:
Monsieur le président, je vous remercie de nous donner l'occasion de discuter de notre audit des états financiers consolidés du gouvernement du Canada pour l'exercice 2016-2017.
Je suis accompagné de Karen Hogan, la directrice principale responsable de l'audit.
Les états financiers consolidés sont un document clé de reddition de comptes du gouvernement, qui peut aider les parlementaires à comprendre les résultats des opérations financières du gouvernement.
Les états financiers consolidés pour l'exercice clos le 31 mars 2017 ont indiqué que les opérations du gouvernement avaient abouti à un déficit de 17,8 milliards de dollars. Ils ont aussi indiqué que la situation financière du gouvernement à cette date affichait une dette nette de 714 milliards de dollars. La dette nette correspond à l'excédent des passifs du gouvernement sur la valeur de ses actifs financiers.
[Français]
Le contrôleur général répondra aux questions sur la façon dont les états financiers consolidés et les Comptes publics du Canada sont établis ainsi qu'aux questions sur les Comptes publics du Canada. Nous répondrons aux questions sur notre opinion d'audit et sur nos observations.
Notre rapport de l'auditeur indépendant, notre opinion d'audit, figure à la page 2.4 du volume 1 des Comptes publics. Nous avons évalué les états financiers consolidés selon les principes comptables généralement reconnus pour le secteur public. Nous avons constaté qu'ils étaient conformes dans tous leurs aspects significatifs. Vous pouvez donc vous fier aux informations qu'ils contiennent.
Peu de gouvernements nationaux obtiennent une opinion d'audit sans réserve selon laquelle leurs états financiers sont conformes à un ensemble établi de normes comptables. C'est toutefois ce que le gouvernement du Canada a accompli au cours des 19 dernières années.
Le volume 1 des Comptes publics contient d'autres renseignements financiers, tel les états financiers audités du Compte des opérations de l'assurance-emploi à la section 4 et ceux du Régime de pensions du Canada à la section 6. Je tiens à attirer votre attention sur nos observations à la page 2.44 du volume 1.
Dans nos observations, nous vous faisons part de trois questions: l'administration de la paie, les taux d'actualisation servant à estimer le montant des passifs à long terme et la gestion des stocks du ministère de la Défense nationale. Je vais brièvement aborder chacune de ces questions.
[Traduction]
Commençons par l'administration de la paye.
Le système de paye Phénix du gouvernement a traité environ 22 milliards de dollars de salaires et avantages sociaux pendant l'exercice 2016-2017. Comme vous pouviez vous y attendre, nous avons constaté des déficiences dans les contrôles internes du gouvernement pour les charges salariales, ce qui veut dire que nous avons dû faire plus de tests détaillés de ces charges. Au lieu de nous appuyer sur les contrôles internes, nous avons dû recalculer 18 000 opérations de paye pour 263 employés dans 48 des 101 ministères qui utilisent Phénix.
Nous avons constaté qu'il y avait eu des paiements de salaire en trop ou en moins, et que 62 % des employés de notre échantillon avaient eu une paye inexacte au moins une fois dans l'année. Bien qu'il y ait eu beaucoup d'erreurs dans la paye des employés, elles n'ont pas donné lieu à une erreur significative dans le montant total des charges salariales présentées dans les états financiers consolidés. Cela est dû au fait que les paiements de salaire en trop ont été plus ou moins compensés par les paiements de salaire en moins, et que le gouvernement a passé des écritures de journal de clôture pour améliorer l'exactitude de ses charges salariales.
Même si l'erreur accumulée n'était pas significative, l'étendue des erreurs qui ont touché les employés et les délais pour résoudre les erreurs de paye ne sont pas acceptables. Nous menons actuellement deux audits de performance de l'initiative de transformation de l'administration de la paye du gouvernement. Nous prévoyons présenter les résultats du premier de ces audits au Parlement en novembre 2017.
[Français]
La deuxième question abordée dans nos observations est la façon dont le gouvernement établit les taux d'actualisation qu'il utilise pour estimer certains passifs à long terme.
À notre avis, certains de ces taux d'actualisation sont à la limite supérieure de la fourchette acceptable. Un taux d'actualisation élevé a pour effet de faire baisser la valeur estimative des passifs à long terme. Nous nous attendons à ce que le gouvernement fasse une revue complète de ces taux d'actualisation pendant l'exercice 2017-2018.
Finalement, nous abordons dans nos observations la comptabilisation et l'évaluation des stocks, d'une valeur d'environ 6 milliards de dollars, par la Défense nationale. Chaque année, depuis 14 ans, nous signalons cette situation au Parlement.
Pendant l'exercice 2016-2017, la Défense nationale a soumis à votre comité un plan d'action à long terme sur les mesures qu'elle comptait appliquer pour améliorer sa gestion des stocks. Nous avons constaté que, même si les problèmes ne sont pas résolus, la Défense nationale semble respecter son plan.
[Traduction]
Cette année, notre audit annuel des états financiers consolidés du gouvernement du Canada a exigé plus de 60 000 heures de nos employés, ce qui est plus que ce qu'il faut pour mener à terme 7 audits de performance. Cet audit d'états financiers est important parce qu'il appuie la surveillance du gouvernement et favorise la transparence.
De plus, je tiens à rappeler au Comité que dans nos rapports du printemps de 2017 au Parlement, nous avons publié un commentaire sur les audits d'états financiers avec de l'information sur tous les audits d'états financiers que nous menons.
Monsieur le président, j'aimerais remercier le contrôleur général, son personnel et le personnel des nombreux ministères, organismes et sociétés d'État qui ont participé à l'établissement des états financiers consolidés du gouvernement. Leurs efforts, leur coopération et leur assistance sont grandement appréciés.
J'aimerais aussi souligner le leadership de M. Matthews lui-même et sa contribution importante en tant que champion de la gestion des finances du gouvernement, alors qu'il entame son nouveau rôle de sous-ministre délégué principal de la Défense nationale, où, j'en suis sûr, nous aurons encore l'occasion de travailler en collaboration avec lui.
[Français]
Pour finir, monsieur le président, j'aimerais dire que je suis heureux que le Comité ait décidé, encore cette année, de tenir cette audience si peu de temps après la publication des états financiers consolidés, alors que l'information reste d'actualité.
Je conclus ainsi ma déclaration d'ouverture. Nous serons heureux de répondre aux questions des membres du Comité.
Je vous remercie.
:
Bonjour, monsieur le président et membres du Comité.
Je vous remercie de nous donner l'occasion de discuter des Comptes publics du Canada pour l'exercice qui s'est terminé le 31 mars 2017. Comme vous l'avez déjà mentionné, je suis accompagné aujourd'hui de Mme Diane Peressini.
[Traduction]
Les Comptes publics comprennent les états financiers consolidés audités pour l'exercice 2016-2017, qui a pris fin le 31 mars 2017, en plus d'autres renseignements financiers non audités.
Monsieur le président, je suis heureux de constater que, pour la 19e année consécutive, le vérificateur général a exprimé une opinion non modifiée au sujet de ces états financiers. Un travail considérable a été consacré à ces états financiers, qui ont été préparés sous la direction conjointe du ministre des Finances, du président du Conseil du Trésor et de la receveuse générale du Canada. Je tiens à souligner l'excellent travail du milieu financier dans l'ensemble du gouvernement qui a permis d'obtenir de tels résultats.
[Français]
C'est en grande partie grâce à eux que les états financiers consolidés du gouvernement sont fidèlement présentés année après année.
Je tiens également à remercier le Bureau du vérificateur général du Canada de sa collaboration et de son aide soutenue.
[Traduction]
Monsieur le président, je tiens aussi à porter à votre attention un rapport que l'OCDE a récemment publié sur la rationalisation des rapports financiers du gouvernement. Le rapport indique que le cadre de présentation de rapports financiers du Canada reprend de nombreuses pratiques exemplaires de l'OCDE et qu'une de ses caractéristiques notables est l'utilisation de sites Web et de données de l'InfoBase du Secrétariat du Conseil du Trésor, pour fournir un accès généralisé à nos rapports. Cela dit, à la lumière des pratiques exemplaires mentionnées dans les rapports et qu'on trouve dans d'autres pays, je crois que nous pourrions rationaliser davantage les rapports financiers. Si cela intéresse les membres du Comité, je serai heureux de discuter du rapport avec eux.
Monsieur le président, j'ai une courte présentation, que je soumettrai volontiers au Comité — si vous êtes intéressés — afin de fournir quelques renseignements contextuels sur les Comptes publics du Canada. Si vous voulez que je le fasse, je prendrai le temps que vous m'accorderez pour que nous puissions ensuite passer à autre chose, au besoin.
Avant de procéder, je veux souligner deux choses rapidement. Comme on l'a déjà mentionné, lorsqu'on feuillette les Comptes publics du Canada, les numéros de page...
[Français]
en anglais et en français sont vraiment différentes,
[Traduction]
... alors nous allons prendre une pause si des membres ont des questions sur des pages précises afin qu'ils puissent trouver le passage équivalent en anglais et en français, de façon à ce que nous puissions tous suivre. Nous aimerions bien qu'on fasse preuve de discipline, ici, et nous avons des employés présents pour nous aider à cet égard.
Enfin, j'aimerais attirer votre attention, monsieur le président, sur le fait qu'un courriel a été envoyé au greffier du Comité, hier, comme c'est pratique courante, soulignant toutes les erreurs dans les Comptes publics que nous connaissions avant l'actuelle réunion. Il y en a trois. Les erreurs figurent toutes dans le volume II des Comptes publics, et elles concernent toutes le même sujet. J'aimerais vous expliquer pourquoi il en est ainsi.
Dans le volume II, nous fournissons des renseignements supplémentaires, cette année, et ce, pour la première fois. Clairement, même s'il s'agit de bons renseignements, il y a quelques lacunes à corriger en ce qui a trait à la qualité des renseignements. Les trois erreurs sont liées à la nouvelle information sur les fonds périmés. Ce sont des renseignements supplémentaires que nous ne fournissions pas avant. Trois ministères ont communiqué avec nous pour nous en informer. C'est la deuxième année que nous procédons ainsi, mais il reste certaines lacunes que nous devrons corriger, alors je m'en excuse.
:
Merci, monsieur le président. Nous allons commencer à la deuxième diapositive. La présentation s'affiche à l'écran, et je crois que les membres ont aussi des copies.
L'objectif de la présentation est de fournir des renseignements contextuels sur les Comptes publics du Canada, certains faits saillants rapides concernant les résultats financiers — le vérificateur général a déjà mentionné ses observations, alors je n'en parlerai pas beaucoup —, un peu de renseignements sur les crédits et les fonds périmés, ce qui constitue toujours un sujet important. Nous nous arrêterons ici, puis nous passerons aux questions des membres du Comité.
À la troisième diapositive, afin que vous puissiez comprendre où nous en sommes dans le cadre du cycle de rapport financier... nous en sommes à la fin du cycle. Les Comptes publics du Canada et les rapports ministériels qui seront bientôt présentés sont la dernière étape en ce qui a trait à la présentation de documents de responsabilisation au Parlement sur le rendement du gouvernement.
Tout ça suit une série de rapports financiers qui commence par le budget, le budget principal et les budgets supplémentaires et les mises à jour de mi-exercice qui complètent le cycle. Il y a une liste de ces rapports complètement à droite de la diapositive. Vous pourrez ainsi vous faire une idée de ce qui existe. La chose qui ne figure pas, ici, c'est l'InfoBase du Secrétariat du Conseil du Trésor que j'ai déjà mentionnée. C'est une source supplémentaire de renseignements que les gens peuvent utiliser.
Les Comptes publics sont des rapports qui englobent tout le gouvernement. On y retrouve des renseignements selon la comptabilité d'exercice et certains renseignements fondés sur la comptabilité de caisse modifiée. Si cela intéresse les membres, je peux vous expliquer ce dont il s'agit. Les budgets et les états financiers du Canada sont préparés selon une comptabilité d'exercice intégrale. Les estimations et les rapports sur les dépenses ministérielles connexes le sont selon une comptabilité de caisse modifiée. C'est la raison pour laquelle on a un mélange des deux.
Nous allons maintenant passer à la prochaine diapositive. En ce qui a trait aux trois volumes des Comptes publics du Canada, il y a là une grande quantité d'information qui est rendue publique.
Le volume I concerne les états financiers du gouvernement du Canada et inclut l'opinion découlant de l'audit du vérificateur général. Le volume I inclut aussi des renseignements supplémentaires sur les principaux éléments des états financiers du gouvernement du Canada.
Le volume II accompagne les budgets. Si vous voulez savoir de quelle façon les ministères dépensent les crédits parlementaires qui leur ont été accordés, le volume II fournit des renseignements sur les dépenses ministère par ministère, y compris les crédits périmés ou non dépensés qui étaient accessibles durant l'exercice.
Le volume III comprend un ensemble de renseignements fournis à des fins de responsabilisation. Vous verrez là certains états financiers vérifiés de quelques autres organisations, ainsi que des choses comme les pertes de fonds publics, les réclamations contre l'État et les paiements à titre gracieux. Enfin, il convient de souligner que, dans le cas du volume III, il y a des renseignements supplémentaires en ligne que nous n'imprimons pas simplement parce qu'ils sont volumineux. Il y a des renseignements supplémentaires accessibles en ligne qui ne sont pas imprimés.
La prochaine diapositive concerne les rôles et les responsabilités.
[Français]
Je souligne, parce que ce n'est vraiment pas bien compris de tout le monde, que c'est le gouvernement du Canada qui prépare les états financiers, et c'est notre travail de le faire.
[Traduction]
C'est au vérificateur général que revient la tâche de vérifier ces états financiers. Les états financiers sont préparés par le gouvernement. Cela inclut mon bureau, le receveur général ainsi que les responsables de la gestion financière des ministères.
C'est au gouvernement de choisir les politiques comptables qu'il utilisera, et je vous en dirai plus à ce sujet dans un moment. Le vérificateur général vérifie ces états financiers. C'est une source de confusion, puisque dans certains pays, le vérificateur général prépare en fait les états financiers, mais, au Canada, en Amérique du Nord et dans la plupart des pays du G7, le gouvernement prépare les documents, et le vérificateur les vérifie. Il y a donc une vérification indépendante des états financiers en tant que tels.
Je dois parler rapidement des normes comptables elles-mêmes. Nous avons des normes comptables indépendantes au Canada. Elles sont définies par le Conseil sur la comptabilité dans le secteur public. Le gouvernement respecte ces normes. C'est important de s'assurer de la grande qualité des états financiers. Les états sont préparés en fonction des normes comptables canadiennes pour le secteur public, et ces normes sont établies de façon indépendante. Si le gouvernement choisit de ne pas respecter ces normes, mon collègue à ma gauche réagira dans son opinion. C'est un choix, mais le gouvernement choisit d'appliquer ces normes.
Lorsque mon bureau participe à la préparation de politiques supplémentaires, nous voulons nous assurer que les ministères et les organismes appliquent ces normes comptables de façon cohérente. Mon bureau préparera des directives comptables à l'intention des ministères sur la façon d'appliquer les normes comptables indépendantes ou les politiques comptables du gouvernement pour que tout soit uniforme.
S'il y a une omission dans les normes comptables canadiennes pour le secteur public, il y a d'autres normes qui existent auxquelles on se réfère, et vous pouvez les voir complètement à la droite de la diapositive.
Les normes comptables internationales du secteur public fournissent un bon ensemble de normes auxquelles nous pouvons nous référer lorsqu'il y a des vides dans nos directives ou des lacunes. Du côté du secteur privé, il existe également un ensemble de normes internationales. Cela est important pour deux raisons: premièrement, il s'agit d'un ensemble supplémentaire de directives que nous pouvons consulter si nous constatons une lacune; et, deuxièmement, certaines de nos sociétés d'État suivent ces normes. Elles ont donc une incidence sur le périmètre comptable du gouvernement.
Pour ce qui est des résultats financiers réels pour l'exercice 2016-2017, vous verrez sur cette diapositive un résumé de ce que vous trouverez dans les états financiers eux-mêmes; il s'agit des revenus et des charges. Vous verrez ici le budget initial pour 2016-2017 ainsi que le budget réel pour 2016-2017 et ensuite pour l'exercice précédent. Ce sont les normes comptables qui nous obligent à le produire dans ce format. Je reprends les principaux points du budget à votre intention parce que c'est le budget initial qui doit être divulgué dans les états financiers. Le ministère des Finances met à jour ce budget tout au long de l'année à mesure que les circonstances économiques changent et que de nouvelles décisions sont prises en matière de dépenses, mais c'est le budget initial qui doit être divulgué dans les états financiers. Vous constaterez que le budget initial au chapitre des revenus était de 287 milliards de dollars. Les chiffres réels sont un peu plus élevés que cela, bien que légèrement en baisse par rapport à l'exercice précédent. Nous pourrons l'expliquer un peu plus tard. Si vous jetez un coup d'oeil aux charges, vous verrez les dépenses de programmes, qui sont les dépenses de nos ministères et organismes. Le budget était de 291 milliards de dollars. Le montant réel est légèrement inférieur, à 287 milliards de dollars, mais il était plus élevé que le montant de 271 milliards de dollars de l'exercice précédent. Pour ces raisons, le déficit annuel s'est établi à 17,8 milliards de dollars, ce qui est inférieur aux prévisions initiales de 29,4 milliards de dollars. Vous verrez les chiffres comparatifs de l'exercice précédent pour 2015-2016.
Vous obtenez ainsi ce à quoi vous pouvez comparer les résultats, le budget initial ainsi que les résultats de l'exercice précédent, pour comprendre ce qui s'est réellement passé.
Sur la diapositive suivante, nous passons au bilan ou à l'état de la situation financière. Ce que vous verrez ici n'est qu'un comparateur par rapport à l'exercice précédent. Il n'y a aucune exigence d'inscrire au budget des choses comme les comptes créditeurs. Vous n'êtes pas tenus de divulguer ce genre de choses. Le budget s'applique aux revenus et aux charges. Les chiffres divulgués ici sont ceux par rapport à l'exercice précédent. Vous verrez que les passifs sont en hausse par rapport à 2015-2016. C'est généralement ce qui se passe quand vous accusez un déficit... les passifs augmentent. En ce qui concerne les actifs, du côté des actifs financiers, c'est-à-dire les actifs qui sont en espèces ou qui peuvent être convertis en liquidités, nous utilisons plus d'actifs que l'année précédente. Je crois que le vérificateur général a déjà mentionné le montant de la dette nette. Vous le verrez au bas de la diapositive, ainsi que le déficit accumulé.
La prochaine diapositive porte sur le périmètre comptable du gouvernement proprement dit, les entités comptables. Il n'est probablement pas bien compris: il comprend les ministères et organismes, mais également les sociétés d'État. La ventilation présente une taille relative, selon les charges. Vous verrez les sociétés d'État entreprises dans le coin supérieur droit. Ce sont des sociétés d'État censées être autosuffisantes, comme la Société canadienne d'hypothèques et de logement. Du point de vue des normes comptables, ce groupe suivrait les normes comptables du secteur privé. Du point de vue des opérations, ces sociétés sont indépendantes du gouvernement, mais elles font toujours partie de l'entité publiant les états financiers; ainsi, nous les consolidons, et le vérificateur général les vérifie. Dans la moitié inférieure de ce groupe, vous verrez nos ministères et organismes. Ensuite, dans le quadrant supérieur gauche, vous verrez ce qu'on appelle nos sociétés d'État consolidées. Ce sont des sociétés d'État qui comptent sur le soutien financier du gouvernement. Ici, vous voyez notamment Via Rail, nos musées et la Fondation canadienne pour l'innovation.
Voilà la famille fédérale au chapitre des dépenses figurant dans ces états financiers.
Sur la diapositive suivante, Observations du vérificateur général du Canada, celui-ci en a déjà mentionné trois: administration de la paye; estimations de la direction, en particulier les taux d'actualisation; et Défense nationale, soit les stocks. Certaines de ces observations nous accompagnent depuis un certain nombre d'années. Si vous avez des questions à ce sujet, je vous suggère de les adresser au vérificateur général. Si vous avez des questions sur ce que le gouvernement va faire à ce sujet, celles-ci s'adressent aux personnes de ce côté-ci de la table, et nous serions heureux d'y répondre en ce qui concerne la planification ou les progrès... parce que la Défense nationale est avec nous depuis un bon moment, et nous pourrions vous dire quels sont les progrès réalisés et quel est le plan d'avenir.
La diapositive qui suit présente le total des autorisations budgétaires votées. Cela revient à ce que le Parlement a effectivement voté quant à la capacité de dépenser des ministères. Il s'agit d'une ventilation des plus grands ministères pour vous donner une idée de l'endroit où se trouve l'argent. Comme je l'ai dit, ce sont les acteurs de premier plan: Défense nationale, Affaires autochtones et du Nord, Santé Canada et Affaires mondiales Canada. Cette ventilation vous donne un bref aperçu de quelques-uns des grands ministères, en ce qui concerne leur pouvoir de dépenser, et ce qui a été utilisé pendant l'année en cours, donc les dépenses réelles.
La prochaine diapositive à laquelle nous consacrerons quelques minutes porte sur les écarts. Nous n'avons mis en relief que les écarts importants. Les écarts sont souvent un sujet d'intérêt pour votre comité. Je voudrais souligner deux choses à l'intention du Comité.
La première est le montant de l'écart lui-même. Voyez les écarts élevés; je vais simplement choisir Services publics et Approvisionnement, dans le coin supérieur droit, où vous verrez un écart de 510 millions de dollars. En dessous, vous verrez des allocations bloquées de 233 millions de dollars. Ce sont quelques termes de jargon technique. Ce qu'il faut retenir ici, c'est qu'il y a un écart, ce qui veut dire le montant d'argent voté par le Parlement par rapport au montant que le ministère a réellement dépensé. Il y a toujours des questions au sujet des raisons pour lesquelles il n'a pas dépensé le montant total.
Je vous rappelle qu'il est en fait illégal de dépasser les crédits votés par le Parlement. Aucun ministère n'a enregistré un excédent de dépenses cette année. Il y aura toujours certains montants non dépensés. Quelques ministères présentent de façon chronique des écarts plus élevés que d'autres en raison de la nature de leurs activités. Nous en parlerons volontiers.
Je souligne les affectations bloquées afin de vous donner une idée de la non-utilisation prévue. Parfois, au cours de l'année, il arrive qu'un ministère sache qu'il ne peut pas dépenser l'argent. Une décision est prise, et on dit au ministère de ne pas dépenser l'argent. Il pourrait s'agir d'une réduction du budget, comme celle imposée pour les voyages, qui a été mise en place il y a quelques années, et une autre pour les services professionnels. Nous bloquons les fonds.
Quand vous voyez une affectation bloquée, si vous essayez de comprendre ce qui s'est passé avec le ministère, il est important de vous demander quelle part était prévue et quelle part était gelée ou non. C'est pour vous indiquer s'il s'agit simplement d'argent qui n'a pas été dépensé dans le cadre du programme ou s'il y avait autre chose de sorte que, en fait, il s'agissait d'une non-utilisation prévue. C'est pourquoi nous vous avons divulgué maintenant ces affectations bloquées. Il s'agit d'une nouvelle information disponible dans le volume II depuis deux ans dans les affectations bloquées, ce qui donne aux membres une meilleure idée de ce qu'il en est réellement des dépenses des ministères et des résultats qu'ils obtiennent.
Je serai heureux d'en parler dans le cadre de la réunion proprement dite, si les membres ont des questions sur les écarts.
Puisque j'ai mentionné Services publics et Approvisionnement, je peux vous dire que la majeure partie de cet écart était attribuable à une diminution des dépenses par rapport à ce qui était prévu initialement pour la Cité parlementaire. Voilà simplement un exemple d'écart.
Je pense que je vais m'arrêter ici. Il y a une annexe de définitions, si vous êtes intéressés par certains termes techniques. C'est avec plaisir que je vous aiguillerai vers ceux-ci.
Je m'en remets à vous, monsieur le président.
Merci.
:
Très bien. Merci, monsieur le président.
Merci à tous d'être ici aujourd'hui.
Je vais commencer en clamant haut et fort que je trouve fantastique que nous ayons eu 19 audits favorables de suite. J'ai l'honneur d'avoir siégé au Comité pendant 15 de ces audits, je peux vous dire que c'est un sentiment formidable chaque fois, même si je n'en tire aucune reconnaissance. Mon parti n'a jamais été au pouvoir. Toute la reconnaissance que j'en tire — que nous en tirons — est liée au fait que nous faisons partie du système parlementaire.
La tâche du Comité est d'être la première ligne de supervision en matière de dépenses gouvernementales, et c'est pourquoi nous agissons sans prendre de gants. C'est le seul endroit où nous ne pouvons nous le permettre. Si quelqu'un gaspille de l'argent ou que le gouvernement n'applique pas les politiques comme il le devrait, nous n'y allons pas de main morte.
À l'inverse, lorsque quelque chose est bien fait, que c'est bon et positif, nous ne devons pas ménager nos louanges, et c'est pourquoi je tiens à offrir mes félicitations les plus exceptionnelles, en tant que personne qui a investi tout son sang, toute sa sueur et son âme dans le travail du Comité. C'est merveilleux. Les Canadiens devraient être fiers du fait que, à tout le moins, personne ne pille le Trésor. J'ai visité bien des pays dans le monde qui ne pourraient pas en dire autant. C'est le genre de choses qui vous pousse à revenir au Canada pour dire haut et fort « félicitations à tous les fonctionnaires dans le secteur financier d'avoir rendu ce jour possible ».
Félicitations, vous avez fait un excellent travail, et nous sommes fiers de vous. Nous vous prions de continuer votre bon travail.
Sur ce, il est temps de passer au vif du sujet.
J'aimerais reprendre, si vous me le permettez, monsieur le président, ce que le vérificateur général a dit à propos de M. Matthews et de son travail. Certains d'entre nous ont appris à connaître M. Matthews beaucoup mieux pendant que nous assistions au sommet anti-corruption à Londres.
Je peux vous dire que j'approuve de tout coeur les louanges exprimées par le vérificateur général à votre endroit relativement à ce que vous avez accompli en tant que contrôleur général. Vous avez fait un travail éblouissant; vous êtes vraiment un fonctionnaire épatant. Je vous souhaite beaucoup de succès au ministère de la Défense nationale. Je suis convaincu que tous ces problèmes qui durent depuis belle lurette au ministère de la Défense nationale s'évanouiront en un instant parce que vous, Bill, allez y être pour nous en débarrasser, et, à dire vrai, cela m'amène à ma question.
Il semble que les choses avancent. Je cite l'exposé du vérificateur général: « Nous avons constaté que, même si les problèmes ne sont pas résolus, la Défense nationale semble respecter son plan. » Enfin. Il était temps. Malgré tout, je ne veux pas baisser ma garde. Comme c'est indiqué, il y a des problèmes non résolus. Monsieur le vérificateur général, pourriez-vous nous donner des exemples de problèmes non résolus?
:
Merci, monsieur le président.
Je vais commencer par expliquer comment je comprends les calculs du FMI. Le responsable des Finances souhaiterait peut-être aussi intervenir à ce sujet.
À mon avis, les calculs du FMI concernant la dette nette au PIB sont une bonne mesure d'un point de vue relatif, mais pas d'un point de vue absolu. De façon relative, la mesure est très bonne, parce qu'elle montre comment le Canada se compare de façon relative, si l'on compare des pommes et des pommes par rapport à d'autres pays. Elle montre essentiellement que le pays du G7 qui arrive au deuxième rang a un fardeau de la dette qui est environ deux fois supérieur à celui du Canada — et je crois que c'est l'Allemagne — et ensuite, je crois que ce sont le Royaume-Uni et les États-Unis, qui ont une dette quatre fois supérieure à celle du Canada. De façon relative, c'est une bonne mesure.
Cependant, je n'aime pas vraiment la comparaison des pourcentages, parce qu'elle utilise la dette nette du gouvernement fédéral et, comme je crois le comprendre, déduit les passifs au titre du régime de retraite du gouvernement fédéral. Je crois que les 240 milliards de dollars que le gouvernement fédéral doit à ses employés en passifs au titre du régime de retraite sont déduits. Cela s'ajoute à la dette nette des provinces et des administrations locales, et cela élargit donc la dette nette pour englober non seulement celle du gouvernement du Canada, mais aussi toutes les dettes nettes de tous les gouvernements au Canada. Puis, on déduit les actifs du régime de retraite du Canada et du Régime de rentes du Québec. De nouveau, on passe à travers tout cela pour essayer d'établir une comparaison avec d'autres pays, parce que ce ne sont pas tous les pays qui consignent leurs passifs au titre du régime de retraite. Une raison qui explique pourquoi le Canada reçoit depuis 19 ans une opinion sans réserve, c'est qu'il consigne ses passifs du régime de retraite, tandis que d'autres pays ne le font pas.
Dans les calculs du FMI, on doit équilibrer toutes ces choses pour essayer d'obtenir une comparaison d'égal à égal, et c'est pourquoi je dis que, de façon relative, je suis d'accord avec ses résultats. Quand il dit que le ratio de la dette nette au PIB du Canada est d'environ 27,6 % ou quelque chose comme cela, c'est un chiffre qui ne comprend pas toute la dette du gouvernement fédéral, parce que cela exclut le passif au titre du régime de retraite et réduit la dette à l'aide des actifs du régime de retraite du Canada et du Régime de rentes du Québec, qui ne sont pas des actifs pouvant être utilisés pour rembourser n'importe quelle dette du gouvernement. Je n'aime pas le chiffre de 27 %, et je ne crois pas que les gens devraient s'attarder à ce chiffre, mais de façon relative, c'est une bonne mesure.
À mon avis, la meilleure mesure de la dette au PIB — en ce qui concerne le gouvernement fédéral lui-même — c'est la mesure du ratio de la dette nette au PIB, qui correspond aux 714 milliards de dollars de la dette nette par rapport au PIB du Canada, qui est probablement juste un peu plus de 2 billions de dollars. Je crois que cela arrive à environ 35 %, et je crois que c'est la meilleure mesure.
Si vous passez en revue l'analyse des états financiers, vous verrez au moins trois autres comparaisons de la dette au PIB. Vous verrez le déficit accumulé au PIB, la dette portant intérêt au PIB et la dette nette au PIB. Vous pourriez aussi faire un calcul des obligations totales au PIB, et il y a donc de nombreuses façons différentes de comparer la dette au PIB, selon votre définition de la dette. Je pense que la meilleure façon, c'est de faire une comparaison de la dette nette au PIB en fonction des états financiers.
J'aime le calcul du FMI d'un point de vue relatif, mais je ne l'aime pas d'un point de vue absolu.
:
J'aimerais peut-être demander à mes amis des Finances de m'aider un peu, monsieur le président.
Dans le volume I, à la page 2.8, vous trouverez le tableau des flux de trésorerie du gouvernement qui couvre une année complète. Cela vous donne une idée des rentrées et des sorties d'argent, et ce sont des renseignements qu'il est obligatoire de fournir, selon les normes comptables.
[Français]
En français, c'est exactement à la même page.
[Traduction]
Vous avez une idée des sources d'argent du gouvernement et des fins pour lesquelles il dépense cet argent. A-t-il utilisé cet argent pour rembourser la dette? Pour payer des salaires? Ce type de renseignement se trouve ici. C'est le volet annuel.
Quant à la comptabilité mensuelle, madame Shanahan a raison: le ministère des Finances, s'il veut bien gérer la dette, doit avoir une idée des rentrées et des sorties d'argent. Il est plus facile de faire des prévisions de dépenses, des sommes que nous devons payer, que de savoir quelles seront les rentrées d'argent, les impôts que l'Agence du revenu du Canada doit percevoir, puisqu'elle ne sait pas vraiment à quel moment les sociétés vont produire leur déclaration, etc.
Les prévisions sont à la fois une science et un art, mais nous avons amélioré notre capacité de prévoir les flux de trésorerie, et nous avons grâce à La revue financière une bonne idée de la façon dont les choses se présentent en cours d'exercice. Est-ce que c'est un reflet exact de ce que la situation sera à la fin de l'exercice? Non. Nous faisons quelques redressements à ce moment-là: nous décidons par exemple si nous allons recouvrer des dettes ou faire des rajustements comptables, nous traitons les déclarations de revenus. Mais La revue financière présente des données mensuelles, tout au long de l'exercice, et ce sont des indicateurs raisonnables de la façon dont les choses se présentent, même si l'on doit savoir que quelques modifications sont apportées en fin d'exercice.
Je ne sais pas si mes amis des Finances veulent ajouter quelque chose.
:
Merci, monsieur le président.
J'ai deux questions à poser. La première concerne les résultats financiers. Voici le dossier du Conseil du Trésor, à la page 7. Le déficit annuel du budget de 2016-2017 était de 29,4, et le déficit réel a été de 17,8. Même rajusté, pour le budget, c'était 29,4, et le déficit réel a été de 15,9. Pas que ce soit une mauvaise chose du tout que la dette soit moins importante que prévu, mais, depuis très longtemps, on discute et on formule des allégations et des accusations contre les gouvernements, selon lesquelles ils gonflent délibérément les déficits prévus, puis, ô miracle, grâce à une gestion magique et merveilleuse, ils réduisent ce déficit de moitié. Le poste de directeur parlementaire du budget a été créé en grande partie dans le but de tenter de compenser cette pratique et de donner certains chiffres auxquels les gens peuvent se fier.
Ma première question s'adresse au vérificateur général et au contrôleur. La différence entre 29,4 et 17 ou 15 semble tout de même être assez importante. Par ailleurs, avez-vous des réflexions concernant le directeur parlementaire du budget? Ce poste est-il utilisé de la façon la plus efficace possible? Je veux vous donner à tous les deux la possibilité de formuler un commentaire sur le directeur parlementaire du budget, car certains sont préoccupés par la possibilité que nous n'ayons pas créé le bon poste.
L'autre question fait suite à ce que vous avez soulevé plus tôt, monsieur le vérificateur général, concernant le régime de pension de la force de réserve et votre rapport du printemps 2017 à ce sujet. Je vais lire le paragraphe, puis j'aurai terminé, monsieur le président.
On peut lire:
La lenteur que met la Défense nationale à régler ce problème est inacceptable.
C'est le vérificateur général qui parle. Il a dit que c'est « inacceptable ». Le paragraphe se poursuit ainsi:
Le Régime existe depuis neuf ans, mais le Bureau n’a pu fournir aux parlementaires ou aux participants au Régime l’assurance que les états financiers du Régime, qui présente un passif de…
— ouvrez bien vos oreilles —
… 650 millions de dollars, sont exempts d’anomalies significatives. C’est donc dire que les parlementaires et les participants au Régime ne peuvent pas avoir l’assurance que les états financiers du Régime présentent une information crédible sur sa situation financière.
Je voudrais en entendre un peu plus à ce sujet, s'il vous plaît.
Merci, monsieur le président.
:
Il s'agit de l'état des revenus et des charges.
Si vous regardez la ligne qui se situe environ au milieu de la page, qui s'appelle « Total des revenus », vous verrez que les recettes réelles s'établissaient à environ 6 milliards de dollars de plus que ce que prévoyait le budget. Si vous descendez vers la fin, à la ligne où il est écrit « Total des charges », vous verrez que les charges ont été inférieures d'environ 6 milliards de dollars à la prévision budgétaire. La différence entre les 29 milliards de dollars et les 17 milliards de dollars était de 12 milliards de dollars. La moitié de la somme — 6 milliards de dollars — était du côté des recettes, et la moitié était du côté des dépenses. Si vous regardez du côté des recettes, vous verrez plus particulièrement que l'imposition des entreprises en constitue la majeure partie. Les entreprises ont payé 42,216 milliards de dollars d'impôt, comparativement à des prévisions budgétaires de 37,877 milliards de dollars. La majeure partie de la différence tient à l'imposition des entreprises.
Si vous descendez à la ligne « Taxe sur les produits et services », vous verrez que cette somme était également supérieure d'environ 1 milliard de dollars aux prévisions du budget. Les représentants des Finances pourront vous expliquer les principes économiques qui sous-tendent l'augmentation des revenus provenant de l'imposition des entreprises et des taxes sur les produits et services.
Si vous descendez du côté des dépenses, encore une fois, elles ont été inférieures de 6 milliards de dollars à ce qui était prévu dans le budget. Une somme de 4 milliards de dollars a été affectée à ce qu'on appelle le « Total des charges de programmes », et une part de 2 milliards de dollars de cette somme se trouve dans les « Frais de la dette publique ». Il y a eu un solde positif de 2 milliards de dollars en ce qui a trait aux frais de la dette publique.
Encore une fois, je pense que nous avons abordé, plus tôt, le fait que le gouvernement dépense moins pour rembourser l'intérêt de sa dette qu'il le pensait au départ. N'oubliez pas qu'il est possible qu'une dette contractée, il y a de nombreuses années, à un certain taux d'intérêt, soit maintenant refinancée à un taux inférieur à celui du départ. Même si au cours de l'exercice le taux d'intérêt a augmenté, si vous refinancez une dette et que le taux d'intérêt est réduit, alors, cela peut avoir une incidence sur les dépenses d'intérêts. Encore une fois, 2 ou 3 milliards de dollars ont été affectés aux frais de la dette publique, et, selon moi, la majeure partie du reste se trouve principalement dans les autres charges, les dépenses ministérielles.
Si vous examinez ces chiffres, vous aurez une idée d'où se trouvent ces différences, et, selon moi, des raisons qui les expliquent. Je pense que M. Matthews a abordé le caractère approprié de ces estimations, et peut-être que les représentants des Finances pourront en parler.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie tout le monde d'être ici ce matin.
Je poursuivrai dans la même veine que mes collègues M. Christopherson et Mme Shanahan.
Lorsque nous assistons à des réunions, parfois à l'extérieur du Canada, nous mentionnons combien nous sommes fiers de la fonction publique et des professionnels qui en font partie. Il est est clair que nous sommes choyés d'être appuyés par eux, et 19 ans d'audits solides du gouvernement démontrent leur compétence. Ce ne sont pas vraiment les politiciens, mais plutôt la fonction publique qui devrait recevoir tout le crédit qui lui revient.
Cela étant dit, monsieur Ferguson, au début de votre allocution, vous avez parlé de trois questions que vous aviez abordées au cours de la dernière année: l'administration de la paie, les taux d'actualisation et la gestion des stocks de la Défense nationale. Nous avons déjà parlé des taux d'actualisation et de la Défense nationale avec mon collègue M. Christopherson, mais nous n'avons pas parlé de l'administration de la paie. C'est un sujet que vous avez vraiment étudié. Vous mentionnez également que, cette année, vos employés ont consacré plus de 60 000 heures à l'audit annuel des états financiers consolidés.
Monsieur Ferguson, vous dites, au paragraphe 13: « Même si l'erreur accumulée n'était pas significative, l'étendue des erreurs qui ont touché les employés et les délais pour résoudre les erreurs de paye ne sont pas acceptables. »
Votre audit de performance va être dévoilé en novembre, je ne veux donc pas compromettre ce travail. Cependant, j'aimerais que vous nous parliez des efforts que vous avez dû déployer en ce qui touche le système d'administration de la paie. Est-ce un cas unique qui ne s'est jamais produit auparavant? J'aimerais que vous nous disiez comment vous en êtes arrivé à cela, pourquoi vous l'avez fait et ce qui s'en dégage. Par ailleurs, comment pouvons-nous nous assurer, en ce qui concerne les comptes publics, que nous serons dorénavant conscients des prochaines étapes à suivre?