau réalise.
Les états financiers consolidés du gouvernement sont un de ses documents clés en matière de reddition de comptes. Pour l'exercice clos le 31 mars 2018, le gouvernement avait un déficit d'environ 19 milliards de dollars et une dette nette de 759 milliards de dollars. La dette nette correspond à l'excédent des passifs du gouvernement sur la valeur de ses actifs financiers.
[Français]
Notre rapport de l'auditeur indépendant, notre opinion d'audit, figure à la page 48 du Volume I des Comptes publics.
Nous avons constaté que les états financiers étaient conformes dans tous leurs aspects significatifs aux principes comptables généralement reconnus pour le secteur public. C'est donc dire que vous pouvez vous fier aux informations qu'ils contiennent.
Peu de gouvernements nationaux obtiennent une opinion d'audit sans réserve sur leurs états financiers. Le gouvernement du Canada devrait être fier d'avoir réussi ce tour de force chaque année au cours des 20 dernières années.
[Traduction]
Cette année, nos employés ont consacré plus de 60 000 heures à l'audit des états financiers du gouvernement, ce qui est plus qu'il faut pour mener à terme sept audits de performance. Cet audit financier est important parce qu'il aide le Parlement à exercer une surveillance sur le gouvernement, favorise la transparence et encourage une bonne gestion financière.
Notre commentaire sur les audits financiers renferme trois observations qui découlent de notre audit des états financiers consolidés du gouvernement.
[Français]
Ce commentaire ne constitue pas un rapport d'audit. Il fait plutôt ressortir les résultats de tous les audits financiers que nous avons réalisés et présente des commentaires sur les résultats. Nous voulons aussi communiquer aux parlementaires de l'information utile et facile à trouver sur nos audits d'états financiers.
Les trois observations formulées sur les états financiers de 2017-2018 du gouvernement portent sur la gestion de la paie, les taux d'actualisation utilisés par la direction pour établir ses estimations et la gestion des stocks de la Défense nationale. Permettez-moi d'aborder brièvement chacun de ces points.
[Traduction]
Commençons par la gestion de la paye. Encore cette année, nous avons relevé des déficiences dans les contrôles internes du gouvernement visant les charges salariales. Nous avons donc dû effectuer des tests d'audit détaillés sur les salaires et les avantages sociaux d'une valeur de 25 milliards de dollars qui avaient été traités par le système de paye Phénix. Nous avons examiné environ 16 000 opérations de paye dans 47 ministères. Nous avons constaté que 62 % des employés de notre échantillon avaient eu une paye inexacte au moins une fois dans l'année. Le gouvernement a payé en moins quelques employés et a payé en trop d'autres employés. Nous avons estimé que les paiements en moins s'élevaient à 369 millions de dollars et que les paiements en trop se chiffraient à 246 millions de dollars.
Même s'il y a eu beaucoup d'erreurs dans les payes individuelles, elles n'ont pas donné lieu à une erreur significative dans les charges salariales totales présentées par le gouvernement. Cela s'explique par le fait que les paiements en trop et en moins se sont compensés partiellement et que le gouvernement a comptabilisé des écritures d'ajustement comptables de fin d'exercice pour améliorer l'exactitude de ses charges sociales. Ces rajustements ont seulement permis de modifier les charges salariales présentées dans les états financiers consolidés. Le gouvernement n'a pas corrigé les problèmes sous-jacents ni les erreurs de paye qui continuent de toucher des milliers d'employés.
Le deuxième point abordé dans nos observations est positif. Il souligne la résolution de problèmes que nous avions signalés les deux dernières années. Au cours de l'exercice 2017-2018, le gouvernement a fini d'examiner les taux d'actualisation qui servaient à estimer le montant de ses passifs à long terme. Cet examen, qui portait sur un point important, a été rigoureux.
L'incidence la plus importante de l'adoption d'une nouvelle méthode de détermination des taux d'actualisation a touché l'évaluation des passifs non capitalisés des régimes de retraite du secteur public. Ce changement a fait augmenter la valeur de ces passifs de 19,6 milliards de dollars par rapport aux exercices antérieurs. À notre avis, cela correspond mieux au montant que le gouvernement devra payer pour honorer ses promesses au titre des pensions.
[Français]
Nous notons avec plaisir que les soldes des états financiers de l'exercice précédent ont été ajustés. Il est donc plus facile de comparer les résultats d'un exercice à l'autre. La note 2 afférente aux états financiers audités présente de l'information détaillée sur ce changement.
Le troisième point abordé dans nos observations concerne la comptabilisation de l'évaluation des stocks de la Défense nationale, qui sont d'une valeur d'environ 6 milliards de dollars. Chaque année depuis 15 ans, nous signalons ce point au Parlement. Nous sommes satisfaits des mesures prises par le ministère au cours des derniers exercices. Il a suivi le plan présenté au Comité en 2016-2017. Nous nous attendons à constater des progrès supplémentaires au cours des années à venir, alors que le ministère prendra les mesures nécessaires pour améliorer ses méthodes de gestion des stocks.
En plus d'émettre nos observations sur les états financiers consolidés du gouvernement, nous abordons dans notre commentaire d'autres points que j'aimerais souligner aujourd'hui.
Premièrement, à la lumière de nos discussions avec la Défense nationale, nous prévoyons que le ministère devrait réussir à régler les problèmes comptables relatifs au régime de pension de la Force de réserve au cours des prochaines années.
Deuxièmement, nous avons observé que le gouvernement avait apporté certaines améliorations à son analyse des états financiers. Nous continuerons de collaborer avec le gouvernement en vue de trouver des façons qui lui permettraient d'améliorer l'information financière présentée. Nous sommes d'avis que nous pouvons aussi aider le gouvernement à simplifier les autres informations qu'il présente dans les Comptes publics, afin qu'elles soient plus faciles à comprendre.
[Traduction]
Troisièmement, le gouvernement a plus de 30 projets informatiques importants qui sont prévus ou en cours. Ces projets posent un risque pour le gouvernement, car les organisations fédérales comptent sur ces systèmes informatiques complexes pour offrir des services à la population. Le gouvernement doit surveiller la mise en oeuvre de ces projets, et tester et évaluer les systèmes avant de procéder à une conversion.
Enfin, dans notre commentaire, nous analysons les informations sur lesquelles repose l'approbation des dépenses publiques par le Parlement. Près des deux tiers des dépenses publiques ne sont pas soumises à l'approbation du Parlement, dans le cadre du processus du Budget principal des dépenses, parce qu'elles ont été autorisées par d'autres lois dans le passé. Les parlementaires se doivent de comprendre la nature de ces dépenses.
Tous les ans, il y a un écart de plusieurs milliards de dollars entre les montants présentés dans le budget et ceux présentés dans le Budget principal des dépenses. Pour l'exercice considéré, cet écart était de 62,5 milliards de dollars. Nous estimons que la majeure partie de ce montant devrait être incorporée comme dépenses législatives dans le Budget principal des dépenses.
[Français]
Monsieur le président, j'aimerais remercier le contrôleur général, son personnel et le personnel des nombreux ministères, organismes et sociétés d'État qui ont participé à l'établissement des états financiers consolidés du gouvernement. Leurs efforts, leur coopération et leur assistance sont grandement appréciés.
Je tiens aussi à remercier sincèrement les membres de mon personnel de leur dévouement et des longues heures de travail qu'ils ont consacrées à la réalisation de nos audits financiers.
Pour conclure, monsieur le président, j'aimerais dire que je suis heureux que le Comité ait encore décidé cette année de tenir cette audience si peu de temps après la publication des états financiers consolidés, alors que l'information reste d'actualité.
Je conclus ainsi ma présentation. Nous serons heureux de répondre aux questions des membres du Comité.
:
Merci, monsieur le président.
[Français]
J'aimerais remercier le président et les membres du Comité. Je suis heureux d'avoir l'occasion de discuter des Comptes publics du Canada pour l'année financière 2017-2018.
Je suis accompagné aujourd'hui de deux de mes collègues du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, soit Mme Janique Caron, qui est contrôleuse générale adjointe du Secteur de la gestion financière, et Mme Diane Peressini, qui est directrice exécutive de la Politique comptable et des rapports du gouvernement.
[Traduction]
Monsieur le président, les comptes publics comprennent les états financiers vérifiés consolidés de l'exercice 2017-2018, qui s'est terminé le 31 mars 2018, en plus d'autres renseignements financiers non vérifiés. Ils font partie d'une série de rapports au Parlement et aux Canadiens qui décrivent comment le gouvernement du Canada a dépensé les fonds qu'il a demandés au Parlement et comment il a généré des revenus.
Je suis heureux de noter que, pour la 20e année consécutive, le vérificateur général a exprimé une opinion non modifiée ou « sans réserve » de ces états financiers. Cela montre, une fois encore, la haute qualité et l'exactitude des rapports financiers du Canada, ainsi que l'engagement du gouvernement du Canada en tant qu'institution à l'égard de la gestion financière responsable et de la surveillance des fonds publics.
Pour ce qui est des points saillants, les comptes publics indiquent un déficit annuel d'environ 19 milliards de dollars, ce qui n'a pratiquement pas changé par rapport à l'année dernière, et le déficit accumulé est de 671,3 milliards de dollars. Le ratio déficit accumulé-PIB s'élève à 31,3 %, soit une baisse par rapport à 32 % en 2016-2017.
Cette année, le gouvernement a examiné sa méthode de sélection des taux d'actualisation pour promouvoir la cohérence sur le plan de la mesure des postes des états financiers. Les taux d'actualisation servent à évaluer la valeur qu'auraient aujourd'hui les flux de trésorerie futurs.
Ce changement a été appliqué à un certain nombre de passifs et d'actifs. Pour les obligations en matière de prestations de retraite non financées, la nouvelle méthode représente un changement fondamental de l'approche du gouvernement à l'égard de l'actualisation. Celle-ci est par conséquent considérée comme une modification de la méthode comptable et a été mise en oeuvre de façon rétroactive.
[Français]
Un travail considérable est consacré à ces états financiers, qui ont été préparés sous la direction conjointe du ministère des Finances, du président du Conseil du Trésor et de la receveuse générale du Canada.
J'aimerais remercier la collectivité de la gestion financière du gouvernement du Canada de l'excellent travail qu'elle a accompli en contribuant à la préparation des Comptes publics. Ses membres sont chargés de tenir des registres détaillés des transactions dans leurs comptes ministériels et de garder en place de solides contrôles internes.
[Traduction]
Je tiens à remercier le Bureau du vérificateur général de son aide et de sa constante collaboration. Plus particulièrement, comme il l'a noté dans ses observations, le Bureau du vérificateur général a investi de nombreuses heures et a collaboré étroitement avec mon bureau pour formuler cette opinion d'audit non modifiée pour une 20e année.
[Français]
Nous lui sommes très reconnaissants de son professionnalisme et de sa collaboration.
Nous nous ferons un plaisir de répondre à vos questions pour vous aider dans votre étude des Comptes publics.
[Traduction]
De plus, monsieur le président, j'aimerais souligner qu'un court exposé a été fourni la semaine dernière au Comité. Évidemment, si vous avez des questions par rapport à celui-ci, nous aimerions les entendre.
Merci.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie tous de votre présence cet après-midi.
Monsieur Huppé, je vous souhaite la bienvenue. C'est la première fois que nous vous rencontrons officiellement. Je vous offre toutes mes félicitations pour votre nomination à titre de contrôleur général.
Monsieur Ferguson, j'aimerais aussi vous féliciter pour la qualité de la rédaction de vos discours. J'aime beaucoup les lire en français parce qu'ils sont très bien écrits et les tours de phrases sont excellents.
Nous sommes contents que le Commentaire sur les audits financiers de 2017-2018 ait été présenté de façon séparée, même s'il nous a fallu un peu de temps pour le retrouver. Ce document est très explicatif et nous permet de mieux comprendre ce que sont les Comptes publics du Canada. Il n'est pas nécessairement facile, pour les néophytes que nous sommes dans les affaires comptables, de comprendre l'essence des Comptes publics du Canada.
En tant que représentante du gouvernement, je me félicite de cette 20e année consécutive où le vérificateur général émet une opinion d'audit non modifiée. Encore une fois, il faut noter qu'il n'y a pas de couleur politique dans cela. C'est toute la fonction publique qu'il faut féliciter de réussir à tenir la gestion financière du pays de façon aussi limpide et dans les règles de l'art.
J'ai beaucoup de questions concernant les fonds de pension et comment le calcul des taux a été porté à un niveau beaucoup plus réaliste. Cela va rassurer ceux qui analysent l'état des finances du Canada.
Monsieur Huppé, pourriez-vous nous expliquer le comment et le pourquoi? Je sais que le vérificateur général signale ce problème depuis deux ans. Comment avez-vous procédé à cette révision des taux des fonds de pension? Qu'est-ce que cela signifie, concrètement, pour les éventuels pensionnés du Canada?
:
Je vous remercie de votre question.
En réponse à la dernière partie de votre question, je tiens à préciser que cette révision ne change pas les montants que les gens recevront. La révision des taux d'actualisation a pour but de présenter l'état du passif de façon plus juste. Elle permet de savoir ce que cela va nous coûter aujourd'hui et quel est notre passif relativement aux dépenses projetées.
Les gens recevront la pension qui leur est due, mais ces montants seront versés au cours des 10, 20 et 30 prochaines années. Dans les états financiers, nous devons actualiser ces montants pour présenter la valeur la plus juste. C'est pour cela que nous avons entrepris cet exercice, qui fait suite aux recommandations du vérificateur général, qui avait noté que les taux que nous utilisions étaient dans la portion supérieure des taux acceptables. Cela a pour effet que, plus le taux est haut, plus le passif est bas. Nous avons voulu nous assurer que le passif n'était pas sous-évalué, mais évalué de façon juste.
Nous avons regardé les différents principes et normes comptables que nous devons respecter, ainsi que les meilleures pratiques des autres gouvernements au Canada et à l'étranger. Nous en sommes arrivés à une analyse qui nous a fait changer notre méthodologie pour qu'elle soit beaucoup plus réaliste quant à notre taux d'emprunt. Cette partie des pensions est celle qui est non financée.
La question que nous soulevons ici... Encore une fois, juste pour essayer d'aider les parlementaires à comprendre certains de ces documents... si vous examinez le budget, on dit qu'il y a une somme d'environ 330 milliards de dollars qui serait prévue au budget comme dépenses. Si vous examinez le Budget principal des dépenses pour voir quelle somme fera l'objet d'un vote par le Parlement, et ce qui fait partie des dépenses législatives et est donc déjà approuvé par le Parlement, c'était environ 270 milliards de dollars. C'est une différence de 62 milliards de dollars.
Mon point de départ, c'est que si le gouvernement prévoit dépenser 330 milliards de dollars, on devrait savoir très clairement comment le Parlement a autorisé ou va autoriser la dépense de ces 330 milliards de dollars. Le Parlement devrait autoriser la totalité de cette somme. Le Parlement est l'organe qui autorise le gouvernement à dépenser de l'argent.
Puis, quand je vois qu'un montant relève des dépenses législatives et qu'un montant relève des services votés, pour moi, ce ne sont que les deux façons pour le Parlement d'approuver des dépenses. Il doit ou bien les mettre aux voix, ou cela doit déjà être prévu dans la loi et autorisé par le Parlement. Je m'attendrais à ce que ces deux chiffres totalisent 330 milliards de dollars, mais ce n'est pas le cas. Ils totalisent 270 milliards de dollars, de sorte qu'il y a une différence de 62 milliards de dollars.
Dans le Budget principal des dépenses et aussi dans le budget, je crois, un tableau explique ce qui fait partie de ce montant de 62 milliards de dollars. Par exemple, il y avait une partie réservée aux prestations pour enfants, qui était un programme autorisé en vertu de la Loi de l'impôt sur le revenu. S'il y a un texte législatif qui autorise ce programme, pourquoi n'est-il pas considéré comme une dépense législative comme tous les autres paiements législatifs?
Une chose que j'ai remarquée, c'est que même lorsque vous examinez quel montant relève des dépenses législatives et quel montant relève des services votés, les deux tiers du montant figurant dans le Budget principal des dépenses sont considérés comme des dépenses législatives. Au bout du compte, le Parlement n'approuve que 110 milliards de dollars sur les 330 milliards qui figurent dans le budget du gouvernement, ce qui est, je dirais, l'inverse de ce que font les provinces.
Je comprends qu'il y a des choses comme la péréquation à l'échelon fédéral. Néanmoins, certains types de paiements considérés comme législatifs par le gouvernement fédéral pourraient peut-être être considérés par les provinces comme des choses devant être adoptées.
J'essaie juste de porter toute cette information à votre connaissance.
Je suis heureux de vous revoir, monsieur Ferguson. Merci du travail que vous faites au nom des Canadiens.
Je remercie nos autres témoins d'aujourd'hui.
Dans les comptes publics, vous signalez l'erreur dans les salaires de l'ordre de 615 millions de dollars. Bien sûr, nous savons que vous avez qualifié le système Phénix d'« échec incompréhensible ». Une partie de votre explication du mot « incompréhensible » réside dans le fait qu'on disposait de tous les éléments de surveillance et de gestion appropriés, semble-t-il, et pourtant, ça s'est produit.
Croyez-vous que le problème sous-jacent tient peut-être non pas à un manque de surveillance, mais à la qualité de la surveillance? Je le dis maintenant, parce que nous avons 30 autres projets de TI importants que vous avez recensés dans votre rapport, et si nous n'avons pas les bonnes personnes, des gens capables de gérer adéquatement un changement majeur des TI dans un ministère, comme vous l'avez fait remarquer à juste titre dans votre rapport, nous nous exposons à d'autres risques d'échecs incompréhensibles.
Avons-nous des gens qui sont qualifiés et en fait capables d'assurer la surveillance des TI? Nous avons encore 615 millions de dollars qui n'ont pas été correctement payés dans ces comptes.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci à vous tous d'être ici et de tout le travail que vous faites.
Tout d'abord, je tiens à vous remercier personnellement. Pendant quelques années, j'ai dit que je n'arrivais pas à trouver certaines données, car les documents n'étaient pas paginés de façon logique, du moins pour l'enfant de Hamilton que j'étais. Vous avez réglé le problème. Tout le monde peut trouver toutes les pages vraiment rapidement. Je vous en remercie. Quiconque a droit aux félicitations, merci.
Je tiens aussi à me prononcer sur la 20e opinion sans réserve. Mesdames et messieurs, comme vous le savez, c'est la 14e fois que j'ai l'honneur d'être ici tandis que nous recevons une opinion sans réserve. J'ai toujours eu l'impression que c'était un moment où une personne qui ne reçoit absolument aucune partie du mérite, parce que nous n'avons jamais fait partie du gouvernement, lève son chapeau aux deux partis qui ont gouverné et qui nous ont donné ces 20 années d'opinions sans réserve. Cela donne aux Canadiens l'assurance que beaucoup de pays aimeraient avoir — je peux vous le dire, car je voyage dans le monde entier. C'est-à-dire que personne ne nous arnaque, ne vole de l'argent du Trésor du Canada et ne le met dans un compte à l'étranger. Nous avons nos problèmes, mais celui-là n'en fait pas partie.
La plupart du mérite revient à la bureaucratie, aux fonctionnaires, au personnel, qui, avec diligence, jour et nuit, s'acquittent consciencieusement de leurs responsabilités. C'est la seule façon de le faire. En tant que personne de l'éternel troisième parti jusqu'ici, à quelques exceptions près, je tiens à exprimer ma gratitude aux gouvernements précédents et, fait encore plus important, à la bureaucratie et aux fonctionnaires qui nous ont donné cela. Nous devrions tous en être fiers. Merci.
Je veux juste mentionner que j'avais les mêmes questions que mon amie Mme Mendès au sujet des 65 milliards de dollars. Je pense que j'ai eu une réponse aussi détaillée que ce que nous entendrons probablement ici. C'est la première fois que je suis exposé à ce type d'enjeu, et je crois que c'est pourquoi ma collègue a posé la question. C'est peut-être une de celles que je vous laisserai à vous, monsieur le président, et mesdames et messieurs. Nous pourrions peut-être tenir une audience de suivi. Je peux vous dire que, depuis que je suis ici, ce serait une première. Ce serait une réelle amélioration, un signe que nous commençons vraiment à faire notre travail concernant les comptes publics. J'ai l'impression que c'est quelque chose de vraiment important, de majeur. Ce comité de surveillance, je crois, devrait se pencher un peu plus là-dessus.
Je suis assurément excellent pour formuler des critiques quand c'est mérité et nécessaire, mais je veux aussi m'assurer qu'on souligne le mérite. Dans le cas qui nous occupe, je veux féliciter, d'abord et avant tout, notre processus entier — la vitesse avec laquelle le taux d'actualisation a été soulevé comme problème, sur lequel s'est penché le comité, et les recommandations qui ont été formulées. La bureaucratie s'est emparée du problème et s'y est attaquée. J'ai peut-être tort, mais je crois qu'il a fallu quelques années entre le moment de cerner le problème et celui de son règlement. C'est impressionnant. Je tiens à remercier ceux qui ont rendu cela possible et à leur attribuer le mérite d'avoir accordé le respect voulu au travail du vérificateur général et au Comité.
Par rapport au Comité de la défense, vous avez mentionné, monsieur le vérificateur général, que pendant 15 ans, il y a eu un problème d'inventaire. J'ai été ici à chacune de ces années, sauf une. Enfin, nous pouvons dire qu'on y arrive. À tous ces députés présents et passés qui ont été ici, merci. Nous y sommes enfin arrivés. On dirait bien que nous sommes sur la bonne voie. Nous devons continuer de faire preuve de diligence, toutefois, pour nous assurer que les changements vont de l'avant. Ce sont 6 milliards de dollars. C'est un problème de 6 milliards de dollars qui s'est échelonné sur 15 ans. Nous le transformons enfin pour en faire quelque chose de bien.
Je n'aurai pas le temps de prendre une fois de plus la parole durant ce tour, donc j'ai deux questions.
La première concerne les actions de GM, à la page 132 du volume 3. On en a parlé dans les médias. Je ne crois pas que nous en ayons parlé au Comité. C'est un peu moins de 2,6 milliards de dollars, et il y a beaucoup de questions à ce sujet. J'aimerais entendre le vérificateur général et le gouvernement commenter le problème et fournir des réponses.
C'est mon tout dernier point, monsieur le président, et je vous remercie de votre indulgence.
Sur la troisième page environ, en fait dans la première partie, monsieur Ferguson, vous dites ceci: « Dans ce Commentaire, nous portons aussi à l’attention des parlementaires... que plusieurs organisations fédérales ont donné accès à certains de leurs systèmes informatiques à des personnes qui n’en avaient pas besoin ».
À la lumière de la préoccupation croissante à propos de Statistique Canada et des renseignements personnels, je vous demanderais de bien vouloir vous pencher un peu sur cette question et de nous donner une idée de ce que vous entendez exactement par là, monsieur Ferguson.
Merci, monsieur le président.
:
D'abord, en ce qui concerne l'élément dont vous avez parlé à la page 132, je vais juste vous le présenter brièvement, puis peut-être que M. Huppé vous fournira plus de détails. Essentiellement, il s'agit de la radiation de prêts. Lorsque le gouvernement consent un prêt, il le définit comme un actif dans ses livres. À la fin de chaque exercice, il doit décider s'il croit qu'il va recouvrer ou non ce prêt. Et s'il croit qu'il ne va pas le recouvrer, il doit prévoir une provision, une provision pour créances douteuses, disant qu'il ne va pas le recouvrer.
Dès qu'il met en place cette provision pour créances douteuses, c'est à ce moment-là que la dépense va être consignée dans les livres, de manière à dire essentiellement: « Nous n'allons pas recouvrer ce prêt. Nous avons versé 2,6 milliards de dollars. Nous n'allons pas le recouvrer, donc ces 2,6 milliards de dollars ne représentent plus vraiment un actif. Nous devons définir une entrée qui le passe en charges. » Ce sera souvent des années plus tard que le gouvernement dira: « D'accord, nous savons maintenant avec certitude que nous n'allons pas le recouvrer, donc radions-le », ce qui veut juste dire: « Enlevons-le des livres ». Le fait de le comptabiliser comme une dépense est habituellement fait bien à l'avance, des années avant la radiation.
Je vais maintenant passer à la deuxième partie de votre question, et peut-être que M. Huppé pourra vous donner plus de détails, au besoin.
En ce qui concerne l'accès aux systèmes informatiques, c'est quelque chose que nous définissons comme un problème dans de nombreux systèmes informatiques. Lorsque nous faisons nos audits financiers, une des choses que nous examinons, c'est s'il y a en place dans les systèmes financiers des mesures de contrôle sur lesquelles nous pourrions nous appuyer par rapport à la façon dont ces systèmes traitent les opérations. Une des premières choses que nous cherchons à savoir, c'est si les ministères contrôlent adéquatement l'accès, de sorte que seules les personnes qui ont besoin d'avoir accès peuvent accéder à ces systèmes. C'est un problème que nous continuons de voir dans de nombreux ministères — ils ne contrôlent pas l'accès à leurs systèmes. Je crois que c'est quelque chose que nous devons explorer davantage et sur quoi nous devons vous donner plus de renseignements, peut-être dans de prochains commentaires, mais c'est une source de préoccupations dans de nombreuses organisations différentes.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Tout d'abord, j'aimerais moi aussi remercier l'ensemble des équipes responsables de la publication des Comptes publics du Canada. Ce sont des documents particulièrement utiles, qui permettent aux députés d'avoir accès à une tonne d'informations vraiment importantes.
Par contre, il y a encore un peu de travail à faire pour nous rendre cette information un peu plus digeste, car nous devons souvent sortir la calculette et fouiller pour trouver différentes choses.
Pour poursuivre dans la même thématique que mon collègue M. Christopherson, j'aimerais ajouter que, la semaine dernière, les médias ont justement signalé la radiation de la dette de Chrysler. Il est sûr que 2,6 milliards de dollars, c'est un montant qui saisit étant donné la différence importante du total des dettes radiées comparativement aux années précédentes.
Je vous disais qu'il faudrait rendre toute cette information un peu plus digeste. À titre d'exemple, j'ai voulu déterminer le montant total des dettes radiées cette année. Il m'a fallu consulter quantité de pages et faire des calculs. Grosso modo, j'arrive à un total de 4 milliards de dollars de dettes qui sont radiées année après année.
Monsieur le président, j'aimerais que M. Huppé ou M. Rochon réponde à la question suivante: croyez-vous justement que le gouvernement fédéral et ses ministères ont suffisamment de contrôle et de bons processus en place pour réagir aux dettes et aux mauvaises créances?
:
Merci, monsieur le président.
D'abord, plusieurs ministères sont amplement capables de recouvrer une dette ou de contrôler leurs créances.
Ensuite, les trois-quarts des 4 milliards de dollars de dettes qui sont radiées chaque année sont des créances de l'Agence du revenu du Canada, où il se perçoit une énorme quantité d'argent.
D'un point de vue comptable, nous nous rendons compte qu'il faut absolument évaluer nos actifs de la meilleure façon possible pour en donner le portrait le plus juste. Les normes comptables nous obligent chaque année à étudier nos comptes débiteurs, à évaluer nos possibilités de percevoir ces créances et à faire rapport des dettes que nous n'avons pas assez de chances de recouvrer.
Pour ce qui est de la dette de Chrysler, M. Ferguson a expliqué plus tôt le processus en vertu duquel le gouvernement décide, au cours des années suivant le rapport d'une mauvaise créance, de finalement radier cette dette. Si ce processus est respecté, on procède à la radiation.
Certains ministères obtiennent de meilleurs résultats que d'autres. Il y en a dont le recouvrement des créances n'est pas l'activité première, si je peux le dire ainsi, et dont le cadre de contrôle à cet égard est peut-être moins étoffé. Par contre, je peux vous assurer que la majeure partie des ministères ont des comités de radiation. Autrement dit, la décision finale de radier ou non une dette n'est prise qu'après une étude du dossier par différents comités et par de hauts responsables. Par ailleurs, plusieurs ministères n'ont pas l'autorité de radier eux-mêmes ces dettes et doivent plutôt suivre un autre processus, comme par exemple en référer au président du Conseil du Trésor.
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Je pourrai vous entendre tout à l'heure.
Si je comprends bien, certains ministères font du bon travail, mais d'autres pourraient faire mieux.
Ces dernières années, j'ai fait quelques recherches, car je m'intéresse beaucoup aux comptes publics. J'ai appris que, il y a 22 ans, le gouvernement américain avait promulgué la Debt Collection Improvement Act of 1996 en réaction aux défis que le recouvrement de certaines créances posait aux départements fédéraux. C'était un peu comme au Canada, où la plupart des gens paient leurs dettes, mais où certaines personnes ont peut-être plus de difficulté à le faire. Au moyen de cette loi, le gouvernement américain souhaitait encadrer de façon plus rigoureuse le recouvrement des créances. Il a gagné son pari puisqu'il perçoit environ 40 milliards de dollars de dettes chaque année. La clé de son succès est sa rapidité. Chaque département a six mois pour recouvrer lui-même une créance, après quoi il en confie la responsabilité au Trésor américain.
Il y a quelques années, le receveur général du Canada a mis en place un projet pilote. D'après vous, pourrions-nous en faire davantage pour recouvrer nos créances plus tôt et ainsi afficher de meilleurs résultats?
En terminant, quand je regarde ces chiffres en ma qualité de député de la Gaspésie, je me rends compte qu'ils représentent énormément d'argent. Nous perdons parfois un peu de recul à force de lire de gros montants comme 4 milliards de dollars, ou même 40 milliards de dollars. Pourtant, lorsque nous y réfléchissons un moment, nous nous rendons compte que 4 milliards de dollars, c'est 4 000 millions de dollars, un montant énorme.
J'aimerais donc savoir si l'on peut en faire plus pour mettre en place un meilleur processus qui permettrait de limiter le plus possible la radiation de créances.
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Permettez-moi de commencer.
Monsieur le président, je peux vous assurer que nos processus actuels se comparent à ce qui se passe aux États-Unis et à ce à quoi M. Massé vient de faire référence. Nous avons en place des procédures pour référer certaines de nos créances s'il y a des montants en souffrance, comme l'imposition de déductions à la source. L'Agence du revenu du Canada peut prendre la responsabilité de la perception d'une créance.
M. Massé a également fait référence à un projet pilote. Ce dernier est en cours à l'heure actuelle, et nous espérons un rapport au cours des prochains mois. Le projet pilote, auquel participe Parcs Canada, vise à établir comment aider à recouvrer leurs créances certains organismes dont ce n'est pas le mandat premier et qui n'ont pas les capacités requises pour s'en acquitter. Ces organismes font appel à des gens expérimentés en la matière pour obtenir des résultats.
Cela dit, il faut reconnaître que certains organismes font du très bon travail à ce chapitre, dont l'Agence du revenu du Canada. Au cours des dernières années, des études ont été menées auprès des agences du revenu de différents pays pour mesurer leur taux de succès, et l'ARC se classe parmi les meilleures pour la rapidité de ses recouvrements.
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Merci, monsieur le président.
[Français]
J'ajouterais simplement qu'il faut faire attention aux chiffres, et que c'est peut-être à nous de mieux les expliquer.
Par exemple, dans le cas de Chrysler, le prêt initial consenti était de 2,9 milliards de dollars. De ce montant, Chrysler a remboursé 2,1 milliards de dollars. Par contre, le temps écoulé, les taux d'intérêt en vigueur et l'évolution du taux de la devise nous ont donné un montant de 2,6 milliards de dollars à radier des Comptes publics.
Il est donc un peu trompeur de dire qu'un montant de 2,10 milliards de dollars a été radié en lien avec un prêt dont Chrysler a bénéficié. En fin de compte, le bénéfice réel de Chrysler dans le cas présent est la différence entre les montants de 2,9 milliards et de 2,1 milliards de dollars.
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Merci, monsieur le président.
J'ai trois observations à faire rapidement.
Premièrement, lorsque j'ai soulevé la question des actions de GM, j'avais le bon montant et le bon poste, mais il ne s'agissait pas des actions de GM; c'étaient plutôt les actions de Chrysler. Je me suis trompé.
Revenons au rapport de 2014 du vérificateur général qui a été cité dans un article récent: « [...] nous avons constaté qu'il était impossible d'avoir une vue d'ensemble de l'aide accordée, de son incidence sur la viabilité des sociétés, des sommes recouvrées et des pertes enregistrées. » En outre, le vérificateur général a déclaré: « [...] mais [...] aucun rapport global n'avait été présenté au Parlement. » Je cherche à connaître le passé et les faits à venir, le cas échéant, à cet égard.
C'était une chose. Comme je ne dispose que de cinq minutes, je vais poser mes questions et voir dans quelle mesure nous pouvons obtenir une réponse. C'était à la page 132.
Deuxièmement, il faut aller à la page 161, sous « Pertes de fonds ou de biens publics — Mise à jour des cas déclarés dans les Comptes publics du Canada des exercices antérieurs ». Lorsque je suis arrivé, le scandale des commandites explosait pour devenir l'événement principal dont on a entendu parler pendant des années. En passant, tout a commencé avec le rapport de la vérificatrice générale et le Comité. C'est ainsi que tout est arrivé, et l'affaire s'est terminée par une enquête.
La plupart d'entre nous pensaient qu'au moins l'aspect financier du scandale avait disparu, à défaut de l'odeur de pourriture politique. J'ai juste besoin d'une explication ici, parce que je ne comprends pas. On dit « Programme de commandites », puis une perte est indiquée en 2008-2009. Le montant était un peu plus de 2,1 millions de dollars. Le montant recouvré au cours des années précédentes s'élevait à 122 millions de dollars, je pense. En 2017-2018, le montant recouvré s'établissait à 15 millions de dollars. Le montant non recouvrable dépasse 2 milliards de dollars. Le montant qui devrait être recouvré dans les années subséquentes est égal à zéro. Je voudrais une explication. Pourquoi cela continue-t-il, et que signifient ces chiffres?
Troisièmement, en dernier lieu si je peux me permettre, monsieur le président, je vais simplement poser ma question. C'était à propos de la GRC, à la page 170, dans la section « Services professionnels et spéciaux », sous « Services de protection »; on mentionne 140 millions de dollars. Je ne comprends pas. Aidez-moi quelqu'un. C'est dans le volume III.